Pause. Une pause, elle ne se sentait même pas fatiguée, mais elle devait tout de même y aller. Elle trouverait certainement quelque chose à faire. Comme par exemple nourrir son estomac qui venait de se mettre à gargouiller dès qu’il comprit que c’était la pause. Il venait de l’occuper. Et bien entendu, gentille comme l’était Meredith elle ne pouvait passer à côté, elle se devait de nourrir son estomac. Elle était au deuxième étage devait donc aller plus haut afin d’aller chercher quelque chose à manger afin de faire taire son estomac. Estomac ayant été très bien nourrit précédemment, mais qu’elle écoutait tout de même. Elle entra et fonça dans quelqu’un. Elle aurait dû sans douter, sa maladresse, du moins depuis qu’elle était à l’hôpital, ne s’était pas encore montrée le bout du nez.

- Je suis désolée ! Ça va? demanda Meredith à la personne dont elle venait de foncer dedans.

C’était tout elle. Foncer dans quelqu’un, elle faisait cela très souvent. Mais foncer dans quelqu’un alors que ce quelqu’un avait un café entre les mains…. Cela ne lui arrivait pas souvent. Habituellement, c’était le contraire, c’était elle qui avait le café entre les mains et qui recevait tout sur elle. Ce qui venait aussi d’arriver à l’autre personne. Elle devrait peut-être réparer ce qu’elle venait de faire, enfin nettoyer et elle le fit. S’il y avait bien une chose qui était chanceux avec le fait qu’elle était maladroite était qu’elle avait appris à utiliser très tôt les sorts de réparation et de nettoyage et qu’elle les maitrisait très bien. Seul point positif qu’il y avait en ce moment.

- Récurvite. murmura-t-elle ensuite, sortant sa baguette. Je vous paye un autre café ? lui demanda ensuite Dith.

Et ce n’est seulement qu’après qu’elle remarqua réellement dans qui elle venait de foncer. La guérisseuse-en-chef du service des pathologies magiques, dont elle avait oublié le nom, mais savait quelle fonction elle avait. Elle espérait qu’elle n’ait pas une urgence et qu’elle venait ainsi de la ralentir. Cela serait bien dommage, elle n’avait pas voulu la retarder. Faire une gaffe seule ne la dérangeait nullement, mais quand sa gaffe faisait une ou des victimes, cela la dérangeait énormément. Pourquoi est-ce qu’elle ne s’était tout simplement pas pris la porte à la place ? Cela aurait pris moins de temps et aurait dérangé moins de monde.

Maintenant, il ne restait plus qu’à attendre la réaction de la guérisseuse, dont elle ne se souvenait toujours pas du nom mais elle l’avait sur le bout de la langue ce qui la fatiguait énormément. Ais elle avait quelque chose d’un peu plus important à penser, comme par exemple si la guérisseuse allait lui en vouloir ou non. Ce qu’elle lui dit, la rassura, C'est rien, c'est rien. J'ai été un peu surprise mais plus de peur que de mal.... Meredith lui sourit, soulagée qu’elle ne lui en veuille pas. Mais elle comptait tout de même lui repayer son café, ce que la guérisseuse ne voulait pas non plus, et elle savait même son prénom.

- Vous êtes sûre ? lui demanda-t-elle tout de même. Et c’est bien Meredith. confirma-t-elle ensuite, hochant la tête.

Et elle qui ne se souvenait toujours pas de son prénom, elle trouvait cela bien gênant. Pourtant, plus elle y pensait, plus elle était sure de s’en souvenir. Allez mémoire, fonctionne. Elle la suivit néanmoins jusqu’au comptoir, essayant de se souvenir de son prénom. N. Elle en était sure, son prénom commençait par cette lettre. Cela éliminait déjà quelques prénoms, mais il en restait tout de même bien encore un peu trop selon elle. Elles étaient maintenant arrivées au comptoir.

- Je vais prendre un chocolat chaud et les biscuits du jour s’il te plait. demanda Meredith.

Elle aimait bien la serveuse, comme elle aimait bien la majorité des personnes en général, mais elle trouvait que cette dernière, Molly comme il était indiqué, apportait un elle ne savait quoi d’intéressant dans son travail. Elle semblait l’aimer, que ce n’était pas juste un travail en attendant, qu’elle y mettait du cœur en somme. Dith avait choisi de prendre un chocolat chaud pour la simple raison que puisqu’elle venait encore de démontrer à quel point elle était maladroite, un café ne l’aiderait certainement pas à se calmer. Elle en faisait tout de même sans, mais elle bougeait un peu plus en prenant un café. Vous avez le temps de prendre un café?.

- J’ai le temps.

La guérisseuse, était finalement certaine ayant payé son café décaféiné, et Meredith paya son chocolat chaud et ses biscuits aux dragées de bertie crochues. Elle allait certainement avoir quelques surprises dans la bouche en les mangeant. Elles allèrent s’installer à une table située non loin d’une fenêtre qui montrait un temps triste. Mais bon, c’était l’Angleterre après tout. Il était assez rare de voir toujours un bon temps ensoleillé avec des chaleurs tropicales, quelquefois, mais pas nécessairement aussi souvent qu’à d’autres place. Elle avait prit quelques gorgées de son chocolat chaud et quelques bouchées de l’un de ses biscuits, dans une bouchée il y avait un bon et mauvais goût en même temps lui faisant faire la grimace et avaler une autre gorgée de son chocolat chaud. Ce qu’elle n’aurait pas dû faire, la guérisseuse venant de lui parler.

- Pas encore, mais d’après moi cela ne devrait pas tarder.

Du moins, si elle se fiait aux fois où qu’elle avait travaillé à cet étage. Raison aussi pour laquelle elle n’était peut-être pas fatiguée. Il n’y avait pas encore eu assez de monde. Elle serait certainement exténuée ce soir. Pas qu’elle souhaitait malheur aux personnes, loin de là, mais elle y allait selon ce qu’elle avait vu auparavant et les personnes n’étaient pas encore arrivée. Il y en avait bien, mais peut-être pas autant que ce qu’il y allait voir plus tard. Un Natalia! Je peux venir m'installer avec vous? les interrompa et Meredith tourna sa tête, un autre guérisseur dont elle avait une nouvelle fois oubliée le nom. Au moins maintenant elle savait le prénom de la guérisseuse, guérisseuse qui ne semblait pas enchantée de l’arriver du nouveau venu, surtout suite à ce qu’elle lui dit. Elle réfléchie à toute vitesse et sortit le premier truc qui lui vint en tête.

- Vous voulez m’accompagner au toilette ?

C’était une idée comme une autre après tout. C’était bien connu, les filles allaient toujours aux toilettes à deux. Du moins, les adolescentes. Disons que les non-adolescentes aussi allaient au toilette accompagnée. Et puis, l’homme que voulait à tout prix éviter Natalia n’irait certainement pas dans les toilettes des femmes. À moins qu’il ne soit très mal élevé, ce dont elle n’espérait pas et peut-être qu’il ne savait pas que c’était habituellement les adolescentes. Mais, Meredith tenta tout de même, elle se leva donc d’où est-ce qu’elle était, tout en se demandant si amener son chocolat chaud et ses biscuits, enfin le biscuit, pourrait donner à se poser des questions à l’homme.

Meredith se dirigea donc vers les toilettes puisque Natalia avait affirmer que son idée était correcte. Bonne, elle n’en savait rien, c’était peut-être car la guérisseuse était désespérée qu’elle avait acceptée cela. Néanmoins, mauvaise idée ou non, Meredith était tout de même contente d’aider Natalia. Toilettes. Les berties crochues t'sais ... on revient ! fut l’explication donnée par Natalia à l’homme qu’elle semblait vouloir éviter. Et la réponse de l’homme même si elle fut hésitante, fut tout de même affirmative. Il allait les attendre… elles passeraient peut-être tout le reste de la pause au toilette, à moins que la guérisseuse ne veuille affronter le guérisseur. Peut-être que si, peut-être que non, dans tous les cas Meredith s’ennuyait pas vraiment, et trouvait même cela drôle en fait, mais elle ne riait pas. Ce ne serait certainement pas des plus poli si elle se mettait à rire à cause de ce qui arrivait. Oui je sais c'est ridicule... Dith ne fit que secouer sa tête, trouvant cela vrai et faux en même temps. Elles entrèrent finalement dans les toilettes.

Même si ce n’était pas exactement comme cela qu’elle avait prévue son temps de pause, en fait elle n’avait rien prévue, la passer dans les toilettes étaient certainement des plus originales. Elle s’appuya donc sur l’un des murs, tout en hochant la tête à ce que lui dit en premier Natalia, elle était dans le même cas. Le seul problème était qu’elle n’allait pas vraiment au toilette, mais ce n’était qu’un détail. Au pire, elle était près de celles-ci si elle comptait utiliser et faire comme la majorité des personnes faisaient avec les toilettes. Je suis vraiment désolée, à cause de moi votre pause va être fichue et vous n'aurez pas pu boire votre chocolat tranquille...

- Ça va aller, je trouve ça plutôt amusant en fait. lui dit-elle. Et si c’est pas indiscret, pourquoi vous voulez l’éviter ? demanda-t-elle ensuite.

Elle était probablement l’une des rares personnes à ne pas être au courant.

Meredith se mordit légèrement une lèvre aux paroles de Natalia, c’était vrai que de ne pas être impliquée directement dans la situation aidait beaucoup au fait de trouver cela amusant. Mais elle ne se sentit pas coupable bien longtemps, se rendant compte que finalement la guérisseuse semblait aussi commencer à trouver cela drôle. Elle ne dit tout de même rien, se contentant d’écouter ce qu’elle avait à dire. Et elle en avait effectivement à dire, continuant ensuite de parler. Elle secoua la tête au n'allez pas imaginez des folies puisqu’elle ne comptait pas s’en imaginer, mais ne dit rien non plus. Si le rendez-vous avait été catastrophique, c’était une raison pour essayer de l’éviter. Sauf que Meredith se disait, que si cela avait été catastrophique, elle devrait tout de même en parler au guérisseur pour ne pas qu’il ne se fasse d’idée. Mais bon, c’était certainement plus facile de penser à cela quand ce n’était pas notre histoire.

- Ça va aller, c’est important de parler quand on en ressent le besoin lui dit Meredith. Tout se passe bien, et oui elle en prit un, mais ne part qu’à la fin de la semaine. Je suis très contente pour elle, j’ai hâte de voir son bébé. elle souriait, bien contente pour l’infirmière Evans.

Autant Meredith était quelqu’un de bavard, autant elle était capable de se taire et de ne pas parler afin d’écouter lorsque quelqu’un avait besoin de parler ou parlait tout simplement. Elle était rarement en train de couper la parole à quelqu’un. Lorsqu’elle avait plusieurs choses à dire en même temps, elle essayait de le dire en une seule fois, souvent bien rapidement.

- Je pense que vous devriez peut-être lui dire que le rendez-vous a été catastrophique, il pourrait se faire des idées. conseilla-t-elle, enfin elle l’espérait. Et vous avez divorcé ? demanda-t-elle ensuite.

Meredith hocha la tête à ce qu’elle lui dit, ayant trouvée la même chose chez l’infirmière Evans. Sauf qu’elle la comprenait ; même si elle n’avait jamais eu d’enfant. Cela devait être très stressant d’en attendre, surtout pour la première fois. Elle se basait aussi selon les femmes qu’elle avait vu attendant un enfant, qui semblaient généralement toutes nerveuses d’en attendre un, peu importe c’était le combientième ; après tout chaque naissance est différente. Peut-être qu’il y avait des exceptions, il y en avait partout après tout, mais c’était tout de même ce qu’elle avait constatée. Elle n’était pas non plus experte en la matière, mais continuait tout de même de trouver cela normal qu’il y ait du stress. Oui je crois que c'est ce que je ferrais.... Dith ne fit qu’hocher la tête. Elle ne voulait pas non plus la forcer à faire quoi que se soit, elle lui avait conseillé quelque chose et à elle de voir si elle allait le faire ou non. Et Natalia savait certainement mieux ce qu’elle avait à faire qu’elle. La phrase qu’elle lança ensuite, la surpris, mais pas nécessairement une bien bonne surprise. Elle ne s’attendait pas nécessairement à quelque chose de bien positif, mais pas à ça.

- Ah… dit finalement Meredith après avoir laissé sa bouche ouverte durant quelque instant, tout en sentant venir le rouge à ses joues.

Rouge qui ne dura pas bien longtemps finalement, puisque que Natalia lui sourit après quelque instant. C’était vrai que Meredith n’était pas obligée de se sentir nécessairement coupable à cause de ce qu’elle avait dit puisqu’elle n’était pas au courant, mais le sourire de la part de la guérisseuse la soulagea tout de même. Déjà ? Elle regarda aussi l’heure, il lui restait aussi deux-trois minutes, le temps de se rendre en somme. Elle lui sourit aussi, tout en hochant la tête, avant de sortir des toilettes et d’aller à son étage. Elle ne se sentait toujours pas fatiguée, ce qui était tout de même assez bien lorsque l’on ne savait pas trop à quoi s’attendre de son travail.