Né un 13 Février près de Dublin, de deux parents sorciers, Killian était un enfant renfermé. A l’école avec des moldus, son père et sa mère jugeant que c’était bon pour lui de grandir avec eux, il ne les méprisait pas, mais ne s’intégra pas. Parlant peux, il gardait tout pour lui, et se contentait de se balader dans les paysages verdoyants irlandais. Studieux, il apprenait vite, mais ses professeurs firent remarquer à ses parents qu’il était très sensible, et avait tendance à prendre le moins conseil très mal. Petit, et déjà exigeant avec lui-même, il était pourtant loin de ses enfants qui piquaient leur crise de colère. Non, lui se terrait encore plus dans son silence, les larmes aux yeux. Aujourd’hui, Killian est incapable de se souvenir ce à quoi il pensait. Tout ce dont il se rappel c’est qu’il adorait la nature, que son père et sa mère avaient toujours couverts leur fils unique d’amour, lui inculquant ce qu’ils jugeaient être les bonnes valeurs. D’ailleurs, il reste sur leur enseignement, avec lequel il s’accorde. Jusque à ses cinq ans, il semblait malheureux, mais n’a pas le sentiment de l’avoir été.
C’est à cet âge, cinq ans, que sa cousine, Blaithin, naquit. C’est en lui donnant la vie que sa mère mourut, et c’est quelque jours, à peine, après que son père se suicida. Le bambin fût donc recueilli par les McCumol qui l’élevèrent comme leur propre fille, sans pour autant lui cacher la vérité, qu’elle accepta naturellement. Killian l’accepta tout de suite comme sa sœur, et se mit, enfin à parler plus. Pas seulement à elle, mais aussi à ses parents, et à ses petits camarades de classe. Il commençait à s’ouvrir sur le monde, grâce à cet élément déclencheur. Un de ses amis moldus avec qui il se lia, l’incita à pratiquer la magie celtique avec lui. Après avoir demandé l’accord à Aengus et Fíona, afin de savoir si cela n’allait pas trahir son statut de sorcier, il s’y essaya. Heureux, ils firent de nombreuses tentatives, qui s’achevèrent toutes par un échec, mais cela les importait peux, et ils continuaient d’essayer. Pendant ce temps, la petite Blaithin grandissait, et Killian s’en rapprochait toujours plus. L’enfant n’eût jamais à souffrir des commentaires qu’auraient pût faire ses camarades sur son adoption. Avec ses cheveux d’un roux flamboyant et ses yeux bleus, elle passait pour la fille de Fíona sans le moindre problème. Ses parents lui racontaient des histoires, des contes, qu’elle écoutait avidement en compagnie du garçonnet. A ses yeux, elle semblait incarner l’innocence même. Curieuse, elle ne se défit jamais de son caractère enfantin.
Lorsque, après avoir atteint ses onze ans, Killian reçu sa lettre de Poudlard, il assez triste à l’idée de quitter la sœur de son cœur. Afin de calmer ses sanglots, ses parents lui promirent qu’il rentrerait à chaques vacances pour la voire, et lui offrirent un hibou, pour prendre de ses nouvelles. C’est joyeux qu’il partit donc pour l’école, espérant s’y amuser autant que dans son école de moldus, toujours une optique de respect mutuel envers ses camarades. Il avait aussi l’intention d’apprendre plein de choses, toujours aussi curieux et avide de connaissances.

Serpentard. A peine le chapeau enfilé. De grands applaudissements de la part de la table des verts et argent. Un sang pur de plus avec eux. Killian, lui était heureux. Il avait un peu redouté le comportement des autres, lui qui n’avait toujours côtoyé que des enfants de son âge uniquement moldus. Il était accepté. C’est avec ravissement, et un grand sourire qu’il alla rejoindre sa maison. En cours, il était toujours aussi studieux, et liait d’amitié avec tout le monde. Jusque au jour, où il essaya de parler à un Gryffondor. Aussitôt, il sentit que quelque chose n’allait pas. La personne en question le rejeta violemment, et ceux de sa maison le huèrent. Heureusement, ensuite, il eu le droit à des explications. Les Bouffondors, comme les Serpentards les appelaient, était leurs ennemis. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi, mais voyant que tous ses amis lui tournaient le dos, il prit par à cette querelle écrite d’avance, afin de pouvoir, à nouveau, faire parti du groupe. Onze ans, ce n’était encore que des insultes. Il n’en était vraiment pas fier, mais n’avait pas l’impression d’avoir le choix. C’était avec un certain soulagement qu’il rentrait chez lui pendant les vacances. Si les autres apprenaient qu’il continuait de jouer avec des moldus, ils risqueraient de ne pas apprécier, il leur cachait donc. Dans sa petite maison familiale, il se sentait enfin lui-même, avec des gens bien qu’il aimait, et qui l’aimaient pour ce qu’il était vraiment.
A partir de sa troisième année, tout commença à se dégrader. Non pas qu’il ai décidé d’arrêter de faire ce qu’il jugeait stupide, au contraire. Il devenait de pire en pire, allant jusque à des violences physiques. Avec son groupe de Serpentard, il terrorisait tous les autres. De plus, c’est également à cette periode que son don se manifesta pour la première fois. Le jeune garçon ne comprit pas ce qui se passait, ne voyant pas que les étranges phénomènes qui se produisaient pour ses malheureuses victimes provenaient de lui. Il pensait que c’était simplement de la peur. Sa tante, Lolly, arriva cette année là. Les deux enfants s’entendaient à merveille. Gryffondor. Au revoir. Killian l’ignorait, allant jusque à la maltraiter, elle aussi. La pauvre jeune fille, elle, avait bien du mal à le reconnaître. Rapidement, elle arrêta ses tentatives pour le remettre dans le droit chemin, voyons que ses amis s’acharnaient sur elle. Killian, lui, s’en voulait. Il avait déjà ce tiraillement de conscience. D’un côté, il sentait qu’il faisait plaisir à ses amis, et honneur à sa maison. De l’autre, il répugnait à ce qu’il faisait, et le sentiment de fierté, de plaisir, qui l’envahissait lorsque il s’en prenait aux autres le répugnait dès qu’il était passé. Mais, il continuait, tel un mouton dans son groupe. C’était tout à fait cela, d’ailleurs. S’il n’avait pas été entrainé, il ne l’aurait jamais fait. Il ne se cherchait pas pour autant des excuses, tout était de sa faute, il était lucide. C’était probablement cela le pire.
La quatrième année, quatorze ans, ou l’âge où l’on commence à s’intéresser aux filles. A partir de là, Killian se transforma en véritable tombeur. Des Serpentards, avant tout, mais aussi des Serdaigle, des Pouffsoufle, pourquoi pas, mais il fallait vraiment qu’elles en vaillent la peine. Jamais il ne tomba amoureux, mais l’on aurait dît une sorte de course, de jeux. C’était à celui qui aurait commencé le plus tôt, qui aurait le tableau de chasse le mieux garni. Totalement sans cœur, il jetait dès qu’il avait eu ce qu’il voulait. Comme toujours, intérieurement, il s’en voulait. Mais, il le savait, nous sommes jugés sur nos actes. Dans le cas présent, il était absolument odieux, et monstrueux.
Cinquième année, ce fût au tour de Blaithin d’arriver. Lolly le surveillait toujours de loin, mais il ne la laissait pas s’approcher. Par chance, la plus jeune sœur alla à Serdaigle. Le pire avait été évité. Rien ne changea dans le comportement de Killian, qui empirait de jours en jours, se montrant tout aussi horrible, depuis sa troisième année, à Poudlard que chez lui. Ainsi, il n’avait pas à mentir. Il évitait soigneusement ses amis moldus, et se montrait désagréable au possible avec eux, afin qu’ils le laissent en paix. Ses parents tentèrent bien de le calmer, mais rien n’y fît. Qu’avaient-ils fait pour que le fils tourne ainsi ? Ils tournaient cette fameuse question dans leur tête nuits et jours, sans trouver de réponse. Leur incapacité à faire quoi que ce soit les dégoutait. Blaithin, elle continuait de se comporter avec son frère de la même manière que toujours. Elle s’était probablement rendue compte du changement, mais n’en montrait rien. Killian, gardait un œil sur elle, veillant bien à ce qu’aucun de ses camarades ne tente de mettre le grappin sur elle. Il savait que ça ne l’intéressait pas, mais on n’est jamais trop prudent. Durant cette cinquième année il se plongea, en secret, dans des livres afin de résoudre le mystère des étranges visions qu’avaient certaines personnes qu’il n’appréciait pas. Car il avait le sentiment qu’il pouvait les maitriser. C’était tellement grisant… Mais aussi un peu effrayant, car il n’avait aucune idée des effets secondaires. A force de chercher, et de se renseigner discrètement auprès de ses professeurs, il finit par comprendre qu’il était illusionniste. Cependant, il apprit également qu’il s’agissait d’un don extrêmement rare, et inné. Après mûre réflexion, il décida de ne rien dire à personne. Il ne voulait certainement pas être traité comme une bête de foire. De plus, si les autres ne comprenaient pas ce qui leurs arrivait, cela risquait de les effrayer encore plus…
Killian quitta donc Poudlard avec ses examens réussi haut la main, et une réputation de Serpentard pur et dur. L’école et ses secrets, qu’il essayait de percer durant son temps libre, lui manquèrent, mais il n’en montra rien.

Après Poudlard, Killian se dirigea vers l’étude des sciences occultes. Là, il continua ce qu’il faisait à Poudlard. Courir les filles, insulter les sangs impurs, étudier pour être dans les meilleurs, et se balader avec les anciens Serpentards. Jusque à ce que les parents de Lolly meurent. Tout comme pour Blaithin avant, les McCumol récupérèrent la jeune fille de quinze ans qui trouva immédiatement sa place. Ce fût un véritable choc pour la jeune homme, comme l’arrivée de sa plus jeune sœur, auparavant. Dès qu’il en eu l’occasion, il courut s’excuser auprès de Lolly. Contre toute attente, elle lui pardonna, lui demandant juste d’arrêter de se comporter comme ce qu’il n’était pas. Ce qu’il fît immédiatement. Il se mit tous ses anciens amis à dos, mais avait, enfin la conscience libre. Son ancien meilleur ami moldu lui pardonna, au bout de longs mois, et ils reprirent leurs rites celtiques qui, désormais, commençaient à marcher, à leur plus grande joie. Ses parents, eux aussi, étaient heureux de retrouver leur cher fils qu’ils avaient perdu pendant toutes ces années.
Au début, ce ne fût pas facile. Mais, en entrant dans sa deuxième année d’études, pour lesquelles il se montrait brillant, on commença à lui pardonner. Certes, c’était à son tour d’être l’objet de moquerie des anciens Serpentard, mais il s’en moquait. En même temps, il était blessé de voir que ce qu’il pensait être ses amis, ceux pour quoi il avait sacrifié sa façon de penser, ne l’étaient en fait pas. Les personnes qu’il rencontra alors comblèrent rapidement ce manque. C’était devenu un véritable fêtard, zen, décontracté. Il s’intéressait toujours à la gente féminine, mais en tout bien tout honneur. Bref, il n’avait rien à se reprocher, et il mettait de côté ses réflexions, afin de rester en paix avec lui-même. La naissance de Molly, dont il s’occupait souvent, l’émerveilla, il avait le sentiment de renaître. C’est également au cours de cette année qu’il fît la rencontre de James Warley, l’un de ses professeurs, ancien auror, ayant encore un certain prestige. Peux à peux, les deux hommes se rapprochèrent, au point que ce fût la première personne, en dehors de sa famille, à qui Killian parla de son don. Celui-ci décida alors de l’aider à apprendre à se maitriser, afin de ne pas faire tourner en bourrique, inconsciemment, la moindre personne lui tapant sur le système. Au fil de ces cours, et des discussions qui suivaient, ce qui ressemblait étrangement à de l’amitié finit par apparaître dans cette relation entre un mentor et son protégé. James le présentait à ses collègues et amis, intégrant Killian dans ce groupe lors de réunions où ils tentaient de trouver des solutions aux problèmes qu’ils pouvaient observer. Le jeune homme se mit rapidement à prendre vivement position dans les débats, Warley devant parfois le calmer avant qu’il ne se mette à utiliser un autre moyen que la parole, lorsque la personne en face se montrait résolument bornée. Au début, il n’avait pas conscience que ces individus regroupés faisaient tous partis du même ordre. Jusque à ce qu’il apprenne qu’il s’agissait de l’Ordre du phœnix, ayant pour but de tenter de rendre plus de justice, par exemple en luttant contre les mangemorts. Par ailleurs, le chef n’était autre que James, ce qui le surprit considérablement, étant donné qu’il voyait plus cet homme d’un âge mûr comme un aimable protecteur que comme quelqu’un n’hésitant pas à aller au combat. Certes, il ne doutait pas un instant qu’il n’hésitait pas à défendre ses idéaux, mais ne connaissait jusque là pas l’existence d’un ordre fondé dans ce but. Ce fût donc sans hésitation qu’il les rejoignit, ayant une confiance aveugle en James, probablement l’une des seules personnes à qui il obéissait sans broncher, sans jamais chercher à le remettre en question. Sa sœur, Lolly, une aurore, se joignit également à l’ordre.
Ensuite, après ses trois années d’étude, il trouva une place en temps que chercheur de sortilège, aidé par James qui conservait des relations au ministère. Passionné par son travail, il s’y dévoua corps et âme, sans pour autant mettre de côté les festivités. Jusque à ce que son père se fasse tuer lors d'une mission, suivit de peux par sa femme, guérisseuse au service des aurors. A partir de cet instant, il devint encore plus désagréable et renfermé sur lui-même que jamais. Au point que Warley lui demanda même de ne plus participer aux missions de l’ordre pendant quelques temps, afin qu’il ne parte pas dans des excès de rage incontrôlés. Il tenta de lui expliquer que la vengeance ne servait à rien. Bref, tout ce que Killian disait auparavant. Mais, pour lui, lorsqu’on n’avait pas vécu ça, on ne pouvait pas savoir. Il savait pertinemment que ce n’était pas un sentiment positif, mais qu’importe. Il lui fallu un certain pour parvenir à se calmer, même si, au fond de lui, il continue à en vouloir aux mangemorts, encore plus qu’auparavant. Après cette période, il pût réintégrer l’ordre, James ayant noté son changement de comportement, et un certain apaisement chez lui. On peut donc supposer que, ne pouvait plus réellement agir par vengeance, c’est pour cela qu’il se défoule sur les autres. Enfin, façon de parler, il continue surtout à être extrêmement désagréable et à faire confiance à encore moins de monde qu’auparavant, même chez les membres de l’ordre.
Il continuait à partager son temps entre son travail et les missions de l’ordre, ce qui constituait désormais toute sa vie. Cependant, il remarquait que James avait de plus en plus de difficultés lors des affrontements. Personne n’osait lui faire remarquer, mais il devenait évident que l’âge commençait à prendre le dessus sur son caractère bien trempé et sa détermination. Warley semblait faire comme s’il ne voyait rien, jusque au jour où il fût réellement blessé. Là, il fût clair qu’il ne pouvait plus poursuivre. Comme il l’annonça en blaguant, tenant de dédramatiser la situation, il était temps pour lui de prendre sa retraite. Après quelques jours de désappointement, vint la fameuse question. Qui allait le remplacer ? Étonnement, il n’y avait pas tant de volontaire que l’on aurait pût l’imaginer. Certes, ce rôle conférait un certain pouvoir, mais il impliquait également de lourdes responsabilités. Ce fût à James de choisir, et sa décision se porta sur celui qui était son protégé depuis plusieurs années : Killian. Celui-ci fût relativement surpris. Certes, il ne doutait pas de l’affection que lui portait le vieil homme, mais il pensait que le choix de celui-ci se porterait vers quelqu’un de plus… populaire. Même au sein de l’ordre, à cause de son sale caractère il n’avait pas que des amis. Néanmoins, le choix de James ne fût pas contesté. McCumol hésita pendant quelques temps, se demandant s’il serait capable d’assumer une telle responsabilité, qui n’impliquait pas que lui. Toutefois, il arriva un moment où il dût bien prendre sa décision, et accepter. Il avait finir par se dire qu’il fallait bien que quelqu’un agisse, afin d’améliorer la situation, et il n’est pas possible de toujours rejeter ses responsabilités sur autrui. De plus, peux de temps auparavant il venait d’adopter un petit garçon, Martin, et eu une prise de conscience qu’on de nombreux parents avec l’arrivée de leur enfant. Il était donc hors de question pour lui de le laisser évoluer dans un monde où des mangemorts se baladaient encore, ce qui paraissait totalement aberrant.
Quelques mois à peine plus tard il reçut une promotion et se retrouve désormais Commissaire des chercheurs de sortilèges et enchantements, ce qui coupa court à certaines mauvaises langues du ministère qui l’accusait de n’avoir eu son poste que grâce à l’influence de James. Autant dire que son temps libre est de plus en plus réduit, ce qui ne lui déplait guère car, une fois occupé, il n'a plus de moment mort où se triturer la cervelle. Cependant l’attaque de Salem n’a fait que confirmer ses craintes quand au fait que la situation est en train d’empirer. Désormais, et plus que jamais, il ne fait aucun doute que l’ordre du phœnix doit se mobiliser, afin de se préparer à parer d’éventuelles attaques.