[Désolée du retard ^^']

Juscelino - Non, désolé Alkhore, j'm'en souviens pas. Un soir de cuite surement. Je ne vois pas comment j'aurais pu faire autrement. Quoique généralement, j'm'en souviens quand même. Tu ne m'as vraiment pas laissé un souvenir impérissable.
Loreliane - Je vois... Trop fier pour avouer devant ta petite copine que t'es tombé dans mes filets... Ca la fout mal de se dire qu'on a était dominé par une fille, hein?

Juscelino leva les yeux au ciel, agacé par son numéro qui n'avait que trop duré à son goût. Si la jeune Poufsouffle prenait plaisir à s'envoyer en l'air avec n'importe qui, c'était son problème mais, contrairement à la plupart des mecs, Juscelino n'était pas comme ça. Il ne savait que trop que toutes ces simagrées n'étaient qu'un stratagème visant à le faire douter. A faire douter Yara aussi sans doute. Mais Yara savait. Elle ne savait que trop bien...

Juscelino - T'es lourde ! Arrête ton numéro, elle me connaît trop bien pour croire à tes conneries.

Elle le détailla de longues secondes et il lui rendit son regard sans ciller. Juscelino avait toujours été très bagarreur, blagueur et indiscipliné mais, aussi loin qu'il puisse s'en souvenir, il ne voyait vraiment pas ce qu'il avait fait à cette fille pour la mettre aussi en rogne contre lui. Son manque de réaction face à de telles provocations était tout à fait exceptionnel, il fallait bien le reconnaître. En temps normal, il lui aurait balancé un sort ou un coup de poing (la distinction filles/garçons n'étant pas importante pour lui), mais il ne voulait pas montrer ce côté vil de sa personnalité devant Yara. Il savait bien qu'elle connaissait tout de lui mais, par respect, il préférait lui éviter le lamentable spectacle de sa colère furibonde.

Une douleur poignante lui tordit l'estomac et il esquissa une grimace, retenant un gémissement. Un simple coup d'oeil en direction de son ventre lui laissa comprendre ce qui venait de se passer. Tandis que Yara laissait échapper un cri, mélange de surprise et d'effroi devant tant de lâcheté, Juscelino leva les yeux vers Loreliane et la fusilla du regard, dignement. Aussi digne qu'il pouvait l'être dans ce genre de situation.

Loreliane – Tu vois mon chou... Le problème avec moi, c'est que je ne supporte pas les gens qui se sentent supérieurs aux autres pour pouvoir les oublier... Sache de te souvenir de ça...

Elle tira sur sa baguette et les entrailles de Juscelino lui firent éprouver une douleur à nulle autre pareille. Il se laissa tomber sur les genoux, serrant de sa main gauche une motte de terre, se retenant de crier, une vive souffrance inscrite sur son visage. Elle relâcha la pression et Juscelino se détendit, mais ne bougea pas, se laissant le temps de récupérer ses esprits. Yara avait déjà sorti sa baguette.

Loreliane – Un petit tour à l'infirmerie ne serait pas de trop je pense... Mais toi, tu ne bouges pas! Laisse-le donc se débrouiller tout seul... Du moins s'il en est capable...

Yara laissa échapper un grognement mécontent en voyant la baguette de la Poufsouffle pointée sur elle. Ses doigts se refermèrent avec rage sur sa propre baguette, ses ongles s'incrustant profondément dans la paume de sa main. Juscelino, doucement, venait de se relever. Il sortit sa baguette et annula le sort de Loreliane d'un geste impatient. Elle voulait la guerre ? Il allait lui faire regretter de s'en être pris à lui et d'avoir pointé sa baguette sur Yara. Mais d'abord...

Juscelino - Yara, va-t-en.
Yara - Quoi ?! Pas question !
Juscelino - Tu fais ce que je t'ai dit et tu t'en vas !
Yara - J'ai pas d'ordre à recevoir de toi, tu n'es pas Cle...
Clemente - Yara, fais ce qu'il dit.

La jeune Brésilienne fit volte-face, surprise par cette intervention impromptue de celui qui était son protecteur. En l'occurence, chez les Alves, "protecteur" signifiait davantage "chaperon". Clemente avait d'ailleurs cet étrange don de débarquer toujours aux moments critiques, comme s'il avait un sixième sens qui le reliait directement à Yara. Ils se défièrent un moment du regard puis, soupirant, Yara baissa et les yeux et sa baguette. Sans mot dire, elle fit demi-tour et tourna les talons. Clemente, Serdaigle en 7ème année, lui aussi portant le nom des Alves, cousin de Yara et Juscelino, lança un regard au Poufsouffle d'un an son cadet et lui adressa un hochement de tête mystérieux. Puis, sans rien ajouter de plus, il alla s'asseoir au pied d'un arbre, sortant un livre de sa poche. Suffisamment loin pour montrer qu'il ne voulait pas interférer dans leurs affaires, mais suffisamment proche pour suivre des yeux le combat. Juscelino le suivit du regard puis finit par reporter son attention sur Loreliane.

Juscelino - Bien. Où en était-on ? Ah oui.

Il leva sa baguette avec rapidité, la pointa sur sa camarade et lança :

Juscelino - Sectumsempra !

Sort de magie noire réputé dangereux ? Rien à faire, Juscelino n'était pas connu pour faire dans la demi-mesure.