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 beautiful smile.

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MessageSujet: beautiful smile.   
beautiful smile. EmptyJeu 1 Mai - 18:57



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Le ciel ne sera plus jamais
Aussi noir qu'il n'est aujourd'hui
Comme un soleil ensorcelé
Tes yeux se perdent dans mes nuits
On n'était pas du meme monde
Mais qu'est-ce que ca fait maintenant
Puisque les anges et les colombes
Se sont enfuis avec le vent


beautiful smile. 8 beautiful smile. 7


    }} Identité Générale >

    > Nom, Prénom : Perkins, Sara {Autumn June}. Surnommée Smiley.
    > Date de Naissance, Age : Vingt deux Février, Seize ans.
    > Année à Poudlard : Sixième Année.
    > Baguette Magique : Vingt deux centimètres, en bois de noisetier. Elle contient un crin de licorne.


    }} What else ? >

    > Actrice, Acteur : Hanna Beth.
    > Code du Règlement : Dieu.
    > Pseudo IRL : Rain'.
    > Comment voyez vous le forum ? La fiche de Présentation ? <3
    > Un Commentaire ? <3


Dernière édition par Sara A. Perkins le Sam 3 Mai - 14:43, édité 3 fois
 
MessageSujet: Re: beautiful smile.   
beautiful smile. EmptyJeu 1 Mai - 19:14



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On peut la voir sourire parfois depuis que son père dort
Il était bien trop triste et bien trop fort mais depuis qu'il est mort
Sara sait qu'il existe sous les cerisiers blancs
L'espoir d'un reve égoïste de vivre seulement


beautiful smile. Hannabethmerjos_008 beautiful smile. Hannabethmerjos_007


}} Rôle Play Biographique >

    « Où est papa ? »
    « Sara… Tu…Ton père dort, mon ange. »
    « Très bien, je vais le réveiller. Il faut absolument que je lui montre mon dessin ! Regarde maman, regarde… »
    « Ma chérie, ton père ne se réveillera pas. Il ne se réveillera jamais… »

    La petite blonde reste figée, ses yeux bleus fixés sur le couloir blanc. Déjà deux mois qu’il était là, dans cet hôpital. Deux mois qu’ils souffraient ensemble, et là, il dormait pour toujours ? Elle laissa échapper un sanglot, jusqu’à repousser sa mère qui voulait la prendre dans ses bras. Il fallait qu’elle court, qu’elle le rejoigne, qu’elle le réveille. Il n’avait pas le droit, bon sang ! Il fallait qu’il reste, qu’il l’aide à apprendre à vivre, qu’il la fasse encore rire. Qui allait pouvoir la rassurer et lui dire que rien ne se cachait dans son placard ? Qui encore allait lui prendre la main quand elle se blesserait ? Sa mère ? Non, non. Elle, elle était trop fragile, encore plus que la belle petite Sara. Elle allait continuer à travailler, à s’occuper de tout. Et elle l’abandonnera, comme son père venait de l’abandonner. Une injustice de plus. Pourquoi tout détruire ? Qu’est-ce qu’elle avait fait pour mériter ça ? Non, Dieu n’existait pas. Sinon, pourquoi lui aurait-il enlevé son père ? Les anges n’étaient que des hypocrites, des imbéciles. Et lui, il allait finir seul, il allait être perdu. La petite fille courrait le plus vite possible, se faufilant entre les infirmières qui se mettaient sur son chemin. La chambre numéro 56. Vite, la chambre numéro 56 ! Il fallait qu’elle vérifie d’elle-même, qu’elle le voit une dernière fois, qu’elle lui dise au revoir. Non, non. Pourquoi ça finissait ainsi, hein ? Pourquoi devait-il partir si vite ? Elle n’avait que sept ans, que sept ans… ! Les rêves n’étaient pas censés se briser à cet âge là. L’innocence ne devait pas se détruire en milles morceaux, tout comme sa vie.

    Une fois arrivée dans la chambre 56, la petite blonde poussa un soupir, le visage déformé par l’épuisement. Il était là, les paupières fermées. Il y avait aussi quelques personnes dans la pièce, puis ce vieillard qu’elle connaissait particulièrement bien. Il lui avait promit que tout se passerait bien, qu’il allait pouvoir revenir à la maison très vite, plus vite qu’on ne le pensait. Pourquoi avoir mentit ? Ses larmes coulaient à ne plus s’arrêter. Elle n’arrivait pas à réaliser que son père était bel et bien mort. Non, c’était impossible. Il allait se réveiller et lui dire que ce n’était qu’une farce, qu’il voulait juste lui montrer que dans la vie, on peut tout perdre et ce, d’une minute à l’autre. Il était comme ça. Il était fort… Sa mère lui avait toujours dit qu’il faisait partit d’une armée spéciale, qu’il était tellement puissant qu’il ne pouvait jamais perdre, même face à la mort. Alors pourquoi il était là, inerte ? Pourquoi ? N’était-il pas invincible, comme elle l’avait imaginé ? Oui, il allait revenir. C’était sûr et certain. Et d’ailleurs, pour en avoir le cœur net, la petite fille avança de quelques pas, ses yeux bleus embués de larmes. Elle n’accorda aucun regard aux autres, et se contenta de s’approcher de son père. Il était pâle. Oui, qu’est-ce qu’il était pâle...Elle posa sa minuscule main sur celle de son père, jusqu’à baisser la tête pour écouter son cœur battre. Aucun bruit. Mais c’était peut être normal, non ? Il devait être faible. Oui, c’est ça. Il était faible, alors il dormait.

    « Chérie… Est-ce que tu peux sortir, s’il te plait ? Le docteur Dylan et moi, nous devons parler. Parler entre adultes. »
    « Et papa aussi il parle avec vous ? »
    « Non, mon ange. Ton père ne parlera pas avec nous… »
    « Alors il faut qu’il sorte avec moi. Réveille le, maman. Si c’est moi qui le réveille, il va me gronder. Comme la fois où j’ai sauté sur votre lit, tu te souviens maman ? »
    « Oui, mais… Sors, s’il te plait. Dis au revoir à ton père avant, on rentrera à la maison après. »
    « C’est quand qu’il rentre papa ? »
    « Bientôt…Bientôt. »

    Bientôt. Sara déglutit, ses yeux se baladant le long de la pièce. L’odeur était nauséabonde, les murs peints d’un blanc simple, trop simple. Il fallait donc qu’elle lui dise au revoir, là, devant tout ces gens ? Très bien. La petite blonde se rapprocha donc du lit, poussant un petit tabouret pour mieux contempler son père, toujours endormi. Elle posa ses petites mains frêles sur ses joues, jusqu’à lui donner un baiser sur le front. Il était froid, toujours aussi froid. Ses cheveux bruns en bataille perdaient de la couleur, il était comme glacé sur place. Le souffle court, elle resta ainsi, la tête baissée sur ce père qu’elle perdait. Ses larmes coulées toujours, venant prendre refuge sur sa peau blanchâtre. L’espoir s’envolait peu à peu, mais elle respirait encore, approchant ses mains des siennes, les serrant comme ci ça allait le faire revenir. Puis, dans un moment de peine intense, elle lui glissa quelques mots à l’oreille.

    « Tu te souviens papa ? Tu m’as dit que les anges n’étaient là que pour nous embellir la vie… Dis leur qu’ils te fassent revenir…par pitié… »

    Puis elle prit la porte, oubliant ainsi que son empire s’effondrait.

    °°°


    Treize Décembre. Un jour qui restera à tout jamais là, encré dans mon âme comme un bout de verre qu’on ne peut enlever. Un infime espoir me prend soudain, un espoir hors du commun qui me fait penser que, quelque part, ce jour n’existe pas. Un deuil comme un autre. Il n’existe plus de treize décembre pour moi, il n’y a rien entre le douze et le quatorze, seulement le néant. Pourquoi, me direz-vous ? Tant de choses ont pris forme ce jour là, des choses qui m’ont alors à tout jamais changée. Je m’en souviens comme ci c’était hier ; c’était un soir, il neigeait énormément. Ma mère était partie faire quelques courses, elle m’avait laissée seule, me certifiant alors qu’elle n’en aurait que pour une heure au maximum. J’avais huit ans, et mon seul divertissement était de me plonger dans des contes pour enfants. J’étais incollable. L’histoire de Blanche Neige n’avait aucun secret pour moi, et je rêvais parfois que ma vie soit un peu comme celle de Cendrillon. Ca faisait déjà un an que mon père était mort, et je n’avais jamais fait le rapprochement entre cet évènement tragique et le comportement de maman. Pourquoi changer du tout au tout ? Moi, j’étais resté la même. Un peu rêveuse, trop timide pour sortir avec mes amis. D’ailleurs, je n’avais pas d’amis. Les gens à l’école ne m’aimait pas vraiment, parce qu’il me trouvait « bizarre ». Distante, silencieuse, je préférais cent fois la compagnie de mes livres que celle des autres. Il arrivait que je m’invente un meilleur ami, le remplaçant de papa. Il veillait sur moi, et quelque part, me défendait quand les autres me frappaient. J’étais bien trop petite pour me défendre. J’ai toujours eu un train de retard sur les autres, et ma croissance n’avait jamais réellement commencé. J’étais « l’abandonnée » de l’école. Je crois que quelque part, je les haïssais tous. Et ce Treize décembre, j’ai encore plus détesté ce monde. Maman était rentrée en retard. Elle m’avait laissée quatre heures toute seule, et m’avait retrouvée assoupie sur le canapé, la télévision allumée. Oui, je crois que ce jour là, j’ai commencé à me rendre compte qu’en vérité, la vie de Palais ne m’était pas destinée.

    Elle a voulu faire attention, m’a portée pour me recoucher à l’étage, dans ma chambre. Mais seulement, je me suis réveillée, et je l’ai vu. Ses cheveux étaient trempés, ses yeux gonflés, et sa lèvre semblait avoir doublé de volume. Sa tempe saignait, je crois. Je savais qu’elle n’allait pas bien, ces temps-ci, mais la voir ainsi m’a…bouleversée. J’ai fais semblant de dormir jusqu’à ce qu’elle me dépose dans mon lit. Elle avait allumé la veilleuse, au cas où je me réveillais pendant la nuit. Ma mère a toujours été prévoyante, toujours forte, toujours là. Un peu distante parfois, sa présence m’a toujours rassurée. Depuis le départ de papa, elle a su endosser les deux rôles à merveille…Quitte à s’y perdre de vue. Elle a déposé le drap sur mes épaules, puis a tourné les talons, jusqu’à ce que je l’interpelle. Elle s’en doutait, et je percevais dans l’obscurité son sourire réconfortant, presque menteur. Pourquoi ma mère se voyait-elle ainsi la face ? Je savais qu’elle était comme moi. Oui, je le savais, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure.

    « Toi aussi maman, tu les aimes pas ? »
    « Qui ça, mon ange ? »
    « Les autres…eux aussi ils te font du mal, pas vrai ? »

    Elle était venue près de moi, avançant sagement sa main contre ma joue. Elle s’était mise à mes côtés, m’avait prise dans ses bras. Elle respirait doucement, puis me caressait les cheveux. Et de ses yeux bleus, il n’en restait rien, qu’un petit mirage qui apparaît parfois pour me rappeler sa chaleur. Des confidences qu’elle m’avait versées dans son plus grand silence, des larmes qu’elle retenait sans cesse pour ne pas me blesser. Je revois sans cesse ces moments chaleureux, je sens encore les caresses qui me bordent à chaque nuit, puis sa voix douce qui parvient lentement à mes oreilles. Ses yeux bleus étaient identiques aux miens. Une couleur brumeuse, couleur pastel qui me rappelle sans cesse qu’elle a été là pour moi. Elle m’avait sourit, puis avait déposer ses lèvres sur mon front. De sa main moite, elle avait levé mes cheveux blonds. Sans un mot.

    « Moi aussi ils me font mal… Maman, tu sais…Papa me manque… »
    « Je sais mon ange, il me manque aussi… »
    « Qu’est ce qu’ils t’ont fait, à toi ? Maman, dis moi pourquoi tu saignes…pourquoi tu pleures, maman ? C’est papa qui te manque ? Il m’a dit qu’il nous voyait…Tu sais, il est avec nous, sauf qu’on peut pas le voir…Maman, fais moi un sourire, s’il te plaît…»
    « Mon ange, il y a des choses que les enfants ne doivent jamais savoir. Dors, maintenant. »

    Elle se rendormit, puisque tel était son souhait. A huit ans, peut-on encore se rendre compte que notre vie bascule en un rien de temps ? Car à force de rêver sa vie, on n’en devient que plus malheureux. Tel était son destin, celui d’une poupée fanée qui, sans vraiment faire attention, dégringole un peu plus à chaque minute qui s’écoule. C’est ainsi que l’Histoire commence, que l’Aventure prend enfin tout son sens. Entre ce douze et ce quatorze Décembre, jour de deuil pour une âme qui se déchire à peine les yeux ouverts. Et cette fille au loin qui désespère…Ne serait-elle pas son propre reflet ? Elle est si petite, si fragile. Comme une enfant, comme un ange sans ailes. Un ange sans lui.


Dernière édition par Sara A. Perkins le Sam 3 Mai - 0:51, édité 1 fois
 
MessageSujet: Re: beautiful smile.   
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    Maman commence à boire, elle rentre de plus en plus tard, multiplie les excuses. Parfois, elle m’emmène chez la voisine d’à côté, Madame Brown. Une vieille femme qui a fait son temps, un peu maniaque, elle se plaint que je ne parle pas assez. Je l’aide à tricoter, puis en échange, elle me laisse lire mes contes en paix. Elle est très gentille, quand elle veut, même si son rôti de bœuf reste suspect. Elle me disait sans cesse que ma mère était très occupée, qu’elle avait besoin de repos. Mais moi, je sais où aller maman. Elle allait dans des bars, traînait sans rien dire, dans un silence absolu. C’était à cause de papa, tout ça. Sans lui, elle avait l’air morne, sans véritable vie. Juste une carapace vide, complètement déboussolée. « Je reviendrais bientôt, mon ange. » J’ai toujours aimé qu’elle m’appelle ainsi. Mon ange. J’étais son ange à elle, la dernière chose qui lui restait. Elle avait tout renié pour mon père ; famille, amis, travail, ambition. Le voir partir avait été une déchirure, je le savais. Elle n’avait plus de raison particulière pour rester en vie, à part peut être moi. Mais je sais qu’à chaque fois qu’elle me regardait, elle le voyait en moi. Il avait ce même air enfantin quand il souriait, et cette façon toute particulière d’embellir sa voix. Je l’imitais très bien, les soirs à table. On s’amusait tous les deux, sous le regard tendre de maman. Et puis il se levait, l’enlaçait, l’aidait. Et moi je les rejoignais parfois, m’immisçant chaleureusement entre leurs œillades discrètes. Elle regrette ce temps là, je le sais. Je l’entends encore pleurer parfois dans sa chambre, quand elle est toute seule. J’ai l’impression qu’elle lui parle, car je sais qu’il est là, avec nous. « Je craque, j’en peux plus. » Pour étouffer les voix, je joue du piano. C’est la seule chose qui me fait parler, hormis elle.

    Je crois que toutes les personnes qui m’étaient chères étaient condamnées à m’abandonner, d’une manière ou d’une autre. Avec le temps, j’ai appris à apprécier Madame Brown. Elle m’écoutait jouer du piano, en silence. Elle appréciait ma musique, elle la savourait comme personne. Maman était trop occupée, et à chaque fois qu’elle entendait les notes, elle se remettait à pleurer. Mon papa aussi jouait du piano, c’est d’ailleurs lui qui m’a tout apprit. Il disait que j’étais un génie en matière de musique, et Madame Brown s’était mise à dire la même chose. Puis un jour, mon jeu fut interrompu par la sonnette. Maman était en avance, ce soir ; il fallait qu’elle parle avec celle que j’appelais « ma nouvelle grand-mère ». Elle était arrivée, les mains dans les poches, ses yeux couleur brume arpentant les lieux comme ci elle n’y avait jamais mit les pieds. Puis, d’une allure pleine de grâce, elle s’était mise à avancer. Un sourire timide peint sur les lèvres, elle m’avait tendrement susurré qu’elle n’en avait pas pour très longtemps, qu’il fallait juste qu’elle dise quelques mots à Madame Brown. Peut être était-je trop naïve ? Oui, certainement. Il fallait que je continue à jouer, il ne fallait pas que je gâche ce morceau de musique. Alors je reprenais la mélodie, alignant toujours les mêmes notes, je les tricotais, jetant quelques regards vers ma mère. Elle était belle, même au naturel. Ma mère n’a jamais été trop compliquée, mais depuis que papa est partit, elle se laisse bien trop aller. Plus de fantaisie, c’est à peine si elle ose se coiffer… Il n’y a que ses yeux qui me sont importants. Le reste n’est que dérisoire. Il me faut seulement son regard pour tout changer…

    « Je ne peux plus garder Sara, Alice. »
    « Je…Je vais vous payer… »
    « Il n’est pas question d’argent ! J’aime votre petite fille, et c’est un plaisir immense que de l’avoir avec moi. Mais comprenez… Elle a huit ans, maintenant. Et elle a besoin de sa mère. Elle ne pourra pas rester chez moi éternellement… Pourquoi ne va-t-elle pas à l’école ? Elle se ferait des amis ! »
    « Depuis la mort de son père, elle…Elle se renferme sur elle-même. C’est à peine si elle ose parler avec moi… Je…Vous savez, les autres enfants se font très violents avec elle. Elle n’aime pas l’école…Ou du moins, elle n’aime pas les autres. »
    « Elle joue très bien du piano… »
    « Oui, elle est très douée. Comme son père… »
    « Bon, je lui ferais cours. Après tout, son programme n’est pas très difficile, non ? Et puis, le courant passe bien entre nous… Mais s’il vous plaît, surtout, prenez bien soin de vous. »
    « Ne vous en faites pas pour moi. Merci, en tout cas…Merci du fond du cœur. »

    Ah, je ne pouvais rêver mieux. Je partageais tout avec cette vieille femme ; tant mon amour pour la musique que pour cette passion étrange que j’avais en lisant mes contes. Elle les redécouvrait, avec moi. Maman arrivait de plus en plus tard, elle oubliait aussi de venir me chercher. C’était un peu étrange, car avec Madame Brown, le temps passait à une vitesse considérable. Je ne voyais maman que quand elle me déposait chez la voisine et quand elle décidait de prendre un jour tout entier pour moi. C’est vrai qu’elle travaillait beaucoup, depuis la mort de papa. Elle semblait s’affaiblir, puis elle buvait de plus en plus aussi. De nombreuses fois, elle a dû me laisser dormir dans la chambre d’amis de Madame Brown pour ne pas que je la vois dans cet état. J’avais l’impression que je la perdais, et c’était de plus en plus difficile à supporter. La voir là, au loin, sans pouvoir la réconforter. Je n’étais qu’une petite égoïste, je le sais. Aujourd’hui aussi je suis égoïste, égoïste de ne pas avoir su trouver les mots, même à cet âge là. Son malheur était le mien, et je lui en veux d’avoir tant cacher la vérité. Vivre dans le doute, dans le mensonge, c’est cruel et malsain. Je m’enfermais dans un mutisme imprenable, n’évoquant que les notes pour parler, pour m’exprimer. J’en venais au point où je ne sortais plus du tout, sauf quand maman le souhaitait. J’aurais fait n’importe quoi pour revoir encore un de ses sourires, comme avant. Ils se font rares, à présent. En fait, je crois que tout ça, c’est à cause de moi… Elle veut mon bonheur, mais ne se rend pas compte que mon bonheur, c’est le sien. Sans lui, moi, je ne suis plus rien.

    Tous mes proches sont condamnés à partir. Deux mois plus tard, ce fut au tour de Madame Brown de mourir.

    °°°


    « Maman ! MAMAAAAAAAAN ! »
    « Attends, trésor. Je reviens, reste là. Il faut que je serve les clients… »
    « Bon, d’accord. Mais après, tu reviens. »

    J’étais là, assise en dessous d’un comptoir. John venait de finir sa dernière tournée, il arborait un sourire fier et prévenant. John, c’était un jeune de dix neuf ans qui vivait à la bohème. Comme maman, il était serveur ici, au Irish Pub. Depuis la mort de Madame Brown, ma mère avait prit l’habitude de m’emmener sur son lieu de travail, histoire que je ne me retrouve pas toute seule à la maison. Là bas, je jouais son rôle à elle. Les clients appréciaient ma petite bouille, et je m’amusais à prendre leur commande. Ah ! Je m’en souviens comme ci c’était hier. Des petits sourires, des baisers mouillés, et maman qui se remettait doucement à rire. J’endossais très bien le rôle d’adulte, d’après elle, même si ma fausse assurance était à revoir entièrement. Certains soirs, Mack – le gérant – me laisser jouer du piano. Maman était très fière de moi, surtout quand tout le monde applaudissait. Je me sentais réellement chez moi, là bas. Je pense que papa aurait été fier de nous, en nous voyant là, le sourire aux lèvres à chaque fois que John nous faisait son accent d’Européen complètement ridicule. Le jour là, j’avais finis par me glisser sous le comptoir, un conte à la main, espérant le silence complet pour que je puisse me consacrer entièrement à mon récit. Maman allait finir dans pas longtemps, elle me l’avait promis. Elle se baisserait alors vers moi, plantant son regard dans le mien, et rirait de bon cœur en faisant semblant d’avoir oublié. Comme d’habitude.

    Elles étaient sorties plus tôt, se pavanant dans les allées sombres, main dans la main. Sara tenait encore son livre, le serrant sur son cœur. C’était son trésor le plus précieux, celui qui lui rappelait son père, Madame Brown et sa mère, à l’époque où elle était heureuse. Ses pas se faisaient lents, faibles. Aucune des deux Perkins n’avaient élevé la voix, préférant rester dans le silence complet. C’est de sa mère que lui venait cette drôle de manie ; garder le silence, toujours, jusqu’à en devenir lassée s’il le faut. La petite blonde tourna la tête en direction de la femme qui marchait à ses côtés. Elle avait l’air morne, ses mains blêmes tremblaient à n’en plus pouvoir, tandis que son regard pénétrant fixait le vide. Elle ne semblait plus accorder d’importance à sa fille qui, pourtant, tenter désespérément d’attirer son attention. La petite fille finit par se racler la gorge, jusqu’à répliquer quelque chose d’insensé.

    « Tu crois aux sorciers, ‘man ? »
    « Bien sûr. Pourquoi une telle question ? »
    « Bah…Ca serait bien d’avoir des pouvoirs magiques. Peut être qu’on pourra faire revenir papa, et puis peut être que tu seras heureuse, comme ça. »
    « Je suis heureuse, mon ange. Car tu es là. »
    « Moi aussi maman, je suis heureuse. De toute façon, les sorcières sont méchantes. »
    « Pas toutes… Tu sais, ma chérie, j’ai quelque chose à t’avouer. Il y a un autre monde, tout proche d’ici. Un monde magique, peuplé de sorciers et sorcières. Ton père était l’un d’entre eux, et tu fais partis de ce monde. A tes onze ans, tu te rendras dans l’école de Poudlard, une école de sorcellerie. C’est ta destinée, mon ange. Tu es une sorcière, comme dans les contes… Et… »

    Un silence, puis elle reprend :

    « Et toi ? »
    « Je suis ce qu’ils appellent une cracmolle. Je n’ai aucun pouvoir, mais le reste de ma famille en a. »
    « Papa était un gentil sorcier ? »
    « Il n’y a ni bien, ni mal, ma puce. Il y a seulement notre juste cause. Ton père…avait un tout autre point de vue là-dessus. »
    « Alors c’est pour ça que, quand je suis en colère des fois, il pleut ? »
    « Oui. »

    Mensonge ou réalité ? Sara était bien trop jeune pour y penser. Elle osait y croire, mais secrètement perdait l’espoir d’être différente, différente de ceux qui avaient su entretenir sa haine durant toutes ces années. Il était dix heures du soir, les rues étaient désertes. Plus que quelques pas, et elles seraient enfin rentrer à la maison. Alors que Sara se mettait à courir en direction de la petite porte blanche, Alice la stoppa en l’attrapant par le col, les yeux rivés sur les lumières allumées à l’intérieur. Non, impossible. Elle n’avait pas oublié de les éteindre, elle s’en souvenait. Chaque fois, elle vérifiait deux ou trois fois ; impossible que se soit-elle. La jeune femme se baissa en direction de la petite fille, lui ordonnant de rester derrière elle. Puis, prenant son courage à deux mains, elle s’avança, trouva la porte légèrement ouverte. Elle n’avait qu’à la pousser pour entrer au cœur de la petite maison. Une odeur de tabac parvint alors à ses narines, ce qui la fit frissonner d’avantage. A peine le seuil du salon passé, voilà qu’une voix s’évapore dans l’air, faisant sursauter la petite blonde qui se trouvait toujours derrière sa mère. Un homme se tenait là, assez maigre, un brun aux yeux verts. Il fumait sa cigarette, son regard contemplant les moindres recoins de la pièce. Il laissa laisser échapper un léger rire en voyant la petite fille terrorisée.

    « Charmante. Sara, c’est ça ? T’es plutôt mignonne. Sûr que c’est pas de mon frangin que tu tiens ça…Et Alice, ah ! Toujours aussi re… » la petite tremble, puis épouse les courbes de sa mère pour ne plus se faire voir.
    « Qu’est ce qui t’amènes, Charly ? »
    « Les mangemorts. Et aussi ta belle famille. La petite va bientôt aller à Poudlard, Alice. Fuis avant qu’il ne te la prenne…Tu sais ce que ton mari a fait, il te traquerons jusqu’au bout. »
    « IL EST MORT ! Pourquoi nous vouloir nous, hein ? Qu’ils crèvent ! Qu’ils aillent en Enfer, ces crevures ! Jamais ils ne me prendront ma fille, JAMAIS ! »
    « Tu les connais, ils sont coriaces. Alors fuis, pars loin, Sara ne craindra rien à Poudlard. Mais toi, je ne donne pas cher de ta peau. Toute la famille se mobilise pour récupérer l’enfant prodige, alors si tu tiens à elle, pars. Tu sais ce qu’il a fait. »
    « Il a trahit et s'est fait passer pour mort. Il n’a pas voulu marcher dans vos combines, il aimait sa fille, c’était le seul moyen p… »
    « Je risque ma peau, Alice. Alors fais ce que je te dis, sinon ils te tueront. La p'tiote avec. »
    « Maman, il me fait peur… »
    « Laisse, ma chérie. C’est le frère à ton père, il est venu nous aider… , elle se retourne alors vers l’homme, Où on va ? »
    « Chez moi, fais tes affaires, je viens vous chercher demain soir. On avisera ensuite. »

    On avisera ensuite. Une phrase qui revient sans cesse. Elles avaient finit par partager le même lit dans une cave, jusqu’au jour où la fameuse lettre de Poudlard arriva. Enfin.


Dernière édition par Sara A. Perkins le Sam 3 Mai - 0:50, édité 1 fois
 
MessageSujet: Re: beautiful smile.   
beautiful smile. EmptySam 3 Mai - 0:33



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    Extrait de son journal, lors de sa Quatrième Année.

    C’était assez étrange, mon arrivée à Poudlard. J’avoue qu’au départ, je ne voulais pas y mettre les pieds, de peur de laisser ma mère seule. Mais Charly s’occupait d’elle, il m’en avait fait la promesse. Ils sont tous les deux partis en Ecosse après mon départ. Charly m’avait un peu parlé de cette école spéciale. Il m’avait aussi parlé de papa, au temps où lui aussi était élève. Un pur Serpentard, assez charmeur, qui passait son temps à jouer au Quidditch. Ce qui m’importait le plus, c’était que ma mère aille bien. Chaque semaine, j’avais le droit à une lettre venant d’Ecosse, puis cette écriture que je saurais reconnaître entre milles. Maintenant, elles se font plus rares, c’est à peine si elle prend le temps de m’écrire de temps en temps. Charly dit qu’il s’inquiète, qu’elle se remet à boire. Depuis son mariage, elle est comme ça. Je crois savoir ce qui la tracasse…Seulement ma mère et moi, ce qui nous unies, ce n’est pas les paroles, mais la musique. Je reprendrais de ses nouvelles, en espérant qu’elle puisse m’héberger lors des prochaines vacances de Noël. Moi, ici, j’étouffe.

    Serpentard. Je crois que mon destin était tout tracé, cette maison m’ouvrait grand ses bras. Pourquoi ? Aucune idée. Le Choixpeau avait certifié que j’y étais à ma place, tout comme mon père l’avait été. « De grands projets, puis n’oublions pas que tu es une Perkins. Distante, pas moins rusée… Tu auras très bien ta place là bas, parmis les serpents. » Une bonne chose, peut être. Ca rassurait Charly de savoir que sa nièce adorée avait hérité des gênes serpentiques de la famille. C’était vraiment drôle de voir sa réaction à l’écrit. AH ! QUEL BONHEUR ! Et dire que lui, il avait finit à Serdaigle. Je me suis toujours demandé pourquoi, d’ailleurs. Certes, il était assidu, mais après ? Il n’en restait pas moins Gryffondor dans l’âme. Personnellement, Serpentard me colle à la peau. Maman voit déjà les problèmes arrivés, et j’avoue qu’ils n’ont pas tardé à pointer le bout de leur nez : j’ai finis par prendre des habitudes plus qu’étranges. Déjà à onze ans, j’étais comme papa. Un peu perdue, un peu froide aussi, je n’arrivais toujours pas à me faire à l’emploi du temps. Je me suis vite faite remarquée à cause de mes innombrables retards. Est-ce de ma faute si ce château est trop grand ? Encore aujourd’hui je m’y perds. Je n’ai pas changé, en vérité. Bon, certes, je parle beaucoup plus, mais après ? Je n’en reste pas moins distante, au contraire. Je crois que plus les années passent, et plus je fuis. Le bonheur, peut être. Ma mère m’a fait prendre conscience que tout peut partir un jour, et qu’on a du mal à se reconstruire. Je me dis qu’au fond, je suis trop faible pour y arriver, alors je m’abstiens. Autant ne rien avoir, pour être sur que rien ne parte. Il y a eut une seule exception. Une seule…

    Aux environs du compartiment numéro 67.

    « Amandine ? »

    Une petite brune s’avance à grand pas, les yeux fixés sur l’intérieur du compartiment 67. Elle se dirige vers une rouquine un peu plus grande, ses yeux ne cessant pas de regard les quelques personnes ayant pris place. Ses yeux couleur pastel se confonde au reste, jusqu’à s’accrocher à une silhouette en particulier. Sa voix s’étouffe peu à peu, tout comme son cœur. Pendant une demie seconde, elle ne vit plus, cesse d’exister, jusqu’à être interrompue par son amie. Celle-ci la secoue violemment au bout de quelques secondes, perdant la notion de la patience qu’elle avait pourtant toujours su entretenir. Amandine, c’était le genre de fille douce et amusante, d’un naturel hors du commun. Tout le contraire de Sara qui, pour une fois, cessa de taquiner son amie pour reporter son attention vers le compartiment 67. La silhouette s’estompe, c’est à peine si elle a le temps de se rendre compte qu’elle paraissait complètement stupide. A nouveau un tremblement, Amandine semblait la prendre par le col pour l’emmener autre part. Elles avaient quitté leur compartiment depuis trop longtemps déjà. Sara cligna des yeux, jusqu’à repousser la rousse. Un pas en arrière, elle la fixe, puis soupire.

    « C’était qui ? »
    « De qui ? Arrêtes tes conneries, Perkins, y’a du monde qui nous attend. »
    « Orlov, c’est ça ? »
    « De qui tu parles ? De Vitaly ? »
    « Oui. »

    Serpentard, un an de plus. Comment pouvait-elle être aussi idiote ? Bien sûr qu’elle le connaissait, tout le monde le connaissait. Un sourire vint se peindre alors sur son visage, réanimant la petite fille en elle. Ah, oui, elle en avait entendu parler. Il avait du charme, beaucoup de filles l’avaient remarqué. Sara aussi, d’ailleurs. Mais il dégageait autre chose, quelque chose de bien plus profond.

    « Dépêches ! »
    « Me donne pas d’ordres, Kleimann. Je réfléchis. »
    « A quoi ? »
    « Tu crois que les anges existent ? »

    Elle rigole. Puis Amandine s’y met à son tour. Soudain, la jeune Perkins lui coupe la parole, le regard fixant un point invisible au niveau du sol.

    « Bah quoi ? »
    « P’t’être bien. Maintenant… »
    « C’est bon, j’arrive ! Mais avant, parle moi de lui. »
    « Personne le connait vraiment, tu sais…On retient qu’un seul mot en l’évoquant ; pestiféré. »
    « Cool… »
    « D’ailleurs, toi aussi t’es pas mal dans le genre. Sauf que toi, t’es inqualifiable. Si, lunatique. Chiante aussi, calculatrice, distante, froide, mesquine, cynique, lointaine, paumée. T’es une pourriture en fait. »
    « Ouais, c’est ça, cause toujours… »

    Sara lui lança un regard noir. Elle était vraiment tout ça ? Non, impossible. Sara n’avait pas tant de défauts. Bon, d’accord, cynique, chiante, paumée, froide, distante, calculatrice…Lunatique ? Non ! Juste très…susceptible. Et puis, elle avait aussi des qualités, bon sang. Pourquoi toujours tenir compte que des côtés négatifs ? En dehors de ça, elle restait quelqu’un de très intelligent, même si solitaire. Amandine, c’était la seule qui pouvait se risquer à lui dire ça ; elle savait que la Quatrième année n’allait rien lui faire. Si, peut être faire une petite crise, mais rien de très grave. Après tout, Sara ne se mélangeait pas aux autres, elle n’allait pas risquer de faire fuir la seule personne qui était digne de confiance ici.

    « Pourquoi tu veux savoir ça ? »

    Un silence, la vert et argent sourit.

    « Allez bouge, on est à la bourre. »

    °°°


    Lui et moi, c’est un peu comme l’histoire de Cendrillon. Il n’a fallu qu’un regard pour qu’il fasse parti de ma vie, qu’une danse pour qu’il reste à tout jamais. J’avais l’espoir qu’il vienne me sauver, qu’il m’apprenne à oublier, qu’il comble le manque. Peut-être avait-il lu dans mes pensées…Qui sait. Avant lui, j’étais la fille complètement perdue, j’avais cessé d’exister, m’enfermant sans cesse dans une solitude incompréhensible, cachant mon mal-être en le transformant avec quelques paroles froides et cinglantes. Puis, sans s’en rendre compte, il m’a redonné l’envie d’y croire. J’ai cherché à le connaître au travers des autres, l’observant de loin. Puis, un soir, il était là, au milieu du Parc, une cigarette à la main. C’est assez étrange le hasard, surtout quand il vous poignarde aussi violemment. Je le regardais de loin, cette silhouette que j’apprenais à la fois à haïr, à la fois à apprécier. Amandine m’avait toujours dit que plus loin je me tenais, mieux c’était. Pourquoi ? Aucune idée. Il attirait l’œil, le beau vert et argent. Et ce soir là, j’ai enfin compris ce que je devais devenir, ce que je devais faire pour maintenir ma tête hors de l’eau. Apprendre à l’aimer. Moi qui avait toujours fuis le bonheur, n’était-ce pas une manière d’hurler au monde qu’au de-là de la souffrance, j’avais tout de même un cœur ? Et il battait. Oh oui, il bat toujours, d’ailleurs. Il me fait mal à chaque fois que je croise son regard, il ne désire qu’une chose ; s’enfuir, fondre. Un peu comme moi. Le choix n’a pas été facile, mais il en valait bien la peine. Au milieu de ma Quatrième année, lui et moi, on a finit par se tomber dans les bras. Il savait tout de moi, et ça allait aussi dans l’autre sens. J’osais croire que c’était le grand amour…J’osais.

    « A force de trop vouloir se relever, on finirait presque par retomber. » C’était logique que je me sente mal. J’éprouvais une joie intense quand j’étais à ses côtés, quand il susurrait doucement mon prénom, qu’il me prenait la main. Et puis, à côté, il y avait ma mère qui sombrait. J’avoue avoir longtemps pensé que je devais quitter cette école. Aujourd’hui encore j’hésite. Peut être qu’à mes côtés, elle aura la force de se battre encore. On s’est perdu de vue, toutes les deux. Je le sais, ça se voit. A chaque fois que je reviens, elle a l’air inquiète. Je sais qu’elle se sent coupable, mais j’essaie de la résonner ; sans succès. Elle croit qu’elle a gâché ma vie en m’envoyant dans cette école. Elle se souvient de mes paroles, de ces mots qui se succédaient sans raison valable. « Les autres…à toi aussi ils te font du mal ? » Comment ai-je pu être aussi égoïste…J’ai toujours voulu la voir heureuse, mais elle est comme moi. On ne pourra jamais oublier papa. Et son seul refuge a été de se perdre dans les yeux de Charly…Bon sang. Pourquoi suis-je encore ici ? Je ferais mieux de partir, puisqu’à ce jour, plus rien ne me retient. Charly est marié, et elle, elle souffre. Elle voit papa en lui, elle voit son sourire, son bonheur d’antan. Toutes ces choses qu’elle a perdues, toutes ces choses qui se sont envolées avec le temps. Je devrais partir là bas, la prendre dans mes bras. Mais j’en suis incapable. Depuis qu’elle boit, elle n’est plus vraiment la même. Elle est passée du stade de femme forte au stade de mère instable. Plus loin je me tiens, mieux c’est… Alors si je dois me tenir éloignée des deux personnes que j’aime le plus au monde, comment ferais-je pour vivre ? Survivre, j’y arriverais. Au fond, je ne fais que ça depuis la mort de papa.

    Me voilà enfin. Sara Perkins, Seize ans, cas désespéré. Vitaly est partit, Amandine avait raison. Il m’a donné de bonnes raisons, je crois… En vérité, je ne m’en souviens pas. J’ai du mal à me rappeler le bonheur quand il est loin. Ainsi, j’ai perdu la dernière chose qu’il me restait. Je reste dans l’espoir qu’un jour il revienne me chercher, mais plus le temps passe, plus les doutes surviennent. Je me noie, j’agonise, avec cette même impression de déjà vu. Tout le monde part un jour, d’une manière ou d’une autre. Ne m’avait-on jamais dit que mes proches étaient condamnés à m’abandonner ? Lui aussi, peut être. Et le tour de ma mère viendra un jour, plus tôt qu’on ne le pense. Je le sais, elle ne désire que ça. Elle s’autodétruit aussi, mais d’une manière différente. Elle oublie en buvant comme j’oubliais en jouant du piano. Et maintenant, qu’est ce qu’il en reste ? Quelques cicatrices au niveau de mes avant bras, quelques songes, une certaine rancune aussi, et cette envie de m’en aller une bonne fois pour toute. D’ici, de ce monde, puisque je n’y suis toujours pas à ma place. Je fume pour apaiser la souffrance, tente désespérément de l’oublier dans les soirées, l’alcool et les autres. Mais je sais que je n’y arriverais jamais, alors j’abandonne. Moi aussi je suis condamnée. Il est ma malédiction, celle qui me ronge de l’intérieur. Vous comprenez pourquoi je fuis le bonheur ? Car il part toujours trop vite. Alors je me mens, me voile la face en me faisant croire qu’après tout, je n’en ai pas besoin. Mais tout ça…C’est des mensonges. Après tout, un de plus, un de moins, ça ne fait pas grande différence. Est-ce qu’il sait ? Peut être qu’il s’en rend compte…Il veut me protéger, d’une certaine façon. Mais je suis morte, morte depuis bien longtemps. Et ça, lui seul le sait.
 
MessageSujet: Re: beautiful smile.   
beautiful smile. EmptySam 3 Mai - 14:44



Invité
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    Fiiiniiis What a Face
 
MessageSujet: Re: beautiful smile.   
beautiful smile. EmptySam 3 Mai - 14:50



Invité
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    Déjà tout dit, moi. Validée Princess.

    wub Serpentard. Of Course.
 
MessageSujet: Re: beautiful smile.   
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