le monde a changé. Il change tous les jours. Si encore il s'arrêtait là... Les hommes pourraient le suivre dans son changement. Mais non... Tout est contraire. L'homme se fait refaire par le monde et son évolution de chaque jour. Tout change. Un jour, tout va bien. L'autre jour, c'est la merde. Et c'était le point de vue d'Erlantz qui maudissait chaque jour de son existence. Bien entendu, cela ne regardait que lui et son passé, mais c'était dû à ce dernier. Et en ce moment, il semblait que tout reprenait. Que tout redevenait comme avant. La dépêche de ses homologues américains l'avaient scandalisé, et pendant plus d'une demi-heure, il avait tenté de comprendre ce qui c'était passé, si tout était vrai. Erlantz s'y était même rendu, histoire de bien vérifier les dires, tellement il n'y croyait pas. Et bien entendu, l'école Poudlard connut un nombre important d'inscriptions supplémentaires ce qui avait renforcé les doutes d'Erlantz. C'était avec un sentiment de défaite qu'il avait décidé de réunir les Aurors. Histoire d'un débriefing... Mais... Cela ne servirait peut être à rien. Ils étaient et seraient en sous effectif, c'était évident. Erlantz avala d'un trait son café, comme pour tenter d'avaler sa pensée au plus profond de lui. Aucun effet. Elle était bien là.

- Cathy ?
- Oui ?
- Vous pourriez tenter de m'avoir un rendez vous avec le ministre mexicain ? Il devait me présenter Salvator Esperenza là dernière fois, mais il n'a pas pu... Et je pense que la situation devient de plus en plus urgente.
- Je m'en vais directement lui envoyé un temporo-hibou.
- Merci Cathy.

Elle le regarda quelques instants, incrédules, avant de finalement s'en aller rapidement vers la volière du ministère pour joindre à tout prix le ministre mexicain. Erlantz s'assit doucement sur le rebord du bureau, croisant ses bras, le regard totalement à l'ouest. C'était quelque chose d'assez perturbant, tout de même. La mort de Chesire, l'explosion du Ministère américain, ainsi que l'institut Salem... Erlantz releva doucement le regard, attendant que les aurors viennent le rejoindre, dans la petite salle qui leur était réservés pour se détendre.

ps. je sais, c'est court, mais c'est pour lancé le sujet ^^'.

- « Soit, tu as envie de me tuer. Mais… En es-tu capable ? »

Depuis qu’elle avait guéri de sa blessure superficielle à l’épaule, Karly McGregor avait tenu à reprendre rapidement du service dès son retour d’Angleterre. Heureusement, les guérisons magiques étaient de courte durée face à celles des moldus. Pauvres humains. Ils étaient condamnés à souffrir en silence dans une patience latente et sordide. La souffrance avait parfois du bon : elle vous montre tout simplement que vous êtes encore en vie. Le trésor de tout humain : la vie qui conduit à l’espoir. Malheureusement, il semblerait que l’espoir est quitté cette terre, ces derniers temps.

- « Que… Ne, ne me pousse pas à bout. Je vais dégainer ! J’te préviens, j’vais dégainer ! »

La voix tremblante, tout autant que la main au-dessus de sa poche, démontrait la perte d’assurance et de confiance du marchand. Mais, la rapidité n’était pas son fort. Cinq secondes plus tard, la jeune femme tenait la baguette de l’apothicaire de sa main tandis que le sang de l’anglais coulait à flot sur sa blouse blanche. Des jurons masculins traversèrent la salle sans être retenu par la jeune femme.

« Voyons Jheremyas, pourquoi ne peux-tu pas répondre tout simplement à une simple question ? Elle n’est pas compliquée. »
« Je sais pas, j’te dis. J’en sais rien. Je suis innocent. Je…"
« Jheremyas… »
« Je veux mon avocat. Je suis désarmé, si tu me tues, t’es virée McGregor ! »

Grognant face à la résistance de l’apothicaire, la jeune femme profita du désarroi de ce dernier pour le trainer par le col afin de la tourner face à la porte. Apparemment, soit Jheremyas était un invétérable menteur, soit il était stupide. Karly pensait un peu des deux. Partout à Londres, la rumeur circulait comme quoi un apothicaire vendrait des produits miracles à base de poudre de Doxy, l’une des drogues sorcières les plus répandus dans le monde. Jheremyas était tout décerné pour s’en procurer. Il suffisait d’affoler le poisson pour que celui-ci ne vous conduise à sa tanière. Les peureux courent toujours auprès des plus forts pour les protéger. Il fallait attendre maintenant. Attendre et observer. C’est pour cela qu’il fallait amadouer le poisson en lui balançant une épuisette à sa suite. Cinq minutes plus tard, après maintes réclamations et intimidations, Karly poussa la lourde porte de l’apothicaire tout en remettant une paire de lunette sur son nez face au soleil de Septembre. Dehors, Mac l’attendait, un double-expresso en main. Adossé contre le mur, il vient suivre la démarche de la jeune femme en lui tendant la boisson tout en se positionnant à ses côtés.

- « Alors ? »
- « Le poisson est prêt ! Il faut juste attendre que la sauce ne bouille pour l’accompagnement. »
- « Ca nous laisse le temps d’aller à la réunion. Jimmy s’occupera du reste. »
- « Je l’avais complètement oublié. »
- « Ahhh, mais que ferais-tu sans moi ? »

Pour toute réponse, Mac n’eut droit qu’à un sourire moqueur qui disparut dans le « pop » d’une transplanation.

C’est avec une légèreté qui contrastait avec l’ambiance tendue de la petite salle de détente des Aurors que Karly entra en précédant Mac. A l’intérieur, se trouvaient déjà plusieurs de ses collègues avec qui elle travaillait en équipe parfois ou alors avec qui elle avait des affinités. Comme son frère, Matthew qui discutait avec l’un de ses collègues avant de se diriger vers sa sœur pour la saluer. Ce léger rictus au coin de ses lèvres qu’il avait en compagnie de sa sœur laissait toujours entrevoir qu’il aurait préféré qu’elle ne prenne une autre branche, comme le Quidditch. Beaucoup moins risqué que la carrière d’Auror selon lui. Mais la politesse et le tact étaient toujours de rigueur, qu’importe l’instant ou l’endroit.

Remarquant qu’Erlanz était déjà là, assis contre le rebord du bureau, Karly délaissa son coéquipier et son frère afin d’aller le rejoindre. Après tout, c’était pour lui que tous s’étaient réunis, mise à part ceux restés sur le terrain en quantité réduite. Le saluant silencieusement d’un hochement de tête ainsi que d’un sourire, la jeune femme décida d’être directe.

« Débriefing d’été ? Ordinairement, on n’en a qu’un par semestre. Peut-être la présentation de nouveaux venus ? Hum, non, vous serez seulement passer voir ceux qui étaient présents ou alors vous l'aurez laissé se débrouiller comme un grand enfant dans la cour de récré. Que nous réservez-vous aujourd’hui ?»

Une voix qui trahissait à la fois de l’amusement et de la curiosité. Les paroles de la jeune femme étaient simples mais ne témoignaient pourtant pas qu’elle avait repéré quelque chose d’anormal dans la pièce. Comme une personne qu’elle n’aurait pas vu depuis longtemps… et dont elle ne s’attendait surement pas à retrouver ici. Tout, sauf ici. Mais le débriefing surprise avait soudainement plus d’intérêt que d’observer toutes les têtes déjà connues du secteur de la Brigade Magique londonienne.

- Bonjour, William Alex Slayers. Erlantz, je suppose ? Je viens d’arrivé de Manchester. Je faisais partie du ministère Américain depuis 3 ans.

Erlantz regarda le nouveau venu avec de grands yeux. Ce dernier était vêtu d'un costard cravate qui lui allait bien, mais... Qui faisait vraiment hors propos vis à vis des autres aurors d'Angleterre. L'américain semblait réellement vouloir en jeter à la figure des anglais, et même si il était vrai, il était bien habillé, Erlantz avait pour idée que ce n'était que du pipeau. Après tout, il connaissait bien Gary Winston, l'ancien chef des Aurors, récemment assassiné lors de l'attaque des mangemorts, que personne n'avait vu venir, sur les infrastructures américaine, et les Aurors américains étaient vraiment tous des branleurs. Tous persuadé qu'ils étaient les meilleurs parce qu'ils vivaient sur les nouvelles terres, contrairement aux autres du vieux continent. Ce qui l'avait toujours fait un peu rire, lorsqu'il faisait les tests pour savoir quels étaient les aurors les plus puissants de toutes les nations confondus. Erlantz, vêtu d'un simple tee-shirt d'un vieux groupe de rock des années 8o et d'un jean totalement délavé, sans oublié ses santiags noirs décolorés, semblait totalement pauvre, à côté de ce... William. Le premier regard, et Erlantz sut que William serait son... Souffre douleur. Derrière William, Erlantz vit une personne un peu plus massif que ce dernier, l'air affreusement barbare, mais bienveillant. C'était Thomas Slayers, le père de William. Ce dernier lui faisait signe de le casser bien proprement, avec un sourire amusé. Erlantz eut un sourire, laissant penser qu'il s'adressait à William, et non à Thomas.

- Salut. William. Il eut un petit hochement de tête, avant de donner son prénom. Erlantz.

Puis, Thomas arriva à son niveau, l'air de rien, posant sa main de façon amicale sur l'épaule de son fils, avant de serrer la main d'Erlantz, qui conservait son sourire.

- Erlantz ! Comment vas tu ?
- Un peu mieux que d'habitude ! Et toi ?
- On fait aller... Il sourit.
- C'est ce qu'il faut...

Répondant à son sourire, il vit trois aurors rentraient. Les McGregor et un autre... Mac. Il acquiesça d'un signe de tête, tandis qu'ils prenaient chacun leur place, au sein du petit groupe qui commençait à se former. Thomas s'était amené vers la machine à café, où il insérait des noises. La petite McGregor prit la parole.

- Débriefing d’été ? Ordinairement, on n’en a qu’un par semestre. Peut-être la présentation de nouveaux venus ? Hum, non, vous serez seulement passer voir ceux qui étaient présents ou alors vous l'aurez laissé se débrouiller comme un grand enfant dans la cour de récréé. Que nous réservez-vous aujourd’hui ?

Erlantz eut un petit sourire. Il se passa doucement sa main dans sa petite barbe de deux jours, avant de répondre à la miss.

- Pas grand chose. Juste deux ou trois nouvelles à vous annoncez.
- Bonjour. Je suis Nouscka Vanna Syl.

Erlantz se retourna vers le dénommé Nouscka Vanna Syl, le regard devenant légèrement un peu plus dur, mais surtout... Très curieux. Erlantz, qui n'aimait pas avoir d'élèves en formation habituellement, se l'était auto-attribué. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Il savait seulement qu'il y avait quelque chose de spécial en ce gamin... Et il voulait en apprendre un peu plus. Voir le connaître.

- Alors, c'est toi, Vanna Syl... Il eut un léger sourire, lui tendant sa main alors qu'il ne l'avait fait à aucun autre auror, qui débutait. Erlantz Levingston. Je serais ton formateur.

Les présentations faites, Erlantz se redressa doucement, montrant ainsi, sa carrure pour le moins impressionnante. Il semblait tailler dans le bois massif, mais pourtant, ses trais semblaient assez fin. Du moins, ceux de son corps. Car son visage montrait parfaitement la dureté d'un métier comme celui qu'ils faisaient tous, ici, précisément. Il avait un nez plus que cassé, lui donnant des airs de vieux boxer à la retraite, sans compter ses arcades plus ou moins brisés à plusieurs reprises. Sur sa pomette gauche, l'on voyait une légère cicatrice, qui se révélait par être un poil plus clair que sa peau légèrement halé. Son visage prenait une expression sérieuse.

- Comme beaucoup d'entre vous sont au courant, les états-unis sont tombés, il y a une semaine, à peu près. Les mangemorts, que l'on croyait fini, même si j'ai toujours pensé que c'était une pure fantaisie de leur part, sont de retour plus que jamais. La preuve étant : toutes les infrastructures américaines sont tombés en l'espace de 6 heures. L'hôpital de St. Ann, le Ministère de la Magie... Alcatraz, et l'institut de Salem. La violence était telle, que l'on a pas encore fini de compter le nombre de morts. Pour le moment, cela s'élève à environ 1200 morts.
- 1235, plus exactement. Fit Thomas Slayers, le regard légèrement sombre, son café fumant dans les mains.

Erlantz lui jeta un regard, avant de dire :

- Ce qui nous laisse à penser... Que c'est notre tour. Le prochain. Car même si l'Amérique était plus ou moins laxiste avec ses employés, et ses sorciers, c'était tout de même la quatrième plus puissante nation du monde. Nous allons bientôt recevoir la venue du Ministre Mexicain, et sûrement le ministre de la coopération Bulgare. J'ai déjà eu une entrevue avec Madeleine Forestier en ce qui concerne la France. Tous les états sont entrain de tourner leur politiques sur des politiques de défenses, et redoublent tous plus ou moins de méfiance, à l'égard de tous le monde. Quoiqu'il en soit, nous accueillons parmi nous, nos homologues américains, qui viendront grossier notre défense. Ce qui permettra aux Espagnols et aux Italiens de travailler main dans la main avec Léon de Chateaubriand, ministre Français.

Il se passa une main sur le visage, l'air totalement las de cette terreur que semblait réveiller les mangemorts. Une terreur qui s'étaient endormie plus ou moins les deux dernières années.

- J'en viens donc, au fait. Le Ministre Mexicain devrait venir dans les prochains jours pour nous donner quelques conseils. Il faut savoir que c'est le pays le plus violent et le plus barbare en ce qui concerne les droits des civils. Cependant, ils ont une politique tournée sur la défense plus ou moins violente qui tournerait presque aux génocides de mangemorts. Il eut un léger sourire. Si seulement, il pouvait faire cela en Angleterre... Il reprit : Comme nous sommes pour le moment dans une démocratie... Je vous propose donc, de donner vos idées, ceux à quoi vous pouvez bien penser, et sur quoi nous devrions nous pencher pour augmenter la défense de nos infrastructures...

Il se tut, saisissant sa bouteille d'eau derrière lui, histoire de se désaltéré un peu.

- Je pense qu'on ne peut pas faire grand-chose. On m'a laissé entendre que des employés du Ministère étaient soumis au Sortilège de l'Impérium et qu'ils serviraient d'alliés le moment venu. Je pense qu'ils sont déjà là, Erlantz.

Erlantz ne dit rien, il ne parût même pas surpris. Néanmoins, il ne pouvait s'empêcher de penser que quelque chose clochait. Et elle était dans le vrai. Il fit le tour de ses aurors, et sur tous ses aurors, il en manquait deux. John Mandrake et Maïka O'Allen. Alors... Que penser ? Que dire ? Que faire ? Erlantz se tapota doucement le bout du nez, décidant donc, de jouer les choses francs jeux.

- Je me pose certaines questions sur certaines personnes parmi vous... Des questions diverses, hein... Peut être pas que sur votre loyauté, mais...

Il ne continua, cependant, pas sa phrase, la laissant mourir, en même temps que sa voix qui avait descendu les différents niveau de volume qu'il savait employé. Une sorte de mise en scène particulièrement légère, mais qui avait tout son charme, venant de sa part, et de son expression pour le moins préoccupé. Erlantz aimait garder ses mystères... Commencer à parler pour ne pas finir ses phrases était un truc qu'il aimait. Il aimait cela, car cela ne pouvait qu'éveiller des questions parmi ses interlocuteurs pouvant les rendre plus ou moins réceptifs à l'énervement occasionnés par tant de questions, mais si peu de réponses. Un truc que si jamais quelqu'un s'amusait à le faire au chef des Aurors, il s'en souviendrait toute sa vie. Erlantz n'appliquait que très rarement le principe du : ne fais pas ce que je fais. C'est comme... Sa ligne de conduite. Son karma qui semblait lui dicter de faire de tels choses... Rien que pour faire chier son monde. Comme il le disait si souvent... Le monde faisait bien chier son monde. Une phrase qui possède beaucoup de significations selon les différentes façon de penser de chaque individu.

- Moi je pense qu’on devrait se concentré sur la sécurité de Poudlard avant de parler du ministère. Il est évident que si des espions trainent ici il est urgent de les démasquer mais les écoles de magie ont toujours représenter le pouvoir pour les Mangemorts. Leurs but a toujours étaient de faire en sorte que le monde entier pensent comme eux et haïssent les Modus et pour cela rien n’est meilleur que l’éducation.

Erlantz tourna sa tête vers le garnement de Thomas. Il eut un petit haussement de sourcil, regardant brièvement son père, celui de William, avant de reposer son regard sur William, réfléchissant à chacune des paroles de ce dernier. Il était vrai que le château était comme... Une place forte, un donjon de magie qu'il ne fallait pas laisser aux forces du mal... Seulement... Non. Le petit avait raison. Le ministère était secondaire. Et puis... Grâce à Abaddon Van Hellsing, il n'avait pas à se méfier de la prison d'Azkaban. Néanmoins, Poudlard... il y avait trop de facteurs inconnues là bas... Erlantz releva doucement la tête, avant de regarder chaque personne droit dans les yeux. Il eut un rapide sourire.

- Ange Johnson. Tu viendras me voir à la fin de la réunion. Slayers junior, je te veux également à la fin de la réunion. McGregor, fit il, en regardant Karly, et non son frère. Tu vas prendre Mac et ton frère, et je veux tous les dossiers des membres du ministère, mais aussi, des anciens mangemorts reconnues - qu'ils aient fait de la prison ou pas - sur mon bureau. Vous viendrez tous les trois dans une semaine. Qu'on mette au point le tout. Vanna Syl... Erlantz le regarda de ses grands yeux noisettes. Il eut un léger sourire, puis il ajouta : Tu viendras également me voir à la fin. Maav, également.

Il les regarda un à un et il s'écria :

- Rompez. Vanna Syl, Liimatainen, Slayers, vous patientez devant la porte, il faut que je m'entretienne avec Ange.

Il joignit ses bras, et attendit que tout le monde sorte, regardant Ange, droit dans les yeux.

Au fur et à mesure des secondes passantes, la salle se remplissait. Beaucoup de têtes côtoyées quotidiennement apparaissaient. Quelques hochements de têtes et de nombreux sourires en coin. La pesanteur de la situation mondiale ne permettait pas plus. L’obscure anxiété d’être les prochains pesaient dans la pièce comme la faux au-dessus du malade. Quelques noms sortirent du lot… des petits nouveaux pas si nouveaux que çà. Des personnes qu’on ne pensait ne plus jamais revoir. Un conflit et une peine qu’on pense à jamais loin de son cœur. Rechute. Mortelle ? La réunion commença. Les retardataires n’auraient qu’à arriver au compte-goutte en se faisant discrets. Ange en faisait partie. Un léger regard pour apercevoir la jeune recrue et un sentiment de soulagement.

La déchéance d’un des puissances états de ce pays. Une nouvelle qui en laissait beaucoup patent. Comment ? Les Américains étaient réputés pour posséder de très bons briseurs de sorts mais, cela ne les avaient pas sauvés. 1235 morts. Et on ne parlait même pas des blessés. Ce n’était pas une attaque. Cela ressemblait plus à une hécatombe. Un travail planétaire. Tous les grands représentants du monde semblaient vouloir se réunir en Angleterre. Pourquoi chez eux ? Il s’agissait sans nul doute du meilleur moyen pour tous les éliminer en même temps. Ainsi, l’apocalypse pourrait renaitre. Le chef des Aurors avait-il un manque de confiance parmi ses soldats ? Le chef mexicain qui arrive pour donner des conseils en barbarie et en violence ? Ceux qui se défendent pour la paix et la stabilité de ce pays allaient-ils devenir les mêmes bouchers que ceux qui l’attaquent ? Etrangement, un pincement tortura le cœur de la jeune McGregor. Même si certaines de leurs méthodes y ressemblaient, elle avait plutôt peur de cette part d’obscur qui peut entrainer n’importe quel homme dans la barbarie et la folie les plus complètes. Il faudrait qu’elle demande à son chef une confirmation. Juste une confirmation. Pourquoi faire ? Peut-être pour confirmer et savoir pourquoi un tel pincement incompris.

Dans l’assemblée, un membre proposa de s’occuper de la protection de Poudlard en premier lieu. Une bonne idée mais ne comportait-elle pas des faiblesses ? Après tout, sans Poudlard, c’est l’espoir d’une protection assurée qui part en fumée. Sans le Ministère, c’est l’anarchie la plus complète. Sans Sainte-Mangouste, c’est un semblant d’apocalypse et de descente aux Enfers. Un choix difficile et pas assez d’agents pour assurer toutes les protections. Il était toujours très amusant de parler d’espions sans même savoir qui était exactement l’ennemi. Une congrégation de magie noire ? Des créatures ? Un mixte des deux ? Comment se prémunir contre ce qu’on ignore ? Pourquoi tout de suite associer les Mangemorts ? Y avait-il un lien ou un indice direct ? Mais soit, la sentence était tombée. Les ordres volaient dans les airs comme la faux qui amenait le malade au royaume des Limbes. Il n’y avait plus rien à faire. Juste à obéir… obéir et régaler sa curiosité.

« Ange Johnson. Tu viendras me voir à la fin de la réunion. Slayers junior, je te veux également à la fin de la réunion. McGregor, tu vas prendre Mac et ton frère, et je veux tous les dossiers des membres du ministère, mais aussi, des anciens mangemorts reconnues - qu'ils aient fait de la prison ou pas - sur mon bureau. Vous viendrez tous les trois dans une semaine. Qu'on mette au point le tout. Vanna Syl... Tu viendras également me voir à la fin. Maav, également. »

Que venait-il de dire ? Oui, bien entendu, la mission mais… Slayers Junior ? Impossible. Inconcevable. Il devait s’agir d’une boutade entre le chef et la patriarche des Slayers, Thomas Slayers. Oui, il s’agissait sans nul doute de cela. Il ne pouvait être là. Il n’était pas là. Il n’était plus là. Hochant affirmativement de la tête, Karly avait quelque peu perdue la bonne humeur qui l’avait habité avant de franchir la porte. Une semaine pour une question de repérage et de collecte d’informations ? Pour cela, il suffisait de deux jours. Cela signifiait qu’il fallait les écorcher et les vérifier. Enfin un peu de piment dans le quotidien. Enfin le moyen de penser à autre chose. Mais une petite pointe de curiosité et d’appréhension se pointa lorsqu’on demanda à sa protégée de rester. Erlanz ne lui voudrait jamais de mal… mais le sentiment de protection augmente souvent lorsqu’on vous confie un enfant à charge. Après un dernier regard d’encouragement envers la jeune recrue, Karly rompit les rangs et quitta les lieux en suivant Mac et Matthew qui discutaient de cette dernière actualité à mi-voix et en double-code. Les oreilles des murs trainent toujours lorsqu’on s’y attend le moins. Cependant, la jeune femme se sentait épiée. Une sensation étrange et qui la mettait mal à l’aise. Une sorte de tension et d’orage semblait se préparer… mais était-ce seulement dû à l’attaque ?

« Karly, on y va ? Les enfants aimeraient te voir ce soir, passes à la maison. »

Une dernière parole qu’on entendra… avant que les plaies de l’Egypte ne s’abattent de nouveau sur ce monde.

Les aurors quittaient peu à peu la pièce. Erlantz regardait doucement ses employés sortirent, les mines plus ou moins touchaient par les révélations rapides, et plus que bref. Mais cela suffisait pour annoncer de tels informations si dur à encaisser. De plus, il avait besoin de voir qui venait et qui ne venait pas. Comme pour se rassurer sur les aurors dont il avait la gérance. Visiblement, deux de ses aurors n'étaient pas venu, et ne viendraient sûrement pas, vu l'heure tardive, et la réunion terminée. Erlantz regarda rapidement sa montre, pour ne relever la tête vers Ange que lorsque la porte se ferma derrière Thomas, qui fut le dernier à sortir. Erlantz eut un léger sourire, comme pour mettre Ange à l'aise. Pourtant, l'on voyait très bien qu'il était crispé, qu'il y avait quelque chose de forcé dans son sourire. Un sourire qui ne tarda pas à quitter son visage halé, laissant place à l'anxiété à peine voilé dans ses yeux, s'emparait de tout son visage. Erlantz attrapa sa baguette et il la pointa directement vers la porte. Un sort jaillit de cette dernière pour frapper la porte avec délicatesse. Le sort se dissipa en poussière, jusqu'à laisser comme un léger voile blanc, apparaître, montrant ainsi la délicatesse d'un enchantement d'impassibilité. Il fit tournoyer sa baguette et l'enchantement se rependit tout autours d'Ange et de lui même, également.

Enfin, il abaissa doucement son instrument de bois, avant de la ranger délicatement dans la poche de sa veste. Erlantz posa de nouveau son regard sur Ange, avec une expression beaucoup plus sérieuse que celle qu'il arborait à l'ordinaire. Une de ses expressions qu'il avait que lorsqu'il donnait une mission, sachant très bien qu'il avait la vie de plusieurs personnes entre ses mains, et qu'il lui fallait à tout prix faire attention à bien donner tous les détails possibles, mais aussi, à donner toute l'assurance et la confiance qu'elle pouvait avoir en elle même. Il fallait pour cela, la valoriser de façon intelligente en lui expliquant, surtout, qu'elle était entre de bonnes mains, du moins, l'espérait il, et qu'il avait essayé de penser à tout. Erlantz tira une chaise sur laquelle il s'assit, puis, il tendit sa main, paume vers le plafond. Un dossier apparut dans un pop ! sonore, et Erlantz brisa doucement le silence de sa voix pleine d'assurance.

- Merci d'être rester. J'ai... Il lui tendit délicatement le dossier qu'elle prit. ... ça pour toi. Cela concerne ta première mission sans ton instructeur. Ce qui signifie donc, que tu es " lâchée " en pleine nature. Que tu ne pourras faire confiance qu'en toi même. Si je te donne cette mission, c'est que je sais, avant tout, que je peux te faire confiance. J'aimerais... Ouvre-le, s'il te plaît.

En lui demandant cela, il avait montré, de sa main, le dossier qu'il venait de lui donner. Un dossier vert. A l'intérieur, il y avait des nouveaux papiers, une autre identité. Il y avait de tout. Y compris un journal intime rempli d'une histoire d'une personne fictive. Tout semblait y avoir été pensé. Réellement tout. L'histoire, les amis, le passé, etc... C'était assez complexe, mais pourtant, cela avait bien fonctionné. Des personnes de confiances, étaient payés pour appuyer sur le fait des amitiés, des liens. Erlantz savait trouver les bonnes personnes. Néanmoins, il était vrai que pour certains, ils avaient utilisés des moyens pour le moins... Frauduleux dirons nous, en utilisant des secrets que l'on préfèrerait ne pas voir de partout. Erlantz voulait que chaque personnalité créait soit vrai pour permettre sécurité à son agent. Une sécurité incomplète, bien entendu, puisque le plus gros du travail, cependant, restait à Ange dans sa manière de jouer ce rôle. De plus, Erlantz avait même dessiné un portrait d'une jeune femme qui devait sûrement avoir la trentaine d'année passée.

- Ta mission est d'enseigner à Poudlard sous cette nouvelle couverture. Il recherche un professeur de Sortilège, et j'ai cru comprendre que tu étais particulièrement doué dans ce domaine. Voilà pourquoi j'ai pensé à toi. Un ange passa avant qu'il ne reprenne. McGregor m'a parlé de toi. Elle m'a dit qu'on pouvait te faire confiance. Tu sais qui il y a à Poudlard... Je comprendrais que tu refuses. Mais sache que cette mission peut être capitale. Et je vais en venir à ce point précis : le but de la mission. Je veux savoir qui est fidèle à la mission de Poudlard, c'est à dire : protection des élèves, aucune prise dans les forces du mal, et surtout, surveiller les potentiels mangemorts. Tyler Carlson, et il paraîtrait que le directeur de Poufsouffle... Le Altaïr soit des leurs... Bref.

Erlantz regarda Ange avec le plus grand des sérieux, demandant, une dernière fois :

- Souhaites tu l'accomplir ? As tu des questions ?

nota bene : le personnage est à toi. à toi de l'inventer. Sachant qu'RP parlant, je t'appuie. Bien sûr, si c'est dans l'hypothèse qu'Ange accepte sa mission.