Partagez
 

 « Memento mori, Misha »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyMer 6 Aoû - 1:58



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
RESERVER FAMILLE.

ALEKSEI.
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyMer 6 Aoû - 1:58



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
RESERVER FAMILLE.

HAINE + TRIPLETTE.
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyMer 6 Aoû - 2:16



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
RESERVER FAMILLE.

KILLIAN & HARRISSON.
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyMer 6 Aoû - 2:17



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
RESERVER FAMILLE.

DEUX NORTON ET KATHELEEN.
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyMer 6 Aoû - 2:29



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
      V. « i hate when you read my mind, you know»

        « Memento mori, Misha » - Page 2 Halsey33

        « just say when
        that you'll stop the pain of your life
        bring it to an end
        just say when
        and you could make amends just say hello
        say hello
        again
        »



      Découvrez Lostprophets!


      « La moitié d'un violent amour,
      c'est presque une amitié.
      »
      Lycaon (Musset)



    amitié .


    RESERVER DEAN-JOLEENE-LUCE.

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyMer 6 Aoû - 3:03



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
RESERVER AMIS.

ENRIQUE-RAN
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyMer 6 Aoû - 3:04



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
      VI. « destroy, it's simply, no? »

        « Memento mori, Misha » - Page 2 Halsey22

        « i won't back down. »



      Découvrez Mat Kearney!


      « Plus j'avance dans la connaissance de mon "moi",
      plus je m'approche de la connaissance de Dieu.
      »
      Misha (Saint Bernard)



    connaissances .


    RESERVER CERBERUS-LUCYPHER-MESSIAH.

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyMer 6 Aoû - 3:05



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
RESERVER CONNAISSANCES.

ROSE-JAMES-AHARON
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyMer 6 Aoû - 3:10



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
      VII. « i fucking hate you »

        « Memento mori, Misha » - Page 2 Halsey22

        « you pull me down
        and you crucify my name
        you make me insane
        it's broken now
        don't ever look my way
        don't even think I'm playin'
        ‘cause I fucking hate you
        »



      Découvrez Godsmack!


      « L'amour et la haine sont des
      sentiments qui s'alimentent par eux-mêmes,
      mais des deux la haine a la vie plus longue.
      »
      Fenrir (Honoré de Balzac)



    ennemis .


    RESERVER CLASH-ROSE-DIANA.

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyMer 6 Aoû - 3:25



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
        . PARTIE DEUX


      « tell me why my story look like a fiction »

      « Memento mori, Misha » - Page 2 Alexis20ss9


      « this is the story of my life
      these are the lies I have created
      i'm in the middle of nothing
      and it's where I want to be
      i'm at the bottom of everything
      and I finally start to leave
      this is the story of my life
      »



    Découvrez 30 Seconds to Mars!


« Dis Illiana... Si je meurs... Ils feront quoi? »
Misha. (Nana)



    opening .

    UC.
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyMer 6 Aoû - 3:59



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
{{ HISTOIRE d'une petite reine qui n'avait plus d'ailes . }}

« Memento mori, Misha » - Page 2 Zooey_13
i hate your pity, jerk


    « Cette histoire, c'est celle d'un petit ange qu'on a poussé du paradis et qui a chuté, loin, très loin, sur cette terre, pour en arriver là. Elle a ouvert ses yeux pâles sur le monde et a pleuré, car au moment même où elle a reçu le prénom de Misha, elle a su qu'elle était fini. Cet ange, il a crû qu'il pouvait faire comme Dieu, et mieux encore, alors pour le punir, Dieu lui a arraché les ailes et a décidé qu'il serait banni du paradis céleste. Ainsi, ses ailes ont bruni, se sont fânés et puis sont tombés, à ses pieds, en cendre, en poussière. L'ange a pleuré, mais à quoi bon? Le temps a passé, et les larmes aussi ont fâné, trop longtemps utiliser pour quelques broutilles. L'ange n'a plus d'ailes. L'ange ne peut plus pleurer. Alors il est devenu Princesse, puis Reine. Mais cette Reine, elle pleurt, des larmes invisibles, qu'elle seule sait roulant sur ces joues. Et elle sourit doucement, car dans les noirceurs obscures, en bon petit ange, elle sait qu'il subsiste cette minuscule chance de retrouver le paradis et les mains chaudes de son Très Haut. Alors elle espère, dans le fond de son petit coeur, qu'un jour, le ciel ne pleurera pas pour elle, et qu'il éblouira la terre, pour lui faire plaisir, pour éclaicir un peu la vaste étendue sale qu'est la Terre et sa vermine grouillante. En attendant, l'ange devenu Reine étend ses mains sur le monde, en penchant la tête comme le fit si bien la Madonne, et son sourire cache ses pleurs, pour que sa douceur cruelle vous assène dans le dos. Car c'est ainsi qu'elle est. Un Ange cruel, un Ange noir, aux ailes brûlées, derrière ce masque de poupée, de princesse et de reine bonne et magnifique. Mais savez-vous seulement pourquoi l'ange est tombé des cieux éternaux? Tout simplement car elle a cru que le ciel n'était pas aussi bleu que ses yeux... »


{ 336 mots }

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyMer 6 Aoû - 4:26



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
« Aimer un être qui nous aime, est-ce réellement du narcissisme? »

« Memento mori, Misha » - Page 2 Linda « Memento mori, Misha » - Page 2 Gu99 « Memento mori, Misha » - Page 2 Bm3npqup
Eurèbe de Mascarade & Andreï Vanna Syl & Wolfgang von Orlov

    Le regard de poupée de la jeune fille s'ouvrit. Ses yeux bleux glissèrent sur le corps nu qui l'accompagner dans chaque mouvement, à la fois sensuel et maladroit, mais elle aimait cette proximité qui les rendait si proche. Avant, elle aurait fait ça avec n'importe qui, car elle aimait être aimer, mais elle venait de rencontrer quelqu'un de bien, quelqu'un de fort et de beau. Magnifiquement beau. Elle poussa un long soupir en sentant venir la lourde sentence, celle qui vous fais doucement trembler et rougir en tant normal la faisait dès lors pleurer, lentement les larmes roulaient le long de ses joues et elle se cambrait, pour un dernier assaut. Les deux corps retombèrent lourdement, fermant les yeux pour ne pas voir les deux prunelles bleux fixaient les siennes, avec ce regard fièvreux qui semblait toujours en demander plus. Elle sentit une main la prendre pas la hanche et une autre à la tête pour doucement rapprocher leur deux corps. Elle ferma les yeux, frissonant dans cette chaleur soudainement offerte. Elle s'accrocha à ses épaules trop fines qui lui donnait cet air éffiminé, tout en embilissant sa silhouette tout à fait masculine. Elle posa ses lèvres sur les siennes pour le faire taire, lui et ses mots trop doux. Elle haïssait dans le fond cette proximité, cette intimité. L'habitude d'être jeter? Sans doute. Elle était belle, cette vélane à la peau blanche et aux yeux couleur cieux, mais elle n'était peut être que ça aux yeux des autres. Pour lui,q u'était elle? Mais plus. Bien plus. Elle était ces yeux d'un magnifique bleu. Elle était cette bouche douce et fraîche. Elle était cette idée peu concrète de la beauté, mais cette pensée fixe de l'intelligence et de l'amour. Elle se serra un peu plus contre lui, ne cherchant pas à croiser son regard, de peur de s'y noigner.

    Eurèbe - « Ca ne peut pas durer comme ça, Andreï... »
    Lion - « Je sais... » Il soupira.
    Eurèbe - « Qu'allons nous faire? »
    Lion - « ... Tu veux te marier, avoir des enfants et tout le batratra? »
    Eurèbe - « J'espère. »
    Lion - « Avec moi? » Elle haussa le regard, étonnée.
    Eurèbe - « Tu es sérieux? » Il haussa les épaules, un petit sourire. « Et bien... C'est... Enfin... »
    Lion - « Est-ce que tu m'aimes? »
    Eurèbe - « Oui! »
    Lion - « Alors marions nous, et ayons des enfants. » Il rit.
    Eurèbe - « Tu vas bien vite en besogne, Vanna Syl. »
    Lion - « Je haïs attendre, nuance. »
    Eurèbe - « Moi aussi. » Sourire malicieu typiquement Eurèbien.
    Lion - « On se marira Vendredi prochain, alors. »
    Eurèbe - « Mais être rapide à ce point me fait peur. » Elle eut un petit sourire. « Tu ne te défileras pas, n'est-ce pas? »

    Il la regarda, étonné, puis finalement eut un large sourire et se pencha lentement vers elle, posant ses lèvres sur les siennes. Il haïssait ça. « Lâche. » Il n'avait rien d'un lâche. Au contraitre. Il était le Lion, il était cet animal majestueux et paresseux, qui de sa machoire pouvait bien broyer n'importe quel os. Il était un leadeur, mais aussi un protecteur. Il était un peu tout, en réalité, mais certainement plus un lion qu'un serpent. Le serpent? Sans doute cette vélane d'Eurèbe, avec ses beaux yeux et ses lèvres carmin, son petit sourire malicieu et ses battements de cil intempestifs. Beau et langoureux, ce jeune serpent, à la langue fourchue et avide de senstion, de frisson, en redemandant autant que son regard en voulait. Il retira sa bouche de la sienne et eut un petit rire. Elle haussa un sourcil, suspicieuse.

    Eurèbe - « Ca va bien, Andreï? »
    Lion - « J'étais en train de me dire que normalement, les choses ne se déroulent pas de cette façon là. J'aurais du t'inviter au resto avant le mariage et te marier avant de fêter la nuit de noce. » Il continuait de rire.
    Eurèbe - « La nuit de noce, ça fait plus de trois mois qu'on la fête. » Rajouta t-elle avec une moue boudeuse.
    Lion - « Raah! Vu que tu fais cette tête, je vais devoir te manger toute crûe... »
    Eurèbe - « Encore une fois?! »
    Lion - « En amour, on ne compte pas... » Il se rapproca dangereusement.
    Eurèbe - « Mais nhhh... »

    Son gémissement fit place à la grande entreprise d'Andreî, le sourire ravageur. Jeune, vif, et beau. Sans doute...


    * * *



    Vous avez déjà entendu un air joyeux dans un mariage? Eurèbe, non. Pas plus qu'Andreï. Cet air morose qui gueulait par le grand orgue lui donnait d'ailleurs quelque peu la nausée. Il se regarda dans la glace, se demandant si de cette même façon, au même moment, sa jolie mariée faisait de même. Il ressera un peu trop sa cravate et secoua la tête. Il ne doutait pas, mais il avait peur. Et si elle disait non? Et si elle partait? Il se massa la tempe, de quoi essayer de se calmer et se tourna, penchant la tête. La tête brune face à lui souriait de toutes ses longues dents. A son tour, il esquisa un large sourire et ouvrit les bras, pour acceuilir la tête brune qui lui servait de cousin.

    Lion - « T'aurais du m'avertire de ton arrivée, Wolf'! Je croyais ne jamais voir mon témoin. Imagine la galère. »
    Loup - « Le boulot et quelques affaires urgentes, et me voici. Ne me dis pas que tu as douté?! »
    Lion - « Tu sais très bien comment je suis. » Dit il, en soupirant. « J'ai l'air anxieux? »
    Loup - « Autant qu'une gazelle prise au piège par dix lionnes. »
    Lion - « Tu as de ces comparaisons... » Il eut un maigre sourire pour toute réponse. « Et si elle disait non? Après tout, c'est une Vélane. Elle pourrait avoir le monde à ses pieds, non? »
    Loup - « Mon dieu. Le Lion rentrerait il les griffes? » Wolfgang eut un petit sourire. « T'es con quand tu le veux, toi. Bien sûr qu'elle dira oui. Elle a devant elle l'homme le plus apte à la protéger, de par sa puissance et sa gentilesse. Un bon mari. Une bonne tête de vainqueur. Laisse tes quiétudes de côté, mon cousin, t'as mieux à penser. »
    Lion - « Ah oui? Comme quoi? » L'air du Lion était devenu grave. « Si c'est ça, je t'ai déjà dit que je pouvais pas faire ça, Wolfgang. Je t'apprécie, et tu le sais, mais ça reste au delà de mes possibilités. Je ne veux pas de guerre. Je veux juste avoir la paix et la tranquilité au sein de ma famille. »
    Loup - « L'un n'empêche pas l'autre. Regarde moi, et Soleil. »
    Lion - « Tu... Je verrais ça après la naissance des jumeaux. »
    Loup - « Des jumeaux? » L'oeil de l'Orlov brilla de milles feux.
    Lion - « Personne ne te l'a dit? Eurèbe m'a annoncé il y a deux semaines que nous aurions des enfants. Tu connais la Messa? Tu sais, la gitane? Elle m'a dit même qu'on aurait des jumeaux! Un garçon et une fille. C'est drôle, quand j'y pense... » Le petit air du Lion s'était adouci. C'était une pensée qui le mettait toujours de bonnes humeurs. « Ils naitront en fin d'année d'après les médicomages. J'aurais préféré à l'époque où est né Vitaly, vers Juin, m'enfin, on ne peut pas tout avoir, hein. »
    Loup - « Ouai... T'as raison. » Le loup secoua la tête, un peu perdu. « Tu connais déjà les possibles parrains et marraines? »
    Lion - « Et bien, oui. Toi pour le premier.. »
    Loup - « Pas de parrain pour le deuxième? »
    Lion - « Toi encore? » Il eut un petit rire. « Enfin, si tu veux. C'est pas obligatoire. »
    Loup - « J'en serais honoré. » Il eut un sourire carnassier.
    Lion - « Et bien, voilà, c'est conclu! » Il regarda l'heure, toujours un peu inquiet. « J'ai l'air de quoi? »
    Loup - « He... » Son oeil glissa sur la silhouette et tiqua. Il reprit, avec un sourire malicieux, « à un Vanna Syl en costard? »
    Lion - « J'ai l'air d'être sortit des hautes classes. »
    Loup - « Peut être car ça l'est. »
    Lion - « ... Ouai. Bref. Ca va être l'heure. Je repète mes voeux. Dis aux autres que j'arrive, le temps de répété tout ça pour ne rien rater aujourd'hui. » Il tourna le dos au loup, l'air calme.
    Loup - « Tu y arriveras. J'en suis sûr. »
    Lion - « Merci. »

    Le lion se retourna face à la vitre, la boule au creu de l'estomac. Il ferma les yeux. Il y arriverait.


    * * *



    L'église est un endroit sain et propre de tous péchés selon les dires de Saint Nikolaï, le Pasteur de la paroisse. Pasteur car les russes étaient tous, dans la généralité, protestants plutôt que catholiques. C'était sans doute la grande différence avec les pays plus à l'ouest, tel que la France et l'Espagne où régné réellement cet enbrin psychadélique d'avoir toujours de belles églises, biens décorés, certes sombres, mais dont la pierre est souvent recouverte de tableaux de grandes valeurs et où les croix sont faites d'or. Les protestants n'avaient pas besoin de toutes ses richesses, car ici, seuls la richesse de l'âme pouvait convaincre. Monarque et paysan se retrouvaient dès lors à la meme enseigne : à genoux devant la grandeur du Très Haut. A l'intérieur, ça grouillait. Les Orlov, les Vanna Syl, les Mascarade, les Battlefield, les Sernã et les nombreux amis s'y faufilaient. Le premier rang était cependant vide du côté d'Andreï : ses parents avaient rompu les liens avec lui depuis qu'il avait épousé sa Vélane de femme, « sa bâtarde » comme le soulignait si bien son père. Pourquoi dans le fond? Car elle n'était « qu'une » vélane. Et quelle Vélane, avait surenchéri l'Héritier Vanna Syl auprès de ses ailleuls, avec un sourire arrogant, sans faille, sans peur. Aujourd'hui aussi, il avait ce sourire. A la fois fier et terrible. Andreï était cet homme fier, qui se tenait droit auprès de cette femme, plus petite, plus fine, portant un enfant au visage pâle et aux cheveux abondants, malgré seulement son unique semaine de vie. Dans les bras du Vanna Syl se tenait le visage plus fin et plus petit de l'Alpha. Conceptiõn lui avait dit : il n'y aurait de repos pour l'Alpha et l'Omega que quand ils auraient retrouvé l'équilibre parfait, magiquement et sentimentalement. Il ouvrit les yeux quand l'enfant éternua. Il eut un fin sourire.

    Pasteur - « Nous sommes ici aujourd'hui pour célébrer la sainte bénédiction et baptême des jumeaux Vanna Syl... »

    Les paroles, les paroles, encore les paroles avait chanté Dalida. Andreï la comprenait. Il regardait sans cesse le petit ange qui se tenait dans ses bras jusqu'à que vienne le moment de le tremper dans l'eau bénite. La croix sur son front, l'enfant ne poussa cependant pas un cri. Ses grands yeux bleux cherchaient néamoins la présence réconfortante d'un père. Dans son linge blanc et rouge le nourisson qu'était cette petite fille ouvrait grand les yeux. Le petit garçon aussi n'avait rien dit, pour la simple et bonne raison que les jumeaux étaient l'un contre l'autre, et ensemble contre tous, ils gagneraient. Déjà petits, ils savaient pertinement que quoi qu'il arrive, ils seraient ensemble.

    Pasteur - « Ainsi, sous l'étoile du Seigneur, les âmes de Nouscka et Misha Vanna Syl évolueront... »

    Andreï ferma les yeux. C'était peut être ça, dans le fond, son plaisir : de les voir grandir, ces deux enfants, ensemble, toujours. Leur enseigner que la famille, c'est vital. Il était sûr d'une chose : au fond d'eux, c'était la puissance qui régnait. Comme tous les Vanna Syl, ils feraient des études brillantes. Comme tous les Vanna Syl, ils reprendraient un métier d'une grande ampleur. Oui, certainement. Il descendit les marches à la suite d'Eurèbe qui portait alors Nouscka. Il eut un sourire fier en voyant la jeune fille se tenir droite, à la façon des anciennes Marquises et Reines. Belle, le seul mot qu'il n'aurait pu dire qu'à elle, elle et ses yeux d'un bleu couleur cieux.

    Loup - « Félicitations Andreï! » Le glapissement heureux d'un loup excitat n'apporter jamais rien de bon. « Tu as réfléchi à ma proposition? » Grave. L'air était grave pour Andreï.
    Lion - « Merci Wolf', mais je vais devoir la décliner. Eurèbe et moi, on va sans doute s'installer à Helsinki. Il me propose une sacrée place dans leur Université en tant que Professeur de Duel. Tu imagines bien que je vais pas laisser passer cette offre. Encore désolé. » Le loup plissa le nez, en grognant.
    Loup - « Tu le regretteras amèrement Andreï... »
    Lion - « Mais? »

    Mais Wolfgang avait déjà disparu. Andreï haussa les épaules sous le regard interrogateur de Fenrir et Eurèbe avant de se diriger vers les Sernã, constituait alors de Conceptiõn et Riggobertõ. Il les salua et se dirigea vers les autres invités, où se trouver par ailleurs Baal Shakespear, Abaddon van Hellsing, Mikhaïl Vanna Syl et quelques autres têtes connues...

{ 2092 mots }

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 15:13



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
« A présent, je me donnai Innocent. Cette virginité était spacieuse à habiter.
Je me promenais dans le nom nouveau, ébloui des grandes chambres vides,
ravi de la perplexité des voisins anonymes. J'adorais ce stade de l'inauguration.
»
Misha. (A. Nothomb.)


Découvrez Three Days Grace!


Extrait du dossier du Docteur Kath Wolf à propos de Misha Vanna Syl.


    Ceci est un travail stupide dans le sens où il ne mènera jamais à rien. Et vous le savez, Docteur, mais vous en avez certainement assez de m'entendre geindre, sans arrêt, n'est-ce pas? Vous avez bel et bien raison, hormis le fait que je ne geins pas. Je ne me suis jamais réellement plainte. Mais qu'importe. Vous voulez savoir mon histoire, mon esprit. Ou tout du moins ce que je m'en rappelle. Voilà une question bien complexe. « Quelle est l'histoire de Misha Vanna Syl? » Une légende. Une misérable légende que l'on raconte, les un aux autres. Prophétie? Je n'y crois pas, pas plus que je ne crois en quelqu'un d'autre que moi. Cette attitude est exécrable, non? Qu'en ais-je à faire. Mais je ne peux refouler ce sentiment qui me dit que tout ce que je vais écrire va finir au feu, et n'aura servit à rien. Pourquoi? Vous m'avez donné ce stylo moldu, à bille noire, pour que je ne puisse retirer de ma déclaration un seul mot. Est-ce la nature d'un docteur que d'être à ce point sadique avec son patient? « Si je porte du noir, c'est que mon mari est mort, vous savez. » Vous attirez la pitié, la sympathie, et finalement vous enfoncez votre couteau dans mon coeur, Docteur. J'étais venu ici pour voir quelqu'un d'autre, et finalement, je me retrouve à ce bureau, une feuille encore un peu trop vierge pour vous dans les mains, et ce stylo qui m'agace. Et vous en rajoutez, toujours plus, en me scrutant en coin, et avec votre voix niaiseuse, grinçante, susurrant éternellement des « Pourquoi tant d'agressivité, Misha? Que cache t-elle? Que vous rappelez vous? » Eternellement : de rien. Elle ne cache rien, et je ne suis pas plus agressive qu'une autre. Je devrais extériorisé, sans doute, mais de quelle manière? Je n'en connais qu'une seule, et elle n'est pas des plus légales. Dans le fond, docteur Wolf, vous interessez vous réellement à moi? Non, ne repondez pas. Et cessez de me demander en quoi mon frère est il important pour moi. Cela ne se voit il pas assez? Cela n'est-il pas assez claire? Dans le fond, que cherchez vous? Me faire pleurer? En voilà une idée. Je n'ai jamais pleuré devant personne. Je haïs cette façon que vous avez de croire que je me livrerais à vous, que je vais vous pleurez dans la main, docteur Wolf. Ne savez vous pas, de par vos confrères, que je suis un esprit amplement fermé? Non? Comment le suis-je devenu? Par inadvertance. On se forge un sale caractère très jeune, chez les Vanna Syl. Et là, vous allez me demander « la mort de votre mère a influencé ce caractère? »... Je ne sais pas. Sans doute que dans le fond, oui. Profondément choquée? Non. Pas réellement. C'est une sorte de terrible descente aux enfers. Je ne m'en souviens pas réellement, car je n'ai jamais voulu m'en souvenir dans le fond. Elle est morte devant Nouscka et moi. C'est drôle, mais contrairement à tous, je ne peux oublier le visage de ma mère. Pourquoi? Elle a le même que moi. Dans les moindres traits. Sa jeunesse, sa beauté, identique à la mienne. J'ai drôlement souffert, petite, de cette ressemblance. N'étais-je qu'un subsistut? Ma mère est une personne d'une bonté immense. Son coeur était bon, mais le mien est sale, crade. Pourquoi tant de vulgarité à propos de ma seule personne? Car il n'y a que moi qui mérite tant de haine, docteur Wolf. Je suis cette personne sale de crime, sale de tout. « Dîtes moi comment et pourquoi votre mère est morte... » Ais-je le choix? L'envie? Je doute encore que je puisse décider, par moi même, de vous raconter cette partie de ma vie, mais je prend le risque de casser le mythe de la grande Misha, celle qui ne plia pas quand sa pauvre mère décéda, devant elle, au côté de son frère jumeau. Ma mère était malade. Il y avait eu une grande bataille, si grande que notre manoir famillial avait explosé. Un sort maudit l'avait touché,et elle était dors et déjà destinée à mourir. Dîtes moi, docteur, comment cela fait quand on sait que l'on va mourir, et qu'on ne peut rien faire? Moi même, j'ignore. Je ne possède sans doute pas assez de coeur pour me rendre compte du choc que cela lui a fait quand elle a appris qu'il lui restait trois ans à vivre, tout au plus. Mais le pire dans cette histoire, c'est que c'est mon propre parrain qui l'a maudite, car c'est ainsi que se déroule l'histoire : mon parrain, vexé et énervé, lance un sort de maladie sur ma mère, qui tombe à genoux, crachant son sang. Un sort lycan du père de mon parrain touche ma mère, lui permettant la vie, pendant une à quatre années de plus. Aurais-je être en colère? Hurler? Pleurer? Tomber à genoux et ne pas me relever? Je n'avais, à cet âge là, pas l'intelligence requise pour une telle manoeuvre : je n'avais pas l'idée d'être curieuse dans le sens où cela ne m'aurait rien rapporter que quelques douleurs superflus. Est-ce insurmontable? Sans doute pas. Ma mère était une femme forte, tout comme mon père. Rien n'aurait pu les ébranler. Quoi qu'il se soit passé, ils auraient continué à marcher, car c'est ainsi qu'unVanna Syl réagit dans la plus grande des peines, même dans celle qu'est la perte d'un être chère. Ma mère était tombé enceinte, seulement la vie de l'enfant avait été mise en danger par sa maladie -approximativement un cancer douloureux-.

    Elle avait accouché peu après. Tout le monde lui disait que son enfant mourrait, qu'Illiana ne vivrait pas. Au final, qu'avaient ils tous compris à la force qui nous forge, nous, les Vanna Syl? Nous naissons ainsi. Forts et vigoureux. Pas de simples faiblards, blêmes et blafards, qui pleurnichent au moindre coup dur. Nous sommes ainsi : nous restons debout qu'elle que soit l'ennemi. Sauf que ce jour là, j'ai bien crû que j'allais tombé à genoux devant elle. « C'est normal, pour une enfant de quatre ans... » Ma mère souffrait, docteur Wolf, d'une maladie incurable. Pendant l'année qui suivit la naissance d'Illiana, à ce moment là, la maladie se déclara réellement, et surtout physiquement, chez elle. Pendant cette année difficile, ma mère perdit l'usage de ses jambes, de son bras gauche. Plus aucune sensation au niveau du bassin. Savez-vous ce que c'est, docteur Wolf, de ne jamais sortir de la maison familliale car votre père reste auprès de votre mère, de peur qu'elle ne meurt dans la nuit? Vivre avec l'éternelle peur que l'on ne puisse lui dire adieu? J'ai vécu dans la crainte opressante de la perdre sans même lui avoir dit que je l'aimais, et après toutes ses années, je me souviens encore des larmes que j'ai versé, sur l'épaule de mon frère -et uniquement de lui- à ce sujet. J'avais peur, car j'étais qu'une gamine. Le plus triste dans la légende des Vanna Syl, dans ce mythe dramatique que l'on rigole à raconter, c'est que je l'ai vu mourir sans même pouvoir lui dire au revoir. Vous dire ce qui s'est passé ce jour là, docteur Wolf? Est-ce vraiment important? Sans doute? Vous pourrez rire, vous aussi, alors. Après cette année maudite, l'état de ma mère se dégrada très rapidement. Elle ne sortait plus de son lit, une infirmière venait huit heures pas jour, en deux fois, pour changer ses pansements. Le fait était qu'elle pourissait de l'intérieur. Ses veines se bouchaient, une à une, empêchant son corps de fonctionner correctement. Ses jambes furent amputés quand la gangraine les lui pris. On lui coupa d'abord le pied droit, puis le gauche. Ensuite, ils coupèrent les deux genoux, et finalement, en vu de l'état pitoyable dans lequel ma mère se tenait, on les lui coupa au jaret, dans l'espoir que la gangraine ne revienne pas. Faux espoir. En deux semaines, la gangraine attaqua sa rate, ses reins et son foie. Son sang était tellement épais qu'à la fin de sa vie, ma mère ne pouvait plus bougeait ses mains, ses bras, et sa peau avait prit la répugnante couleur violacé : celle qui annonce la mort. « Racontez moi cette journée, en particulier. Vous savez, le jour de sa mort. »

    Ce jour là, Nouscka et moi venions d'avoir quatre ans, depuis deux jours. Nous n'étions pas bien grand par rapport à nos cousins, les Orlov, mais étions heureux d'avoir fêté nos anniversaires tous ensemble. Ma mère nous regardait sans pouvoir parler. Illiana était au médecin, avec mon père, Andreï, car elle avait la varicelle. L'éternelle maladie qui vous démange à vous en faire pleurer. Mais il faut bien y passer, un jour ou l'autre. Nous avions insisté pour rester auprès d'elle, et nous lui faisions la lecture à cette femme, à ce légume, qui me servait de mère. Je l'aimais, vous savez docteur Wolf, je l'aimais de tout mon pauvre et tendre myocarde de gamine trop naïve, trop gentille et trop vive pour se rendre compte de quoi que ce soit. Mais ce jour là, j'ai vu son sang coulait tout d'abord de ses yeux. Quelques larmes. Puis son nez, puis sa bouche, ses oreilles et finalement tous les orifices. Elle a été prise de convulsion, devant nous, se secouant comme une démente dans son lit, et nous? Nous n'avons rien fait. Nous sommes resté là, baignés dans ce sang qui était le notre, qui mouillé nos visages. Elle est morte sept minutes plus tard. Elle n'était pas encore totalement vidée de son sang, mais son cerveau est mort avant son corps, bien avant. Je suis restée là, devant elle. Qu'ais-je fait? C'est ce que vous allez me demander, docteur? Je n'ai rien fait. Je suis restée là, et j'ai admiré la mort de cet être, de cette femme qui était tout pour nous, pour moi. Elle était mon modèle, mon visage. J'étais née de ses entrailles. Elle m'avait expulsé quatre années et deux jours auparavant. La nouvelle année venait d'ouvrir ses bras, et elle s'écourtait pour cette femme aux yeux bleux et aux cheveux bruns. J'avais admiré la terreur dans ses yeux écarquillés, et le dégoût, ainsi que la panique. Ce mélange de sentiment ne m'avait pas même donné un haut le coeur. Juste un sentiment triste : elle était partie pour de bon, plus un fardeau, morte, bel et bien morte. Je m'étais tourné vers Nouscka, et je crois que j'ai pleuré. J'ai niché mon visage dans son cou, pour me cacher. Honte de pleurer? Oui. Et j'avais le coeur trop lourd pour les retenir. Nouscka est le seul à m'avoir déjà vu pleurer. Pour lui, ou pour quelqu'un d'autre. Mes larmes, ces larmes, de cette journée là, je les lui ai offerte. A ma mère et à Nouscka. Plus à ma mère, comme un dernier au revoir. Pendant de longues nuits, j'ai prié, prié qu'elle aille au paradis, car elle était un ange. Elle se devait de trouver la paix et le Seigneur Père. Est-ce faible de s'accrocher à la religion dans un tel cas? Vous allez me répondre que non, que j'ai eu raison, que je n'étais qu'une enfant de quatre ans qui venait de voir, d'une façon atroce, sa mère mourir. Foutaises, docteur Wolf. J'ai admiré cette personne qui avec courage a donné sa vie pour sa liberté personnelle. Elle a choisi cette mort. Elle n'en aurait pas voulu, elle n'aurait jamais épousé mon père. En l'épousant, elle a conclu son futur par cette mort : elle le savait pertinement.

    Ce fut l'après coup le plus douloureux, docteur. « L'après coup? » Ce moment où on se retrouve devant la tombe et qu'on la voit, ce coffre, ce cerceuil, ce visage, doucement descendre parmis la terre. On se demande ce qu'il se passe. L'enterre t-il? Et pourquoi? J'ai vu mon père tombait à genoux, pleuré toutes les larmes de son corps et se jettait sur ce cerceuil, tout en tambourinant le bois. Cette voix avec laquelle il a crié, des minutes, des heures, des nuits durant son sommeil, son éternel « ne me l'enlevez pas, pas elle, tout mais pas elle », c'est à ce moment précis que je me suis rendue compte que ma mère, je ne la reverrais jamais, qu'elle était belle et bien morte. Je n'ai pas pleuré, et j'ai vu dans le visage des autres une sorte de pitié mélangé au dédain. J'ai entendu leur soupir mais surtout leurs messes basses. « Les a tu vu? Leur mère est morte, et ils ne pleurent pas. Ces enfants n'ont pas de coeur. » Nous avons, Nouscka et moi, reçu des cailloux d'une famille où nous n'avions pas notre place. Les Mascarade ne sont qu'une vermine grouillante, mélangeant leur sang au bénéfice de la pureté. Une vermine languissante de noblesse et de richesse, baignant dans l'inceste. Tous des gamins coosanguins! Je n'ai pas eu honte, docteur, de ne pas avoir pleurer. J'ai pris la main de mon frère car j'avais peur, et j'ai attendu, doucement, que tout le monde s'en aille. A la fin, il restait cet homme. Fenrir Orlov. Il avait donné à ma mère trois ans de plus, mais des souffrances plus terribles, qu'elle avait choisi, pour sa famille, pour nous. Mon grand oncle a parlé avec mon père. Nouscka est partit avec Illiana. Je me suis exillée. Je suis allée m'assoir sur un banc, loin de tous, dans le jardin du manoir, et j'ai attendu que l'heure passe. Personne n'est venu me voir. Illiana pleurait, Nouscka la câlinait, et moi, j'avais froid. Je n'étais, je ne serais plus, qu'un subsistut. Mais une fois que l'originale est morte, que doit faire une pâle copie? La pluie s'est mise à battre mon visage, et là, j'ai pleuré. Mes larmes étaient invisibles, et j'en étais heureuse. J'avais honte, dans le fond, de n'avoir été durant tout ce temps qu'une poupée de porcelaine, dîte fragile. J'avais envie d'être quelqu'un, de devenir forte, de protéger ce que j'aimais de ces douleurs. Je me suis levée et j'ai vu mon père, sous la pluie, un peu plus loin. Il me regardait. Je ne sais si c'était de l'admiration ou de la pitié, mais je suis passée devant lui sans qu'il ne dise un mot. Je suis rentrée dans le manoir avec une seule idée qui, jusqu'à maintenant encore, à toujours été ma raison de vivre.

    Être forte pour les protéger, eux, qui sont ma seule et unique famille. Je n'avais que quatre modiques années, docteur. Mais, after all, je n'étais pas ma mère. Et je ne pouvais pas l'être.


{ 2450 mots }

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 15:40



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
« Elle [la puissance] apparaîtra dans toute sa pureté,
simultanément, dans ce corps humain qui est soit privé
soit pourvu d'une conscience infinie, c'est à dire dans le mannequin ou en Dieu.
»
Fenrir. (Kleist.)


Découvrez Lunabee!


« Memento mori, Misha » - Page 2 5610072ic7 « Memento mori, Misha » - Page 2 Gu99 « Memento mori, Misha » - Page 2 Feelgooddragquickfizzmf3
Misha Vanna Syl & Andreï Vanna Syl & Kelly Sanders


    C'est un nuage épais qui passe à travers la vitre claire de la petite salle où des élèves de primaire s'active à la tâche. Ils s'assemblent et se désassemblent autour de la grande table. C'est bientôt Noël pour ces jeunes enfants, moldus, cracmol ou sorciers, qu'importe. Ils ont tous cette lueur qui brille dans les yeux, jamais ne s'éteignant. Seulement, dans le fond de la classe, une enfant, un peu plus petite que les autres, ne se mêle pas au autre. Elle dessine, un large sourire sur les lèvres, son dessin. Celui que tout le monde doit accrocher au mur de la classe, pour rappeler qu'elle est vivante, elle. Elle trace un large trait noir alors que dehors, la neige tombe à gros flocons, recouvrant la terre de la Finlande d'un épais manteau blanc, doux et froid. Elle se stoppe et relève la tête. Son regard couleur d'orage se fixe au tableau et son coeur se sert un peu violemment. Elle reverrait Piotr cette année, et son jeune frère, Nikolaï. Elle n'aimait pas réellement les autres Vanna Syl, hormis sa famille à elle, Nouscka et Illiana. Elle pencha la tête, un peu rêveuse, avant que quelqu'un ne la bouscule, la faisant ronchonner un peu. Elle reprit son dessin quelques minutes, secouant la tête pour ne pas repenser à tous ses problèmes qui commencer à s'accumuler. L'accident magique au Ministère Russe, la prise de l'Ukraine et des pays de l'est, bientôt de la Finlande... Wolfgang était un vrai danger. Pourtant, la petite fille, elle, n'avait pas peur de son fils. Non, réellement, elle ne pouvait admettre qu'un enfant puisse payé pour les crimes de ses pères, quels qu'ils soient. Elle sursauta en entendant le grincement strident de la chaise sur le sol, annonçant la venue d'un camarade de classe. La filette n'était pas très bavarde, et pour cause : elle était travailleuse. Avant d'entrer au CP, elle savait déjà lire, compter et écrire. Adittion et soustraction. Au CM1, elle maîtrisait la division et la multiplication. Deux classes de sauter, et elle se trouvait encore en tête de classe. Première. Tout ça au autodidacte. Pourquoi? Car elle avait besoin de nourrir sans arrêt ce vide qui se formait dans son crâne, celui de la connaissance, celui del'envie. Tout savoir pour mieux appréhender la futur. Elle lisait le journal, en fin de semaine. Ca faisait un peu rire Andreï, lorsqu'il voyait la petite tête brune de sa fille aînée disparaître derrière le papier grisé. Tout le faisait rire de la part de ses « monstres ». Mais pour une fois, elle ne voulait pas déjà repousser cette personne, tout simplement car elle n'avait pas le courage de défendre son territoire. Elle posa calmement son crayon de couleur rouge sang et regarda l'enfant en face d'elle. Il s'agissait de Kelly. Kelly Sanders. Une petite blonde, une américaine qui parlait assez mal, d'un ton vulgaire et familier. Ses grands yeux marrons juraient avec ses cheveux, presque blanc. Elle était de ces enfants qui viennent à l'école pour se sociabiliser, pas pour apprendre. Ce genre de personne que la filette haïssait, en autre. La petite blonde n'avait pas arrêté de chercher la gamine qui avait déjà un casier aussi large que celui d'un mafieux âgé de quatre vingt longues années. Le problème principal étant que la petite tête brune de Vanna Syl n'admettait pas que l'on se mette en face d'elle, et encore moins qu'on la traite comme une moins que rien. Pour elle, tout le monde n'était rien que vermine. Aucun n'admettait une quelconque importance. Ils n'étaient rien : elle leur ferait rapidement savoir. Mais à ce moment là, quand Kelly eut un large sourire mesquin, elle ne fit qu'hausser les épaules, détendue, et reprit son coloriage, sans vraiment regarder si la blonde faisait quelque chose. Elle releva le nez, prudente et sauvage à la fois, se méfiant d'autant plus que le sourire de la gamine était quelque peu... Mesquin.

    Blondie - « J'aime bien Noël, moi. »
    God - « ... »
    Blondie - « Dis Misha, tu crois au Père Noël? »
    God - « ... »
    Blondie - « T'es pas bavarde, hein. »
    God - « ... »
    Blondie - « On m'a dit que t'avais plus de maman. C'est triste. »
    God - « En effet. » Misha plissa le nez.
    Blondie - « Suicide non? Tu m'étonnes. Quand tu vois la famille... »

    Misha regarda Kelly sans vraiment savoir ce qui la poussait à faire ça. Elle tourna la tête, avisant le professeur qui n'était pas dans la classe. Elle eut un petit sourire en coin et tourna lentement son visage de poupée vers l'enfant aux cheveux blonds. Son air avait changé. Même si elle souriait, Misha était bien plus effrayante avec ce sourire et ces yeux, pétillant de haine. Avait elle quelque chose à dire, cette blonde? Non. Elle n'avait rien à lui dire, à elle. Misha Vanna Syl. Que pouvait elle dire dans le fond? Elle prit calmement le ciseau dans ses mains et se mit à découper son dessin, très lentement et doucement. Kelly ne prit rien en compte et se mit à tambouriner le bois du bureau de ses ongles de petite barbie modèle. La petite blonde regarda un petit brun passait, devant la classe, et son regard bleu brilla.

    Blondie - « On dit que t'es super intelligente, tu sais... Que t'as un jumeau qui est moins doué. Faut croire que t'as eu la chance d'avoir l'intelligence de toute ta famille réunie. Dis moi, t'as quel âge? »
    God - « Huit ans. »
    Blondie - « Ca me fait peur. En sixième alors que t'as huit ans, et tête de classe. C'est magnifique! Tu crois pas que tu te la joue un peu, non? Tu triches? Tu fais un truc, non? »
    God - « Kelly. Tu m'embêtes. »
    Blondie - « Et en plus, elle est polie! Ton papa qui t'a appris ça? »
    God - « ... »
    Blondie - « Il est mignon ton frangin. Un peu jeune, mais mignon. »
    God - « Il aime pas les blondes. » Mensonges. Elle sert un peu plus le ciseau.
    Blondie - « Tout le monde aime les blondes! C'est pas car t'es brune et que t'as d'grands yeux que tu dois tout ramener à ta petite personne, tu sais. Sois pas égoïste : il est libre? »
    God - « ... »
    Blondie - « Vraiment pas bavarde. »
    God - « ... »
    Blondie - « Tu sais quoi, la naine? Tu m'saoules. » Misha haussa les épaules. « T'as du fric, un frangin dans l'école, alors tu te crois tout permis? Me snobber par exemple? Parler à personne? Être la première? T'as pas l'impression de ne pas être à ta place? D'être rien? » Misha eut un petit sourire.
    God - « T'as pas l'impression que tu parles dans le vide? »
    Blondie - « J'avais totalement oublié, c'est vrai, que t'es l'espèce de p'tite poupée, p'tite gamine, qu'est toute fragile et mimi. Mademoiselle décroche un gauche à Marvin alors on doit se mettre à genoux? »
    God - « Tu m'agaces, Kelly. »
    Blondie - « Mais c'est toi qui m'emmerde Misha! Avec tes petites manières à deux balles dans un établissement public, en plus! »
    God - « Si tu es venu pour te battre avec moi, dis le maintenant. Je n'ai pas envie de perdre du temps avec toi. J'ai d'autres choses à faire, plus importantes que les hormones d'une personne décolorée telle que toi. »

    Misha avait répondu calmement et lentement. Elle avait arrêté son découpage. Elle n'était pas facile à vivre, la petite brune, mais personne n'avait vraiment essayé d'être sympathique avec elle. Car en sixième, quand on a huit ans, tout le monde vous prend pour un lèche cul. La Vanna Syl ne faisait rien de plus que venir en classe. Pas un mot pendant le cours, mais elle ne levait pas non plus la main. La poupée de porcelaine, ce petit ange, ne faisait rien. C'était sans doute la richesse intérieure qu'envier les autres, cette force imperturbable qui l'avait faite qui déranger. Qu'importe. Noucka était son seul ami, et elle aimait cette façon d'être unique. Que les autres ne l'aiment pas, elle n'en faisait rien. Après tout, dans trois années, elle irait à l'école pour Sorcier et elle oublirait toutes ses années médiocres de vie. Sans doute, l'espérait elle. Kelly, cependant, n'avait pas idée à qui elle s'attaquait. Elle arracha des mains du petit ange le ciseau et la frappa avec. Les lames rondes de la paire lui perça la peau de l'épaule, se frayant un chemin dans celle-ci. Misha ne cilla pas et poussa très simplement la gamine. La chute fut longue. Misha n'avait pas d'expression. Elle regardait cette frayeur dans les yeux de l'adversaire. Cette panique qu'elle avait vu, il y a quatre ans, dans les yeux de sa mère mourrante, saignant. La tête frappa de plein fouet le bureau derrière la petite blonde, et sa nuque de brisa sous le choc, laissant le corps tombait lourdement et mollement sur le sol. Le nez et la bouche se mirent à saigner. Le brouahah festif de la classe laissa place à un silence de mort. Tous les regards se posèrent sur la petite brune, un ciseau dans l'épaule, qui regardait le corps sur le sol, inerte, mort. La maitresse, affolée, se jeta sur Kelly, essayant tant bien que mal de la réveiller : en vain. Elle s'aperçut rapidement que le cou ne tenait plus droit la tête, et se tourna vers Misha, voyant le ciseau planté dans son épaule, elle comprit aussitôt et essaya se rassurer les enfants de onze ans qui s'étaient attroupés, autour d'eux.

    Mme Cooper - « Ne vous inquiéter pas! Kelly s'est juste évanouie! »
    God – « C'est faux. »
    Mme Cooper - « Q-q-que? Non! Ne t'inquiètes pas Misha! Elle est évanouie! »
    God - « Elle est morte. »
    Mme Cooper - « Mai-mai-mais non! »

    Et la pauvre maitresse des sixièmes fondit en larme. Misha regarda toutes ses personnes, la fixant comme si elle n'était pas de ce monde. Peut être n'était elle, vraiment, pas de ce monde, après tout? Elle se tourna en voyant dans l'encadrure de la porte la tête du proviseur du petit collège où elle était incriste qui faisait dès lors évacué la classe. Les enfants s'engouffrant, en pleurs, dehors. Misha resta là, devant le corps et la maitresse, sans dire un mot. Aurait elle seulement voulu dire un mot? Non.

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 15:42



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
    Andreï était entré violement dans le bureau et s'était jeté à genoux devant la petite brune, la prenant par les épaules pour la presser contre lui. Le bureau du proviseur était un endroit bien connu du père de famille, veuf de surplus, et travaillant un peu trop. Avec le temps, il s'était habitué aux colères de sa première fille et de son seul fils, mais pour une fois, et sans doute la seule fois depuis le début, cela était plus grave qu'un coup de poing ou un os cassé : c'était un mort qu'il y avait. Il se recula et regarda l'enfant droit dans les yeux, laissant finalement son regard glissait des prunelles bleus au pansement blanc, tâché de sang, qui couvrait son épaule et visible derrière la fine bretelle de sa robe. Il attrapa le pull sur la chaise et l'enfila à sa fille avant de se relever, avertit par les toussotements du proviseur, ou directeur, qu'importe. A ce moment là, Andreï n'en voulaitpas à Misha, mais à cet homme, à cette femme aussi, qui avait laissé sa fille se faire blesser par un autre élève.

    Directeur - « Monsieur Vanna Syl, nous comprenons votre inquiètude au sujet de votre fille, mais le problème est plus grave cette fois. Misha a poussé Kelly après que cette dernière lui est poignardé l'épaule avec un ciseau et... »
    Lion - « Et? Où est cette gamine? Elle va bien? »
    Directeur - « Justement monsieur Vanna Syl. C'est Kelly qui est morte. »
    Lion - « Vous voulez dire que Misha a... »
    Directeur - « Sans le faire exprès toutefois! Comprenez, Kelly est tombée sur la carre d'une table. Une mauvaise chute, le cou du lapin. Morte sur le cou. »
    Lion - « Je... »
    Directeur - « Je comprends que vous soyez perdu, mais j'aimerais que Misha quitte l'établissement. En vu des évènements, je ne pense pas que votre fille supportera les messes basses après cet épisode. »
    Lion - « Je... Oui. Je comprends. »

    L'enfant ne disait rien et regardait calmement son père qui s'était mis à parler avec le directeur, un peu plus bas. Avait elle fait exprès? Elle avait désiré la mort de cet être, mais de là à avouer qu'elle l'avait tué volontairement... Les idées et les pensées s'embrouillaient peu à peu dans son crâne, formant une terrible vague, un remous, ambigu et cogitant, d'une façon peu harmonieuse. Elle ferma les yeux et finalement les rouvrit, en entendant des cris et des larmes venant de la pièce. A ce moment, elle comprit que la famille de Kelly allait vouloir le lui faire payer cher, la perte de cet être exécrable, de cette vermine. Andreï se positionna immédiatement devant sa fille et la porte fut forcée. Le directeur resta figé, inquiet et soumis aux évènements qui se produisaient comme un rouage dans son établissement.

    Mme Sanders - « Monstre! Elle a tué ma petite fille! » Criait la mère, les yeux en larme.
    Directeur - « Allons, allons, madame Sanders, calmez vous. Nous sommes des citoyens civi- »
    Mme Sanders - « NON! Elle a tué ma fille! Elle a tué ma fille! Monstre! »
    Lion - « Votre fille a poignardé la mienne. Elle l'a poussé. Elle n'a pas fait exprès. » Siffla le Vanna Syl, en s'efforçant de ne pas frapper cette femme.
    Mme Sanders - « Foutaises! Kelly n'aurait jamais fait ça! »
    Lion - « Et pourtant elle l'a fait. Alors arrêtez votre scène. » Le Lion était d'un calme de glace.
    Mme Sanders - « Ooooh! Je vous traduirais en justice! Vous me le paierez! »

    Misha regardait la scène comme déconnecter. C'est alors qu'elle se rappela de ce qui venait de se passer. Nouscka, la fenêtre, sa mère, vermine, kelly, la chaise, la maitresse, les pleurs, les cris, la directeur, l'infirmerie, le ciseau, le bureau, son père. Elle écarquilla violement les yeux et descendit de sa chaise pour se mettre devant son père. Elle regarda cette femme, cette vermine qui avait mis bas une autre vermine, grouillante et dégueulasse. Elle la pointa du doigt, comme il n'est normalement pas poli de le faire. Son indez baignait dans le sang, dans son propre sang, celui qui avait coulé de son épaule quelques minutes auparavant.

    God - « Vous. » Elle marqua une pause, de quelques secondes. « Vous devriez avoir honte d'avoir élever un animal tel que Kelly. Jalousie, envie, luxure, paresse. Vous êtes mauvaise, madame Sanders. Vous trompez votre mari avec votre jardinier. Votre fille était pareille : elle cherchait à me pousser à bout. Vous êtes de la même espèce, madame Sanders. Une vermine. Une petite vermine, un détritus de la société que l'on pourrait écraser, que vous pourrez disparaître, que personne ne verrait la différence. Traduisez moi en justice, je ferrais de même. Harcèlement moral. Coups et blessures. Qu'ais-je fait? Rien. Je me suis défendue, madame Sanders, contre la vermine que vous avait expulsé de vos entrailles il y a douze ans, cette vermine qui descendait d'une autre vermine qui vous avez engrossé. Et maintenant, madame Sanders, pourriez vous soufrir en silence et me laisser passer? J'ai d'autres choses à faire. Plus importantes que de parler à une femme vicieuse, hypocrite et décolorée. »

    La froideur de ses paroles. La gamine de huit ans avait plus de cervelle que n'importe qui, mais ça, qui aurait pu le savoir? Elle n'était pas bavarde, mais elle avait des oreilles, cette enfant trop calme et trop discrète. Kelly en parlait souvent. Ainsi que des attouchements de son père, car sa propre femme ne pouvait les lui faire, trop occuper avec son jardinier portugais. Roberto. Misha souffla sur la mèche qui lui barrait le visage et passa le seuil de la porte, laissant le directeur et la mère de famille sous le choc. Andreï regarda sa fille partir, calmement, dans le silence le plus complet. C'est à ce moment là qu'il se rendit compte d'une chose, une chose importante, une chose vitale : elle n'était pas Eurèbe. Elle était Misha.


{ 2643 mots }

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 15:55



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
« Nous sommes témoins qu'à la mesure de l'obscurissement,
de l'affaiblissement de la réflexion dans le monde organique,
la grâce surgit toujours plus rayonnante et souveraine.
»
Fenrir (Kleist.)


Découvrez Limp Bizkit!


Extrait du dossier du Docteur Kath Wolf à propos de Misha Vanna Syl.


    Je ne suis pas une meutrière. Je ne l'ai pas réellement fait exprès. J'aurais pu évité cela. J'aurais pu ne rien faire, ne rien dire du tout, mais la vie est un grand rouage qui nous pousse parfois à faire des choses idiotes. Cependant, je ne regrette pas mon geste, docteur Wolf, pour la simple et bonne raison qu'elle l'avait cherché, en quelque sorte. Je n'en suis certes pas fière, mais pourquoi devrais-je ressentir une honte, une gêne, à cet épisode de ma vie? Tout le monde commet des erreurs, et la mienne fut de croire que Kelly était un être humain. Me trouvez vous cruelle, docteur Wolf? Vous avez raison. Mais n'est-ce pas là le plus fameux de mon caractère? Ce détachement inhumain que j'ai de la réalité, cette façon de voir mais de ne pas ressentir? Je me suis arrachée le coeur, docteur. Suite à la douleur qui m'avait rongé lors de la mort de ma mère, j'ai pris de grandes décisions, de grand convictions qui me sont restés. A ma souffrance s'ajoutait la honte de la souffrance. Pour m'interdire une telle souffrance, je m'arrachai le coeur. La plus grande faiblesse de l'humain est de ressentir des sentiments. En m'en amputant le maximum, en m'anesthésiant du monde organique, je sortais de ce rêve vaporeux qui me faisait mal au crâne, celui d'une vie calme et paisible. La mort de ma mère a été un tournant dans ma vie. Je me suis durcie pour ne plus soufrir, pour ne plus avoir à soufrir. Mais la mort de Kelly a marqué un autre tournant dans l'oeuvre de ma vie. En plus de cette dureté maintenant naturelle, je me suis confortée dans la violence, la haine et la mort. Je savais dors et déjà qu'être insensible et forte me donnerait place aux hautes sphères, là où je pourrais développer toute ma capacité naturelle. L'apparition de ma magie a cependant, dans ma vie, fait preuve d'une telle ampleur que j'ai décidé, en autre, de repousser les limites là où personne n'avait jamais mis le pied. Voir, lire, dans ces grands livres, ces grands hommes, doués et surdoués, m'a donné l'envie de n'être pas qu'une simple humaine dans le commun des mortels, non, d'être quelqu'un. Ma plus grande erreur a été de croire que je pourrais tout avoir tout de suite, dans l'empressement typiquement enfantin. Il y a cette période de ma vie, entre mes neuf et mes quatorze ans où je ne savais plus qui j'étais. Je me cherchais, la peur au ventre de trouver l'immonde créature que je suis? Le Figaro de mozart, vous connaissez sans doute docteur, je l'ai repris dans ma triste vie. Et encore aujourd'hui, son fameux « non so più cosa son, cosa facio », je l'ai imprimé, gravé en moi. Chérubin n'était il pas perdu, lui aussi? Dans les bras de la comtesse, je le sais. Mais le voilà, mon complexe, docteur Wolf! Je suis perdue, à la façon de Julien et de Madame de Rênal. Une union interdite, mon amour qui tambourine ma cage thoraxique à m'en faire vomir mes tripes, une à une. Chaque remous me tourne le dîner et je le rend, accompagné de la belle bile. Vous le savez, non? C'est ici qu'intervient, dans toute sa splendeur, mon jumeau. Il n'est pas mon âme soeur, madame, non, il est une parti de mon âme. Voyez la nuance. Nous sommes ainsi : trop relié, parfois un peu trop délié pour moi. Je le voulais pour moi, et la peur de le perdre me rendit un peu plus opressante. Je ne sais pas vraiment s'il aimait ça, mais tout cela m'est monté à la tête. Déjà enfant de cinq ans, je voulais l'épouser. Avec le temps, on apprend qu'aimer un frère ou un cousin, c'est mal. Mais dans le fond, docteur, qu'est-ce qui est mal? S'opposer à l'amour réciproque de deux enfants? Les séparer et leur faire de la peine? Ou laisser le même sang s'unir? J'hésite. Je ne sais pas réellement ce qui se passera, dans les années à venir. Sans doute partira t'il avec elle, Karly, la gryffondor, mais que voulez-vous que j'y fasse? Il est un oiseau libre, vous savez. Nous sommes ainsi dans la famille : des éternels libres, des étoiles sauvages et brillantes. Nous luisons sans arrêt, personne ne pourra jamais éteindre cette lumière qui s'empreigne en notre nom.

    Mais qu'importe, me diriez vous. Kelly est morte. Le passé est le passé, after all.


{ 785 mots }

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 16:34



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
« Ils ne savent toucher le coeur qu'en le froissant. »
Andreï. (Un moderne.)


Découvrez Metallica!


« Memento mori, Misha » - Page 2 Idokdoo0 « Memento mori, Misha » - Page 2 000s4b18jz3 « Memento mori, Misha » - Page 2 Nick06
Misha Vanna Syl & Vitaly Von Orlov & Mike Davies


    Le brouhaha de la garre n'atteignait pas l'enfant qui restait au bord du quai, et regardait calmement le monde autour, ceux qui se pressaient pour voir quelqu'un de sa famille, ou de l'année dernière. La petite brune, cependant, restait aux côtés de son frère, la main dans la sienne pour ne pas se perdre. Elle haïssait les débuts d'années, dans le sens où tout faisait toujours assez peur. Certes, elle n'avait pas peur, mais la foule ne la rassurait pas plus que ça. Au contraire. Elle ne voulait connaître aucun débordement, pas d'allusion étrange ou quoi que ce soit. Pas question. Elle sursauta quand une main froide rentra en contact avec sa peau, ses cheveux s'hérissant et Nouscka se tournant rapidement, pour planter son regard dans le nouveau venu.

    'Taly - « Bouh. »
    God - « Piou! J'ai cru que j'allais mourir! »
    'Taly - « Peur du loup? »
    God - « En tant que Vanna Syl, non. »
    'Taly - « Tss. »
    God - « Pas dans le train? »
    'Taly - « Ma mère parle avec Grand Père. Mes valises sont déjà dans le wagon. »
    God - « Tu ne crains pas qu'on te les vole? »
    'Taly - « Y a écris Orlov dessus. Personne s'en approchera. »
    God - « ... Certes. »

    La discrimination dont Vitaly faisait l'objet était assez dur, dans le sens où personne ne s'en approchait, où on l'évitait et ainsi de suite. Le jeune homme n'avait pas d'amis, hormis celle fille, Joleene Black. La serpentarde était réputait pour être assez violente. « Comme toi », avait souligné le lycanthrope, sans que Misha ne le note. La Vanna Syl s'avança à la suite de son jumeau à l'intérieur du wagon. A l'intérieur, tout le monde s'écarta. Elle ne comprit pas bien pourquoi avant de voir que Vitaly se traînait derrière eux, son regard glissant sur toutes ses personnes, grandes ou petites, se rabaissant au rang de simple vermine devant la grandeur du Orlov. Elle n'en tenu pas compte et entra dans l'espace qu'avait réservé le Orlov. Sur les portes, les marqueurs inscrivaient quelques jurons : « monstre, chien, bâtard ». Avec habitude, Vitaly haussa les épaules et entra, se jetant de tout son long sur la banquette, s'allongeant pour mieux dormir. Misha s'asseya au côté de son frère jumeau. Celui-ci plongea aussitôt son regard par la fenêtre, et elle, elle regarda quelques instants avec latence le paysage défilait avant de sortir un livre de son sac. La porte s'ouvrit cependant, sur celle qui servait les chocogrenouilles et autres sucreries. Au grand étonnement des Vanna Syl, la porte se referma aussitôt, claquante. La peur au ventre, certainement. Misha laissa glissé lentement son regard sur le loup qui esquisait un sourire triste. Celui d'avoir perdu quelque chose... Son humanité?

    'Taly - « Cherche pas, Misha, si tu veux une choco', faudra que t'ailles la chercher. Personne n'approche de la cabine. »
    God - « C'est injuste! Tu n'as rien fait! »
    'Taly - « Ecoute Misha. Je suis un Loup Garou. Mon père est le Chef des Mangemorts. Tout le monde tremble en entendant mon prénom ou en me voyant approcher. Rien ne sert de s'énerver. Tu t'y habitueras... »
    God - « ... Je te défendrais, Vitaly! »
    'Taly - « C'est gentil Princesse... »

    Le loup se leva et déposa un baiser sur le front de la demoiselle qui restait toujours assez énervée. Son jumeau, voyant dans l'état qu'elle était, passa son bras par dessus ses épaules et la rapprocha de lui. Elle plongea son regard dans le sien et rougit automatiquement, baissant le visage pour le poser sur ses genoux. Son regard se flouta lentement jusqu'à qu'elle s'endorme. La main de l'aîné Vanna Syl caressait avec tendresse les cheveux bruns de son égale, alors qu'elle, elle dormait, paisiblement, doucement bercée par le ronronnement des mécaniques...

    * * *


    La salle était immense. A la façon qu'elle l'avait imaginé, en somme. Son regard saphir se portait sur tous les recoins possibles, croisant d'autres regards, plus inquiet, en la voyant avec un deuxième année, mais de surplus s'appelant Vitaly Orlov. Elle croisa, un peu plus loin, le regard d'Harrisson Nothing, fier Gryffondor, qui parlait avec Elke Norton et Mily Dearborn du futur des deux jeunes Vanna Syl, comme ils avaient pariés sur l'avenir du Orlov l'année précédente. Du côté des Serpentards, Killian les encourageait, essayant de se débarasser des mains baladeuses de Lindsey Berries. Haine Paine et Katheleen Sugar avait déjà fini leur année, alors que les autres étaient tous, hormis Jill Norton et Elke Norton, en septième année. En effet, les jumelles Norton, Gryffondor et Poufssoufle, étaient toutes deux en sixième année. Leur présence donna un sourire à Misha. Celle-ci se détendit et regarda finalement le tabouret et le choixpeau, avec un léger apréhendement.

    'Taly - « Tu seras sans doute Serpentarde, Princesse. »
    God - « Pourquoi tu dis ça? »
    'Taly - « L'ambition, la sournoiserie et l'intelligence. »
    God - « Je veux être avec Nouscka... » Elle fit la moue.
    'Taly - « Il sera Serpentard. »
    God - « Ho? »
    'Taly - « Tous les Vanna Syl sont de fameux Serpentards. » Misha eut un petit sourire.
    God - « On se revoit après? »
    'Taly - « Sans doute. »

    Elle le salua et alla vers son frère. Il n'y avait que près de lui qu'elle se savait en sécurité. Elle regarda aux alentours et remarqua le cercle qui se formait autour de Vitaly. Un cercle de vide, sans personne dedans, accentuant la solitude du jeune loup. Elle grimaça. Son regard glissa sur une tête blonde, accompagné d'une tête brune. De loin, comme ça, elle ne savait pas qui ils étaient. Un septième année de Serpentard la regarda, suivi son regard et grimaça à son tour.

    Peter - « Carlson et Mandrake. Deux gryffondors, à coup sûr. »
    God - « Je ne les connais pas... » Elle haussa les épaules.
    Peter - « Lui, son père est auror et sa mère est moldue. C'est un sang mêlé. Un sale sang mêlé. Elle, son grand père a un duchet. C'est quelqu'un de bien, si on élimine ses deux parents. Sang pur, et petite fille de vélane. Sa mère est auror, et son père aussi. Satine et John Mandrake. Elle a un jumeau, Eden. C'est le garçon là bas. »
    God - « ... Mandrake... Carlson, tu dis. Être sang mêlé, est-ce grave? »
    Peter - « L'es-tu? »
    God - « Non. »
    Peter - « Alors tu n'auras rien à craindre quand le père de Vitaly Orlov prendra le ministère. »
    God - « Pourquoi dis-tu ça? »
    Peter - « Car on sait tous que ce-monstre-venu-de-russie va le faire. »

    Misha tourna le visage au moment où justement, Carlson passait. Son regard détailla ce visage. Pas très beau, mais pas moche. Non, il avait un certain charme. Un charme de futur adolescent, un charme comique qui fit esquisait à la Vanna Syl un petit sourire lupin, lui donnant un peu l'air d'un renard.

    Choixpeau - « Gryffondor! »

    Dean. C'était donc ça, son prénom... Elle plissa le nez. Elle s'en rappelerait, pas la suite. Elle tourna le regard quelques secondes pour apercevoir Joleene Black et Vitaly Orlov teindre les cheveux d'une Poufssoufle de seconde année -Rose Strawberry-. Elle eut un petit rire en imaginant qu'elle aussi, bientôt, elle pourrait faire de même. Faire le mal? Non! S'amuser. Son travail qui avait duré de sa neuvième année à aujourd'hui servirait à quelque chose de mieux que d'être la meilleur. Elle avait étudié les sortilèges avec son père, la métamorphose et les potions en autodidacte. Quand le père Vanna Syl avait accepté le poste à Helsinki, quand elle avait neuf ans et demi, elle s'était miseà étudier seule, et c'était seule qu'elle était devenue ce qu'elle était. Elle demandait, certes, quelques conseils à son père, mais dans le fond, tout ce qu'elle était, elle ne se le devait qu'à elle seule. Elle serra sa robe quand son nom résonna dans la salle. Elle eut un sourire en coin en sentant la pression soudaine qui venait opressé la salle. Elle s'avança, droite et fière, à la façon d'une lion, la démarche cependant aussi langoureuse et lente que celle d'un serpent. Elle se tourna et s'asseya sur le tabouret, son regard cherchant celui de son jumeau qui s'était mis devant les autres, pour la voir, poupée de porcelaine fine.

    Choixpeau - « Then there were sighs, the deeper for supression ; And stolen glances, sweeter for the theft ; And burning blushes, though for no transgression. Slytherin, of course! »

    Elle n'avait pas réellement compris où voulait en venir le choixpeau magique, mais elle ne dit rien. Elle se dirigea de la même démarche à la table des Serpentards, où les regards s'étaient fait plus pressants, et admiratifs, sur la légère silhouette de la Vanna Syl. Vitaly avait eut un sourire victorieux, alors que Joleene affichait elle aussi un sourire, en montrant son pouce comme pour la féliciter. Misha eut un petit sourire et s'asseya aux côtés d'un jeune brun, aux cheveux noir de jais et aux yeux d'un bleu opaque.

    Mike - « Salut! Mike Davies. Deuxième année. »
    God - « Solvet. Misha Vanna Syl. »
    Mike - « Alors comme ça t'es la cousine d'Orlov? »
    God - « ... »
    Mike - « Tiens, voilà ton frère. »

    Misha ne prit pas compte des deux dernières phrases du jeune homme et regarda son frère, sur le tabouret. Il n'était pas mal à l'aise, plutôt détendu même. Cette langueur que l'on trouvait en Misha s'inscrivait en la personne de Nouscka comme une grâce perfide. Le petit ange eut un sourire en voyant que son jumeau l'avait remarqué.

    Choixpeau - « But passion most dissembles, yet bestrays ; Even by its darkness, as the backest sky ; Foretells the heaviest tempest. Slytherin, again! »

    Les applaudissements fussèrent à la table du Serpent, acceuillant le jeune Vanna Syl comme un héro. Misha rougissait, dors et déjà, de le savoir si proche. Physiquement, et moralement. Comme son éternel reflet... Eternel...


{ 1558 mots }

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 16:38



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
« Alas, our fragility is the cause, not we :
For such as we are made of, such we be.
»
Misha. (Shakespear.)


Découvrez Saez!


Extrait du dossier du Docteur Kath Wolf à propos de Misha Vanna Syl.


    Saviez-vous docteur qu'un lien étrange reli les enfants tels que les jumeaux et les triplets? Cette sensation de douleur quand l'autre se fait mal? Non. Vous ne pouvez pas savoir. Vous l'avez vous même dit : vous êtes seule. Quant à moi, je ne le serais sans doute jamais. Comprenez, Nouscka est là, auprès de moi. Sans lui, que suis-je qu'un grain minuscule dans l'air, dans l'espace? Nouscka sera toujours là. Même loin des yeux, je le sais présent, n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, je le sens proche de moi. Quand j'écoute mon coeur, j'ai la terrible impression qu'il bat deux fois, pour deux personnes, dont une qui n'est pas moi. Quand j'entend le sien battre, je comprends que nos deux myocardes battent à la même vitesse, au même rythme, en parfaite harmonie. Nous formons quelque chose, docteur Wolf, et pas seulement sur le plan du sang et de la chair. Il y a quelque chose de plus grand, de plus fort, qui nous relie. L'amour fraternel? Sans doute. Mais de bien plus puissant que cela. Quelque chose qui nous dépasserait tous, vous savez. Ce genre de chose que personne ne comprend mais dont on admet l'existence. J'aime à croire que Nouscka m'est relié, autrement que par notre naissance. Il est cette partie de moi que je ne peux oublier, cette partie de mon âme que j'ai perdu à la naissance, mais que j'ai retrouvé dans sa personne, dans ses bras. Il m'embrasse, vous savez, comme si j'étais un ange. Il me le dit souvent. Je suis un petit ange. Mais j'ai perdu mes ailes, docteur Wolf. A trop en vouloir, a trop désirer, à trop pêcher, je me suis brûlée et mes ailes, noires de cendre, sont tombées en poussière comme l'eut mériter n'importe quel autre impur. Pourtant, c'est étrange, à chaque fois que je suis dans les bras de Nouscka, que je me sens en sécurité auprès de lui, je crois revivre mes années de Paradis, ce temps où j'avais une mère vive et aimante, avec une voix claire et des bras doux et chauds. Cette époque est lointaine maintenant, tellement lointaine que j'en ai oublié sa voix et son rire cristallin pour laisser place à l'image fâde de son visage marqué de cernes et tellement creux que l'on pourrait s'y perdre à compter les os qui marquait sa peau trop blanche et trop pâle. Je revis, auprès de Nouscka, les tendres années que j'ai longuement oublié. J'embrasse la vie, je me laisse attendrir et je rougis. Parfois je pleure, quand mon coeur est trop lourd, car il n'y a que lui qui sache que mes larmes ne sont pas faiblesses, mais les dernière grâces et puretés de mon âme rachitique. Incestueuse, docteur Wolf? Ne vivons nous tous pas dans un monde terriblement incestueux? Où est l'insanité, le vice et l'interdit à cette époque, où l'espoir se mélange au crime? Je suis incestueuse. J'aime mon frère comme on aimerait un amant. Non! Je l'aime plus que cela. Je l'aime au point où je me damnerais encore une fois pour lui. Je lui donnerais ma vie, la lui confierait. Je ferais avec gentilesse tout ce qu'il me demande, car il est avec moi le plus tendre des êtres. Pas de grands mots, d'exclamation agressive, juste des murmures doux et tendres, qui vous arrache des frissons à vous faire vibrer le bout des doigts. J'aime son regard sur moi, ses yeux bleux, cette pureté atroce que nous partageons. J'aime son visage, qui ressemble à celui de mon père mais au mien aussi. J'aime ses longs cils noirs qui couvrent sa pupille, si belle, comme un voile couvrirait un corps de nacre. J'aime sa peau qui dessine un corps long et fin, sensuel et doux, affriolant et terriblement séduisant. Je suis d'un narcissisme immonde, n'est-ce pas? Ne comprenez vous pas que je m'aime, docteur? Nouscka n'est qu'une partie de moi, séparée lors de l'évolution dans les entrailles de ma mère. La chaleur, le liquide amniotique, le sang : au début, nous partagions tous. Cela n'a jamais changé. Saviez vous pourquoi? Tout simplement car rien ne doit changer. Quand quelque chose change, alors c'est un dérèglement particulier et tout s'enchaîne, dans la méladiction pure du temps bafoué. Nous ne changerons pas. Il embrassera sans cesse mon front, et je déposerais sans cesse mes lèvres dans son cou, comme une éternelle danse, sensuelle, perfide et langoureuse, que nous menions, du début à la fin...

    L'esprit humain est faible, n'est-ce pas? Voyons, ne souriez pas ainsi. Je ne suis pas un ange. Ni même une princesse ou une reine. L'on m'appelle ainsi car je l'étais, avant, dans le fond, dans le passé. J'étais quelqu'un, vous savez, jusqu'à que mon ambition ne brûle mes ailes. Je ne suis Serpentarde que car j'avais le pouvoir, mais j'en voulais plus. Voilà pourquoi. J'ai sacrifié mes ailes contre une puissance qui n'a pas d'égale, docteur. J'aurais pu être auror à treize ans, sans que personne ne le sache réellement. C'est que j'ai un grand égo. Un trop grand égo qui me pousse bien souvent, idiotement, dans de telles situations où seule la force peut faire la différence. C'est que je haïs que l'on se mette en travers de mon chemin. Rien ni personne n'a le droit d'encombrer mes plans. Quelqu'un s'est déjà opposé à moi? Bien sûr que non. Et c'est d'ailleurs pour cette raison que je dois être, à mon âge, la plus douée de Poudlard, si ce n'est du monde! Orgeuilleuse? Arrogante? Bien sûr! Et j'ai de quoi, docteur Wolf, vous savez. Quand on s'appelle Vanna Syl, on a pas le droit d'être faible. J'ai tout prévu, voyez vous. Un petit journal, quelques règles, et finalement des buts à atteindre. Jusqu'à maintenant, je n'ai jamais réellement pensé à aller plus loin que mon journal, mais avec l'époque dans laquelle nous vivons, je compte bien faire plus que n'importe qui. Quitte à y perdre définitivement mes ailes. Suicidaire?

    Non. Obstinée.


{ 1031 mots }

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 16:54



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
« J'admire sa beauté, mais je crains son esprit. »
Mike. (Mérimée)


Découvrez 30 Seconds to Mars!


« Memento mori, Misha » - Page 2 Alexisyg5 « Memento mori, Misha » - Page 2 12939181gw3 « Memento mori, Misha » - Page 2 Icontrent140
Misha Vanna Syl & Luce de la Sernã & Fenrir Von Orlov


    Il n'existe pas de ciel plus clair que celui de Londre en automne. En autre, ceci est une ironie. Même en automne, le ciel de Londres cherche à être corrompu par quelques nuages grisâtres. Les moussons, bientôt, et la nouvelle rentrée, celle qui inquidera un petit quart de la quatrième année, celle qui acceuilera Lycaon et les autres Orlov, à Poudlard. Le petit ange le sait pertinement, Fenrir le lui a dit, et Andreï a assez mal réagi. Le petit ange penche la tête et balance ses jambes fines dans le vide. Assise sur le petit muret qui délimite le pont, elle regarde en dessous d'elle le courant qui emporte tout sur son passage. Elle soupire. Elle n'a pas encore atteint l'objectif qu'elle s'était donné, il y a un mois. Celui d'être animagus. Elle ferme les yeux et sourit, cependant. Car après tout, elle a réussi deux autres choses qui ne sont pas à laisser au hasard. Elue Batteuse de l'équipe de quidditch en deuxième année, et capitaine cette quatrième année, un magnifique record, non? Elle laisse son esprit navigué, et pense un peu à tout. A Enrique, surtout. Ce jeune homme l'intrigue avec ses yeux noirs. Vitaly dit souvent qu'il est d'une sale race, d'une espèce à honnir, qu'il sent le soleil et la chaleur, mais aussi le calme sinueux, comme s'il préparait quelque chose. Mais Luce, elle, le défend, en disant qu'il est quelqu'un de bien. Elle se frotte la tempe, agacée. Elle se ferait encore une fois une idée elle même de cette personne. Nouveau soupire. Lucellina est encore en retard, et pas question d'appeller Black ou son frère à la rescousse. De surplus, Joleene doit être avec Vitaly en colle. Ou dans la forêt interdite. Si elle avait su, elle n'aurait pas répondu au hibou de la gitane. Trop tard, maintenant, non? Elle ferme les yeux et soupire. Illiana est restée à Poudlard, avec Andreï. Directeur adjoint depuis que Wolfgang est au pouvoir, depuis qu'il a tué le directeur et son adjoint, justement. Et ce nouveau directeur qui ne lui inspire pas confiance. Aleksandr. Un russe, de surplus. Elle n'a pas le temps de dénigrer sur le cas du pauvre directeur qu'une main se pose sur son épaule et des lèvvres sur sa joue dans une bise affectueuse. Son regard se glisse sur la silhouette fine et petite de l'hispannique qui se dessine dans son dos. Luce de la Sernã. Elle se tourne et monte sur le muret pour mieux redescendre.

    Luce - « Tu es folle! J'ai cru que tu allais mourir! Tu imagines? »
    God - « Je ne suis pas adepte de la lâcheté, voyons... »
    Luce - « Oui, mais tu sais, je vois depuis quelques jours une colombe mourir. Je te le dis, Misha, c'est mauvais signe! Quelqu'un va mourir d'ici quelques mois! J'ai peur. Maman ne dit que c'est rien, mais je sais bien que quelqu'un va mourir. Et si c'était toi? Ah non! Ou Ran? Oh non! Je ne m'en remettrais pas! »
    God - « Hey! Calme toi, Luce. Je suis pas encore morte, et j'ai d'autre chose à faire avant mon trépas. »
    Luce - « Tss... »
    God - « Donc, tu voulais me dire ça? »
    Luce - « Non! J'ai vu quelque chose dans mes cartes! »
    God - « ... Me concernant, je suposse? »
    Luce - « Oui! Tiens. Regarde. »

    La gitane sortit de sa poche cinq belles cartes. Au dos, une fleur de lotus sur fond blanc était d'un relief époustouflant de par leur beauté et leur réalisme. A un moment, Misha crû même les voir flotter sur l'eau représentait en fond, et entendre le clapotis de l'eau remué par quelques poissons invisibles. Elle cligant des yeux et regarda la face des cartes. On voyait nettement un soleil à l'envers sur la première. Un beau soleil, brillant, mais qui a l'envers semblait mort et noir. La deuxième se trouvait être la Mort, représentait par une faucheuse à la faux dégoulinante de sang. La troisième représentait un homme, pendu par les pieds à viel if, rachitique, où la branche semblait pouvoir casser à tout moment. « Pendu? » Misha plissa le nez. La quatrième carte représentait un chario traînait par deux grands lions aux couleurs d'or, à la longue crinière. Le cavalier semblait hurlait. Vers le bas, le mot Char s'inscrivait en lettre blanche. Finalement, la dernière se trouva être une ombre noir, comme un animal, dans un vieu cimetière. Vers le bas, encore une fois en lettre blanche, Changement s'inscrivait très nettement. Misha, ne comprenant pas toujours ce que voulait lui dire, ou lui montrer, Luce, releva la tête vers elle, un peu perdue.

    God - « Je... Vais mourir? »
    Luce - « Non! Pas toi! »
    God - « Tu m'as fais peur... Qui? »
    Luce - « Quelqu'un que tu ne connais pas, mais que quelqu'un qui t'es proche connaît! Une tante, une amie d'une amie. Une personne floue, à qui tu n'as pas toujours parler ou même à qui tu n'as pas parlé. Une femme sans doute. Le pendu annonce que tu devras sauvé quelqu'un, Misha. Quelqu'un aura besoin de ton aide, et si tu ne la lui procure pas, il risque d'être emporter par un changement brutal. Le chario, cependant, annonce un changement certe radical mais positif. Si tu procure un soin ou une aide à une personne donnée, affectée par la mort de cette personne floue, alors la montée aux astres, au bonheur et à la paix, sera l'issue du parcours du chario. »
    God - « ... Et tu es venue pour me dire ça? »
    Luce - « Ben? »
    God - « Tu pouvais pas venir me voir avec une bonne nouvelle? »
    Luce - « Ben désolée... »
    God - « ... Merci Luce. » Elle haussa les épaules, désinvolte, jenfoutiste.
    Luce - « De rien, Misha... »
    God - « Tu passes l'après midi avec moi? » Petit sourire en coin.
    Luce - « Je-oui! On prend un café chez Mocca? »

    Misha l'inébranlable, Misha l'intouchable. Son regard n'avait pas cillé, comme si l'information n'était pas importante, comme si rien n'avait d'importance à ses yeux. Elle avait haussé les épaules, négligement, mais au fond d'elle, elle cherchait qui aurait besoin d'aide et appréhender dors et déjà le jour où tout arriverait, le jour où il ne faudrait pas garder sa main au fond de sa poche mais plutôt la poser, comme une vraie amie, sur une épaule qui ne demandait que cela. Qui...

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 17:08



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
    Le petit cliquetis de l'horloge est agaçant, mais elle n'en prend plus vraiment compte. Son regard se fixe surle grand tableau qui ornera bientôt son mur. Un beau tableau. Un tableau cher. Elle soupire. Quand son père apprendra qu'elle vient de déboursser deux millions cinq livres pour ce tableau... Non. En faite, il ne dira rien. Cet homme n'a pas de limite. Tout comme sa fille, en autre. Elle hausse les épaules. L'a t-il seulement une seule fois gronder? Pas à sa connaissance. Sans doute jamais, même. Elle prierait pour un peu plus de sévérité, à vrai dire, mais cependant, cette grande liberté lui avait permis d'évoluer comme elle l'avait désiré, dans un milieu intellectuel. Ses erreurs lui avaient rapporté des connaissances, et des conseils. Elle avait grandit certe seule, mais elle avait bel et bien grandie, autant physiquement que moralement. Qui pouvait se vanter d'avoir son quotient intellectuel? Peu de monde, à vrai dire. Même Luce qui était des plus intelligentes, ou Enrique, ne semblait pas rivaliser en ce qui concerner les stratagème que la serpentard pouvait mettre en place. Oui. Elle était fière d'être ce qu'elle était, et de surplus d'en être arrivée là seule, en bonne autodidacte. Elle se gratta la tempe, fixant les murs décoraient de grands et chers tableaux. A cambrioler son bureau, le voleur aurait eu pour toute une vie, et bien plus. Avec l'argent d'un seul tableau, l'on pouvait vivre toute une vie. Au même titre des meubles, tel que le fauteuil dans lequel elle était assis, beau Voltaire au velours pourpre et au bois très foncé. Elle soupira et plissa le nez. Il n'était pas question de le mettre en attente, ce tableau. Sa beauté était exquise. A cette idée, la Vanna Syl plissa les yeux, et se leva, pour mieux le détailler. Elle l'avait acheté comme ça, sur un coup de tête. Le vendeur avait cru à une mauvaise blague, puis quand elle avait sortit le carnet de chèque, et surtout, sa carte d'identité, il avait bien moins ri. Un caprice d'enfant de riche, sûrement... Sans doute. Mais unc aprice à deux millions cinq, rappelons le. Et pourquoi? Pour ça. Pour un tableau. Malheur! Pas n'importe quel tableau! Une grosse femme s'affichait, nue, les seins petits et fermes, accompagné d'un grand cygne blanc, son bec niché entre ses atouts plus que féminins. Ainsi se décrivait, aux premiers abords, et sans doute d'une façon grossière, « Léda et le cygne », huile sur toile du grand Michel Angelo. Elle ronchonna en posant son regard sur le tableau qui s'imposait sur son mur droit. Un tableau du théatre de Baudelaire. Magnifique tableau, mais pas de Baudelaire. Elle laissait à l'écrivain le soin de remplir sa bibliothèque personnelle plutôt que son mur. Quoi qu'elle ne douta pas une seconde de la beauté qu'il aurait pu mettre dans ta tableau, si son talent eut été plutôt dans un pinceau que dans une plume. Elle posa son regard sur Michel, de son arme abbatant le diable sous sa forme de dragon et le détailla. Cette peinture, typiquement Delacroix, valait plus que son Angelo, sans vraiment le valoir. Certe, la finesse du trait n'était plus à louanger, mais il restait... Non. Ca se valait. Elle soupira en entendant quelqu'un frappait à la porte du bureau. Elle ne se tourna pas et agita la main, de sa voix claire signalant que l'on pouvait entrer. Un grand homme aux cheveux noir de jais entra dans la pièce. Grand? Euphémisme. Il semblait être un géant, même parmis les sculptures qui longeaient les deux abords du tapis carmin et noir où semblait danser, magiquement et sensuellement, des renards aux queues ébouriffés. Le regard noir cependant se posa sur le petit corps qui était toujours dans l'allée centrale, à voir où elle pourrait mettre ce tableau, ainsi étendu sur une poutre de l'époque gothique, où les roses et autres fleurs décoraient le haut et le bas.

    Obsidien - « Mademoiselle Vanna Syl... En voilà de l'art. Angelo? »
    God - « Michel Angelo. Monsieur Orlov, que me vaux votre visite? »
    Obisiden - « Loin de moi de vous opportuner, mais je pensais qu'une discution s'imposait... »
    God - « Oh? »

    Surprise. Elle l'était, et il y avait de quoi. Vitaly aurait il dit à son grand père qu'elle, Misha Vanna Syl, l'accompagnait lors de ses pleines lunes? Elle plissa le nez, se sentant démasquée, mais finalement ne fit rien paraître. Son regard glissa sur cette personne, haute et forte, visiblement bien plus qu'elle après tout. Elle haussa les épaules, l'invitant à rejoindre le bureau. Un siège s'écarta sous le mouvement de poignet de la jeune fille. Un magnifique fauteuil, mais pas aussi magnifique que celui qu'elle possédait, derrière le matériel de bois d'ébène qu'était son bureau. Elle retira son voltaire et s'y posa, d'une grâce typiquement Vanna Syl. Son regard bleu perça les prunelles noires, qui semblèrent scruter les deux grandes portes qui étaient, à la conanissance du loup tout du moins, les seules issues du bureau.

    God - « Ne vous inquiétez pas, personne ne vous entendra. Pour la simple et bonne raison que j'ai insonorisé cette salle, de façon que quoi qu'il s'y passe, personne ne puisse rien entendre, même une oreille sur la porte. »
    Obisiden - « Dois-je être confiant? »
    God - « Pourquoi ne le seriez-vous pas? » Sourire en coin.
    Obsidien - « Voilà la bonne question. »
    God - « Vous êtes venu pour Vitaly, n'est-ce pas? »
    Obsidien - « Entre autre, oui... Il y a des choses qui vont changer, Misha, d'ici quelques temps. Tout va changer, assez radicalement même. »
    God - « Père sait que vous êtes là? »
    Obsidien - « Il parle avec Conceptiõn dans le salon. »
    God - « Bien... Qu'est-ce qui va changer? »
    Obsidien - « Mais le monde, Misha, le monde. »

    La gravité? Oui, c'était grave. En réalité, c'était peut être la deuxième fois que Fenrir foulait cet endroit. La première fois remontait à il y a avait bien longtemps. Peu après la mort d'Eurèbe, le petit ange avait décidé d'amménagé cet endroit pour parfaire son savoir, et augmenter sa puissance. C'était un jour comme un autre, un jour où elle rangeait ses livres de coloriage entre ses Jacques Prévert et ses encyclopédies de magie. Elle l'avait vu sur le pas de la porte, l'avait aceuilli comme un roi jusqu'à qu'il lui dise quelques mots. Quelques mots? Le tournant d'une vie. Elle n'y avait jamais réellement repensé, mais maintenant que ça lui revenait, elle était persuadée que c'était ce qu'il l'avait fait tant changé en si peu d'année. « Tu sais, Misha, à n'être qu'un faible dans ce monde, on perd tout ce que l'on possède. J'étais faible avant, et j'ai perdu ma femme et trois de mes enfants. Maintenant, je suis fort, et le monde est à mes pieds. On me respecte. Mais tu sais, la puissance s'accompagne aussi d'un lot d'ennuis. Toi, tu es l'Alpha. Les ennuis, tu en auras. Sache le. Ne te sépare jamais de l'Omega. Il sera celui qui mettra un terme à ses ennuis. Sans lui, tu n'es rien. Incomplète. Mais il faut maintenir un haut niveau, Misha, et tu n'es malheureusement pas doté d'un don spécial. Donne toi des objectifs, et tiens les. » Depuis, elle n'avait pas arrêté, obstinée, à travailler sa magie, à s'entraîner. Longuement, longuement. Car après tout, elle était l'Alpha. Le même entraînement qu'endurait l'Omega, en somme. Elle se massa la tempe.

    God - « Un café? »
    Obsidien - « Avec deux sucres, merci. »
    God - « Bien, bien... » Elle claqua des mains et une elfe de maison accourue, le regard vif et l'esprit brave. « Un café avec deux sucres pour Monsieur Orlov et un thé pour moi. Va Allecto. »
    Obsidien - « Allecto... Tu as nommé un esclave comme une furie? »
    God - « Memento mori, monsieur Orlov. »

    Il l'a regardé, du haut de ses treize ans, et éclata de rire. Cette gamine avait de la consistance. Sa conscience, son intelligence, et sa force de caractère surpassait de loin celle de certain adulte qu'il connaissait, et qu'il admirait. Mais elle, elle sortait du lot. Comme une gamine morbide. Ses joues rebondies, son petit air d'ange, son petit corps minuscule dans ce siège quis emblait immense, et ses grands yeux bleux, à la fois envoutant et repoussant. Repoussant? Oui. Par la consistance. Car la conscience d'un chien est plus profonde que celle d'un humain, Fenrir Orlov pouvait se vanter de voir plus loin que le bout de son museau. Il savait bien qu'un grand avenir dicterait la main de cette gamine, mais quelle avenir au juste? Conceptiõn n'avait rien voulu lui dire. Qu'importe, dans le fond, non? Maintenant, plus rien importait que ce qui allait bientôt se passer. Une histoire de loup, de famille, de puissnce et de vengeance. En somme, rien de surprenant.

    Obsidien - « Si je suis venu, c'est pour parler de la vision de Luce. Tu te souviens? Sans doute que oui. On m'a déjà vanté ta mémoire. »
    God - « C'est drôle que l'on me vante... » Ironisa t'elle, en haussant les épaules, comme pour dire « peut être bien. »
    Obsidien - « Cette personne floutée, Misha, vous savez de qui il s'agit n'est-ce pas? »
    God - « Ca se pourrait. »
    Obsidien - « Vous n'êtes pas claire. A quel jeu jouez vous? »
    God - « A celui de le vengeance, Monsieur Orlov. »
    Obsidien - « Après toutes ses années, vous n'avez pas oublier? Vous étiez si jeune. »
    God - « La douleur reste. Le souvenir s'éteint, mais il y a la douleur de chaque année sans elle. Pouvez-vous comprendre ce manque? Ce vide qui s'est cré? »
    Obsidien - « Oui... Sans doute. » Articula t-il, en pensant à Klavdia.
    God - « Il n'y a que la vengeance qui me passione. »
    Obsidien - « Vous vous servez de Vitaly comme d'un pion. » Grogna t'il.
    God - « Faux. Je l'aide à canaliser sa rancoeur sur une personne autre que lui. »
    Obsidien - « Il en veut à son père. »
    God - « Et il lui en voudra encore plus après ce qu'il va se passer. » Sourire en coin.
    Obsidien - « Vous ne lui avez rien dit, n'est-ce pas? »
    God - « Vous non plus, à priori. »
    Obsidien - « Je n'ai pas le courage. »
    God - « Je n'ai pas l'envie. »
    Obsidien - « Il est votre cousin. »
    God - « Il est le fils de cet homme. » Souria t-elle.
    Obsidien - « Vous avez de son sang! »
    God - « J'aime Vitaly. Je l'aime autant que j'aime ma petite soeur. Je le protégerais envers et contre tout, monsieur Orlov, mais Wolfgang n'est pas un ennemi que l'on élimine seul. »
    Obsidien - « Vous vous servez de son fils! » Pesta t-il.
    God - « Il utilise les mêmes tactiques, les mêmes méthodes. Il retourne les gens contre les leurs. Je ferais de même. Une fois affaibli, il n'y aura qu'à le ceuillir. Le plan existe depuis des années. Je n'appelle qu'à la vengeance, monsieur Orlov. Que ce soit votre fils est une chose. Qu'il ait tué ma mère en est une autre. »
    Obsidien - « Vous aurez les capacités pour le tuer. Attendez. »
    God - « Et il sera trop tard. Je ne peux pas me permettre d'attendre. Même de là à le vaincre d'une façon déshonnorante, je le tuerais, soyez en sûr. »
    Obsidien - « Comment comptez vous vous y prendre? » Il arqua un sourcil, soudainement curieux.
    God - « Souvenez vous de César sur les marches du Sénat. Chaque coup de glaive l'eût rendu moins fort. »

    Le loup resta silencieux et réfléchissait, sans un mot, à ce que venait de dire la jeune fille qui était rester d'un calme olympien. L'oeil de l'ange guettait du coin la porte qui s'ouvrit. L'elfe de maison se rapprocha et posa sur le bureau le plateau. Le loup tendit la main, attrapant la tasse de porcelaine de limoges, une ville de France lui avait dit sa grand mère. C'était une belle porcelaine, mais bien sans plus. Misha prit après Fenrir sa tasse, et la souleva, laissant un nuage de fumée odorante envahir l'espace où elle se trouvait. La bonne odeur de cerise envahissait peu à peu la pièce, luttant avec l'odeur toujours plus opressante de café, qu'elle aimait d'une même façon. Cependant, même si la pièce était enfumée, l'esprit de la Vanna Syl restait clair et buté.

    Obsidien - « Comment comptez vous aidé Vitaly à supporter la perte de sa mère? »
    God - « Je le soutiendrais. Ne vous en enquiétez pas. »
    Obsidien - « Je ne m'inquiète jamais. »
    God - « Bien sûr que si. C'est dans la nature humaine. »
    Obsidien - « Vous donnez une nature à un animal? »
    God - « Même les animaux sont humains. Peut être plus que nous. »
    Obsidien - « Voilà une façon délicate de penser. »
    God - « Réfléchie, je dirais. » Elle eut un petit rire.
    Obsidien - « Vitaly sera très touché. »
    God - « Je lui apporterais l'aide que je pourrais. »
    Obsidien - « J'espère seulement que cela sera assez... » Il bu une lapée, qui retira la moitié de la marre noire de sa tasse. Il reposa cette dernière sur le bureau et se leva, attrapant la veste noire qu'il avait laissé tomber lorsqu'il était arrivé. « Il va être l'heure. » Il se retourna mais son bras fut accroché par celui de Misha.
    God - « Monsieur Orlov... Pourquoi avoir ramener les cousins de Vitaly à Poudlard? »
    Obsidien - « ... » Il la regarda, elle, puis la porte, et finalement reposa son regard, presque souriant, sur elle. « Car Brutus a eu besoin des autres sénateurs pour apporter des coups à César, non? »

    Elle le lâcha et il disparu finalement, derrière les lourdes portes. Misha regarda tout d'abord la porte où claqua la cape du sorcier lycanthrope, et puis finalement eut un petit rire. En se tournant, elle pencha la tête. Son regard perçant, elle tapota sur la bordure du cadre d'or du tableau d'Angelo. Un sourire presque diabolique, alors qu'elle se répétait doucement « César... ».

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 17:10



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
    L'annonce avait été brutale pour Vitaly, et seulement pour lui. Autour, personne ne pouvait réellement comprendre la douleur qui étrenait le loup. Son regard s'était fait noir, et sa mine trop creuse pour être reposée. Il était là, comme un fantôme. La cérémonie allait bon train. L'Eglise ouvrit les bras sur le corps blanc de Kataryna Orlov, anciennement Soleil de Mascarade, pour finalement la couvrir d'un linceuil blanc. Le cortège funèbre l'apporta au cimetière. C'est Vitaly qui tint le cerceuil de sa mère. Il avait insisté, même si cela ne se faisait plus. Aussi, quatre grands Orlov se tenait sous le cerceuil de bois clair, mais pas blanc. Katayna n'était plus une enfant pour avoir un bois blanc, avait précisé le croque mort. Vitaly et Lycaon avaient pris les deux premières poignées, et finalement Alekseï et Mikhaïl les deux autres. Leurs visages étaient tristes, peinés. Oui, profondément perinés. Ils ne bougeaient pas le regard d'un milimètre. Les pupilles rétrécient comme un soir de pleine lune, chacun aurait pu grogner s'ils n'étaient si humains dans le fond. Misha regardait d'un oeil absent et sévère la cérémonie. Wolfgang n'était même pas venu. Il ne venait jamais, après tout... Mais sa femme. Plus le temps passait, plus Misha éprouvait une certaine répulsion envers cet homme. Comment un simple humain, même lycanthrope, pouvait il concentré tant d'agressivité et de non-sentiment? Insensible... Elle aussi l'était, mais là, elle s'imaginait perdre Nouscka. Ca n'était pas envisageable. Il ne pouvait pas mourir, ce jumeau, son jumeau. Il était à elle comme elle était à lui : un bout d'âme pleine d'hérésie face au gouvernement total des deux corps par un seul esprit. Un bout de corps trop beau pour qu'il soit attribué à une moins que rien comme Karly. La voir, elle, avec son sourire et ses dents blanches... Elle porta sa main à sa tempe et la massa douloureusement. Le monde entier commençait à évacuer, la cérémonie finie. Mais non, rien n'était fini, et surtout pas ça. Cette mort...

    Pacte des Silver Bells


{ 3588 mots }
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 17:12



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
« Ta souffrance est ta pudeur,
un bien que tu préserves pour ne pas en partager les affres nauséeuses.
»
Lusca. (Arlequin)


Découvrez Nine Inch Nails!


Extrait du dossier du Docteur Kath Wolf à propos de Misha Vanna Syl.


    Saviez vous ce qu'était un seppuku lors de l'aire édo, qui remonte déjà à bien des années, au Japon comme en Chine? C'est quelque chose d'honorifique, madame, un « seppuku ». Ca signifie que si mon cousin, mon presque frère en quelque sorte, n'arrive pas à atteindre un certain but et faibli, pour garder la presque intégrité de son honneur et de la noblesse de son âme, je lui trancherais la tête. Dans l'ancien temps, les sepukku tuer leurs amis car ceux-ci étaient blessés, et donc incapable de faire le bon rituel de la feuille de riz, si, vous savez, la grossier harakiri. Et bien voilà. Vitaly sera incapable de se tuer : alors je le tuerais. Est-ce cruel? Voyons, ne soyez pas aussi bête que vous le faîte croire! En réalité, cela est même plutôt juste, plutôt encourageant. J'aime croire au lien qu'il existe etre le tué et le tueur. Tout comme il existe un lien entre dominant et dominé. Cette façon qu'il y a à faire confiance, aveugle même, à une seule et unique personne, possédant droit de vie et de mort sur vous... N'est-ce pas excitant? Mes désirs samomachistes... Ben voyons. On aura tout vu. Vous savez quoi, docteur Wolf? Je vous emmerde. Vous et le monde entier. Ma petite partie enfoncée dans le mutisme me dit de vous en coller une et de claquer cette putain de porte, mais puisque je suis une personne raisonnable, je vais juste faire la première partie de ma phrase. Non, ma souffrance n'a rien à voir avec tout cela. Comprenez, c'est ma nature. Il n'y a pas de métaphore, le problème quelconque. C'est ainsi, et après? Non. Ca n'est pas lâche, et ça n'est pas une colère qui vient d'une rancoeur qui date. C'est un tout, docteur Wolf, un tout qui me ronge comme me rongerait une gangrène. Elle m'attaque tout d'abord le bout des orteils, puis le pied, le mollet, le genou, la cuisse, le bassin, les organes, les poumons, le coeur, cailloux de sang, chair pourrite, lèpre et tout le reste. Bien renseignée? En effet. Je passe mes journées à lire des livres de psychologies et de médecine. Pas que ça me passione, mais il n'y a que la dedans que je peux imaginer un gentil petit sort qui donnerait à un individu le malaria ou la peste. Sadique? Dangereux? Si vous saviez combien je suis au dessus... Oui. C'est ça. Je ne vous considère pas comme des êtres, docteur, mais plutôt comme une vermine grouillante, peu réfléchissante, et emprunte d'une certaine pointe de médiocrité. Mais on aime tous la médiocrité, rassurez vous. Que Dieu me la donne, cela me changera.

    Pourquoi me regardez vous ainsi, docteur Wolf? On essaye d'enfreindre les limites de mon esprit pour mieux en décortiquer les quelques vases nauséabondes? Ne soyez pas bête : il n'y a rien à voir, docteur. Ni plus, ni moins, qu'un néant sans limite, car les limites du néant sont le néant. Oui, en effet, Leonardo da Vinci. Cultivée? Très. J'ai passé des mois entier, lors de mes vacances, à lire, à retenir, pour mieux conquérir. Sachez que mon ambition n'a pas de limite. Pas plus que le néant, tout du moins. Je ne suis jamais satisfaite, vous savez. Pour moi, la perfection n'est aquise qu'une fois mort : on est tous égaux, et presque tous beaux. Car même si nous sommes laids de par le trait, il faut apprendre que pour un russe, toute âme à une beauté qui lui est propre, c'est une beauté invisible mais que nous devons respecté, tout comme nous devons respecté le mort. Il y a des gens qui ont oublié la beauté de l'âme, vous savez. Ces gens là, ils sont comme moi. Ils appartient à cette race malfaisante. Je suis fille du Diable, docteur Wolf. Mon père est quelqu'un de bien, et il convient de le féliciter pour avoir fait tout ce qu'il a fait jusqu'à maintenant, mais comprenez vous la douleur que je peux ressentir, moi, petit être sortide, à n'avoir pas entendu certains mots? Bien sûr que non, vous ne le pouvez pas, car vous ignorez. Mon enfance, je l'ai passé avec un père un peu absent, de par le travail qui le passioner plus que la maison. Nous n'étions pas aussi calme que d'autres enfants, nous. Illiana était une braillarde. Tout la faisait pleurer. Nouscka et moi étions calme, dans le sens où nous ne faisions pas de bruit. Mais j'étais de ce que l'on appelle des garces. Vous pouvez l'écrire, j'en conviens moi même. Dès que j'eus appris à courir, je m'amusais à faire hurler ou paniquer mes nourrices. Me perdre dans le manoir par pur hasard était une de mes choses préférés! Ou bien me cacher dans les armoires. Je n'avais peur de rien : j'étais invincible, vous savez. Moi, j'ai jamais eu le droit à un Bravo, à une Félicitation, pas même à un Merci. Mon père, c'était mon père. Ce héro qui avait un coeur gros comme la main, mais pour les autres. Pas pour ses enfants. Il m'aime, je ne le sais que trop bien, mais il ne le prononce pas bien. Petite, ma seule préocupation était de convenir parfaitement à mon père, et j'ai échoué. Terriblement échoué. Ca a fait un gros plouf : j'étais ordinaire. Alors je me suis mis en tête tout un tas de chose à faire, vous savez docteur, un tas de chose extraordinaire, que je savais que je pouvais réussir, que je réussirais, quoi qu'il m'en coute. Personne ne le saurait, personne ne verrait mon carnet, mais je réussirais. J'ai tout fait, docteur, et encore, je n'ai pas fini...

    J'avais treize ans. J'étais puissante. J'étais, je suis, Misha Vanna Syl, j'étais, je suis, le « Fox's Impact ».


{ 951 mots }

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 17:32



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
« Tu sais Mike... Jésus a marché sur l'eau. Chuck Norris a marché sur Jésus.
Mais Misha, elle, elle a marché sur Chuck.
»
Lycaon. (Sha xD)


Découvrez The Killers!


« Memento mori, Misha » - Page 2 Alexisyg5 « Memento mori, Misha » - Page 2 000s4b18jz3 « Memento mori, Misha » - Page 2 Sq01
Misha Vanna Syl & Vitaly Von Orlov & Illiana Vanna Syl

« Memento mori, Misha » - Page 2 Nic0 « Memento mori, Misha » - Page 2 Gokkung12mz8
Mike Davies & Lycaon Von Orlov


    Vendredi Treize Septembre. Premier entraînement de l'équipe de quidditch de l'équipe des Serpentards. L'oeil de la jeune Serpentarde est fixe. Troisième année, pas très grande, l'air sombre, des cheveux en arrière, attachée en une queue de cheval un peu trop fouilli pour être jolie. Des yeux bleux, vifs et perçants, qui regarde d'un air presque intéressé les cerceaux, mais plus précisément, les battes et les cognards. Elle sent tout son être vibrer à la seule vue d'un coup de batte. L'existence du Quiddtch la fait jubiler. Déjà à huit ans, de ses grands yeux et ses longs cils, elle s'etaxiait devant les Fauves Russes, ceux qui frappent et après parle, qui ont basé leur système de jeux sur l'offensive, et non la défensive. Douze fois champions d'Asie, huit fois champions du Monde. Fauves Russes. Elle se lève, en combinaison de quidditch, une batte dans la main, plus fière que d'habitude, et elle descend avec une certaine langueur machiavélique. Son regard brille, car elle sait que quiconque la défira tombera. Sales joueurs infâmes. Ces irlandais, ces anglais, avec leur accent estropié et leurs manières. Rêves alambiqués. La russe sourit à pleine dent quand le capitaine pose son pied à terre. Il la regarde, et de son index, elle le pointe, le regard sérieux et le sourire moqueur.

    God - « Toi. C'est moi qui te remplace. »

    Il la regarde, regarde l'équipe, puis finalement ils éclatent tous de rire. Misha aussi rit un peu, doucement, mais elle rit d'un rictus malsain. Elle sait bien qu'après tout, elle vaincra, car elle est de la race des gagnants. Elle a cette fougue bien à elle. Son regard qui scintille annonce une rage de vaincre, une joie de vivre. L'arrogance de ses traits nargue la petite origine, rop misérable pour être connu, de Pete Becker, petit serpentard de septième année, à peine doué pour aligner deux mots sans une vulgarité. Elle sort de derrière son dos une vieille batte, où l'on y trouve des trous. Elle avouera à demi mot que des clous s'y trouvaient. Son regard fixe la batte puis glisse d'un air, tout aussi sérieux, et la pointe sur le capitaine qui se détend, relâchant ses épaules en arrière, ses cheveux en arrière et frisé. Beau. Oui, il est beau, un peu comme un ange grec. Dommage : elle aime pas les grecs. Elle aime personne.

    Pete - « T'es qui toi? Vanna Syl? Une cousine d'Orlov? Tu crois que j'vais te laissé ma place juste car tu me menaces avec quoi? Ah oui, une batte de baseball. Même pas une batte de quidditch. »
    God - « Non. Je crois que tu vas me la laissé car je suis ici la seule à être doter d'un don pour le Quidditch, et, en autre, la seule bonne à juger ceux qui n'ont pas les deux bras cassés. Un problème contre Orlov, Becker? »
    Pete - « Laisse moi rire. Un cognard casserait ta batte. »
    God - « Je te parie que non. »
    Pete - « Je te parie que si. »
    God - « Tu es joueur? »
    Pete - « Ouai. »
    God - « Je te parie ta place que tu prends un cognard en cinq minutes de jeu contre moi, et seulement contre moi. »
    Pete - « Ambitieuse la mioche... Paris tenu. »
    God - « Tu es bien sûr de toi? »
    Pete - « Rien à craindre de toi, Vanna Syl. »
    God - « Merci. »
    Pete - « De quoi? »
    God - « Pour ta place. »

    Le sourire de la Serpentarde est déstabilisant. Pete Becker doute, elle le voit bien : tant mieux. Le doute est le premier stade de la défaite. Elle attrape d'une main sûr un balais sur le sol et se met à cheval dessus. Elle est la première à décoller, la batte dans la main droite, la puissante, la dure. Son regard fixe droit devant elle, jusqu'à qu'il s'arrête, fixe, dans le vague. Elle est à la bonne hauteur, au milieu du terrain. Face à elle, Pete Becker, affichant un sourire forcé, s'efforce de se montrer d'une même allure que la Vanna Syl, mais il n'est pas fier, et surtout pas arrogant. Le coup de sifflet est donné par un des batteurs. Le regard de la Serpentard se fait perçant et elle décolle. Elle voit filer le cognard, sifflant, ainsi que le vivet d'or. Elle recule violemment, laissant passer le cognard que frappe de toutes ses forces Pete, sans vraiment arriver à un résultat satisfaisant. Il part de traviolle, comme une bombe prête à exploser, et finalement c'est la Vanna Syl qui part la première vers la petite bombe sombre. Elle tient alors son balais à une seule main, les pieds entrelacés. Elle prépare quelque chose, du haut de son mètre trente huit. Elle est alors au dessus de Pete et elle se laisse glisser du balais, seuls ses pieds la retenant au bout de bois volant. En face d'elle, elle voit à l'envers le visage de Pete qui se fige : il a compris. Il se fige sur son balais et le temps qu'il se tourne, elle frappe de toutes ses forces dans le petit ballon qui part comme une fusée et frappe de plein fouet le bout de bois volnt du capitaine qui dégringole dans le ciel, balais cassé en deux. Il s'écrase lourdement sur le sol après une vingtaine de mètre enchute. Quelques membres se jettent sur le blessé mais d'autres la regarde, elle, comme un Dieu venu d'ailleurs, venu du ciel. Et son regard se fait perçant, un mauvais sourire sur les lèvres. Elle pose un pied sur le sol et hausse les épaules.

    God - « Deux minutes trois. Temps record, Pete Becker. Et encore merci. »
    Romy - « He? »
    God - « Ah oui. Au faite, vous êtes tous viré. Passez demain pour les sélections. »

    La petite Serpentarde se tourna, batte dans la main droite et s'éligna, disparaissant dans l'obscurité du tunnel, laissant Becker et ses anciens coéquipiers dans un état proche de celui que fait un très grand choc émotionnel. Dans le crâne de Misha, la mise en marche d'une air nouvelle commencée, une air où les Gryffondors n'avaient plus leur place au sommet tant qu'elle y serait. Et elle devrait y être.

    * * *


    Elle regarda la glace en face d'elle avec un air déconfit. Trois mois qu'elle passait à essayer de devenir un bel animal, et au final, elle n'y arrivait toujours pas. Elle fronça les sourcils et soupira audiblement, fatiguée d'attendre ce dû qu'elle attend depuis déjà quelques centaines d'heure. Elle serra les poings et se tendit, sentant comme une décharge électrique lui vrillait les entrailles. Elle poussa un petit cri de douleur et frappa de toutes ses forces le bureau qui se trouvait devant elle, rageuse de ne pas y arriver. La porte derrière elle grinça, laissant place à deux grands yeux bleux et de longs cheveux blonds. Le petit nez de la blonde dépassait, fine et droit, tout petit aussi, mais pas trop non plus. Un visage beau, qui ressemble à quelques détails près à celui du renard. Celui-ci ouvre un oeil plus grand que l'autre, marquant l'étonnement. Elle se racle la gorge, et finalement sa voix clair résonne dans la pièce assez sombre qu'est son bureau.

    Kitty - « Papa s'inquiète de pas te voir souvent le soir... »
    God - « Père comprend que je travaille, Illiana. »
    Kitty - « Boon. Je m'inquiète de pas te voir souvent le soir, alors. »
    God - « Tu devrais comprendre que je travaille. »
    Kitty - « Mais tu travailles tout le temps, Mimi! »
    God - « Le futur appartient aux travailleurs. »
    Kitty - « ... Oui, mais non. Tu travailles sur quoi? »
    God - « Sur... Les animaux. » Son sourire se fait fin.
    Kitty - « Ah ouiiii? »
    God - « Euh... Oui. En autre. »
    Kitty - « Quels animaux? »
    God - « Les... Animaux. En général. »
    Kitty - « Ah! Dire que je croyais encore que... »
    God - « Que? »
    Kitty - « Enfin, tu sais, les Orlov et tout... »
    God - « He bien? »
    Kitty - « Je croyais que tu cherchais un remède pour, enfin, tu sais quoi, leurs métamorphoses et tout. »
    God - « Le tue-loup existe déjà. »
    Kitty - « Me prend pas pour une idiote, Mimi! Je sais très bien que le Tue Loup marche pas. »
    God - « Nouscka... »
    Kitty - « Tu ne cherches pas un remède, tout de même? »
    God - « Eh bien non. »
    Kitty - « Ca me rassure... Tu viens manger? »
    God - « J'arrive. »
    Kitty - « Tu dis tou- »
    God - « Illi'. J'arrive. »

    Illiana regarde quelques secondes sa soeur, puis haussa les épaules et claqua la porte, un peu déconfite. La petite blonde n'avait, après tout, que onze ans, soit deux ans de moins que son aînée, celle qui se devait d'être proche, et qui était si lointaine, dans le fond...

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 17:40



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
    Les couloirs sont toujours assez silencieux. Surtout le mercredi après midi, à l'heure des colles. La tête brune de Vanna Syl s'enfonce un peu plus dans ses épaules et fronce les sourcils en voyant approcher le surveillant. Pourquoi est-elle ici? Hormis le fait d'avoir éjecter Pete Becker de son balais? Ah oui. Avoir casser le nez à Rose Strawberry. Elle l'aurait presque oublié celle là, tient... Avec les remous de son esprit alambiqué, voilà! Elle fronce doucement les sourcils mais sent rapidement une main se posait sur son dos. En sursautant, elle remarque le visage pâle de Vitaly, les yeux trop bleux parmis ses longues mèches noires. Derrière lui, Lycaon, et sa tête de vainqueur, les cheveux en pétard, coiffé en arrière, et encore derrière, Mike Davies. Beau brun ténébreux... Elle en baverait si elle n'était pas si bien élevé. Elle regarde son cousin et esquise un petit sourire, assez fin pour qu'il soit insivible sur son visage de nâcre.

    God - « Tu te laisses poussé les cheveux maintenant? »
    'Taly - « Un paris avec Lyca'. Il jure qu'il me voit moche avec des cheveux longs. »
    God - « Lycaon n'a pas de goût c'est bien connu. Tu es beau comme ça. »
    'Taly - « Oui... Merci. »

    La petite reine sourit mais elle est rapidement serrée, voir compressée, contre un torse musclé et son petit visage se niche dans une nuque dégagée, aux cheveux hirsutes et cendrées. En reculant, elle aperçoit un Lycaon fulminant, surpuissant, excitant même. Son regard bleu glisse de la Vanna Syl au Davies, Mike plus précisément, et d'un coup de coude il frappe son ami, ou tout du moins son copain de galère, qu'il présente brièvement à la Misha, la petite brune ne cillant pas d'un poil devant lui, bien qu'intérieurement, c'est les tripes qui se mouvent.

    Lyca' - « Hey Misha, j'te présente Mike. Mike Davies. A mètre cinquante neuf, anglais, sang pur, serpentard, cheveux noir et yeux bleux. Le beau mec en puissance. Je l'ai rencontré y a deux heures, et tu sais quoi? Ben il paraît qu'il était à côté de toi à la cérémonie et que tu l'as pas mordu! » Il éclate de rire après avoir dit tout cela avec un sérieux terrible. Mike esquise un sourire charmeur, elle hausse les épaules.
    God - « Il faut parfois se montrer mésicordieux, petit Loup, sinon on fini très rapidement catalogué. Encore en colle, en faite? Pour quoi cette fois-ci? »
    Lyca' - « Euh... Ben... En faite, j'en ai aucune idée. » Il éclate à nouveau de rire, puis il se tourne vers Vitaly, lui atrrapant l'épaule. « Tu sais pourquoi on est là? »
    'Taly - « Euh... Car on est des loups garoux Orlov? » Le sourire est là, mais pas le coeur.
    God - « Je vois... La bibliothécaire? »
    'Taly - « Tout juste. »

    Misha enrage intérieurement. Son regard se fait plus froid, plus lointain, alors qu'elle se place sur une chaise au hasard. Vitaly est tout de suite séparé d'elle et envoyer vers le fond, à gauche, et Lycaon tout devant, évitant ainsi toutes rebellions inutiles, qu'ils disent. Elle, elle hausse les épaules, bien que Mike la poursuive, se mettant à côté. C'est pas un nouveau des colles, mais la Vanna Syl ne porte pas vraiment attention à qui y vient, vu que la plus part ne font cela que par simples interêts populaires. Elle, si elle est là, c'est car on ne la comprend pas. Elle y repense juste au moment où un papier s'écrase sur son bureau. Elle fronce les sourcils et le déplit. Les lettres sont laides, mais c'est lisible.

    Mike - « Tu sais que tu es mignonne? »

    Elle sourit doucement et lui renvoit le papier.

    God - « Tu sais que tu n'as pas peur? » Il renvoit alors le papier.
    Mike - « Je sais qui tu es. »
    God - « Ils disent tous ça. »
    Mike - « Je lis das tes yeux. »
    God - « Change de CD. »
    Mike - « Tu es une sauvage. »
    God - « Bien sûr que non. »
    Mike - « Alors laisse moi t'approcher. »
    God - « Veux-tu vraiment être manger? »
    Mike - « Autant qu'il le faudra. »
    God - « J'ai trois gardes du corps. »
    Mike - « Oh? »
    God - « Mon jumeau, les Orlov, et moi même. »
    Mike - « Je tremble. »
    God - « Tu devrais. »
    Mike - « Si je te dis je t'aime? »
    God - « Ca me fait penser à : mon non plus. »
    Mike - « Que tu es cruelle. »
    God - « Que tu es faible, petit homme. »

    Il sourit doucement en voyant les mots de la Vana Syl, qu'il plit sogneusement et range dans sa poche. L'oeil de la Serpentard se porte sur la droite, en coin, fixant le visage impassible du brun aux yeux bleux écrivant, réécrivant, des centaines de fois « je ne dois pas frapper un prefêt » alors qu'elle, misérable et brave à la fois, réécrit « je ne dois pas aller dans la forêt interdite pour observer des créatures magiques dangereuses ». Elle soupire. Ca n'est qu'un pauvre rêve : il n'existe pas.

    * * *


    Le balais ne vrille pas, mais il ronronne sous la main de la Serpentard. Elle le sait, elle le sent. Son corps entier est électrique. Il se tend, il se froisse. Elle regarde devant elle, droit devant elle, comme toujours. Ses cheveux sont détachés, en bataille, comme une crinière qu'on aurait jamais suspecté à la si chic et si droite Misha. Mais sur le terrain, c'est différent. Ca n'est plus qu'un renard, vil et farouche, qui s'empare des cognards pour effacer de la liste adverse le moindre petit qui s'est perdu, loin du troupeau. Déjà deux balais à terre. Maintenant, il ne manque plus qu'à mettre hors jeu le capitaine de l'équipe des Serdaigle, et le tout est dans la poche. Dans la foule, elle sait que Nouscka est là, qu'il la supporte, et qu'Illiana elle aussi gueule à tout va la belle mélodie qui amène la victoire, une hymne que trop bien connu. Le regard bleu capte enfin la balle sifflante et s'élance dessus, comme un fauve se jeterait sur sa proie. Le renard a trouvé sa cible, et elle a son arme en plein dans le mile. Elle grogne en tenant sa batte, la fait tourner une fois dans ses mains. Les supporters vert et argent reste muet, ils attendent. Ils savent que lorsque la batte tourne, le balais est proche d'être fracasser par le joli minois de la Vanna Syl, du Renard Blanc. Elle se met debout sur son balais, le regard toujours fixe, la face toujours trop sûr d'elle. Elle saute en l'air et sa batte frappe de plein fouet et de toutes ses forces le cognard qui siffle, encore plus terrifiant qu'avant. Il s'écrase dans une des tours, celle des Poufssoufles, qui hurle, et Misha chute dans les airs, rattrapant de justesse son balais. Tout le monde reste cependant silencieux : le cognard ne revient pas. Le regard émeraude du capitaine de l'équipe des Serdaigles se pose sur la Serpentarde et il siffle :

    Raven - « Tu as appris à viser où, Vanna Syl? » Elle rit doucement.
    God - « Dans une boîte surprise. »

    Soudain le cognar siffle, presque invisible, et fracasse en mille morceaux, si ce n'est deux et quelques échardes, le balais du capitaine qui chute. Le sifflet résonne : la partie est finie. Le balais de la Serpentarde s'élance dans les airs et sa main rattrape celle du Serdaigle qui se tient alors dans les airs, les mains en sang.

    God - « T'as appris à voler où, Copperfield? »

    Elle rit. Mais lui, il ne rit pas.


{ 2615 mots }

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 EmptyDim 10 Aoû - 17:43



Invité
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
-
« Tes amours sont des légendes, que désapprouve ton ange. »
Nouchka. (Luke)


Découvrez Luke!


Extrait du dossier du Docteur Kath Wolf à propos de Misha Vanna Syl.


    Cette année, Serpentard a remporté la Coupe des Maisons mais aussi celle de Quidditch alors qu'elle n'avait pas gagné une seule de ces coupes depuis huit ans. J'ai été pas mal fière, voir même arrogante, vous savez. Mon quart d'heure de gloire a pris une telle ampleur, que cela m'a forgé encore une fois, un grand et gros égo. Je ne sais pas s'il est mal de se complaire dans ses victoires, mais j'ai vite compris qu'il n'y aurait pas que cela. En réalité, je suis un être étrange, docteur. J'ai beau me dire que la vie est belle, j'ai toujours la peur au ventre d'avoir une grande misère qui arriverait de n'importe où, comme pour me dérober le peu de bonheur que je me suis donnée en quinze ans. J'ai peur, en réalité, de la vie. Elle me fascine, je sais qu je peux en faire quelque chose, mais quoi? Suis-je quelqu'un d'exceptionnel? Hormis le fait que j'ai réussi là où les autres ont échoué? J'ignore réellement si je suis tellement fantastique. Pour moi, j'aimerais vraiment être quelqu'un, or, jusqu'à maintenant, je n'étais que Misha Vanna Syl, et pas grand chose de plus. Pourquoi me regardez ainsi, docteur? Ais-je un visage qui ne vous revient pas? Je lis dans vos yeux ce que les autres susurrent. Suis-je folle? Ou bien alliénée? Ou quelque chose d'un même essort? J'ignore si je suis malade. Ce que je sais, c'est que quoi que je fasse, je serais toute ma vie de cette même race. Mais je suis une battante. Une gagnante. Moi, j'ai le courage et la force. Il n'y a qu'une chose qui me soit essentiel, hormis l'eau et les vivres, docteur, c'est mon frère. Sans mon jumeau, que suis-je? Rien. Voilà mon vrai bonheur : celui d'être la moitié de cet être là. Je n'aurais pas aimé partagé ma chaire avec une autre personne que celle-ci. Nouscka, vous savez, moi, je l'aime. Je l'ai toujours aimé, un peu trop, mais avec le temps j'ai appris à vivre avec, à vivre dessus même. Je le regarde, là, avec ses filles, et je me dis qu'on a grandi, et que bientôt, je le perdrais. Un peu comme une mère, non? Mon père n'a jamais eu le coeur a nous dire où été les limites entre un frère et une soeur, docteur, alors j'ai toujours vécu avec l'idée que mon frère, c'était moi, et vous savez combien un esprit aussi alambiqué que le mien est narcissique. Je l'aime mon frère, car il est moi. Ma seule preuve de narcissisme, en soit, avec mon arrogance toute naturelle. Cependant, je n'éprouve pas la même chose avec Illiana. Elle est ma soeur, mais je ne l'aime pas au point de vouloir toucher sa peau, de caresser ses cheveux ou même d'avoir besoin de son regard sur moi. Cette sensation là est étrange, mais avec le temps, on s'y habitue, et on vit avec... Enfin, je crois.

    Incestueuse? Sans doute. C'est ce que m'a dit Mike avant de me quitter. Que je n'étais qu'une salope d'incestueuse. Vous savez, Mike, il m'a lâché juste après qu'on est fait l'amour. Cette sensation étrange de vide près l'acte, de froideur... J'ai bien cru que j'allais mourir. Mais je ne suis pas faite pour l'amour, docteur, et je le sais. Jamais l'instant magnifique avec les papillons ne marchera avec moi, car tout d'abord, je haïs les papillons, mais car de surplus, moi, on ne m'aime pas. La beauté extérieure est trompeuse, docteur. Je suis laide de crime inavoué, de fantasme trop tortueux. Je suis folle, sans doute, mais je l'assume assez bien, vous ne croyez pas? N'avoir été jusqu'à maintenant qu'un subsistut parfait, une petite fille modèle, une poupée. Rah! Si vous saviez combien je crève d'écrire ses lignes sans pleurer, mais ne me dîtes pas de pleurer. Je n'ai jamais pleuré devant quelqu'un, hormis devant moi même. Oui, sous entendu Nouscka, mais lui, il me comprend. Petite, Wolfgang m'avait mit une gifle en me disant « Voilà, tu pleures pour quelque chose maintenant. » Quel Wolfgang? Et bien, Wolfgang Orlov. Ne cherchez pas à comprendre, nous, les russes, sommes un peu trop complexe quand il s'agit de la famille...

    Qu'ont-il mes amours? Pas grand chose, vous savez. Comme je vous l'ai dit, je ne suis pas faite pour l'amour. Non, ça n'est pas une fatalité, docteur, mais la grande vérité d'une vie misérable. J'ai aimé, et j'aime, trois hommes. Trois, un chiffre maudit, non? J'aime mon propre jumeau. Je le dévore des yeux, et il ne voit rien. J'aimerais qu'il soit jaloux, qu'il soit opressant. Mais rien... Lui, il a Kaly. Cette Gryffondor. Alors il est heureux. Mais je ne le lui dirais pas. Il n'est pas question de briser son bonheur car je souffre. J'aime son sourire. Si Karly le rend heureux, alors pourquoi pas. Après tout, avec le temps, j'ai du me mettre en tête qu'il ne m'appartenait pas. Il n'est pas un objet, mon frère... Malheureusement. Ensuite, je l'aime lui, Mike Davies. Son air arorgant, son côté dominant et opressant. Sa façon qu'il a d'être jaloix et de me suivre partout, et son côté bagarreur. Je l'aime sans doute, car il me manque. C'est une petite drogue, mais une de celle qui fait mal. La façon dont il m'a traité, un peu comme une reine, puis comme une moins que rien. Son côté lunatique me correspond que trop bien... Mais il reste Mike Davies. Fils d'un mangemort, futur mangemort, et gros connard de première. Je ne pourrais pas vivre avec lui, pour la simple et bonne raison qu'il est Mike Davies, le Serpentard. En parlant de Serpent, je pourrais aussi vous citer Aharon Clash. Beau mec, grand, fort, et loup garou. En un mot : Vitaly. Il a un physique, je vous le dis, à renverser les dames par terre. Un peu comme son père, en faite... Et d'ailleurs, il est en quelque sorte son père. A ce que j'ai entendu de ses paroles, j'ai compris que lui et sa soeur étaient la parfaite alchimie des caractères de leurs deux parents. Comprenez, Sunshine Hawkins et Edward Clash sont en quelque sorte complémentaires. Lui, il est un tout complet et dur, violent et vulgaire... Mais bon sang! Quand il me regarde avec ses yeux noirs et qu'il me dit d'une toute petite voix « t'es jolie Misha, tu sais... » je ne peux pas résister. Suis-je faible? Une traînée? Sans doute. Ne vous offusquez pas docteur. Quand on s'appelle Misha, notre vie amoureuse est tellement complexe que l'on s'y perd soit même. Et puis finalement, il y a lui. Dean Carlson. C'est un gryffondor, vous savez, un sang mêlé. Moi, dans le fond, je n'en n'ai pas grand chose à faire de son sang, puisque nous l'avons tous rouge, mais il en aime une autre. Ca se lit dans ses yeux. Et je ne me résous, là encore, pas à lui dire mes sentiments, pour la simple et bonne raison que tout cela serait une erreur. Je suis invivable, vous savez, et puis, mes amours sont bien trop complexes. Imaginez un peu, Dean et Misha Carlson. Mon oncle me tuerait, Vitaly le tuerait... Non. Et puis, il a sa petite vie. C'est un Gryffondor, vous comprenez... Et moi, quand je vais chez les Moldus, c'est juste pour voir Haine pour acheter. Hormis acheter des livres, quand Haine ne me les offre pas, je ne vais pas en tant que touriste chez les Moldus. Non, ça serait malsain de le mêler à ma vie. Il a son univers, j'ai le mien. Nous sommes trop différents. Pourquoi ne voulez vous pas comprendre? Dean est drôle, sympathique, et touchant... Mais c'est Dean, bon sang! Il n'est pas si beau que ça, bien qu'il est un certain charme... Non! Ne me regardez pas ainsi! Il aime Rose. Ca se voit comme un nez en plein milieu de la figure. Je ne veux pas être la pauvre fille qui remplace la petite blonde. Je prefère encore finir vieille fille à aimer mon Fléreur! ... Oh, et puis, je vous en pose des questions? Pourquoi tant d'agressivité? Voilà une question idiote.

    Vous le savez pertinement.


{ 1202 mots }

-
 
MessageSujet: Re: « Memento mori, Misha »   
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty



Contenu sponsorisé
« Memento mori, Misha » - Page 2 Empty
 
 

« Memento mori, Misha »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

 Sujets similaires

-
» « Memento mori. »
» « Misha. *
» « Us against Misha. » { Anim' }
» Buddha for Misha.
» }} Andreï && Misha

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
AD NOX : THE AURORS. :: the past belongs to the past. :: 1er version. SAISON 1 & 2. fin de l'acte. :: les scénarios et rps.-