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(( feat. Zelig Egon ; Anton Hertz. ))

Anton était là, regardant Zelig entrain de tapoter doucement sur le verre à l'aide de son stylo avec lequel il semblait dessiner depuis près de deux heures. Sans vraiment faire attention à bloquer du regard son protégé, Anton semblait être en pleine réflexion. Au fond de son coeur, il entendait sa mère, celle qui l'avait délaissé au sein d'un orphelinat moldu pour le protéger d'un père qu'il tuerait sans aucune once d'hésitation après avoir obtenu ce qu'il voulait savoir de sa personne. L'allemand tourna doucement son regard vers la téléivision à transmission magique avec paresse. Cette dernière était bloquée sur la chaîne des dessins animés que Derreck ne cessait de regarder. D'après lui, c'était le meilleur moment de la journée pour se calmer et penser à tout autre chose sinon, qu'à la musique et à la vie qu'ils vivaient. Un moyen de rompre avec la vie, disait il, sans réellement la quitter, cette salope. Anton eut un sourire. Après tout, le Roi Lion n'était réellement pas un mauvais son de fond. Simba chantait très bien. De plus, Zelig semblait content, comme... Apaisé.

En effet, la présence d'Anton sur Zelig, avait des effets dévastateurs. Il se sentait protégé, tranquille, et sûr qu'il ne lui arriverait rien. Le considérant comme un père alors que la différence d'âge n'était pas si grande que ça, Zelig avait toujours vu Anton comme une sorte de dieu, d'ange, descendu sur terre pour lui venir en aide, à affronter le monde qui les entouraient. Sur la vision de Zelig, tout était beau et tout était rose... D'une naïveté rare, avec les personnes qui réussissaient à le mettre en confiance, c'était, quelqu'un de particulièrement méfiant et quelque peu violent lorsqu'on l'offensait. Zelig observait la stature imposante d'Anton qui avait le regard sur Zazoo à la télévision. Il eut un sourire, et il dit, doucement, comme pour éviter de faire peur à Anton. Dans son regard, on voyait une joie. Cette joie caractéristique qui semblait l'habiter... Son prénom lui allait à ravir.

- Il est marrant... Il dit toujours des railleries. Toujours. Comme Andreas. Tu crois que c'est Andreas qui le double ?

Anton éclata d'un rire franc et amusé. Il lui fallut quelques bonnes et longues minutes avant de reprendre son souffle. Zelig avait des raisonnements des fois... De ses comparaisons... Et pourtant, il n'avait pas réellement tord. Zelig aimait les comparaisons pour comprendre les gens. Bah, là, c'était gagné ! Il avait réellement compris le sens, et la façon d'être d'Andreas. Anton se jura de lui dire quand il reviendrait avec Oliver et Derrek. D'ailleurs, cela faisait bien deux heures que ces derniers étaient partit à la suite de l'appel de la marque des mangemorts. A cette pensée, Anton se mit à tapoter de l'index sur la table. Finalement, il se leva, passant sa main sur l'épaule de Zelig, avec amusement pour se diriger doucement vers la fenêtre et observer le bas de l'immeuble ou des gens entraient et sortaient. Il eut un oetit sourire en voyant des cheveux d'un beau bruns. Elke ? Peut être... Après tout ce n'était réellement pas la seule brune qu'il y avait dans la Völk & Inc. Quel formidable empire, cependant...

Croisant ses bras, avant de s'essuyer le coin de l'oeil, se caressant sans vraiment faire attention, le nez, par la même occasion, Anton se retourna doucement vers Zelig qui avait saisit ses baguettes pour aller s'asseoir derrière sa batterie. Ce dernier capta le regard d'Anton qui eut un léger sourire. Il comprit le regard de son protégé, et finalement, il s'approcha de ce dernier, saisissant sa guitare, puis, doucement, il se mit à jouer quelques notes avant de poser ses fesses sur le rebord de la scène sur laquelle, Zelig venait de grimper pour s'asseoir derrière sa batterie. Doucement, ce dernier se mit à tapoter sur les caissons avec douceur, tandis qu'il suivait les rythmes doux et mélodieux d'Anton qui arrachaient des notes soudaine, improvisées, de sa guitare avec un petit regard rêveur, porter sur tout, sauf sur le monde qu'il avait quitté, il y a prêt de 15 ans. Ce dernier l'avait rattrapé... Il s'en était toujours douté, de toute façon. Posant son regard sur sa guitare noire, il raccorda sa corde de ré, avant de reprendre le semblant de musique. Rien ne disait que ces hommes étaient des mangemorts.

Les notes s'enfilaient doucement, avant que bizarrement, elles ne reprennent les airs, puis les notes de leur première chanson, du moins, l'une de leur première chanson qui était parut sur "Feuer Und Wasser". C'était une chanson qu'il avait écrite lui même, car elle le caractérisait le mieux. Le coeur, mon coeur brûle... Il en avait toujours été ainsi pour Anton qui ne cessait de souffrir de l'intérieur. Gardant tout pour lui, il avait fini par créer une sorte de gaz qui lui pourrissait l'intérieur, et qui, prenait feu, à chaque fois qu'il se servait de la nécromancie, le brûlant petit à petit, sans jamais le laisser en paix, lui détruisant sa vie, la consumant, pour ne jamais arrêter de le torturer. Cependant, il l'affrontait, sans jamais baisser les bras, serrant les dents. Zelig, qui s'était arrêté de tapoter sur sa batterie, attendit le moment propice de la chanson, comme si ce dernier comprenait le besoin d'Anton par sa simple pensée, par sa simple douleur. Il avait comme qui dirait une sorte de lien entre eux qui s'était crée pour ne jamais se détruire.

Anton aimait Zelig comme un frère, et Zelig l'aimait comme le père qu'il n'avait jamais eut. C'était une relation bien à eux que les deux hommes entretenaient. Et pourtant sous leur airs de dépravés de la vie, ils semblaient réellement possédé cette fibre humaine... A de nombreuses reprises Anton l'avait dit à Aleksandr. Dès qu'il voudrait changer de bords, du moins, qu'Aleksandr les appelait à changer de bors, Anton, et le reste des membres du Chaos le suivrait pour des raisons que la raison, elle même ignorait. La simple et bonne raison ? Anton était loyal. On n'y pouvait rien. Il ne savait pas lutter contre cela... D'autant plus qu'Aleksandr avait été un camarade de l'Orphelinat où il avait passé son enfance.

Les notes défilèrent sans jamais s'arrêter. Il s'exorcisait, en quelques sortes, faisant pleurer ses sentiments, innondant son pauvre coeur qui trouvait, dans la musique, le soin nécéssaire pour le lui réparer, pour qu'il puisse de nouveaux sourires, comme si de rien n'était. Pour qu'il prenne des forces pour baiser la vie, comme elle ne cessait de le baiser depuis qu'il avait inspiré violemment sa première bouffée d'air qui lui avait ouvert ses poumons avec violence dans sa cage thoracique pour le faire pleurer, pour lui faire mal. Dès que l'on sortait du ventre de la mère, on souffrait.

Finalement, il finit par s'arrêter, en entendant des bruits de pas. Mais c'était pas réellement la vrai raison... Non, car quand il leva le regard, en souriant, vers Zelig, ce dernier pleurait silencieusement, reniflant doucement. Il était tellement sensible aux émotions, Zelig, que le flot de sentiments qu'Anton avait mis dans les notes lui avaient fait sortir les larmes contre son propre grès. Zelig sourit, et son visage s'éclaira. Anton eut un sourire qui s'étala sur son visage, avant de se retourner au moment où Zelig levait les yeux vers la porte restée ouverte.

- 'Lut Anton. Zelig.
- Allö... Fit Anton, avec un petit sourire, tandis que Jill lui explosait les tympans.
- Zeliiiig !
- Jill !

Zelig semblait voir le père noël débarquait dans la pièce. Il l'adorait énormément la petite blonde, et le fait qu'elle soit Auror, l'avait toujours fasciné. Et d'ailleurs, c'était bien le seul à penser ce genre de chose. Non, pas qu'Anton n'aimait pas les Aurors, mais plus loin, il se tenait de lui, mieux, c'était pour sa santé mentale, comme il dirait. Tandis qu'Elke adressait la parole à Anton, ce dernier posa doucement sa guitare sur le fauteuil, faisant bien attention qu'elle était bien en équilibre.

- Alors, du neuf, Anton ?
- Pas tellement... On devrait pas tarder à recevoir la visite d'une journaliste pour le lancement de "The World is Yours". Sinon, pas grand chose...

Il eut un petit sourire, avant de poser son regard dans celui d'Elke avec insistance. Enfin, il cilla pour regarder Zelig qui tendait ses baguettes à Jill.

- Tu veux essayer ? Hein ? Tu veux faire de la batterie à ma place ?

Anton esquissa un petit sourire. C'était peut être lui, son point faible, pensa t il, d'un coup, comme ça, sans vraiment y réfléchir. Finalement, il reposa son regard noir dans les yeux d'Elke, pour lui demander :

- Et toi ? Tu as quelque chose de nouveau à raconter ?