Mercredi matin paisible de Septembre, les chaudes températures de l’été avaient légèrement chuté mais le soleil était au rendez vous pour le plus grand plaisir de Zackary. Malheureusement il ne pouvait profiter de ce temps si magnifique, sa matinée de cours étant très chargée. Cette dernière année à Poudlard s’annonçait chargée mais ce n’était pas vraiment ça qui obsédait le jeune homme. Les ASPIC n’étaient que dans neuf mois environ et de toute façon cela ne servait à rien de paniquer il était sûr de les obtenir haut la main. Les cours n’étaient donc pas ce qui le préoccupait en ce moment, depuis qu’il était revenu à Poudlard il essayait de se remettre en question, il ne savait plus trop quoi penser de Dahlia, sa cousine. Oui les moments qu’ils avaient passés cet été avaient été tellement formidables que ses sentiments pour elle n’avaient cessé de s’accroître. Son obsession pour elle grandissait de jours en jours, il ne résistait plus à sa beauté et son charme. Elle l’avait pris au piège et il ne savait pas s’il tiendrait longtemps avant de craquer. Il allait craquer c’était évident mais il s’en voudrait de lui faire du mal. Il voulait donc attendre le moment opportun mais surtout qu’il ne brusque pas trop les choses. Si jamais il la faisait souffrir il ne le supporterait pas. Durant les deux premières heures de cours de sa journée il ne cessa de penser à elle, et lorsqu’il arriva en Histoire de la Magie, il prit sa belle plume d’oie et commença à écrire :

Ma chère Dahlia,

Je t’écris ce petit mot pour savoir si tu vas bien, mais surtout pour te dire que j’ai très envie de te voir. Voilà quelques jours que je ne t’ai pas croisé et je commence vraiment à m’inquiéter. Je sais que c’est stupide de ma part mais tu me connais. Je ne supporte pas avoir de tes nouvelles. J’aimerais savoir si tu accepterais de venir me voir dans la soirée. Si tu es d’accord rejoins-moi dans la salle des trophées aux alentours de vingt heures. J’ai vraiment hâte de te voir. Je t’embrasse très fort.

Ton cousin adoré.

Il avait écris cela d’un trait et était plutôt satisfait de lui. Les courbes de ses lettres étaient harmonieuses et son écriture relativement soignée. Il écrivait bien et s’y était encore plus impliqué pour cette lettre. A la fin du cours il s’empressa d’aller jusqu’à son dortoir pour placer le petit mot dans une belle enveloppe. Maintenant il devait trouver un moyen de lui envoyer le message. Il fallait qu’il trouve Heather, étant de la même année que Dahlia il savait qu’il pouvait compter sur elle. Il redescendit les escaliers menant à la salle commune et il trouva sa meilleure amie affalée sur le grand sofa de la pièce. Il se jeta sur elle et la prit dans ses bras avant de lui embrasser la joue.

« Dis ? Tu peux me rendre un service ? »
« Ca dépend ? »
« Allez ! Tu as juste cette enveloppe à donner à Dahlia ! »
« Oh je vois… Tu comptes te jeter à l’eau c’est ça ? »
« Fais pas l’idiote ! J’ai juste envie de la voir… »
« Mouais… J’ai du mal à te croire… Mais d’accord j’vais lui donner ça à ta chère cousine. »
« C’est gentil Heath’ ! »

Il lui déposa encore un baiser sur la joue et lui donna l’enveloppe. Il était content de pouvoir compter sur elle. Il savait que le message serait envoyé à Dahlia et qu’il la verrait surement e soir même. Il était plus qu’enthousiaste à cette idée et son après midi lui paru interminable. Il alla dîner tôt puis se pressa d’aller prendre une douche et de se vêtir élégamment. Un pantalon noir et une chemise noire légèrement entrouverte. Il se coiffa rapidement puis se dirigea vers la salle des trophées tranquillement. Visiblement pressé par ce rendez vous il n’avait pas pris connaissance de l’heure et arriva une demie heure trop tôt. Il s’installa dans le vieux fauteuil de la pièce. Durant de longues minutes il attendit et lorsque huit heures arriva il se demanda si Dah’ viendrait vraiment. Il s’allongea alors, sa journée n’avait pas été trop difficile mais ses paupières se fermèrent doucement.

Prince était un idiot fini ! Un idiot doublé d’un Troll ! C’était décidé, s’il continuait à se comporter comme le dernier des imbéciles, elle ne se gênerait pas pour lui dire ses quatre vérités quitte à le blesser ! Lui-même se montrait extrêmement vexant parfois, elle pouvait donc lui rendre la monnaie de sa pièce. Que Dahlia soit remontée contre son ami pouvait arriver, mais là, elle était dans une colère qui avait rarement atteint ces hauteurs. Elle se demandait ce que Prince pouvait bien avoir dans la tête pour changer d’humeur aussi rapidement et facilement. La journée avait pourtant bien commencé… elle s’était déroulée comme d’autres jours, ils avaient discuté, rigolé et étaient allés en cours en se plaignant quelque peu. Bref, la routine mais l’agréable routine ! Ce fut en début d’après midi que la situation se détériora. Alors que le premier cours n’avait pas encore commencé, Heather, jeune fille de serpentard de son année, était venue lui remettre une enveloppe et s’en était retournée sans explication. Le fait que la future promise de Prince vienne lui donner une lettre était assez surprenant, aussi ne fut-elle pas surprise ni outrée, que Prince lise le mot par-dessus son épaule.

Un tendre sourire avait étiré les lèvres de Dahlia à la lecture du petit message de son cousin, et ce fut en rangeant soigneusement le bout de parchemin dans un de ses livres qu’elle avait remarqué l’air renfrogné de Prince. Les lèvres pincées, il ne lui avait pas décroché un mot pendant les deux heures suivantes. Elle l’avait d’abord questionné, sans succès, puis elle avait essayait de faire comme si de rien n’était, lui parlant, plaisantant, mais rien n’y fit… il gardant le visage fermé et la bouche close tout au long de la journée. Elle avait alors explosé après le dîner, car au fond elle savait d’où venait le problème… Prince se mettait toujours dans ces états lorsque Zackary était dans les parages. Pourquoi ? Elle n’en savait strictement rien ! Elle lui avait demandé une fois si il le détestait tout simplement, mais il lui avait assuré que ce n’était pas le cas, alors dans ce cas, quelle était la raison d’un tel comportement ? Elle s’était donc énervé toute seule, lui reprochant d’être immature à toujours garder le silence, qu’elle en avait plus que marre de parler à un mur et qu’elle ne lui adressait plus un mot tant qu’il ne serait de son côté plus ouvert.

Avec cette dispute, elle était en retard pour retrouver Zackary, ce qui l’agaçait d’autant plus. Aussi n’avait-elle même pas prit le temps de se changer et de passer quelque chose de plus confortable que son uniforme. Son cousin passait bien avant son confort personnel, d’autant plus qu’elle était en train de le faire poireauter à l’heure actuelle. Elle arriva avec un bon quart d’heure de retard au lieu de rendez vous et elle fut des plus attendrie par la scène devant elle. Zack, paisiblement endormit sur l’un des sièges, ressemblait à un enfant, ou plutôt à un petit ange. Elle s’approcha doucement de lui, à pas feutré afin que sa présence ne l’arrache pas de son sommeil avec trop de brusquerie. Elle s’agenouilla face à lui, passant une main sur sa joue avec qu’elle n’aille se perdre dans ses cheveux, puis elle souffla doucement dans son cou. Elle savait à quel point Zackary pouvait être grognon lorsqu’on le réveiller brutalement, aussi avait-elle prit l’habitude de procéder ainsi depuis qu’ils étaient enfants. Le voyant bouger quelque peu, elle le laissa se redresser en s’éloignant légèrement avant de finalement venir s’asseoir à ses côtés et lâcha,

« Et bien… tu me donnes rendez-vous et je te trouve en train de dormir… heureusement que je ne suis pas susceptible. »

Elle afficha un sourire amusé et déposa un baiser sur la joue de son cousin. Bien entendu qu’elle n’était pas vexée, loin de là ! De plus, si on devait faire des reproches, c’était à elle… c’était elle qui n’était arrivée à l’heure après tout et Zack n’était très certainement pas à sa disposition ! D’ailleurs, elle prit le temps de s’expliquer, et aussi de s’excuser, c’était la moindre des choses.

« Je suis désolée pour le retard. J’avais quelque chose à régler avec Prince… »

Elle grimaça quelque peu en prononçant son nom, toujours sous le coup de la colère. C’est qu’elle lui en voulait à cet imbécile heureux ! Elle secoua imperceptiblement la tête, se rendant compte que ce n’était très certainement pas le moment de se laisser aller à penser à son ami qui avait le don de la faire enrager, mais plutôt de se préoccuper de son cousin qu’elle n’avait pas vu depuis plusieurs jours, autant dire des lustres !

« Comment vas-tu Zacky ? Tout se passe comme tu veux ? »

Elle l’espérait, fortement même, car le bonheur de son cousin faisait le sien par la même occasion…

Zack s’était assoupi tranquillement sur le fauteuil moelleux de la salle des trophées, non pas fatigué de sa journée, seulement le fait d’attendre là sans bouger sur un support aussi confortable l’avait littéralement endormi. Il s’était laissé prendre par le sommeil sans vraiment s’en rendre compte. Pourtant il sentit quelque chose venir lui caresser la joue puis glisser dans ses cheveux ainsi qu’une chaude sensation au niveau de son cou. Durant un instant il se demanda où il était mais il se souvint tout de suite qu’il était installé sur le vieux sofa qui meublait la salle de verre et d’argent. Il ouvrit difficilement les yeux, légèrement ébloui par la lumière vive de la pièce qui était intensifié par le scintillement de tous les magnifiques trophées remportés par les anciens élèves de Poudlard. Cela donnait une ambiance un peu féérique et il ne regretta pas de pouvoir contempler Dahlia à son réveil. Il frotta doucement son œil gauche puis se redressa pour s’asseoir aux côtés de sa cousine. Elle avait toujours eu le don de le réveiller en douceur et il adorait ça, les gestes qu’elle faisait, la façon de les réaliser, il n’y avait qu’elle qui agissait ainsi. C’était tout simplement adorable de sa part mais cela tourmentait le jeune homme. Les tendres gestes de Dah’ à son égard l’obsédaient, ses bisous et ses câlins le rendait fou. Et il finirait par craquer un jour. Lorsqu’elle l’interpella avec son air taquin, Zack laissa échapper un petit rire. Le baiser qu’elle lui donna sur la joue lui fit grand plaisir mais encore une fois c’était difficile de résister à la tentation. Pourtant il essayait vraiment de se contenir, il le fallait. Puis elle s’excusa pour son retard, il la prit alors dans ses bras et la serra contre lui.

« Tu n’as pas à t’excuser tu es là ! Et c’est ce qui compte ! »

Il lui embrassa à son jour la joue mais ne relâcha pas son étreinte pour autant, il avait besoin de la sentir contre lui. Il observa son visage attentivement, lorsqu’elle avait prononcé le nom de son ami Prince, ses traits s’étaient crispés, elle avait grimacé. Il s’était passé quelque chose entre elle et son ami… Mais Zack n’aimait pas trop évoquer Prince avec Dahlia, oui il éprouvé de la jalousie envers le Serdaigle. C’était bête mais il savait que Callaghan ressentait quelque chose pour sa cousine. Et surement qu’il lui avait fais la tête car ils devaient se voir. Bref vu l’expression de son visage il fallait sans doute éviter le sujet un moment. De toute façon ils n’étaient pas là pour parler du Piaf mais pour se retrouver et passer un moment, donc tout conflit autour d’un sujet chaud était à proscrire. Elle lui demanda alors comment il allait. Mais oui il allait magnifiquement bien puisqu’elle était là dans ses bras. A part ça c’était la grande forme. Il était toujours aussi populaire et la plupart des filles lui couraient après et quelques gars aussi, ce qui ne le déplaisait guère, bien sur. Mais valait mieux garder ça pour lui.

« Oh je vais très bien moi. La rentrée s’est bien passé, les cours ça marche bien. J’ai retrouvé mes petites habitudes donc tout va bien. Peut être un peu fatigué mais rien de méchant, d’ailleurs je vais me rallonger j’étais bien comme ça tout à l’heure. »

Sans demander l’avis de Dahlia il l’entraîna avec lui, il avait encore agis sans réfléchir. Mais il était si bien comme ça qu’il espérait qu’elle resterait ainsi. Il la serra contre lui et lui demanda à son tour.

« Et toi ? J’espère que tout va bien. »

Il lui lança un beau sourire, avec un léger air charmeur. Il ne voulait que le bonheur de sa cousine, elle était chère à ses yeux mais surtout à son petit cœur. Il n’aimait pas la voir malheureuse, quand c’était le cas lui aussi n’allait pas bien. Ils se connaissaient parfaitement l’un l’autre, pourtant il savait que Dah’ ignorait qu’il était accro à elle, qu’elle l’obsédait. Heureusement d’un côté car il ne voulait pas la choquer ou l'effrayer…

Les bras de son cousin, ils lui avaient manqué… tout autant que son cousin lui-même. Aussi profita-t-elle de cette étreinte pour se blottir davantage contre lui. Zack était un garçon tellement adorable. Il le prouvait encore une fois avec ses quelques mots. Jamais il ne tenait rigueur de quoi que ce soit, d’ailleurs elle aurait pu avoir plus d’une heure de retard qu’elle était sûre de le trouver toujours en train de l’attendre et refusant ses excuses. Il était un ange, son ange à elle, celui qui la protégeait envers et contre tout, comme cette fois là dans la forêt, lorsqu’ils s’étaient égarés. Elle avait pu voir à quel point il avait été inquiet, et encore aujourd’hui, cela la bouleversait. Elle l’écouta alors lui répondre, afficha un sourire de plus en plus satisfait au fur et à mesure qu’il lui assurait que tout allait pour le mieux. Elle ri de bon cœur lorsqu’il les entraîna sur le sofa, elle allongée sur lui… Si quelqu’un était entré à cet instant, nul doute qu’il aurait cru avoir à faire à un couple, mais bien entendu ce n’était pas le cas. Dahlia et Zackary étaient si proches… bien plus que de simples frères et sœurs même. Aussi, les gestes tendres qu’ils avaient l’un à l’intention de l’autre pouvaient paraître amoureux mais il en était rien, bien qu’un profond amour les unisse. Sentant les bras de son cousin se resserraient autour d’elle, elle répondit à cette marque d’affection en passant ses doigts dans ses cheveux pour le moins parfaits tout en répondant.

« Je vais toujours bien quand je suis avec toi. »

Elle lui lança un sourire tendre. Elle avait bien entendu, volontairement occulté Prince. Elle n’avait nullement l’intention de se mettre en rogne et c’était exactement ce qui allait se passer si elle parler de cet imbécile. Aussi préféra-t-elle garder le silence à ce sujet et profiter de ce moment particulier avec Zack. Cependant, bien qu’elle aurait pu se faire câliner encore des heures par son cousin adoré, elle se sentait d’humeur taquine. Un sourire amusé étirant ses lèvres, elle se redressa quelque peu, se retrouvant assise à califourchon sur son cousin alors qu’elle ne portait qu’une simple jupe. L’idée que cette position puisse être déplacée ne lui effleurera pas l’esprit une seconde. Après tout, elle était avec Zack et pas avec n’importe quel garçon.

« Il y a quand même quelque chose qui me tracasse… tu as mit un certain temps avant de me donner rendez vous… est-ce que ça veux dire que tu n’as plus besoin de moi ? ou alors que tu m’a remplacé ? »

Elle feignit d’être choquée à cette idée et décida de punir son cousin pour le ‘au cas où’. Ses mains glissèrent alors le long de son torse et ses doigts allèrent chatouiller ses côtés. Zack avait toujours été chatouilleux, aussi s’était-elle préparée à ce qu’il se mette à gigoter dans tout les sens. Riant, elle se déhanchait elle-même afin de réussir à le garder sous elle. Elle était totalement inconsciente que le fait que son corps soit ainsi pressé contre celui de Zack et qu’elle bouge ainsi puisse travailler son cousin. Pour elle, c’était comme si ils avaient toujours huit ans. Ne cessant de rire et s’amusant grandement de voir son cousin se tortiller comme un vers, elle lâcha,

« J’arrêterais pas tant que tu ne diras pas que je suis toujours ta préférée ! »

Elle avait aussi intérêt à courir vite après ça. Une fois qu’elle l’aurait lâché, elle n’ignorait pas que Zackary chercherait à se venger et malheureusement, elle était bien plus faible que lui, se défendre était donc difficile. Mais soit ! si il s’agissait du prix à payer pour voir son cousin dans un tel état, elle le payerait volontiers !

Dahlia était maintenant allongée sur lui, elle n’avait montré aucune résistance lorsqu’il l’avait entraîné vers le sofa. La serrant contre lui, le contact chaud du corps de la jeune fille sur le sien n’était tout simplement que du pur bonheur. Etre aussi proche d’elle le rassurait et lui permettait de se sentir bien. Il éprouvait des sentiments très forts c’était légèrement différent à de l’amour mais ça y ressemblait beaucoup. Sa cousine était toujours tendre avec lui et très gentille, c’était merveilleux de l’avoir dans son proche entourage. L’entendre dire que tout allait bien était vraiment important pour les oreilles de Zack. Le jeune homme avait toujours était quelqu’un de protecteur. Il ne fallait pas s’attaquer aux personnes qu’il aimait. Car cela le mettait dans des états pas possibles et il devenait vite incontrôlable. Et il n’y avait pas qu’avec Dahlia qu’il agissait comme ça, c’était pareil pour sa sœur Lexie, bien qu’elle soit plus âgée que lui. Mais cette année elle n’était plus à Poudlard et il pouvait pleinement profiter de la présence de Dahlia. Malgré ça il essayait de prendre de ses nouvelles régulièrement. Mais c’était assez difficile et il avait peur qu’elle fasse de grosses bêtises dehors. Il n’en pouvait rien cependant, il ne pouvait pas être derrière son dos et ça le perturbait aussi. Heureusement que sa cousine était là puis ils s’aimaient beaucoup alors que Lexie, elle, n’appréciait pas que son frère la surveille. Bref se retrouver là tous les deux était vraiment important pour Zack car ils pouvaient parler de tout et de rien, rigoler et se taquiner un peu.

Mais parfois Dahlia avait des gestes et des attitudes qui faisaient littéralement fondre le Serpentard. D’ailleurs lorsqu’elle changea de position pour se trouver assise sur son cousin, Zack avala sa salive et commença à avoir un peu chaud. La jeune Poufsouffle portait en plus une jupe et cette façon se s’asseoir ainsi sur le jeune homme laissait découvrir les jolies jambes de Dahlia. Il ne montra aucunement cette attention persistante pour ce détail, voulant rester discret et ne pas passer pour un pervers auprès de sa cousine. Heureusement qu’elle intervint, le questionnant sur le fait qu’il aurait tardé de lui donner rendez vous et qu’il l’aurait sans doute remplacé par quelqu’un d’autre. Cela fit sourire le jeune homme, il n’y avait personne d’autre, du moins pas ces temps ci. Alors qu’il allait lui répondre elle se mit à le chatouille chose qu’il ne supportait pas. Oui il était vraiment très sensible aux chatouilles. Il se mit alors à bouger dans tout les sens essayant d’éviter au maximum cette torture que lui faisait subir. Mais au fur et à mesure qu’elle se déhanchait afin de rester sur lui et tentait de chatouiller ses côtes, Zack lui essayait de penser à autre chose. Oui ça le faisait rire ce genre d’intention de la part de Dah’ mais la position qu’elle avait prise sur lui étant quelque peu dérangeante pour lui. Il se mordit l’intérieur de la joue pour éviter de faire une bêtise. La douleur le calma tout de suite, puis elle lui demanda de dire qu’elle était celle qu’il adorait le plus.

« Arrêtes ça ! Bien sur que c’est toi que je préfère. J’ai eu un week-end et un début de semaine chargé. Un tas de boulot à rendre. Mais je n’ai pas cessé de penser à toi ! Satisfaite ? »

Il lui afficha un petit sourire en coin, qui généralement prédisait qu’il allait faire quelque chose afin de l’embêter à son tour. D’ailleurs suite à ça elle le lâcha et se sauva. Zack lui se releva brusquement avec un sourire plein de malice. C’est alors que commença une petite course poursuite dans la pièce. Zack s’écria :

« Viens là Dah ! Aller viens ! »

Il riait de bon cœur et la laissa l’esquiver plusieurs fois. Mais lorsqu’elle arriva près du fauteuil il la saisit par la taille et la fit tomber avec lui sur le meuble moelleux. Il se mit alors dans la même position que sa cousine et il la chatouilla tout doucement. Il résistait pour ne pas transformer ses chatouilles en caresses. Il rigolait toujours maintenant Dahlia sous son corps sans grande difficulté. Mais très vite il sentait que son attirance pour elle revenait à grand pas et il se laissa tenter. Il essaya tout de même de rester sage et de ne pas aller trop loin.

« Y’a pas photo c’est toi que j’aime le plus ici ! »

Il lui fit un clin d’œil puis passa sa main dans ses beaux cheveux noirs, il joua avec quelques mèches et termina son chemin le long de sa joue pour arriver dans son cou. Arrivé là il eut une envie folle de l’embrasser passionnément. Il avança sa tête vers elle, mais il réussit à détourner le baiser de sa trajectoire. Ses lèvres virent se poser à quelques millimètres de celles de Dahlia. Il avait encore failli craquer, mais peut être que là il avait fais douter sa cousine. Il espérait qu’elle n’avait rien remarqué.

L’entendre rire, elle adorait ça ! Autant qu’elle s’en souvienne, le rire de Zackary avait toujours sonné comme une merveilleuse mélodie à ses oreilles. Peut être parce que cela reflétait son bonheur et qu’à part ça, peut importait dans le monde de Dahlia. Aussi voulut-elle faire durer le plaisir au dépend de son pauvre cousin qui ne cessait de se tordre dans tous les sens. Puis il abdiqua mais un peu trop vite au goût de la poufsouffle qui aurait bien continué à chatouiller son précieux cousin. Elle afficha alors un grand sourire, satisfaite et heureuse d’entre ses paroles. Ce fut son se défaire de son sourire qu’elle s’esquiva du corps de Zack, son sourire à lui venait de lui faire comprendre qu’elle était maintenant sa proie, et contre lui, elle n’avait pas grande chance de victoire. Elle essaya de courir dans la pièce non prévue à cet effet et cria tout en riant lorsqu’il l’attrapa finalement et la fit tomber de nouveau sur le sofa. Elle battit des pieds et se déhancha à son tour assaillit pas les chatouilles de son cousin. C’était quasiment insupportable et elle avait beau supplier entre deux fou rire, il ne semblait pas vouloir s’arrêter.

« Y’a pas photo c’est toi que j’aime le plus ici ! »

Un tendre sourire étira alors ses lèvres, même si elle aurait préféré que le « ici » ne soit pas prononcé. Elle voulait être celle qui aimait le plus, point ! C’était assez égoïste lorsque l’on savait qu’elle avait elle aussi, d’autres personnes qui lui tenaient à cœur. Sentant la main de Zack dans ses cheveux, elle ferma les yeux, appréciant les gestes tendres de son cousin. Lui seul posait ses mains sur elle de cette façon et elle aimait ça. Il était comme son frère, son petit frère bien que plus âgé qu’elle et elle l’aimait de cette façon sans aucune ambiguïté malgré ce que l’on pourrait penser en les trouvant ainsi. Pourtant, lorsqu’elle ouvrit les yeux, son cœur s’affola, son rythme cardiaque ayant augmenté considérablement. En voyant Zack s’approcher si près d’elle, avec ce regard qui la couvait, elle cru un instant qu’il allait l’embrasser. Ses membres se crispèrent à cette idée et pourtant, elle n’esquissa aucun geste pour se dérober. Lorsqu’il posa finalement ses lèvres près des siennes, sur sa joue, elle fut prise d’un élan qu’elle n’aurait cru possible. Alors que Zack détachait à peine sa bouche de sa joue, elle tourna légèrement la tête et avança de quelques centimètres, ses lèvres allant rencontrer les siennes.

Ce fut court et léger, digne d’un effleurement. Elle avait tout de suite réalisé ce qu’il se passait et l’horreur qu’elle venait de commettre. Elle se releva rapidement, son cousin ne la gardant pas prisonnière. Elle cherchait un moyen de s’expliquer, mais elle ne trouva pas. Pourquoi avait-elle fait ça ? elle n’en avait aucune idée, son corps avait réagit seul et son esprit s’était égaré.

« Pardon ! Je sais pas pourquoi… pardon… »

Elle bredouilla encore quelques paroles incompréhensibles, essayant de s’excuser et tourna finalement les talons. Elle était tout simplement impardonnable ! Il allait lui en vouloir, pire ! la détester ! elle était monstrueuse d’avoir agit d’une telle façon et maintenant tout ce qu’elle faire, c’était fuir en espérant que Zack finirait par oublier tout ça…

Zackary ne voulait pas que son geste puisse faire douter Dahlia. Non il ne le fallait pas. Pourtant leur rendez vous changea brusquement de tournure. Lorsqu’il s’aperçu que les lèvres de sa cousine étaient venues caresser les siennes il sentit son cœur battre de plus en plus fort dans sa poitrine, il fut pris de bouffées de chaleur et il se redressa, s’asseyant à ses côtés. Il ne savait plus où en donner de la tête, il était resté bouche bée à ce baiser, si court c’est vrai mais qui l’avait chamboulé. A présent quoi penser ? Elle aussi éprouvait-elle du désir, de l’envie pour lui ? Les pensées de Zack furent submergées par une vague de doutes et de confusion. Il ne savait plus vraiment quoi faire. Il regardait Dahlia droit dans les yeux, puis elle tenta de lui expliquer et de s’excuser. Avant de se levée et de déguerpir vers la porte. Le jeune homme lui n’espérait aucunement que la soirée se termine comme ça.

« Dahlia !!! Attends ne pars pas !!! »

Non elle n’avait pas à s’en vouloir, il se leva précipitamment, la rattrapa et la saisit pas le poignet. Il ne voulait pas qu’elle s’en aille aussi vite. Il ne comptait pas que leur rencontre se termine à cause de ce baiser. Bien qu’il ait rendu fou, il n’aimait pas voir sa cousine dans cet état. Il savait qu’elle passerait un bon moment à penser à ça et à se mettre dans un état pas possible. Après tout il ne s’agissait qu’un baiser, il ne fallait pas qu’elle réagisse comme ça. Bien sûr il voulait la garder à ses côtés aussi parce qu’il allait bien quand elle était là. Il l’agrippa alors par les épaules, la fixa droit dans les yeux et lui murmura :

« Hé du calme ! Tu n’as pas à être désolé Dah’, je t’assure ! Faut pas te mettre dans un état pareil, ne te prends pas la tête pour ce qu’il vient de se passer. Ca n’en vaut pas la peine. Je ne t’en veux pas. »

Il tenta de la rassurer en lui faisait un petit sourire. Il ne savait plus vraiment quoi faire, devait-il la prendre dans ses bras ? L’embrasser sur la joue ? Pour que l’atmosphère pesante qui avait envahi la pièce disparaisse aussi vite qu’elle était apparue. Il ne fit rien de tout ça mais se contenta de la prendre par la main et de retourner vers le fauteuil où il s’assit l’invitant à s’installer sur ses genoux. Depuis tout petit c’était ce qu’il faisait pour la rassurer. Il l’enlaça tendrement puis commença à la bercer, comme il en avait l’habitude. Dans sa tête tout allait de travers, il voulait à la fois lui confirmer cette idée qu’il n’éprouvait pas d’attirance pour elle mais il aurait tellement voulu lui rendre son baiser. Mais il ne le fallait pas ! C’était difficile de résister, il devait ne pas craquer. Tout en continuant à la bercer il ajouta en un murmure :

« Te tracasses pas à cause de ça. Ce n’était qu’un baiser, oublions tout ça. Allez c’est rien !!! »

Il ne chercha pas à l’embrasser sur la joue, il devait essayer de ne pas lui faire peur ou de la faire douter encore. Cependant au fond de lui même il était satisfait, il savait qu’à présent que peut être, elle aussi, était attirée par lui. Encore fallait-il ne pas la brusquer. Son petit jeu qu’il faisait là lui semblait vraiment horrible. Il la rassurait disant que ce qui c’était passé ne changerai rien à leur relation. Pourtant il savait qu’un jour il n’arriverait pas à se retenir. Et pour le moment il espérait qu’il n’arrive pas trop vite, même si c’était difficile à admettre. Il voulait vraiment que Dahlia ne soit pas effrayée, ni qu’elle le prenne pour un fou, ou pire un pervers.

Elle s’en voulait terriblement, se trouvait horrible, atroce et même monstrueuse ! Comment avait-elle pu embrasser Zackary ? Certes, cela avait à peine duré et ce n’était pas un réel baiser mais l’intention était là et elle était impardonnable ! Pourtant, malgré l’horreur de la situation, Zack l’empêcha de se sauver, d’aller se cacher et cacher par la même occasion la honte qu’elle ressentait. Elle eu un mal fou à soutenir son regard, même si ce dernier n’était en rien accusateur mais plutôt rassurant, tout comme ses paroles. Elle se mordit la lèvre tout en se demandant si son cousin pensait réellement ce qu’il disait… Elle aurait du être soulagée qu’il lui affirme ne pas lui en vouloir, cependant une part d’elle avait du mal à le croire. Elle était persuadée qu’il disait cela simplement pour la réconforter, pour ne pas qu’elle s’en veuille mais au fond il pouvait très bien penser l’inverse…

L’étreinte de son cousin fut grandement appréciée… Elle se serra d’ailleurs contre lui, mais sans trop insister encore embarrassée. Elle ferma les yeux et essaya de comprendre son geste alors qu’il commençait à la bercer doucement. Il avait toujours eu ce don de faire ce qu’il fallait au bon moment, comme s’il lisait dans ses pensées, qu’il savait ce dont elle avait le plus besoin. Elle l’aimait tellement ! et maintenant, elle avait peur d’avoir irrémédiablement brisé quelque chose entre eux et cela lui déchirait douloureusement le cœur.

Il lui murmura de nouvelles paroles réconfortantes et elle serra sa chemise entre ses doigts, s’y accrochant. C’était vrai ? il voulait passer là-dessus ? mais la question était : y arriverait-elle ? Ce qui venait de se passer n’était pas anodin, loin de là ! même si Zack et elle n’était pas liés par le sang, elle ne pouvait faire ce qu’elle venait de faire, c’était exactement comme de l’inceste, du moins c’était ainsi qu’elle voyait les choses.

Son visage enfoui dans les vêtements du serpentard, elle s’expliqua, du moins essaya t-elle, car elle-même ne savait pas exactement ce qu’il lui avait prit d’agir de cette façon…

« Je suis vraiment désolée ! Quand je t’ai vu approcher, j’ai cru… que t’allais m’embrasser. Je sais c’est stupide ! »

Elle se mordit une nouvelle fois la lèvre et serra plus fortement sa chemise entre ses doigts. Ce qu’elle allait lui dire risquait de les séparer ou de les éloigner… mais elle n’avait jamais eu de secret pour lui, elle détestait ça d’ailleurs, il savait tout d’elle et inversement…

« Quand… quand finalement tu as embrassé ma joue, j’ai ressenti comme une pointe de déception… et j’ai… »

Elle trembla entre ses bras. Elle n’aurait jamais du ressentir cela, c’était bien trop étrange. D’ailleurs elle n’était même pas certaine qu’il s’agisse bien de déception et pourtant ce fut la seule explication qu’elle trouva et qui lui faisait comprendre son geste. A présent, elle avait peur… peur de perdre Zack ! Elle ne s’en remettrait tout simplement pas ! Il était sa famille, elle avait besoin de lui, cela avait toujours était le cas, maintenant plus que jamais, elle voulait le garder à ses côtés. Aussi appréhenda t-elle la réponse à sa future question. Elle releva la tête, le visage profondément marqué de regrets et d’angoisse, elle planta son regard dans celui de son cousin…

« Est-ce que je te dégoûte ? »

Elle était complètement terrifiée et elle cessa même de respirer en attendant sa réponse, comme si sa vie en dépendait.

Tout en continuant de la bercer, il la revoyait l’embrasser, il essayait vraiment de ne pas y penser mais c’était impossible pour lui de se défaire de cette image. En effet cet instant avait été si magique pour lui. Il aurait voulu recommencer encore et encore pourtant il devait s’abstenir. S’abstenir, voilà un mot que Zack détestait, c’était horrible de ne pas pouvoir assouvir ses désirs les plus fous à cause d’une barrière qui les séparait. N’ayant aucun lien de sang, vu qu’elle était la fille adoptive de sa tante. Cependant faire quoi que ce soit de déplacer était en tout point incestueux. Du moins c’est ce qui se disait dans la tête de la jeune fille. Zack lui s’en fichait. Il se voulait rassurant, il ne voulait pas qu’elle voit ça comme un crime horrible. Il n’aimait pas la voir dans cet état. Une pointe de culpabilité s’empara de lui, lorsqu’elle lui avoua qu’elle avait cru qu’il l’embrasserait. Elle avait saisit fortement sa chemise et avait son visage contre lui. Elle lui expliqua ensuite qu’elle avait été déçue qu’il ne l’embrasse pas. Soudain les joues de Zachary chauffèrent étrangement, elle était déçue ? Cette confession l’avait fais rougir légèrement, il n’était pas du genre à réagir comme ça. Mais savoir que Dahlia avait été quelque émoussé par le revirement de trajectoire de son baiser lui avait tellement fait plaisir. Il ne savait plus quoi dire. C’est alors qu’elle se redressa et le fixa droit dans les yeux en disant quelque chose de totalement impensable. Elle lui demanda si elle le dégoutait… Elle semblait très honteuse d’elle même et ça se voyait qu’elle regrettait son geste. Zack fut surpris par de tel propos et écarquilla un peu plus les yeux. Il la regarda un instant, un peu gêné. Il finit par lui déclarer :

« Ne dis pas de bêtises Dahlia ! Pourquoi penses-tu ça ? Non au contraire, ça me fais plutôt plaisir… Ce que tu m’as dis, que tu été déçue… Mais je ne vois pas… Euh pourquoi tu as pensé que j’allais t’embrassé. Si je peux te rassurer… Euh je ne comptais pas le faire… »

Il bafouillait et ça voulait tout dire. Lorsqu’il était comme ça c’est qu’il cachait quelque chose, Dahlia le savait très bien. Il savait qu’elle n’allait pas croire ce qu’il venait de lui dire. Il devait changer de sujet de conversation. Mais c’était impossible. Sans doute qu’elle le démasquerait après ça, c’était même sûr. Zack lui continuait de fixer les yeux de sa cousine. Ne sachant quoi faire. Il voulait m’embrasser encore, le baiser de tout à l’heure n’avait pas été vraiment apprécier par le jeune homme. Ce n’avait été qu’un effleurement, mais cela avait suffi à le rendre fou. Comment résister à une si belle beauté ? Zack ferma les yeux un instant puis il essaya de se justifier.

« Dahlia, ce que tu as fais ou ce que tu penses… Ca ne me dégoute pas, il ne faut pas que tu penses ça. C’est juste que ça ma surpris, quand tu as dis que tu avais éprouvé de la déception… Pourquoi ? Euh… Tu pensais vraiment que j’allais le faire ? Tu sais je t’aime vraiment beaucoup… Mais Euh de là, à t’embrasser… Si ça peut te rassurer ça ne m’a jamais parcouru l’esprit… »

Ses joues s’enflammèrent davantage. Il détestait ça, rougir le rendait faible et il ne supportait pas ça. Il voulait cacher ses joues. Elles allaient le trahir, de même le tremblement que ça voie avait laissé entrevoir légèrement. N’importe quelle personne l’aurait cru, l’aurait jugé sincère. Mais il doutait que sa cousine tombe dans le piège, il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle ignorait rien de lui. Tout comme savait reconnaître quand elle allait mal. Cette soirée était vraiment loin d’être aussi joyeuse qu’elle avait commencé. Cela ennuyait vraiment Zackary d’ailleurs qui aurait préféré qu’elle se passe autrement. Malheureusement il allait surement devoir justifier ce qu’il venait de raconter… Si Dahlia se doutait de quoi que ce soit…

Il avait été maladroit dans ses paroles, totalement incohérent et surtout il avait laissé entrevoir une certaine gêne. Tout ce qu’il avait dit, tout ce qu’il avait tenté d’expliquer s’était révélé être totalement le contraire de ce qu’il pensait. Bien sur qu’il avait voulu embrasser sa cousine, depuis longtemps il avait voulu le faire. Mais il s’était dis de ne pas se laisser tenter. Que ce n’était qu’un désir passager, que ça passerait avec le temps. Pourtant plus les jours passaient et plus il mourait d’envie de sentir les lèvres de Dahlia sur les siennes. Cette idée l’obsédait et maintenant qu’il avait effleuré l’objet de tant de convoitise il en voulait plus. Ce petit baiser ne lui avait pas suffit. Cependant il n’était pas sur que la jeune fille prenne bien la chose, il c’était donc abstenu, se retenant de s’accrocher à ses lèvres une nouvelles fois. Les joues rougis par tant d’embarras suite à la question de sa cousine, il savait qu’elle venait de le soupçonner de quelque chose, rien qu’à voir la façon dont elle avait à le fixer, à porter son regard avec un peu plus d’insistance sur lui. Il venait sans doute de se faire démasquer. Mais n’était pas ce qu’il voulait en fait ? Il n’arrivait plus trop à savoir ce qu’il souhaitait… C’est vrai qu’il serait heureux qu’elle ressente là même chose que lui à son égard, pourtant il avait peur que leur relation ne se brise. Que cela fiche en l’air tous ces moments de complicité et de bonheur. Que fallait-il faire ? Dahlia, elle, laissa échapper un murmure. Plus de doute… Elle l’avait surement deviné ce qu’il se passait dans la tête de Zackary.

Puis avant même qu’il puisse répondre, elle le tira soudainement vers elle, agrippant un peu plus fortement sa chemise. Dahlia s’empara de ses lèvres lui offrant un nouveau baiser bien plus passionné que le précédent. Durant un instant il ne pensa à rien avant de prendre vraiment conscience de ce qu’il se produisait. Elle l’avait embrassé, c’était elle qui avait franchi la barrière qu’il avait tenté de garder eux. Il ne savait plus quoi faire. Et c’est avec maladresse qui rompit le baiser. De l’incompréhension pouvait se lire sur son visage. Etait-ce une façon pour elle de lui demander ce qu’il éprouvait pour elle ? Il l’ignorait, il la fixa un instant, ne sachant quoi faire, quoi dire… Mais il tenta tout de même de dire quelque chose, dans un doux chuchotement :

« Dahlia… »

Aucun mot ne put sortir à part ça. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait dans la tête de la Poufsouffle, le fait qu’elle l’ait embrassé montrait qu’elle aussi éprouvait un sentiment fort pour lui ? Il pensait que ça ne pouvait qu’être ça. Pourtant il avait peur, peur de casser quelque chose. Mais il finit par déposer sa main sur sa joue, ses doigts glissèrent sur sa peau jusqu’à atteindre les lèvres de Dahlia. Il les caressa tendrement tandis que son autre main alla se placer dans son dos. Puis il se rapprocha d’elle, déposant une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes. Il l’embrassait encore, savourant ses lèvres, appréciant la chaleur de son corps contre lui. Zackary venait lui confirmer ses soupçons. Et maintenant qu’allaient-ils faire ? Ils partageaient un désir commun l’un vers l’autre… Mais était-ce vraiment sage de faire ça ? Le jeune homme pour le moment se contentait de profiter de ce baiser. Il l’enlaça encore plus fort.

C’était si… Etrange. Ce qu’il se passait entre eux à cet instant. Bien que cela fasse très plaisir à Zackary, ces baisers qu’ils avaient échangés perturbaient le jeune homme. Il se demandait comment allait réagir Dahlia après qu’il lui ait rendu son baiser. Dans sa tête toutes ses pensées s’embrouillaient, entre incompréhension, culpabilité, envie désir, obsession. Tout ça se mélangeait, ébranlant totalement Zack. Une partie de lui laissait faire, désirant aller plus loin, voulant prolonger ces caresses et ses baisers. Mais une autre lui disait de tout stopper, de ne pas continuer… Il ne savait plus quoi faire. Ce qui leur arrivait il en rêvait depuis longtemps, cette envie d’accrocher ses lèvres contre les siennes, de frôler sa peau du bout de ses doigts, de sentir son parfum si exquis… Tout ça l’avait toujours tellement parcouru l’esprit. Cependant ils étaient de la même famille… Ce lien familial qui les unissait n’était-il pas un frein à tout ce qu’il se produisait ? En y réfléchissant la réponse était non, puisque dans la famille les mariages entre cousins étaient très fréquent. Les Blackson désiraient perpétuer leurs traditions, leurs pouvoirs magiques, leur sang… Donc après tout ce qu’ils faisaient n’était pas interdit en quelque sorte. Mais était-ce vraiment ce qu’ils voulaient ? N’allaient-ils pas détruire ce lien qu’il avait construit depuis leur enfance ? Ce lien si fort, cet enthousiasme à voir le sourire de l’autre se dessiner sur leurs visages quand ils étaient ensemble, cette joie de pouvoir tout ce dire, cette tristesse qu’ils éprouvaient quand l’un deux avaient mal, cet amour commun qui n’y ressemblait pas vraiment. En continuant ce qu’ils venaient d’entreprendre, ils risquaient de briser tout ça, de rompre cet amour, si cher à leurs yeux. Ils ne devaient pas foncer tête baissée sans réfléchir à ce qu’ils encouraient si ça ne marchait pas. C’est alors que Dahlia interrompit leur baiser, décrochant ses lèvres de celles de Zackary. Il savait que toutes ces interrogations lui parcouraient aussi l’esprit. Il était peut être temps de se parler avant de commettre des grosses bêtises. La jeune fille s’éloigna, cassant leur étreinte. Le Serpentard aurait voulu continuer mais il résista à l’envie de la suivre. Il riva ses yeux sur elle puis il l’écouta. Oui, elle avait sans doute raison. Ils ne devaient pas, Zack aussi était de son avis, mais cet instant avait été si magique… Il aurait tant aimé le prolonger… Il ne devait pas se laisser tenter… Non... Totalement perdu il posta ses deux mains derrière sa tête et ses coudes sur ses genoux. Il resta un moment comme ça regardant le sol et commençant à sentir la culpabilité l’envahir. Puis il prit la parole relevant lentement la tête vers sa cousine :

« Je sais que ce n’est pas bien Dahlia, mais… Maintenant que j’ai goûté à tes lèvres, je crois que j’aurais du mal à m’en passer… Si tu savais le nombre fois, où ça m’a parcouru l’esprit. Mais je ne voulais pas le faire, j’avais trop peur de t’effrayer ou pire te perdre… »

Il lui lança un regard contrarié, tentant de lui montrer qu’il s’excusait de lui avouer tout ça sans crier garde. Mais faire ça lui enlevait un poids, il se sentit légèrement libéré. Elle savait ce qu’il pensait. Cependant lui ne voulait que son bonheur et il comprendrait qu’elle ne veuille pas entendre ça. Il reprit alors lui expliquant d’une voix claire et posée :

« Je suis désolé, je n’aurais jamais du agir comme j’ai fais ce soir. Je n’ai pas envie d’anéantir tout ce qu’on a vécu jusqu’ici. Tu as raison, on ne devrait pas faire ça. Il ne faut pas qu’on se laisse avoir par nos pensées, je suis sûr que ça passera. On ne peut pas… Non… On ne peut pas… »

Il essayait de se persuader. De se convaincre que tout ça ne se reproduirait plus. Pourrait-il vraiment tenir ses engagements ? Ce n’était pas simple à dire. Encore moins à faire. Ses prunelles brunes toujours placée sur Dahlia, il tentait de lui faire entendre que tout ce qu’il lui disait était sincère. Pourtant il ignorait ce qu’elle pensait et il désirait savoir ce qu’elle envisageait pour la suite…

Elle était perdue, chamboulée par ce qui venait de se passer. Comment cela avait-il pu se produire ? Elle était venue, comme souvent pour voir son cousin et ils s’étaient retrouvés à s’embrasser tels des damnés, et le pire dans tout ça, c’est qu’elle avait aimé et qu’elle aurait été capable de demander plus. Aussi jugea t-elle qu’elle avait pris la bonne décision en s’éloignant de lui, elle ne devait pas céder à ce désir qu’elle trouvait quelque peu malsain. Leur relation en dépendait. Lorsqu’elle vit son cousin se mettre dans une telle position, lui paraissant soudainement faible, elle voulut aller vers lui, le prendre dans ses bras, le rassurer. Pourtant, elle ne fut incapable, paralysée par les mots qu’il lâcha. Elle se sentit brusquement rougir… cette déclaration était… plaisante et déplacée à la fois, mais elle pouvait faire fit de tout ça, car elle ressentait la douleur qu’elle éprouvait, son mal être également. Il semblait supporter ça depuis si longtemps… trop longtemps même. Il s’était tu pour elle, pour la garder près de lui, la préserver de ses envies aussi fortes soient-elle.

De nouvelles paroles, des excuses… Dahlia ne tint plus et retourna auprès de Zackary. Elle s’agenouilla face à lui et prit son visage entre ses mains. Ses yeux se plantèrent dans les siens avec tendresse et compréhension. Elle savait ce qu’il ressentait, c’était la même chose de son côté. Non, c’était faux ! elle avait éprouvé un léger désir pour lui à cet instant, et cela l’avait chamboulé, alors que lui, il vivait avec depuis un moment déjà. Elle ne pouvait qu’imaginer ce qu’il ressentait et non se vanter de pouvoir parfaitement le comprendre pour une fois. D’une voix douce et rassurante, elle lâcha,

« Ecoutes moi Zack, tu ne me perdra jamais, d’accord ? quoi qu’il arrive, je resterais toujours auprès de toi. C’est un fait. »

Comment en aurait-il été autrement ? Elle-même ne pouvait se passer de lui dans sa vie, elle ne pouvait imaginer vivre sans lui ! Peu importait ce qu’il ferait ou dirait, ce qu’il penserait ou croirait, jamais elle ne se détournerait de lui…

« Ce qui s’est passé… c’était juste une sottise, une expérience stupide. On n’est pas obligé d’en reparler. D’ailleurs on peut faire comme si rien ne s’était passé. »

Voilà qui était simple… mettre ça sur le dos de leurs hormones adolescentes, c’était facile. Par contre, reconnaître qu’il était possible qu’autre chose les ai poussé à se comporter ainsi était inconcevable. Terminé ! la parenthèse était terminé et plus jamais cela se reproduirait, voilà ce que Dahlia se disait et se répétait inlassablement.

« Tu n’as pas à t’excuser Zacky… nous étions deux, alors ne te blâme pas. »

Elle lui offrit un sourire et déposa un baiser sur son front. Elle ne voulait pas qu’il se torture pour ça, il avait déjà du suffisamment le faire lorsque ses pensées dérivaient sur le sujet. Mais maintenant qu’ils s’étaient embrassés, que ses songes avaient prit vie, elle était persuadée qu’il ne ressentirait plus la même chose à son égard… qu’il allait de nouveau la voir que comme sa cousine. Cependant, cela était plus difficile pour elle… Elle se releva finalement, décidée à écourter leur rendez-vous qui avait étrangement tourné dans une direction qu’elle n’aurait pu imaginé.

« Elle vais rentrer… on se revoit rapidement ! Et ne pense plus à ça Zack. »

C’était surtout à elle qu’elle devrait le dire. Car y penser, elle ne faisait que le faire. Zack lui avait laissé un goût honteusement délicieux sur les lèvres et c’était ça le plus dérangeant.