- BLING !? !?! !!

Un sorcier encapuchonné tourna directement la tête vers la source du bruit, tandis que son compère rangeait instinctivement ce que le sorcier encapuchonné venait de lui donné. Ils échangèrent quelques paroles rapides, un peu d'or s'échangea de main, et tout fut réglé. Les deux sorciers prirent deux chemins différents. Doucement, tout doucement, ses pas se faisant tout aussi silencieux que les pattes d'un chat ou d'un loup guettant sa proie, Alicante Oleivera retira doucement sa capuche de ses cheveux noirs bleutés. Il leva son regard vers le ciel, s'avançant dans l'une de ses flaques de lumières rependus par la lune. Son regard noir, sombre et plein de chaleur se vit éclairer par cette douce lumière lunaire. Alicante baissa instinctivement le regard à la recherche du bruit qui avait été fait. Du moins... La source à l'origine de ce capharnaüm qui semblait être le bruit de couvercle de poubelles qui avaient volé au sol.

La jeune femme était devant lui, soit, il était derrière elle. Le gérant de l'Elfike eut un léger sourire en laissant baladé son regard sur la silhouette féminine et ses délicieuses courbes. Il ne s'attarda pas trop longtemps, non plus, se mettant à la suivre de quelques pas, juste par pur curiosité, car cette dernière semblait, comme, pressée. Cependant, lorsqu'il l'entendit poussé un juron, il s'arrêta doucement, remarquant soudain qu'il venait de marcher sur un papier de journal froissé. Il ferma les yeux, souriant pour lui même tout en pestant intérieurement contre lui même pour s'être fait avoir comme un bleu. Il réouvit les yeux vers la demoiselle qui venait de tourner ses yeux en sa direction. Alicante croisa le regard de la demoiselle, un petit sourire sur ses lèvres. Qu'est ce qu'il pouvait bien dire pour se sortir d'une telle situation, bien que, peu dangereuse ? Quoique... C'était une femme... Et selon les mexicains, les femmes étaient assez vicieuses lorsqu'elles le voulaient... Elle pouvait tant et si bien cachée pleins de secrets qui pouvaient se révéler tant désagréable que particulièrement agréable.

- Bonsoir...

Sortant les mains de ses poches, il ne savait pas trop quoi faire. Et à mémoire d'hommes, il était rare de voir Alicante dans pareil situation. Situations qu'il contrôlait généralement. Mais là... C'était tout différent, il ne savait pas réellement quoi dire pour trouver une excuse qui aurait pu être valable, car si il en avait sortit une qui ce serait révélé particulièrement nul à chier, la jeune femme aurait très bien pu penser que c'était une sorte de gros dragueur bien lourd... Non, Alicante était raffiné, alors autant passer pour un con au départ, qu'un lourd pour le restant de sa vie.

- Euh... oui... bonsoir.

Les lèvres d'Alicante se finirent en un léger sourire canaille. Ses yeux prirent une légère teinte amusé avant de s'approcher un peu plus, de sorte à ce qu'elle le voit mieux, la lune l'éclaircissant considérablement, malgré le fait de sa peau sombre et de ses cheveux particulièrement noir. L'hispanique était vêtu d'un costard particulièrement bien taillé, une tenue impeccable, et sans réel trace de salissure d'aucune sorte. On pouvait même sentir son parfum oranger s'élevait dans l'air avec cette fine brise d'hiver. Non pas qu'il était tombé dans la bouteille de son parfum, c'était beaucoup trop léger pour une telle impression. Alicante regardait la jeune femme avec une petite lueur de sérénité. Il la connaissait

En effet, cette dernière travaillait pour l'une de ses nièces. Talia Almadovar, pour être précis. La fille de son cousin, qu'il considérait comme un frère. Alicante la détailla du regard sans pour autant passer pour un gros lourd. Ses cheveux blonds complètement ébouriffés par le vent qui semblait se lever sur la ville de Londres, son regard vert, relevé par la forme de ses yeux en amandes. Alicante ne lui trouvait rien à reprocher, et il ne pouvait s'empêcher de plonger son regard noir dans ses yeux, juste pour essayer de la cerner, de savoir comment la jouer avec elle. Non, pas pour la draguer, mais pour l'aborder. A vrai dire, elle semblait assez fermée, dans le sens où il était difficile pour Alicante de se douter de ses intentions. Qu'elles soient bonnes ou mauvaises, Mina les cachait parfaitement bien.

- Ma nièce vous tue à la tâche, à ce que je vois... Travaillé si tardivement...

Il eut un petit sourire, qui ne pouvait que l'identifier aux yeux de la jeune femme car cette dernière était quasiment obligée de l'avoir croisée un jour, au siège social de Veela. Alicante Oleivera.

- Surtout dans des endroits aussi mal famé... Voulez vous que je vous raccompagne sur un pan de rue plus respectable ?

Lui demanda t il, posément. Sans l'ombre d'une arrière pensée. Alicante semblait beaucoup plus raffiné qu'à l'accoutumée lorsqu'on le croisait. Remarquez... Il était toujours ainsi en dehors de chez lui, de son noyau familial.