Dans la lumière diffuse de la Salle commune des Serpentards, lisait un jeune homme aux cheveux longs. Lysandre, pour ne pas le nommer, était donc assit dans un gros fauteuil en cuir vert, comme de nombreux autres meubles ici. En effet, histoire de montrer à quel point les Serpentards sont intelligentes et atypiques, quelqu'un avait décidé de mettre du vert partout, des lits aux chaussettes qui pendaient à la cheminée à la période de Noël, en passant par les cousins que certains Trolls avaient éparpiller ici et là. Car, contrairement à ce que pouvaient penser Gryffondors et Poufsouffles qui se considéraient comme les seuls débiles capables de faire des batailles d'oreillers, les Serpentards n'étaient pas les derniers pour s'attaquer à cout de coussins.


Songeait régulièrement Lysandre, qui pourtant, y prenait part. Souriant et riant aux éclats alors que dans son fort intérieur, il vomissait tous ses enfantillages. Être hypocrite avaient beaucoup de mauvais côtés et c'était malheureusement plus souvent de mal pour un bien T.T Néanmoins Lysandre s'était forgé une sérieuse réputation du bon copain de tout le monde, du garçon populaire par excellence. Aussi ne pouvait-il pas, du jour au lendemain laisser libre court à son caractère solitaire sans prouver à tous à quel point il était hypocrite et à quel point tous avaient été crédules.

Enfin! Lorsque les autres avaient court ou des devoirs à faire, Lysandre pouvait à son aise profiter de la solitude. Ainsi, c'est par un beau jeudi de Septembre que Lysandre put souffler. Ses lunettes noires sur son nez, il les redressait de temps à autre d'un brusque coup d'index, refusant de quitter de ses yeux noirs les lignes serrées du Grimoire.

Encore quelques secondes, juste quelques secondes. Et bientôt les autres ahuris débarqueraient dans la Salle. A peine la porte ouverte, Lysandre ferait prestement disparaitre ses lunettes, d'ailleurs, sa baguette était posée sur la table d'appoint sur à côté de lui. En effet, Lysandre n'aimant pas vraiment l'idée qu'on sache qu'il ne voyait parfaitement qu'avec des lunettes honteuses sur le nez. Non certes, elles n'étaient pas si hideuses ni épaisses mais... elles faisaient tâche. Dans le cerveaux embrouillés de cette bande de crétins, les lunettes étaient pour les intellectuels.

D'un autre coup d'index, Lysandre fit remonter ses lunettes qui menaçaient de tomber sur ses genoux. D'un mouvement las, sa main retomba sur sa robe de sorcier qui commençait, de façon presque imperceptible à être trop petite. Dès qu'il aurait le temps, il commanderait à sa famille une nouvelle. Rapidement, avant que Mérédith s'en rende compte. Dommage, car Lysandre avait prévu de s'exercer un peu à la Métamorphose pour ses prochaines minutes de liberté. Enfin! Il verrait bien. Il fallait parer au plus urgent.

Mince de mince mais où était donc cette affreuse pochette orange ? C'était vraiment pas le moment de la pommer celle là. Orphée était dans son dortoir, celui ci étant vide, elle se chargeait d'y faire un remue-ménage pour 5 en balançant par terre couettes et oreillers, valises, sacs, tout ce qui trainer et que qui aurait pu cacher sa pochette. Elle qui était si peu soigneuse avait l'habitude de perdre ses affaires mais une pochette orange fluo c'est quand même visible par la barde de Salazard ! Elle s'avança vers le dernier lit qu'elle n'avait pas réduit en un tas de tissu sur un morceau de bois et entreprit de chercher la pochette qui contenait le seul moyen d'arriver a avoir la moyenne a ce trimestre en Métamorphose. Un Devoir Dortoir qu'elle devait à tout prix réussir. Remarque si elle le faisait ça serait déjà pas mal.

Quelques secondes après, quelques mouvements de bras et une cascade de couettes vertes, rien. Pas la moindre pochette orange dans le coin. Aucune de ses collègues de dortoir n'aurait pu la prendre par mégarde, ou la voler, elle était trop hideuse. Mais c'était la seule qu'elle avait eut sous la main. Bon, apparemment cette fichue pochette n'était pas dans les lits... maintenant voyons sous les lit. La jeune fille s'allongea au sol, peu attentive à la poussière qui y était. toute façon vu comment elle était fripée... Elle avait prit sa douche et n'avait pas cherche plus loin qu'un grand tee shirt vert et d'un boxer noir. Bref, une fois au sol elle scruta l'ombre des baldaquins. Rien, non plus. Les armoires ? Ouille, ouille ouille, si elle devait commencer a fouiller son armoire elle aurait pas finit. Non seulement parce que son armoire est le plus beau débarra jamais fait au monde, mais aussi et surtout parce que Orphée avait prit plus de deux penderie a Poudlard (alors qu'elle remettait sans arrêt les mêmes fringues, mais vous la connaissez...). Elle fronça le nez et s'avança vers son armoire lorsqu'un cri d'horreur l'interrompit:

CAMILLE - Par tout les fondateurs Orphée mais qu'est ce que t'as foutu ?

Voila, c'était encore sa faute u__u. C'était pas a cause d'elle si elle avait pommé son devoir de Méta. Enfin un peu quand même mais c'était pas la peine de lui crier dessus. La brunette fit la moue, laissa retombé ses bras qui étaient tendus vers l'armoire. Elle les croisa sur sa poitrine et bougonna:

- J'ai encore perdu ma pochette de Métamorphose...

CAMILLE - Enco... Enfin je veux dire... tu parles de ton affreuse pochette orange qui traine dans la salle commune ?

Oô. C'était une blague, oui c'était une blague pas marrante du tout. Elle était même pas descendue avec sa po... ah si ... Ah si elle était descendue avec sa pochette orange, précisément pour chercher son sac de cours. Mince de Mince.

- T'aurais pas pu le dire avant ?

Et sur ce raillement, Miss Slayers sortit de son dortoir, laissant la pauvre blonde dans un bazar inexplicable. Heureusement, elle était arrivée a temps pour ne pas voir l'armoire à Orphée qui l'a faisait déjà gémir lorsque celle-ci l'ouvrait, comme si il y allait avoir une avalanche... n'importe quoi ><. Elle se rendit compte seulement une fois dans les escaliers qu'elle était peu vêtue... Oh et puis tant pis, de toute manière elle n'y resterais pas. Elle préférait de loin faire ses devoirs dans son lit, dans son dortoir. Quand elle les faisait du moins. Ce qu'elle n'avait pas prévu c'est que sa pochette était complètement hors d'atteinte. Elle avait a peine finit de descendre les marches qu'elle aperçut l'orange fluo de sa pochette sur une étagère, bien trop haut pour qu'elle l'attrape. Elle grogna pour elle même et s'avança tout de même, elle sauta sans grand succès. Décidément trop petite. Elle grimaça et se tourna. Dans la salle commune se tenait un jeune homme, cheveux noirs, mi-long... plus grand qu'elle. Parfait.

-Heyy !! Tu pourrais m'attraper ce truc s'il te plait ?!

Alors que Léandre s'apprêtait à se lever, il fut saisit pas les paroles de la 4ème année. Mais quel vocabulaire!



Lysandre ne répondit pas, mais n'en pensa pas moins. Etait-elle débile au point de croire qu'il hésitait réellement. Une moue pareille, c'était pourtant facile à identifier. Mais qu'est-ce qu'elle était bête! Un vrai troll. Il n'en voyait pas beaucoup des comme ça tout les jours. Encore heureux d'ailleurs car il aurait alors totalement abandonner son hypocrisie pour laisser libre court à son envie d'isolement et de solitude. Enfin!

Il lui tendit la pochette, et elle le remercia simplement comme il convenait de le faire. Au moins si elle était idiote elle était polie. C'était déjà ça, peut-être n'était elle pas aussi désespérée que Lysandre l'avait pensé au début. Mais peu importe car il s'aperçut vite qu'elle n'était civilisée que dans ses paroles. Ses manières agressives apparurent aux yeux de Lysandre lorsqu'elle lui arracha presque la pochette orange des main avant de la glisser sous son bras.... hum... s'il avait été elle, il s'en serait servit pour cacher ses jambes. Enfin, elle était un peu jeune pour l'attirer. Le sixième année haussa les épaules, et alors qu'il lui avait parler avec sympathie, elle se hérissa et lui répondit sèchement.



Répondit-il d'un ton calme et légèrement rêveur, tout à fait franc pour ainsi dire. Car pas un mot n'était faux dans ce qu'il venait d'énoncer. En effet, la personne qui l'avait planqué ici était vraiment dépourvue de tout sens pratique mais après tout, l'intelligence, dans cette maison, n'était pas contagieuse...



Lança sympathiquement Lysandre en faisant mine de s'en retourner à son fauteuil. En effet, aider la demoiselle n'était un problème en soit bien qu'une pelote de nerfs pareille n'était guère agréable. Il préférait dépanner Poufsouffles et Gryffondors car ces derniers, sans briller par leur intelligences, n'étaient pas agressifs envers lui du moins une fois qu'ils pensaient le connaitre. Puisque en ce bas monde, qui le connaissait réellement ? Sa mère, sa soeur ? Personne d'autre aux alentours néanmois.

Enfin. Sa pochette. D'ailleurs elle allait de suite lui faire changer de couleur. Un noir d'encre ou un marron chocolat. assez de ce orange carotte écœurant. Elle l'avait glissé sous son bras, habitude Quidditcheuse on pourrait dire, en effet, Orphée avait la fâcheuse manie de faire des gestes de quidditch dans la vie quotidienne ce qui avait le don d'énerver Mélusine, sa sœur ainée pas très sportive et qui n'aimait que très peu le quidditch. Bref, elle s'était emparée de la pochette rapidement, ravie d'avoir enfin mit la main dessus. Mince de mince elle était toujours aussi moche. Son sac était encore au bas des escaliers et sa baguette était comme toujours contre son bras, attaché par une simple lanière de cuir tressé. D'ailleurs il suffisait qu'elle pli le poignet dans un certain angle pour que sa baguette tombe dans sa main. elle adorait ce truc dénicher dans un livre de Sort et Enchantements. C'est vrai qu'elle lui avait répondu un peu froidement, mais Orphée avait toujours eut ce genre de répliques défensive. C'était ainsi qu'elle répondait lorsqu'elle se sentait oppressée. Polie et sincère, la jeune fille écouta le jeune homme avant de s'excuser et de répondre:

LYSANDRE - Hum... de rien. Mais ne prend pas cela comme une remarque agressive de ma part. Je me demandais qui aurait pu vouloir cacher cette pochette dans un endroit pareil. Il faut être légèrement idiot pour avoir une idée telle étant donné qu'on ne travaille pas sur les armoires.

- Excuse moi, je ne voulais pas paraître agressive moi non plus. J'avoue que celui qui aura mit cette pochette là haut est un sombre crétin.

Bah c'est vrai quoi. Qu'elle idée de foutre cette pochette aussi haut. Même avec un tabouret Orphée doutait qu'elle sache atteindre le dernier plateau de l'étagère. Elle attrapa l'élastique de sa pochette sans la déloger de sous son bras et joua machinalement avec en écoutant la proposition du Serpentard. Elle eut un petit raté au niveau de son rythme cardiaque. Depuis quand les grands faisaient du soutient pour les plus jeunes ? Elle fronça le nez et demanda hésitante:

- Vraiment ?

C'était pas qu'elle soit mauvaise en magie, non au contraire, Orphée était excellente en magie... seulement la théorie c'était pas du tout son fort. Elle n'avait aucune idée des conséquences d'un sort sur l'organisme et sur le mental, pas plus qu'elle ne savait qui avait inventé le sortilège de l'accio et en qu'elle année... Bref, Orphée ne serait pas historienne ni même au ministère. De toute manière ce n'est pas ce qui l'interressait. Mais elle aurait vraiment bien aimé faire ce devoir avec le vert. Ainsi elle aurait terminé plus vite et elle comprendrait mieux que si elle farfouillait un peu au hasard dans un bouquin. C'était sympa de la part du jeune homme et pourtant la jeune fille doutait de la sincérité de sa proposition.

Excellent, excellent XD Ce genre de réponses plaisait à Lysandre, voir les gens s'excuser de leur conduite devant lui.... mouahahaha! Que c'était plaisant. Gentille petite. Niaise et sensible. Mais après tout, chez certains, humilité était une véritable qualité, part exemple, pour une personne idiote ou mauvaise en cours, reconnaitre ses erreurs et savoir à quel point il était stupide, pouvait l'aider à faire des progrès. Chez d'autres tels lui - comme le pensait Lysandre - c'était totalement inutile car se remettre constamment en question le ferait devenir un mauvais menteur et quelqu'un de trop hésitant pour être ambitieux.

Le regard noir retomba sur la gamine alors qu'il avait jeté un oeil suspect au haut de l'armoire. S'il y avait une bestiole là-haut...

Orphée était en train de jouer avec l'élastique de sa pochette, semblait-il mal à l'aise, son expression renfrogné, laissait voir une attitude méfiante. La paranoïa était contagieuse chez les Serpillères. Si la majorité n'était pas née avec une cuillère en argent dans le bec, les verts et argents passèrent leur temps à couver leur affaires...


Expliqua Lysandre d'une voix dégagée. Ayant terminé ses devoirs et le professeur de Botanique étant absent (malade dès Septembre, c'était un peu dommage quand même...) il avait tout une matinée de libre. Et faire les devoirs d'une élève de quatrième année était un passe temps tout à fait abordable pour lui. Etant futé et doté d'un bon esprit logique, Lysandre était plutôt dans la tête de classe. Alors, réviser quelques leçons maintes fois étudier...



Ajouta le jeune homme d'un air malicieux avant de sourire. Cette réplique lui donnait envie de rire.... MOUAHAHAHA N'était-il pas formidable ? Non non, il ne se moquait pas d'Orphée, après tout elle était plutôt mignonne dans cette tenue mais ses amis et ceux de la jeune fille ne risquaient pas d'avaler leur excuse comme quoi ils bossaient s'ils voyaient Orphée dans cette tenue. Puisqu'il ne pouvait pas non plus aller dans le dortoir des filles, l'effet serait encore pire si les garçon voyait une jeune fille à demi nue dans leur dortoir... XD Alors sans vouloir la vexer, Lysandre préférait qu'elle aille mettre un pantalon... ou une jupe. A sa guise.

Pour toute réponse, Lysandre inclina la tête d'un air obligé et s'éloigna de sa démarche trainante et élégante. Contournant son fauteuil il s'avançait à présent vers une petite table à trois place, où ils serraient à leur aise. Assez de place pour poser livres et cahiers, tout en restant proches, pour que Lysandre puisse l'aider. Alors qu'il s'apprêtait à tirer la chaise vers lui, la voix d'Orphée s'éleva dans son dos. Lysandre regarda par dessus son épaule juste au moment où la demoiselle finissait sa phrase.


Lysandre, acquiesça silencieusement une deuxième fois. Il entendit à peine le bruit étouffé de ses pieds nus sur la pierre de l'escalier tandis qu'il tirait la chaise vers lui. Pensif, il négligea le bruit et s'assit. Dans quelle galère venait-il de s'engager? Enfin de compte, en voulant se rapprocher d'Orphée pour s'en faire une alliée, il venait de se priver d'une bonne discussion avec ses "amis". Pourvu qu'Andromaque ne soit pas parmi eux où il allait se crever les yeux avec la première plume qui lui tomberait sous la main. Enfin! Il lui avait proposé, c'était de sa faute.



Lysandre se retourna vivement manquant de se claquer de cou. Il ne l'avait pas entendu arriver cette fois! Et alors qu'une nouvelle fois son coeur tentait de battre des records de vitesse, le jeune homme sourit gentiment.



Puis, à peu près remit de ses émotions, il désigna une chaise dépareillée à la sienne et l'indiqua à la demoiselle. Autant qu'elle s'asseye à ses côté et non en face pour pouvoir lui dans le même sens qu'elle.


Ce vocabulaire que la plupart des Trolls décérébrés auraient qualifié de soutenu était communément utiliser par le garçon. Parfois, lorsqu'il était franc, cela sonnait presque vrai et Lysandre semblait tout droit sortie du même siècle que son prénom. Néanmoins, comme l'époque due Shakespeare il ne faisait guère bon être sorcier, la plupart du temps, Lysandre employait de nombreux mots désuets et les faisait sonner d'une façon ironique qui faisait beaucoup rire ses amis. Enfin bref, il était temps de se mettre au travail. Lysandre étira ses longues jambes sous la table avant de se demander comment écrivait Orphée. Si elle écrivait assez gros, il n'y aurait aucun problème, par contre, si elle avait la même écriture que Léïlan, serré et minuscule, Lysandre aurait bien besoin de ses lunettes. Pourvu qu'elle ne se rende pas compte de sa myopie!