Réservé à Dominic Vaughan

Elise Shields Ashlee Donleys

Résumé :


Après quelques jours dans le froid de l’Impasse du Tisseur, Elise a été aimablement hébergée par la famille Donleys qui lui fournit le confort dont elle manquait. Cette petite maison de pierres grises –comme tout le village- est assez vieille et on peut remarquer quelques fissures remarquables de l’extérieur. Elle se situe près de la cour centrale du village et comme toutes les maisons de ce village, lors des durs hivers la maison n’offre aucun réconfort : on a horriblement froid autant dehors que dedans.




- Elise…
- Mhhh…
- Elise, bordel !

Une paupière puis deux se levèrent révélant des yeux bleu clair rempli de larmes.

« T’as encore pleuré toute la nuit, je t’ai entendu. Tu sanglotes la nuit et t’essayes de sourire le jour. Ma choune, t’es dans un état pitoyable… » murmura sa camarade depuis toujours, Ashlee Donleys.

Il valait mieux ne rien dire quand Elise était de mauvais poil, ce qui était très fréquent en ce moment. Elise secoua sa masse de cheveux blond clair pour une fois lavée et s’étira avant de jeter un regard froid sur son amie. Elle ne le faisait pas vraiment exprès mais Elise avait la manie de se vexer fréquemment et après, elle ne disait plus rien. Jouant avec une mèche de cheveux, Elise s’assit sur son lit les jambes croisées.

- Tu as bien dormi ?
- Et bien oui mais je t’ai entendu et..
- Ne dis pas que tu m’as entendu !
- Mais c’est vrai !
- NAN !
- J’parle pas à celles qui ne reconnaissent pas leurs points faibles ! T’es immature Lili et ça tu le remarques pas non plus ! Tu remarques plus rien depuis quelques mois, t’es absente ! T’es même plus TOI ! J’en ai assez de tes manières, de ton air de dire que t’es tout le temps triste mais ça t’y peux rien, c’est la vie ! Faut laisser couler et pas pendant deux ans, attendre que la douleur se dissipe ! T’y arriveras pas, faut tourner la page Elise ! TU COMPRENDS CA ?!!, répondit l’amie brune d’une voix qui réveilla sa mère en bas.
- Et toi t’es une égoïste, tu savais que j’étais à l’Impasse et t’as pas bougé le petit doigt avant avant-hier !!!!? J’avais froid, je gelais d’froid ! Merci à William d’m’avoir aidé, putain. T’es …
- Nan, dis rien, lança Ashlee d’un ton froid qui refroidit Elise d’un coup brutal.

Juste à ce moment-là, la mère d’Ashlee entra. Arrivant chaleureusement, elle les salua et leur proposa quelque chose à manger pour « rassasier ces ventres affamés » avait-elle dit en plaisantant. La dame était rondouillarde, une personne aimant vivre, et on aurait eu presque envie de se blottir dans ses courbes généreuses. Pour une fois, Elise voulut lui demander de l’aide, elle savait que la mère d’Ashlee n’était pas entrée avant mais avait écouté leur querelle.

« Je pense que je vais arrêter de séjourner ici Madame Donleys, c’était très gentil de votre part mais j’ai de la famille ailleurs à Godric’s Hollow et ils seront ravis de m’héberger. Je vais prendre mes affaires et m’en aller alors. »

Déglutinant difficilement pour ne faire paraître aucune émotion, Elise enfila des chaussettes quelconques et alla dans la salle de bains pour enfiler des vêtements mieux présentables que sa chemise de nuit en coton. Elle ramassa toutes ses affaires et arriva sur le palier de la maison une vingtaine de minutes après. La petite adressa un regard douloureux à Ashlee, elle lui serra la main tendrement avant de faire ses adieux à sa mère.



Déambulant dans une rue tout près de la cour principale du petit village, Elise sentit la neige tomber sur sa capuche. Habillée chaudement, elle avait senti que la neige arriverait. L’adolescente traînait avec une jupe en laine grise, un collant noir et un haut assez chaud pour que les gouttes enneigées tombent dans sa chevelure blonde sans qu’elle ne sente vraiment rien. En une journée, Elise avait la peau qui on aurait dit, semblait revivre et son sang était plus rouge à présent. Ses joues de même, elle ressemblait plus à une fille de quatorze ans maintenant mais son séjour dans les rues qu’elle risquait de refaire comme elle l’avait déjà fait, allait allécher son ventre. La petite aurait donc la peau sur les os et l’œil malade.

Bien sûr, tout le monde savait que personne n’allait l’accueillir à Godric’s Hollow et que c’était donc, un pur mensonge pré mâché. Il y avait peut-être Rose McIllian mais elle ne pouvait rien faire pour sa petite personne. La solitude et le regret la hantaient désormais, elle n’aurait jamais dû faire la tête à Ashlee, elle n’aurait jamais dû la solliciter tout simplement pour l’hébergement et ne jamais lui dire que c’était elle qui était en tort alors qu’elles savaient toutes deux qu’Ashlee avait raison. Perdue dans ses songes, elle s’approchait à grand pas de la place déserte. Cette place était un endroit qui ne comportait pas grand-chose, un banc se trouvait en plein milieu, c’était tout de même mieux que rien pour accueillir son corps maigrichon et son âme pauvre.

Qu’est-ce que je vais faire de moi, hein ? Elise Shields tu n’es qu’une grosse conne qui ne mérite rien de mieux dans la vie que ça : un banc, de la neige, du froid typique de l’angleterre et ta solitude merdique. Ouais, ta solitude merdique la voilà… Tu l’as bien mérité.


Il n’y avait plus que le silence qui pouvait occuper l’esprit de la jeune Shields, ses mains commencèrent à devenir bleues et ses dents à claquer frénétiquement quand elle vit un homme à capuchon. Elise sortit sa baguette, ça lui rappelait trop les mangemorts qui envahissaient Poudlard. Ces âmes sans cœur avec des capuchons noirs, une image affreuse qu’Elise rêvait toutes les nuits à en pleurer.

« Si vous faites un geste de plus, j’vous stupéfixe ! » dit Elise, d’une voix distincte, sa baguette pointée vers la personne.

On entendait plus que la respiration des deux personnes, retrouvées ici par hasard.

Le sifflement assourdissant du vent, qui ne peut s'empêcher de crier aux oreilles de tout piéton, de tout être vivant dehors à cette température, disons...de cul. Et Ainsi, dans un lourd manteau, le même que d'habitude, capuche par dessus sa tête, cachant son visage, ses lunettes totalement givrées, de même que sa barbe et son écharpe. Ça fait quelques temps qu'il marche ainsi, dans Godric's Hollow. Une livraison que son supérieur immédiat lui a demandé de faire, et ce, sans transplaner. Chiant. Mais bon, ça doit être une bonne cause, pour qu'on lui remette autant d'argent. Environ 2000 gallions dans une malette, son sac à bandoullière, la seule chose, c'est qu'il sait que c'est un bon achat. Mais Godric's Hollow est connu pour n'être que très peu sécuritaire à cette période, mais quel coin l'est vraiment? Et puis, ce n'est pas comme si on allait l'attaquer alors qu'il ne fait que marcher, non? Bref, il doit se rendre sur l'Impasse du Tisseur, 45, pour être exact. Et puis, c'est plus qu'à trois pas maintenant. Donc, malgré la température vengeresse, Mickael réussit à faire les trois pas lui manquant, puis cogne trois fois à la porte, puis petite pause, avant de cogner deux fois...et encore une fois. Petit mot de passe compris, il entend plusieurs déclic à la porte, et la voit s'entrouvrir pour laisser place à une dame quelque peu grassouillette, mais toutefois très sympathique. Du moins, c'est ce qui aurait l'air, si elle n'était pas en larme...Faut dire qu'à l'époque dans laquelle on vit, il est normal de voir de si triste personne. Ouvrant toutefois la porte, l'invitant à l'entrée, ce qu'il fit promptement, il ne put s'empêcher de se sentir ravagé par la dame.

*-Mickael-* Madame, puis-je demander ce qui vous fait pleurer ainsi...Si je peux vous être de quelconque aide...

*-Mme-* Non, rien, j'ai juste peur. Il y a cette jeune fille, vous savez, qui traîne dans les rues...elle est partie d'ici. Si jamais quelque chose lui arrivait...

*-Mickael-* Et bien, si ca peut vous réconforter, madame, je tâcherai de lui parler si jamais je la rencontre...Mais maintenant, voilà le montant...Dans cette valise.

Il dépose la valise. C'est alors que la dame semble se souvenir pourquoi il est vraiment là. Elle se dépêche jusqu'à la cuisine, puis rapporte avec elle un gros sac de toile. Lui donnant, Mickael en regarde le contenu. Un gros oeuf, sûrement de dragon, noir. D'une évalution sommaire, le magyar serait le plus apte à remplir les caractéristique, mais on ne sait jamais. Levant un regard vers la dame, qui s'essuyait au même moment une larme, il la remercie d'un signe de tête et s'empresse de retourner dehors. Se concentrant pour transplaner vers la maison, là où l'attend de toute façon un second oeuf, beaucoup plus intéressant, il semble manquer quelque chose. Mais quoi? Que manque-t-il? Maudit âme! Ainsi, oubliant sa concentration, mettant son sac sous l'épaule, il commence à marcher dans les rues presque désertiques.

Après quelques minutes de recherches infructueuses, il se décide à partir. C'pas comme si c'était sa fille! Mais au même moment, son regard croise une petite tête blonde, un peu plus loin. Voilà donc où elle se cachait...Il avance donc jusqu'à elle, et au moment où il tente de lui dire un Hey poli, elle se retourne, pointant vers lui sa baguette.

*-Elise-* « Si vous faites un geste de plus, j’vous stupéfixe ! »

Léger Silence. Euh ouais, on entend que ça, le silence, à vrai dire...Quelques instants plus tard, il s'avance, puis lève les bras vers le ciel.

*-Mickael-* Hey...Euh, T'inquiète...Ca va?

- Hey...Euh, T'inquiète...Ca va?
- Bien sûr que ça va ! Je vais très bien, ça s’voit pas ? Alors je vous le montre ! Je vais trèèès bien, j’pourrais même déplacer des montagnes et puis tellement que je vais bien que je pourrais vous embrasser ou… (silence) … Non rien, tout va bien et vous ?

Elise, qui aurait été timide dans ce genre de situation, avait ouvert son esprit du mensonge et sa parole avait pris le dessus. Dès qu’on la regardait, ça criait la tristesse et la solitude mais pour une raison inconnue la petite s’obstinait à faire croire aux autres qu’elle allait bien. Tout le monde peut aller mal mais en disant qu’il va bien ça rassure les gens alors on n’aura pas s’occuper de lui et ça fera un souci en moins dans la journée. Par contre, quand on dit qu’on va mal, les gens vous écoutent sans être vraiment là et compatissent sans qu’ils sachent pourquoi : des heures de perdues pour rien. La personne qui se dressait devant la petite ne ressemblait pas à une personne démoniaque mais plutôt à une personne de bon cœur, voilà pourquoi Elise ne voulait pas de sa pitié ou de sa bonté.


« Vous pouvez passer votre chemin, je n’ai pas besoin de réconfort vous savez. Je ne suis pas comme les autres, pleurnicheuses… Je suis plus forte. Je n’ai pas besoin qu’on m’envoie une personne aidante et gentille, je vous remercie..» avait-elle murmuré en regardant les pieds de son interlocuteur.

Ses cheveux blond clair commençaient à devenir blancs à cause de la neige et sa peau était livide. On aurait dit qu’Elise était une statue des glaces, son regard froid ne fixait que l’homme inconnu et les autres parties de son corps semblaient inactives, vides.

Elise avait beaucoup d’imagination, c’était sûrement son plus grand défaut : elle s’aventurait dans les endroits les plus farfelus et les moins conseillés. Mais imaginer que cet homme était là rien que pour elle, était étrange pourtant elle le savait comme si elle y avait déjà songé. Elise avait l’impression que son aura lui tendait les bras mais elle le fuyait, elle n’en voulait pas. Quitte à lui faire comprendre par tous les moyens.

La « chose » que portait l’homme était des plus intrigantes. Un petit détail comme ça, la petite aimait les vêtements de l’inconnu : elle aimait ses lunettes, elle n’en avait jamais presque jamais vu dans le monde sorcier. Ashlee n’en portait que rarement. Peut-être cet homme était un moldu, peut-être était-il dangereux, peut-être que … Elise n’aurait jamais dû lui adresser la parole qui qu’il soit. Revenons à cette chose, un œuf plutôt : un chercheur de dragons ? Non, Elise avait tort. Sûrement. Elle ferait mieux de se taire.

« Pourquoi restez-vous figé devant moi ? Vous attendez quelque chose ? Il n’y a rien à voir d’intéressant ! (Elise fit le tour d’elle-même) Voilà, vous m’avez vu si tel était votre souhait. Mais.. Arrêtez de me regarder comme ça ! Je suis pas un joujou, et sûrement pas le votre ! J’AI PAS BESOIN DE VOUS. Vous me perturbez, je voulais être seule et vous et votre air de nigaud, vous voulez m’espionner ou je ne sais quoi ! Et puis votre chose, là. C’est quoi ? Un œuf, peut-être ? » s’emporta Shields en hurlant.

Les crises d’Elise étaient fréquentes mais s’attaquer à quelqu’un qui ne lui arrivait rien demander, il voulait traverser la cour tranquille et voilà, que Mademoiselle s’emportait de son plein gré.

Je suis possédée, hein ? Ouais surtout à dire des conneries. Non mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? Je supporte plus rien, putain de merde … Et j’suis vulgaire, j’sais plus qui je suis et …


Dans sa panique, Elise se reposa sur le banc et hoqueta. Elle était en colère, c’était sûr. Contre elle-même. Elise cogna contre le banc en bois, elle sentit le sang couler. Son coup avait été trop franc et ce banc était résistant. Au pire, elle s’était ouverte la main et on l’emmènerait à Sainte Mangouste. Oui, mais qui ? Après avoir agressé l’homme, c’est sûr qu’il ne serait d’aucune aide. Et bien, vidons nous les veines alors.

*-Élise-* Bien sûr que ça va ! Je vais très bien, ça s’voit pas ? Alors je vous le montre ! Je vais trèèès bien, j’pourrais même déplacer des montagnes et puis tellement que je vais bien que je pourrais vous embrasser ou… (silence) … Non rien, tout va bien et vous ?

Sourire. Une petite en crise...Que faisait-il là? Il était habitué à avoir des crise de taille draconienne, pas de la part d'une petite gamine de quatorze ans, tout au plus. Alors qu'il faisait le double de son âge, et qu'elle parlait de l'embrasser. Ça en devenait....mignon. Reste-t-il que Mickael se sentait beaucoup plus à l'aise avec ces grands reptiles magiques que lorsqu'une jeune enfant lui pétait une note solide. Puis, question ultime: le et vous, ça va. Euh, quoi lui répondre, faudrait pas la vexer...

*-Mickael-* Euh...ouais...

*-Élise-* « Vous pouvez passer votre chemin, je n’ai pas besoin de réconfort vous savez. Je ne suis pas comme les autres, pleurnicheuses… Je suis plus forte. Je n’ai pas besoin qu’on m’envoie une personne aidante et gentille, je vous remercie..»

Okay. Pas bonne réponse. Une autre note. le genre de do grave qui tente de t'violer comme en prison. Genre de truc dont il n'était pas habitué. De ses trois frères, il avait été le plus effacé, sans jamais se mettre dans le trouble...seul. Avec ses deux frères, c'était différent. Il était le cerveau, donc pas besoin d'avoir à faire avec ce genre de situation. Mais actuellement, Chris devait s'entraîner au gym jusqu'à s'en rendre malade...comme d'habitude, tandis que Dominic devait être entrain de travailler sur...bah impossible de savoir, c'est quand même une langue de plomb...Mais bon, elle regardait ses pieds enneigés. Peut-être qu'elle n'était que gênée, malgré sa crise existentielle actuelle...

*-Élise-* « Pourquoi restez-vous figé devant moi ? Vous attendez quelque chose ? Il n’y a rien à voir d’intéressant ! (Elise fit le tour d’elle-même) Voilà, vous m’avez vu si tel était votre souhait. Mais.. Arrêtez de me regarder comme ça ! Je suis pas un joujou, et sûrement pas le votre ! J’AI PAS BESOIN DE VOUS. Vous me perturbez, je voulais être seule et vous et votre air de nigaud, vous voulez m’espionner ou je ne sais quoi ! Et puis votre chose, là. C’est quoi ? Un œuf, peut-être ? »

Peut-être que oui, il aurait dû lui répondre. Maintenant, elle criait. Jusqu'à ce qu'elle mentionne ce qu'il portait, qu'il avait totalement oublié, depuis le début de la crise. Dieu seigneur, c'est vrai, il était en mission. Erf. Mais la curiosité avait pris le dessus. Autant la sienne que celle de la jeune fille, parce que Mickael n'aimait rien de plus que d'enseigner ce qu'il connaissait. Et puis, les domaines draconiques, c'était comme la cour arrière de la maison dans laquelle il avait grandit quand il était jeune...Outre le fait que c'était un appartement. Emporté dans ses pensées, il la laissa s'asseoir, mais il réagit beaucoup plus lorsqu'elle frappa sur le banc, d'une telle force la peau de sa main, gelée, céda sous le coup pour y laisser des traces de sang. Il bondit, alors, littéralement, sur la jeune fille, attrapant son bras pour éviter qu'elle en fasse une seconde fois des pomme de terre pilée. S'agenouillant devant elle, son bras toujours immobilisé par sa main, il planta son regard dans le sien.

*-Mickael-* Je sais que ça va pas. Tu peux pas le nier. Et oui, c'est un oeuf de dragon, que je serais ravi de te montrer. Mais tu peux pas rester ici, dans ce froid mortel. Et non, je t'espionne pas, mais il y a des gens qui s'inquiète pour toi. Regarde, t'es gelée, et puis, fouille moi pourquoi, mais j'sens que j'dois être ici, entrain de t'aider. Le destin peut-être. J'm'appelle Mickael. Vaughan. Et toi, comment tu t'appelles, ma grande?

Le temps d’assimiler tout ce que l’inconnu avait dit se présentant sous le nom de Mickael Vaughan, Elise fut étonné. Cet homme avait répondu à ses questions avec une once de peur, était-il effrayé des réactions qu’Elise avait ? Sans doute d’où là son étonnement, Elise était du genre à ne pas être approché même petite. « Tout ce qui est petit, est mignon. » disait-on, ils avaient dû se tromper sur le sort d’Elise Shields, lorsqu’elle était dans son berceau. Elle avait toujours été d’une nature à part, presque hystérique. Ses crises avaient repris depuis quelques mois, pour le malheur des autres.

Son regard ne faisait que changer de direction : l’œuf, le visage de Mickael, l’œuf, sa main douloureuse, le visage de Mickael…

« Pourquoi prenez-vous comme responsabilité de me prendre sous votre aile ? Je n’ai besoin de personne, j’ai dit. Personne à part si vous vous appelez Personne, n’est-ce pas Miiickael ? J’ai froid mais je resterai ici, quoi que vous en pensiez. » lança Elise, en accentuant le prénom Mickael avec un léger rire presque sadique.

L’horripilante blondinette n’avait pas relevé le fait de voir l’œuf, c’était peut-être un Magyar ou autre mais qu’importe. Elise s’en fichait éperdument, du moins pour l’instant. Une part de mystère s’élevait entre les deux personnes, leurs visages semblaient si proches pourtant. Quelle chose avait fait qu’ils s’étaient tant rapprochés en si peu de temps ? Le destin, avait-il dit, à toutes les sauces. Elise plongea son regard bleu ciel dans celui de Vaughan. Elle essayait mais en vain de lui faire comprendre qu’il n’avait pas sa place ici mais, têtu, il continuait à croire qu’elle allait le suivre et pour quelle raison au juste ? Elise n’avait aucun toit, rien – rien pour se réfugier après leur rencontre. Il n’allait quand même pas faire office de baby-sitter.

- Vous croyez vraiment que je vais vous suivre ? Vous êtes tellement obstinés que j’aurais envie de oui. Qu’attendez-vous de moi ? Réellement, on ne se connaît à peine et ce n’est pas parce que vous avez pitié de moi que vous allez pouvoir faire quelque chose de moi.
- Lili ! Je t’ai retrouvé !!

Elise tourna son regard vers la voix de la personne. Elle fit les yeux ronds, mais qu’est-ce que faisait Ashlee ici ? Elise fut perdue, le temps d’un battement de cils. Son esprit se brouillait comme si elle était en manque de quelque chose. Alors, elle comprit : elle avait complètement oublié la douleur aiguë de sa main. Cette dernière avait pris une violente couleur rouge foncée, n’en faisant qu’à sa tête. Elle avait dû mal supporter le froid et le choc, l’organisme de la petite n’arrivait à supporter la douleur. Son manque d’oxygène –vu le grand froid- et de nutriments –n’ayant rien avalé depuis la veille- commençait à faire son effet.

- Ash’ … peinait-elle à murmurer.

La touffe de cheveux bruns arrivait à toute allure vers les deux humains. La petite eut un regard sceptique sur la situation. Ashlee dev ait sûrement penser que Mickael avait fait du mal à Elise, vu la baguette sortie de la petite et cette chose marron dans ses mains, ne faisait qu’accentuer le mystère de la situation. Ashlee Donleys eut un petit hoquet avant de murmurer et prit la main de son amie :

« Que lui avez-vous fait ? Elle est toute pâle, Elise.. Lili ! Réveille-toi ! Il faut l’emmener dans un endroit sûr. Ma maison n’est pas ouverte, ma mère vient de partir. Savez-vous.. Où on peut se diriger ? Lili, tiens bon..»

Ashlee mit sa main sur le front d’Elise, à la limite de l’évanouissement. Son front était brûlant, dans l’espoir qu’elle n’ait rien attrapé… Elise n’avait plus vraiment la notion des choses, sa vision était floue et elle se sentait affreusement faible, n’arrivant presque pas à bouger son second bras valide. La seule chose qu’elle pouvait sentir c’était la chaleur du sang coulant sur sa joue.

Son maigre corps allongé sur le banc blanc, les deux silhouettes devant elle. Elise avait l’habitude des situations dangereuses comme elle était en train de vivre mais c’était différent maintenant. Elle se sentait beaucoup plus en danger, à présent. N’ayant jamais eu aucun problème de santé, son corps avait toujours été performant pour l’aider à aller mieux mais en ce moment, ses os étaient aussi fragiles que du verre et son état était piteux.

Pourvu qu’il y ait un endroit où me loger… Qu’il y ait un hôpital… songea la petite avant de fermer ses paupières.

« Pourquoi prenez-vous comme responsabilité de me prendre sous votre aile ? Je n’ai besoin de personne, j’ai dit. Personne à part si vous vous appelez Personne, n’est-ce pas Miiickael ? J’ai froid mais je resterai ici, quoi que vous en pensiez. »

Ha, franchement, actuellement, dans le moment même, il en donnerait beaucoup pour aller côtoyer des dragons du même âge que la petite. Franchement plus imposant, ils étaient bien plus docile, si l'on sait comment s'y prendre. Et au moins, eux, ils crachaient du vrai feu, pas un feu insoutenable de paroles continues. Et puis, qu'est-ce qu'il faisait ici, encore? C'était qu'une gamine. Si elle voulait pas d'aide, elle avait qu'à s'laisser crevé...Mais bon, ce n'était pas dans la nature de Mickael, peut-être plus celle de Dominic, ou encore. Mais reste-t-il que, qu'elle le veuille ou non, sa curiosité avait été piqué par l'oeuf, comme un gros nonos devant un chien qui bave abondamment. Toujours agenouillé dans la neige...qui mouille, parce que bon, on ne peut pas cacher le fait que la neige mouille, c'est universellement connu. Il lui parlait si proche, dans ce froid hivernal, qu'il commença à se sentir mal à l'aise. Un peu trop près d'une enfant pour un homme dans la trentaine, ce n'est pas ce qui est de plus merveilleux. Mais surtout ce qui a de plus pédophile. Et il ne voudrait pour rien au monde que quelqu'un débarque, voit ça, et puis commence à porter des accusations contre lui. Ça le mettrait tellement dans la merde, et ses deux jeunes frères aussi...

*-Mickael-* Allez, viens, tu dois au moins aller au chaud. Et dès que ça sera fait, j'pars, j'te promet.

- Vous croyez vraiment que je vais vous suivre ? Vous êtes tellement obstinés que j’aurais envie de oui. Qu’attendez-vous de moi ? Réellement, on ne se connaît à peine et ce n’est pas parce que vous avez pitié de moi que vous allez pouvoir faire quelque chose de moi.
- Lili ! Je t’ai retrouvé !!

Bon bah au moins, s'ils ne se connaissaient pas déjà, il savait déjà quel était son nom. Lili. Ou peut-être un surnom. Mais comment ça, elle venait de finir sa phrase avec quelqu'un. Clignant des yeux, il s'aperçut qu'une jeune dameoiselle, ressemblant étrangement à la dame rondelette à qui il avait dû remettre l'argent, était juste à côté de lui. Bondissant sur ses deux pieds, il regarda les deux fillettes d'interchanger parole, quelque peu ébahis, surpris de voir quelqu'un d'autre débarquer ainsi, sans qu'il ne s'en rende compte. Il avait tellement été absorbé qu'il en avait perdu toute prudence.

« Que lui avez-vous fait ? Elle est toute pâle, Elise.. Lili ! Réveille-toi ! Il faut l’emmener dans un endroit sûr. Ma maison n’est pas ouverte, ma mère vient de partir. Savez-vous.. Où on peut se diriger ? Lili, tiens bon..»

*-Mickael-*Non mais j'ai rien fait, j'te jure, petite, j'étais que là pour l'aider...

Puis, un peu de bouton panique sur ON, regardant de tout côté voir où il pourrait bien emmener la jeune fille. Repérant un maison toute proche, il se pencha à nouveau, puis il prit la jeune fille comme un bébé dans ses bras, reléguant la lourde tâche de traîner l'oeuf à la petite nouvelle arrivant. Lui faisant signe de le suivre, à travers l'épaisse neige, tentant fortement de passer dans la neige sans tomber, encombrer, il se dirigea vers la petite maisonette. Défonçant la porte d'un bon coup de pied, c'est bien Dominic qui en serait fier, il pénétra, la deuxième petite sur les talons, la première dans ses bras. Ne regardant même pas celle qui devait se nommer Ashley, comme Lili l'avait appelé Ash et qu'une bonne déduction assez simple, il alla déposer la petite sur un sofa, puis revint sur ses pas, fermant la porte du mieux qu'il pouvait, regardant autour. Excellent. Ça semblait désert. Ça serait une bonne première partie. Puis il revint vers les deux petites, se ragenouillant vers la petite fiévreuse...

*-Mickael-* Ash, trouve des couvertures, et fait tout pour aider ton amie ici, d'accord? Et toi, petite, je t'ai emmené dans un lieu chaud. Tu veux toujours que je parte?

La petite avait visiblement l’air de ne pas paniquer. Elle ne regardait pas souvent son amie mais lui avait pris la main tendrement avant de la lâcher pour laisser l’homme passer devant elle. Qui pouvait-il être ? De première vue, son visage était souriant et comme on le constatait, il était protecteur. Ce sourire franc qu’on pouvait vite deviner faisait de lui, un homme gentil et sûrement respectable. Sa carrure montrait qu’il n’était pas une athlète mais qu’il devait sûrement faire quelques pompes par jour, qui sait. Ce n’est pas avec juste cela qu’Ashlee pouvait se faire une idée du personnage mais elle voyait que c’était quelqu’un de presque totalement inoffensif, tant mieux pour elles.

D’une vision générale, la maison était abandonnée mais vous savez même dans les endroits les plus paisibles qu’il existe, tout peut arriver alors au lieu de les suivre tout de suite dans la maison, Ashlee –baguette à la main- jeta des coups d’œil aux coins. Tout semblait calme, d’un calme étouffant même, et bien que les pires choses arrivent dans les maisons hantées où le calme règne la journée, cette maison n’était pas du tout une cible significative pour une créature magique ou autre. Comme toutes les maisons qui composent le petit village, la maisonnette a été faite de pierres et de bois ancien sûrement par magie puisque les finitions sont impeccables. Une aura blanche trônait au dessus du toit en tuiles de cette dernière.

Une brise traversa les vêtements assez fins pour la saison de la jeune fille et donc, elle rentra dans la maison, la porte avait été violemment ouverte par l’inconnu. Sa peau commença à montrer des signes flagrants de froid : chair de poule, des frissons la secouant du cou au bas du dos.

« Comment on fait pour fermer la porte ? »

Ashlee tira la poignée de la porte vers l’endroit où, normalement, elle devait se trouver. Elle émit un gémissement de douleur en sentant sa main brûler et qu’elle peinait à déplacer la porte. Merde, songea-t-elle, j’aurais dû penser plus tôt à utiliser ma baguette. Mais non, elle laissa la porte comme cela, elle ne connaissait pas de sorts assez puissants pour déplacer une porte, la remettre sur ses gonds sans qu’elle retombe ou qu’il y ait des courants d’air permanents. Tant pis, ils allaient avoir froid.

Le regard de la jeune fille alla de la cuisine au salon. La maison avait l’air abandonnée, tout avait l’air posé ici à la va-vite. Deux pas dans la cuisine pour remarquer que la table avait été violemment déplacée, que l’horloge magique ne marchait plus suite à un choc violent et que aucun aliment, aucun fruit, rien avait été préparé pour manger, aucun signe de vie. Une cuisine devait être accueillante et surtout sentir bon, quand on prépare à manger, quand on fait quelque chose, tout doit sentir bon mais là, la cuisine ressemblait plus à un four crématoire qu’autre chose. Les couleurs sombres de la pièce, son état piteux et surtout l’odeur nauséabonde de brûlé renforçait l’idée qu’Ashlee se disait précédemment : il devait avoir eu un problème. Puis maintenant vers le salon, séparé de la cuisine par un couloir, où était posé Elise. Le salon semblait être plus vivant que la cuisine, dans la cheminée quelques braises étaient encore rouges et s’éteignaient doucement répandant l’odeur du feu un peu partout dans le salon, les sièges étaient moelleux. Ashlee songea à la salle commune des Gryffondor où le même genre de sièges y étaient. Le souvenir de nombreux fous rires avec Elise lui revint en mémoire et la nostalgie commençait lentement à faire ses valises dans le cœur d’Ashlee. Comme beaucoup de monde, elle était triste mais elle n’avait jamais été d’une nature dépressive ni nostalgique enfin des sentiments tristes et sans intérêts, d’après elle. Malgré ça, elle regrettait tout, elle avait quitté trop vite son petit nid douillet.

Ashlee posa ses fesses sur un siège près d’Elise, cette dernière semblait se reposer tranquillement alors elle posa sa main sur son front et caressa sa chevelure blonde. Puis elle tendit sa main libre vers Dominic, pour se présenter :

« Je m’appelle Ashlee, à prononcer Achhliiiii. Tout le monde se trompe avec Ashley mais j’y tiens. Ashlee Donleys. Et puis la miss, c’est Elise Shields. Lili, c’est son diminutif mais peu de personnes l’appellent comme ça. Et sinon pour répondre à votre question, Elise voudra bien de vous. Vous savez elle peut vous paraître quelque peu brutale, froide, tout ce que vous trouvez comme adjectif mais elle est gentille et généreuse. Et puis, on est mieux à plusieurs. Je suis pas une fortiche dans les sorts et donc. Restez avec nous s’il vous plaît. »

Les boucles brunes de la jeune fille brillaient grâce à la chaleur du feu. Puis un bruit, son cœur s’accéléra. Ash’ regarda dans toutes les directions et elle remarqua que c’était seulement son amie qui semblait s’éveiller et être en meilleure forme. Elle esquissa un sourire donc et la regarda en silence.






Depuis qu’elle était posée sur le canapé, Elise avait la respiration calme et ses battements de cœur étaient faibles : quelqu’un qui dort en gros. Mais son ouïe était toujours là, inconsciemment. L’inconscience est quelque chose que personne ne peut contrôler, dans les rêves c’est cette « chose » qui fait qu’on fait des rêves loufoques, drôles, tristes et autre. Alors, d’une manière étrange, Elise suivait tout ce qui se passait dans la maison. Son bras se déplaça vers le bord du fauteuil quand elle entendit du bruit qui n’était que la porte essayant d’être refermée. Elise bougea de place quand elle sentit une présence près d’elle et elle se réveilla quand Ashlee commençait à parler.

Ses yeux tout endormis s’ouvrirent doucement, le flou apparut tout d’abord puis deux personnes arrivèrent dans son champ de vision. Une silhouette fine, brune et le regard posé sur elle puis à quelques mètres d’elle, dans un autre fauteuil, Dominic. Les deux personnes semblaient inquiètes mais il ne fallait pas : Elise était juste morte de faim, de fatigue et de colère. Sa faim, elle pouvait la calmer avec quelque chose à grignoter ici. La fatigue avait été reposée durant un bon quart d’heure et sa colère, elle n’en avait presque plus.

La pièce dans laquelle se situait était calme et moelleuse. L’unique fenêtre du salon donnait sur une rue déserte et Elise sentit son pouls s’accélérer. Elle avait subitement peur, comme un stress incontrôlé qui vous prenait avant de passer un oral. De la sueur envahit son front. Elise agrippa le bras d’Ashlee.

- J’ai peur.
- Lili. On est en sécurité, tu sais.
- J’m’en fout, j’ai peur.
- On restera pas dans la maison, le Monsieur veille sur nous de toute façon. T’inquiète pas.

Ashlee prit sa main et la caressa doucement. Non, il ne nous arrivera rien se répétait-elle depuis qu’Elise avait fait part de son inquiétude. Puis la petite brune tourna son regard vers l’homme qui n’avait presque pas parlé depuis qu’ils étaient arrivés. Ce regard montrait toute l’inquiétude qu’elle pouvait avoir, Elise avait besoin d’avoir quelqu’un, du soutien. Elle était trop faible pour continuer son chemin seule, maintenant.
Puis elle regarda plusieurs fois le paquet que l’humain avait embarqué avec lui depuis que Donleys avait croisé le chemin de Shields et Vaughan. Ce paquet ovale et qui semblait peser lourd. Ashlee avait le sentiment de l’avoir déjà vu quelque part mais elle ne savait plus où, ni quand exactement.

- Dites, votre « chose » c’est quoi ? J’ai l’impression de l’avoir déjà vu. Et ma mère adore les œufs, sûrement qu’elle a dû m’en parler pendant une de ses expéditions.
- Ash… C’est un œuf.

La petite poussa un cri de surprise, elle l’avait déjà vu chez elle. Sa mère aimait bien les œufs surtout de dragons, elle faisait quelques expéditions dans des pays invraisemblables pour en découvrir. Elle se rapprocha un peu de l’œuf en question avant de regarder Dominic, inquiète.

- Qu’est-ce que vous faites avec l’œuf de ma mère ?
- Il est chercheur de dragons, je crois Ashlee. T’inquiète pas, y’a rien à craindre Ash. Pourquoi t’as peur ? murmura Elise à son oreille.
- Non, rien. Dites-nous toujours Monsieur… ?

Bon maintenant, un autre domaine qu'il connaissait que très peu. Comment soigner une personne humaine. Donner lui un dragon, en deux temps, trois mouvements, il aurait pu régler le cas, le mettre dans un état stable. Mais le système humain est très différent, il faut dire. Mais bon, contrairement aux gestions de crises adolescentes, Mickael avait un peu d'expérience dans le fait de prendre soin de personnes malades. Avec l'état dans lesquels lui et ses frères avaient pu se rendre, en particulier Christopher, il faut dire qu'il avait du bander plusieurs blessures et entailles. Mais bon, là, c'était pas une question de sang, mais une question de quasi-hypothermie, si s'en était pas une. Puis, il se leva à son tour, voyant que l'autre petite s'était à son tour levée. Il la regarda, perdant contact visuelle avec Élise, aller tenter de fermer la porte...sans succès. C'est vrai qu'il faisait froid, et la porte était sûrement coincée, un peu trop pour une petite sorcière.

« Comment on fait pour fermer la porte ? »

Il haussa des épaules, mais ne se déplaça pas. Toujours près d'Élise, debout, il regarda les déboire de la jeune Ash' avec la porte. Mais elle en fut incapable. Pourquoi n'utilisait-elle pas sa baguette? Peut-être était-ce mieux ainsi, alors. Bon, alors il fallait vraiment tout faire ici. Il alla à son tour vers la porte, alors que la jeune fille semblait explorer la maison. Peut-être un bon truc à faire, justement, de vérifier si elle était vraiment libre. Parce que même si l''Impasse du Tisseur est le lieu de l'Ordre du Phénix, Mickael n'en avait aucune idée. Il avait été apporté par un mot de son patron, qui lui avait indiqué, sans qu'il le sache, et lui permettant d'y pénétré par la même occasion, l'Impasse du Tisseur. Bref, rendu à la porte, qu'il vérifia pour voir si ses gonds étaient toujours en place, se penchant pour inspecter celui du bas, un détail attira son regard. Dans le mur se trouvait...une poignée. Vérifiant que la petite ne regardait pas, il s'en approcha, puis, l'entrouvit. Baguette en main, il pénétra à l'intérieur du vide, après avoir lancé un lumos discret. Refermant la porte subtilement derrière lui, il se retrouva dans un grand garde-robe. Pointant la lumière vers le mur, il ne put être autrement qu'écoeurer. En lettre de sang était clairement écrit :



Merde. Il jouait avec eux. Qu'est-ce qu'il voulait, bon dieu de merde...Mais la réalité le frappa assez vite. Il contacterait ses frères dès qu'il le pourrait, mais en attendant, il y avait deux petites qui avait besoin d'aide. Retournant dans la dernière pièce, comme si rien n'était, il retourna au "chevet" d'Élise, juste à temps pour voir l'autre petite lui tendre la main et déblatéré un peu.

« Je m’appelle Ashlee, à prononcer Achhliiiii. Tout le monde se trompe avec Ashley mais j’y tiens. Ashlee Donleys. Et puis la miss, c’est Elise Shields. Lili, c’est son diminutif mais peu de personnes l’appellent comme ça. Et sinon pour répondre à votre question, Elise voudra bien de vous. Vous savez elle peut vous paraître quelque peu brutale, froide, tout ce que vous trouvez comme adjectif mais elle est gentille et généreuse. Et puis, on est mieux à plusieurs. Je suis pas une fortiche dans les sorts et donc. Restez avec nous s’il vous plaît. »

Demander aussi gentilment, et pi, Mickael ne pouvait résister. Après tout, chaque Vaughan est destiné d'être un Ladies' man, alors il ne pourrait pas en mettre une dans une merde des plus profonde. Raison de plus pour rester avec les deux petites. Ha oui, la porte... D'un coup de baguette, elle se referma. Mickael étant excité par le nouvel indice, il ne pouvait rien faire d'autre que d'avoir des petits bursts d'énergie magique parcourir en lui. Ce qui arriva avec la porte, qui se répara du coup, et se remit en place, laissant les brises glacées dehors...

Mickael se pencha à nouveau vers la petite, la voyant ouvrir lentement les yeux. Souriant légèrement, mais chaleureusement, il fit un nouveau mouvement de baguette pour que les braises chauffent plus, question d’éradiquer la basse température de la pièce. Tout semblait aller mieux. La petite ne montrait pas de signe de quelconque autre faiblesse, elle semblait juste…se réveiller normalement. Se relevant, il fit un pas arrière. Sa tâche finirait sûrement bientôt, et il aurait certainement l’occasion de pouvoir ramener l’œuf chez lui et de contacter le reste de la famille Vaughan. Mais…la petite fit un mouvement brusque, ce qui porta l’Attention de Mickael à nouveau sur elle. Le front en sueur, la voix faible, elle parla enfin.

-J’ai peur.
- Lili. On est en sécurité, tu sais.
- J’m’en fout, j’ai peur.
- On restera pas dans la maison, le Monsieur veille sur nous de toute façon. T’inquiète pas.
*-Mickael-* Devrait pas avoir de problème, plus maintenant, Élise..

Puis, il sentit la tension descendre un peu, avant que l’Attention se porte sur autre chose…Sur le paquet qu’il portait depuis le début. Son œuf de dragon, elle ne l’avait pas oublié, et Ashlee semblait s’en être conquis l’attention. Merde. Une autre chose à réglée. Ce n’est pas grave, ce n’est pas comme s’il était si pressé.

-Dites, votre « chose » c’est quoi ? J’ai l’impression de l’avoir déjà vu. Et ma mère adore les œufs, sûrement qu’elle a dû m’en parler pendant une de ses expéditions.
- Ash… C’est un œuf.

Ca y est. Découvert ! Mais bon, même si c’est illégal, Mickael a un permis pour port et élevage d’œuf…dans un milieu strictement réservé à l’usage. Les dragons sont toujours mieux contrôlés que sauvages.

-Qu’est-ce que vous faites avec l’œuf de ma mère ?
- Il est chercheur de dragons, je crois Ashlee. T’inquiète pas, y’a rien à craindre Ash. Pourquoi t’as peur ?
- Non, rien. Dites-nous toujours Monsieur… ?

Bon, ca y est, il devait vraiment tout expliquer. Mais ainsi donc, la petite était la fille de la dame qui lui avait remis l’œuf. Est-ce que tout avait été au préalable monté, pour qu’il découvre un message lui étant fraîchement destiné ainsi ? Qui jouait avec lui ? Était-ce normal qu’il se retrouve avec deux œufs des plus puissantes races de Dragons du monde ? Que se passait-il, et qu’est-ce que ces jeunes damoiselles faisaient là ? Étaient-elles des variables ou faisaient-elles partie du plan au sens large ? Souriant toujours, lâchant un léger humpf, il regarda les filles à tour de rôle, de Ashlee à Élise, pour planter son regard dans celui de la petite.

*-Mickael-* Comme je vous l’ai dit, j’m’appelle Mickael Vaughan, et oui, je suis Chercheur de Dragons. Et j’ai eu une requête, de je ne sais trop qui, semble-t-il, qui m’a mener jusqu’à ta maison, Ashlee. Puis, il changea de paires de yeux fixés. Y’a pas besoin d’avoir peur, il semble bien que c’était écrit que j’devais vous venir en aide. Mais bon, actuellement, je ne crois pas qu’il devrait y avoir quelconque problème. La maison semble…vide.

Il fit le tour de soi-même pour regarder autour de lui ce qui se passait. Rien. Encore et totalement rien. Puis, regardant à nouveau les jeunes filles…

*-Mickael-* Maintenant, j’crois qu’il est temps que j’vous ramène à la maison…Bien entendu, Élise, je te laisse le choix si tu veux, ou non, retourner chez les Donleys. Sinon, j’crois qu’il y a toujours moyen de s’arranger…