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 Sujet: Sweet Meeting
Dim 27 Juil - 15:41
| | Invité
 - Premier post, Ashka -   Tanys Tishler _ Russel Liimatainen_ Tyler Carlson_Il l’infligeait d’un silence, d’une violence qu’elle trouvait odieuse. Elle pardonna aussitôt cependant, l’âme trop compréhensive envers son ami silencieux, le contemplant du coin de l’œil, les bras croisés sur sa poitrine. Il n’avait jamais été guère très bavard, bien qu’elle aurait aimé entendre bien plus souvent sa voix lente, calme, froide comme la glace et effrontée comme le diable. Le mangemort semblait plongé dans de nombreuses réflexions, ne répondant pas aux paroles de Tanys qui s’efforçait de lui arracher quelques mots. Malgré ses outrages, malgré ses tourments, elle demeurait convaincue du bon fond de son ami. Tyler Carlson, un ami d’enfance qui pendant quelques semaines avait été son amant, fixait à travers une fenêtre opaque la clarté de la lune assombrie par quelques nuages. Une volute de fumée s’envola en tourbillonnant vers le plafond, dans son attitude toujours aussi songeuse, il faisait tourner distraitement sa cigarette entre ses doigts. Poudlard était entre leurs mains, les mangemorts pouvaient à présent construire leur armée, embrigader la jeunesse afin d’en faire de la chair à canon, et au diable les récalcitrants. L’un d’entre eux demeurait justement dans une des salles désaffectées donnant sur le couloir où demeuraient les deux mangemorts, en tête-à-tête avec leur collègue. Tyler porta sa cigarette aux lèvres, toujours aussi pensif, quand Tanys lasse du silence pesant, alla s’appuyer contre le mur, se glissant entre son ami et la fenêtre. Enfin, sortant de ses pensées, le regard noir et froid du mangemort dont le visage s’éclaira d’un sourire en coin, se posa sur la jeune blonde qui lui rendit son rictus.
Tanys : « Il y a longtemps que je ne t’avais pas vu aussi pensif. Je t’aurai pensé plus enthousiaste à l’idée d’avoir gagné la bataille de Poudlard. Des regrets pour les victimes tombées ? » demanda la jeune femme dans un sourire ironique.
Tyler : « Mieux vaut être mort que sang-de-bourbe. J’attends Russel. On avisera par la suite. »
Tanys : « Et si la gamine n’était plus là ? Beaucoup de morveux se sont échappés lors de la bataille. »
Tyler : « On la trouvera. »
L’avantage d’un cousin bavard, était qu’il révélait parfois trop vite et sans le vouloir, quelques informations qui n’échappaient jamais à Tyler. Dean s’en était atrocement voulu, se promettant alors de peser ses mots chaque fois qu’il serait en tête-à-tête avec son mangemort de cousin. Les mages noirs recherchaient ceux qui avait la faculté de lire dans le futur, ces éléments étaient la clé de leur victoire définitive. Il avait donc entendu parler d’une petite Serdaigle, bien que Dean s’était refusé à offrir son nom au final. A son insu, ce fut donc l’un de ses camarades pris au hasard -du moins un impur afin de pouvoir lui extorquer quelques informations avec un peu plus de violence qu’à l’habitude- qui fut amené dans la salle désaffectée en compagnie de Russel afin de lui arracher le nom de ladite jeune fille. Les secrets n’étaient jamais bien gardés, l’on finissait par les connaître, tout autant que les mensonges. Carlson semblait quant à lui très intéressé par ce don fabuleux, lui qui demeurait éternellement en quête de pouvoir et de savoir universel. N’y avait-il pas plus grisant que de connaître son avenir ? En outre ce n’était pas spécialement le sien qu’il voulait découvrir. Le mangemort désirait des éléments du futur, pour mieux planifier, mieux se préparer, accéder à la victoire, encore et toujours. Ce dernier tourna le dos à Tanys, lorsqu’une porte s’ouvrit dans un grincement. Une silhouette au teint pâle et au long manteau noir en sortit alors. Le jeune homme esquissait un sourire carnassier, son regard de glace se posa alors sur Tyler qui à son tour esquissa un rictus.
Tyler : « Alors ? »
Russel : « Ashka Mephistos. »
Tanys : « Une sang pur »
Russel : « Je connais la jolie victime, j’ai quelques affaires à régler avec la belle. »
Tyler : « Bien. Allons faire un tour au sixième étage. »
Russel lança un bref coup d’œil en coin à Tanys, rempli de non-dits qui faisaient froid dans le dos. La jeune femme lui rendit un sourire morbide et amusé, elle avait aussitôt compris que l’élève interrogé ne repasserait plus le seuil de la porte, sauf éventuellement pour enterrer son cadavre six pied sur terre. Le vampire étanchait sa soif en se nourrissant du sang des impurs, ceux qui n’étaient pas utiles, ni aux mangemorts, ni ici-bas. Ils emboîtèrent le pas, suivant Tyler qui avançait de sa démarche assurée. Déjà à son âge, il dégageait un charisme fort. Intelligent, rusé, loyal, mais néanmoins pas assez cruel selon Wolfgang pour prétendre à un piédestal plus élevé. Voilà pourquoi le mangemort semblait déterminé à prouver le contraire ce soir. Les trois mages noirs croisèrent quelques élèves, qui tête baissée se pressaient de retourner à leurs salles communes, alors même que les tortionnaires ne leur adressèrent aucun regard. Enfin, la porte des bleu et argent se dressa devant eux, gardé par un tableau dont l’occupant semblait peu enthousiaste à l’idée de devoir faire face à quelques mages noirs visiblement déterminés à rentrer.
Tableau : « Dites moi, comment enrichir l’homme ? »
Tyler : « Par son esprit. »
Le tableau grogna et s’ouvrit malgré lui, laissant alors rentrer les trois mangemorts. Tyler avait répondu sans une once d’hésitation, sans vraiment pouvoir tout connaître ni savoir (était-ce vraiment possible ?), il fallait avouer que la question n’était pas si tordue et que la réponse était plus que prévisible. Les quelques élèves qui s’y trouvaient tournèrent faiblement leurs yeux vers les importuns qui s’avançaient sans se soucier des occupants, s’arrêtant devant l’âtre de la cheminée où ronronnait un feu calme et crépitant.
Tanys : « Tu m’étonneras toujours Carlson. »
Tyler : « Hmm… Ashka Mephistos .» dit-il d’un ton froid.
Russel : « C’est la jolie jeune blonde là-bas » répondit le vampire dans un sourire carnassier.
Tyler : « Approche. Les autres, dans vos dortoirs. »
Sa voix trancha l’air comme une lame affûtée. Les mangemorts ne bougèrent pas, droits et patients ils suivirent des yeux la jeune Serdaigle contrainte d’obéir à l’ordre du mangemort au regard intransigeant, sans qu’aucun sourire ne se lise sur le visage.
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| | | | Sujet: Re: Sweet Meeting
Dim 27 Juil - 16:59
| | Invité
 Ashka S. MephistosUn cauchemar… Ce n’était qu’un odieux cauchemar qui pourtant durait maintenant depuis un long moment. Trop long pour ne rester qu’un mauvais songe. Et l’on savait que ce cauchemar ne cesserait pas d’ici peu, mais qu’il allait s’étendre, d’heures en heures, de jours en jours, pour arriver jusqu’à des semaines et des mois peut-être. Et la situation semblait avoir choisit le moment importun pour s’installer au sein du Château. Halloween. Quel meilleur moment que celui où les morts sortent de leurs tombes, où les réelles sorcières offrent leur corps à la Lune, et où frayeur sont au rendez-vous. La fête hélas se prolongeait, ne semblant pas désirer s’arrêter ou se reposer, accentuant à chaque instant ses traits de maléfices et d’horreur. Cette année, la fête des morts avait prit le visage d’un homme dont les traits n’auraient jamais laissé à supposer qu’il pourrait presque être le démon en personne. Et elle n’avait rien vu venir la belle Pandore des temps modernes, tout comme les autres. L’année s’annonçait quasiment calme pour l’école et ses occupants, en ce jour qui deviendrait funeste, tous n’avaient eu qu’un mot à la bouche : Bal. C’était ce soir que la fête aurait lieu, qu’ils s’y rendraient élégamment vêtus et masqués, et c’était certainement les jeunes filles qui faisaient le plus de bruits, toutes désirant être la plus belle pour la soirée… Non, décidément, rien ne laissait à présager que tout serait gâché par un quelconque évènement qui prendrait une importance dans l’histoire de Poudlard et qui toucherait de très près les élèves de la prestigieuse école. Et ce n’était qu’au bout de quelques heures que le carnage avait commencé, mêlant mangemorts, lycans, hommes&femmes dont on soupçonne le désir d’aider au bien, mais aussi élèves. Bien des étudiants trouvèrent blessures, voire mort. D’autres eurent la chance de quitter l’école presque sains et saufs, abandonnant désastreusement leurs camarades. Et ceux qui étaient pris au piège dans la Salle de Bal ? Ils tentaient de fuir, où se battaient vainement contre les assaillants… En vain naturellement. Ashka s’en souvenait si bien de ces moments, ils la hantaient jours et nuits, dans ses songes, ses rêves et cauchemars… Mais douce jeune fille, il faut savoir que ce n’est pas de ta faute si tu n’as pas été prévenu par les cieux.
Quant à elle, elle n’avait pas eu la chance de suivre certains de ses camarades hors de Poudlard, obnubilé par le carnage présent, jusqu’à ce qu’une pierre qui tombait, suite à une explosion n’atteigne sa tête, la laissant s’échouer au sol, inconsciente jusqu’au réveil…
Et aujourd’hui ? Novembre filait, l’air froid se manifestait, mais peut-être pas aussi glaciale que l’ambiance du château. Il ne passait désormais plus un jour sans que l’on ne rencontre l’un des assaillants du château déambuler dans les couloirs ou escaliers. Avancer tête baissée était devenue le quotidien des élèves qui étaient prisonniers du château. On ne sortait plus qu’en groupe, ou presque… Puis des élèves avaient finit par disparaître, ou étaient emmenés par les intrus, et il était rare qu’on les revoit revenir en aussi bon état que lorsqu’ils étaient partis… D’autres ne revenaient pas du tout. Naturellement, il semblait évident qu’il était inutile de tenter de prévenir qui que ce soit en dehors de l’école, et dans un sens, Ashka savait pertinemment que son père bougerait le petit doigt, mais bien peu, partisan de l’idéologie maléfique, sans doute penserait-il que cet évènement suffirait à sa cadette pour la faire changer d’avis sur sa neutralité et lui prouver ainsi qu’il est toujours préférable de rejoindre le camp du plus fort et plus offrant… Ce qui ne semblait toujours pas être le cas du côté de la jeune demoiselle…
Mais il était évident que le paternel n’avait pas songé aux conséquences que subiraient sa fille chérie, notamment par ce don de voyance qui prenait possession de tout son être depuis son enfance et qui allait lui causer du souci d’ici peu… Don peu commun et qui pouvait se révéler aussi bien utile que dangereux… En ce qui concernait la Serdaigle, il lui permettait de voir le passé, aussi lointain fut-il, que les évènements du présent ou encore même le futur… Par ailleurs, chose qui ne s’était pas encore manifestée mais ne tarderait peut-être pas, c’était cette faculté à énoncer les prophéties. Mais pour l’heure, ce n’était pas le cas, et cette malédiction ne lui permettait de voir que les trois choses énoncées, bien que parfois, elle ne puisse prévoir réellement, comme pour l’évènement récent… Il y eut un temps où Ashka put conserver ce secret, hélas, il ne demeura pas, et ce fut après un cours de Divination que ce temps de plénitude cessa. Certes, ils furent peu nombreux à savoir ce secret, mais ceux qui avaient fait attention savaient désormais la véritable nature de la demoiselle mystérieuse. Il avait suffit d’une petite prédiction pour que le secret de la jeune fille soit percé. Et qui aurait opu pensé que ce secret franchirait les lèvres d’un élève peu habile à conserver les secrets ? Certainement pas elle dans tous les cas… Et sans doute n’avait elle pas prévue qu’une personne mal-avisée en aurait vent et serait désireux d’en connaître tous les méandres. Mais pauvre Ashka… Tu ne peux pas tout prévoir.
Et tout comme elle n’avait pas pu prévoir la fameuse attaque contre le château, elle n’avait pas non plus vu sa propre attaque, perdue dans ses songes et son livre. Peu enjouée à sortir dehors, la jeune Serdaigle de sixième année avait préféré s’asseoir en long dans un fauteuil, avec un bon roman entre les mains, pensant sans doute qu’elle serait tranquille pour la journée, même si elle craignait les évènements à suivre. Les cours n’ayant plus lieu, plus aucun élève ne portait réellement l’uniforme, et sa tenue du jour s’annonçait être une robe noire qui s’avérait être aussi longue que fine, une robe digne d’un haut rang et qui soulignait parfaitement la grâce de la belle. Mais en ce qui concernait la porteuse, peu lui importait réellement de savoir si ses vêtements lui seyaient à merveille ou non. Ses longs cheveux couleur cannelle tombaient en cascades sur ses petites épaules dorées, encadrant son visage de poupée lointaine. De près comme de loin, Ashka incarnait une beauté évanouie dans le temps, certainement celle des prêtresses d’avalon ou anciennes égéries disparues, mais ils étaient bien rares les humains à s’en rendre réellement compte… Et ses yeux bleus azur parcouraient chaque lignes du livre, jusqu’à ce qu’un bruit de fond assez sourd se fasse entendre, celui qui indiquait que quelqu’un rentrait dans le refuge des érudits. Levant le regard, la jeune voyante eut l’occasion de voir qui venait de pénétrer dans les lieux, et en rien ils n’étaient élèves, mais deux hommes et une femme… Et si l’un semblait d’une beauté surprenante et dont la jeune fille semblait connaître le secret, les deux autres étaient eux, normaux, bien que celui qui était en avant lui paraissait charismatique, charmant de physique, mais bien moins dans la moralité. Se redressant légèrement, Ashka eut la plus mauvaise des impressions qui lui soit donné d’éprouver, et qui se confirma dès que son prénom fut prononcé par celui qui justement, lui semblait le plus charismatique. Surprise, la jeune fille n’osa se prononcer, interrogative sur son sort, sur ce qu’elle avait bien pu faire ou non…
L’ordre claqua aussi sec qu’un coup de fouet, et alors que les autres quittaient progressivement les lieux, la laissant seule avec son destin, elle-même se leva, fermant son livre qu’elle déposa sur son siège avant d’amorcer les quelques pas, silencieuse, qui la séparait des trois inconnus. A quelques pas d’eux cependant, elle se stoppa, préférant attendre une quelconque réaction, une parole, un geste qui lui indiquerait si oui on non, elle avait à craindre.
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| | | | Sujet: Re: Sweet Meeting
Dim 27 Juil - 20:27
| | Invité
Tanys Tishler _ Russel Liimatainen_ Tyler Carlson_ Dans un silence morbide, les quelques élèves présents quittèrent la pièce. Bien peu d’entre eux osèrent adresser ne serait-ce qu’un regard aux mangemorts, aussi leurs prunelles glissèrent sur la jeune fille dont le nom avait été appelée. Qu’avait-elle fait, elle était sang pur pourtant, et si elle avait décidé de pactiser avec les mangemorts ? Aucun murmure ne se fit entendre, mais les regards se faisaient explicites. Au moindre chuchotement , il était évident que l’un des tortionnaires les rappelleraient à l’ordre. Tyler, de sa manie habituelle, croisa ses mains dans le dos, tandis que la jeune fille recherchée se leva sans un mot. La jeune Tishler quant à elle se pencha à l’oreille de Carlson, son éducation aristocratique faisait qu’elle connaissait beaucoup de familles telles que les Mephistos. Aussi, en quelques mots discrets, elle lui glissa que la jeune Ashka était issue d’une famille de sang-pur partisane des mages noirs. Tyler se redressa alors, un sourire en coin qui néanmoins n’annonçait rien de bon. Le silence plana alors, lourd, pesant, atrocement surchargé de mauvaises ondes et de pressentiments sombres, seulement rompu par le crépitement des flammes. Carlson avisa la jeune fille de haut en bas, avant de se tourner vers la cheminée et d’y jeter sa cigarette. Il se retourna alors, ne quittant pas des yeux celle qui avait le don de voyance, tandis que Russel s’était déjà avancé vers la Serdaigle tel un lion chassant sa proie. Le regard sombre et ténébreux, la démarche lente, un sourire carnassier en coin, le vampire ne quittait plus la belle des yeux, la contournant avec cette langueur habituelle. Liimatainen n’avait rien d’un mangemort comme les autres, il n’agissait pas pour les idéaux de quelqu’un, cherchant alors à servir les siens, il s’y était engagé pour pouvoir ouvrir amplement l’antre des Enfers. Trouvant jouissance dans la mort, la souffrance, l’agonie, il se complaisait dans son statut de bourreau pour le moins attirant. Le diable avait ses atouts dont même les anges avaient du mal à résister. Le vampire avait posé ses lèvres dans un frôlement sur le cou blanc de la jeune fille, avant d’y glisser ses doigts fins dans une brève caresse. Dans un sourire plein d’appétit, il approcha ses lèvres de l’oreille de la jeune fille, lui susurrant alors d’une voix froide et calme, faisant froid dans le dos.
Russel ~ « Est-ce que le nom de Dimitri t'es familier ma belle ? »
Tyler - « Russel… »
Le vampire tourna son regard sombre vers Tyler. Froid comme une pierre tombale, il se redressa avec une allure qui lui était propre, les deux hommes avaient chacun leur charisme fort mais jouant dans différentes catégories. Russel appelait à la débauche et à la violence derrière son visage d’ange, alors que l’aîné Carlson sous son masque de gentleman, appelait à l’abandon de soit, cachant quelques pensées cruelles derrière ses airs posés et attrayants. Le vampire se stoppa alors, lui qui n’aimait guère recevoir des ordres demeurait tout de même l’ami de Carlson, et accepta que la requête de ce dernier passe en priorité.
Tyler - « Tu joueras plus tard, elle et moi avons quelques affaires à régler tout d’abord. »
Russel ~ « J’ai toute la nuit devant moi. »
Il déposa un baiser langoureux dans le cou de la jeune fille avant de s’en éloigner, un sourire aux lèvres et de sortir de la pièce. Il était évident que Russel n’était pas à la recherche du don d’Ashka, il avait été seulement poussé par une vengeance qui lui tenait à cœur. Dans un bref sourire, le mangemort adressa un dernier regard plein de non-dits à la Serdaigle avant de franchir le seuil de la porte. Il reviendrait plus tard, lorsque Tyler en aurait fini avec elle. Cependant Tanys ne l’entendit pas de cette oreille, fronçant alors les sourcils, elle se dirigea vers son ami, le regard assassin.
Tanys - « Elle et toi ? Tu te la joues perso maintenant Carlson ? C’est quoi ces histoires ? »
Tyler - « Alors c’est donc toi Ashka ? Je m’attendais à quelqu’un de plus… excentrique. »
Tanys soupira, une fois de plus le mangemort avait ignoré ses propos et son regard assassin. Plus plongé dans son propre intérêt que dans la volonté d’écouter son amie, il eut un léger sourire en coin. Ses yeux ténébreux reflétaient mille et une pensées indiscernables et imprévisibles. Il semblait la regarder comme si elle était dores et déjà sienne, que son but était déjà atteint, son charisme fort faisait qu’on se laissait aisément appâter par ses sourires, aussi sombres et froids pouvaient-ils être. Dans un soupir las, emprunt de colère et de rage, Tanys alla s’asseoir sur l’une des tables bordant le mur de pierre, son œil avisé surveillant Tyler et sa proie. Sa jalousie faisait qu’elle ne pouvait en détourner son regard, même si la jeune Serdaigle n’était qu’une fillette et qu’il était bien peu probable que Carlson ne mette son grappin dessus. Il fallait avouer que la jeune fille possédait une beauté particulière et indéniable. Le regard de Tyler se posa sur le livre qu’Ashka avait posé doucement sur la table basse. La contournant alors, sans un mot, restant encore et toujours énigmatique, le mage noir finit par se poster en face de la charmante jeune fille, plongeant son regard abyssal dans ses prunelles azurées.
Tyler : « On va faire court. Je cherche quelque chose que tu as. Au premier mensonge, je n’hésiterai pas à vérifier que ton sang est bien pur. »
Autrement dit, il n’aurait nullement la main morte et savourerait la victoire de faire couler à nouveau du sang à terre. Etant fier Legilimens et Occlument, Tyler pouvait déceler la moindre part de mensonge, bien que l’esprit d’une voyante s’avérait complexe. Doucement, il posa sa main froide sur la joue de la jeune fille, certainement pas le meilleur moyen de la mettre en confiance, mais l’intimidation légère avait toujours quelque chose de grisant. Et par ailleurs, pourquoi se priver de ne pas caresser le teint de porcelaine d’une petite poupée ? Ce geste un peu trop tendre arracha un regard noir à Tanys qui pour autant ne bougea pas, attendant la suite. La pause qu’il avait marqué alourdit l’atmosphère des lieux, déjà plombée d’une tension sinistre.
Tyler : « Les pythies ou les voyantes, oiseaux de mauvais augure… » dit-il de sa voix froide et calme. « … peuvent nous apporter beaucoup. Je peux te donner ce que tu veux, en échange de ce dont j’ai besoin Ashka. »
De nouveau un léger sourire, ses prunelles ténébreuses se plongeant encore et toujours dans les yeux bleus de la jeune fille. Il ne cessait de la fixer, sans que jamais l’on puisse discerner ses sombres pensées. Tyler l’invita alors à s’asseoir, avant de la rejoindre tout aussitôt. Tourné vers la belle, le mangemort se cala dans le canapé azuré, sans jamais quitter sa proie du regard. La beauté de la jeune fille était saisissante, tout autant que le charisme du jeune mangemort étreignait quiconque pouvait le croiser. Les ombres balayant les murs se mouvaient silencieusement au rythme des flammes dansantes sur les torches. L’atmosphère bien trop sombre de ces temps sanglants suintaient l’Apocalypse, la même qui vacillait dans les yeux sombres de Tyler au sourire froid mais charmant. Il était fort connu, que la vertue se mourrait toujours dans l’ombre des vices. Etait-il possible, que cette charmante jeune Ashka, bien trop belle et bien trop pâle, puisse face à lui abandonner toute vertue ?
Tyler : « Les clés du futur, en échange de ce que tu désires. »
Le diable en personne, vêtu de ses plus beaux atouts, d’un costume sombre et élégant, attirait un ange dans les alcôves de la tentation. Pour atteindre le Ministère, hisser ses ambitions et ses quêtes au plus haut, rien ne valait plus que les dires d’une voyante. |
| | | | Sujet: Re: Sweet Meeting
Lun 28 Juil - 15:31
| | Invité
Ashka S. Mephistos Qu’avait elle fait en effet, cette douce et belle jeune fille pour attirer ainsi l’attention des mangemorts sur elle ? Etait-ce parce qu’elle était de sang-pur et que sa famille était partisane des idées noires et sombres ? Allait-elle elle-même pactiser avec les « soldats noirs » ? C’était bien peu probable. Après tout, ceux qui connaissaient la jeune fille suffisamment savaient pertinemment qu’elle se moquait des différences entre maison tout autant qu’elle était ambitieuse dans un terme bien loin de celui qui concernait le pouvoir. Différente des membres de sa famille ? C’était bien le mot exact, elle n’employait pas les mêmes idées et semblait bien loin de penser la même chose que ces derniers. Alors pourquoi elle ? Parce qu’elle possédait le don le plus merveilleux pour qui ne le subissait pas, et qu’un mangemort ambitieux avait eu la prétention de tourner son regard présomptueux sur elle. Et alors qu’elle se levait, elle n’eut même pas la prétention de supplier du regard un de ses camarade qui fuyait vers la Salle Commune, à quoi cela aurait il servi au final ? Il y serait tout de même allé, reprit par l’un des assaillants du Château. Elle était seule et le demeurerait pour un long moment. Au fur et à mesure qu’elle approchait, la jeune femme blonde qui accompagnait les deux hommes se pencha sur celui qui semblait commander la sinistre troupe, glissant quelques mots à son oreille, peu pessimiste et partisane du « m’en foutisme personnel », la Serdaigle n’en tint pas cure, continuant sa courte course jusqu’aux Hommes présents. Cessant peu à peu ses pas, la jeune demoiselle eut tout le loisir d’observer les personnes qui lui faisaient face, et ainsi d'épier chacune de leur réaction. Le fameux chef de troupe, pour commencer, arborait maintenant un léger sourire qui était pour dire, assez inquiétant pour qui n’était pas habitué à ce genre de mimique, la jeune fille n’eut aucun mal à associer cette façade à celle de son frère aîné, Merrick. Il est alors de préciser qu’elle ne craignait que peu cette pantomime. En ce qui concernait la jeune femme blonde, Ashka avait tout l’air de penser qu’en fin de compte, elle ne servait certainement pas à grand-chose, très certainement une vulgaire pâle copie de la célèbre Bellatrix Black, que la Serdaigle eut un jour l’audace d’admirer pour sa force mentale. Mais au final, cette copie blonde n’était qu’une femme pendue aux basques du premier homme, et si Ashka avait été médisante, elle aurait certainement rit intérieurement de la situation de la pauvrette. Mais pour l’heure, c’était bien plus elle qui avait à craindre. Mais des trois hommes, la personne dont la cadette Mephistos aurait très certainement à craindre n’était nul autre que le deuxième homme, celui dont la beauté et l’attitude ne cachait pas sa véritable nature… Ashka avait suffisamment côtoyé son protecteur pour le savoir. Et alors qu’il avançait vers elle, la belle eut l’audace de faire un pas en arrière, un seul, avant d’être considérée comme une proie, un gibier que le chasseur convoitait et autour duquel il tournait lentement, avec une avidité qu’on ne pouvait peut être pas trop cacher. La douce fut elle effrayée ? Que très peu au départ, ne bougeant pas d’un pouce, son regard azurin suivant celui du Vampire, guettant une réaction qui l’obligerait certainement à se défendre à l’aide de ses mains, sa baguette étant coincée dans une jarretière sous un pan de sa robe… Evaluer et analyser la situation ne lui demanderait que quelques secondes, mais elle savait déjà qu’elle n’aurait pas le temps d’atteindre le bout de bois de chêne.
Et comme elle le présageait, les lèvres de la bête s’attardèrent un bref instant sur les courbes de son cou, avant que finalement ses doigts ne remplacent la chair goûteuse. S’arrachant doucement de l’étreinte implicite, la jeune fille ne put cependant empêcher son cœur de faire un bon au nom du vampire qui l’avait mise au monde. Comment pouvait il le connaître ? Mais qu’importe, elle savait au final que l’homme qui voulait étreindre sa vie n’était pas un ami, et alors qu’elle allait répondre, elle eut non seulement le loisir de connaître le prénom de son agresseur, mais eut aussi la surprise de voir qu’un simple homme pouvait avoir une emprise sur ce dernier…
Et tandis que son souffle redevenait régulier, elle ne put éviter le baiser langoureux dont l’affublait le buveur de sang. Ce n’est pas pour autant qu’elle esquissa un geste, demeurant calme et droite, comme elle l’était en toute circonstance, sa seule pensée liée à son instinct de survie l’incitait à désormais éviter autant que possible ce fameux Russel. Ashka n’eut pas le loisir de le voir quitter la salle, mais le comprit nettement, lorsqu’elle entendit la porte de l’entrée se refermer sourdement. Mais autre chose titillait désormais son esprit, ainsi donc, le seul homme qui restait lui voulait quelque chose, sa curiosité était piquée, et il lui serait désormais difficile de ne plus y songer, mais un autre élément perturbateur entrait dans le jeu, la jeune femme… A tout point de vue, elle n’était pas d’accord sur ce détail, ce qui poussa la jeune serdaigle à exploiter sa propre pensée, qui avait des affaires à régler avec elle ? Etait-ce le fameux Carlson ou le groupe entier ? Désormais, sa curiosité était piquée à vif… Son regard revint sur le jeune homme, tandis qu’il parlait, exposant son point de vue premier. De son calme naturel et parce qu’elle savait qu’il lui faudrait parler, elle répondit au jeune homme, dans une voix aussi douce que basse. Et si elle paraissait calme et posée, sa voix cristalline et suave en était de même.
Ashka – Alors croyez-bien que je ne suis ni excentrique ni toute autre que comme je vous apparais aujourd’hui.
Son regard bleu ne quittait plus celui de son quémandeur, comme absorbé par les abysses de ses pupilles. Dire qu’elle était en admiration devant lui serait un bien grand mensonge, bien au contraire, Ashka possédait seulement la mauvaise manie de regarder ses interlocuteurs dans les yeux et parfois même de les sonder, jusqu’à ce que le ciel lui joue un mauvais tour en lui révélant le passé ou l’avenir de l’observé. Mais le regard de son demandeur était tout autre, bien différent du sien, comme s’il convoitait quelque chose ou quelqu’un… Et si quelqu’un il y avait, il n’y avait qu’elle de présente dans la salle, sans compter la jeune femme blonde qui semblait lasse et s’était retirée plus loin. Enfin, il osa reprendre la parole, lui révélant qu’elle possédait quelque chose qu’il désirait. Un objet ? La jeune fille en possédait tellement… Jamais il ne lui serait réellement venu à l’idée que cela puisse être autre chose. Puis la menace. Des paroles qui atteignirent la jeune fille naturellement…
Ashka – « Si votre volonté est telle, alors faites votre office. N’avez-vous pas tous les droits depuis quelques temps maintenant ? Une victime de plus ou de moins, quelle différence pour vous ? »
Oui, elle exposait son point de vue sans crainte pour une jeune fille de son âge, surtout dans la situation dans laquelle elle se trouvait. De l’insolence ? Evidemment non. Ashka était une jeune fille bien trop élevée et trop bien éduquée pour ce genre de choses. Et voila qu’il osait poser la main sur elle… Le vampire puis lui… Elle n’aimait pas qu’on la touche de trop près, surtout lorsqu’elle ne connaissait pas… Même l’inverse remarque. Et comme à sa fière habitude, la jeune fille s’arracha à ce geste, prouvant bien qu’elle n’appartenait à personne et qu’elle était et demeurait intouchable.
Cependant , les paroles suivantes du jeune homme raidirent un temps soit peu la demoiselle… Pythies ou voyantes… Comment savait il ? Son regard se fit quelque peu plus méfiant, avant que finalement, ses lèvres ne s’étirent en un sourire ironique. Lui donner ce qu’elle voulait ? Il parlait à la légère. Mais au final, l’inquiétude finit par étreindre l’être de la demoiselle, sans qu’elle ne le laisse paraître.
Ne répondant rien, elle laissa le regard ténébreux du Mangemort pénétrer le sien, sans broncher ni ciller. Rien n’aurait pu la laisser à penser qu’on voudrait un jour « acheter » son don. Finalement, elle se laissa faire et s’installa dans son canapé qu’elle avait précédemment. Elle savait désormais à qui elle avait à faire et ce qu’il voulait. Sa curiosité la poussait à en savoir plus, mais sa conscience lui indiquait de se méfier. Croisant les jambes et jouant avec une mèche de cheveux, la jeune fille finit par ouvrir les lèvres pour répondre au Carlson, son regard se plantant dans le sien, comme si elle pouvait y lire quelque chose. Il était l’ombre, elle était sa lumière… A condition qu’elle le veuille. Il voulait les clés du futur ?
Ashka – « Les clés du futur en échange de ce que je désire ? Qu’est ce qui vous laisse à croire que j’ai besoin de quoi que ce soit ? »
Une pause. Il la voulait, elle désirait sa liberté, un peu contradictoire je vous l’accorde. Il voulait l’acheter, elle n’était pas son esclave…
Ashka – « Je ne vous appartiens pas, pas plus que cette malédiction… Quant à ce que je désire, et si c’était votre vie que je désirais ? Fixez des limites Mr Carlson, où vous pourriez bien m’appartenir. »
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| | | | Sujet: Re: Sweet Meeting
Lun 28 Juil - 17:53
| | Invité
Bienheureux étaient ceux qui trouvaient leurs intérêts dans ces temps sombres. Tous trois ici présents avaient chacun puisé en cette victoire d’Orlov une récompense qu’ils avaient trop longtemps cherchée. Le vampire qui avait franchi le seuil, se nourrissait de ces souffrances palpables, de ces cris, de ces larmes, en plus du sang si âcre qu’il arrachait à ses victimes. La chasse certes moins aléatoire demeurait tout autant attractive, le prédateur continuait de jouer avec sa proie. Tant de victimes en ces lieux, ne s’attendant certainement pas à ce que ses crocs viennent frapper leur veine jugulaire, avait quelque chose de pernicieusement grisant. Voilà pourquoi il n’avait eu cure de ne pas jouer dans l’immédiat, bien qu’il ne laissait jamais marcher sur ses plates-bandes. On lui avait soufflé de ne pas danser de suite avec sa victime, et bien soit, Russel était parti sonder d’autres âmes, mais son dévolu jeté sur Ashka persistait. Il reviendrait lorsque son appétit plus aiguisé et plus bestial remonterait en surface, pour le moment repu du repas qu’il venait de faire. Le pauvre élève torturé avait à peine lâché le nom de la jeune Serdaigle que déjà le vampire s’était empressé de faire battre son palpitant d’une peur malsaine et de planter ses crocs dans son cou. Assise à une table, attentive, observatrice, la jeune femme se faisait ombre pour mieux contempler. On ne s’inquiétait jamais assez de ceux qui se complaisaient en dehors de la lumière, se contentant de faire luire leurs yeux perçants. Combien de victimes avait-elle eu ainsi, par la ruse et la manipulation des sens, la Belle au bois dormant régnait en vérité sur son parterre de ronces épineuses. Il était vrai, que celui qui l’avait incité à rejoindre les rangs des grands mages noirs se trouvait là, assis sur ce canapé, le sourire en coin, amusé de chacun des dires de la fillette. Lui, avait trouvé en cette victoire la réalisation de ses idéaux. L’ancien Serpentard surdoué aux opinions idéalistes n’en démordait pas. L’on se devait de purifier ces terres par le mal, le cœur avili des hommes ne pouvait demeurer plus longtemps. Reconstruire un monde bâti sur une élite, triée par des mains expertes, voilà ce à quoi il aspirait. L’aîné des Carlson avait toujours été reconnu comme un peu trop brillant, et l’on disait bien souvent que le génie côtoyait la folie. Il n’échappait pas à la règle, lui qui semblait tant fixé sur les sangs purs. A un point tel que la sombre idée d’abattre sa génitrice, sa moldue de mère, lui était maintes fois passée par la tête. Etait-ce vraiment pour lui un mal ? Le manichéisme ne faisait pas partie de ses principes. En ce moment même, Carlson agissait pour ce qu’il estimait être bien, sachant pertinemment que seul le mal avait ce pouvoir de purifier les racines indésirables.
La jeune fille avait rétorqué d’une voix calme. Du sang bleu, donc fatalement, une sérénité certaine. Pauvre petite chose conditionnée comme un automate, sans même le savoir vraiment. Tyler ne répondit pas, seul un rictus en coin persistait, une ombre sur le visage charmant du mangemort dont on disait qu’il était bien trop gentleman, pour frapper fort. La souffrance des autres n’avait jamais été pour lui jouissif, bien qu’il parvenait parfaitement à y demeurer complètement indifférent, aussi il n’avait pas ce degré de cruauté aiguisé, pourquoi faire ? Il tuait pour évincer, jamais pour se distraire, bien qu’il ne le faisait jamais sans remords. Et pourtant, l’on connaissait l’ambition de fer du jeune homme, tout aussi dangereuse que n’importe quelle violence physique. Ses dires avaient été explicites quoique ambiguës, laissant presque l’illusion suprême que le mangemort lui laissait un choix amical. Elle approuvait si elle le désirait, il répondrait à ses souhaits, elle lui donnerait en échange ce qu’il attendait. Il est pourtant bien connu, que les formules de politesse demeurent toujours pour le moins hypocrites.
Ashka – « Si votre volonté est telle, alors faites votre office. N’avez-vous pas tous les droits depuis quelques temps maintenant ? Une victime de plus ou de moins, quelle différence pour vous ? »
Tyler : « Pour moi elle n’est rien, pour toi et tes proches ce cadavre de plus est loin d’être un détail. Es-tu égoïste au point de ne pas te soucier de la tristesse des tiens si tu venais à partir Ashka ? Dans ce cas nous ne sommes guère très différents. »
Question rhétorique, dont de toute évidence il ne désirait pas même la réponse. Les échos des trépassés n’avaient en effet pas grande importance pour Tyler, pour la jeune fille non plus sans doute. Son absence de crainte révélait entre autre qu’elle n’appréhendait pas la mort, ni la souffrance. A moins que la jeune voyante n’ait déjà prit part de ses dernières heures. L’on était invincible, tant que l’on savait comment, où et quand notre dernier souffle sera expié. Son sourire s’effaça, au profit d’une voix plus sombre, n’y avait-il pas pire affront de comparer une personne à une autre, alors que l’on tentait à tout prix de ne pas lui ressembler ? Et la petite effrontée de continuer, sous le rictus amusé de Tyler qui se redessinait si subtilement que ç’en était à peine visible.
Ashka – « Les clés du futur en échange de ce que je désire ? Qu’est ce qui vous laisse à croire que j’ai besoin de quoi que ce soit ? »
Tyler : « Et qu’est-ce qui te laisse croire que je te laisse le choix, au final ? »
Les menaces se dessinaient de plus en plus, les griffes du mages noirs se resserraient sur la jeune fille qui visiblement semblait bien trop se fier à l’apparence calme et posée du jeune homme. Il avait fait une offre, soudoyant sa victime pour lui éviter toute douleur, après tout il se devait bien de préserver la jeune voyante, puisqu’elle conservait ce don tant convoité. Cependant, la jeune Ashka semblait sans doute ignorer qu’elle n’était pas la seule à posséder cette faveur du ciel, et que d’autres noms étaient apposés sur la liste noire des mangemorts. Ils pouvaient aisément rayer sans remords celui de Mephistos si cette dernière ne se montrait pas plus coopérative. Mais lorsque la petite effrontée rétorqua sa dernière phrase, Tyler ne put s’empêcher de réprimer un rire léger et véritablement amusé. Son regard se posa un instant sur Tanys dont les prunelles perçantes luisaient de ce même ébaudissement.
Tyler : « La jeunesse… ses instincts confus du monde et du coeur, ses palpitations d'amour, ses larmes, ses cris, ses peurs… »
…Sa naïveté. Toujours aussi visiblement amusé, l’on pouvait étrangement percevoir cette atmosphère froide et glacée derrière le sourire du mangemort. Elle voulait sa vie ? Quelle drôle d’idée. Certes le mangemort n'avait pas fixé de limites, mais il était évident qu'il gardait le contrôle sur le souhait de la petite victime. La parole d'un mage noir n'était jamais Evangile. Son regard plongea une nouvelle fois dans l’azur des prunelles d’Ashka, tandis que sa voix calme et lente se fit entendre.
Tyler : « Tu es bien présomptueuse pour prétendre désirer ma vie. Tu penses vraiment m’être indispensable ? Sais-tu combien d’autres noms comme les tiens j’ai sur ma liste ? Tu n’es qu’un nom parmi d’autres, que je peux rayer s’il m’en vient l’envie. Je peux si je le souhaite user d’un imperium pour te voir te défenestrer et briser ton corps de petite poupée à terre, accélérer ton rythme cardiaque à t’en rompre les artères, tenter de lire le futur dans tes propres entrailles… Quelle magnifique ironie du sort. »
La voix du mangemort avait décéléré quant à sa dernière phrase. Son regard froid trahissait néanmoins la sincérité de ses propos. Elle approuvait, ou mourrait sur le champ, sous la frappe directe de Tyler qui, loin de perdre patience, désirait son dû. Si la petite poupée acquiesçait, alors sans doute lui offrirait-il bien plus que son regard froid et son sourire sombre. Si elle persistait à refuser, le mage noir partirait aussitôt que le cadavre livide de cette dernière ait percuté le sol.
Tyler : « Décline et meurs, ou accepte et goûte aux plaisirs des ténèbres. Je me complais de croire que tu n’es pas un modèle de pureté. Après tout, n’y a-t-il pas plus insipide et ennuyeux que la vertu ? Et s'il me faut te fixer des limites puisque ton appétit me semble grand, alors soit. Il serait pourtant dommage, de rayer une telle beauté du monde. »
De nouveau un sourire, Tyler était véritablement persuadé de ce qu’il avançait. L’on devait fortement trouver le temps soporifique, au Paradis. Néanmoins le mangemort semblait apprécier l'affront de la jeune fille. Implicitement, il lui était évident que tout ne lui était pas dû, ce qu'elle pouvait désirer pouvait tout autant lui être refusé si Tyler en décidait ainsi. Après tout, il demeurait un mangemort. |
| | | | Sujet: Re: Sweet Meeting
Mar 29 Juil - 23:00
| | Invité
Les intérêts des uns font souvent le malheur des autres. Il suffisait de prendre pour exemple la prise du Château. Alors que cette prise d’otage en profitait à certains, pour les élèves qui y demeuraient, c’était l’enfer sur Terre, une chute lente et douloureuse jusqu’aux abysses. En ce qui concernait Ashka, c’était sa prise de liberté et désormais, la crainte de son don découvert. Mais n’y avait-il que cela ? Bien sur que non. Alors que les élèves dont la Serdaigle faisait partie, tentaient d’éviter les mangemorts présent, en voilà trois qui désormais, étaient sur les talons de la belle prêtresse, dont un qui n’attendait qu’une seul parole pour dérober sa vie sous la coupe de ses lèvres. Ce fameux vampire dont elle n’ignorait pas l’identité ni même le désir à assouvir, et la jeune demoiselle savait d’ores et déjà qu’elle serait la prochaine victime. Et cela, ce n’était pas le ciel qui le lui avait dit, mais sa conscience et son instinct, c’est pourquoi une once de soulagement s’empara de son être lorsqu’il quitta la pièce, ne laissant que deux personnes derrière lui… Ne lui restait plus qu’à tenter de se débarrasser de la jeune femme dans l’ombre, chose qui ne serait pas aisée et dont la jeune demoiselle ne semblait pas désirer, pour l’instant du moins. Car après tout, au final, les deux compagnons du quémandeur ne faisaient qu’office de décoration et de soutien, pour elle, ils n’étaient rien d’autres que des mangemorts. Celui qui l’intéressait d’un point de vue pratique et curiosité se tenait devant elle, les yeux rivés sur sa personne, c’était avec lui qu’elle marchandait son don, sa vie et peut-être bien plus à la finalité. C’était lui qui tenait les commandes sur sa vie, la clé de sa désormais pseudo liberté, ce serait donc sur lui qu’elle tournerait une partie de son attention, mais aussi sa méfiance. Après tout, il ne semblait pas être n’importe qui et pouvait très bien être capable du pire, mais certainement pas du meilleur. Le pourquoi ou le comment ? Ashka l’ignorait, mais elle ne doutait que très peu de la venue prochaine de la réponse, un pressentiment qui ne la trompait que rarement. Une esquisse de vision qui ne lui laissait guère le choix sur la démarche à suivre, sur le choix qu’elle devrait faire.
Calme et sereine, il n’en restait cependant pas moins que la jeune fille pouvait être imprévisible dans ses réactions, et dans sa contradiction, elle l’était. Depuis des années elle se comportait comme on l’attendait, calme, posée, douce et ponctuelle. Bien élevée et prédisposée à devenir l’une de ces femmes du monde. Pourtant, dans un autre temps, une autre note, elle était un peu trop mystérieuse au goût de certains, légèrement mélancolique et fatalement indifférente à ce qui pouvait l’entourer. Son esprit était tel qu’il en demeurait parfois insondable, et qu’il était peu probable de savoir à quoi elle pouvait réellement songer en l’instant présent. Et elle ne vous le révélait pas, cachottière qu’elle était, vous laissant vous torturer l’esprit sans que vous ne trouviez la réponse pour autant. Allait-elle en faire de même avec le jeune homme en face d’elle ? Peu probable en réalité, du moins, pas de son plein gré, mais implicitement, il était plus que certain qu’elle finirait par jouer avec ses nerfs, sans se douter de ce qui pourrait se tramer dans son esprit machiavélique par la suite. Au final, ils jouaient un grand jeu d’échec, et ils en étaient les pions. Dans leur situation, il était le roi des noires, elle était la reine des blanches, celle qu’il finirait par faire tomber, celle qu’il persuaderait de rejoindre son camp… Un jeu différent qui venait de commencer et qui mettait quelques vies en jeu.
Une réponse à une question qui n’en attendait peut-être pas. Etait-elle égoïste ? Qui en ce bas monde ne l’était pas ? Elle l’était autant que lui, mais cela faisait-il d’elle pour autant une personne peu différente de son geôlier ? Elle en doutait. Non, ils étaient différents, ne possédait pas la même idéologie, les mêmes ambitions. En rien ils étaient semblables. Sauf peut-être cette façon de se préserver. La crainte ? Ashka la connaissait mais y semblait suffisamment habituée pour ne plus la ressentir, pas plus qu’elle ne craignait la mort. Elle ignorait la période exacte de son dernier souffle, et même si parfois, il est terriblement tentant d’en connaître le jour et l’heure exacte, les conséquences pouvaient se montrer désastreuses. Venait cette première phase, celle où l’on se sent invincible, puis cette deuxième phase d’angoisse lorsque l’on voyait le temps s’écouler pour mener à l’inéluctable. Au fond, il n’est pas bon de savoir quand on mourra. Ashka le savait pertinemment et pour rien au monde elle ne révèlerait ce genre de détail trop important dans la vie d’un Homme. Mais l’heure n’était pas à débattre sur la vie ou la mort, bien que, en ce qui concernait la Serdaigle, c’était justement le sujet principal…
Tyler : « Et qu’est-ce qui te laisse croire que je te laisse le choix, au final ?
Ashka – « Voilà ce que je désirais savoir. Même si la réponse semblait évidente.
Le jeu était maintenant lancé, celui qui mettait en jeu l’existence de la belle. L’espoir de le gagner, Ashka ne l’avait pas, sachant d’avance que la partie était perdue en ce qui la concernait, il la voulait, elle lui appartenait depuis son entrée, esclave de son destin. L’avouer était une toute autre chose. Ce n’était pas réellement ce qui la dérangeait le plus, après tout, demeurer à ses côtés signifiait rester en vie et certainement en sécurité, le plus dérangeant était en réalité ce marchandage. L’offre était bien sur intéressante, mais le prix, c’était justement elle, considérée comme une marchandise, un objet, une esclave. Elle n’était pas la seule à posséder ce don, elle le savait, mais elle semblait être la plus proche de lui visiblement. En fin de compte, il avait besoin d’elle, autant qu’elle avait besoin de lui pour rester en vie. Et tandis qu’il riait de sa dernière réplique, elle laissa son être aller au fond du siège, ses yeux se perdant un instant dans l’âtre de la cheminée, la mine devenant lointaine et mélancolique, comme elle l’était très souvent. Ses doigts fins jouaient machinalement avec ses cheveux couleur cannelle et miel. Momentanément absente ? Elle ne le demeura cependant pas longtemps, car déjà il esquissait de nouvelles paroles. La jeunesse et les amours ? Qu’il laisse les sentiments là où ils se trouvaient. En ce qui la concernait, ce sentiment n’existait pas, il n’était qu’un mot qui résumait l’attachement et la tendresse des êtres qui ne font qu’un physiquement et spirituellement. Rien de plus, rien de moins. La jeune serdaigle refusait de ressentir ce genre de choses, car après tout, cela faisait plus de mal que de bien. Naïve ? Elle l’était, que de normalité après tout, elle était une jeune fille, mais comparé à d’autres, elle l’était certainement bien moins, consciente, peut-être trop. Ne répondant rien, elle reporta légèrement son regard azur sur celui qui n’était pas sincère. Ce ne fut que lors de sa tirade que son regard sembla confier une part de sérieux envers les paroles funestes. Peu de pensées venaient troubler son esprit trop empli. A la fin du monologue, la belle daigna reprendre la parole, laissant sa voix rayonnante envahir de nouveau les lieux, bien qu’elle ait baissé d’un ton.
Ashka : « Je ne prétend pas vous être indispensable, bien loin de là. Vous avez d’autres noms sur la liste ? Alors allez donc les voir, ils vous seront certainement plus utiles que moi, ne suis-je pas qu’une enfant ? En fin de compte, êtes vous réellement certain de m’avoir réellement cernée ? Êtes vous certain de ne pas vous tromper de personne ? Exécutez donc vos menaces si cela vous chante, vous ne perdrez qu’un nom comme vous le dites si bien.
Pensait elle ses paroles ? Assurément. Ce n’était nullement de l’insolence, juste sa franchise habituelle. Elle n’avait pas peur de la mort, il devait certainement l’avoir comprit. Pourtant, sa réponse encore une fois, était sous réserve. Pas d’hésitation, juste une demande de renseignements plus complets. Les ténèbres ? Ils ne l’intéressaient pas, ce n’était pas son idéologie, pas ses idées, mais elle sentait l’impatience de son interlocuteur, et conter cela, elle n’y pouvait rien. Finalement, elle laissa un soupir intérieur lui échapper avant de quitter son siège, amorcer quelques pas et laisser virevolter les quelques pans de sa robe… Il l’avait percé à jour au fond, mais si peu.
Ashka : « Avant de vous donner une réponse Mr Carlson, que savez-vous réellement des pythies ou voyantes et de notre don si obscur et fabuleux qu’il en est convoité ? Que voulez-vous vraiment ? Est-ce pour vous ou pour une communauté que je ne rejoindrai pas de gré ? »
Des questions peu communes, mais qui reflétaient une part de la réponse de la belle… Si elle acceptait de « servi » un temps le mangemort, il n’était pas certain qu’elle accepterait de le faire pour d’autre. Après tout, n’était ce pas jusqu’alors son secret le mieux préservé ?
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| | | | Sujet: Re: Sweet Meeting
Jeu 31 Juil - 22:39
| | Invité
Le calme et le recul de la jeune Serdaigle était pour autant assez singuliers. Bien peu d’élèves, ici au château, semblaient avoir compris que la prise de Poudlard et du règne des ténèbres qui planait au-dessus de sa silhouette brumeuse s’étaient installés pour longtemps. Aussi, mieux valait se faire à l’idée certes funèbres pour certains, que tenter de combattre les occupants des lieux ne serait-ce que par la parole, était pour le moins inutile et dangereux. La jeune Ashla quant à elle, semblait avoir compris la fatalité qui se jouait devant eux, acceptant dans un calme et une sérénité absolus son rôle de marionnette destinée à répondre sagement aux questions. Les ombres rôdant au château, matant l’esprit rebelle, avaient après tout pour but ultime de les conditionner et d’en faire des petites poupées vides de toute pensée autonome. De leurs yeux voilés d’une ambition forte et sans borne, ils frappaient même à terre, afin d’insuffler un vent morbide de crainte, poussant les élèves à obéir sagement aux ordres. C’est ainsi que les sangs impurs se devaient de subir sans un mot les pires calomnies sous le nez des mages noirs, mettant à l’épreuve les plus faibles d’entre eux. Ashka, quant à elle, n’avait au final rien d’une petite poupée de porcelaine qu’elle laissait paraître. Jeune fille aux longs cheveux dorés, au regard absent et à la voix plate et sereine, elle ne laissait néanmoins pas les mains expertes jouer de son corps et de son âme. La preuve en était qu’en plus des réponses sereines et vides de toute appréhension qu’elle rétorquait au mangemort, elle s’était reculée farouchement lorsque la main de ce dernier était venu effleurer sa joue pâle. Tyler cependant demeurait aussi patient qu’à l’ordinaire, son regard sombre et ténébreux ne quittant jamais celui de la Serdaigle, avec toujours ce sourire en coin qui parfois amusé, se muait en un rictus froid et cynique.
Le regard de Tanys se mua en deux prunelles assassines, les yeux du mangemort posé avec appétence sur la jeune fille décuplait sa jalousie bouillonnant avec rage dans ses veines. Elle ne connaissait que trop ce regard, celui de l’envie, du désir, celui qui affirmait que la jeune Ashka possédait quelque chose qu’il souhaitait ardemment. Même pour un don, la jeune femme ne supportait en rien que son ami et ancien amant ne désire quelque chose en une jeune femme, qu’elle-même n’avait pas. Sans qu’elle ne le lui avoue jamais, elle aurait cent fois aimer posséder tout ce qu’il désirait et lui offrir jusque sa vie en sacrifice sur un autel si tel était son souhait. Bien trop aveugle et impulsive. Tanys détourna ses yeux d’un bleu électrique sur la porte, espérant avec force que Russel ne passe le seuil et ordonne d’un sourire carnassier un temps mort, afin de mettre la petite hors jeu. De ce fait, pourquoi donc pas aller chercher le vampire ? Ainsi la conversation s’écourterait et Tanys ne craindrait plus quant à cette fillette de mauvaise augure. Par ailleurs, elle n’approuvait pas véritablement le fait que Carlson ne livre pas directement Ashka à Orlov et s’en occupe de lui-même, mais garda néanmoins ses opinions pour elle. Plus une question de jalousie que de principe, à vrai dire. La jeune blonde tourna son regard vers Tyler qui comprit aussitôt la volonté de cette dernière de prendre la porte. Il acquiesça brièvement avant de glisser lentement son regard vers la jeune fille qui continuait dans son élan, à la fois calme et apaisé. La porte se referma dans un bruit sourd, laissant les deux interlocuteurs en tête à tête. Le loup, et la donzelle. Dans un bref sourire amusé, sans que jamais son regard condescendant mais à la fois tant charismatique ne se détourne d’Ashka, Tyler se redressa alors, venant dores et déjà se placer un peu plus près de la jeune victime.
Beaucoup de questions affluèrent alors, laissant un léger sourire se dessiner sur le visage blême du mangemort. Pour autant il ne répondrait pas à une seule, le mystère et l’aspiration de la crainte étaient des biens précieux qu’il se fallait d’entretenir. Avait-il vraiment pour but de la cerner… Certainement pas, Tyler n’était pas à Poudlard pour avoir un rapport complète sur la psychologie adolescente, et n’était guère venu ici pour se faire des alliés (et au vu de son comportement avec nombre d’élèves, le jeune mangemort était sans doute loin d’être apprécié, mais néanmoins craint). Aller se procurer quelqu’un d’autre que la Serdaigle, pourquoi pas, mais elle avait eu le malheur d’être la personne se trouvant le plus proche de lui en ce moment même. Se tromper de personne ? Affirmer que Tyler demeurait une personne qui était persuadé avoir toujours raison était un doux euphémisme. Aussi, dire qu’il se trompait revenait à confirmer qu’il avait tort. Chose hautement improbable. Le bras du jeune homme alla se poser sur le faîte du canapé, sa tête légèrement penchée sur le côté et son regard pour le moins assuré démontrait fortement qu’il semblait s’amuser de la situation, malgré la soudaine absence de tout sourire au coin des lèvres. Sa voix, alors plate, calme et légèrement lascive s’éleva en un bref murmure, laissant supposer -ou non, là était tout l’enjeu de la question-, toute l’ambiguïté de sa réponse.
Tyler : « Si tu veux jouer, nous serons deux. »
Puisqu’elle semblait ne pas se soucier de l’exécution des menaces, autant donc laisser traîner les choses et s’amuser avec sa victime, si cette dernière ne se montrait pas plus coopérante. Toujours aussi calme et patient, l’Islandais posa son regard séducteur sur la jeune fille. L’attrait du diable était parfois le meilleur des appâts, bien que cela ne mettait pas véritablement en confiance.
Ashka : « Avant de vous donner une réponse Mr Carlson, que savez-vous réellement des pythies ou voyantes et de notre don si obscur et fabuleux qu’il en est convoité ? Que voulez-vous vraiment ? Est-ce pour vous ou pour une communauté que je ne rejoindrai pas de gré ? »
Ce qu’il en savait ? Après de nombreuses recherches sur cette vieille magie ancestrale propre à la famille Carlson, Tyler avait entre autres fait la découverte surprenante que sa propre cousine, Malia, était elle-même digne de faire partie des rangs convoités des pythies et autres voyants. Ainsi, de fil en aiguille, le jeune homme plongé dans son éternel quête de connaissances et de savoir, s’était hautement renseigné sur ce don qui s’avérait tout aussi bien être une malédiction. Un très léger soupir s’échappa de ses lèvres, tandis qu’il s’approcha encore un peu plus, posant nonchalamment ses bras sur ses genoux dans un froissement de tissu.
Tyler : « J’en sais peut-être plus que tu ne le crois. Quoiqu‘il en soit … » le mangemort marqua une légère pause, son regard levé vers le plafond d’un air faussement pensif. « … je n’ai qu’une parole. Je ne te demande pas de travailler pour tous les mangemorts ici présents. Qu’adviendrait-il alors de toi, ma belle Ashka ? »
Le jeune homme eut un léger sourire froid. Il était vrai que demeurer la marionnette d’autant de mages noirs, plus ambitieux les uns que les autres, n’était sans doute pas très recommandé pour la santé mentale. Aussi, pour préserver son désir et son envie de connaître le futur, il la préserverait elle, des autres. Autant protéger ses intérêts.
Tyler : « Seulement pour moi, personne d’autre. Je veux des éclaircissements sur mon futur, j’ai quelques... projets à mettre en œuvre mais il me faut la clé que tu possèdes pour pouvoir mettre en place mes prochaines victoires. Je ne te demande pas de me suivre partout. Seulement d’être là lorsque j’aurai besoin de tes lumières. Disons comme... maintenant. »
Etrangement, les « je te demande » sonnaient bien plus comme des « voilà un ordre que tu ne pourras pas refuser ». Les paroles du mangemort qui se voulaient conciliantes étaient à la fois fermes et strictes, tout autant que son regard perçant et ténébreux. Des éléments de son futur, du futur de ce monde tout entier, afin d’avoir un coup d’avance. Echec et mat. |
| | | | Sujet: Re: Sweet Meeting
Ven 1 Aoû - 17:49
| | Invité
Elle savait. Elle n'avait pas vu venir cette attaque, certes, mais la situation était suffisamment clair pour que la jeune Serdaigle comprenne qu'il était préférable de ne pas s'opposer, se rebeller ou autres occupations de ce genre. Accepter le destin tel qu'il venait, pour le temps qu'il durerait. Après tout, il n'allait pas non plus passer dix années enfermée dans le Château... Si l'on en venait à se projeter dans le futur, on pouvait aisément voir que certains élèves, majoritairement des enfants que l'on qualifient de Sangs-purs, seraient épargnés et rejoindraient certainement les mangemorts, pour peu qu'ils aient la vie sauve... Après tout, peu importe que les pensées et idées soient différentes, l'important étant juste de rester sain et sauf et de pouvoir quitter le château dès que possible. Egoïsme quand tu nous tiens. Combattre les nouveaux gardiens des lieux? Il valait mieux ne pas y songer, capituler était préférable, on ne plaisante pas avec ces personnes, c'était ce qu'Albéric Mephistos avait inculqué à sa fille, dès son plus jeune âge? Il est bon de préciser que c'était certainement une très bonne idée, ne se trouvait elle pas dans une situation des plus délicates désormais? Par ailleurs, la cadette de cette illustre famille possédait une idéologie assez différente du reste de sa famille, cela n'avait pourtant en rien changé le comportement des membres de cette dernière vis-à-vis d'elle, bien au contraire. Ashka semblait voir bien loin que le bout de son nez, au delà de toutes frontières, et comme elle se plaisait à le dire, "rien ne dure jamais que le future". Aussi, bien qu'acceptant la condition dans laquelle elle se trouvait, la belle savait pertinemment qu'elle ne durerait pas. Et de tous ces élèves, pouvait on dire que la jeune fille était forte? Pas plus qu'un autre en réalité, comme beaucoup, elle était effrayée, mais cachait sa peur au fond d'elle, la maîtrisait, de sorte qu'on ne la devine jamais, tout comme elle savait masquer ses pensées par son regard millénaire. Ashka était une jeune fille et pourtant bien plus parfois, son visage de poupée laissait très certainement à penser qu'elle était fragile et naïve, et si elle était le premier adjectif, elle n'était pas tant le deuxième, parfaitement consciente que rien n'est simple et que parfois, la vie peut-être cruelle. Ce qui attirait et pourtant éloignait? Son regard mélancolique qui paraissait avoir vu des choses que d'autres ne verraient jamais, voyageuse du temps passé, présent et futur. Sa façon d'être aussi, peu commune... Etait elle issue d'un homme et d'une femme ou descendait-elle des cieux? Aucune réponse n'aurait réellement pu être donnée à cette réponse, tout comme on ne savait pas pourquoi elle refusait qu'un homme la touche, comme l'avaient fait Russel, puis Tyler. Inaccessible à presque tous les abords. Etait ce la répulsion de voir des mains d'homme la parcourir avec une avidité naissante à chaque parcelle ou la part de céder un peu trop tôt?
Et bien consciente du désir d'appartenance qu'elle représentait, elle n'y prenait pas garde, comme habituée à ce genre de réaction, même si cette fois, l'aspiration était différente. Il est vrai qu'avant que Poudlard ne soit envahie, Ashka possédait un bon nombre de soupirants qu'elle renvoyait sans prétention mais désintérêt. Aujourd'hui, il n'y en avait plus, ce qui soulageait la jeune femme d'une part, et d'un autre, l'apaisait. Mais lui, ce fameux Tyler Carlson venait de briser cet instant de répit en venant la trouver et en lançant ce regard qu'elle ne connaissait que trop bien. Il ne serait pas le dernier, mais certainement le premier à qui elle se sentirait l'obligation de céder. Les arguments employés étaient convaincants et déjà il détenait sa vie entre ses griffes, son cœur dans ses mains et son âme dans un bocal, ne lui laissant que l'esprit pour être à sa merci. En viendrait elle pour autant à lui conceder son corps, comme certainement d'autres avaient dû faire? Une interrogation importante, il faut se l'avouer, mais les valeurs de la serdaigle étaient si hautes qu'il était bien probable que le jeune homme emploie des arguments sensibles à la jeune fille. Pour autant, elle ne lui cèderait pas corps et âme comme une jeune femme blonde aurait aimé le faire à cet instant. Et malgré la présence de la mangemort non loin d'eux, la jeune fille n'y prêta guère d'attention, sensible à son agacement cependant, qui se répercutait dans l'air, comme une décharge électrique prête à foudroyer. Même lorsque celle-ci quitta les lieux, la Serdaigle ne lui accorda qu'un bref regard, continuant cependant sa réponse. Apaisée, elle ne l'était pas tout à fait, mais d'un calme olympien, je vous l'accorde. En réalité, maintenant que la jeune femme blonde était sortie, Ashka se sentait légèrement plus tranquille, l'ambiance et l'air de la pièce devenant un peu moins surchargé. Une fois la porte fermée, Ashka se laissa repartir dans son siège, jouant cette fois avec un pan de sa robe, dans une attitude de réflexion. Perdue dans ses pensées, elle réfléchissait pourtant à toute vitesse, détaillant chaque traits du visage de son interlocuteur, sondant son regard, sans jamais rien y trouver que cette lueur maléfique et pourtant si irrésistiblement envoûtante. Etait-ce ainsi qu'il entrainait ses victimes de sexe féminin? Elle n'en doutait pas, et il aurait fallut d'un seul geste de sa part sur elle pour que les cieux lui indique quelques révélations sur sa personne. Elle ne pouvait forcer le ciel que d'une manière et il était évident qu'elle serait bientôt forcée d'en faire usage, laissant son être tanguer entre la vie et la mort, la conscience et l'inconscience, la réalité et la folie. Mais perdue dans ces songes tournés pourtant vers lui, elle ne le vit cependant pas s'approcher si près, ce loup qui ne tarderait pas à la dévorer, tel le canidé dévorant le Chaperon Rouge.
Des questions sans réponses, c'était ce qui reviendrait très souvent entre eux deux, mais au final, n'était ce pas mieux? Car tout comme il ne répondait pas aux siennes, il était fort probable que la belle ne puisse répondre aux sienne, même si elle en connaissait la réponse. Ce n'était pas une forme d'insolence ou de rébellion une nouvelle fois, mais une façon de préserver sa vie humaine dont elle aurait très certainement la charge. Ce n'était pas son but de la comprendre, pourtant, mieux valait pour lui qu'il se renseigne de près et l'observe. En peu de choses elle était semblables aux autres jeune filles. Son propre frère n'osait s'approcher de trop près d'elle, ne pouvait la regarder dans les yeux comme lui le faisait. Quelques jours, et Ashka en saurait suffisamment pour jouer avec ses nerfs et ses pulsions. Indéfinissable. On pouvait deviner ce qu'elle allait faire, mais on ne savait jamais quand elle le ferait et surtout, si elle le ferait. Ashka avait cette capacité à retourner sa veste quand il le fallait. A demeurer insondable. Et même si cela ne le paraissait pas, la serdaigle ne craignait pas le Mangemort, après tout, elle savait déjà qu'il avait besoin de lui. Le faire languir? Pas tout à fait, elle était juste sous réserve. Quoi de plus normal? Finalement, son regard bleu finit par se reporter sur Carlson, celui se décrivant comme un océan de tourmentes et d'étoiles. Tout comme elle ne pouvait lire son regard, il ne pouvait lire le sien, ce dernier se révélant comme un nouveau mystère. Un murmure, une phrase, qui finit par arracher un léger sourire à la jeune femme, avant que ses lèvres ne s'ouvrent pour laisser place à une réponse calme et tout aussi posée que les dernières, comme si jusqu'alors, rien ne l'avait troublé.
Ashka : « La vie en elle-même est un jeu Mr Carlson. La mise n'en est que notre existence... En ce qui nous concerne, je suis votre gain, vous êtes le mien. »
Insouciante, c'était le mot, ses menaces, elle n'y prenait pas garde, même si au fond d'elle, elle savait qu'elle pouvait être l'objet sur lequel se répercuterait une colère. Quant à être coopérante, elle l'était déjà suffisamment si l'on regardait bien, elle aurait tout aussi bien pu le laisser mariner et refuser, partir... Pourtant, elle était toujours là, devant lui, l'écoutant soigneusement et répondant avec calme et dextérité. Et alors qu'il posait un regard séducteur sur elle, elle avait déjà quitté son siège, lui signifiant clairement que s'il la désirait, il devrait s'y prendre autrement, elle n'était pas de ces filles qui courent dans les bras d'un homme juste pour rester en vie, ou pour s'assurer une protection. Si un jour elle se retrouvait dans son antre, ce qui ne saurait tarder, il était évident que ce serait pour d'autres raisons.
Elle amorça quelques pas, s'échappant ainsi de l'étreinte spirituelle du Diable, s'écartant de même de lui, lui faisant dos, ses longs cheveux mi miel, mi cannelle en couvrant la moitié. Egérie d'un monde qui n'appartenait qu'à elle, il ne tenait qu'à lui de la rejoindre et non l'inverse.
Il en savait suffisamment pour savoir qu'elle pouvait finir par en perdre la vie? Assez pour comprendre qu'à tout moment elle pouvait se retrouver piégée de son inconscient?
Ashka : « Je ne suis pas vôtre Mr Carlson, ne l'oubliez pas. Pas encore tout du moins... Mais au moins, si vous en savez assez, cela me rassure assez pour vous confier une légère partie de ma confiance. »
Ces mots dits, la jeune fille se retourna, laissant de nouveau transparaître son visage, peut être un peu plus triste qu'à l'accoutumée. Sa réponse était déjà si évidente qu'elle ne pouvait plus refuser malgré elle. Elle qui s'était toujours promit de ne rien faire sous la contrainte, voilà qu'au final; elle se retrouvait bel et bien prise au piège, belle colombe enfermée dans une cage dorée. Il allait non seulement devoir la préserver, mais aussi la protéger, prendre soin d'elle, un fardeau bien léger, mais lourd à la fois. Enfin, elle finit par acquiescer, alors qu'elle se rapprochait sensiblement de lui, comme si, cette fois, elle était bel et bien vaincue.
Ashka : « Seulement vous, et personne d'autres. Vous aurez ce que vous voulez... Mais je ne peux vous en garantir la totale véracité... Ainsi je vous appartiens désormais... »
La fatalité... Quand elle vous tombe dessus, vous ne savez plus que faire... Ashka était bel et bien tombée, belle Reine du jeu, sous l'emprise de son nouveau Roi. Elle était à lui, et sensiblement, il était à elle. |
| | | | Sujet: Re: Sweet Meeting
Dim 3 Aoû - 15:57
| | Invité
Une génération condamnée, sans voir possibilité de rêver vraiment. Pourquoi donc. Les mangemorts étaient présents, et s’engageaient à penser pour eux, faire de leurs jeunes esprits des entités malléables et manipulables. Ils leur inculqueraient des valeurs sûres, finiraient par mettre dans leurs crânes d’adolescents rebelles que le sang pur prévalait avec force sur le sang souillé, et que seules les élites étaient autorisées à vivre. Les autres, condamnés à seulement survivre dans ce bas monde, n’avaient plus qu’à espérer que leur dernière heure ne soit rapide et sans douleur. Il était certain, pour cet homme assit à la recherche d’une convoitise tant désirée, que ce monde ne pouvait que courir à sa perte s’ils n’arrachaient pas assez vite les racines indésirables. Lui, le mangemort arrogant et présomptueux, demeurait persuadé amener un bien pour l’humanité. Mais il persistait pour autant à ses yeux, des personnes énigmatiques dont le sang impur coulant dans leurs veines n’était pour autant pas un passe-droit direct pour les géhennes. Il y avait ceux qui malgré tout, possédaient cette aura énigmatique qui leur offrait la vie sauve. C’est ainsi que Tyler, fier mangemort de sang-mêlé mais prônant la loi des plus purs, avait au final une conception assez marginale de l’élite. La théorie des âmes perdues, celles qui un jour ou l’autre, devaient finir par se rencontrer, celles qui étaient destinées à se croiser. Par une fois déjà, le jeune mage noir avait sauvé la vie d’une jeune fille après l’avoir laissée se vider partiellement de son sang. Parce qu’elle était impure. Mais au final, il ne lui avait suffit que d’un regard insondable pour changer d’avis. Le mystère, il n’y avait pas plus beau ici bas. Il était peut-être vrai que le mangemort réfléchissait trop, il n’était pas de ceux qui, comme nombre de ses collègues, frappaient pour le plaisir de voir tomber un cadavre. Il ne tuait que par obéissance aveugle envers les ordres, et lorsque cela lui apportait un quelconque bénéfice personnel. La cruauté ne faisait pas partie des gênes des Carlson, Tyler n’était ici que pour satisfaire un idéal, reconstruire un monde meilleur, poursuivre sa quête de savoir et hisser toujours plus haut ses ambitions. Pour autant, il n’était pas à nier que lorsque son fameux médaillon, portant son cœur en écrin, demeurait loin de lui, rien ne laissait prévoir l’inhumanité terrible qui pouvait s’emparer de lui. Tyler, le calme avant la tempête, le charme savamment déguisé, ne laissant jamais paraître ses intentions les plus mauvaises. L’eau dormante pouvait tout autant noyer les petites victimes insouciantes.
Le silence des lieux se faisait oppressant, à l’image de l’atmosphère lourde et brumeuse qui planait au dessus du château depuis que Wolfgang y avait mis main basse. Seuls les crépitements du feu encore faible venaient rompre ces instants de quiétude qui n’en étaient plus vraiment, son ombre dansant sur l’âtre dans un ronronnement serein. Le temps semblait s’être arrêté depuis que les ténèbres avaient repeint de leur couleur sinistre les murs froids du château. La mine même de petite poupée de la jeune fille semblait sereine, quel étrange combat que celui-ci qui n’était que calme et menaces dissimulées derrière de fades sourires. Et le jeune homme de reposer sa tête sur le faîte du canapé couleur azure, amusé. Son regard sombre et sibyllin fixant quelques secondes le ronronnement des flammes ignora la jeune fille lorsqu’elle répondit à sa provocation. Je suis votre gain, vous êtes le mien. Et la voix du mangemort, qui se fit alors murmure lent et froid, comme un souffle glacé mais pour le moins conciliant.
Tyler : « Oh… Vraiment ? »
Et de quelconque nature, l’on ne pouvait prétendre à posséder Tyler. Le moindre de ses gestes, de ses pensées et de ses directives, n’étaient que l’issu direct de son bon vouloir. Sa liberté, plus précieuse encore que sa propre vie, était un bien qu’il portait en flambeau. Visiblement, la jeune fille assise à ses côtés semblait elle aussi être la fille du vent, glissant entre les doigts lorsque ceux-ci se refermaient sur la paume avide de la posséder. Et pourtant, il parvenait peu à peu à la convaincre de le servir et de lui faire don de son talent de voyante. Sans doute parce que la jeune Ashka n’avait pas non plus précisément le choix. L’on ne pouvait lutter dans un monde noirci lorsque celui-ci portait les mages noirs en piédestal. La recherche du bonheur et de la liberté passaient avant tout par le sacrifice et la douleur. La douleur … quel magnifique don du ciel. Celle qu'on ressent dans l'échancrure du col, tout au fond du cœur, qu’on enferme savamment afin de mieux ressentir les quelques plaisirs fugaces. Dans un bruissement d’étoffes, la silhouette fine s’était levée, tournant alors le dos au mangemort qui ne posa sur elle qu’une œillade brève. Et l’homme de se lever à son tour, son regard sombre toujours posé sur le feu crépitant, il se dirigea vers ce dernier sans un mot de plus. Allait-elle décliner son offre ? En ce cas, que de courage que de ne pas trembler devant de longues heures d’agonie. Le rituel se mit alors en route, le même sacramentaire qui jour après jour guidait ses mêmes gestes. Tyler sortit de sa poche une cigarette qu’il cala au coin de ses lèvres, et de son autre main attrapa un briquet d’argent savamment ensorcelé par ses soins, qui alla allumer d’une flamme revêche l’extrémité de son rouleau de nicotine. Une fumée grise s’envola vers le plafond, dans un tourbillon nébuleux. Le mangemort aux yeux étrangement pensifs -un trait de sa personnalité que peu de personnes ne parvenaient à saisir, tant on ne parvenait guère à cerner ses trop nombreuses pensées- enfouit une main dans sa poche, tandis que résonna à nouveau la voix de la jeune fille, qui lui offrait son dos. Mais aucun des deux ne posa son regard sur l’autre, refusant d’admettre qu’ils avaient tous deux quelques concessions à faire. Elle s’offrait à lui, par ses dons, il lui assurerait protection en retour, car il se devait de lui soumettre une proposition. L’on ne pouvait forcer une voyante à pactiser avec le diable, l’usage même de la légilimencie ne permettait pas la violation du futur.
Ashka : « Je ne suis pas vôtre Mr Carlson, ne l'oubliez pas. Pas encore tout du moins... Mais au moins, si vous en savez assez, cela me rassure assez pour vous confier une légère partie de ma confiance. »
La jeune fille se retourna, la mine attristée, attirant le regard en biais et ténébreux du mangemort qui avait perdu tout amusement quelconque. Un air sérieux se dessinait sur son visage, sans aucune lueur triomphale, il pensait … A la clé qu’elle lui remettait entre ses mains, aux possibilités multiples qui s’offraient à lui, aux conséquences terribles qui pouvaient s’abattre sur eux à force de jouer avec le destin. Tôt ou tard, la foudre vengeresse des cieux tombera sur eux. Du moins sur elle, lui était déjà l’envoyé du diable, que craignait-il. Je ne suis pas vôtre, pas encore. Une phrase visiblement anodine qui finit par lui arracher quelques mots, sans que jamais un sourire cynique ne vienne se dessiner sur son visage blême.
Tyler : « Je suis quelqu'un de patient. »
Plus ou moins la paraphrase subtile de : Ca viendra. Ashka s’était avancée, esquissant quelques pas d’une allure résignée, laissant le mangemort se retourner enfin vers elle, sa cigarette roulant entre ses doigts. Vêtu de son costume sombre, sa main libre enfouie dans sa poche, il prenait des airs d’ange de la mort négociant l’âme de la petite Serdaigle.
Ashka : « Seulement vous, et personne d'autres. Vous aurez ce que vous voulez... Mais je ne peux vous en garantir la totale véracité... Ainsi je vous appartiens désormais... »
Tyler : « Tu m’appartenais à l’instant même où j’ai jeté mon dévolu sur toi et franchit le seuil de cette porte. Ne me sous-estime pas. »
Une mise en garde, et pourquoi donc, alors même que la jeune fille paraissait inoffensive et coopérante ? Visiblement, le jeune mangemort n’avait guère apprécié que la victime elle-même ne se porte comme une bonne âme, prête à se sacrifier pour lui, malgré elle, et lui faisant comprendre qu’elle était de toute évidence insaisissable , lui faisant alors une divine faveur. Tyler quant à lui, avait toujours été de ceux qui parvenaient au bout de leurs actes, même les plus odieux, pour décrocher ce qu’il désirait. Son regard redoutable et sérieux s’adoucit quelque peu lorsqu’enfin le mangemort se décida à réitérer sa proposition.
Tyler : « Bien. En échange, tu auras ma protection et … ce que tu désires. Impose toi par toi-même des limites quant à ce que tu souhaites, tu n’es pas encore une Reine, petite princesse. Attire toi tout d'abord les faveurs du Roi, si tu veux viser haut.»
Un léger sourire, déjà quelque peu plus chaleureux quoique peu sincère. Ainsi se fit la rencontre du loup de l’agneau, mais l’histoire ne disait pas encore si ces derniers deviendraient complices et partenaires, ou ennemis hostiles. Il attendait alors, la demande de la jeune Ashka. Si toutefois elle en avait une. |
| | | | Sujet: Re: Sweet Meeting
Dim 3 Aoû - 18:50
| | Invité
Penser pour les autres. Etait-ce réellement possible ? Etait-ce un bien pour l’humanité ? En ce qui concernait les élèves de Poudlard, ceux qui n’avaient pu s’échapper avec les autres, nul ne savait réellement ce que l’on allait faire d’eux, les inviter de force à rejoindre cette confrérie du mal ou laissait leur futur cadavre pourrir dans l’une des tours du Château ? Pour le plus sadique, envoyer le corps à la famille pouvait devenir un jeu auquel il s’adonnerait très vite. Les faibles d’esprits, qu’ils soient de sang-pur ou non, accepterait avec frayeur de devenir un adepte du mal, les plus forts, eux, pouvaient résister, mais en ce qui concernait leur temps sur Terre, il était certain qu’il s’écourterait aussi vite que leur mise au monde. Et puis il y avait cette catégorie déjà dans les bons papiers de nos amis mangemorts : les fameux sangs-purs. Quoi que, pour ceux qui désiraient résister, on ne pouvait pas encore savoir ce qu’il adviendrait d’eux. Seul subsistait désormais l’espoir dans la tête des élèves prisonniers dans l’école, cette infime espérance de pouvoir s’échapper, de voir les Aurors ou ces fameux Membres de l’Ordre du Phénix s’occuper des assaillants du Château. De ne pas voir la jeunesse Orlovienne naître. Hélas, rien ne pouvait les aider à savoir si au dehors on allait venir les secourir, ou s’ils étaient réellement condamnés.Seuls la présence des hommes corrompus par le mal les aidait à comprendre qu’ils étaient en quelques sortes, déjà perdus. Quelques-uns avaient déjà comprit ce qui les attendait, d’autres préféraient voir par leurs propres yeux. En ce qui concernait Ashka ? Elle attendait, murée dans un silence qui n’aidait pas les autres à comprendre ce qu’elle pouvait penser de la situation. Lorsque l’on essayait de discuter avec elle de la situation, ses yeux se tournaient très souvent dans l’âtre de la cheminée, son regard se perdant dans les flammes crépitantes tandis que ses lèvres ébauchaient quelques brèves paroles du type « Seul le temps nous le dira. » Une invitation à la patience et en même temps, à la méfiance. Même les cieux restaient silencieux, ne laissant aucun signe à la jeune fille quant à ce qui allait se passer, elle devait s’en tenir au conseil qu’elle donnait. Attendre encore et encore, jusqu'à ce qu’enfin, ce fameux jour où on leur dirait ce qui allait se passer n’arrive. Mais il n’arrivait pas, les laissant dans une attente insupportable, dans une peur qui leur tenaillait l’estomac à chaque levé, et à chaque couché. On ne dormait presque plus que d’un œil. Et puis il y avait ceux qui disparaissaient et qu’on ne revoyait pas, ou que l’on voyait revenir bien amoché. Alors la belle observait et analysait ce qui se passait autour d’elle, sans pourtant en dire quoi que ce soit, demeurant dans un esprit calculateur et plein de réflexion. S’il y avait un choix à faire dans l’avenir, elle ne savait réellement lequel elle ferait, vivre ou mourir ? Les deux avaient leurs avantages et inconvénients, mais majoritairement des inconvénients, car après tout, la vie n’est pas toujours facile, quelque soit le moment de celle-ci, la mort était le chemin de la facilité au final. Ashka n’était pas une personne facile à cerner, bien loin de là, on ne savait jamais sur quel pied danser avec elle, nul ne pouvait deviser ses pensées, parfois inavouables pour une jeune fille comme elle. Née d’un Dieu, elle avait envie du Diable, elle possédait une personnalité complexe, celle des nymphes de l’eau, vous attirant et vous rejetant en même temps, désireuse de vous voir vivre et mourir. Elle était une de ces femmes dont l’humanité tombe si facilement amoureuse et que pourtant, elle finit par haïr. Consciente et inconsciente de cet effet, demeurant dans une neutralité qui laissait pourtant les autres à se poser des questions. Ashka parviendrait-elle à rester dans une parfaite neutralité ou au contraire, se pourrait il que la balance de son cœur ne penche en faveur du bien ou du mal, ces deux opposants qui se battaient depuis si longtemps déjà. Seul le temps, encore une fois, le dirait. Pour l’heure, elle attendait de voir les choix qu’on lui offrait, calme et patiente, sereine et angoissée pourtant.
Depuis que les mangemorts avaient pénétré le sanctuaire des érudits, ce silence oppressant s’était installé, se mêlant à une ambiance glaciale, tout comme elle l’était tout autour du château depuis Halloween. Le château en lui-même était devenu terriblement calme, apportant une touche de glauque au tableau. Certains trouvaient cette atmosphère à leur goût, pour d’autres, elle était insoutenable. Quant au silence dans la Salle Commune des Bleus&Bronze, il n’était troublé que par le crépitement du feu ou les paroles des deux opposants. Et malgré cette atmosphère froide, les deux personnes semblaient calmes, bien que l’un emploit parfois des menaces certainement destinée à effrayer l’autre, ou la convaincre de rejoindre son camp. La Serdaigle demeurait calme, comme elle l’était depuis son enfance, écoutant avec attention chacune des paroles du mangemort, cherchant parfois à en savoir plus sur ce qu’il désirait. Pourtant, à chaque instant qui passait, elle perdait du terrain, de plus en plus, sans se l’avouer. Pourtant, ne paraissait-elle pas se moquer de lui et de ses froides paroles en conservant son apparence rêveuse et ses apparats mystérieux ? 0 chaque nouveau silence, la belle jouait avec une mèche de ses cheveux tandis que son regard se perdait dans l’âtre de la cheminée ou sur le visage du jeune homme. Ses provocations pourtant, ne la laissait pas de marbre, l’obligeant parfois à répondre docilement, sans qu’aucune insolence ne franchisse pourtant la barrière de lèvres. Sur ce point ci, il n’était pas tomber sur la bonne personne, elle était loin d’être excentrique, fugace ou insolente comme ses camarades de Serpentard, du moins, pour la plupart. Cette fois, son regard azuré n’avait pas lâché le visage du mangemort, s’imprégnant de chacune de ses mimiques, ne prenant même pas garde à sa réponse.
Elle ne prétendait pas posséder Tyler, ce n’était pas son but. Elle que l’on ne parvenait déjà pas à posséder ou dominer, comment aurait elle pu prétendre à disposer du Mangemort ? C’était plutôt l’inverse qui était en train de se produire, et ce, malgré elle. Pour rien au monde elle n’aurait laissé un Homme disposer d’elle, car tout comme lui, sa liberté était une chose qu’Ashka souhaitait préserver au possible. Au fond, ils n’étaient pas si différents l’un de l’autre… Alors pourquoi lui céder à lui ? Ils n’étaient pas bien différents des autres personnes qui avaient voulu détenir la Serdaigle… Tout simplement parce que c’était lui qui détenait sa vie entre ses mains, et qu’il lui suffisait de deux mots pour qu’Ashka ne soit plus qu’un cadavre froid. Et même si la cadette des Mephistos ne considérait pas sa vie comme la plus grande des choses, elle y tenait tout de même, pour elle, mais aussi ses proches, l’on est égoïste à certains points. Chacun debout dans un coin, chacun réfléchissant, elle à la manière d’accepter sans aller à l’encontre de ses valeurs, et lui, à d’autres choses. Mais malgré tout, elle allait accepter une offre qui allait à l’encontre de tout ce qu’elle pensait, elle irait à l’encontre d’elle-même. Son regard rencontra celui d’un félin noir au pattes blanches qui n’avait pas quitté la scène des yeux, ce chat qu’Ashka avait reçut en cadeau il y avait peu et qui, depuis la prise de Poudlard, demeurait enfermé dans la Salle Commune. La Bleu&bronze invita ce dernier à la rejoindre alors que de nouveau sa voix s’élevait. Elle connaissait déjà sa réponse par cœur, mais comment le reconnaitre ? S’avouer vaincu n’est jamais facile, même si l’on ne combat pas avec acharnement. Pourtant, son regard demeurait rivé sur l’animal qui ne bougeait pas de son lieu de repos, comme s’il préférait ne pas se faire voir, jusqu’à ce qu’il se détourne, laissant la belle se tourner, la mine légèrement défaite, vers son pactisant. Étrange scène que celle qui se déroulait depuis un temps dans cette salle. Jamais elle n’aurait penser marchander un jour sa propre personne, pas même pour un mariage, et voilà qu’elle était en train de le faire, pour une raison toute autre.
Il était patient ? Une heureuse qualité, mais qui ne faisait pas tout le travail cependant.
Ashka : « Même la patience ne vient pas à bout de tout. »
Enfin elle s’avança, lentement mais résignée, ne pouvant désormais plus faire marche arrière. Elle n’aurait pu le faire à n’importe quel moment de toute manière, elle avait été « achetée » dès qu’il avait apprit son prénom. Mais elle n’accepterait de le servir que lui, c’était là une de ses conditions et certainement celle de l’homme en question. Et à sa réponse, une autre, qui confirmait déjà sa pensée. Le sous-estimer ? A aucun moment elle ne l’avait fait, après tout, elle n’était qu’une adolescente de 16 ans, il en avait 9 de plus qu’elle… Mais dans ce sens là, pouvait-il lui, l’amoindrir ? Certainement pas, après tout, si Ashka pouvait parfois être prévisible, il y avait certains domaine où elle était l’entier contraire. Elle avait beau paraitre innocente et naïve, elle n’était que le premier adjectif dans sa totalité, pour l’autre, elle était assez consciente de ce qu’elle faisait et implicitement, manipulatrice. D’elle, on n’obtiendrait jamais son sacrifice pour qui que ce soit si ce n’était pour elle-même ou une cause.
Mais désormais, elle était à lui, et il lui offrait sa protection, c’était suffisant à son sens, mais l’image du vampire lui revint en tête, tout autant que ce baiser avide sur sa peau, lui arrachant un frisson. Elle n’était pas une reine, certes, ni même une princesse à son sens, mais s’il la voyait ainsi, pourquoi donc aller lui fausser son image d’elle ? Quant à viser plus haut, ce n’était pas son but, Ashka était bien trop modeste pour oser prétendre à plus.
Ashka : « Votre ami… Russel, ne le laissez pas s’approcher de moi. C’est là tout ce que je désire. »
Une demande toute aussi modeste qu’elle. Elle n’osait pas imaginer les conséquences d’une rencontre avec le vampire. Sans doute ne sortirait elle pas vivante de ce rendez-vous. Pour l’heure, de toute manière, son attention entière était portée sur le Mangemort. Le Loup et l’Agneau… Une fable qui pouvait bien être réécrite par les deux personnages, mais nul ne pouvait en deviner la fin…
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| | | | Sujet: Re: Sweet Meeting
Dim 3 Aoû - 22:54
| | Invité
Savait-elle, la petite poupée, que le moindre de ses dires, puissent-ils être une vérité universelle, s’avéraient faux face au mangemort si celui-ci en éprouvait l’envie ? Malheureusement pour elle, Tyler était de ceux qui persuadés d’avoir raison, finissaient par avoir le dernier mot, parce que c’était ainsi. Pas fatalement par une parole, mais tout aussi bien un geste ou un regard qui signifiait un « Scande ce que tu veux, j’en sors vainqueur. » Agaçant certes, mais dans ce contexte obscur où les mangemorts se trouvaient en position de force, l’on ne pouvait rien y faire. Aussi, lorsque la jeune fille lança une réplique certes emprunte de sagesse mais pas réellement au goût du jeune Carlson, le regard de ce dernier s’illumina d’une lueur équivoque, celle qui lui démontrait qu’il lui prouverait le contraire. La patience, l’une de ses nombreuses qualités qui faisaient que l’on ne voyait que très rarement Tyler piquer quelques crises de colère, à l’opposé extrême de son ami Russel dont les excès de fureur était fortement violentes et craintes. Cependant, il n’était pas à nier que le mangemort devait se trouver relativement peu rassurant lorsqu’une de ses colères froides et noires pointaient alors. Car elles étaient toujours justifiées, et ne se faisaient jamais à demi-mesure. La mine froide de Tyler, contrastant avec son sourire charmeur et ses prunelles qui parfois se voulaient séductrices, n’étaient en fait que l’apparat du diable qui paraissait serein pour mieux manipuler ses victimes par la suite. Excepté s’il s’y attachait, chose probable mais dont il pouvait vite se lasser. Le mangemort toisa la jeune fille un instant, comme s’il jaugeait le degré de sincérité de celle-ci, quoi que son don de legilimens lui permettait de déceler parfois les menteurs qui se dressaient devant lui. Et s’il y avait une chose qu’il exécrait, c’était bien le manque de sincérité. Paradoxalement, bien qu’il aimait avoir raison, Tyler appréciait les personnes qui ne mâchaient pas leurs mots et clamaient leurs conviction haut et fort. Peut-être parce qu’il pouvait alors les rabaisser plus bas que terre, eux qui avaient voulu se dresser si haut face au mangemort. En l’occurrence ce n’était là qu’un détail puisque la liberté d’expression avait vite été abolie suite à la prise de l’école par les mangemorts.
Tyler soupira, sans trop savoir pourquoi. Trop plongé dans ses pensées nébuleuses, encore et toujours. L’on avait toujours dit de lui, qu’il était le plus brillant des Carlson, aspirant à une soif de culture immense. Surdoué et brillant, le choixpeau l’aurait très certainement envoyé à Serdaigle comme la jeune Ashka s’il n’avait pas été aussi ambitieux. Son père n’avait cessé durant son adolescence de lui dresser un magnifique tableau, son fils aîné ayant l’œil critique et vif, ainsi qu’un esprit finement observateur, deviendrait langue-de-plomb pour finir peut-être même ministre du département des Mystères. Tyler quant à lui, encore novice dans la magie noire qui venait à peine d’éveiller sa curiosité à l’époque, désirait ardemment devenir Auror. Mais les gens changeaient, suivant la course du temps ils devenaient ce qu’ils avaient semé. Afin de mieux s’intégrer parmi les Serpentards auprès desquels il ne se sentait pas à sa place, l’aîné Carlson commença à emprunter leurs mêmes discours et à sous-estimer les impurs, alors que lui-même était sang-mêlé. Mais, les années passant, ses camarades virent en lui quelqu’un à l’aura sombre et dangereuse malgré son calme et sa sérénité apparents, l’ambition rongeait le jeune Serpentard qui fut alors hissé en tant que chef de groupe. Populaire et craint, c’est ainsi que naquit le nouveau Tyler Carlson. Et il s’y complaisait fortement, il avait trouvé sa voie, différente de celle de sa famille, mages blancs reconnus. Au final donc, qui pouvait affirmer que la petite poupée qu’il avait en face de lui demeurerait blanche, pure et intacte ? Il attendait donc sa requête, que pouvait donc demander une jeune fille de son gabarit ? Liberté, pouvoir, sérénité ?
Ashka : « Votre ami… Russel, ne le laissez pas s’approcher de moi. C’est là tout ce que je désire. »
Le mangemort arqua un sourcil, légèrement surpris, mais son visage impassible demeura. Le silence stagna quelques longues secondes, la pièce s’embrumant de nuages de fumée éphémères s’échappant de sa cigarette qui se diminuait chaque fois qu’il la portait aux lèvres. Tyler hocha doucement la tête, son regard sombre ne se décrochant pas de celui de Ashka.
Tyler : « Russel…Il est vrai que ce n’est pas un simple vampire, c’est ta peau qu’il veut et il finira par l’avoir. » Le mangemort marqua une pause, un léger sourire aux lèvres laissant alors supposer qu’il déclinait sa demande, avant de finalement reprendre : « Mais pas tant que je serai là. »
Ils venaient donc de signer un pacte, le mangemort s’engageait dores et déjà à la protéger. Une dernière fois son regard un peu trop froid mais conciliant s’attarda sur la jeune fille. L’accord tacite se fit alors, Tyler protégerait ses intérêts en veillant sur Ashka, quoique repousser Russel de sa frêle victime s’avérait être une épreuve ardue. Connaissant le jeune vampire, il était très peu probable que ce dernier se refuse une vengeance froide et bestiale, sur demande d’un ami. Carlson s’avança alors vers la porte de sortie, qui s’ouvrit soudain dans un grincement lourd. Ô ironie du sort, deux silhouettes se dressèrent alors face à lui. Tanys esquissa un sourire malsain, alors même que ce fameux Russel dessina un rictus carnassier sur ses lèvres. Quelques paroles froides et satisfaites lancées dans un murmure, et déjà le jeune Liimatainen ébaucha quelques pas afin de s’approcher de sa jolie victime. D’un geste vif, Carlson l’attrapa par le bras, ce qui déplut fortement au vampire qui se détacha de son étreinte.
Tyler : « Fais moi une faveur. Ne t’approche plus d’elle. »
Russel : « Il me semble que je t’ai fait beaucoup de faveurs comme celles-ci ces derniers temps Carlson. Je demande mes intérêts. »
Le silence se fit, durant lequel les deux hommes à l’aura sombre s’affrontèrent du regard. Plus d’une fois, Tyler avait refusé à Russel un repas ou une victime à martyriser, parce que cette dernière se trouvait sang pur. Visiblement, c’était là la demande de trop. Le regard assassin du vampire glissa sur Ashka avant de se poser de nouveau sur Tyler qui ne cilla pas, froid et imperturbable face au sourire carnassier de son ami.
Russel : « Lola Almadovar est paraît-il une jeune créature exquise, tu as bon goût Carlson. »
Tyler : « Touche la, et ce sera la fin de l’Automne pour toi et ta jolie protégée. »
Un sourire cynique orna alors les lèvres du jeune Carlson, les menaces murmurées en des paroles froides et posées étaient pour le moins loin d’être des broutilles lancées en l’air. Lorsque Tyler prononça le mot Automne, le regard sombre du vampire se fit étrangement assassin, une pointe de colère montant alors en lui. Les dires de l’ancien Serpentard semblaient mystérieuses, pour autant Russel semblait avoir pressenti une menace qui le mettait hors de lui. S’il touchait à la jeune Almadovar, Tyler lui promettait alors de s’en prendre à sa petite protégée Autumn. Un jeu malsain mais qui étrangement, en plus de muer leurs prunelles sombres en deux lueurs meurtrières, semblaient les amuser dans un élan morbide. Le vampire posa son regard sur Ashka dans un sourire et murmura quelques mots avant de tourner les talons.
Russel : « A bon entendeur chérie. Que le meilleur gagne. » dit-il cette fois à l’adresse de son ami.
Tyler : « Rejoins moi dans mon bureau demain, je veux ce que je t’ai demandé. »
La voix du jeune homme, visiblement plus stricte car sensiblement énervé par la menace de Russel, qui le connaissant, n’hésiterai pas à la mettre à exécution. Sans un regard pour Tanys qui finit par emboiter le pas, Tyler sortit à son tour. Il avait gagné une bataille, et avait enrôlé la jeune fille pour un temps éphémère. Mais à quel prix. |
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