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 Buddha for Misha.

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MessageSujet: Buddha for Misha.   
Buddha for Misha. EmptyDim 25 Aoû - 20:26



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Sanjay Khan
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Sanjay respirait les Indes. Son regard, son accent, le parfum d'épices qu'il dégageait, la mentalité qu'il conservait contre vents et marées, faisait de lui un Homme que l'on remarquait de par sa simple présence. Il n'avait pas besoin de s'exprimer pour qu'on le remarque lorsqu'il était en Occident. Il avait ce petit truc qui faisait qu'on ne pouvait pas le rater, mais qui, dans un second temps, faisait de lui quelqu'un que l'on approchait avec une certaine facilité à cause, ou grâce à son ouverture d'esprit. Pourtant aujourd'hui, lui que l'on disait calme, allait s'emporter un peu plus facilement que les autres jours. Il revenait d'Afrique, traquant certaines plantes, certains ingrédients que l'on ne trouvait nul part ailleurs, mais qui nécessitait un bon entraînement et une bonne connaissance du terrain et de la plante en question pour éviter tout risque quel qu'il soit. Le voyage, bien qu'il se choppa une fièvre d'une rare intensité lui causant quelques vomissements, se passa sans trop d'ennuis. Une bonne chose quand on savait dans quel pétrin l'on pouvait facilement se mettre dans les coins les plus reculés du globe en l'espace de quelques instants, sorcier ou pas. Néanmoins, il était plutôt content de retrouver la civilisation, et l'occident. Ne pas avoir à se soucier de sa sécurité l'espace de quelques jours allaient être relativement reposant.

« Vos papiers ! » « Bonjour, Monsieur, Agent de circulation, veuillez nous présentez vos papiers, et votre marchandise, s'il vous plaît. » Reprit le collègue du premier, sur un ton d'excuse en regardant Sanjay qui venait d'apparaître devant eux, grâce à un portoloin prévu à cet effet. Sanjay eut un sourire, inclinant poliemment la tête, tout en défaisant la couverture qui protéger ses marchandises. Il y avait pas mal de plantes, de poisons, de toxines, ainsi que tout un tas de produits nécessaires aux potions que l'on trouvait nul part ailleurs qu'en Afrique. Sanjay n'avait rien à leur cacher, il était toujours en règle, et puis, il était connu des services, maintenant. Ce n'était pas son premier voyage, et ça ne serait sûrement pas son dernier. Ce n'est que lorsqu'il voulut sortir ses papiers qu'il se mordit la lèvre. Mince, où ils étaient ?

« Vos papiers, allez, on se dépêche. » « Oui, oui, attendez deux secondes... » Il ne les trouvait pas. Sanjay leva les yeux aux ciels, soupirant doucement. « Je les ai perdu, je crois bien. » « Ah, on les a perdu, et où ils sont ces papiers ? » « Quelque part en Afrique, peut-être dans la hutte où j'ai habité pendant mon séjour... » « Qu'est-ce que tu as dit ? Je comprends pas. » « J'ai dis que... » « Non, je comprends vraiment pas, vous les pakistanais... » Le coeur de Sanjay se stoppa directement. Non, aujourd'hui, il ne se sentait pas suffisamment fort pour se contenir. Ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait ce manège pour la simple et bonne raison qu'il était hindou. Mais son accent, à lui, le sien, était parfaitement compréhensible. Alors, certes, on entendait dans le son de sa voix ses origines orientales, avec les sons musicales de sa langue natale, mais on le comprenait d'ordinaire, parfaitement bien. Sanjay serra sa mâchoire. Le collègue du demeuré se redressa, voyant que toutes les marchandises étaient bien étiquetés, conforme aux règlements. Il jeta un regard blasé vers son collègue avant de regarder Sanjay qui commençait à voir rouge.

« Bon, pour vos papiers, ça risque de poser problème, Monsieur... ? » « Khan. Sanjay Khan. Mais n'hésitez pas à contacter Miss. Mustang de la Stechäpfelindustrie, elle a mes doubles et... » « Miss. Mustang, d'ac- » « Tous les mêmes. Dès qu'on les arrête, ces étrangers, il t'envoie à l'un de leur avocat véreux pour... » Sanjay lui sauta dessus. Il ne réfléchit pas une seule seconde, son poing partit allant lui écraser le nez de toute sa force. Lorsqu'il le retira, il sentit son corps s'alourdir tout d'un coup, puis il tomba dans un sommeil profond.


(...)
Lorsqu'il se réveilla, il avait mal à la tête. Il se redressa, passant sa main sur son front. Une espèce de croûte semblait s'être formé durant son sommeil. Sanjay regarda sa main et vit du sang séché. Il se mordit la lèvre, avant de se mettre à souffler comme un bœuf. Ca n'allait sûrement pas se passer comme ça. Oh, non. Sanjay allait le retrouver ce bâtard, et... Il reposa sa tête sur le coussin tellement vieux qu'il en était plat. La tête lui tournait un peu, avant qu'il ne s'allonge de nouveau. En détention, sérieusement ? Sanjay allait sûrement se faire disputer par Mademoiselle. Ce n'était pas dans ses habitudes, mais il était crevé. Il se passa de nouveau la main sur son front, frottant le sang séché jusqu'à sentir de nouveau son sang perlait. Il attrapa sa manche et s'épongea la blessure, en attendant la venue de... Quelqu'un. N'importe qui, mais tout... Sauf l'autre. Se permettre d'insulter Elke d'avocate véreuse, ou même Mademoiselle d'être indigne de confiance était une insulte impardonnable. Et pourtant, il lui en fallait avant qu'il n'éclate ainsi. Ce n'était pas son genre... Habituellement.


Dernière édition par Sanjay Khan le Sam 5 Oct - 9:42, édité 1 fois
 
MessageSujet: Re: Buddha for Misha.   
Buddha for Misha. EmptyMar 27 Aoû - 19:57



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Ce n’était pas vraiment sa journée. Elle l’avait su dès qu’elle avait posé le pied hors du lit. Comme fixait Foxley le Rouge, ça sentait la merde. Et pour que le démon lui dise ça, c’était qu’il y avait des raisons. Elle passa sous la douche, bien froide pour calmer une petite fière naissante, et enfila sous-vêtements, collants, tailleur sobre, gris et noir, chemisier blanc et enfin, les tallons d’à peine trois centimètres - elle était assez grande comme ça, et puis, il fallait mieux paraître petite pour étonner avec la portée de sa voix. C’était juste au moment de passer la porte qu’un grand grincement métallique se fit entendre. Ça, c’était Corso qui venait de plier l’aile droite de la Mustang Cobra contre une twingo à la con. Alors ça, c’était la meilleure…
Avec un coup de baguette discret dans la rue et une bonne remise en place de son chauffeur qu’elle aurait pu tué sur place si seulement ce n’était pas illégal dans ce pays, elle passa en revue les quelques dossiers que Lucy avait passé dans leurs livres ensorcelés. Un achat tout droit sortit du Marché aux Trolls, mais qu’importe pas vrai ? Un joli carnet de cuir rouge, cous à la main. Chaque couture était autant de sécurité, et chaque page était ensorcelée par les soins de la fameuse Circé, d’un charme de protéiforme. Quand Lucy Spencer rentrait dans son carnet à elle les différentes pages des dossiers, Misha en recevait une copie en directe où qu’elle aurait pu se trouver. C’était aussi pratique qu’innovant, et puis, ça lui permettait de jauger un peu de l’état de sa journée.

En dehors de la Cour d’Assise, Misha s’occupait généralement de ce que l’on pouvait nommer vulgairement le parquet. Il s’agissait donc pour elle de juger les délits et les crimes. La journée pouvait donc être tapisser par des voleurs à la tire, comme elle pouvait passer sa journée à entendre les témoignages autour de viols ou de meurtres particulièrement violents.
Dans tous les cas, elle était réputée pour ne pas être tendre et rester horriblement pragmatique. On lui demandait souvent pourquoi elle était si inhumaine, comme si la compassion n’existait pas, et elle répondait avec son éternel sourire rouge sang : la justice ne doit pas être humaine, car être humaine ce serait avoir le droit à l’erreur, or la justice doit être juste.

Pas de légitimité pour le mari cocu, pas de légitimité pour le violeur aguiché. Rien. Seulement des faits. C’était une façon de penser aussi étrange que cruel.

« Alors aujourd’hui, ça donne quoi ? » Corso avait l’air de vouloir faire la conversation, ce qui n’était pas le cas de tout le monde.
« Vente de drogue pour vampyrs, recels de cerbère et… outrage à agent public avec violence. »
« Une p’tite journée. »
« On peut dire ça comme ça. »

Elle referma l’intermage, l’air ailleurs quelques secondes. La voiture se gara finalement dans la rue, le long du trottoir, et Misha descendit, accompagnée du petit renard roux qui était passé inaperçu jusqu’à maintenant. Elle entra dans le Ministère, et alla aussitôt dans les cellules de détention. C’était presque semblable à une mini-prison interne au Ministère. Les lieux étaient anti-transplanage, entrant et sortant, les possessions matérielles étaient généralement confisquées dès l’entrée. Aucune intimité n’était permise : la salle se composait d’un banc, d’un coussin et d’un petit lavabo pour de l’eau. Le pan principal était une vitre qui ne pourrait s’ouvrir que de l’extérieur, se transformant quelques secondes en vapeur. C’était une technologie toute particulière.

Misha y était habituée. C’était son tour de salle habituel avant d’attaquer le vif du sujet. Elle passa en revu les cas, reconnu notamment - de nouveau - Al Kollyck, du vomi plein les pompes. Un peu plus loin une sorte de mafieux ronflait sur le banc. Bien… Cependant, quelque chose clochait. Sur huit noms dans son intermage, s’y ajoutait une nouvelle tête tout à fait inconnue.

La jeune femme s’arrêta à hauteur de la cellule, Lucy Spencer à sa droite et un regard à sa gauche. Un drôle de spectacle sans doute.

« Qu’est-ce qu’il fait ici, celui-là ?  »
« Il… euh... » baffouila Lucy, l’air un peu con tout d’un coup mais surtout paniquée « C’est, euh, on l’a amené hier soir, ça c’est sûr. Il a une marchandise dans la salle des scellés. C’est la douane, elle a, mh, euh, saisi le tout, car il n’avait pas de papier et prétexter les avoir oublier. L’un des agents a dit qu’il avait des difficultés à parler anglais et qu’il ne comprenait pas, et, il se serait jeté sur lui, je crois, euh... Alors on a… zut, le dossier... »

Lucy fouillait déjà frénétiquement la tonne de papier qu’elle tenait sous le bras. Misha jeta un regard à ce homme. Il avait l’air en effet d’un autre pays. Un pakistanais ? Possible. Elle n’avait pas vraiment ce genre d’appriori. Elle n’aimait pas les Pakistanais, mais à l’inverse du monde anglais, Misha n’aimait personne.

« Défaut de papiers, avec un peu de chance un refus de coopérer. Agression sur agents… J’espère pour vous que vous avez une bonne raison de ne pas pouvoir me présenter vos papiers, sinon, c’est retour au pays d’origine et une amende au cul... » Son regard glissa sur ses habits. « … mais ça, vous aurez au moins les moyens de la payer. »

Elle sortit de la poche de son tailleur un petit calepin.

« Lucy, ne cherche pas, il n’y a pas de dossier La douane transfert toujours leurs dossiers au bureau des aurors avant de passer par le bureau de la Justice. Tu vas voir à l’étage des aurors et tu me trouves ce dossier. » Misha jeta un regard noir à la secrétaire qui devait être encore en train d’analyser. « Maintenant. »

La jeune femme eut un petit sursaut et déguerpit à toute vitesse. Misha leva les yeux au ciel avec ce petit air de chat dépité qu’elle avait parfois, avant de reposer son regard sur le prisonnier.

« Alors on va faire court. Votre nom, prénom, date de naissance, métier, lieu principal de résidence, et surtout : qu’est-ce que vous faisiez sur le sol anglais ? »

Elle était plutôt calme. Bien sûr il y avait toujours ce principe grandiose de l’innocence, mais pour avoir passer cinq ans le cul sur une chaise à en voir défiler un paquet, elle commençait sérieusement à douter de l’innocence des accusés.
 
MessageSujet: Re: Buddha for Misha.   
Buddha for Misha. EmptyJeu 29 Aoû - 20:42



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Sanjay Khan
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Allongé sur son lit de camp, Sanjay avait cette désagréable impression que chaque minute passée ici semblait durer des heures. Il s'emmerdait comme pas deux, le regard tourné vers le plafond, observant l'état des murs, jetant un parfois un regard à ses voisins de cellules, sans vraiment faire attention à eux. Sa place à lui, n'était pas là. Il le savait, mais il endurait ça calmement, comme à son habitude. Ce qui s'était passé la veille était juste un écart qui ne lui arrivait que trop peu souvent pour qu'on dise de Sanjay qu'il était quelqu'un d'impulsif. Disons simplement que pour qu'il soit toujours aussi calme, il lui fallait parfois, dégager un peu de pression afin de ne pas tout garder pour lui. Se coupant les ongles de ses mains avec ses dents, il finit par s'assoupir doucement, semblant être dans un autre monde sans réellement y être, rêvassant, le regard absent.

Des bruits de pas, des paroles de deux femmes, Sanjay sortit de sa torpeur, se redressant doucement sur sa couchette pour tendre l'oreille. Elles semblaient faire le tour des divers criminels qui avaient été mis sous les verrous dans la nuit, comme pour prendre connaissance des divers cas qu'ils allaient traiter aujourd'hui. Enfin, lorsqu'elles arrièvent à la hauteur de sa cellule, Sanjay se redressa, se levant comme pour se présenter, montrant alors sa bonne foie. Le regard sombre de Sanjay s'attarda un peu plus longtemps sur la brune. Elle dégageait quelque chose de particulier, quelque chose qui la rendait beaucoup plus présente en ces lieux que celle qui l'accompagnait malgré une plastique irréprochable. Sanjay inclina la tête, comme pour regarder la brune, mais aussi, celle qui semblait être la chef, la dévisageant sur un angle différent. Elle était belle, une beauté sauvage, une beauté que l'on ne trouvait habituellement pas à Londres. Sanjay aurait parié sur une fille de l'Est.

« Qu’est-ce qu’il fait ici, celui-là ? » « Il… euh... » Elle ne semblait pas maîtriser ses tâches. Ou alors, la brune devait l'impressionner. Sanjay eut un léger sourire, montrant qu'il était ouvert à la discussion, tandis qu'il s'approchait doucement de la grille, tandis que la blonde continuait : « C’est, euh, on l’a amené hier soir, ça c’est sûr. Il a une marchandise dans la salle des scellés. C’est la douane, elle a, mh, euh, saisi le tout, car il n’avait pas de papier et prétexter les avoir oublier. L’un des agents a dit qu’il avait des difficultés à parler anglais et qu’il ne comprenait pas, et, il se serait jeté sur lui, je crois, euh... Alors on a… zut, le dossier... » Sanjay secoua la tête. Des difficultés à parler anglais ? Sûrement parlait-il mieux l'anglais que ce crétin, s'exprimant sans aucun doute dans un dialecte à des années lumières de son parler des bas fonds de Londres. Il n'en dit rien, préférant garder son venin pour lui. Il n'avait aucune matière à s'énerver, surtout s'il voulait abréger son séjour en cellule.

« Défaut de papiers, avec un peu de chance un refus de coopérer. Agression sur agents… J’espère pour vous que vous avez une bonne raison de ne pas pouvoir me présenter vos papiers, sinon, c’est retour au pays d’origine et une amende au cul... » La blonde releva son regard de ses dossiers. La brune l'observait, comme si elle l'évaluait. Sanjay inclina sa tête de l'autre côté, ne pouvant s'empêcher de la trouver sexy. Les femmes d'affaires avaient toujours eut quelque chose d'agréable à regarder. Peut-être était-ce leur confiance en elle qui voulait ça, cela ne lui empêchait pas de les regarder toujours avec ses grands yeux noirs, plein de chaleurs. « … mais ça, vous aurez au moins les moyens de la payer. » Il hocha poliment de la tête, acquiesçant alors que ses moyens étaient sûrement largement supérieur aux leurs. Sanjay redressa alors la tête, prêt à répondre aux questions qu'elle allait sûrement lui poser. La vérité, seulement la vérité ne sortirait de ses lèvres, oui, il le jurait.

« Lucy, ne cherche pas, il n’y a pas de dossier La douane transfert toujours leurs dossiers au bureau des aurors avant de passer par le bureau de la Justice. Tu vas voir à l’étage des aurors et tu me trouves ce dossier. » La blonde dénommée Lucy décampa sans demander son reste, exécutant la tâche que sa chef venait de lui donner. Sanjay ne put s'empêcher de sourire en voyant l'air dépité de la brune. Visiblement, la Lucy devait être un poids mort pour son travail. « Maintenant. » Elle reposa alors son regard sur lui, reprenant : « Alors on va faire court. Votre nom, prénom, date de naissance, métier, lieu principal de résidence, et surtout : qu’est-ce que vous faisiez sur le sol anglais ? » Elle semblait calme, comme si elle acceptait la discussion avant de prendre une quelconque décision. Sanjay ne se doutait pas alors qu'elle était tout le contraire. Une de ces femmes d'autorités qui défendent la justice et seulement la justice, peu leur importait si des dommages collatéraux étaient orchestrés par ses décisions sur les familles de ses « victimes ».

« Khan, Sanjay Khan, je suis né à Mumbai le 21 mars 1971. Je suis l'un des représentants de la Stechäpfelindustrie. J'habite en Angleterre, à Londres, sur Allen Street. » Son accent se faisait doucement ressentir lorsqu'il prononçait les T, surtout. Il se détendit légèrement, allant se rasseoir sur la couchette. Son coup à la tête le lançait toujours, mais rien de bien alarmant. Il avait juste besoin de faire soigner ça. Ce gros porc avait sûrement dû se venger pendant que son copain l'endormait. « J'ramenais des épices, des plantes, et d'autres ingrédients divers pour la création de potions, de baumes, ou de rituels, comme Stechäpfelindustrie le fait depuis sa création en 1882. » Il n'avait jusqu'alors, aucune raison de lui mentir. Plus vite, c'était réglé, mieux c'était. Alors, pour lui prouver sa bonne foi, il reprit, comme il l'avait dit hier aux deux zigottos. « Faites venir Mademoiselle Mustang, ou bien Elke Mustang, elle travaille ici. Elles vous confirmeront tout ça, et pourront même aller chercher mes doubles de papiers chez moi. » Laissons là venir. Il souffla, avant de s'adosser contre le mur, allongeant une de ses jambes. Il avait besoin de se dégourdir les jambes.

 
MessageSujet: Re: Buddha for Misha.   
Buddha for Misha. EmptyMar 3 Sep - 0:25



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Elle attendait, et plus elle attendait, plus le cas de Monsieur s'aggravait. Elle imaginait déjà ce genre d’histoire à dormir debout qu’il allait lui servir. Mais non madame, je revenais d’Afrique et j’ai oublié mes papiers dans la hutte où j’habitais. Mais vous savez, si vous me relâchez, je peux aussi revenir d’ici une semaine avec mes papiers… Comme si elle ne les connaissait pas, ces combines de petit frappe du dimanche, de dealers perdus aussi. Elle tire de sous son bras un papier et secoue sa plume à papote endormie.

« Khan, Sanjay Khan, je suis né à Mumbai le 21 mars 1971. Je suis l'un des représentants de la Stechäpfelindustrie. J'habite en Angleterre, à Londres, sur Allen Street. » Déjà, son sourcil se relève. Oh bordel. Les cons ! Ils ont même pas vérifié son adresse avant de l’embarquer ? Non mais sérieusement ? E ils sont payés à quoi faire ces illuminés à deux balles ?

Alors que la plume gribouille sur le papier, Misha repose ses billes d’azur sur le fameux Sanjay Khan. Faciès typiquement orientale, marqué par une mâchoire carrée, virile - tout ce qui lui plairait en temps normal - et des yeux qui en disent long. Elle finit par reposer ses yeux azurs sur le papier, répondant à peine d’un petit “mhmh” qui ne veut rien dire mais qui suffit largement à relancer Monsieur Khan dans sa présentation.

« J'ramenais des épices, des plantes, et d'autres ingrédients divers pour la création de potions, de baumes, ou de rituels, comme Stechäpfelindustrie le fait depuis sa création en 1882. » Bien. Alors ça lui faisait un travail en Allemagne, un appartement à Londres et une origine indienne. Ca commençait à faire beaucoup d’activité pour un simple passeur de drogue entre nous. « Faites venir Mademoiselle Mustang, ou bien Elke Mustang, elle travaille ici. Elles vous confirmeront tout ça, et pourront même aller chercher mes doubles de papiers chez moi. »

Elle hocha la tête d’un air tout à fait professionnel alors que sa secrétaire ne revenait toujours pas. Sans doute que cette gourde avait du se tromper d’étages, de coin, de personne. Si elle était tombée sur l’autre gus de Ansgard Mu… Ah ! Voilà qui lui revenait en tête !

« Bien. J’imagine que tout ça n’est qu’une horrible méprise mais étant donné qu’il y a bel et bien un mandat d’arrestation à votre nom perdu dans ce bâtiment, je vais quand même faire venir Mademoiselle Mustang ou Elke Mustang - selon leurs disponibilités - avec vos papiers. Dès que le dossier sera imprimé et rangé, vous aurez le droit de partir. Jusqu’à que ces preuves n’arrivent, vous allez être obligés Monsieur Khan, à mon plus grand regret, de rester tout simplement derrière ces vilains barreaux. »

Au même moment, la jolie blonde qui lui servait de secrétaire arriva et haussa les épaules. Misha secoua la main, comme si elle avait voulu la chasser de sa vision :

« Ne t’arrêtes surtout pas. Tu remontes à l’étage et tu convoques dès que possible Mademoiselle Mustang ou Elke Mustang pour signer un acte de libération de Monsieur Sanjay Khan leur employé. Spécifie bien de ramener les papiers de Monsieur, sinon il va encore rester une nuit au trou, et c’est très long, une nuit au trou... »

Lucy Spencer avait de nouveau disparu alors que le regard de la démoniste s’était reposée sur l’hindou. Le petit renard roux s’était collé contre son mollet au même moment, jaugeant d’un regard sournois et sombre le visage de l’homme qui lui aspirait aucunement confiance…

« Je vais attendre avec vous. J’imagine que ça ne sera pas long avant qu’une ou l’autre n’arrive. »

Elle attendait alors patiemment, concentrée comme toujours, concentrée comme elle l’était au travail en général.


 
MessageSujet: Re: Buddha for Misha.   
Buddha for Misha. EmptyJeu 5 Sep - 23:48



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Sanjay Khan
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« Bien. J’imagine que tout ça n’est qu’une horrible méprise mais étant donné qu’il y a bel et bien un mandat d’arrestation à votre nom perdu dans ce bâtiment, je vais quand même faire venir Mademoiselle Mustang ou Elke Mustang - selon leurs disponibilités - avec vos papiers. Dès que le dossier sera imprimé et rangé, vous aurez le droit de partir. Jusqu’à que ces preuves n’arrivent, vous allez être obligés Monsieur Khan, à mon plus grand regret, de rester tout simplement derrière ces vilains barreaux. » Plus grand regret, elle s'en foutait, c'était son rôle de mettre des malfrats derrière les barreaux. Mais lui, il n'était rien de tout ça. Ou alors, pas en Angleterre. Il eut un léger sourire, plongeant son regard noir dans l'azur des yeux de Misha, comme s'il cherchait à trouver comment l'intimider, comment la charmer, comment la détendre, et rendre cette entrevue un peu moins professionnelle, histoire que ce soit plus sympa à vivre, que de rester à croupir dans une prison où alcooliques, voleurs à la tir, et demeurés avaient élu séjour, fautes d'avoir d'autres ambitions que de s'embourber dans la merde dans laquelle ils étaient déjà. Sanjay conservait son sourire, lorsqu'il vit la secrétaire arrivait, en haussant les épaules. Elle n'était, décidément, pas très intelligente.

« Ne t’arrêtes surtout pas. Tu remontes à l’étage et tu convoques dès que possible Mademoiselle Mustang ou Elke Mustang pour signer un acte de libération de Monsieur Sanjay Khan leur employé. Spécifie bien de ramener les papiers de Monsieur, sinon il va encore rester une nuit au trou, et c’est très long, une nuit au trou... » Et là voilà qu'elle repartait comme un véritable serviteur. Sanjay posa de nouveau son regard sur Misha, s'approchant des barreaux, pour mieux l'observer. Il sentit son parfum, une agréable fragrance qui relevait parfaitement sa personnalité. On était loin des parfums bon marchés des deux zigottos de la veille. Sanjay eut un petit sourire séducteur. Elle avait quelque chose qui lui plaisait. Maintenant, il en était sûr. Il inclina légèrement sa tête sur le côté, se passant furtivement la langue sur sa lèvre inférieur, avant de la voir reposer son regard sur lui. Elle semblait vouloir dominer, vouloir diriger, vouloir être la meilleure, mais surtout avoir le dernier mot. Sanjay ne put s'empêcher de relever le défi qu'il venait de s'imposer.

« Je vais attendre avec vous. J’imagine que ça ne sera pas long avant qu’une ou l’autre n’arrive. » Sanjay esquissa un léger sourire, baissant légèrement son visage avant de le remonter lentement. Lui laissait avoir le contrôle, c'était ça qu'il fallait faire. Elle était sa seule occupation pour au moins une bonne demi-heure, peut-être moins, peut-être plus. Il fallait qu'il la laisse tirer l'épingle de son jeu. Après tout, il n'était pas non plus vilain, et ça devait complètement la changer des autres ratés de la société britannique. Puis, il avait cet espèce d'aura masculine qui ne laissait que très peu de femmes insensibles, autant laisser agir la magie de l'orient sur la juge à l'allure militaire. « Non, juste l'histoire d'une vingtaine de minutes, un demi-heure tout au plus... » Il jeta un bref regard à l'horloge, en haut, au dessus de la porte sur sa droite. Sanjay reposa ensuite son regard vers Misha, souhaitant donc s'occuper. « Que me vaut cette fleur, Madame la Juge ? » Lui flattait l'égo en lui rappelant son titre, ça marchait dans certaines régions du globe. Sanjay y allait à l'aveuglette. De toute façon, il n'avait rien à perdre. Elle n'était que passagère, étant donné qu'il ne comptait pas retourner ici de sitôt. La bouche sèche, il avait soif. « Puis-je avoir un verre d'eau ? Miss... Euh, il ne me semble pas vous avoir entendu vous présentez... » Elle devait être le genre de femme à mordre directement. Sanjay ne se faisait pas de soucis là-dessus. Au pire, il serait surpris. Mais ce ne serait pas plus mal qu'il découvre plusieurs chapitres sous cette reliure déjà si belle.
 
MessageSujet: Re: Buddha for Misha.   
Buddha for Misha. EmptyDim 8 Sep - 17:17



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« Je vais attendre avec vous. J’imagine que ça ne sera pas long avant qu’une ou l’autre n’arrive. » Il était étrange ce petit bonhomme, à la scruter, à la regarder. Qu’est-ce qu’il cherchait exactement ? Elle haussa un petit sourcil, l’air curieuse. Misha était ce genre de fille à ne pas se défiler, et il aurait fallu être fou pour jouer à ses jeux de toute façon. Le Ministère avait déjà bien assez entendu parler du Juge Vanna Syl pour savoir à qui donner les dossiers qui devaient passer et ceux qui ne devaient pas. Avec la Juge Kelly Diot les dossiers étaient vite renvoyés à l’état de bourbier administratif, en libérant les gens sans même les faire signer, ce qui conduisait forcément à des altercations verbales dans le futur et… oh god. Et tout un bordel qui mettait hors d’elle la Juge Vanna Syl, si amoureuse de la propreté et de l’excellence, au point d’en être horriblement élitiste.
« Non, juste l'histoire d'une vingtaine de minutes, un demi-heure tout au plus... » Et c’était déjà beaucoup dans l’emploi du temps de Madame, mais personne ne viendrait la reprendre sur sa pause improvisée. De tous elle était sans doute celle qui arrivait dans les premières et était souvent celle qui repartait avec les derniers. Elle n’avait que ça dans la vie. Son travail était plus qu’une passion, c’était ce qui rythmer son petit quotidien. Si elle se levait, c’était uniquement pour aller au travail. Si elle rentrait, c’était pour dormir. Parfois quand elle était en repos, elle attendait dans le canapé, un bol sur les genoux à dévorer une connerie déjà préparée - car Misha ne savait de toute façon pas cuisiner - et regardait la BBMC en suivant les dernières affaires policières. Elle ne se laissait aucun répit, et ça se voyait à cette façon étriquée de se tenir, à son regard qui n’oublie rien et à son sourire qui dit très clairement que sur son terrain, il serait impossible de la vaincre. Ou presque.

« Que me vaut cette fleur, Madame la Juge ? » Misha laissa glisser ses yeux sur le garçon, et eut un sourire pincé. « Ce n’est pas à proprement dit une fleur, Monsieur Khan. C’est l’assurance que votre dossier sera correctement expédié et qu’il n’y aura pas de suite à ce fâcheux incident. Ne vous y trompez-pas, j’aurais fait cela pour n’importe qui. » Son ton toujours horriblement détaché se tenait pourtant. Elle jeta un regard dans le couloir car ça ne venait pas. « Et c’est Mademoiselle. » Quitte à faire dans le snobinard, ça serait Mademoiselle. Misha n’était ni mariée, et c’était bien pour cette raison qu’on ne la reverrait plus en Russie. L’exil ou le mariage forcé avec un chasseur ruse rustre et imbécile ? Pitié ! Elle avait toujours été assez grande pour choisir le bon chemin à prendre, et elle l’avait choisi : l’exil. Ce n’était que tacite, et rien ne l’empêcherait de retourner dans sa Russie natale si elle le voulait, mais le tacite chez les chasseurs était une règle d’or. On n’accordait que trop peu d’importance à la Justice dans son pays. Trop peu selon elle.

« Puis-je avoir un verre d'eau ? Miss... Euh, il ne me semble pas vous avoir entendu vous présentez... » Un petit regard à Sanjay Khan, un petit regard de rien du tout. Un sourire amusé patina la face de la juge. C’était vrai. Elle avait au moins oublié ça avec toutes ses conneries. « Misha Vanna Syl. Pour le verre d’eau… Je vais voir si c’est en mon pouvoir. » Un sourire joueur prit place sur l’étrange minois de la russe alors qu’elle marchait dans le couloir jusqu’au distributeur des gardiens. Elle attrapa un gobelet assez grand et attendit quelques secondes que la machine ne lui rende de l’eau. On avait pas trouvé moyen plus pratique que celui des moldus pour ce genre de chose. Elle revint au bout de deux petites minutes au niveau de la grille et lui tendit le gobelet : « J'espère que ça ira. Toutefois, par pure curiosité, vous faites dans le commerce de plantes ? C’est quand même étrange que les agents de la douane ne vous ait pas laissé passer sans jeter un oeil… Et comme je n’ai pas encore le dossier sous les yeux, je ne sais même pas ce qu’ils ont déclaré avoir saisi... »  C’était un problème de taille en soit, et Misha connaissait assez bien les pratiques frauduleuses de la douane pour se méfier.
 
MessageSujet: Re: Buddha for Misha.   
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Sanjay Khan
Sanjay Khan
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Le sourire quelque peu forcé, voir mal à l'aise qui se dessina sur les lèvres de la Juge n'échappa au regard de Sanjay, qui cherchait à percer ses défenses. Elle semblait impénétrable, inébranlable. Pourtant, elle ne semblait pas vraiment agacée par sa question, bien que lorsqu'elle lui répondit, elle posait souvent son regard vers le fond du couloir, en espérant voir débarquer sa secrétaire. « Ce n’est pas à proprement dit une fleur, Monsieur Khan. C’est l’assurance que votre dossier sera correctement expédié et qu’il n’y aura pas de suite à ce fâcheux incident. Ne vous y trompez-pas, j’aurais fait cela pour n’importe qui. » Sanjay baissa quelques instants son visage, avant de le relever avec un sourire amusé. Il comprenait un peu mieux le personnage. Elle semblait perfectionniste, peut-être un peu trop. Son boulot semblait compter énormément pour elle, et au vue de son visage, elle ne devait pas être très âgée, ce qui ne pouvait signifier qu'une chose : Qu'elle avait dû faire pas mal de sacrifice pour en arriver là. Peut-être pour cela qu'elle semblait si sûre d'elle... « Et c’est Mademoiselle. » Vraiment... ? Voilà qu'elle renforçait sa théorie. Sanjay esquissa un petite moue amusé, avant de s'excuser. « Mademoiselle la Juge, pardon. » Une petite pointe de moquerie bon enfant, et il passa à autre chose, réclamant un verre d'eau.

« Misha Vanna Syl. Pour le verre d’eau… Je vais voir si c’est en mon pouvoir. » Misha... C'était un très jolie prénom. En Arabe, cela signifie Belle, Jolie. Et c'est vrai qu'elle était magnifique. Sanjay aimait beaucoup la forme pulpeuse de ses lèvres, et ses profonds yeux bleues dans lesquels il se laisserait probablement tomber, pour en espérer toucher le fond. Il esquissa un léger sourire, lorsqu'il la vit s'éloigner, affichant un sourire beaucoup plus franc que le précédent, avec une pointe d'amusement, comme si elle se laissait enfin aller. Enfin, lorsqu'elle revint et qu'elle lui tendit un gobelet rempli d'eau, elle lui dit : « J'espère que ça ira. Toutefois, par pure curiosité, vous faites dans le commerce de plantes ? C’est quand même étrange que les agents de la douane ne vous ait pas laissé passer sans jeter un œil… Et comme je n’ai pas encore le dossier sous les yeux, je ne sais même pas ce qu’ils ont déclaré avoir saisi... » Sanjay saisit le verre d'eau. « Merci, Mademoiselle Vanna Syl. » Il lui fit un clin d’œil, avant d'en vider le contenu d'une traite, puis, il le posa au sol, avant de se redresser pour lui répondre.

« Je suis indien. Je ne suis pas du genre à crier au racisme très facilement, surtout avec mes parents adoptifs originaire d'Allemagne, mais j'ai l'impression que l'un des deux gardes avait un problème avec moi, avant même que je n'ouvre la bouche. » Ses parents adoptifs n'étaient autre qu'Heinrich et Mademoiselle Mustang, qui avait vu en lui, ce qu'il n'était pas apte à voir jusqu'à très récemment. Heinrich avait fait de lui le plus proche conseiller de Mademoiselle afin d'assurer le pouvoir Mustang au sein de son entreprise face aux actionnaires, parfois intransigeant. Sanjay, sous ses airs d'ours en peluche made in India, avait un regard qui pouvait facilement devenir aussi meurtrier et violent que l'un des trois sortilèges impardonnables. Il avait perdu son sourire pour lui parler très franchement, comme il le pensait. Sa bouche était désaltérée, et il se sentait un peu moins énervé après le Ministère pour l'avoir mis au trou aussi injustement. C'était du moins son point de vue, car il n'avait pas à frapper quiconque, et surtout pas un employé du Ministère aussi con soit-il. « De nombreuses plantes, de mixtures, de liquides diverses et variées, entrant dans la composition de potions et de rituels, venu tout droit d'Afrique, où j'ai séjourné quelques semaines. Rien d'illégal, car je ne souhaite pas mettre l'intégrité de la boîte de Miss. Mustang en cause. » Il eut un petit hochement de tête respectueux, puis, il lui demanda, changeant le fil de la discussion. « Vous venez d'où, vous ? Vos yeux bleues n'ont rien d'anglais, et votre façon de vous tenir et loin de votre secrétaire... » Ajouta-il, avec un sourire amusé.
 
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Buddha for Misha. EmptyMar 1 Oct - 0:23



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Misha Vanna Syl
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Elle accusa le clin d’oeil avec un sourire vaguement moqueur. Est-ce ça donc le bagout indien ? Cette faculté à tout placer n’importe où sans sentir la gêne ? Sur le moment, la russe préférait en rire. Son peuple n’était pas connu pour être aussi pincé du cul que ces connards d’anglais, mais à force de les côtoyer, elle avait oublié ce que c’était que la franchise russe et ce petit côté rustique. L’Inde était somme toute à mi-chemin entre le russe primaire et le stéréotype de l’anglais qui boit son thé à quatre heures tous les jours. Elle n’était pas exactement comme ça. A quatre heures, elle était facilement au bureau, en train de boire un café - et seulement du café pour les plus curieux. La vodka, ça faisait bien longtemps qu’elle avait oublié sa saveur et son piquant. Ici, ça ne se faisait pas. Du whisky, oui, mais pour une femme ? Non, ça aurait été beaucoup trop honteux. Malgré tout, il fallait bien l’avouer, elle tenait mieux l’alcool qu’un homme anglais moyen, et pouvait facilement rivaliser avec un écossais ou un irlandais. Personne n’aurait parié sur elle car même avec ce petit air de femme forte, elle restait d’un gabarie moyen. Avec elle, au moins, on pouvait vite comprendre que les apparences étaient trompeuses.

« Je suis indien. Je ne suis pas du genre à crier au racisme très facilement, surtout avec mes parents adoptifs originaire d'Allemagne, mais j'ai l'impression que l'un des deux gardes avait un problème avec moi, avant même que je n'ouvre la bouche. » Un petit sourire narquois se dessina sur les lèvres de la russe. En effet, il fallait bien dire que l’Angleterre, somme toute, n’était pas très portée sur l’immigration, et si elle l’était, ce n’était jamais véritablement pour de bonnes raisons. Les flots d’immigrants avaient fait augmenter le pourcentage de racisme en l’espace de quelques années, aussi bien côté moldu que côté sorcier. Les frontières nouvelles avaient fait grincer des dents, et aujourd’hui on payait le prix d’une politique libérale beaucoup trop libérale. « En Angleterre comme partout ailleurs ou presque, le racisme est assez… répandu, disons-le, même si ça s’apparente à mes yeux davantage à de la xénophobie. Ce n’est pas vraiment le fait que vous soyez indien, arabe ou je-ne-sais-quoi qui les dérange, c’est simplement le fait que vous ne soyez pas blancs, vous êtes différents. C’est un des travers que l’on peut reprocher au douanier qui vous amené ici, en effet, et ça ne manquera pas d’être souligné. D’ailleurs, si vous portez plainte, n’oubliez pas de souligner ce point-là. Ces deux dernières semaines, on a eu plus d’un soucis là dessus, ça jouera toujours en votre faveur. » Devant des juges comme Kelly Diot, en tout cas, oui. Devant Misha, il était plus difficile de lui faire admettre autre chose qu’une preuve. Les jugements de valeur ne l’intéressaient pas pour ainsi dire.

« De nombreuses plantes, de mixtures, de liquides diverses et variées, entrant dans la composition de potions et de rituels, venu tout droit d'Afrique, où j'ai séjourné quelques semaines. Rien d'illégal, car je ne souhaite pas mettre l'intégrité de la boîte de Miss. Mustang en cause. » Un petit sourire amusé se glissa sur les lèvres de la juge. En même temps, illégal ou non, il n’allait certainement pas le lui dire ainsi. Il aurait fallu être fou, ou bien suicidaire…« Vous venez d'où, vous ? Vos yeux bleues n'ont rien d'anglais, et votre façon de vous tenir et loin de votre secrétaire... » « Je suis russe » étrangement, le sourire de la juge se fit plus doux. Les contrées hostiles du nord sibérien avaient forgé en elle un démon véritable, mais malgré tout, elle continuait à se remémorer de la neige et du plat pays où seuls les arbres et les loups avaient le droit de vivre. Son enfance s’était passé là, à observer les martes et les ours de loin avec l’excitation de la chasse. Avec Nouchka aussi. C’était la belle époque, où il n’était ni question de mariage ni d’héritiers. Où elle avait encore le droit de faire ce que bon lui semblait. « je suis née à Saint Petersbourg mais j’ai vécu sur les rives du fleuve Lena, en Sibérie. Ce qui doit expliquer le petit côté ours sans doute… » Bien sûr, ce n’était pas exactement le cas. Si Misha n’avait rien du flegme et de l’attitude anglaise, elle avait au moins la grâce de ces femmes qui décident et qui n’ont pas peur de marcher sur les pieds des autres. Un caractère de titan, à son image.

Elle se retourna finalement, vérifiant l’heure d’un oeil sévère. « Vos amies ne devraient plus tarder j’imagine… A moins qu’elles aussi elles ne se soient perdues au Ministère. » Sa langue claqua sur son palais. Loin de la chasse, il y avait une chose que Misha détestait faire : c’était attendre.
 
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Buddha for Misha. EmptySam 5 Oct - 10:21



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Sanjay Khan
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« Je suis russe. » Sanjay esquissa un petit sourire. La Russie n'avait peut-être pas été un de ces pays dont il avait particulièrement aimé aller, mais là-bas, il y avait une espèce d'atmosphère barbare, décalée, qui lui plaisait. Les gens étaient différents de nul part ailleurs. Ils avaient cette petite façon de vous aborder, de se comporter avec vous qui rendait ce pays attachant. Soit ils vous dévisageaient comme si vous aviez la peste, soit ils se montraient particulièrement chaleureux, vous invitant à boire de la vodka et à manger à leur table. Sanjay se souviendrait très certainement toute sa vie de sa gueule de bois qu'il s'était tapé en s'étant mis minable avec de la vodka bon marché chez un hôte particulièrement accueillant, et... Fêtard. Néanmoins ses origines expliquaient tout un tas de trucs qu'elle dégageait de sa simple attitude. Elle était aussi froide qu'un hiver, mais lorsque l'on percevait les premiers rayons d'un Soleil de printemps, elle semblait être à la fois douce et chaleureuse. L'hiver de Russie a toujours été l'une des plus belles défenses de ce grand empire. Beaucoup d'armés s'y étaient cassés les dents. C'était une façon de se protéger qu'elle avait, comme si elle ne souhaitait ne jamais être mis à nue pour ne pas souffrir. Sanjay eut un petit sourire. Aucun hiver ne pouvait être éternel. « Haaa... Ce n'est pas la loi qu'il faut craindre, mais le Juge. » Dit-il, sans qu'il n'y ait vraiment de rapport à première vue. Pourtant, il s'agissait d'un proverbe russe, et le fait qu'elle soit juge, le lui avait rappelé ce proverbe qu'Alyosha, un ami à lui, lui avait dit lors de leurs affaires avec le ministère russe.

« Je suis née à Saint Petersbourg mais j’ai vécu sur les rives du fleuve Lena, en Sibérie. Ce qui doit expliquer le petit côté ours sans doute… » Les yeux de Sanjay s'écarquillèrent doucement, avant de répondre : « Lena... Septième plus grand fleuve au Monde. J'ai du faire un tour à Lensk pour y rédiger quelques affaires à propos de certains diamants en 2000. J'ai appris d'ailleurs que la ville avait été pratiquement rasé à cause d'une crue particulièrement violente de Lena. » Il eut un petit sourire. Sa première réaction avait été de savoir si Alyosha n'avait pas été emporté par les eaux. Par chance, Alyosha ne se trouvait pas à Lensk à ce moment-là, ce qui lui avait permit de renforcer leur lien d'amitié au travers d'une lettre de Sanjay où il lui expliquait qu'il avait eut peur de le voir périr dans ces eaux féroces. Misha était donc née à Saint-Pétersbourg. Une ville qui n'avait plus sa réputation à faire quant à sa beauté dont on vantait les mérites à travers l'Europe comme étant l'une des plus belles villes d'Europe. Sanjay n'y était jamais allé, mais Alyosha le lui avait conseillé d'y faire un tour, car il n'en serait pas déçu. Sanjay ne connaissait de la ville que ce que l'on en disait, mais aussi certaines œuvres littéraires qu'il avait pu lire à droite à gauche lors de fortes moussons, ou d'hiver particulièrement froid (Sanjay était un peu frileux lorsque les températures restaient un peu trop longtemps en dessous de zero degrès).

« Oui, je t’aime, cité, création de Pierre, J’aime le morne aspect de ta vaste rivière, J’aime tes dômes d’or où l’oiseau fait son nid, Et tes grilles d’airain et tes quais de granit, Mais ce qu’avant tout j’aime, ô cité d’espérance, C’est de tes blanches nuits la douce transparence » Il esquissa un sourire, amusé après avoir cité ses vers. Sanjay se recula alors, pour s'asseoir sur le lit de camp, avant de murmurer : « La Russie est impitoyable, mais possède un véritable sens des Arts de façon général. Vous ressemblez bien à tout cela, Misha. Vous avez beau vivre en Angleterre, mais la Russie est fortement ancrée en vous. Ce n'est pas quelque chose de mauvais, bien au contraire... » Son sourire perdura sur ses lèvres, alors qu'il posait ses yeux sur ses mains. Lui, s'il se regardait, on y verrait un indien cultivé, plutôt ouvert et souriant, trahissant peut-être une enfance heureuse, voir-même à l'abri de tout besoin. Pourtant, dans ses yeux, il y avait ce petit éclat luminescent, où la chaleur de son âme ne pouvait s'emparer totalement de sa douleur, de son passé. Son sourire se perdit dans ses songes, lorsqu'il entendit Misha lui dire : « Vos amies ne devraient plus tarder j’imagine… A moins qu’elles aussi elles ne se soient perdues au Ministère. »

Sanjay releva la tête, avec un petit rire prompt, qui laissa place à un sourire. Il se redressa alors, tout en répondant : « Aucune chance ! Elke Mustang est avocate, ici. Puis, Mademoiselle a eut beaucoup de papiers à faire dernièrement pour pouvoir changer le statut juridique de la Stechäpfelindustrie, où ils s'étaient rendus compte d'une petite erreur administrative. » Sanjay posa ses mains sur les barreaux de la cellule, inclinant légèrement sa tête vers la gauche, alors qu'il posait son regard sur Misha, après avoir jeter un bref regard vers le fond du couloir.
« Seriez-vous d'accord pour que l'on se revoit dans d'autres circonstances ? Autour d'un dîner, par exemple ? J'aimerais beaucoup en savoir plus sur la Juge Vanna Syl, Misha. » Comment dire non à son sourire et à son regard plein de chaleur ?
 
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Buddha for Misha. EmptyJeu 10 Oct - 3:08



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Misha Vanna Syl
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« Haaa... Ce n'est pas la loi qu'il faut craindre, mais le Juge. » « Tu as tout compris… » Elle ignore sur le moment s’il a conscience d’utiliser un proverbe de son pays ou non, mais l’instant est assez drôle pour ne pas y toucher. La jeune russe sourit tout simplement. Sa réputation s’est faite d’elle même. Dans les contrées lointaines de la Sibérie, la justice était vacillante, parfois trop injuste, parfois trop cruelle. Misha a toujours essayé d’être meilleur, d’être un juste milieu. Elle était difficilement objective - mais quel homme pouvait se revendiquer de l’être véritablement ? Elle n’avait pas assez d'orgueil pour cela. Personne ne pouvait le lui reprocher. Là encore, au moment même, elle essayait d’être juste.

« Lena... Septième plus grand fleuve au Monde. J'ai du faire un tour à Lensk pour y rédiger quelques affaires à propos de certains diamants en 2000. J'ai appris d'ailleurs que la ville avait été pratiquement rasé à cause d'une crue particulièrement violente de Lena. » Elle a un sourire amusé. Monsieur s’y connaît. Pour une fois qu’on ne lui sert pas le couplet habituel sur la vodka (qui est polonaise d’ailleurs) ou encore sur les loups, Yvan le Terrible, mais que quelqu’un semble véritablement s’intéresser à la Russie, elle ne va pas faire sa chauvaine, surtout pas avec un mec du moyen-orient (oui, car orientale c’aurait été une bêtise, le Manoir de ses parents se trouvant dans le plus extrême orient du continent centrale). « Lensk est une jolie ville. Mon oncle y a une résidence et fort heureusement elle n’a pas été touché. Pour ma part, j’ai davantage été élevé dans le cercle plus au dessus, au bord de l’eau. Là où il fait encore plus froid… » Moqueuse, elle l’est sans doute, mais qu’y peut t-elle si six mois dans l’année passer à Anadyr il n’y avait que blizzard et froid ? Elle qui n’a jamais connu la moitié de sa jeunesse que les températures polaires d’une ville sous la neige ?

« Oui, je t’aime, cité, création de Pierre, J’aime le morne aspect de ta vaste rivière, J’aime tes dômes d’or où l’oiseau fait son nid, Et tes grilles d’airain et tes quais de granit, Mais ce qu’avant tout j’aime, ô cité d’espérance, C’est de tes blanches nuits la douce transparence » Le sourire de la russe grandit sur le moment et ses yeux se mettent à brûler. Quel homme viendrait t-il citer les vers de Pouchkine dans une conversation derrière des barreaux ? Si elle n’était pas si coincée dans un univers de papiers et de règles, elle le laisserait sortir sur le moment, comme ça, gratuitement… Mais non. Non. Misha sait qu’il y a des règles car ses règles elle les a parfois crée. Jurisprudence, voilà son second prénom. Il ne faut pas croire mais même quand on s’appelle Vanna Syl dans un pays britannique, cela n’empêche pas à la réputation de grandir les faits et de faire du Dragon du Ministère le monstre du Royaume-Uni. Reine de Glace dans un chaos administratif sans nom.

« La Russie est impitoyable, mais possède un véritable sens des Arts de façon général. Vous ressemblez bien à tout cela, Misha. Vous avez beau vivre en Angleterre, mais la Russie est fortement ancrée en vous. Ce n'est pas quelque chose de mauvais, bien au contraire... » Misha ? Elle pencha la tête, n’osant répondre. Quand bien même elle aurait voulu répondre, elle n’avait pas idée de quoi répondre.  C’était un compliment à coup sûr, mais on avait pas appris à la jeune fille à répondre ni merci ni quoi que ce soit d’autres. Misha eut juste un petit mouvement de tête comme l’aurait eu son père avant elle. Il était étrange. Fascinant, mais étrange. L’idée vint même à la russe de le connaître davantage, mais elle avait pour principe de ne pas revoir ses victimes et ses libérés. Question d’éthique. « Vos amies ne devraient plus tarder j’imagine… A moins qu’elles aussi elles ne se soient perdues au Ministère. » « Aucune chance ! Elke Mustang est avocate, ici. Puis, Mademoiselle a eut beaucoup de papiers à faire dernièrement pour pouvoir changer le statut juridique de la Stechäpfelindustrie, où ils s'étaient rendus compte d'une petite erreur administrative. »

Le regard bleu glacé de la russe brille. Elke Mustang. Son sourire s’étire. Étrange petit bout de femme qui ira loin pour sûr, mais qu’elle était le lien qui relier cet étrange indien à l’avocate la plus méritante et la plus impressionnante qu’elle avait pu croisé dans ses couloirs ? Elle sortit aussitôt de ses pensées à entendre la voix du fameux Sanjay. « Seriez-vous d'accord pour que l'on se revoit dans d'autres circonstances ? Autour d'un dîner, par exemple ? J'aimerais beaucoup en savoir plus sur la Juge Vanna Syl, Misha. » Elle l’observe, de longues secondes, car c’est bien ce qu’il lui faut pour peser le pour et le contre. Bien sûr qu’elle aimerait bien y aller à ce repas, ne serais-ce que pour en apprendre plus sur sa vie à lui, mais n’est-ce pas un peu dérogé à la règle ? Et puis ça fait tellement longtemps qu’elle n’est pas sortie… La russe sert les dents, entre deux mesures, alors que des bruits de talons qu’elle reconnaît pour être ceux de sa secrétaire résonnent dans le couloir, accompagnés sans doute par une ou deux filles, celles qui doivent être là pour Sanjay. Misha relâche finalement rapidement, à demi-mot seulement : « C’est contre mes principes, vraiment, mais un dîner n’a jamais tué personne. Je suis plutôt libre en début de semaine. En fin, j’ai le droit aux ivrognes... » Un sourire moqueur se dessine sur les lèvres de la juge. « Un lundi ou un mardi, dans un bar ou un restaurant de ton choix. Je m’adapte… » Fallait dire que des restaurants à Anadyr, y en avait pas foule…
 
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Buddha for Misha. EmptySam 12 Oct - 23:47



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Mademoiselle Mustang
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« Allons, imagines le potentiel d'une telle alliance ! »

Allan Krantz se pavanait depuis plus de deux heures dans le bureau de la présidence de la Stechäpfelindustrie. L'homme ne s'était pas arrêté de parler ou presque depuis qu'il était entrée. Mademoiselle l'avait connu lors d'un de ses voyages au coeur de la forêt noir où elle supervisait elle-même les recherches d'essences rares. Lui, avait eu un bon feeling dès le premier regard et même après qu'elle ait subtilement glissé une invitation à son anniversaire de mariage où elle et Heinrich avaient prévu de renouveler leurs voeux. Elle, avait tout de suite vu que Krantz n'était qu'un aventurier sans scrupule, portait par l’appât du gain et la haute opinion qu'il se faisait de lui-même. C'était déjà le genre de personnage qui l'agaçait au 19e, et il semblait que le 21e n'ait rien fait pour arranger cela.

« Vous parlez d'alliance quand vous ne me parlez que de mettre la poule aux œufs d'or sous clé pendant que vous le fruit de mon travail. Ganz ruhig! Ne me prenez pas pour plus idiote que je ne suis M. Krantz. »
« Vous serez tout de même à la tête du conseil d'administration. Vous devriez reconsidérer cette offre. Les choses évoluent très vite dans le monde des affaires et sans un homme pour vous épauler... »
« J'ai déjà tout ce qu'il me faut de ce - », Mademoiselle s'interrompit en voyant sa secrétaire personnelle qui attendait sagement dans l'immense sas en verre qu'on lui fasse signe d'entrer, « Oui Ottilie ? »

La secrétaire entra à petits pas pressés pour lui remettre un courrier visiblement urgent que Mademoiselle parcourut du regard rapidement

« Ottilie ? Raccompagnez M. Krantz vous serez gentille. Nous avions fini. Je serais absente pour la journée, vous vous occuperez d'annuler mon rendez-vous de 16h. Danke. »

Mademoiselle Mustang, PDG de la Stechäpfelindustrie, premier groupe exportateur de plantes et essences rares et précieuses en Europe et bon deuxième dans le classement mondial de cette année, n'était pas quelqu'un qu'il fallait essayer de rouler dans la farine. Elle avait un sens aigu des affaires qui n'avait rien avoir avec son don de voyance, et son élégance ne gâchait jamais rien de sa répartie. C'était quelqu'un de ferme et à la fois bienveillant que n'avait eu aucun mal à s'imposer quand son mari lui avait donné les reines alors qu'elle coiffait tout juste ses vingt deux ans.

Elle passa devant la traditionnelle photo de famille, où quatre enfants trônaient en bonne place autour d'un couple amoureux, une chemise cartonnée sous le bras. Ottilie lui présenta la copie du contrat de travail de Sanjay ainsi que le duplicata de ses certificats de nationalité et d'identité. Là-dessus, Mademoiselle transplana directement à la Coopération Magique Internationale où elle savait qu'elle ne trouverait pas son fils Sven qui se trouvait actuellement en Scandinavie. Si elle avait ses entrées au niveau 5, ce n'était pas en tant que maman de diplomate mais bien parce qu'elle était elle-même l'ambassadeur des Îles Britanniques en Inde et aux Caraïbes. Un titre qu'elle avait hérité de ses nombreux voyages et de ses relations avec les gouvernements de ces deux zones géographiques. Elle était d'ailleurs très amie avec le Maharajah de Brunei et une bonne partie des rajas, nabaabs et négus du pacifique.

Elle jeta un oeil à sa montre en prenant l'ascenseur. Ce n'était pas la première fois qu'elle avait à se déplacer pour se porter garant pour Sanjay. Ce n'était pas qu'il faisait mal son travail, bien au contraire, mais certains agents du ministère avaient plus d'a priori que d'autres.

Arrivée au département de la Justice Magique, elle trouva qu'une secrétaire l'attendait. Elle la conduisit au juge qui s'occupait de l'affaire et qui semblait en grande discussion avec Sanjay. Mademoiselle se radoucit voyant son fils détendu. Elle ne s'y trompa pas mais ne devait faire aucun commentaire.

« Mademoiselle Mustang. Juge Vanna Syl, je présume ? », fit-elle, tendant la main pour saluer la très jeune femme qu'elle avait devant elle, « Voici les papiers de M. Khan, certificat de nationalité et contrat de travail compris. Tout est en règle. », ajouta-t-elle en remettant les différents justificatifs dument copiés et certifiés. « Je ne sais pas quelle est la procédure de traitement de ce genre d'affaires, mais j'apprécierai qu'à l'avenir ce genre d'évènement fâcheux puisse être éviter. Ce genre de situations se réitère un peu trop souvent à mon goût. Bien que, pour cette fois, Sanjay ne puisse s'en prendre qu'à lui-même. »

Elle adressa un petit regard à son fils. La prochaine fois il n'oublierait pas ses papiers.
 
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Elke Mustang
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Elke était en train de conclure un entretien avec un client lorsque le larbin du juge Vanna Syl vint la chercher. La jeune avocate prit malgré tout le temps de terminer avec son client, jugeant qu'on allait encore la déranger pour des broutilles. Il fallait dire, à la décharge de la cadette Mustang, qu'on la dérangeait effectivement pour tout et n'importe quoi depuis quelques temps. Sans doute pour éviter qu'elle ne soit trop disponibles pour les pauvres diables qui se voyaient présenter la liste des avocats commis d'office. Il fallait dire que le dénouement de l'affaire Neveritshme, quelques semaines plus tôt, n'avait pas fait que des heureux.

Elle finit par sortir de son petit bureau, quelques vingt minutes plus tard, et quand elle sut enfin pourquoi on venait la chercher, elle regretta de n'avoir pas été plus réactive. Dans ces moments-là, elle entendait sa mère lui rabâcher que se couper complètement de son don de voyance n'était pas nécessairement la meilleure des choses à faire.

Ouvrant un de ces trieurs sans fin, Elke feuilleta rapidement ses dossiers pour trouver celui où elle gardait tout ce qui concernait la Stechäpfelindustrie. Il y avait là un duplicata certifié conforme des justificatifs d'identité de tous les employés à postes à responsabilité, des actionnaires et membres du conseil administratif ainsi que la copie de leur contrat de travail. Sans plus perdre de temps, Elke emporta avec elle l'intégralité du dossier intitulé " Sanjay R. Khan" et fit le chemin sur les talons de la secrétaire.

De loin elle vit la chevelure rousse de sa mère qui arrivait à être plus rapidement qu'elle en venant de l'Allemagne alors qu'elle était dans le bureau d'à côté. C'était à se frapper.

Elle eut un adorable petit regard d'excuse pour son frère et vint se coller juste à côté de lui :

« Voici les différents permis et passe-droits attachés à l'activité de M. Khan chez la Stechafelindustrie pour les formalités de douane et scellés. », compléta justement Elke en voyant que sa mère avait déjà produit les pièces d'identités demandées.

La jeune femme avait déjà eu l'occasion de se confronter au juge Vanna Syl, justement sur l'affaire Neveritshme. Elle n'avait pas arrêté d'opinion particulière sur elle, sinon qu'elle ne semblait pas céder à la tentation des condamnations à tour de bras même si elle s'était fait une réputation dans le jugement expéditif.

« Désolée du retard. », glissa-t-elle pour son frère, « Ça va? », demanda la brunette à mi-voix comme sa mère reprenait en signalant que le comportement des agents du ministère laissait de plus en plus à désirer.
 
MessageSujet: Re: Buddha for Misha.   
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Sanjay Khan
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Elle, Misha, était l'Hiver, celui qui, de son manteau de neige couvrait les bourgeons du Printemps arrivant. Elle était froide, peut-être même la Reine des Glaces, mais elle avait un cœur qu'elle semblait cachée jalousement dans une boîte de fer. Dame de fer à l'héritage russe, elle avait de magnifiques yeux d'un bleu polaire, avec des belles lèvres pulpeuses qui laissait Sanjay rêveur sur ce qu'elle pourrait en faire. Elle était tout son contraire, son opposée le plus véritable, mais elle avait ce petit quelque chose qui l'attirait. Et même si sa curiosité semblait être la pièce maîtresse de sa motivation à vouloir en savoir plus sur elle, laissant agir ses charmes orientales sur la Juge britannique, cela semblait s'être retourner contre lui.

Si Misha était l'Hiver, alors lui, il était son Été. Celui qui vous enivre de sa chaleur, laissant présager les vacances tant attendues, celle dont on rêve chaque Hiver, à l'idée de se prélasser timidement sous un arbre, avec un bon cocktail bien frais. L'exotisme se dessinait sur son visage d'indien, que l'on assimilait non sans mal à quelqu'un de calme, mais puissant d'une force de la nature. Il était son exacte opposé, quand elle semblait si frêle, mais à la fois si forte. Sanjay la vit lancer un regard vers le fond du couloir, observant alors qu'elle ne pourrait lui répondre si quelqu'un s'approchait. Sûrement dû à sa profession et à leur code de déontologie. Sanjay esquissa un sourire, lorsqu'elle se retourna vers lui pour lui répondre rapidement et à demi-mots : « C’est contre mes principes, vraiment, mais un dîner n’a jamais tué personne. Je suis plutôt libre en début de semaine. En fin, j’ai le droit aux ivrognes... »

Sanjay esquissa un sourire. « Cette fois, vous êtes sûr qu'au moins un homme ne le sera pas. » Il parlait sur le même ton, bas, pour que personne n'entende. Il jeta à son tour un coup d'oeil vers le fond du couloir d'où on entendait des bruits de pas d'un talon qui claque le sol. Il tendit l'oreille, et il reconnut le pas de sa mère. Il eut un sourire, tandis que Misha rajoutait : « Un lundi ou un mardi, dans un bar ou un restaurant de ton choix. Je m’adapte… » Sanjay hocha de la tête, et rajoutant rapidement : « Je vous ferais parvenir plus de détails dans une lettre. » Oui, Sanjay préférait les vieilles méthodes qu'il jugeait plus sûr. Bon nombres de sorciers s'étaient mis à trafiquer des objets moldus pour pouvoir communiquer plus facilement entre eux. Certes, c'était une bonne idée, mais c'était encore beaucoup trop instable et indigne de confiance pour lui. D'après ce qu'il avait lu, ça laissait beaucoup trop de traces pour que ce soit réellement fiable.

Mademoiselle apparut alors, avec sa démarche qu'elle semblait avoir emprunté à Heinrich. Avec ses beaux atouts, ses riches vêtements et son maquillage toujours parfait, elle était tout aussi redoutable que la Juge Vanna Syl, sinon plus. Peut-être était-ce dû à l'âge, mais Mademoiselle avait une prestance presque royale. Une digne femme de la Maison Mustang, avait dit Heinrich, lorsqu'un jour, Sanjay, au côté de Sven, avait regardé leur mère essayait une tenue que le patriarche lui avait acheté. Pourtant, dans son regard, elle conservait cette petite touche innocente qu'elle semblait toujours avoir eu. Dans bien des endroits où il l'avait accompagné pour le travail, on lui demandait souvent de ses nouvelles lorsqu'il y retournait seul. Elle avait un bon aura. Certains diraient qu'elle était une puissante sorcière blanche. Sanjay n'a jamais très bien comprit pourquoi, même s'il en avait une petite idée. On était bien plus souvent confronté à la magie noire, qu'à la magie blanche, qui semblait encore plus sélecte et secrète que son opposé.

Elle s'approcha d'eux, accompagnée par la secrétaire de la Juge qui semblait si potiche entre les deux femmes de puissants charismes. « Mademoiselle Mustang. Juge Vanna Syl, je présume ? » Sanjay esquissa un léger sourire, entrant doucement, sans même s'en rendre compte, sa tête dans ses épaules, comme un enfant ayant fait une bêtise à l'école. « Voici les papiers de M. Khan, certificat de nationalité et contrat de travail compris. Tout est en règle. » Bien sûr que tout était en règle. Sanjay n'était tout de même pas un clandestin. Il n'avait rien contre, mais c'était surtout toute cette mascarade que les agents faisaient lorsque la personne était un peu colorée qui l'agaçait. Quoique... Pensa-t-il, ils auraient très bien pu le faire à Misha, si elle avait eut un accent russe. Il croisa le regard de Mademoiselle, avec un petit sourire plein d'excuses silencieuses.

C'est à ce moment-là, qu'Elke Mustang, jeune avocate à la cour britannique, arriva, tendant d'autres papiers. Pour le coup, niveau paperasse, le Juge Vanna Syl était servi. Il eut un petit sourire en regardant son beau visage de porcelaine.
« Voici les différents permis et passe-droits attachés à l'activité de M. Khan chez la Stechafelindustrie pour les formalités de douane et scellés. » Sanjay esquissa un petit sourire vers Elke, avant de lui faire un clin d’œil. « Désolée du retard. »
Sanjay hocha de la tête. Elle était si tête en l'air, que son innocence et sa naïveté le faisait toujours sourire en contrastant énormément avec l'emploi qu'elle avait au sein de la justice britannique. « Ça va ? » Sanjay murmura : « Oui, petit soeur, le Juge Vanna Syl est de très bonne compagnie. » Il fit un petit sourire à cette dernière, attendant patiemment qu'on lui ouvre la grille.
 
MessageSujet: Re: Buddha for Misha.   
Buddha for Misha. EmptyMer 16 Oct - 19:26



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Origine : Juge au Magenmagot, Chasseuse sibérienne.
Préférence Magique : Démonologue.
Familier : Un chartier particulièrement vulgaire appelé Ash.
Misha Vanna Syl
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« Je vous ferais parvenir plus de détails dans une lettre. » Le sourire de Misha s’étire sur ses lèvres comme ça l’amuse. Elle sait bien que d’ici quelques minutes, quand tout le monde sera partit, elle se retrouvera de nouveau déborder et qu’elle regrettera d’avoir été volage, mais sur le moment elle se garde bien de se désister. Ça ne se fait pas. Qu’on aille pas dire après que les russes n’ont pas le sens de la politesse, eux qui ont le cœur chaud comme un volcan napolitain.  « C’est très mystérieux. J’aurais presque hâte… »

Elle le nargue, presque, recule alors que des pas se font entendre. Ses yeux céruléens se lèvent, croisent le regard d’une femme rousse, grande. Étrange moment. En effet, elle a déjà cru la voir dans les couloirs sans trop y porter d’importance. Mademoiselle Mustang.

« Mademoiselle Mustang. Juge Vanna Syl, je présume ? » « Vous présumez bien. Enchantée. » La russe hoche doucement la tête d’un air entendu alors qu’elle attrape doucement les papiers qu’on lui tend, ouvrant du bout de l’index le tas de papier. Beaucoup trop de papier. Une simple carte d’identité aurait suffit. D’ailleurs, il manque quelque chose. Elle sert quelque peu les dents.

« Voici les papiers de M. Khan, certificat de nationalité et contrat de travail compris. Tout est en règle. » « Il risque juste de me manquer les permis de transport quant à la cargaison de Monsieur Khan… Sinon, en effet, rien ne s’oppose à sa libération sur le champs. » Sur le moment d’ailleurs les barreaux magiques s’ouvrirent dans un petit grincement sur la simple volonté de la juge. Cela aidait beaucoup les procédures de ne pas avoir de clef. Ça évitait aussi pas mal d’accident...

« Voici les différents permis et passe-droits attachés à l'activité de M. Khan chez la Stechafelindustrie pour les formalités de douane et scellés. » La russe releva le visage, saluant sa confrère d’un signe de tête, attrapant de nouveau l’épais dossier. La secrétaire se racla la gorge et Misha eut un sourire. Elle lui tendit la pile de paperasse et la posa sur ses bras. La blonde eut une petite grimace car ça pesait autant que la moitié de son poids à coup sûr !

« Je ne sais pas quelle est la procédure de traitement de ce genre d'affaires, mais j'apprécierai qu'à l'avenir ce genre d’événement fâcheux puisse être éviter. Ce genre de situations se réitère un peu trop souvent à mon goût. Bien que, pour cette fois, Sanjay ne puisse s'en prendre qu'à lui-même. » La russe releva un regard vers la rousse alors qu’elle tirait d’un dossier à elle une feuille de sortie que d’une main elle tendait à Elke. Ses yeux, pourtant, n’avaient pas quitté Mademoiselle Mustang.
« Tragiquement, je ne peux pas vraiment vous aider sur ce genre d'affaire car je suis en bout de chaîne comme vous pouvez le constater. Si vous avez une quelconque plainte sur ce genre d’affaire, il vous suffit de monter d’un niveau, de suivre le couloir, deuxième à gauche, quatrième à droite, de toquer à la porte N556 et de remplir un dossier qui ira s’ajouter au contentieux et qui sera, si les séances sont régulières et les appels rares - ce qui ironiquement ne l’est jamais - pour environ six mois avant la première injonction à comparaître, le temps que l’on trouve un créneau puisque le Magenmagot et ses succursales sont relativement débordées, ça vous pousse à sept mois, huit s’ils sont lents. Je vous cependant encourage vivement à vous plaindre auprès de la direction quant aux services rendus par les différents douaniers, mais le reste ici ne vous servira hélas à… à rien du tout, hélas. »

Sa voix était lasse, presque déprimée à vraie dire. Habituée ? Si peu. Elle en voyait passer, de temps en temps, de pauvre gars pris dans les filets de la douane. Un par semaine, parfois deux. Autant de personnes, autant de sorciers qui restaient parfois plus longtemps que Sanjay Khan derrière les barreaux.
La Douane Magique était sans doute la pire institution du Ministère avec la Brigade des Mœurs Magiques, mais ça, personne n’était sensé le savoir. Misha elle-même préférait détourner les yeux. Ce genre d’incident prenait du temps mais il n’y avait pas mort d’homme. Ce n’était pas le cas pour tout à son étage.
 
MessageSujet: Re: Buddha for Misha.   
Buddha for Misha. EmptyDim 20 Oct - 12:35



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Mademoiselle Mustang
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Mademoiselle eut un petit sourire intérieur en voyant son fils rentrer légèrement la tête dans les épaules comme lorsqu'il n'était encore qu'un petit gamin tout freluquet et qu'elle le grondait. Elle avait toujours trouvé la plus grande satisfaction dans l'éducation de ses enfants. Heinrich s'était montré très en avance sur son temps dès la naissance d'Ansgard pour lequel ils n'avaient pas voulu de nurse ni de gouvernante, la façon dont il avait été conçu influençant très probablement ce choix. Aujourd'hui, les quatre enfants Mustang étaient grands et avaient quitté la maison, et Mademoiselle était très fière des accomplissements de chacun. Il lui était donc d'autant plus difficile d'accepter les injustices à leur encontre et Sanjay en faisait les frais plus souvent qu'à son tour ces derniers temps.

« Tragiquement, je ne peux pas vraiment vous aider sur ce genre d'affaire car je suis en bout de chaîne comme vous pouvez le constater. Si vous avez une quelconque plainte sur ce genre d’affaire, il vous suffit de monter d’un niveau, de suivre le couloir, deuxième à gauche, quatrième à droite, de toquer à la porte N556 et de remplir un dossier qui ira s’ajouter au contentieux et qui sera, si les séances sont régulières et les appels rares - ce qui ironiquement ne l’est jamais - pour environ six mois avant la première injonction à comparaître, le temps que l’on trouve un créneau puisque le Magenmagot et ses succursales sont relativement débordées, ça vous pousse à sept mois, huit s’ils sont lents. Je vous cependant encourage vivement à vous plaindre auprès de la direction quant aux services rendus par les différents douaniers, mais le reste ici ne vous servira hélas à… à rien du tout, hélas. »

Mademoiselle haussa un sourcil. Il n'aurait servi à rien de s'en prendre à cette petite fonctionnaire qui, comme elle le faisait elle-même remarquer, n'était que le dernier maillon de la chaîne.

« Nous ferons tout le nécessaire. », assura la chef de famille dont la confiance ne semblait pas le moins du monde entamé par le pessimisme rationnel du juge Vanna Syl.

Il fallait dire que les Mustang avaient le bras long et, même si Mademoiselle était quelqu'un d'intègre et de respectable, elle n'hésiterait pas à faire jouer ses relations pour accélérer les procédures.

« Je vous remercie pour votre efficacité et de votre... sollicitude. », conclut Mademoiselle avec un demi-sourire amusé dont elle garderait très probablement la signification pour elle.

Elle jeta un oeil à sa montre puis à ses enfants. Elle avait justement une affaire importante à discuter avec Sanjay, en dehors de la proposition de Krantz dont il fallait parler en conseil d'administration tout en laissant bien comprendre qu'il n'était pas question de l'accepter.

Elle n'allait cependant pas traîner son fils comme un vulgaire petit garçon aussi, elle fit mine d'avoir quelque chose à voir avec Elke plus précisément, annonçant qu'elles l'attendraient à l'atrium.
 
MessageSujet: Re: Buddha for Misha.   
Buddha for Misha. EmptyLun 21 Oct - 18:58



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Misha semblait, elle-même, fatiguée par le système judiciaire dans lequel elle travaillait depuis quelques années, probablement. Cela fit sourire Sanjay, qui posa timidement son regard sur sa mère adoptive, puis sur Misha, tandis qu'elles utilisaient tout le jargon, et les papiers qui étaient à leur disposition. Leur échange fut bref, mais courtois. Elles sont allées à l'essentielle, et c'était tout ce dont Sanjay avait besoin de toute manière. Lorsqu'il vit les barreaux se levaient pour le laisser partir, il ne put réprimer un soupir de soulagement, s'étirant de tout son long, avec pour seul envie immédiate, celle de prendre un bon bain chaud, et de se laisser aller avec les divers encens relaxantes qu'il utiliserait probablement pour trouver un repos bien mérité. Il croisa le regard d'Elke, avant de la serrer dans ses bras, pour la saluer. Il eut un sourire, puis vint poser un baiser sur la joue de Mademoiselle, qui, déjà, annonçait son départ.

« Je vous remercie pour votre efficacité et de votre... sollicitude. » Sanjay remarqua son sourire, qu'il pensa courtois. À aucun moment, il ne s'était douté qu'elle avait probablement vu quelque chose, comme il avait l'habitude, pourtant, de le deviner, lorsqu'ils étaient ensemble, à travailler sur une affaire, un dossier, ou même en famille.

Sanjay échangea un regard avec Mademoiselle, comprenant qu'elle avait besoin de lui parler de quelque chose d'important, mais qu'elle lui laisserait quelques instants avec Misha. Elke la suivit, et elles s'en allèrent dans un bruissement de capes. Sanjay regarda quelques instants Misha, avec un petit sourire amusé. Il baissa le regard, puis, lorsqu'il le releva, il lui murmura : « Je vous enverrais la lettre à l'adresse de votre bureau. » Lui laisser son jardin secret était quelque chose d'essentielle, chez Sanjay. Il n'aimait pas non plus que l'on empiète le sien, même s'il était toujours très ouvert aux gens. Disons qu'il y avait certaines choses pour lesquels il était encore très vieux jeu. Sûrement à cause de l'éducation que les parents Mustang lui avait inculqué, après qu'ils l'aient adopté. Il releva son regard, le plongeant dans le bleu glacial des yeux de Misha, et il reprit, toujours sur le même ton de voix :
« J'espère que vous ne vous désisterez pas, madame la Juge. » Il afficha un sourire canaille, puis, s'en alla rejoindre Mademoiselle et Elke, qui avait sûrement du récupérer ses affaires.
 
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