 Sujet: Il est vrai que l'assasin revient toujours sur les lieux du crime.
Jeu 24 Avr - 11:16
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 Des cris tintaient de tous les côtés de la salle commune. Des sifflets les accompagnaient, sans compter le nombre incalculable d'objets de chez Zonko que les Serpentards avaient apporter pour fêter le premier week-end de l'année scolaire. L'ambiance était festive, et on pouvait voir les clans se mêler, ce qui était chose rare. Cependant, les premières années se faisait des plus discrets, ils restaient dans un coin, ou encore certains se cachaient dans leur dortoir, de peur d'être bizutés. Pourtant, tout le monde sait que si les verts et argents devaient maltraiter quelqu'un, ça ne pouvait être que les Gryffondor, ou les personnes qu'ils surnommaient « Sang-de-Bourbe ». Mais, parfois, il se peut qu'il y ait des exceptions, comme l'avait été Blue Barrow il y a de cela quelques années, mais après une vengeance digne de ce nom, peu se sont risqués à retenter l'aventure. Ce serait comme se jeter dans la gueule du loup, en sachant que, ses canines aussi féroces que celles d'un vampire, pourraient vous bouffer jusqu'à la moelle. Blue n'était pas un monstre – du moins pas encore. Elle avait cessé ses magouilles – du moins essayait. Le repas qu'elle avait ingurgité il y a de cela quelques minutes l'avait comblée, elle n'avait ni trop mangé, ni pas assez. Cependant, peut-être avait-elle trop abusée sur le fromage puisqu'elle ne cessait d'enchainer les chewing-gum de façon à ce que l'odeur du roquefort se dissipe – chose difficile, cela va de soit. La gourmandise est un vilain défaut, mais il faut de tout pour faire un monde. Alors que McField s'occupait de ses fans (ce qu'elle faisait continuellement, de façon à conserver son image), Barrow restait seule sur son canapé, à regarder les septième années s'embrasser, s'enivrer, comme cette nuit passée au Lac. Rester ici ne l'avancerait à rien, peut-être que le temps était venu de retourner aux sources de ses craintes. De son désarrois et de ses désirs à la fois. C'est étrange la manière d'être d'une Barrow, Blue ne pouvait se cerner elle-même, donc qui le pouvait ? Son père surement, d'après lui, elle est la réplique exacte de sa jeunesse, sans doute est-ce la raison de leur complicité.
Alors que Miss Barrow s'apprêter à sortir, un liquide se renversa sur son uniforme. L'odeur ressemblait de loin à celle d'un soda, l'alcool se sentait à plein nez, et ce n'était pas une simple Bierreaubeure. Connaissant bien cette odeur (grâce à Bonnie qui en est une adepte), Blue put reconnaître le Whisky. Il dégoulinait le long de ses bras, de ses collants, jusqu'à pénétrer dans ses chaussures. C'était loin d'être agréable. Furieuse, elle essaya de trouver le 'criminel', sans succès, il s'était évaporé. Comme toute personne normale, elle partie donc se doucher, et s'habilla de fringues Moldue, son second uniforme se trouvant lui aussi à la machine. Heureusement que le week-end s'annonçait, de cette façon, elle n'aurait pas à demander à quelqu'un de lui prêter un uniforme en rab. A présent vêtue d'un jean des plus normal (troués à deux ou trois endroits ; il fallait avouer qu'il avait plus de quarante ans d'age) ainsi que d'une veste en jean (jamais vous n'aurez la chance de la voir vêtue de cuir, c'est bien trop cher pour sa famille). Vêtue, elle se précipita à la sortie du dortoir, évitant chaque verre comme la peste, et enfourchant son coude dans le visage de quelqu'un.
MADAME RÊVE - « Oups, désolée » lâcha-t-elle sans même se retourner.
Peut-être était-ce le préfet, peut-être était-ce Elle, ou peut-être était-ce Clyde, dans tous les cas, elle s'en fichait. Cette personne n'avait qu'à pas se trouver là au moment où elle y était. Marchant à pas de loup dans les couloirs, elle ne voulait surtout pas se faire remarquer par la chatte du concierge qui était l'être vivant le plus vicieux que Blue eut rencontré durant toute sa vie. Lorsqu'elle parvint, sans dommages, à atteindre la Grande Salle, elle entendit une voix familière, et eut à peine le temps de se cacher derrière les sabliers géants qui affichaient « 100 » pour toute les maisons. C'était le concierge, mais il n'était pas seul, Blue pu apercevoir une élève à ses côtés. N'étant pas assez proche pour entendre ce qu'ils se disaient, elle supposa que le concierge devait la sanctionner pour avoir dépasser le couvre feu. Vous ne pouvez imaginer la mine que Barrow avait fait lorsqu'il tourna les talons, et que l'élève en question continuait sa marche. Ça ne pouvait être possible, pas même les préfets ne pouvaient le faire sans raisons valables. Et autant vous dire, des raisons valables, il n'y a que le Directeur qui soit assez important pour en fournir. Le favoritisme était une des choses rares pour laquelle le concierge était irréprochable, il avait pour habitude de sanctionner tout ce qu'il y avait sous son passage – y prenant un malin plaisir.
D'une traite, elle sortie calmement par un passage secret, non loin de la Grande Porte, et se faufila jusqu'au Lac. C'est ici que Dereck était mort. Son corps ne fut jamais retrouvé, les autorités ne savaient pas même l'endroit exact de sa disparition, ils n'ont pas même conclu à une mort. Et d'un côté, ça arrangeait Blue qui n'était pas innocente dans cette histoire. Elle prit place à côté du lac qui était aussi noir que le ciel, et imaginait son corps en décomposition dans l'eau. Cette image lui procurait des frissons abominables, elle imaginait même le Calamar Géant – qui pour tous n'est qu'une légende, peu ont eut la chance de le voir – avaler un de ses bras ou une de ses jambes. C'était un cauchemar qui la hantait sans cesse, mais elle devait faire avec ses erreurs passées si elle voulait assumer.
Soudain, Barrow entendit un bruit distinct. Elle était en plein dans la lumière de la lune, et si derrière ce bruit se trouvait un professeur, elle était déjà grillée, donc, tant qu'à avoir une sanction, autant l'avoir pour de bon, sans tenter de fuir.
MADAME RÊVE - « Qui est là ? » |
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