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 Une odeur qui dit tout — Beck

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MessageSujet: Une odeur qui dit tout — Beck   
Une odeur qui dit tout — Beck EmptyLun 2 Sep - 19:06


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Emma Donovan
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Beck & Emma

Une odeur qui dit tout


Le soleil était couché depuis un certain temps, les pièces étaient éclairées aux chandelles, le repas avait été pris et la vaisselle été faite. Il était le temps d'envoyer au lit Elwood, c'était plus au moins la même heure chaque soir. Tu n'aimais pas vraiment la routine, mais il en avait de besoin. Il ne pouvait pas se coucher à n'importe quelle heure, ce n'était pas très bon pour lui, même s'il préférerait largement ça. Alors tu faisais la dite routine sans ne rien dire et sans trop la modifier d'une soirée à une autre, quand tu étais là ou quand Beck ne s'en occupait pas. Ce soir, il n'était pas là et tu ne savais pas à quelle heure il allait rentrer, s'il rentrait. Il restait encore environ deux ans de routine puisque par la suite il serait à Poudlard. Il serait beaucoup moins là, autant en profiter en attendant, parce qu'il y avait de très forte chance pour que ça te manque malgré tout. Tu attendis une dizaine de minutes le temps qu'il se prépare entrant dans sa chambre après avoir cogné. Tu vérifias qu'il s'était bien préparé pour se coucher, car c'était un homme il n'avait plus besoin de toi pour l'aider à aller au lit. Il avait juste mauvaise tendance à ne pas se brosser les dents et a laissé traîner ses vêtements partout. Il devait souvent se relever pour recommencer, il allait bien apprendre à un moment ou à un autre que tu ne laisserais pas passer. Tu avais encore deux ans devant toi pour essayer de lui faire rentrer ça dans la tête. Ses dents étaient brossées, mais il avait dû aller mettre ses vêtements à la bonne place. Tu lui souhaitas bonne nuit, refermant ensuite la porte derrière toi.

Quelque instant plus tard, tu te pelotonnas dans un fauteuil près du feu, lisant un bouquin sur les potions. Tu t'étais plus souvent intéressée aux sorts et sortilèges de toutes sortes qu'aux potions depuis que tu étais ''morte''. Il n'était pas trop tard pour rattraper ce temps perdu. Ça pouvait toujours être très pratique, il y avait des potions de toutes sortes et tu ne les connaissais pas toutes. Tu t'étais mis à ce livre il n'y avait pas très longtemps. Une fois qu'il serait terminé, tu allais faire les potions qu'il y avait dans ce dernier. Celles que tu ne connaissais pas tout du moins. Tu ne pensais pas avoir beaucoup de difficulté à les faire, tu arrivais à faire du polynectar sans problème lorsque tu avais tous les ingrédients sous la main. Tu verrais bien en temps en lieux. Comme bien souvent lorsque tu lisais, tu perdais la notion du temps. C'était aussi silencieux que possible, tu entendais de temps à autre le bois émettre des crépitements dans le foyer. Tu ne savais donc pas l'heure qu'il pouvait être lorsque Beck rentra. Tu ne te levas pas, voulant finir ta page (ou les prochaines pages, cette notion variait bien assez régulièrement tout dépendant de ce que tu lisais) avant. Ce fut quelques pages au final. Tu réussis à sortir ton nez du livre puis à relever la tête lorsque tu entendis des bruits de pas que tu connaissais très bien. Tu pourrais les reconnaître n'importe où, se rapprocher de plus en plus. Tu finis ta page, n'allant pas plus loin par la suite, indiqua où tu étais rendue, et tu déposas le volume sur la petite table à tes côtés. Tu t'étiras, te levas et te dirigeas vers Beck qui venait justement d'entrer dans la pièce afin d'aller l'embrasser.

Appuyée sur ce dernier, tu sentis une odeur. Une odeur qui n'était pas la tienne et qui n'était pas du tout à l'image de Beck. Une odeur que tu n'aimais pas du tout. Elle aurait pu être la meilleure odeur du monde que tu l'aurais détesté. Tu ne pouvais pas t'en empêcher. Nouveau parfum : garanti cent pour cent pour les femmes. Garanti cent pour cent il t'as trompé. Cela allait faire fureur. Bientôt dans une boutique près de chez vous. Tu ne savais pas trop si ça ferait une très bonne publicité, mais il était sûr que ça ferait fureur d'une certaine manière. La fureur rimant avec colère et non pas avec popularité. Il t'avait encore trompé. Ce n'était pas une hésitation, mais un constat. Ce n'était pas la première fois. Ça ne voulait pas dire que tu étais habituée et que tu allais laisser passer. Pas du tout. — J'aime bien ton nouveau parfum, c'est quoi ? lui demandas-tu, comme si tu ne te doutais de rien. Comme si. Ces deux mots étaient très importants. Tu savais ce qu'il avait fait et tu savais qu'il savait que tu savais. Mais le dire directement c'était beaucoup trop simple. Tu ne savais pas du tout pourquoi il te trompait comme ça, c'était pourtant simple de rester fidèle. Tu le faisais bien.
 
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Une odeur qui dit tout — Beck EmptyMar 3 Sep - 5:24



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Beck E. Bones
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La nuit est noire, et c’est déjà l’heure de rentrer. C’est ce que je me dis en remontant ma braguette, d’un air pas toujours élégant, mais dans l’fond, on s’en branle non ? C’est pas élégant de se mélanger au boulot avec l’apprentie du coin, sur une table où on en voit passer des corps, des frais et des pas frais. Certains iront même jusqu’à dire que c’est malsain, que c’est dégueulasse. Vous savez ce qu’est dégueulasse ? C’est les deux mioches que j’ai ouvert aujourd’hui, fauchés dans la vie par une putain de dragoncelle. Cinq siècles que la maladie existe, et pas un connard foutu d’inventer un vaccin. Non. On préfère inventer des filtres d’amour. Alors faites des gosses, laissez-les crever mais aimez-vous quand même, ça vous fera moins mal. Cette logique me débecte. Cette logique m’retourne les tripes comme Miranda qui me retourne le cerveau avec ses jambes de gazelle qui ne demande qu’à jouer à saute-mouton, n’importe où, n’importe quand. Si Emma voyait ça, elle l’écorcherait sans doute, mais Emma n’est pas là, pas vrai ? Alors ça me donne une bonne raison d’en profiter.

« On se r’voit mardi, alors ? »
« Si tes plans changent pas d’ici là, ça s’pourrait bien que j’t’attende, ouais... »

Son regard était gourmand. Elle en redemande, mais ni elle, ni moi, n’avons le temps pour une troisième fois. Je la laisse filer à l’anglaise rejoindre son copain - car je sais qu’elle a un copain mais, eh, c’est pas un problème, je ne suis pas jaloux avec les autres filles - et finalement j’ouvre les casiers de la morgue, je regarde les corps, je les enrengistre. Demain il faut que j’arrive à faire sortir trois des quatre. Le quatrième est trop amoché. Il ferait un très vilain inferi, mais surtout un inferi inutile. A quoi un inferi s’il n’a plus de bras ? Je referme les casiers, pointe à la sortie de Sainte Mangouste qui jamais ne dort. Quand je sors, c’est un accident de transplanage qui débarque. Oona sort elle aussi, un peu plus loin. Elle est fatiguée, ça se voit. A ce qu’on dit, son copain est complètement fou… C’est marrant. En la voyant comme ça, on dirait pas.

Je sors de ma poche mes clefs de voiture, grimpe dans la berline noire qui attends sur le parking, un peu plus loin. J’démarre, j’enclenche la première, j’avance. Le petit ronronnement du moteur agrémente Londres la nuit, son odeur, ses vestiges. Ici et là deux trois clochards qui attendent qu’on leur tranche la gorge. Leurs vies seraient meilleurs s’ils étaient à mes services. Ils seraient logés, nourris… Plus besoin de souffrir du froid et de la faim. Plus jamais.
Le feu passe au vert, j’avance. La nuit est mon élément. La nuit est à moi. J’pense à mon rendez-vous avec Dan demain, pour la première livraison de Shaylee. Je sens sous la voiture le gravier qui crie sous les pneus, signe que je suis arrivé à la maison. C’est parfait. Juste au moment où j’avais envie de fumer.

Je sors de la berline, la ferme, et grimpe les marches d’entrée. La porte s’ouvre aussitôt devant mon nez - c’est un sort de maniaque, je déteste toucher les poignées de porte - et finalement je retire ma veste. Un elfe de maison accourt, mais je le renvois aussi sec. Pas b’soin de toi morback, j’sais encore me désapper tout seul. Je regarde autour de moi, vérifie que les chaussures d’Emma sont à leur place, qu’elle n’est pas de vadrouille ou que sais-je encore. Je suis en retard, je sais. Je suis incorrigible, mais est-ce qu’elle me le dira ? Je ricane, monte les marches et arrive au premier étage sans mal. Je sais que le petit dort, alors je n’irais pas le réveiller. Pas ce soir. Je suis las et fatigué.
Les épaules fourbus, la tête dans le brouillard de ma cigarette, je pousse la porte de la chambre, y entre, doucement, calmement. Elle ne sort jamais. Elle attends toujours que j’arrive, car je l’ai dressé comme ça. Rien de sexiste, c’est de l’ordre du rituel entre nous : on doit s’attendre. Je retire ma cravate, l’envoie valser, écarte ma clope le temps de goûter à ses lèvres. Ô douce Emma… terrible Emma aux yeux qui lancent des éclairs. Je sais ma douce, j’ai pas été un chic type aujourd’hui, mais est-ce que tu peux vraiment m’en vouloir ? Je sais bien que non, même avec cette mine colère. Je souris, amusé du détours.

« J’aime bien ton nouveau parfum, c’est quoi ? » Je la regarde, silencieux, et finalement je jette ma cigarette sur le sol où elle disparaît aussitôt. Ça aussi, c’est un super sort, surtout pour les feignants comme moi. La fixant comme ça, je crache sur son beau visage vaporeux la fumée. Tu le sais. Tu le sais, alors pourquoi tu demandes ? Tu veux que je te le dise ? Alors je te le dirais, les yeux dans les yeux. Je n’ai pas peur Emma. Tu devrais être habituée. « Miranda, vingt-deux ans, blonde, grande et bronzée. Tout ce que j’aime… et visiblement qui a un excellent parfum. Je lui demanderais le nom, comme ça, je pourrais t’en offrir à noël. »

Mon sourire est accroché à ma face comme un masque. Je suis un épouvantail. Je ne suis pas sympathique, pas fidèle, pas chevaleresque. Tu le sais. Je ne suis pas bon à ce jeu là.


 
MessageSujet: Re: Une odeur qui dit tout — Beck   
Une odeur qui dit tout — Beck EmptyJeu 5 Sep - 20:59


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À part le bruit de la circulation qui variait selon les voitures, tout était calme. Il y avait le crépitement du feu, rien de bien dérangeant. Avec l'heure tardive, il était normal que ce soit aussi calme. La plupart des personnes dormaient, où se préparaient à y aller pour affronter une nouvelle journée. Toi tes journées ne se ressemblaient pas. Tu aimais bien. Être morte apportait quelques avantages, dont celui de ne pas pouvoir avoir un travail avec un horaire fixe. C'était bien pratique pour toi. Même si dernièrement tu en avais un d'une certaine manière. Tu essayais de savoir ce qu'une journaliste avait sur toi. Cette dernière faisait des recherches sur les morts entourant la chute du Seigneur des Ténèbres. Tu ne voulais pas revenir à la surface. Tu allais essayer de l'embrouiller, de lui enlever ses documents, ses renseignements. Encore une fois, avec l'aide du Polynectar. C'était une potion qui avait bien des avantages pour toi, même si tu n'y connaissais pas grand-chose sur le métier de journaliste. Pour le moment, on ne te suspectait pas. Tant mieux. Ce n'était pas comme en ce moment. Tu suspectais Beck de t'avoir trompé. Malgré l'odeur de la cigarette, tu avais sentie le parfum. Parfum qui t'avais donné cette conclusion. Il t'envoya la fumée de cigarette sur toi.

Tu clignas des yeux, mais n'enleva pas la fumée comme tu avais envie de le faire avec quelques gestes de la main. Tu ne respiras pas durant quelques secondes, afin de ne pas trop sentir la fumée et d'en avaler. Tu savais très bien que ça ne servait pas à grand-chose, mais tu essayais d'amoindrir l'odeur autant que possible. Les moldus et leurs inventions... tu n'avais rien contre eux, quand ils te foutaient la paix. Comme la plupart des autres personnes peu importe leurs races et leurs origines. Là, tu ne les aimais pas parce que tu recevais de la fumée. Tes sentiments étaient souvent très changeant. Comme envers Beck. Là, tu ne l'aimais pas du tout. Tu ne savais pas encore durant combien de temps ce sentiment allait durer. « Miranda, vingt-deux ans, blonde, grande et bronzée. Tout ce que j’aime… et visiblement qui a un excellent parfum. Je lui demanderais le nom, comme ça, je pourrais t’en offrir à noël. » fut ce qu'il te répondit en souriant. Tu restas sans bouger, serrant les poings, continuant de lui lancer des regards noir. Miranda. Vingt-deux ans. Blonde. Grande. Bronzée. Ça te donnait certains indices. Pas assez pour pouvoir la retrouver. Tout ce que tu n'étais pas. À part la dernière lettre de votre prénom, vous n'aviez pas grand point commun. Tu te demandais presque pourquoi il était avec toi si cette Miranda était tout ce qu'il aimait. Tout comme pourquoi il allait voir ailleurs si souvent. C'était pourtant simple de ne pas tromper, tu le faisais bien.

Il ne s'en cachait pas. Il faisait plus au moins son fier aussi. Tu ne pouvais pas l'accuser de mentir. Tu ne savais pas ce qui était mieux. La plupart des femmes l'aurait probablement quitté depuis le temps. Parce que ce n'était pas la première fois qu'il allait voir ailleurs. Sauf que, ce qui était vraiment très malheureux peu importe à quel point tu n'aimais pas du tout lorsqu'il te faisait ça, tu ne pouvais pas te passer de lui. N'empêche, ce soir, il allait se passer de toi. Tu le détestais, tu le haïssais, tu l'aimais, tu l'adorais. Tout ça en même temps. C'était bien le seul pour qui tu pouvais avoir autant de sentiment. — J'ai une meilleure idée. Invites la ici. Fais lui visiter l'endroit. Je serais ravie de faire connaissance avec elle. On pourrait parler de toi, te comparer. Devenir meilleures amies. dis-tu, d'un ton beaucoup trop mielleux et gentil pour être vrai. Surtout que tu n'avais jamais ce genre de ton. Il était assez facile de comprendre que si tu la voyais tu allais lui faire regretter d'avoir touché à Beck. La faire ressembler à un gobelin peut-être ou à un troll ou au deux. Tu ne savais pas encore exactement, mais elle risquait d'être beaucoup moins intéressante à regarder et d'être tout ce que les hommes aimaient.

Pour ça, tu devais savoir où elle était, où elle traînait, où Beck et elle se rencontraient. Tu pouvais aussi le suivre et attendre. Ce n'était pas parce qu'il connaissait ta forme d'animagus que tu n'avais plus d'option devant toi. Il y avait plusieurs moyens de suivre une personne. Tu commençais assez bien à te débrouiller dans ce domaine.Tu ne t'étais pas encore fait attraper depuis que tu espionnais. — Je voudrais l'inviter, où je peux la trouver ? Pour lui faire du mal naturellement. À moins de faire semblant d'être son amie et de la trahir. Ça pouvait aussi être une option. La douleur n'en serait que plus forte chez cette dite Miranda. Ça pouvait être une option très intéressante en réalité. Tu allais la garder dans un coin de ta tête. Qu'il te réponde ou non, tu allais tout de même t'occuper de cette grande blonde qui aurait dû garder les jambes fermées. Tant qu'à Beck, il n'avait pas à s'inquiéter, tu allais aussi s'occuper de son cas. Tu allais tout d'abord régler celui de Miranda. Ta manière d'approche n'était pas très subtile, tu le savais. C'était bien le dernier de tes soucis. Il devait bien se douter que tu n'allais pas laisser passer cette incartade encore une fois.
 
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Je la regarde, et je sens bien que je l’ai énervée. Si je ne l’ai pas énervée, alors au moins est-elle agacée et c’est suffisant. J’ai besoin de la sentir féroce, j’ai besoin de l’aguicher comme on secoue un steak plein de sang devant des chiens affamés avant le combat. Tout ça, c’est pour la bonne cause, pour raviver un peu l’étincelle à chaque fois. Ce n’est jamais vraiment un départ de flamme entre nous, et si c’en est un, le couvert est vite remis au point d’en étouffer le brasier qui aurait pu se déclencher. On maintient le feu avec un peu de charbon… Nous sommes un feu, toi et moi, Emma. Un feu qui a besoin d’être parfois soufflé. Je souris à l’idée, toi qui est si fine, si fragile d’apparence. Et pourtant si… flamboyante. Ma douce petite flamme.

« J'ai une meilleure idée. Invites la ici. Fais lui visiter l'endroit. Je serais ravie de faire connaissance avec elle. On pourrait parler de toi, te comparer. Devenir meilleures amies. » J’ai un petit rire, imaginant très bien ma  douce finir à manger et boire le thé à quatre heures dans le petit salon, avec Elwood autour. Ma maîtresse et ma copine… Quelle image aussi fragile que drôle. Je ricane finalement, la cigarette au bec. « Ce qu’il faut pas entendre… » Je roule des yeux, retirant de mes épaules ma chemise, le jetant sur le bord du lit. Pas ce soir, chérie, pas ce soir. Les histoires de vengeance, c’est bien au petit dej’ ou tout le long du matin, mais certainement pas le soir quand je rentre du boulot.

J’ai juste envie d’une bière, et de me poser dans mon pieu et de regarder la télé en somnolant. Comme une vieille loque. Je l’écouterais me raconter sa journée, calmement… ou pas. Selon. Je la regarde, l’observe, comme elle minaude. Il est drôle quand même qu’elle soit tant attachée après le nombre de fois où j’ai pu l’énerver ou encore tout simplement la décevoir. « Je voudrais l'inviter, où je peux la trouver ? » « Je ne crois pas avoir envie de te le dire, Emma. » Je recrache de nouveau une légère volute, retirant mes chaussures, l’air calme. Je n’ai pas envie d’en parler, c’est ce qu’en dit mon air. De toute façon, que l’on en parle ou non, ça reviendra toujours au même, à savoir que j’aurais le dernier mot et que ça n’en sera pas autrement. « Va me chercher une bière, et on regarde une émission pourrie car j’imagine que ce soir, c’est foutu, pas vrai ? »

Je ne la regarde plus, le temps de virer mon benne recouvert de saloperies et de sang, jetant un peu plus loin ce qu’il reste de ce pantalon déchiré. La vérité, c’est que j’ai passé une soirée exténuante, alors quand la p’tite dernière de la morgue s’est présentée, j’me suis pas privé. Personne n’aurait dit non à Miranda et son petit regard de fouine, ses grands yeux noisettes et ses lèvres au sucre. Personne n’aurait dit non après dix heures de travail, huit cadavres dont trois enfants. Un bête accident de transplanage qu’ils avaient dit. Des conneries inconscientes, surtout. Rien qu’imaginer Elwood sur cette putain de table, ça m’a foutu la gerbe… Bon, okay, quand je les ai ouvert, j’ai rien ressentit de spécial. Mais à y repenser, j’aurais peut-être du.

Une fois en caleçon - marcel jeté sur le sol parce que j’ai absolument la flemme de ramasser quoi que ce soit - je m’avachis dans le lit, sur la couette, calme. « J’ai pensé à toi aujourd’hui. » Oui, parce qu’il n’est pas question de la laisser reprendre le sujet Miranda. Pas ce soir.  « J’ai récupéré un suicidé. Le type s’était laissé aucune chance. Deux entailles sur les bras, et il s’est fini au sectumsempra sur la gorge. T’imagines ? Un sectumsempra… Il faut sacrément s’en vouloir à soit-même pour arriver un tel sort sur sois-même. » Un petit silence plus loin, j’écrase ma clope dans le cendard, l’air dubitatif. « Mais au moins il fera un bon inferi. »

 
MessageSujet: Re: Une odeur qui dit tout — Beck   
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Tu es énervée. Tu ne le montres pas, te contentant d'être la plus stoïque possible. Comme si ça ne t'atteignais pas même si c'est tout le contraire. Par contre, ce que tu dis le trahis tout de même, bien que tes paroles ne soient pas haineuses. Elles sont même plutôt gentilles d'une certaine manière. Tes pensées qui te venais en pensant c'était autre chose. — Ce qu’il faut pas entendre… dit-il après avoir rit un peu, enlevant ensuite sa chemise. Tu sais que ce que tu as dit est loin d'être très brillant, qu'il y avait très peu de risque pour que Beck accepte que cette fille vienne ici. Tu l'avais tout de même dit, juste au cas où tu l'aurais pris par surprise et qu'il n'aurait pas réfléchi. On ne savait jamais. Tu avais essayé, ça n'avait pas marché, tu pouvais passer à autre chose. D'où ta tentative de de savoir où elle était. Tu ne perdais rien à demander. — Je ne crois pas avoir envie de te le dire, Emma. fut rajouté. Il ne voulait pas plus le dire. Tu t'en doutais. Après tout, il devait y tenir à cette Miranda qui te ressemblais si peu. Bon, tu allais le suivre alors. Tout simplement pour essayer de la trouver elle elle et lui faire regretter d'avoir oser le toucher. Tu savais aussi très bien qu'il n'était pas totalement innocent dans cette affaire. Tu détestais ça. Tu détestais le fait que quelqu'un d'autre que toi l'aille touché et qu'il aille touché à quelqu'un d'autre que toi.

Qu'il ne te dise rien n'allais pas t'arrêter. Cela aurait été plus facile, mais tu n'avais pas non plus de problème avec la difficulté (que tu sois dans cette relation le montrait bien). — Je vais le découvrir alors. Tu n'allais pas oublier cette fille. Ah que non. Il t'avait donné une description physique, c'était un bon début. Le suivre, et voir s'il n'en rencontrait pas une. Tu pouvais te débrouiller pour ne pas qu'il te reconnaisse. Tu allais découvrir qui c'était et t'arranger pour plus jamais on ne s'intéresse à elle. — Va me chercher une bière, et on regarde une émission pourrie car j’imagine que ce soir, c’est foutu, pas vrai ? Tu hochas la tête. C'était foutu. Peut-être demain aussi. Tu ne savais pas encore. Tout allait dépendre de s'il allait recommencer ou non avec cette Melinda. Tu te punissais en même temps, mais tu n'allais pas l'accueillir aussi facilement. Une bière. Foutu aussi. Il avait des jambes non ? Qu'ils les utilisent. Si monsieur était assez grand pour aller voir ailleurs, il était assez grand pour aller se chercher une bière. Tu bougeas, mais pas vers la porte. Tu retournas plutôt t'installer dans le fauteuil que tu venais de quitter. Tu ne voulais pas de bière, alors, tu n'irais pas en chercher, tout simplement. Il allait le comprendre. Il avait fini de se déshabiller, s'installant dans le lit où tu n'étais pas. Tu allais continuer de potasser, au moins le livre ne te décevait pas. Il servait aux potions et il avait des potions. Si seulement tout pouvait être aussi simple.

Tu venais de prendre le livre et tu le déposas sur tes cuisses lorsque Beck se mit à parler, regardant en direction de ce dernier. — J’ai pensé à toi aujourd’hui. fut ce qu'il dit. Vraiment ? Il n'avait pas dû assez penser à elle pour garder ses pantalons en place. Il aurait attendu de te voir pour les baisser s'il avait vraiment pensé à toi. — Ah bon ? fis-tu, le regardant, surprise. Tu te demandais bien comment il avait pensé à toi. Il n'avait pas dû assez pensé à toi avec ce qu'il avait fait. — J’ai récupéré un suicidé. Le type s’était laissé aucune chance. Deux entailles sur les bras, et il s’est fini au sectumsempra sur la gorge. T’imagines ? Un sectumsempra… Il faut sacrément s’en vouloir à soit-même pour arriver un tel sort sur sois-même. fut ce qu'il dit. Tu hochas la tête. Tu ne connaissais pas ce type, tu te fichais complètement qu'il soit mort et comment il était mort, mais il n'avait pas choisi le moyen le plus doux pour le faire. Un suicidé... c'était comme ça qu'il avait pensé à toi ? C'était vraiment très romantique de sa part vraiment. Pas que tu étais fan du romantisme et des trucs à l'eau de rose, mais un suicidé ? Tu ouvris ton livre là où tu l'avais marquée pendant qu'il écrasait sa cigarette. Tu relevas les yeux quelque instant plus tard. — Mais au moins il fera un bon inferi. commenta Beck. — Tant mieux. fut ce que tu dis. Insensible ? Et puis ? Au moins sa mort servirait à quelque chose. Surtout qu'il s'était enlevé volontairement la vie. Si sa vie n'avait pas été très utile, sa mort allait l'être.
 
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Elle me faisait la gueule et me ferait longtemps la gueule à première vue. En même temps, j’avais quand même joué la carte de l’honnêteté. Je lui avais dis sans détour ce qu’elle voulait savoir, et moi, je n’en faisais pas toute une histoire. Je soupirais tout bas et finalement partais à la recherche d’une bière, la laissant de glace sur le lit avec son foutu bouquin qui ce soir me piquerait la place sur ses cuisses… enfin, plutôt entre. Sur le chemin, je passais dans la chambre d’Elwood, jetait un regard à mon sang qui dormait, tranquillement, comme le petit ange qu’il était et qu’il resterait jusqu’à que je me décide à faire de lui un monstre sanguinaire. Bruce me servait déjà d’arme, ainsi que Bane, mais ni l’un ni l’autre n’avait le hargne que j’avais, et ni l’un ni l’autre ne saurait me remplacer. Elwood, lui, serait meilleur. Mieux, et surtout meilleur que son père lui-même… Je refermais finalement la porte et revenais avec une bière dans la chambre, me vautrais de nouveau à côté d’elle dans le lit conjugual, croisais les jambes en allumant la télévision moldue, un bidule trafiqué. La BBMC sorcière ne montrait rien de bien intéressant, et je zappais la sale gueule de Rowena Whisper en deux temps. Elle m’agaçait, elle et ses mots, elle et ses horribles mots… La sortie de James Grey d’Azkaban n’allait pas m’aider. Certes, je venais d’éliminer un ennemi potentiel dans mes plans, à savoir Logan Avery, mais j’en gagnais un autre… Un autre capable de s’évader de prison à l’insu des gardes et du Ministère… Non. Les choses n’étaient pas au beau fixe. Je tapotais sur mon menton, las, et finalement reposais mes yeux sur Emma.

Je levais les yeux au ciel. — Arrêtes de faire la gueule, ma vieille ! C’est pas comme si j’lui avais fais un gosse ! Je soupirais, de nouveau : — Encore que… Toi-même tu sais que ce n’est pas un gage de ma fidélité… Je la fixais, plus sérieusement sur le moment, un sourire un peu torve sur les lèvres. Je me penchais finalement, attrapant son menton d’une main qui n’avait rien de douce, et embrassais ses lèvres, la toisant toujours de ce regard qui ne souffrirait pas un seul affront. Se soumettre ou souffrir, ça avait toujours été ma devise.
Finalement, par manque de souffle surtout, je recule mon visage, à peine. — Si je ne te donne pas son adresse, c’est uniquement pour te protéger. Si tu vas la tuer, il y aura une enquête d’ouverte, des preuves, des indices… et je ne veux pas vraiment qu’on t’enlève à moi… Je n’étais pas souvent sincère, mais à défaut d’être fidèle, j’aimais véritablement Emma Donovan. Elle était de ces filles qui, même loin, vous font revenir au piquet avec la gueule d’un chiot battu. Elle était ma mire, mon étincelle, ma petite flamme au creux du ventre qui me maintenait plus ou moins à flot. Avec Elwood, elle était somme toute ma seule raison de vivre. Le reste du temps, je préférais de loin foutre à feu et à sang ce qui m’entourait. Depuis tout jeune à vraie dire, je n’avais jamais éprouvé de plaisir. Détruire était un second prénom… Je l’avais d’ailleurs détruire elle. J’avais fait de son petit coeur chaud un coeur dur comme la pierre et le tranchant d’une épée.

Emma était mon arme. Mon épée. Et j’étais son fourreau.

Dans un élan de tendresse, je glissais mes doigts sur sa joue, caresse plus douce que mon étreinte précédente. T’es belle, mes yeux crient, belle à en mourir… Et tu me fais mourir. Je la tapote finalement, comme pour rompre l’instant trop délicat. Nos deux âmes noires ne peuvent pas toujours s'accommoder des relents d’humanité qui nous habitent. Il vaut mieux les chasser. C’est plus simple… pour elle comme pour moi. De se comporter en monstre qu’en être dôté d’un peu de sentiments. Nous sommes des lions en cage… Nous sommes des lions, et nous nous suffisons l’un l’autre. — J’te donnerais son numéro si tu veux. C’est ce que je lâche finalement en zappant sur une autre chaîne, plus intéressante peut-être. — C’est pas comme si j’tenais vraiment à elle, non plus… Je glisse ça car je sais comment elle est, ma douce. Elle montre les crocs et défends son territoire, mais les autres ne m’intéressent que vaguement. Au plus, Miranda fera un joli cadavre… Au pire, elle m’aura servie de vidoir.

J’écrase ma clope dans le cendrier, sur la commode, et en rallume une autre. Il me faut toujours deux à trois clopes avant de m’endormir. C’est rituel. Et quand c’est rituel, on touche pas, on gronde pas, on s’en fout, car c’est comme ça. Emma ne me tient pas tête sur ça. A la maison, je suis le roi. Ça peut paraître con, mais c’est comme ça. Finalement je glisse ma main dans sa tignasse et la tire pour qu’elle pose sa tête sur mon torse. Mes doigts, malgré tout, ne la relâchent pas et caresse cette tête, cette toute petite tête remplie sans doute de haine et de mort, et aussi un peu de moi. Je souris. — Et sinon, ta journée ? Elwood n’a pas été trop infernal ? Mes doigts glissent sur sa nuque, l’effleurent, sensuels, doux. Rare moment de tendresse… Profite.
 
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