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 { Moon Power :: Orlov }}

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MessageSujet: { Moon Power :: Orlov }}   
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{ ORLOV'S MOON }


        Les Orlov.


    _____Famille réputée de Russie dans le monde entier, personne n'ignore qui sont les Orlov. Consiédérés par tous, leur nom traverse les océans et les mers pour venir sonner aux portes des Grands de ce monde. Tels sont les Orlov : connus et craint. On leur donne d'étrange surnom. On leur attribut des légendes pour naissance. On leur supplit de ne pas les approcher. Honnis, les Orlov n'ont jamais bonne réputation. Famille de Lycanthrope, on les dit à la fois bâtard et impur, mais tout le monde se doute bien que les Orlov, en plus d'être une famille uniquement composée de Russe, est une famille de sorcier au sang pur, n'ayant pas que le nom pour Héritage. On connaît aux Orlov une grande force. Morale et physique. Une endurance peu commune. Leur fardeau est cependant à la hauteur de ceux-ci. La pluspart du temps rejeté par le monde, ils finissent fous pour une bonne partie. Selon leur branche, ils connaissent un destin à la fois tragique et triste. Mais le Nom ne fait pas le Orlov, aussi, il est rare de voir deux même caractère chez deux Loups. Plusieurs familles sont raccordées aux Orlov, par le sang et le mariage. Elles disparaissent, car la Malédiction veut que seuls des Héritiers Mâles naissent, pour qu'alors la Malédiction prenne de l'ampleur, et que les Orlov payent les anciennes erreurs.

    _____Depuis plusieurs siècles, les Orlov traînent cette Malédiction, et cette dernière dicte en quelques sortes leurs façons de faire et de voir les choses. Tout le monde les voit comme des Bêtes de cirque, des Bêtes à tuer les Hommes, à les manger. Un fameux dicton russe le dit : « Quand à minuit le Orlov sort, demain on retrouve un Mort. » Détestés jadis pour leur caractère impulsif et froid, on leur reconnaît cependant une puissance rare, bien qu'accompagnée d'une arrogance toute aussi exceptionnelle. Les Orlov ont tous plus ou moins les même traits de caractère, à divers degrés : arrogance, puissance, froideur, calme ou impulsivité et intelligence. Il est rare de voir un Orlov ne possédant pas un seul de ses défauts. Leur histoire est bien longue, et avec le temps, seuls les Héritiers la connaissent, ce qui va sans dire que personne ne pourra le leur arracher. En effet, d'une loyauté sans égale, les Orlov sont une famille avec beaucoup d'honneur. Russe avant tout, ils respectent les pactes et les promesses. Aucun d'eux ne peut avoir à se repprocher une promesse manquée. Un Orlov dépasse rarement la cinquantaine, c'est pourquoi leur nombre est important : assurée une descendance est primordiale pour eux.

    _____La Hierarchie de la famille Orlov est très complexe, et unique en son genre. Ils se classent selon des Branches plus ou moins étendue, et des degrès. Le plus vieux des Loups est le « Capomuta », le Chef de Meute. On l'appelle plus courrament le « Volk » qui signifie le Loup, mais en Allemand, un Volkeïn est aussi un Empire. L'on pourrait donc le traduir par l' « Empereur des Loups ». Viens après lui les Triades Lunaires. Il s'agit en réalité des Trois Aînés de chaque Degrès formant alors à leur tour une Triade. La pluspart du temps, les Triades et leurs Héritiers se retrouvent. Ceux qui forment la Triade sont appelés les « Capo ». La mauvaise consonnance Allemande accroche souvent le mot Russe. Chez les Moldus, un « Capo » était un être infâme du temps d'Hitler. De chaque Triade, il y a un Chef, le « Capo » qui se charge de léguer les ordres et les missions aux deux autres Loups. Les Trois ensembles forment réellement une Triade Puissante. Il s'agit d'une des forces les plus considérables. Seule la Triade sera initié aux anciennes langues, bien qu'avec le temps, la Famille entière a pu y accéder. Viens après la Triade le Quatuor. Il s'agit surtout des Quatre autres Loups qui forment la famille. Il s'agit en somme de ceux qui restent. Chaque Loup a son propre surnom, qu'il soit péjoratif ou mélioratif. Leur hierarchie est souvent dîte « mafieuse » à cause de cette idée de Chef et de Capo. A ce jour, il y a trois degrès et sept branches dans chaque degrès. Il y a exactement vingt deux Héritiers, dont vingt et un vivants.

      Le Volk actuel est Fenrir Orlov.

      Les Premiers Capos Ailleuls sont Remus, Aleksandr et Zurich.
      Les Capos Ailleuls sont Wolfgang, Kiev, Yvan, Igor, Piotr et Maksim.
      Les Premiers Capos Héritiers sont Vitaly, Munich et Rhesus.
      Les Capos Héritiers sont Lycaon, Mikhaïl, Sirius, Allan, Viktor et Klavd.

      L'Unique Femelle de la Meute est Anna Orlov.
 
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{ Moon Power :: Orlov }} EmptyVen 16 Mai - 23:40



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{{ The Story }}


    « Quand on chante au Loup,
    --On pleure à l'Orlov. »
      Dicton Russe du Vème Siècle.
      Quand on cherche la guerre, il se peut qu'un ennemi se présente, et
      ce dernier est bien plus puissant et effrayant que soit.



        I }} La Complainte de la Belle.

    Il n'y a pas de victoire sans défaite. Pas de gloire sans sacrifice. Rien n'est gratuit, absolument rien. La vie même se paye par les cris et le sang, le mélange de soit même avec une autre. Zakkary l'avait bien compris dès son plus jeune âge. Berger, il avait pour ami les moutons et les chèvres, bêtes fragiles et rapides. Il n'avait pas bien compris pourquoi le Loup ne s'en était jamais approché, mais il ne s'était jamais plains. En son esprit, d'autres démons se tournaient, courbaient l'échine pour mieux mordre au mollet. Bêtes ignobles et rusés, elles restaient dans leur sommeil de pierre, attendant le moment exact où il serait le plus approprié de mordre à pleine dent le gagne pain du Berger, lui enlevant le seul espoir de ne pas mourir comme un chien et d'avoir une sépulture descente. A cette âge à peine avancé, du haut de ses treize ans, Zakkary Orlov y pensait déjà, plus que tout au monde. Ni père, ni mère pour l'aider. Seul un nom qu'il s'était imaginé, qu'il s'était inventé de toutes pièces, de quoi rehausser un peu sa pauvre envergure d'homme malhabile et magrelet, trop grand et trop fin pour être beau. Son visage cependant était marqué d'une certaine noblesse. Les mèches qui lui balayaient le front, d'un noir de jais, était déjà parsemé de fines mèches blanches. On lui voyait les côtes, à ce gamin des prairies, mais tant qu'il les avait encore, quoi de mieux ? Il ne rêvait pas, là, assis sur son cayou, à voir et à scutter les moindres buissons, essayant de dénicher le moindre renard blanc ou tigre s'y cachant. Les Neiges Eternelles de son pays permettait à tant de fauves de s'y blottir à l'abrit, que lui, se sentait menacé. « A quoi bon? » La question était toujours la même. A quelques degrès près, il y avait des différences, infimes et cruelles, mais en somme, la question restait la même. Terriblement la même. Il avait à peine cligné des yeux qu'un renard s'était jeté à la gorge d'une brebie. Le Berger, maigrichon, se leva, fracassant la tête de l'animal de son bâton d'ébène, de quoi le décourager. En vain, l'animal tira dans les fourrées la brebie blessée mortelement. Il devrait expliquer à son Maître comment cette brebie avai disparue, ce qui lui vaudrait cinquante coup de bâton. Pour le prix de la bête, il devrait travaillé gratuitement tout un été, de quoi rembourser pleinement sa dette. A ça, il faudrait alors rajouter ces deux longs mois sans argent, où il faudrait tout de même manger. Il grommela, sinistre bruit dans la nuit. Accablé, il fracassa à nouveau son bâton sur le flanc d'un mouton. Il se retourna vers le Berger, un semblant en furie. Un deuxième coup de bâton le découragea, et l'animal partit avec ses comparses, s'éloignant de la mare de sang qui s'était cré là où le renard avait mordu. Il haussa les épaules, découragé. Ainsi donc, ça serait ça, sa triste vie ? Il se mouva avec son troupeau, les guidant à travers les bois épais et brouisalleux de son Pays fait de Neige et de Froid. La nuit tomba plus rapidement que prévu. Il déglutissa péniblement, mais attrapa son bâteau à deux mains et se mit chantonner, dans la nuit. « Le Renard a du partir bien loin... J'espère ne pas croiser de tigre, ou alors je suis bon pour me vendre au Maître. Foutus conneries de saloperie de foutrejean de... » Les pensées se mélangeaient en lui en même temps que la lente ascencion continuait, doucement. La nuit avala le Berger et la bâtisse apparue devant lui, audacieuse, belle, magnifique même. Son toit s'élevait au dessus de pierre grise. Les tuiles brillaient de mille feux sous le soleil naissant. Zakkary bailla, les brebies s'aglutinaient devant lui. Il n'avait jamais eut de chien. En réalité, les chiens ne l'aimaient pas. Loin de là. Ils le haïssaient. Ils le mordaient quand ils en avaient l'occasion, et lui montrer les crocs de loin. Zakkary n'avait jamais eu aucune amitié avec les animaux. « Je haïs les bestioles. Qu'elles pourrissent en Enfer. » Le Orlov soupira, laissant tomber son bâton parmis l'épaisse couche de neige qui recouvrait les paturages. Il se laissa à son tour choir, acceuili par un vieu rocher recouvert lui aussi des larmes du Seigneur. Il se frotta la tempe, épuisé du chemin fait depuis déjà trois jours. A peine dormi, à peine manger. « Quelle vie de chien. » Finalement, le coq haut perché sur le sommet se mit à hurler, gueulant sa hargne dans quelques Cocoricos, réveillant la maison entière qui se mit à son tour, doucement, à ronronner. Sur le seuil de la maison apparut quelques instants plus tard une tête blanche, pâle comme un mort. Les yeux bleux fixées sur le jeune homme le laissa frissoner.

    « Va t'en. Va t'en. »

    Comme un souffle qui n'a jamais existé, les mots s'envolèrent jusqu'à Zakkary. La gamine vascilla, les cheveux blancs se collèrent sur son front et en tombant, le Berger pu apercevoir son dos, recouvert d'une large balafre. Le Orlov se depêcha de s'en rapprocher, mais arrivé sur le seuil, il ne pu s'empêcher de se stopper pour fermer les yeux, écoeuré d'un tel spectacle. Les corps dépecés étaient étalés sur le sol, mais rien ne bouger à l'intérieur, hormis ce petit corps blanc sur le sol, languissant dans son propre sang, le visage diaphane levé vers le Berger, attendant quelque chose, un mouvement, une dernière sanctification pour partir, une main pour la lever et qu'elle vive encore ? Qu'importe, quelque chose. « Sauve la. » La voix se répetait à l'infini en son crâne, jusqu'à qu'il attrape cette main tendue et ramène le corps rougi de la jeune fille contre lui.

    « Ils nous ont attaqués dans la nuit... Ils disaient vouloir du pain... Ils... Ils... »
    « Des Cimmériens ? »
    « O-oui. »

    Elle sanglotait doucement, au creux de l'épaule du Berger, sans vergogne, sans pudeur, le visage et les joues rougis par des pleurs effrayés, sa voix secouée de soubresaut où son haletement faisait comme un ruthme à la complainte murmurée. Zakkary la serra contre lui. Son honneur lui disait de partir, de ne pas reculer. De pendre deux ou trois moutons et de disparaître à l'abri. Une autre, plus petite mais tellement plus persistante lui criait de rester auprès d'elle, de la soutenir quelques instants, et d'aller chercher de l'aide. Il ferma les yeux, déglutissant difficilement. La pente était rude jusqu'au village. Il mettrait peut être un peu plus d'heure heure à pied, ce qui laissait le temps aux étrangers de revenir. Il fronça les sourcils, agacé de sa propre stupidité.

    « Je t'emmène. Nous allons au village. »
 
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{ Moon Power :: Orlov }} EmptyVen 16 Mai - 23:41



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    Elle n'avait pas bronché. Il lui prit le bras et le fit glisser de sorte qu'il puisse la prendre sur son dos avec plus d'aide. Une fois sur lui, elle ne disait plus rien mais serrait encore aussi fort qu'elle le pouvait le Berger. Zakkary reprit sa marche, montant la pente, manquant creux et ravins dangereux. Les chemins montueux étaient quelque chose que même Dieu ne pouvait aplanir d'une main, pas celle de la Russie en tout cas. Il souleva une dizaine de fois l'echec d'un pas, mais il y allait encore. Bête de foire ou bête de cirque, il n'en savait rien. Sa naissance était un mystère. On disait l'avoir trouvé dans le petit bois au dessus du Village, celui où la neige avale l'ennemi, après plus de trois mètres de couche, sans qu'on est pu réellement la mesurer. Il méditait ses radots qui ajoutaient qu'il avait été ce bébé émmitoufflé dans un linceuil blanc, cru mort, le petit linge blanc tâché de sang, du sang des deux corps qui l'accompagnaient. L'un était maigre et très grand, trop grand peut être. Sa tête était garnie de cheveux noirs et gras, et ses yeux étaient couleur des cieux. Il avait succombé à une morsure au cou. Les loups n'avaient pas de pitié et chassaient mieux que quiconque dans les sous bois. La suite de l'histoire narrait ce deuxième corps, celui d'une femme, de laquelle il ne restait plus qu'une masse de chair diforme, sans sein, sans visage, sans doute la première à avoir été ronger. « Le petit, c'est lui qui a fait fuir les chiens! » Depuis, les chiens ne l'aimaient pas, pas plus que les loups. Ses saletés le fuyaient, comme déranger par sa seule présence. Mais beaucoup n'aimait pas Zakkary, et on ne pu pas dire que cela n'était pas réciproque. Un cri s'éleva dans le village qui se dessinait au loin.

    « C'est Zakkary! Il ramène la fille du Fromager! C'est la fille du vieux Abrahm! »

    La voix avait sonné comme un cor dans la vallée, la faisait rugir et frémir à la fois. Zakkary releva la tête et pu apercevoir alors une dizaine de tête le fixait, encore colère et anxiété, lui qui avait pour fardeau un corps de femme évanouie, sentant la vie s'en aller, mourir sur son dos, à lui. Il se stoppa net et on lui arracha presque aussitôt le corps inerte du dos pour le porter plus loin. Un grand homme s'approcha vers le Loup et leva la main haut dans les cieux, pour venir frapper au visage le gringalet de treize ans. Celui-ci dévala quelques mètres de la montagne, relevant vers cet homme un regard plein de dégoût.

    « Qu'est-ce qui t'as pris de lever Myrrha alors que tu es Berger, Orlov ? »
    « Je l'ai sauvé, Mesnil! Ce que personne n'aurait fait aglutiner dans vos chaumières! »
    « Tu parles. S'il faut, elle est déjà morte de froid par ta faute. »
    « Elle a été attaquer par les cimériens, si je ne l'amenais pas au village, elle se serait vidé de son sang. »
    « Tu te défends bien, Orlov, mais qui me dit que ça n'ai pas toi qui les a tué ? »
    « Car mes mains sont propres et mon travail fut trop rude pour que j'eusse la force de le faire. »
    « Et en plus il résonne bien, le petit bonhomme. Va t'en, Orlov. Reviens au crépuscule. »
    « Et où irais-je ? Chez Abrahm avec les Cimériens qui traînent ? »
    « Fuis. Après tout, tu sais bien le faire quand ça t'arrange, pourquoi pas maintenant ? »
    « Mesnil... Eprit fourbe et sans honneur. Quelle belle faire. » Une nouvelle claque s'abbatit, faisant rouler l'adolescent un peu plus bas.
    « Baisse d'un ton devant un Duc, Orlov, sinon ça n'est pas ma main qui viendra rougir ta joue, mais ton propre sang. »

    Il pesta et s'en retourna, s'éloignant vers le village, laissant le Berger dans la neige, son sang dévalant de sa narrine pour venir tâcher l'épais manteau de l'Hiver qui s'annonçait déjà sanglant et furieux, avec les envahisseurs du Sud, ceux qui ne parlaient ni comme une bête, ni comme un humain. Zakkary soupira, se relevant lentement, accablé par la fatigue et la faim. Il ne put s'empêcher de se tordre quand son estomac lui rappela ses trois jours de jeun qu'il avait du entreprendre pour revenir ici sans mourir de faim. Il siffla entre ses lèvres. « J'aurais dû égorgé un agneau. Personne n'aurait rien vu, et j'aurais eu à manger. » Au moment où il se tourna, une large main vint s'abattre sur son épaule pour le retourner. Il fixa d'un oeil critique le visage joufflu de cet homme et eut un rire.

    « Tu arrives trop tard. Ce Bogemoy de Mesnil m'en a déjà mis deux. » L'homme joufflu eut un petit rire.
    « Et quel spectacle! Il n'arrêtera donc jamais ce Duc ? A croire qu'il aime quand les gens le haïssent. »
    « Il a peut être des tendances étranges, mon bon Hanrik. »
    « Peut être... »

    Il éclata à nouveau de rire. Hanrik était le genre d'homme chaleureux et sympathique. Bon menuisier, il avait fait la pluspart des maisons du village, car il était le seul capable d'imaginer une maison et de la faire comme telle. Sa femme tenait un peu plus loin que son atelier une Auberge. Elle y était Tavernière. Zakkary y dormait souvent. De quoi ne pas mourir de froid pendant l'hiver. Natasha était une femme d'une extrême gentilesse, mais comme qui dirait, elle « avait de la gueule ». Les deux n'étaient pas mariés depuis bien longtemps. Une dizaine d'année, tout au plus. Ils étaient tous deux d'une classe moyenne, ce qui avait suffit à payer les frais du mariage. Hanrik s'élevait du haut de sa trentaine, tout au plus trente trois ans, et Natasha semblait en avoir deux ou trois de moins. Zakkary ne s'y était jamais attardé. Ce genre de détails ne l'intéressait pas. Il n'avait pas vraiment le temps de compter, bien qu'il le faisait mieux que quicompte. Pour un Berger, on le disait surdoué, mais peut être l'était il tout simplement ? Zakkary savait comptait et lire, ce qui était extraordinaire à son âge et dans sa classe sociale. Mais il ne savait écrire, ce qui lui fermait les portes d'un métier convenable. Il soupira et entra dans la Taverne en compagnie d'Hanrik. Les mains usées par le travail le poussèrent un peu plus loin, dans une pièce derrière le comptoir en acajou. A l'intérieur, Zakkary sentait les reflux de bière des tonneaux qui siègeaient au fond. La bonne odeur d'orge fermentait et de levure. Il ne pu empêcher son ventre d'émettre un cri de hargne face à tant de nourriture. Le garde manger était une horreur pour le Berger, si bien qu'il aurait préféré partager sa table avec des ivrognes plutôt qu'avec des cuisses de porcs qu'il n'avait le droit de mordre.

    « Tu veux manger ? »
    « C'est que... »
    « Assis toi et régale toi. Natasha! Apporte moi deux plats du jour! »
    « Tsss. Merci Hanrik... »

    Piètre demandeur d'exil, Zakkary ne pu réprimer que cela. Après tout, n'avait il pas faim au point de vouloir se dévorer lui même le poing ? La raucité d'Hanrik, cette audace et ce courage, le laissait sans cesse sans voix, alors il rendait les armes et attendait. Personne ne décochait une flèche. Rien. Pas même un reproche. Hanrik semblait réfléchir intérieurement, luttant contre lui même pour comprendre et apréhender. Zakkary le regardait. Vingt ans de plus, et il serait sans doute comme ce bon Hanrik : un travail acharné qui n'avait eut de gloire. Finalement, Hanrik reposa son regard sur le Berger et se racla la gorge, quelque peu gêné.

    « As-tu vu les Etrangers ? »
    « H-he ? ... He bien... Non... Je suis arrivé trop tard. »
    « Mmh... Et la fille ? »
    « Elle était à la porte. Elle était en sang. »
    « Les parents ? »
    « Morts. On les voyait de la porte. Un massacre. »
    « Rah... Foutre de guerre. Dire que tout ça, c'est à cause du Tzar. »

    Zakkary ne disait mot. Il ne connaissait pas même le nom actuel du Tzar, et encore moins qui avait décidé de cette guerre. Le seul mot qui résonnait en son crâne était celui de cette jeune fille aux cheveux blonds, presque blanc, à cette grâce infinie. Une Déesse. Sans doute. « Myrrha » Comme une caresse dans un murmure voilé. Magnifique... Hanrik regarda Zakkary et le frappa du coude, de quoi le réveiller. Un sursaut prit le Berger qui jeta un regard affolé sur le Menuisier, ce dernier éclatant alors de rire. Orlov haussa les épaules, riant lui aussi de sa réaction incongrue.

      Journal de Zakkary Orlov.

      « Ce matin, je crois que ma vie a connu un tournant. Mon Maître est mort, sa femme aussi. Assassinés. Trouvés quelques heures après par les Villageois, allertés par moi. Je pense qu'ils me haïssent. Ils me suspectent. Ils me fixent de leur yeux vident d'intelligence. Un vieux m'a dit qu'on me fouetterait. Myrrha ne s'est pas réveillée depuis. On la dit morte. D'autre dise qu'elle se réveillera, plus tard, quand elle aura récupéré. Elle a perdu beaucoup de sang. Je le sais, je l'ai vu. Son sang, la flaque, et mes vêtements innondaient. J'ai aidé Hanrik à retapper le comptoir. J'espère qu'elle s'en remettra, la Châtelaine. Je n'aimerais pas voir tant de beauté fâné par ses Etrangers, venus du Sud. Eux méritent de crever comme des Chiens. »

      « Les journées passent, mais je n'ai pas eu de nouvelles. La fièvre a prise la châtelaine, et les renards ont emporté un bon quart de son troupeau. Ce matin, j'y suis descendu, seul. Je pense les mettre à la Bergerie jusqu'à qu'elle se réveille et prenne en main le commerce de son père, jusqu'à son mariage. Demain est nouveau jour... J'attendrais le réveil pour sortir le Troupeau. »

      « Cela faisait douze jours qu'elle dormait. On m'a dit qu'elle s'est réveillée aujourd'hui. J'irais la voir demain. J'aimerais tant savoir si elle va vraiment bien. J'aimerais... Juste la revoir, elle. »
 
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