En ce début de mois de Septembre, le temps était plutôt radieux sur Poudlard. Les rayons du soleil permettaient aux élèves de rester plus longtemps dehors, notamment en ce début de rentrée scolaire où les élèves ne croulaient pas sous leurs devoirs. Quoique… pour les personnes comme Karly McGregor, les devoirs, ce n’est jamais une priorité et encore moins une question de soucis.
Mais alors vous me direz… pourquoi l’action de cette scène se déroule-t-elle en pleine salle commune alors qu’il fait un temps radieux dehors ? Attention, lever de rideau.
Acte I. Scène I.

Karly : « Râhhhhhhh ! Où qu’elle est ? »

Les mains sur les hanches, la jeune fille regarda alternativement le fauteuil et le canapé dénué d’élèves, l’air furibonde. Limite, on aurait pu voir de la fumée sortir de ses oreilles et ses yeux sortir de leurs orbites. Rien ne semblait échapper au regard scruteur de la sixième année.

« Qu’est-ce que tu cherches ? » lui demanda le seul étudiant qui était présent à cette heure-ci dans la salle commune. A dire vrai, il semblait plutôt blasé par la présence de la jeune fille et surtout le semi-cri qu’elle venait de pousser. Que cela ne tienne. Elle était également dans sa salle commune, non ? En plus, elle était plus vieille, alors… honneurs aux ainés.

Dédaignant l’étudiant en lui-même – plus parce qu’elle était concentrée que par snobisme -, Karly se plaça devant le canapé et entreprit d’enlever un par un tous les coussins qui y résidaient. Une vraie pagaille. Non, parce que quand Karly recherche quelque chose, elle est assez brouillonne et bordélique. Quoique… elle doit l’être un peu quotidiennement. Si les elfes de maisons ne passaient pas tous les jours dans les dortoirs afin de faire un brin de ménage et de rangement, on n’imaginerait même pas l’état des vêtements de la jeune fille. Quoique. En fait, c’est plutôt l’état de l’uniforme scolaire. Vous savez, cette chose que Karly porte actuellement sur le dos : chemise blanche relevée au-dessus des coudes, cravate rouge à l’effigie de Gryffondor qui pendouille lestement, petite jupe plissée noire, chaussettes blanches qui ne tiennent plus en-dessous des genoux et retombent sur les chevilles et pour finir… ah bah non, Karly les a enlevé. Pour dire comme elle apprécie cet uniforme : les petits souliers vernis qui n’ont qu’un point positif : ils glissent dans les couloirs. Pratique pour des dérapés lorsqu’on est limite en retard. Ou alors complètement en retard.

Cependant, tout ceci n’explique pas en quoi Karly était en train de mettre une véritable pagaille. Tout simplement parce que sa méthode consistait à jeter les coussins qui lui tombaient sous la main derrière son épaule… sans regarder s’il y avait quelqu’un derrière elle. Bah oui, sinon cela n’aurait rien de drôle. C’est fou le nombre de coussins qui peut se trouver sur un canapé quand même. Des petits, des gros, des rouges, des vifs or. Certains étaient en tissus, d’autres dans une texture plus rêche ou alors plus douce. Aucune importance n’est-ce pas ? En effet, ce à quoi la jeune fille se fera une joie de passer ses nerfs dessus. Mais en attendant, elle ne trouvait pas ce qu’elle recherchait.

Une fois que tous les coussins se trouvaient éparpillés dans la salle commune en entière – l’un des coussins allant jusqu’au passage de la Grosse Dâme, les autres restant dans un périmètre de trois mètres de Karly – la Gryffone dût reconnaître que rien ne se trouvait sous les coussins. Une seule solution : sous le canapé. C’est ainsi qu’à quatre pattes, elle se mit à rechercher son dû mais rien n’y fit.

|Karly| « Bouse de Dragon en bikini ! »

Assise parterre, dos contre le canapé, Karly allongea ses jambes devant elle en soupirant. Pas bonne idée cela. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit du meilleur moyen pour faire tomber quelqu’un. Bah, les élèves ne sont pas tous maladroits. Ils verront bien en tournant afin de se vautrer sur le canapé qu’une paire de jambe réside parterre et barre la route. N’est-ce pas ?

Et non, les élèves n’étaient décidément pas prudents dans le coin. Ou alors attentifs. Voir les deux. Un glandus venait de taper l’un de ses pieds contre sa jambe – lui procurant surement un magnifique bleu qui deviendra noir – mais en plus… il venait de s’étaler de tout son long parterre en l’entrainant dans sa chute. On aurait pu dire qu’il n’était pas bien habile car au passage, son genou avait rencontré son épaule. Allez savoir comment cependant… une légère douleur s’emparait déjà d’elle. Un éclat de rire se fit entendre. Il devait surement s’agir de l’élève qui se trouvait dans la salle commune. Comme s’il y avait quelque chose de comique.

Allongée au sol, Karly commença à grommeler entre ses dents comme elle en avait si l’habitude de faire lorsqu’elle était contrariée. Les cheveux en bataille, elle n’arrivait même pas à voir devant elle ce qui l’avait fait tomber et écroulée parterre. De ses mains, la jeune fille dégagea son visage en positionnant les mèches derrière ses oreilles. Avery. Mais lequel ? Hum, …

|Grayson| "Aïe ! T'es folle !! Qu'est-ce que tu fais-là avec tes grandes jambes d'asperge qui trainent ????"
Maintenant, elle le savait : Grayson !
|Karly| « Quoi ?? Comment ça folle ? Jambes d’asperge ? Tu ne t’es pas vu ! ‘Spèce d’empoté aveugle. »

« Hey ! Salut Grays’, ca va ? Passé de bonne fin de vacances ? Moi ? Bah, la routine d’été. » Non, ils n’auraient pas pu commencer par là, par hasard ? Ben non. C’est que vous ne connaissez pas Grayson et Karly. Toujours en train de se chamailler. Et encore. Là, il n’y avait pas l’autre jumeau. Décidément, c’était à croire qu’ils ne faisaient rien ni dans le conventionnel, ni dans la simplicité. Mais sinon, se ne serait pas aussi simple. Alors qu’elle se battait encore avec ses cheveux et sa cravate qui s’était resserrée, Karly sentit qu’on agrippée sa main et d’un bond, elle se retrouva sur pieds. Les yeux légèrement écarquillés sous le coup de la surprise, elle tangua avant de se ressaisir.

|Karly| « Aïe ! Doucement. La délicatesse, c’est vraiment pas ton fort. »
|Grayson| "Je ne sais pas ce que tu fabriquais là mais félicitation ! Tu as gagné le droit de m'aider à récupérer mon vif d'or !"
|Karly| « Hein ? Comment çà ? »

Devant le sourire de son compère, Karly ne pût s’empêcher de sourire à son tour. Niaiserie quand tu nous tiens. Une minute auparavant, ils se crient dessus et l’instant d’après, ils retrouvent leurs complicités. Non mais vraiment, ceux-là… faut les suivre. Croisant les bras en oubliant les coups passés et non voulus, la sixième année afficha son plus beau sourire narquois et fière d’elle.

|Karly| « Et qu’est-ce qui te dis que je vais accepter de t’aider alors que tu avais l'intention nette de m’écraser en me piétinant ? »

Après tout, rien n’obligeait la jeune fille à aider son ami. Mais il était si bon de s’amuser par moment et surtout de forcer Grayson à la supplier de lui donner un coup de main. Petite vengeance face à cette salutation bien brutale. Bien entendu qu’elle allait l’aider… mais rien ne pressait. Des petits bruits d’ailes se firent alors entendre. Levant la tête en l’air, Karly n’eut que le temps d’apercevoir un point brillant en or avant que ce dernier ne se mette à filer et disparaître dans un autre recoin de la salle commune. Un vif d’or. Quidditch. Enlevant une à une ses chaussures, la jeune fille se mit à arpenter les airs du regard en grimpant sur le canapé et finalement l’accoudoir. De là-haut, elle aura une meilleure visibilité et occasion de l’approcher.

|Karly| « Qu’est-ce que tu fais avec un Vif d’or en liberté, toi ? On ne t’a jamais dis qu’il fallait les accrocher fermement avec leurs sangles ? Tu comptes l’attraper comment avec ce plafond haut de quatre mètres ? En jouant à Superman ? »

Sourire moqueur. Qu'il était bon de revoir ses amis.
Bienvenue en cette sixième année, Grayson Avery. Que l’année démarre !

Grayson - "Lily ? Tu as exactement 4 minutes et trente-et-une secondes pour récupérer ton balais, récupérer ce vif d'or et mettre une droite à l'élève assis là-bas à nous écouter !"

Le gnome à trois têtes ! Quatre minutes et trente-une secondes ? Il n’aurait pas pu être plus précis encore. La tête désabusée de Karly ne resta pourtant pas longtemps ancrée sur son visage. Autant prendre le pari à bras le corps. Retroussant ses manches qui glissaient, on aurait dit que la jeune fille s’attendait à la pire tâche jamais conçue. Mais jamais on ne dira que Karly McGregor n’a pas relevé le défi d’Avery. Au grand jamais.

|Karly| « Prépares-toi au plus beau ballet aérien auquel tu n’as jamais assisté, Grays’ ! »

Grand sourire à la fois amical et victorieux. Petit tirage de langue au passage. Mieux valait y croire avant de se mettre à douter. Les sentiments d’adrénaline passent avant la réflexion. Mais bon, il fallait quand même s’y mettre. Parce que sinon, les quatre minutes quelque chose… elles allaient passer que trop rapidement. Or, Karly n’aimait pas vraiment perdre un pari. Aussi stupide soit-il. Autant commencer par le commencement. Un rapide coup d’œil à sa montre moldue –vieux cadeau de Papa – afin de prendre un repère et la sixième année sortit alors sa baguette magique qui se trouvait dans cette longue poche qui déforme votre jupe d’uniforme. Relevant cette dernière au niveau de son visage, elle prononça la formule d’attraction en se retournant vers les escaliers menant au dortoir. Après tout, c’était par ici que son balai allait apparaître. Mais en attendant qu’il n’apparaisse, une personne semblait être en manque d’occupation. Une droite ? Enfin, elle n’était pas un garçon. Une fille, ca possède plus de subtilité. Enfin, il parait.

Le balai semblait ne pas réussir à sortir du dortoir. Peut-être était-il coincé dans le placard ou alors derrière la porte de la chambre ? Stupide Billywick en peluche. Cependant, il finit par arriver, une vingtaine de secondes plus tard. Le hic : c’est qu’elle arriva par la fenêtre fermée en fracassant la vitre au passage. Apparemment, c’était la porte du dortoir qui refusait de s’ouvrir. Bah, un peu plus de bazar ou un peu moins. Heureusement qu’elle n’était plus en seconde année et qu’elle pourrait réparer cela plus tard. Un regard à la montre. Houlà, le temps tourne.

Agrippant le balai par le manche, Karly se hissa dessus et se tourna vers Greyson avant de prendre une impulsion au sol et s’élever.

|Karly| « Tu comptes admirer le spectacle sans bouger ? Prend au moins un siège, je n’aimerai pas que tu t’esquintes encore plus tes genoux. Je ne pourrai plus te mettre ta raclée au Quidditch ! »

Taquinerie. Clin d’œil. Tape au sol. Il ne restait plus qu’à trouver le Vif d’or tout en frappant l’élève au passage. Coup d’œil à gauche. Coup d’œil à droite. Mais où était-il cet imbécile ? C’est que le temps, lui, il n’attend pas. S’élevant dans les airs au plus près du plafond, Karly se positionna dans l’un des coins du plafond afin d’observer les mouvements et erreurs que le vif pourrait produire. Il ne restait qu’une minute et des poussières. C’était short ! Fixant son regard sur le mur d’en face, il était étonnant de voir cette jeune fille si concentrée sur le coup. Ses professeurs en auraient étaient morts de jalousie. Plusieurs secondes passèrent. Le temps se raccourcissait. Grayson gagnerait-il son pari ?

Finalement, un léger mouvement attira l’attention de la jeune fille. Aussi vive qu’elle le pouvait, elle retomba en piquet au milieu de la salle commune. Relevant le manche de son balai, elle eut le temps d’éviter l’un des fauteuils de la salle commune. Malheureusement, le vif d’or semblait vouloir se débattre et corser le jeu. Ca tombait bien : Karly adorait jouer. Virage à gauche. Virage à droite. Tonneau à demi-opéré. Oups. Le tonneau fut opéré un peu trop près de la table, ce qui fit voler les feuilles de parchemin de l’étudiant dans tous les sens. Piquet semi-circulaire. Karly tourna autour de la table aussi vite et de façon contrôlée qu’elle le pouvait. Cependant, sa manœuvre devait être mal appliquée car Karly se prit un coin de balai dans la table. Le tout ne manqua pas. Après un roulé-boulé sur la longue table en chêne en compagnie de son balai – le pauvre, il devait être en piteux état avec la miss – Karly ne rouvrit les yeux que lorsqu’elle se sentait en sécurité.

Assise au sol d’une drôle de façon, son balai était coincée entre ses jambes et une pagaille pas possible l’entourait. Des feuilles volaient dans tous les sens. Clignant des yeux, elle finit par rigoler doucement.

|Karly| « Hihi ! Ca chatouille ! »

Une main passant là où elle était assise plus tôt, elle finit par en ressortir un petit objet tout ailé. Le vif d’or. Comment s’en était-elle sortie ? Enfin… elle l’avait attrapé au moins. C’était tout ce qui comptait, non ? Après une chute et un vol plané dans la salle commune, ce résultat n’était pas espéré. Bien que souhaité. De la main de la Gryffone sortait deux petites ailes. Un sourire enfantin sur le visage, elle se tourna vers son ami afin de le lui montrer. A la place, elle tomba sur le malheur élève en trop qui au lieu de blêmir était désormais tout noir d’encre avec quelques feuilles collées sur lui.

Heu… Humiliation subtile, ca contente dans le pari ? Avec une petite photo sur tous les tableaux d’affichage du lendemain matin ? Néanmoins, rien ne semblait vouloir stopper le fou rire de la jeune fille face au spectacle qu'elle avait sous les yeux.

|Karly| « Tu comptes admirer le spectacle sans bouger ? Prend au moins un siège, je n’aimerai pas que tu t’esquintes encore plus tes genoux. Je ne pourrai plus te mettre ta raclée au Quidditch ! »

Grayson obtempéra. Il s'installa nonchalement par l'accoudoir de l'un des gros fauteuil rouge et or de la salle commune. Et le jeune homme ne comptait pas bouger de là. Il se trouvait au parfait endroit pour admirer le spectacle. Le sol était jonché de morceaux de verre. Karly fit alors une démonstration révélant une parfaite maîtrise de toutes les techniques de vol qu'ils avaient pu expérimenter étant enfants. Grayson sourit. Voler lui allait très bien et en moins de 4 secondes 31, Karly avait récupéré le vif d'or et humilié l'élève couvert d'encre et de feuilles. Grayson se sentit pris d'un fou rire irrésistible tandis que Karly, allongée sur le sol, l'accompagnait. Grayson la rejoingit et s'agenouilla. De son poing dépassaient les deux petites ailes battantes du vif d'or.

Grayson - "Merci ! Tu as été excellente. Je suis impressionné par tant de maîtrise ! Mais bon, le sortilège d'attraction est à revoir, tu ne crois pas ?"

Encore un pic. Grayson savait pertinement que Karly n'était pas une étudiante studieuse et appliquée, toujours plongée à fond dans ses cours. Il jeta un coup d'oeil autour de lui. L'élève avait déguerpi. Ils se retrouvaient seuls dans la salle commune mais pas pour longtemps...

Grayson - "J'ai hâte que la saison de Quidditch commence avec les épreuves de sélection !"

Soudain une voix aigue retentit dans la salle commune.

Voix - "Ô voleur !! Ô voleur !!!!"

La voix était haletante. Vivement, Grayson se remit sur ses pieds, cherchant d'où pouvait provenir la voix. Il interrogea Karly du regard. Ils étaient seuls pourtant.

Voix - "Aidez-moi ! Il faut faire quelque chose !! Hé ho ! Je suis là ! Un peu plus à droite en partant de l'armure décorative qui a une bosse au niveau du torse !"

Grayson suivit les indications de la voix faisant signe à Karly de le suivre. A la droite de l'armur cabossée, Grayson Avery découvrit un tableau de petite taille, facilement oubliable. A l'interieur, un homme au nez cassé et au crâne chauve, vêtu comme un moine, faisait signe aux deux jeunes gens. Il s'agissait du tableau du Moine à la rose (parce que le moine était tatoué sur l'épaule, à ce que l'on murmurait).

Moine - "Oui !! C'est ça ! Là !"
Grayson - "Qu'y a-t-il ?"
Moine - "C'est horrible ! Un vol dans Poudlard ! J'étais dans le tableau du Pit-bull à longues dents dans la réserve de la bibliothéque quand soudain... J'ai vu quelqu'un s'introduire et dérober un livre !"

Grayson enfonça ses mains dans ses poches et se tourna vers Karly. Le moine l'ennuyait plus qu'autre chose. Après tout, un vol dans la bibliothèque n'était pas son problème à vrai dire.

Moine - "Il faut faire quelque chose !!!"

Grayson - "Merci ! Tu as été excellente. Je suis impressionné par tant de maîtrise ! Mais bon, le sortilège d'attraction est à revoir, tu ne crois pas ?"
Karly – « Rôh ses garçons ! Jamais contents, je vous jure ! »

Le sourire étirée sur ses lèvres, Karly s’aida de ses jambes afin de pouvoir se relever. Le fou rire qu’elle avait eu plus tôt était pourtant resté et des restes de rire étaient entendus. Autant dire que se relever tout en rigolant avec un vif d’or qui bougeotte entre la paume de votre main : rien de tel pour être de bonne humeur. Surtout lorsqu’on se trouve en compagnie d’un ami. Quelques petites tapes sur son uniforme et les grains de poussières tombèrent au sol ou alors se répandirent dans les airs.

Grayson - "J'ai hâte que la saison de Quidditch commence avec les épreuves de sélection !"
Karly – « A qui le dis-tu ? L’une des seules choses qu’ils vaillent la peine qu’on ne revienne à Poudlard. Être loin de sa famille aussi... »

Petite pointe amère au bout des lèvres, Karly était certes heureuse de retourner à Poudlard pour voir ses amis et les matchs de Quidditch. Rien d’autre. Qu’est-ce qu’il aurait pû y avoir d’autre d’important ? Rien ! Cependant, Karly ne pût terminer ses réflexions et partir sur une note plus joyeuse – bien qu’il n’y avait rien de terne – qu’une voix criarde et aigue retentit dans la salle commune. Apparemment, ils n’étaient plus tous seuls dans la salle commune. Etrange. Karly ne reconnaissait pas cette voix.

Voix - "Ô voleur !! Ô voleur !!!!" Silence "Aidez-moi ! Il faut faire quelque chose !! Hé ho ! Je suis là ! Un peu plus à droite en partant de l'armure décorative qui a une bosse au niveau du torse !"
Moine - "Oui !! C'est ça ! Là !"
Grayson - "Qu'y a-t-il ?"
Moine - "C'est horrible ! Un vol dans Poudlard ! J'étais dans le tableau du Pit-bull à longues dents dans la réserve de la bibliothéque quand soudain... J'ai vu quelqu'un s'introduire et dérober un livre ! Il faut faire quelque chose !!!"

Qu’est-ce que c’était que toute cette histoire ? Etrange. Un livre dérobé dans la réserve de la bibliothèque ? Il y avait des tableaux au côté de la bibliothèque. Echangeant plusieurs regards étonnés, Karly remarqua que Grayson avait plutôt l’air ennuyé et passablement irrité par l’intrusion du personnage dans le tableau. Ses mains dans ses poches et son regard voulaient tout dire. L’habitude. Se rapprochant du tableau à son tour, Karly plaça ses mains sur ses hanches tout en se penchant vers le tableau comme le ferait une petite vieille qui examine un melon trop doré par le soleil de plus près. L’habitude de voir sa tante Meredith s’approcher près de son oncle pour sentir son haleine afin de voir s’il avait bu. L’imitation d’une vraie petite vieille qui vérifie par deux fois d’un air soupçonneux. S’approchant et s’éloignant de la toile, elle finit par se poster droite sur ses deux pieds tout en ancrant ses pieds au sol.

Karly – « Qu’est-ce qui nous dit qu’il s’agit réellement d’un vol et non d’un professeur qui emprunte un simple bouquin – chose au combien ennuyante- ? »
Moine – « Comment ? Mais enfin, Miss, il s’agit bel et bien d’un vol. Surement un élève. C’est une véritable catastrophe. Il faut retrouver le livre. Il faut le ramener à son place. Oh lalala, oh lalalala ! N’êtes-vous donc pas des Gryffondors ? Vous devriez courir droit devant pour retrouver le coupable. »
Karly – « On n’est pas non plus des supers héros. » Puis, se tournant vers Grayson « Tu t’imagines avec des collants rouges dessous un justaucorps bleu ? Je suis persuadée que cela t’irait à merveille. »

Grand sourire amusée en tentant de ne pas éclater franchement de rire face à l’imagination qui naissait dans son cerveau. Mais d’un côté, qui dit aider le vieux moine rabougri serait une possibilité de glandouiller dans le château avec une ouverture sur pas mal de petits passages ou cachettes qui pourraient bien aider lors de certaines sorties.

Moine – « Mais enfin Miss, soyez un peu sérieuse. Il s’agit d’une catastrophe. Personne ne doit rentrer dans la réserve. Elle est dangereuse. Dangereuseee ! Oh my god, il faut faire quelque chose. Il faut faire quelque chose. »

Face à cette misérable scène provenant de la part du vieux moine, Karly trouva l’histoire assez intrigante sur l’instant. De quoi faire passer le morne quotidien de ses jours. Après tout, cela faisait longtemps qu’aucune fête, clandestine ou non, n’avait eu lieu. Joignant les mains telle une prière avec une bouille de petit chien perdu et des yeux de chat potté, elle se tourna vers Grayson afin d’obtenir son soutien et surtout son aide dans cette recherche qui ressemblerait plus à une chasse aux trésors qu’autre chose. Et puis, la reconnaissance d’un tableau pourrait être utile un soir où ils ne devraient pas être dehors.

_ Désolée du retard. Je suis honteuse. Fait au plus vite avec les partiels _