( Beth : William t'a répondu mais je me permets de m'incruster tout de même comme c'était prévu ...J'espère que ça ne pose pas de problèmes N'hésite pas a le jeter y a pas de problèmes^^)



Non mais ça va pas bien dans leur tête ??? La mine renfrognée, Astaroth bouscula quelques couples et alla se poser dans un coin…Il baladait son regard remplie d’ironie sur cette petite foule active et dense…Il détestait le fait de se retrouver seul alors que Raziel était sois disant occupé de s’amuser…Il glissa sa main dans sa poche et en sortit la flasque qu’il avait préparée…rapidement il but quelques gorgée avant de la rangée….Ses yeux resté fixés sur la masse mouvante mais il était tellement en colère qu’il ne distinguait plut aucun contour net …Il ne cessait de recasser tout cela dans sa tête en maudissant la naissance de cette Loreliane…

« Je vais paraître lourde et tant pis, mais je suis toute seule pour la soirée et j'ai besoin d'une présence pour boire, donc, pas de pot, t'as été choisi. Et par pitié, m'invites pas à danser tant que je suis sobre. A ta santé... »

Un verre tendu devant lui et il remonta doucement les yeux pour voir apparaître une jeune femme...Ses cheveux blonds encadraient son visage et cette mélancolie dans le regard…Un douceur sauvage qui le frappa de plein fouet…Astaroth décolla son dos du mur et saisi le verre tout en souriant…

Tu ne me paraît pas lourde…j’ai bien besoin de compagnie pour me changer les idées et je n’ai aucune envie de danser….Tout ça me paraît plus que compatible…

Nouveau sourire en coin alors qu’il goûta le breuvage…Alcoolisé…Parfait…A cet instant il aperçu de longue jambes…Une longue chevelure brune…Idris…Il se redressa et d’un signe de la main il l’invita a se joindre a eux…Au moins si Raziel il passait dans le coin il le verrais très bien entouré et NA….

« T'inviter a Danser ? Pourquoi faire ? Coller contre toi je ne pourrais pas admirer la magnifique vue qui s'offre a moi. Ca serait dommage. »

Et voila William…Astaroth ne put s’empêcher de rire intérieurement en se souvenant que le jeune homme ne savait toujours pas que c’était de lui qu’il s’agissait ce fameux après midi

…« Ecoutes, je n'ai absolument pas envie de sentir ton regard plein de sous-entendus sur moi, t'es pas du tout ce que je recherche. J'ai juste envie de me bourrer la gueule tranquille et qu'on discute comme des vieux potes. Alors, t'es dans quelle maison, toi ? »

Avait il disparut ??? En tout les cas William ne lui adressa pas le moindre regard…Tant mieux se petit spectacle était des plus intéressant et la demoiselle semblait avoir suffisamment de répondant pour s’en sortir sans son secours…

Irrésistible ~ J'crois pas que ça soit une bonne idée, t'as déjà pas l'air très équilibré alors avec l'alcool en plus....
Irrésistible ~ J'peut savoir pourquoi qu'une fille aussi jolie que toi est toute seule ? Avoue tu as assassiné sauvagement ton petit ami ?. Ou il a trouver mieux ?

Ah bah celui la il est encore moins subtils que Raziel…C’est un vrai plaisir de le voir a l’œuvre…Comme dans un match de tennis il baladait son regard de l’un a l’autre…

« Eh bien, je pourrais te reposer la question, en enlevant le fait que tu ne sois pas du tout charismatique...tu vois, les hommes de ton genre...manquent cruellement de confiance en eux...d'ailleurs, je m'étonne que t'ais pas de cavalière...il y a assez de filles connes dans Poudlard pour te dire oui , non ? »
« J'espère que ta copine va pas arriver, elle pourrait croire qu'on est ensemble, même si ça sera jamais le cas parce que je sors pas avec des Don Juan...en fait, moi c'est Beth...comme ça, ça te fera un nom de fille en plus ! »

Bon il en avait assez d’être ignorer…La demoiselle commençait a se laisser allée….Il se leva et posa une main sur son épaule….

Je veux pas te dérangée mais il me semble que tu aurais besoin d’une compagnie plus subtile…

Il adressa un bref regard vers Will…Oui Astaroth est homosexuel mais il a toujours aimé s’amuser avec des filles de temps a autre …

Cela ne doit pas être facile pour toi d’être courtisée de tout coté mais je ne suis pas partageur….

Astaroth haussa les épaules et laissa glisser sa main doucement dans le dos de la jeune femme…

Tu as le choix….

Petit clin d’œil et petit sourire…A l’intérieur de lui il était mort de rire de se lancer dans une compétition futile avec William…Il ne risquait rien et il avait besoin de se changer les idées…D’un geste délicat il rejeta une mèche de ses cheveux en arrière.

Lily- ..I would put myself right beside you so let me ask...would you like that?...
Enrique- Te le permettre... Je me demande, bien, tu vois..

Elle sourit, une petite lueur de défis dans le regard. Il alla poser son verre et lui tendit la main avec classe. Au même moment Les Dogs entâmer justement The Diary of Jane. La surprise se lit sur le visage de la métisse, avec un sourire en prime comme elle reposait ses yeux améthystes sur Enrique "l'air de dire j'y crois pas t'entend ça?"

Enrique- Oseriez vous de danser avec moi, sur cet air ?

Elle prit la main qu'il lui offrait et vint se blottir doucement tout contre lui, d'une façon un peu féline mais qui avait de la classe. Elle ferma les yeux et eut un petit rire très discrêt. Elle se sentait rarement aussi bien que dans ses bras. Jamais en fait. Il n'y avait qu'avec lui. Elle le serra doucement, le sourire aux lèvres avant de lui murmurer au creux de l'oreille:

Lily- Tu doutes de mon audace?

C'était toujours par jeu et d'ailleurs elle n'attendit même pas qu'il réponde pour poser sa tête doucement sur son épaule, se laissant guider. Elle était là, tranquille avec lui. Tout était toujours aussi clair et évident entre eux. Toujours pas de peur stupide ou d'incertitude. C'était tellement l'accord parfait et naturel qu'elle n'avait pas de raison d'avoir ce genre de symptome qui arrivent au grand galop quand on se met en couple quelque fois. Souvent d'ailleurs.
Pourtant un instant quelque chose vint la perturber. Quelque chose qu'elle sentait en elle, et qu'elle connaissait sans jamais avoir compris. Elle le sentait parfois la nuit quand elle ne dormait pas. Parfois elle s'imaginait même qu'il y avait quelqu'un qui l'observait quand elle sentait ça. Cette sensation bizarre... Elle croisa le regard d'un homme qui s'effaça dans la foule et bizarrement elle serra un peu plus Enrique:

Lily-Enrique?

Elle se sentait un peu bizarre de lui dire ça. Elle n'avait pas besoin de le dire en fait et elle ne l'avait même encore jamais fait. Ca paraissait tellement évident en fait que bon... mais ce type dans la foule. Ca lui avait fait quelque chose et elle avait besoin de le dire à Enrique. Comme si elle n'en aurait plus l'occasion après, c'était un besoin urgent:

Lily-Je t'aime...

Son impression bizarre s'envola immédiatement et elle retrouva son "parfait" intérieur, celui qu'Enrique créait toujours.

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MELODY MAEGAN, SVEN NIKLAS.

- MIIIILY ! MELOOO ! Mes amours ! Mes anges ! Venez par ici qu'on joue un peu pour ces p'tits jeunes qui n'attendaient que vous, mes belles ! Helori ! Viens par là! Regarde moi ça ! Ces jeunes n'attendent que toi, Cheshire ! Helheim, bouge ton cul, et fait moi gueuler les emplis !

Melody leva le regard vers Harrisson, et lui hurla à travers la grande salle, sans réellement faire attention qu'il y avait peut être des gens et certains étaient des gens hauts placés aux seins de la population magique. Non, elle s'en foutait royalement, surtout en voyant le père qu'elle avait, avec qui elle avait coupé les ponts, en même temps que ce dernier s'enfonçait dans sa musique, tout comme elle, dans la sienne.

- OUIIII ! MON AMOUR !! JE SUIS A TOI !!!

Elle se mit à courir en sa direction, avant de se retourner pour revenir près de Niklas qui la regardait d'un air particulièrement blasé, et passablement exaspéré par un tel comportement de cette dernière, bien intérieurement, ça le faisait bien marré.

- Toi, aussi, je t'aime ! Allez, viens, avec nous, tu te mettras dans les coulisses !
- Et tu veux pas aussi que je vous tienne les serviettes et les bouteilles d'eau, non plus ? Lui fit Sven, la regardant en grimaçant légèrement tandis qu'elle éclatait de rire, et qu'elle le tirait avec elle, suivant Killian, Helory et Milly qui montaient déjà sur scène pour jouer.

Cependant, Sven était venu, et il s'était appuyé à l'une des rembardes de fer derrière les rideaux pour que le public ne le voit pas. Cependant, il y avait bien Melody qui était sur scène, bougeant sa tête au rythme de la musique tout en sortant les bonnes notes qu'il fallait de son clavier.

ENRIQUE ALMADOVAR.

Puis, The Diary of Jane se fit entendre aux oreilles du Latino qui sentit un frisson le parcourit du tout du long. Elle lui prit la main, laissant le plaisir s'installait doucement dans son organisme, soupirant presque d'un tel bonheur. Puis, il l'attira à lui, elle, se blotissant contre lui, alors qu'il fermait ses bras autours de cette dernière avec tendresse. Il la sentait doucement, la respirant, la ressentant dans tout son être avant d'ouvrir doucement ses yeux alors que cette dernière se mettait à lui murmurer dans le creux de son oreille.

- Tu doutes de mon audace ?
- Oh, non !

Fit il avec un sourire. Comment douter de son audace alors qu'elle fut la première à lever sa baguette contre la personne d'Enrique ? Il aurait été fou, il aurait douté, mais tel n'était pas le cas, donc, jamais, il n'avait douté, bien au contraire d'ailleurs, puisqu'entre eux, il y avait une sorte de jeu, un jeu partagé et plaisant pour les deux. Aucun gagnant, aucun perdant ! Le meilleur des jeux selon Enrique qui se délectait de chaque seconde passée à humer l'odeur de mûre sauvage que cette dernière arborait continuellement. Puis, encore une fois, elle l'interpella, alors qu'ils dansaient doucement, selon les rythmes de la musique, dans un slow particulier, comme si c'était leur esprit qui dansait plutôt que leur corps.

- Enrique ?
- Si... Bella ?

Il releva doucement la tête vers cette dernière, la regardant avec une petite lueur coquine, et cette petite touche arrogante qu'il y avait dans le fond de ses yeux noirs.

- Je t'aime...

ROUGE ! C'est le cas de le dire. Ca définissait bien la passion, bordel ! Rico était rouge ! ROUGE ! Ce dernier baissa le regard avec une certaine timidité. Il aurait voulu lui répondre, mais il était encore trop... Trop renfermé sur lui même que les mots ne sortaient pas. Il aurait eut sa guitare, il lui aurait chanté n'importe quoi, mais juste pour qu'elle sache que lui aussi l'aimait. Alors, ne réfléchissant pas une seule seconde, malgré cette étrange sensation d'être observé qu'avait éveiller le "Je t'aime", il l'embrassa devant tout le monde, de la manière la plus sérieuse possible, liant sa langue à la sienne, la caressant avec passion, tout en logeant sa main derrière son crâne, comme si il n'y avait plus personne autours d'eux, au même moment où Harrisson chantait :

- ..I would put myself right beside you so let me ask...would you like that?...

DAKOTA ALMADOVAR

Alors qu'à côté d'eux, son frère et Asphodèle les avaient rejoint sans vraiment les avoir rejoint puisqu'ils n'échangeaient rien, même pas un regard, l'hispanique, l'âiné des Almadovar, regarda Bianca, un regard comme qui dirait, à l'ouest. Voguant contre le fleuve du sentiment pour finir par se noyer dans la mer d'amour dont il semblait baigner depuis déjà quelques longues semaines. L'hispanique eut un léger soupir d'extase, de plaisir, du fait de se retrouver seul rien qu'avec Bianca, se fouttant bien du regard des autres qui pouvait lancer. L'hispanique avait déjà bien bu, et il était dans un état ou tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes sans pour autant être bourré ou quoique ce soit, non. Mais il semblait toujours redemandé de l'amour pour s'en ivrer réellement. Ses regards, ses sourires, ses caresses, il le lui montrait sans réellement faire attention à vérifier si il y avait quelqu'un qui les épiait du regard ou autre... Non, il était seul avec elle, dansant doucement, respectant chaque rythme des chansons des DOGs. Cependant, lorsqu'il entendit Sad Exchange, il ne put s'empêcher d'en murmurer chacune des paroles, tout en étant près d'elle. Néanmoins, lorsqu'il sentit qu'elle allait parler, il releva les yeux pour se préparer à plonger dans l'ocean de ses iris, et attendit doucement, souriant d'une façon sincère et amoureuse.

- Je t’aime.

Dakota eut un sourire. Son regard devint légèrement larmoyant, puis, il se pencha doucement pour lui murmurer délicatement à l'oreille :

- Mi tambien... Te quiero...

Enfin, il se recula doucement, avant de l'embrasser doucement, au début, puis, avec plus de passions et d'intensité. Il n'était là que pour elle, il ne vivait que pour elle, et il le lui montrait à sa façon de faire. C'était Bianca, ou la mort.

Ses yeux étaient fermés, ses joues légèrement rosies. Beth ne faisait plus attention à rien. William s'en alla, la laissant avec le blond. Elle aurait voulu le retenir, juste parce qu'elle était bien, là avec lui jusqu'à ce que l'autre arrive. D'ailleurs, il la prit et l'emmena vers une autre fille. Beth se sentait comme un meuble. Elle voulut lâcher quelques mots, juste pour se révolter, mais ce n'était pas aussi simple.
Il se mit à boire et à jouer à un jeu stupide. Elle réouvrit les yeux, tout doucement, l'observant de la tête aux pieds. De la sueur coulait sur les joues du jeune homme. Avec un geste maternel, elle essuya avec la pointe de son doigt. Beth ne disait toujours rien, esquissant un petit sourire. On pouvait lui pardonner, elle n'était pas dans son état normal.
Puis ça alla plus loin. Sa bouche rosie effleura les joues du garçon, dont elle ne connaissait pas le nom. Elle savait qu'il aimait les hommes, ce qui rendait la tâche plus difficile. Un défi pour elle. Beth avait très mal à la tête et pourtant, le désirait. Merde, qu'est ce qui se passait ? Elle essayait de se contrôler, son cerveau à moitié endormi lui disait non. Beth se mit à tanguer avant de quitter le duo et fila vers la porte. Elle n'allait pas gâcher son temps ici. Elle faisait des bêtises.

« Slow dancing in a burning room... » chanta t-elle doucement, une chanson de Moldus. Ses cheveux blonds chatouillaient sa joue. Les rires et cris de la salle se mélangeaient. Beth ne s'était jamais sentie aussi seule.
Les marches de l'escalier la firent frissonner quand elle posa son postérieur dessus. Elle s'accouda contre la rampe et fit le vide autour d'elle. Elle n'avait jamais été amoureuse et jamais un garçon ne lui avait déclaré sa flamme. Un hétéro. Il fallait que ça change. Beth avait l'amour fraternel d'Emily mais cela ne suffisait pas. Comme si elle avait besoin de plus. La blondinette avait envie de vomir, ce qui ne tarda pas car elle se baissa vivement pour vider le liquide flasque qui lui brûlait la gorge. Maudit alcool. Il fallait aussi arrêter de boire.

« J'ai peur... » dit Beth en s'agrippant à la rampe, tremblant tellement qu'elle avait froid. Elle avait oublié sa veste sur une des chaises de la grande salle mais n'avait pas le courage d'aller la récupérer. Elle resta ici, ses lèvres qui tremblaient. Un appel au secours.

« Karly ! Sort de là ! Karlyyyy ! … Mais qu’est-ce que tu fous à la fin ? »

Sortant tout juste la tête de sous l’eau, la Gryffone avait entendu les dernières paroles d’une de ses camarades. Depuis combien de temps tambourinait-elle contre la porte tandis que la jeune fille tentait son record en apnée sous la douche. Seulement sous la douche. Dans le lac ? Jamais de la vie. La peur de ce vide profond qui n’attend que de vous engloutir la prendrait trop à la gorge. Là, elle sent ses pieds reposaient sur le sol. Mais n’était-ce qu’un record en apnée ? Le soir du bal ? C’est trop louche pour paraître probable. Sortant de la douche, la sixième année s’enveloppa d’une serviette avant de sortir de la salle de bain. Toutes ses camarades avaient déjà revêtues leurs plus belles robes pour aller danser. Leurs cavaliers devaient les attendre.

« Mais… T’es pas prête ? Depuis le temps que tu es dedans, tu n’as fais que prendre une douche ? »
« Karly, on avait dit qu’on descendait toutes ensembles ! Pour faire meilleure impression et se donner du courage. »
« Je n’ai pas vu le temps passer. Ne m’attendez pas ! Allez profiter de votre soirée et de vos cavaliers. »
Toutes ne se firent pas prier… mise à part Sascha.
« Tu crois que je vais te laisser descendre toute seule les grandes marches alors que tu serais capable de prendre peur ? »
« Pourquoi prendrais-je peur ? »
« Je ne sais pas. Pourquoi refuses-tu de dire à ta meilleure amie qui est ton cavalier ? »
« Car il ne s’agit que d’un pari. » Silence « Un stupide pari ! »
« Karly, tu bases ta vie sur des paris. Pourquoi celui-ci serait stupide ? »
Long silence gênant pour la brune. Mais qui connaît Karly sait comment elle peut rebondir en masquant ses émotions.
« Parce qu’on a oublié de fixer les enjeux ! C’est vrai quoi, je ne sais même pas ce que je gagne à mi rendre. »
« Mais tu gagnes ! »
« Va savoir… »
« Tu disais ? »
« Tu allais être en retard ! »
« Je descend pas sans toi. »
« Oh que si ! Sinon Mister Alam risque de ne pas vouloir te rendre à tes amies après la soirée tellement il aura patienté. »

Eclat de rire entre les deux jeunes filles. Finalement, Sascha laissa Karly seule dans le dortoir et rejoignit son cavalier. Debout devant le miroir, la Gryffone se regarda durant quelques secondes sans se voir avant de prendre son courage à deux mains pour finir par s’apprêter. Passant une robe légère du temps de soirée du XVIIème siècle dans les couleurs ocre-or, Karly passa un loup sur son visage qui tenait magiquement en place dans les mêmes teintes. Seules quelques perles blanches ornaient ce dernier en se reflétant avec sa longue chaine en argent. C’était si étrange de se voir ainsi. La préfète préféra cependant ne pas s’attarder sur son image. Elle n’aimait guère cela. Elle allait finir par être vraiment en retard. 22h15 venait de s’afficher sur le réveil de Sascha.

Trois quart heure plus tard. Dans les couloirs.

« Laisse-moi passer, je vais être en retard ! »
« Depuis quand Karly McGregor s’inquiète-t-elle d’être en retard ? Dit-moi qui c’est ! »
« Je ne reçois pas d’ordres et encore moins de ta part, Menstorn ! »
« De toute façon, cela ne restera pas secret toute la soirée… »
« Alors fous-moi la paix et va chercher ton lot d’hydromel afin de compléter ta panoplie de Troll des montagnes ! Ca va faire plus d’une demi-heure que tu me bassines les oreilles !»

D’un pas rageur, la sixième année réussit à trouver une ouverture par lequel s’engouffrer mais il semblerait qu’une fois fait, le piège se referma sur elle. Crotte de Billiwyg, elle était déjà en retard. La musique s’élevait tellement forte qu’elle résonnait entre les murs dégarnis par tous les portraits qui devaient se rincer l’œil tout en s’amusant dans la Grande Salle. Là où elle devait se trouver. Et surtout là où quelqu’un l’attendait fermement et surement en maugréant contre elle. Comme si elle n’était pas assez dans ses bonnes grâces. Soupir.

« Karly, écoute c’est la première année qu’on ne va pas au bal ens’… »
« Rôh, tu m’énerves ! C’est normal vu qu’on était ensemble à l’époque du bal dernier. Va donc retrouver ta Meredith et oublie-moi ! »
« Karly… »
« Leek Curse ! »

Trop tard, le sortilège avait fusé. Instantanément, des poireaux commencèrent à pousser dans les oreilles du dénommé Arnold. Le pauvre. Mais Karly était trop exaspérée pour réfléchir à l’humiliation qu’elle venait de lui faire. Après tout… des élèves passaient bien dans les couloirs et ce dernier serait obligé de revenir dans la Grande Salle pour prévenir la fameuse Meredith s’il ne tenait pas à un scandale. Cette Poufsouffle pouvait être aussi horrible qu’une harpie lorsqu’on la mettait en colère, notamment par son petit ami.

Les grandes portes de la Grande Salle. Enfin ! Le seul hic restait que tout le monde se trouvait à l’intérieur. Mais alors tout le monde. Comment voulez-vous retrouver une seule personne parmi des centaines d’autres ? Arf. Nouscka devait être en colère. Il devait surement même être parti vers quelqu’un d’autre. Qui pourrait l’en blâmer. Car après tout, il était si facile de penser au fait qu’elle puisse lui avoir « poser un Cracmol ». Et pourtant… Les Dogs devaient déjà avoir mis l’ambiance depuis un bon moment. Avançant dans la Grande Salle, Karly passait inaperçue au milieu de tous ses couples et de toutes ses personnes. Elle avait beau tourner sur elle-même, elle n’arrivait pas à voir cette petite tête brune tant espérée. Elle repéra du coin de l’œil June qui s’amusait avec son frère, Charly. Il y avait également Eilenn avec qui elle avait prévu une suite de la petite fête pour rester dans l’ambiance. Tant de monde connu. Par contre, la jeune fille ne voyait ni Silas, troisième compère des fêtes clandestines, ni même les jumeaux. Et encore moins Nouscka. Etait-il venu à la fête ? Après tout, il était bientôt minuit ! Il devait sans doute être parti… Curieusement, un voile de tristesse apparut devant les yeux rêveurs et lointains de Karly. Quelqu’un la bouscula.

« Attention ! T’es en plein sur la piste de dance ! »
« Oh… euh, oui ! C’est vrai ! »

L’ambiance était vraiment à son comble. Karly devait trouver son cavalier. Même s’il ne s’agissait que d’un pari entre eux, elle ne voulait pas qu’il pense qu’il ne s’agissait que d’une mauvaise blague de sa part. D’un, elle était une Gryffone et ne faisait pas ce genre de chose et de deux… Elle ne voulait pas lui faire ce genre de chose. Elle en avait perdu le goût. C’est dans ses moments-là qu’on se sent seule alors qu’on est constamment entourée.

« Hey Karly chérie ! T’es toute en beauté ce soir. Tu danses ? »
« Non merci, Glen ! Peut-être plus tard ! Je dois chercher quelqu’un. »
« Me dit pas que tu as perdu ton cavalier ? Karly, t’es incorrigible ! »
« Mais je n’ai rien dis… »

Léger sourire sur ses lèvres. Lueur d’espoir et d’ombre à la fois.

Toujours accoudé au bar, Jason n'avait pas bouger depuis le départ de sa cavalière. Un verre à la main, quelques amuses gueules dans l'autre, le regard perdu dans la foule qu'il ne voyait même pas, il attendait. Depuis qu'elle était sorti de la Grande Salle, c'est comme si le temps s'était arrêté autour de lui. La musique ? Il ne l'entendait plus. Les autres élèves ? Il ne les voyait plus. Seul son verre continuait de se vider et de se remplir assez régulièrement. S'il avait depuis plusieurs jours attendu cette soirée, c'était pour Rose, simplement pour elle mais, à peine arrivé et la voilà déjà partie. Jason commençait à croire qu'il était maudit et qu'elle devait forcément s'ennuyer avec lui, voilà pourquoi elle n'était toujours pas revenu. Des questions se bousculèrent dans son esprit, comme à chaque fois que ces pensées étaient tournés vers Rose. C'est à dire presque continuellement.

Rose > Je suis vraiment désolée. Tu m’accordes une danse ? <

Seule cette voix douce et mélodieuse pouvait le faire sortir de sa léthargie passagère et son regard pleins d'étoiles se tourna vers sa princesse. Elle était revenu et à présent, ses questions s'évaporèrent en quelques secondes. Elle était à lui, au moins pour cette soirée et il ne voulait pas l'ennuyer avec ses doutes concernant notamment l'autre abruti de Slayers. Il la regarda d'un air béa comme un homme amoureux, un sourire d'idiot sur les lèvres. Lorsque sa main se posa sur la sienne, il frissonna de plaisir avant de se rendre compte de ses paroles. Une danse ? Mais il ne sait pas danser. Comment refuser une demande formulée avec un si beau sourire par une fille aussi belle ? Jason se lève, pose le verre sur la table et la suit non sans réticence.

> Mais Rose, tu sais bien que je sais pas danser. Et puis, j'ai horreur de cela. Bon, alors juste une, c'est bien pour te faire plaisir. Mais pas plus. D'accord ? <

Mais elle aurait pu lui demander de danser toute la nuit qu'elle l'aurait fait. Il ne pouvait pas lui dire non tellement elle était jolie, tellement ses yeux étaient somptueux, tellement ses lèvres étaient attirantes. Il refoula cette forte envie de l'embrasser et se concentra sur les pas qu'elle lui montrait. Il était très mal assuré. Il bouscula plusieurs fois quelques élèves mais ne pis pas la peine de s'excuser. Trop occupé à regarder Rose, Sa Rose.

> C'est une catastrophe. Franchement, j'ai l'air d'un abruti. Si t'essaye d'apprendre à danser à un éléphant, c'est pas pire que moi. Allez, on arrête le supplice et on va faire un tour ? Je commence à saturer ici. <