[ I was made for loving you, Baby <3 ]

[ HJ : Premier post pour Ashka, ensuite libre, donc si des mangemorts veulent sévir... xD ]

« Près du Lac, ce soir à 23h23.
Bons baisers, Ashka <3
Ta June. »

Dans la journée, June avait trouvé le moyen de glisser un bout de papier, soigneusement plié, dans la main d’Ashka, l’élue du moment, l’air de rien. Les deux jeunes filles n’étaient pas sensées se parler, la demoiselle étant une sang-pur, tandis que la Prewett était une sang-mêlé. Mais qu’importe, les interdictions n’avaient gênées June. Non pas que ce soit une rebelle dans l’âme, elle ne se considérait pas ainsi, mais elle avait toujours eu l’habitude de faire ce qu’elle voulait, et ça n’était pas près de changer. Et que faisait-elle de mal ? Strictement rien, il était tout à fait naturel de donner rendez-vous à une personne que l’on aimait. Néanmoins, pour s’y rendre, elle avait été relativement peu bruyante, chose étonnante quand on la connaissait ce ne serait-ce que légèrement.

Elle se trouvait désormais près du lac, pile poil à l’heure, attendant Ashka. Pourquoi une heure comme 23h23 ? June trouvait ça amusant, tout simplement. En plus, ça sonnait bien. Pour la jeune fille, elle s’était préparée. Une petite robe bleue légère, pieds nus, les cheveux relevés en chignon, dans lesquels on pouvait discerner quelques gouttes d’eau, dues au temps, un léger maquillage, un simple bracelet de perles blanches. C’était d’un bon goût et d’une simplicité surprenante. La blondinette espérait de tout son cœur qu’Ashka apprécierait le geste. Elle avait tendance à tomber amoureuse à tout bout de champ, c’était vrai. Mais elle-même ne s’en rendait pas compte. A chaque fois, elle avait l’impression de démarrer une histoire qui durerait longtemps. Et quand, au bout de quelques jours, elle se lassait, elle n’était absolument pas déçue. Elle continuait d’apprécier la personne, mais avait envie d’un peu de nouveauté. En bref, pour être tranquille, il fallait accepter ses propositions et attendre qu’elle arrête d’elle-même. Les râteaux n’avaient jamais effrayés la jeune fille, qui gardait toujours sa bonne humeur, et le sourire. Même si elle était rejetée, elle ne s’en formalisait pas, et revenait à la charge de plus belle. Sinon, il ne restait plus qu’à croiser les doigts pour que son attention se porte sur quelqu’un d’autre. Mais c’était une technique risquée, June n’était pas gênée par le fait d’avoir plusieurs personnes en même temps. Quoi de plus naturel ? Il y a tellement de gens intéressants !
La silhouette d’Ashka se détacha soudain, approchant. Il faisait noir, et la lumière semblait émaner du lac, où se reflétait le ciel. Avec sa tenue, June n’avait pas bien chaud aussi, en toute logique, ce n’était pas vraiment approprié à la saison. Sa rapprochant d’elle, elle lui tendit un bouquet de feuilles. Des fleurs, ça aurait été plus classique, mais on était en Automne, quasiment en Hiver. Et des feuilles, oranges, jaunes, de diverses nuances, attachées ensembles par un ruban rouge, n’était-ce pas un merveilleux présent ?

June | « C’est merveilleux que tu sois là Ashka ! »

Achevant sa phrase, la jeune fille lui colla un baiser sur la joue. Sa seule crainte, qui l’avait fait se tenir calme jusque là, était que la demoiselle ne vienne pas. Les mangmorts qui rôdaient dans Poudlard, elle n’y songeait même pas. Maintenant qu’elle était là, elle recommençait à retrouver son comportement d’excitée, comme d’ordinaire. Sautillant vers le lac, tenant la main d’Ashka, elle lui désigna les reflets que l’on pouvait y voir. Attention, début de drague par June.

June | « C’est beau, non ? Ashka chérie, tu es aussi délicate et précieuse que cette lune unique se reflétant dans l’eau, mouvante comme mon cœur. »

Le tout sérieusement, même si June continuait de sourire à sa précieuse Ashka. Le ridicule ? Ça n’existait pas chez elle. Tant que les choses étaient dites sincèrement, c’était tout ce qui importait. Il brumait juste ce qu’il fallait pour ajouter un peu de romantisme, et rendre le décor de la scène encore plus féérique. La jeune blonde était ravie du moment choisit, elle avait beaucoup de chance, décidemment, rien ne pourrait gâcher ce qui se passait entre elles.

June | « Je suis tellement heureuse de passer cet instant avec toi, Ashka ! »

Les jours se suivaient, identiques aux précédents et semblables aux prochains. Cours de Torture, cours de Discipline, Magie Noire… Tout différent de ce qu’ils avaient fait jusqu’à maintenant. Pour certains, ce genre de cours était un amusement, surtout pour les Serpentards en réalité, les enfants de Salazar qui n’aspiraient qu’à devenir Mangemort plus tard. Pour les autres, ce n’était certainement as une partie de plaisir. Tous ces cours allaient à l’encontre des convictions d’Ashka dans tous les cas. Elle était issue, certes, d’une famille de Sang-Pur, dont la moitié était pour les idées de ces sombres mages, mais l’autre partie était plutôt pacifiste, tournée vers une magie non pas blanche, mais plus bénéfique, plus ancienne, de celle qui ne se doit pas de disparaître. La famille Maternelle de la jeune fille faisait tout pour que cet héritage soit transmis à leurs descendants, et dont Ashka faisait partie. Des cours particuliers qu’elle avait durant les vacances, en général durant la matinée ou la soirée. Mais jusqu’à nouvel ordre, elle pouvait dire adieu aux cours d’Ancienne Magie tant que les Mangemorts ne les laisseraient pas rejoindre leurs familles… Et si certaines pouvaient s’inquiéter, d’autres, un peu moins, après tout, ces familles qui adhéraient à ces noires idées savaient pertinemment que leurs enfants ne couraient pas un grand risque. Albéric Mephistos par exemple, était plus que confiant en ce qui concernait sa cadette, lui qui avait toujours tenté d’inculquer à sa fille cette idéologie, voilà qu’on le faisait pour lui, quant à ce qui pouvait se passer au château, il ne s’inquiétait pas trop, après tout, sa Serdaigle avait de sacrées bases, et ce père de famille et Ministre du Département des Mystères comptait sur l’intelligence de sa fille pour faire les choix adéquates à la situation. En revanche, son épouse était un peu plus inquiète, connaissant suffisamment sa dernière née pour savoir qu’elle pouvait ne pas plier sur certains points, mais tout comme son époux, elle comptait sur la ruse de leur fille pour se sortir de ce mauvais pas… Hélas, si elle savait que celle-ci se retrouvait non pas seulement prisonnière d’une troupe de Mangemort, mais d’un en particulier, plus ambitieux, celui pour qui Ashka pourrait bien perdre son innocence. Peu lui importait l’origine de son sang, Ashka ne s’était jamais réellement fiée à ce système, consciente que la communauté sorcière de Sang-Pur était vouée à disparaître d’ici une centaine d’année, car désormais, rares étaient les familles au sang bien noble…
Par ailleurs, en ce qui concernait ce point, on avait pu voir à Poudlard une division en trois groupes, les Sangs-Purs, les Sang-mêlés et les enfants de moldus… Et les premiers, destinés à être une élite, avaient strictement interdiction de parler à ceux qui leurs étaient inférieurs, malgré le fait que les enfants n’étaient pas responsables des fautes des parents ou grands-parents. Notre Serdaigle avait dû laisser à grand regret certains de ses amis...

Cette journée s’était encore écoulée sans grand-encombre, Ashka sortait d’un cours d’histoire de la Magie, songeuse quant à ce qu’elle venait d’entendre durant une bonne heure. Elle était accompagnée de son ancien cavalier de Bal, Ian, qui ne la lâchait plus depuis l’attaque des mangemorts, comme craignant quant à sa façon d’être. Après tout, même avec tout ce remue-ménage, elle demeurait songeuse et rêveuse, évoluant dans un nouveau monde sans y prêter une réelle attention, bien qu’elle demeurât prudente. Et cette fois encore, le jeune homme aux cheveux presque blancs était derrière elle, la main derrière sa taille, tel un garde du corps, et s’il faisait très attention à sa poupée il ne vit cependant pas l’autre Serdaigle, J une, passer à côté de sa protégée, lui glissant un mot dans la main. La concernée, songeuse, avait eu un léger sursaut avant de laisser son regard traîner dans la petite foule devant elle. Consciente que Ian était derrière elle, elle conserva le papier en main, poing légèrement serré. Les Sangs-purs et les autres n’avaient pas le droit de se parler, pourtant, il fallait croire qu’ils avaient trouvés tout de même une autre façon de le faire. Les regards, les petits mots… Pour Hina par exemple, il suffisait à Ashka de la voir pour se sentir soulagée. Elle attendit que son compagnon ait le regard tourné ailleurs pour lire le mystérieux petit message, elle ignorait qui pouvait lui avoir donné, mais le sut rapidement.

« Près du Lac, ce soir à 23h23.
Bons baisers, Ashka <3
Ta June. »

A ces mots, la Serdaigle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire amusé. En temps normal, elle en aurait rit et ne se serait pas rendue à ce petit rendez-vous qui se trouvait en dehors du couvre-feu, mais les temps n’étaient pas les mêmes, les mangemorts n’étaient pas des enfants de cœur, et par-dessus tout, un Vampire trainait dans le château. Laisser June seule dehors était risqué, et il l’était encore plus pour la jeune fille pour ce qui était de Russel. Car si la jeune bleue&bronze n’avait pas peur de grand-chose, en revanche, cet être damné l’effrayait autant par son regard que par ses paroles. Sa première rencontre avec lui n’avait pas été des plus chaleureuses pour elle, et elle ressentait encore la brûlure de ses gestes. Elle espérait juste ne plus le rencontrer. Par ailleurs, Tyler lui avait garantie sa sécurité quant à lui, mais le vampire s’en tiendrait il à cet ordre là ? D’après ce qu’elle avait pu comprendre, ce n’était pas la première fois, et elle était la personne de trop. C’est pourquoi à 23 heures elle quitta sa Salle Commune, vêtue d’une tenue aussi sombre que la nuit. Le capuchon de sa cape recouvrait sa chevelure blonde et sa baguette était en main. Très rapidement et avec beaucoup de chance, elle parvint au Lac, là où une petite silhouette l’attendait. La mine sérieuse, elle se dirigea vers celle-ci, prête à la raisonner quant à leur présence en ce lieu. Mais à peine fut lle arrivée que l’autre Serdaigle l’acceuillie avec un bouquet de feuilles colorées à la main. Surprise, Ashka ne put rien dire sur le moment et se laissa faire.

June : « C’est merveilleux que tu sois là Ashka ! »

Ashka : « Je… Hum… »

Elle n’eut pas réellement le temps de dire une phrase que déjà des lèvres se collaient sur sa joue. Ashka n’avait pas l’habitude qu’on la touche autant, et aussi vite qu’était arrivée le petit baiser, sa main se retrouva très vite prisonnière de celle de sa camarade. Ashka avait l’habitude que certains garçons viennent la voir, mais toujours elle les avait éconduits… En ce qui concernait cette scène là, il était plus qu’évident qu’elle n’en avait pas l’habitude. Pourtant, on lui avait dit que June en pinçait pour elle, n’ayant pas voulu y croire, elle se retrouvait quelque peu piégée désormais, de l’entrain de la jeune fille. La suite des évènements, en revanche, arrache un petit rire à la jeune fille. Le premier depuis que les mangemorts étaient à Poudlard. Elle finit par prendre la parole, coupant la jeune fille dans son élan.

Ashka : « Ça suffit June. Je crois que j’ai comprit. Mais enfin, sincèrement… »

Ashka dévisagea la tenue de la jeune fille et arqua un sourcil sur un détail.

« Tu es pieds nus ? Plus inconsciente que toi, je crois qu’on ne fait pas… »

On était en Novembre et elle était pieds nus. Même Ashka qui pourtant ne craignait pas le froid ne l’aurait pas fait. Le temps était humide et enclin à laisser une trace de son passage sur leur pauvre corps. Pourtant, la réponse ne fut pas celle qu’elle attendait… June semblait à mille lieux de la réalité…

Ashka | « Ça suffit June. Je crois que j’ai comprit. Mais enfin, sincèrement… Tu es pieds nus ? Plus inconsciente que toi, je crois qu’on ne fait pas… »

June regarda ses pieds, d’un œil vague. En effet, elle n’avait pas de chaussures. Mais, contrairement à ce que l’on aurait pût croire, ce n’était pas un oubli. Disons plutôt, qu’elle n’en avait pas vu l’utilité. Etant donné la saison, elle aurait, probablement, mieux fait d’en enfiler une paire. Mais la jeune fille avait une santé de fer. Avec tout ce qu’elle faisait, si ce n’avait pas été le cas, elle serait tombée en miettes depuis des lustres.

June | « Je leurs fait prendre l’air. »

L’air ravie, elle souriait de toutes ses dents à Ashka. Si celle-ci avait prêté attention à ce petit détail, c’était bon signe ! Très bon signe même. On ne regarde pas les pieds de quelqu’un qui vous indiffère, non ? La détaillant des yeux, June jugea qu’il était bon de lui renvoyer un compliment. Ce n’était pas une chose bien difficile à faire, et qui, de plus, faisait toujours plaisir. Elle se demandait régulièrement pourquoi la plupart des gens ne disaient pas aux autres le bien qu’ils pensaient d’eux, quand c’était le cas. Si chacun faisait cela, tout le monde serait bien plus heureux !

June | « Toi, tu essayes de te fondre dans la nuit ! C’est très joli, mais, tu sais, si tu voulais vraiment qu’on ne te voit plus, tu aurais dût te maquiller le visage ! Mais, tu es très bien comme ça, ravissante ! Enfin, si ça t’intéresse, je pourrais te le faire. Je t’ai déjà dit que ma mère, Nicole si tu veux connaître son petit nom, travaillait dans le monde du spectacle ? Non ? Maintenant tu le sais ! Je peux aussi t’apprendre à danser alors, si tu le souhaite ! Tu te débrouillerais à merveille, j’en suis persuadée ! »

Afin d’illustrer ses propos, la blondinette se lança dans quelques pas de french cancan, sa main glissant derrière la taille de la jeune fille, pour l’inviter à se joindre à elle. Sa française de mère lui avait appris cette danse, qu’elle pratiquait dans divers cabarets, pas franchement prestigieux, afin de gagner un peu d’argent, dès son plus jeune âge. Lorsqu’elle lui donnait des cours, en pleine rue, afin de pouvoir disposer de plus de place, de nombreux passants les regardaient, outrés. Comment pouvait-on enseigner quelque chose d’aussi frivole, léger, et déplacé à une si petite fille ? Néanmoins, cela n’arrêta jamais Nicole. Elle se moquait totalement du regard des autres, ce qui se retrouva, par ailleurs, chez ses deux enfants. Si elle avait dut toujours faire ce qui se conformait au bon usage établit des bons gens civilisés et respectueux, alors elle n’aurait pas eu son premier enfant à dix-sept ans, avec un homme deux fois plus âgé qu’elle, qui plus est. Elle n’aurait pas non plus utilisé ses seuls talents de sorcière à la pousse de ses plantations. N’auraient pas non plus travaillé de manière si peut régulière, dans une voie aussi peux porteuse. Pour elle, apprendre une danse, jugée comme celle de la séduction, à sa fille, n’avait rien de déplacé. Avant tout, c’était fait pour s’amuser, voilà tout. Et il se trouvait, qu’effectivement, cela plaisait beaucoup à la petite Juny, et que Nicole appréciait tout autant le lui appendre. En somme, tout le monde y trouvait son compte.
Toujours ravie d’être avec la jolie demoiselle, June ne fit, tout de même, pas trop durer cette petite séance de danse improvisée. Cela lui permettrait de donner des cours particuliers à Ashka une prochaine fois, ce qui ne serait pas possible si celle-ci connaissait déjà tout.

June | « La prochaine fois, je t’amènerais la tenue, c’est encore mieux avec ! »

Trainant Ashka par la main, elle alla s’allonger près du rivage du lac, la tête au dessus de l’eau. Pendant quelques instants, elle s’amusa à faire bouger la surface, du bout d’un doigt. Voyant leurs reflets déformés, June ne pût s’empêcher de rire. Seize ans, mais un rien l’amusait. Elle pouvait partir dans une crise de fou rire pour une simple fourmi qui lui chatouillerait les pieds. Certains appelleraient ça d l’immaturité totale, doublée d’un retardement mental certain, tandis que pour d’autres, plus rare, c’était, tout simplement, de la joie de vivre. Même dans un Poudlard grouillant de mangemorts, la jeune fille conservait sa bonne humeur, et son insouciance.
Se plaçant bien à côté d’Ashka, la petite blonde lui désigna la surface miroitante, tout en adressant un sourire lumineux à leurs doubles.

June | « T’as vu comme on est jolies toutes les deux ? »

Sur ce, la Serdaigle colla sa joue à côté de celle de sa précieuse camarade, l’attrapant dans ses bras, avant de lui faire une nouvelle bise. Après sa petite danse, elle s’était un peu calmée. Mais, là, son regard perdu dans les eaux du lac laissait présager un nouveau retour d’activité intense, comme ceux dont elle avait le secret.

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