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| | | Sujet: Re: The Principle of Evil Made Flesh Mar 23 Sep - 17:52
| | Invité
Créances de Sang...
26 Octobre 2012. 20h26. Précises. Séville. Sud de l'Espagne. Population: 704 414 . Place d'Espagne. Plusieurs heures de vol depuis Londres. En transplanant? Même pas une seconde. Je passe devant le Ministère Espagnol. Grandiose. L'éclairage de nuit le rend encore plus beau. Héliopolis. La petite banlieue sorcier tranquille et sans histoire.
20h29. 1325 Avenida del Guadalquivir. Julen et Claudia Winchester. J'y suis. Un sourire malsain. Je sonne à la porte. 20h30. La nuit s'épaissit soudain autour de la maison.
OMBRE-Claudiaaaa! Désolé pour le retard j'ai mis un temps fou avant de trouver où c'était. Enfin tu me connais, je fini toujours par arriver à bon port c'est l'essentiel.
Je la serre hypocritement dans mes bras. Mon ton enjoué et celui d'un ami.
OMBRE-Et bien qu'y a-t-il on croirait que tu as vu un fantôme?', j'entre, 'On ne me fait pas entrer? Personne ne me souhaite la bienvenue?'
Mon visage est illuminé d'un sourire radieux. Je regarde la mine déconfite de Julen et Claudia.
OMBRE-Bientôt 5 ans ça se fête! Vous ne croyiez quand même pas que j'allais rater ça?!
Je m'installe à la table face à Julen.
OMBRE-Dites moi! dîner aux chandelles, bougies...on peut dire que tu mets les petits plats dans les grands Claudia. Si j'avais su je serais venu avec des fleurs tiens! Qu'est ce qu'on mange? Tout ce chemin m'a ouvert l'appétit.
Je prend un verre de vin et trinque avec Julen. Un jour pareil ça se fête. Je me suis d'ailleurs très bien habillé pour l'occasion. Chemise blanche. Smoking noir. C'est vrai que j'aurais pu penser aux fleurs. Confortablement installé à table, j'attends le dîner.
OMBRE-Alors Julen... Tu ne dis rien? Raconte un peu ce que t'as fait tout ce temps. Tu sais que les parents sont furieux: tu ne donnes pratiquement pas de nouvelles! Enfin tu connais maman...Excellent vin au fait, ' j'en prends encore une gorgée, ' c'est toi ou Claudia qui l'a choisi?'
Claudia : Sort de chez moi immédiatement. Julen : Claudia !!
...
Claudia : J’ai dit… Sort de chez moi immédiatement. Julen tu sais pourquoi il est là, il a déjà essayé de le faire, il est la pour ça !
Elle sort sa baguette la petite sang mêlé! Les pieds carrément sur la table maintenant. Un sourire supérieur sur le visage.
OMBRE-Moi j'attends surtout que tu te mettes aux fourneaux. J'ai une de ses dalles!
La provocation toujours. Cette espèce d'impure pointe sa baguette sur moi. Et son crétin de mari qui la seconde. Non mais franchement qu'est ce qu'ils croient. Ils sont tellement insignifiants par rapport à moi que je ne me fatigue même pas. A peine un mouvement de la tête pour éviter un tir perdu.
OMBRE-Claudia, Claudia, Claudia...
Un signe désolé de la tête. Je lui signifie toute ma puissance. Toute sa petitesse. Pourtant je suis bien jeune. Mais ils sont si... Je ne montre aucune agressivité pour le moment. Seulement de la douceur. Une douceur terrorisante. Bien plus effective qu'une menace ou autre.
J'approche. Un geste hautain. Je rabaisse le ridicule morceau de bois.
OMBRE-Va faire la cuisine, je crois que ça vaudra mieux.
Je vais me rassoir tranquillement. Pique un petit amuse-gueule dans l'assiette de Julen.
...
Claudia : J… Je… Ju… Julen…
Un petit sourire supérieur. Pauvre petite sorcière apeurée. Pathétique méprisable petite créature sans ressource. Toutes ces occasions de me tuer que je t'offre et que tu laisses passer... Et le plus amusant c'est encore de te voir obéir. Au doigt et à l'oeil. La soubrette d'un homme qui ne vaut déjà pas grand chose. Et bien... Je retiens un long soupir. Merlin me garde d'avoir jamais pareille épouse. Je ne conçois même pas qu'on puisse être attiré par une chose si...si...nulle.
Ça ne mérite même pas de s'appeler une femme. Un instant je l'observe. Imagine ce qu'aurait été MA femme. Elle aurait déjà démonté le petit prétentieux qui aurait eu le malheur de nous interrompre. Peu importe la circonstance. Et moi? Moi je ne donne pas d'ordre de ce genre à quelqu'un que je respecte!
Julen : Je te prierai de mieux parler à ma femme… Claudia… Va dans la cuisine, que l’on puisse montrer à mon cher frère ce qui s’appelle la courtoisie et le savoir vivre.
Un éclat passe son voile glacé sur mon regard. Cinq secondes. Pas plus.
OMBRE-Tu serais surpris.
La courtoisie et les bonnes manières sont l'essence même de mon sang. Mais j'aime aussi les arrivées spectaculaires et pour toi... c'est un autre grand jeu que je sors. Tu devrais te sentir... flatté. Julen tu es si bas. Si naïf que c'en ai désolant. 20h52. Mon sourire affiché adouci encore d'avantage mon visage d'ange. En toute conscience. Sourire hypocrite de Julen. Je fronce les sourcils. Légèrement oh, si légèrement./color]
OMBRE-Ne te mets pas dans un rôle que tu ne saurais tenir. Tu n'es pas un hypocrite Julen, n'est ce pas? Claudia : Mais…
Encore ici celle là! Elle est tellement insignifiante qu'elle en devient presque invisible. Dommage de gâcher ainsi un don si noble. Intérieurement je ris. Comme si cette sorcière de la plus basse espèce pouvait avoir quelque chose de noble.
Julen : Claudia ! Je pense que nous avons des choses à nous dire avant toute chose, et autant le faire autour d’un repas, et en toute tranquillité.
En toute tranquillité...c'est cela. C'est exactement cela.
Julen : Maintenant tu va me dire clairement ce que tu viens faire ici, et ce n’est pas une requête mais un ordre. Si on doit en finir ce soir, autant que ce soit clair entre toi et moi…
Je lève un sourcil.
OMBRE-Tu ferais un très mauvais homme d'affaire, si je négociais mes contrats comme tu négocies ton anniversaire de mariage, je serais obligé de venir manger chez toi tous les soirs...', perspective pour le moins inquiétante pour toi, ' on ne parle jamais affaire avant de s'être mis à table.'
Amusant jeu de mot. Se mettre à table? J'y viens. Je le suis déjà au sens propre.
OMBRE-Les clients sont toujours mieux disposés le ventre plein.
Je ne relève pas plus que ça ta tentative. Me donner un ordre? Allons donc... laisse moi rire. Claudia sert la table. De belles tranches de foie gras sur du pain d'épice. J'ai horreur du pain d'épice. Par chance, le deuxième service me comble. Du pain juste doré. Chaud. A peine sucré. Dommage que je sois le seul convive à vraiment faire honneur à l'entrée. Ceci une fois que j'ai pu vérifier que la bouffe n'était pas empoisonnée. Mais à quoi pense tu Claudia?! Tu aurais au moins pu penser à ça quand même...
OMBRE-Et bien quoi encore?! ', Julen et Claudia me regardent manger touchant à peine à leur assiette, 'non mais sérieusement vous feriez bien de manger ça va être froid...surtout toi Julen. Ce serait con de ne pas profiter de ton dernier repas...'
Comme si j'avais sérieusement l'intention d'épargner l'autre cruche. Je continue de me régaler. Je me demande si je ne vais pas en ramener un peu pour Arya. Après tout, elle aussi aura sûrement envie de fêter les 8 ans de mariage de Julen et Claudia.
OMBRE-En tout cas le foie gras est délicieux.
...
Julen : Ne parle pas de ce que tu ne connais pas mon frère. Et je ne pense pas que tu me connaisses aussi bien que ce que tu le pense.
Mauvais sourire; Mais la nuance est si fine. pas sûr que tu la saisisses Julen. La preuve:
Julen : Nous ne somme pas la pour négocier un contrat, et tu n’es pas un client, tu es mon frère, et les raisons de ta venu son loin d’être discutable… OMBRE-Oh mais si nous négocions un contrat. Nous ne faisons que cela d'ailleurs... tu vois l'erreur est humaine, finalement papa avait tord, tu n'es pas un chien galeux.
Petit rire moqueur. Tiens?! tu ne gouttes pas la plaisanterie? Dommage. tu devrais vraiment en profiter. Mon cher "frère". Foie gras excellent. Le repas se déroule au mieux. Mais il faut toujours que tu nous casses l'ambiance Julen...
Julen : Ouais c’est ça… Et sinon comment se porte Arya ? Il me semble qu’elle allait bien la dernière fois. Ton double parfait, tu lui as bien appris la leçon. Enfin j’ai cru comprendre avant qu’elle me pète le nez.
Mes lèvres effleurent la robe d'un vin charnu.
OMBRE- Encore une fois tu n'as rien compris mon pauvre Julen. Arya n'est pas mon double...c'est une partie de moi. Ce qui en soi, je le reconnais, doit être bien pire pour toi. Mais tu ne vas pas nous faire une crise de jalousie? Non tu es trop bien pour ça Julen.
Disons que c'est plutôt elle qui est trop bien pour toi. La rage siffle dans ma voix. J'ai honte. Honte qu'elle doive partager des gênes avec toi. Un poilleux de ton espèce. Mais bientôt ça n'aura plus d'importance.
Julen-Dommage, je l’aimais bien, mais tu as su en faire ton petit chien. C’est ce que tu voulais non ?
La table vole! Ma baguette jaillit à l'instant. Fracas de verre et de porcelaine brisée. Un cri. Mais je ne suis pas si bête. La maison est bien isolée. Comme le cimetière il y a de cela 8 ans déjà...
OMBRE-EVERTE STATIS
Les informulés? Jamais étaient mon truc! Julen est expulser vers l'arrière. c'est le mur qui l'accueillera! Le duel commence.
...
Un regard qui ce veut défi. Mouais on a vu mieux quand même. Une crise de rire me secoue. Il saigne déjà. Un rire dément. Je me demande si je ne suis pas en train de virer comme un de ses évadés d'Azkaban complètement siphonnés?
Non je n'en suis pas là, je garde la tête froide malgré tout mais je l'ai attendu tellement longtemps.
Julen : A ce que je vois, rien n’as changé, on ne peut toujours pas parler d’Arya sans provoquer ta colère. Je me demande bien ce que tu lui donne pour qu’elle reste ainsi a tes cotés.
Je sais tout ce dont il est capable. Tu es trop prévisible mon pauvre Julen. C'est une tare de plus. Surtout pour un Auror. Le Ministère devrait avoir honte. Me parler d'Arya pour m'échauffer. Tu as tord de faire ça. Si encore tu étais de taille...
OMBRE-Je suis simplement le frère qu'elle n'a jamais eu. Mais c'est tu ne peux pas comprendre apparement. On peut parler d'Arya mais toi tu ne sais pas parler: ce n'est qu'un vomissement immonde qui sort de ta bouche alors si je peux éviter que le nom de quelqu'un de bien soit souillé: ELECTRO!!!! Julen : INCENDIO
Son fouet flamboyant fait légèrement dévier l'éclair qui jaillit de l'instrument de mort que j'ai entre les mains. Et aussi comme j'esquive à la dernière seconde. Tu as de la chance. Tu ne vas pas rôtir sur place. J'évite le coup de peu mais je ne suis pas touché contrairement à toi. Regardez qui vient à passer par là.
OMBRE-Tu nous quittes déjà Claudia chérie? Quoi? Tu n'aimes pas le show?!!
Je la retiens par le bras comme on retiendrait une vulgaire souris par la queue, la tête en bas. Elle tire. Elle se fait mal toute seule. Je lâche. Elle part comiquement en arrière. Elle se refait mal et moi de rire.
OMBRE-Tu ne trouves pas qu'on s'amuse Julen?
...
Julen : EXPULSO.
Il fallait s'y attendre. Je m'amuse tellement que j'en oublie que Julen sait aussi lancer des sortilèges. C'est carrément surréaliste pour moi. Je l'ai à ce point associer à sa belle famille que pour moi, une baguette dans sa main est une abbération! Mais bon il se trouve qu'il en a une.
Je me prends le sortilège de plein fouet et il m'envoie volé jusqu'à une table de verre qui se brise sous mon poids. Pas particulièrement agréable. Les éclats de verre me lacèrent les reins et un morceau transperce ma veste pour me faire une large entaille sur l'homoplate. Je passe une main sur ma joue. Un peu de sang. C'est pas ça qui va me mettre hors service.
OMBRE-Claudia ne pars pas!! Regarde Julen essaye de t'impressionner tu pourrais faire l'effort de regarder. Bon c'est vrai il est pas terrible mais quand même...ah les femmes.
Mon sortilège de doloris l'atteint alors qu'elle croit pouvoir atteindre la porte. Sans me vanter je l'ai tellement pratiqué que je sais qu'il est particulièrement puissant.
OMBRE-Ah Julen si tu savais le pied que que je vais pendre avec ta femme...
...
Julen : Sale fils de pute.
Ah ça fallait pas... Ce sale chien me saute dessus. Rien qu'un contact si proche me donne la nausée. Je lui crache du sang en plein visage. Pendant que tu n'y vois plus rien mon cher frère. Une bonne droite et les rôles sont inversés. c'est moi qui cogne, et crois moi tu vas en prendre pour ton grade.
Contrairement à lui, je suis à cent pour cent attentif. L'autre qui chouine dans son coin et lui...je risque pas de le lâcher de si tôt. Un instant je me retrouve rejeté en arrière. Le mur m'arrête. Un mauvais sourire. Nous reprenons notre souffle et c'est moi qui me rue sur lui.
OMBRE-Tiens ce ne serait pas ton nez qui a craqué Julen?
Et que je continue de frapper jusqu'au coma.
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22h22. [hj: ]. Quartier résidentiel de Séville. Quadalquivir. Un chouette coin.
OMBRE-Tu te réveilles enfin. Excellent.
Je m'enfonce dans le canapé. Agréablement confortable. Claudia et moi l'observons. Il y a du verre et de la vaisselle brisée partout. Les restes du repas jonchent le sol ainsi qu'un peu de sang. Ma voix est posée. Sans nuance dépressiative ou menaçante. Elle est même rassurante. Monocorde. Calme. Un peu comme celle d'un psy.
OMBRE-Nous faisons une petite expérience, une étude de société serait le terme plus exact, et Claudia, ta charmante épouse et moi même apprécierions vraiment que tu participes Julen.
Je le regarde. Moi toujours aussi calme. Lui toujours aussi minable. Il a un petit réflexe nerveux vers sa baguette. Je la lui ai laissée pendant que Claudia et moi discutions.
OMBRE-Ttttt. Non Julen. Tu sais que ce ne serait pas bien, tu n'as aucune raison d'avoir peur.
Je le regarde tout en caressant les cheveux de Claudia. Mon bras est serré autour d'elle comme un étau. Aucune fuite possible. Aucun mouvement.
Dernière édition par Yon Winchester le Mer 24 Sep - 16:08, édité 4 fois |
| | | Sujet: Re: The Principle of Evil Made Flesh Mer 24 Sep - 14:46
| | Invité
OMBRE-Julen? Julen écoutes moi. Un mariage sans égoïsme c'est un mariage sans plaisir, et un mariage sans plaisir est un mariage condamné? Tu es d'accord avec moi. Je suis sûr que oui. Reste calme Julen, reste calme. Nous aimons, nous donnons, bien sûr, et nous voulons rendre notre moitié heureuse. C'est bien ce que tu veux toi aussi Julen? C'est tout à fait normal et personne ne te blâmera pour ça mais... c'est la même chose que quand l'hôtesse fait une annonce dans le magicobus, si le conducteur perd soudain le contrôle et qu'il y a une défaillance dans le champs magique tu dois d'abord trouver ton propre portoloin (en dessous du siège), la seule échappatoire possible, puis celui de tes enfants, puis celui de ta femme. Tout n'est qu'une question d'égoïsme, ce n'est pas un mal en soi...tu me suis? Julen : Arrête ton charabia de psy à la con Yon, et viens en au fait…
Je souris intérieurement. Si je veux vraiment le perturber il faut que je garde ce petit air de "psy à la con " comme il dit.
OMBRE-Calme toi Julen, ne sois pas tant sur la défensive. Prends ta baguette. Allez prends là, personne ici ne t'en empêche, je te l'ai déjà dit: tu n'as pas à avoir peur, tout n'est qu'une question de confiance. Tu fais confiance à Claudia n'est ce pas?
J'attends qu'il prenne sa baguette.
OMBRE-Voila, Excellent. Le reste sera très simple tu vas voir. Je sais ce que tu veux pour Claudia. Cela fait longtemps que tu le veux, mais tu pensais que c'était mal. Tu pensais que Claudia te regarderait différemment, qu'elle ne comprendrait pas, que les gens ne comprendrait pas. Tu veux qu'elle soit heureuse? Tu veux la protéger de moi? Éliminer toute menace, qu'elle ne souffre pas? C'est bien ce que tu veux Julen?
Je lui laisse le temps d'assimiler ça. J'ai toujours su que tuer son propre frère lui posait problème. Sinon on en aurait fini depuis belle lurette. Encore un héritage de la société, une espèce de fausse pudeur, de retenue que je vais me charger de corriger. Le silence. Le tic tac de l'horloge. Elle a échappée au carnage.
OMBRE-Il est 22h27. Et bien aujourd'hui tu vas le faire. Ici. Tout de suite. Ok? Lève toi Julen.
Ma baguette tourne habilement entre mon pouce et mon index. Je sais qu'il a compris. Il faut qu'il le fasse ce sera toujours mieux pour lui. C'est ce qu'il y a de mieux à faire.
...
Toujours l'air de ne rien percuter. Je ne suis pas étonné. Mais quand même me dire que Claudia peut être plus intelligente que lui: écœurant! Les parents ont vraiment raté quelque chose avec lui. Au moins il est perturbé. C'est jouissif de le voir s'angoisser à ce point.
OMBRE-Une fois on m'a dit qu'on pouvait tuer quelqu'un à force de le faire stresser. Un truc qui se passe avec le sang, un peu comme si il tournait . Tu ne trouves pas ça marrant?
C'était Van Derful. Je me rappelles parfaitement ce jour. Ah ça y est il se réveille l'autre. Je me voyais bien partis pour éplucher mon album de souvenirs avant qu'il aie compris:
Julen : Laisse la partir, je t’en pris. C’est une histoire entre toi et moi, elle n’as rien fait, elle n’as pas choisi tout ça, moi je l’ai choisit. Laisse-la s’en aller par pitié…
Sourire. De la pitié. Je crois pas avoir appris ce mot là moi. C'est pas un mot pour moi ça "pitié". Enfin quoique. J'aime toujours me l'entendre dire.
OMBRE-Pitié?...
Grand rire machiavélique. Non ça ne me va pas du tout en fait ce genre. Mais je m'amuse tellement ce soir. Je peux aussi me permettre d'essayer de nouveaux trucs.
OMBRE-C'est comment qu'on dit déjà Julen... ah oui: jusqu'à ce que la mort vous sépare je crois. Crois tu qu'il t'aime plus que la vie Claudia chérie? Quand même il t'as épousée c'est qu'il doit t'aimer un peu.
Je lui caresse le front comme à une petite fille qui vient de faire un cauchemar. Sauf que là c'est mon plaisir de lui dire que ce n'était pas un cauchemar mais bien la réalité. Et là voilà qu'il continue de chialer comme une madeleine.
OMBRE-C'est là que le jeu devient intéressant: le moment crucial où notre héros se retrouve face à un ultimatum. Le grand méchant de l'histoire le met au défis: Si tu la tue je te laisse vivre sinon je vous tue tous les deux. C'est ce que les critiques littéraires appellent un "coup de fouet".
Je laisse passer un instant:
OMBRE-Mais peut-être que tu préfères que ce soit moi qui le fasse...tu sais que je suis très appliqué dans ce que je fais et puis c'est ma belle sœur, je ne vais pas bâcler ça.
Mauvais sourire. Mais yeux sont d'un bleu acier presque noirs
OMBRE-Allons Julen. Un peu de courage. Rien ne peut se passer si tu ne te lève pas. Approche de ta femme. Ne soit pas gêné. Tu es gêné de faire ça devant moi? Ne le sois pas. J'en ai vu d'autre. Allez maintenant: lève toi et occupe toi de ta femme.
Le doube sens est savoureux. Un pur plaisir de le sentir passer mes lèvres. Pour un peu je m'installerai confortablement pour regarder.
...
Julen : … OMBE-Et ben mon pauvre il va te falloir plus de deux mots de vocabulaire parce que "pitié" et "..." ça risque de pas te mener bien loin. Heureusement que tu as le visage qui pâli sinon je ne saurais même pas que tu écoutes ce que je te raconte.
Je commence à me lasser. Si j'avais été à sa place (chose improbable) j'aurais déjà égorgé le salopard qui aurait osé toucher à ma femme...ou pire à ma sœur. Mais il faut croire que Julen n'a vraiment pas un brin de sens logique ou d'estime de soi. Et dire que les sangs et or on la réputation d'être courageux.
Claudia : Julen, je t’en supplie fait-le… Ne le laisse pas me toucher, fait-le… S’il te plait… Pour moi…Julen je t’en pris.
Et dire que c'est elle qui a du bon sens. Ça me dégoûte. Elle est en train de chialer comme un madeleine sur mon costard tout neuf, et encore il faut que j'aide son mari à faire le sale boulot.
Julen : Je peux pas, Claudia, je pourrais jamais faire ça… Je te le demande Yon… Laisse la partir je t’en supplie… OMBRE-Ah bon? Tu es sûr? Et si je fais ça ça t'aide?
Je caresse doucement la main de Claudia comme lui même aurait pu le faire, oubliant mon dégoût. Puis glissant mes doigts entre les siens, sans prévenir, je l'attrape, la maintenant fermement. Je lui arrache l'ongle du petit doigt tout doucement. Elle beugle comme un porc.
OMBRE-C'est vrai que les terminaisons nerveuses ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable ma chérie...mais c'est de sa faute après tout. Tu as vu comme il est cruel et sadique. Te faire ça à toi alors qu'il pourrait t'épargner toutes ses souffrances...
Ma voix est un murmure à son oreille, plus doux qu'une berceuse. L'ongle de l'annulaire ne tient plus qu'à un petit, tout petit morceau de peau, ou de nerf peut-être. Ce n'est pas très distinct avec tout ce sang. Petit à petit, je lui refais toute la main gauche.
Quelque chose attire mon regard à l'extérieur. Le patronus de Bridget Davis. Une de mes serveuses et accessoirement ma toy girl quand je me sens l'âme charitable (j'aime pas le réchauffé). C'est drôle qu'elle ait besoin de moi juste au moment où je m'exerce à l'art de la manucure. Et dire qu'elle m'a tanné pour que je m'y mette. Je ne pense pas qu'elle apprécierait mon style mais peu importe. Elle doit encore avoir un ongle ou un de ses talons aiguilles cassé et moi j'ai pas que ça à faire.
...
Un sortilège de lâche. Non qu'a -t-il cru? Que parce que je regarde par dessus son épaule je ne vois pas ce qu'il fabrique! Et ça se dit Auror! Esquive! Claudia qui se laisse faire comme une poupée de chiffon (un peu raide tout de même).
OMBRE-Tu ferais bien d'apprendre à viser juste Julen ou tu risques de perdre un œil au passage. Un œil de Claudia j'entends.', toujours aussi calme dans le ton, je ne suis pas quelqu'un d'emporté, ' personnellement j'ai horreur des yeux, mais si vraiment il n'y a que ça pour t'aider je m'y collerais.
Un sourire franchement malsain. Claudia qui essaye de se débattre. Mais elle n'a pas la force physique et je me suis débarrassé de sa baguette il y a des lustres.
OMBRE-Tu savais que le nerf optique est tellement élastique qu'en dénucléant l'oeil on peut le tirer à plus d'un mètre de l'orbite? Le plus marrant c'est que même avec l'œil dénucléé on y voit encore mais je te dis pas ce que ça doit faire mal. Je crois que je préférerai qu'on m'arrache les ongles un a un...qu'est ce que tu en dis toi Claudia?
Je lui caresse les cheveux comme à un petit chien. Alors Julen qu'est ce que tu vas faire maintenant?
...
Enfin il se décide! Pas trop tôt: on peut dire que j'ai été d'une patience d'ange. Et Claudia qui retombe mollement. Je la pousse. Sans ménagement, depuis le temps que j'ai envie de faire ça. Et dire que je l'ai tenue contre moi. C'était bien pour la bonne cause parce que rien que d'y penser ça me dégoûte.
OMBRE-Bon voilà ça c'est fait. J'ai toujours dit que tu valais pas mieux que les mecs tu fous en tôle Julen. Je sais même pas comment t'as pu faire un truc pareil, ça me dépasse je pense...
Tuer sa propre femme. Même les animaux n'ont pas ce genre de comportement. Et maintenant il me la joue "Roméo et Juliette se suicide sur le cadavre de sa défunte épouse". Regardez le. Il tremble. Il ne se soutiens plus. Il réclamait pitié? Je crois que je vais la lui donner parce que j'ai vraiment l'impression de perdre mon temps avec cet imbécile.
OMBRE-Expelliarmus!
La baguette vole. Même pas capable de la retenir. Tu aurais du te douter que tu n'avais pas tout ton temps si tu voulais en finir. Une des fenêtres du salon est restée ouverte. C'est une fenêtre à deux grands carreaux dont l'un coulisse vers le bas si l'on veut fermer. Toujours vautré dans le canapé. Le froid m'incommode un peu je dois dire.
OMBRE-J'ai pas fini. Ca n'a jamais fait partie de mon plan de te regarder te suicider! Vas fermer cette putain de fenêtre. Il pèle dans cette baraque!
C'est moi qui ai la baguette, c'est moi qui décide. Vas fermer cette fenêtre Julen...
...
OMBRE-Tu sais ce qui me plairait vraiment Julen: te laisser vivre avec ça toute ta vie mais bon... il faudrait encore que tu viennes contre carrer mes plans alors...
Je le regarde se lever. Comme une chose sans but, sans âme ni amour. Il va vouloir se défenestrer ce con. Il faut toujours qu'il essaye de me prendre mes petits plaisirs. Comme si j'allais le laisser faire. Je le regarde passer la tête sous le carreau de verre que je lui ai demandé de fermer... Il veut vraiment sauter.
Un bras poser le long du dossier du canapé. Ma main droite se lève doucement. Baguette en main...je me lève... approche de lui sans un mot. Sans un bruit... Je suis si près à présent que j'entends son souffle. Je ferme les yeux. Mes lèvres prennent ce pli malsain si doux... si familier. Derrière Julen. Tout près de lui... Je lève ma baguette... un coup net!
Le carreau de verre retombe avec une rare violence sur le crâne de Julen qui se brise sous le choc. Le verre explose sous la violence du contact et la partie supérieure de son crâne va rouler dehors, jusqu'en bas de la pente tandis qu'un pauvre corps grotesquement mutilé s'affaisse sous son propre poids à mes pieds.
Je savais que ça allait en mettre partout. Je passe la manche de mon costard tout neuf sur mon visage. Il n'en est plus à ça prêt. La chemise blanche est maculée d'aspersion de sang et de mon propre sang qui a imbibé le tissus. Un bref coup d'œil à la scène, de quoi donner des cauchemars au ministère espagnol. Allez ma petite vipère sera ravie que je lui raconte cette histoire quand elle rentrera dans la nuit.
00h10. Je me dirige vers la porte... Mes doigts touche la poignée quand...
...
00h11. Je m'apprête à quitter la villa quand... Je fronce les sourcils. Non j'ai du rêvé. Prêt à franchir la porte quand à nouveau un petit bruit insignifiant m'interpelle. Quelques pas en arrière. Je referme la porte sans un bruit. Ce sont des pleurs d'enfant qui m'ont rappelé. Un babillage à peine compréhensible de bébé. Quelque part dans la maison. Je repasse le salon. Enjambe débris de tout et de rien certains plus immondes que d'autres. Pas la peine de vérifier la cuisine en entrant sur la gauche. C'est une porte blanche décorée de lettres magnétiques en couleur dans le désordre. Les pleurs viennent de là. Intrigué je pousse doucement la porte. Comme on aurait fait pour ne pas réveiller un enfant.
Un petit bout de chou se tient là. Debout en appui sur les barrières de son lit d'enfant. Complètement muet l'un et l'autre. Nous restons là à nous observer quelques minutes. Immobiles. Le chérubin porte sa main à sa bouche, ses deux yeux ronds m'observe avec une curiosité innocente. Verts.
Je m'approche. M'accroupis pour me mettre à sa hauteur. Il a un gazouillis adorable sans doute amusé par ce nouveau personnage qu'il n'a jamais vu. Je fronce les sourcils en voyant une toute petite griffure sur son front. Qu'est ce que ce petit bonhomme a bien pu se faire?... Avec une de ses mimiques de bébé, il rit et tend sa main toute baveuse vers moi. Son égratignure au front m'intrigue...
Je me redresse d'un coup. Pas envie qu'il me barbouille de bave. Dans la foulée un éclair fuse. Amusant comme dans cet instant précis je me dis: ce gamin ressemble à son père tout à l'heure. Un coup d'œil à la petite couverture d'enfant où le sang commence déjà à empêcher de lire de grosses lettres rouges:
OMBRE-Harry...
Je jeté la couverture dans le berceau et me mets à la hauteur de "Harry". Jamais aimé ce prénom. Mon visage face au sien, à travers la petite tête blonde, un ours en peluche éclaboussé de sang et de cervelle me fait un grand sourire figé. D'un doigt je repousse le petit cadavre toujours accroché à la barrière.
Harry. Le nom me trotte dans la tête un instant. Jusqu'à ce que je passe la porte. Ça me rappelle quelque chose. En tout cas et malgré tout, il n'aura pas survécu celui là...
27 Octobre 2012. 00h26. Précises. Séville. Sud de l'Espagne. Population: 704 411 . Je transplane.
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