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 Sujet: « Martyr. Free*
Mar 26 Aoû - 2:28
| | Invité
 -  lycaon von orlov« Martyr : celui qui torturé, tué pour une cause ou un idéal. » La plus part des martyrs sont considéré comme tels après leurs morts. Car c'est ainsi que l'on fait l'usage de ce mot qui, lui même, n'est pas aussi clair qu'on le désire. Qu'est-ce que la torture face à la mort? Qu'est-ce que la souffrance face à celle des autres? Plus profondément, faut il mourir pour être un martyr? Lapidé, décapité, empoissoné, fouétté? Tout un tas de connerie absurde au nom de quoi? Un idéal. Et quel idéal. Celui d'un pseudo prophète d'un avenir pseudo nouveau et pseudo meilleur. Alekseï et Vitaly avaient été pris dans les décombres de ce monde, ils l'avaient cru, et lui avait abusé de leur confiance. Au final, ils avaient été brisé. Comme des martyrs. Lycaon tourna la cuillière dans sa tasse en hochant la tête. Il en aurait presque oublié que lui aussi avait été torturé, mais de manière plus... Fine. Plus suptile. Ca avait été une torture psychologique, lente et agressive à la fois, celle qui vous change un homme, mais Lycaon n'avait pas changé. Il était resté le même. Enfin, en apparence. Au plus profond de lui même, il savait bien qu'il avait changé, ne serait-ce qu'un peu. Tous ses espoirs, toutes ses idées, remise par la seule présence de son oncle, de son père, sur le tapis. Tant de doute, tant de question, et aucune réponse. Mais c'était la vie, non? Martyr ou pas, il devait continué dans le chemin qu'il se traçait, peu à peu, et pour cela, les craintes et les doutes ne servaient pas. Il hôcha encore une fois la tête et se leva, allant entre les tables ramassaient les dernières traces de vie sur la table. Une tasse vide, une petite ceuillière sale, et le papier qui était jadis rempli d'un sucre blanc. Il eut un petit sourire. Rien n'avait réellement changé, en réalité, grâce à des gens comme lui, comme Mocca, comme Alicante ou encore Misha. L'avenir était inscrit dans leurs yeux, seuls eux avaient cette chose dans l'iris qui vous fait croire que peut être, demain, sera un nouveau jour, avec un nouveau monde. Il ramassa la deuxième tasse et la posa sur le plateau, le ramenant lentement vers le comptoir où Mocca essuyait ses verres. Il arqua un sourcil en posant son plateau.
« Vous ne voulez pas que je le fasse, Monsieur? »
« Tu vois bien qu'il n'y a personne, Lycaon. Va t'asseoir, va. »
« Bien... Bien. »
Il eut un large sourire et sautilla jusqu'à sa place, où était resté le café noir. Noir, sans sucre, toujours. Les caractères les plus sulfureux prennent beaucoup de sucre. Au travail, Lycaon était un être calme et souriant, posé, donc noir. C'était logique. De la suptilité, non? Il regarda une fois de plus son café, touilla, puis reposa finalement la cuillière à côté. Il n'avait pas envie de le boire, mais ça aurait été un crime que de ne pas le boire. Il ferma les yeux et soupira tristement, interrompu dans sa méditation silencieuse par la porte. La petite sonnerie annonça que quelqu'un était entré. Il tourna lentement la tête, se levant pour prendre la commande, se rapprochant doucement du groupe des trois aurors qui discutaient, s'interrompant violemment quand Lycaon se trouva face à eux. Ils le détaillèrent, et l'un donna un coup de coude à son voisin, riant un peu.
« Mais ça serait bien le p'tit Violeur d'Orlov! »
« Je savais pas que ça courrait les rues le jour. »
« Faut croire qu'on accorde de plus en plus de chose de nos jours. »
« Le Carlson qui sort d'Azkaban, Orlov qui n'y va pas. »
« Quelle justice, God? »
Lycaon les regarda et eut un petit sourire. Pas niais, pas mesquin, non, juste un sourire. Comme si on venait de lui faire un compliment.
« Je peux prendre votre commande? »
Les trois se regardèrent et éclatèrent de rire. Le premier regarda le deuxième et lui fit un clin d'oeil, reportant doucement son regard sur le loup gris, qui ne savait pas s'il devait fuir ou se boucher les oreilles, ou encore assumer. Mais assumer quoi? Le fait d'être né dans cette famille? Le fait d'avoir fait équipe avec des gens de ce rang? Il serra son stylo.
« J'aimerais deux jeunes filles, rapist. »
« Je... »
« Tu, rien. Nada. Les êtres comme toi ne devraient pas existé. »
La voix avait été claire et tranchante, comme si elle cherchait à déchirer plus que la chaire du lycan qui, cependant, ne baissa pas le regard. Son sourire était toujours là, large et joyeux. Ne jamais se laisser abattre. Tout comme Misha, Lycaon avait cette fierté indémontable, celle qui, même après une baffe, est encore là, bien présente. Lycaon était fort, car Lycaon était le White Rider, non? Oui. Bien sûr que oui.
« Tout ceci ne se serait pas déroulé si vous aviez été plus compétents, messieurs. »
Le premier grogna, et le deuxième, plus impulsif, envoya son poing dans la machoire du loup garou qui n'essaya pas de l'esquiver, prenant alors le coup violemment. Il ferma les yeux et eut un petit rire, se massant la joue. La douleur n'était rien. Mocca s'avança, en montrant la porte du doigt, et les trois aurors pestèrent, sortant dehors. Mocca regarda alors Lycaon qui n'avait pas bougé, toujours en train de rire, malgré que ses yeux s'embuèrent.
« Ca va aller? »
« J'ai l'habitude... Ca va passer. »
Il haussa les épaules, se frottant toujours la machoire, devenue rouge, et alla s'asseoir. Au moment même où il se posa sur la banquette, la porte se rouvrit, mais il ne bougea pas. Il fallait déjà sécher ses yeux pour repartir de plus belle. Et plus, il n'avait pas envie. Les images revenaient à chaque fois, à chaque nouveau sous entendu, même drôle, même pour rire... Ca n'était pas drôle. C'était blessant. - |
| | | | Sujet: Re: « Martyr. Free*
Sam 13 Sep - 1:57
| | Invité
-« Putain, Lor' qu'est ce que t'as foutu? »
Silence radio du coté de la jeune femme. Celle-ci enroulait consciencieusement une mèche de cheveux blonds autour de son index tout en faisait tourner le fauteuil de bureau dans lequel elle se trouvait. Son manager poussa un soupir de lassitude et s'effondra dans son propre fauteuil. Qu'avait-il fait pour hériter de la pire protégée de Volk & Inc? Franchement, cette gamine était une véritable peste! Une excellente modèle, capable de donner des photos extraordinaire mais une jeune femme capricieuse et agressive, certainement pourrie gâtée depuis sa plus tendre enfance. Il avait beau lui hurler dessus, la bloquer dans son appart', lui retirer ses cartes de crédits mais nada! Cette gamine n'en avait strictement rien à foutre!
Pourtant, Loreliane Alkhore était l'une des meilleurs filles qu'il avait eu sous sa protection. Elle savait pertinemment comment se mettre en valeur, les erreurs à éviter, elle était perfectionniste, patiente... mais super chiante! Les meilleurs professionnels rechignaient à travailler avec elle car ils savaient parfaitement que cette gamine de 19 ans leur en balancerait plein la gueule. Et quand, par miracle, l'un deux acceptait de travailler avec elle cela donnait des résultats... pas toujours concluant.
« T'as passé la séance à l'insulter! »
« Wouais, je sais... »
Un silence glacial s'installa entre Lor' et son manager, comme à chaque fois qu'elle lui montrait clairement son intérêt pour les réclamations des personnes qui essayaient vainement de travailler avec elle. Edward se leva et contourna son bureau pour s'asseoir face à la jeune fille. Il croisa les mains, expira un coup et chercha, pendant un instant, les mots qui l'aiderait à convaincre la jeune blonde de se calmer.
« Ca t'éclate d'emmerder les gens? »
« Va t'faire foutre! »
« Bordel, t'es pas assez célèbre pour être récupérer par un autre mag'! »
« Mr Moskovich, votre correspondant de Buenos Aires vient de transplaner. »
Putain! Il fallait toujours que cette conasse apparaisse dans les 'meilleurs' moments avec ces phrases du genre "j'ai-un-poste trop-important". Et pour une fois, Edward lui adressa un regard mauvais, lui signifiant clairement que ce n'était pas du tout le moment de le déranger. Mais ce rendez-vous était bien trop important pour qu'il le laisse passer: Edward indiqua alors à la jeune femme de le faire entrer. Et comme d'habitude, l'entretien se termina de la même façon: Loreliane lança un regard noir à cette bimbo en minijupe, se leva et se dirigea vers la porte. Après quelques pas, elle se retourna tout de même vers Edward pour conclure:
« Si tu m'trouvais des personnes un peu plus compétentes que ça... J'arriverai ptet à faire quelque chose de bien avec eux... »
Un dernier sourire ironique et elle claqua la porte!
[...]
Vingt minutes plus tard, la jeune femme s'approchait du Mocca Cacao comme chaque fois que cette poufiasse de secrétaire venait de lui gâcher sa journée! Les mains dans les poches, elle se fit bousculer par trois adultes qui sortaient du Pub en vociférant contre Mocca. Lor' s'arrêta un instant, stupéfaite que l'on puisse en vouloir au propriétaire du bar le plus chaleureux du monde sorcier! Après quelques secondes, elle finit par entrer dans le Mocca... désert! Etrange... méga étrange même! Dans le même genre de bizarrerie, ce fut le sorcier africain en personne qui vient prendre sa commande.
« Heuuu... Un coretto et un verre d'eau fraîche avec 5 glaçons. »
Malgré l'étonnement de Mocca, Lor' lui confirma sa commande en acquiesant et s'affala sur un pouffe. Une fois Mocca partit, elle sombra dans ce délicieux état où la culpabilité que l'on peut légérement ressentir se fond dans la chaleur et le confort de ce pub si typique.
Quelques minutes plus tard, Mocca lui apporta sa commande mais elle désigna le jeune serveur assis dans un coin. Elle griffonna rapidement un message et envoya Mocca porter le verre d'eau à Lycaon.
Celui-ci reçu la commande avec un air étonné et le mot ne lui donna pas franchement plus de renseignements:
"Contre un coup, rien n'est mieux que le froid" Non, elle n'avait pas deviné... Juste une intuition. Et aussi qu'il se tenait la machoire depuis maintenant 10 bonnes minutes, avec les yeux rouges ^^
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