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 Someone I know...Well, an old acquaintance. & Tyler.

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MessageSujet: Someone I know...Well, an old acquaintance. & Tyler.   
Someone I know...Well, an old acquaintance. & Tyler. EmptyVen 27 Mar - 23:11



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    D’un œil vide, Alice contemplait le tas de draps froissés jetés à la hâte au bas du lit. Une bouteille d’alcool, cassée, était non loin d’elle. Elle parvenait à sentir les effluves d’alcool remonter jusqu’à elle. Sa lèvre inférieure trembla. Elle regarda à nouveau le drap. L’étoffe semblait lui crier Range moi ou pire encore, ça s’imposait à elle comme si elle avait en face une enseigne lumineuse clignotante. Alice baissa la tête, et contempla ses genoux blessés. Alice passa son pouce sur la plaie, et nettoya la goutte de sang qu’il y avait là. Ses cheveux étaient sales et emmêlés, et elle avait des bleus sur le visage. Elle regarda à nouveau les tessons de verre au sol. Sous la lueur des réverbères, qui filtrait à travers les carreaux sales du motel miteux, cela reflétait de façon étrange. Elle avança son bras aussi plein de bleus, et elle toucha du bout des doigts les morceaux de verre. Elle commença à les ranger, les ordonner, de façons à ce qu’ils forment des lignes et des colonnes parfaites. Alice regarda son œuvre, avant de tout défaire et de tout recommencer, frénétiquement. Ca aurait pu passer si elle avait fait ça avec n’importe quels autres objets, mais avoir ce genre de toc avec des matériaux contendants était…fou. Elle posa son menton sur son genou, et rassembla encore une fois tout, pas satisfaite. Ses mains virevoltaient, inlassablement. Un ronflement la sortit de sa torpeur. Elle releva la tête. Son estomac se retourna en voyant le type qui était allongé dans le lit. Et dire qu’elle avait…Elle bascula la tête en arrière, pour l’appuyer sur la cloison, qui était fine comme du papier à cigarette. Une plainte s’échappa de ses lèvres, suivit d’une autre. Elle mordit son poing pour étouffer le son de ses gémissements, alors que les larmes coulaient sur ses joues. Il ne fallait pas qu’il se réveille. Sinon ce vieux pervers allait recommencer ses saloperies. Elle se recroquevilla contre le mur, le plus possible. Elle n’avait pas la force de bouger. Elle avait trop mal. Elle se sentait meurtrie, sale. Et l’autre porc avait bien joui. Tout ça pour cinquante livres sterling. Le prix d’une chambre correcte, loin de ce taudis. Le regard de la jeune femme se posa sur les ecchymoses qu’elle avait sur le bras. La longue estafilade sanguinolente qui s’étirait de son coude à son poignet. Le verre. La bouteille. Ce porc avait léché les entailles. S’était abreuvé de son sang. L’avait saignée comme une truie.

    Elle incluait volontiers ce genre de distractions dans le cadres de jeux érotiques. Encore fallait-il qu’elle soit consentante. Et non en échange contre cinquante livres, pour assouvir les fantasmes d’un vieux pervers ayant atteint la cinquantaine. Alice détestait ce qu’elle avait à faire pour trouver de quoi se nourrir, ou se loger. Elle ne pouvait pas trouver un boulot. Elle était une fugitive. Et activement recherchée. Elle ne voulait pas retourner à l’institut psychiatrique. Alice ramena ses jambes contre sa poitrine. Elle ne portait qu’une petite-culotte et un t-shirt trois quarts. Elle eut envie de pleurer en voyant ses lésions. Elle tira sur ses manches pour se couvrir. Elle se contorsionna pour ramener ses genoux dans le t-shirt. Elle ne supportait plus de les voir. Elle tremblait. Mais elle n’avait pas le courage de partir à la quête de ses vêtements. Mais il était clair qu’elle ne voulait pas rester là. La jeune femme finit par se lever. Elle marcha sur les tessons de verre, et partit à la quête de ses vêtements. L’autre ronflait toujours. Et il lui donnait toujours autant la nausée. Elle enfila ses bas, et sa jupe courte. Elle mit ses bottes à talons, et sa veste en cuir. Sans bruit, elle fouilla dans la veste de son client, et elle en sortit son portefeuille. Fébrilement, elle sortit cent livres. Elle laissa le vêtement là, et sans bruit, elle quitta la pièce.

    Elle sortit dans la nuit, alors que ses talons claquaient sur les pavés. Elle avait enfoui ses mains dans les poches de sa veste, et elle avait la tête baissée. S’éloigner. De cet endroit maudit. Elle traversa quelques ruelles, quand un hululement se fit entendre. Elle arqua un sourcil, alors que la chouette se posait sur la poubelle la plus proche. Alice soupira, avant de s’emparer du parchemin. Elle grimaça en reconnaissant l’écriture désordonnée de Kellan. Son estomac se tordit douloureusement. Ca faisait trois mois qu’elle n’avait pas mis les pieds à la maison. Elle revenait de chez Maïka, qui l’a hébergée un moment. Kellan n’avait pas arrêté de demander où elle était. Et de donner des nouvelles du petit Dorian. Alice baissa la tête. Ils n’étaient pas à elle. Elle n’aimait pas vraiment Kellan. Elle avait cru que c’était le bon, pourtant. Mais il fallait se rendre à l’évidence. Elle n’aimerait jamais personne d’autre qu’elle-même. Sur ce point là, on ne pouvait pas la changer. Et Dorian…Elle ne le considérait pas comme son fils. D’une certaine manière, elle l’avait abandonné, et si ça continuait, il allait être abandonné tout court. De toute façon, ça servirait à quoi, hein? De savoir que sa mère n’est qu’une pute? Alice décida néanmoins de couper les ponts avec Kellan. Il tentera sûrement de la recontacter, mais elle devait s’en tenir éloignée. Pour leur bien. Elle fouilla dans son sac à main, puis elle en sortit un stylo à bille. Elle écrivit sur le revers de la parchemin sa réponse.

    Je vais bien. N’essaie plus de me recontacter. Alice

    Sec, direct. Sans appel. Alice ne cherchait pas à faire dans les sentiments. Elle voulait réfléchir. Et elle n’était pas plus loquace pour le moment. La jeune femme confia la lettre au hibou, qui s’envola dans un autre hululement sonore. Alice soupira lourdement, avant de fouiller à nouveau dans son sac. D’une, pour remettre le stylo à sa place, de deux, pour chercher un paquet de cigarettes. Elle ne fumait pas tout le temps. Mais elle en avait besoin. C’était une habitude qu’elle avait gardé de la période d’avant. Elle s’appuya contre le container, et elle tira une bouffée sur sa cigarette. Avant de se remettre en route, toujours de sa démarche monotone et claudicante, les lésions sur ses jambes lui faisant mal. Le sang tâchait ses bas, elle faisait peine à voir avec ses ecchymoses sur le visage. Elle aperçut au loin une enseigne indiquant « motel ». Elle marcha un peu plus vite, avant d’y entrer. Elle sortit les cinquante livres que coûtaient la chambre, et la réceptionniste lui donna les clés. Elle se mordilla la lèvre inférieure, et monta à l’étage. Elle ouvrit la porte, et tâtonna un moment avant de trouver l’interrupteur. Elle posa ses affaires sur le lit, et elle alla se faire couler un bain. De l’eau bizarre sortit du robinet. Elle s’agenouilla près de la baignoire, et laissa le bout de ses doigts tremper dans l’eau. Elle traçait des motifs abstraits tout en attendant que cela ne se remplisse. Puis, elle se déshabilla, avant d’entrer dans l’eau plus que tiède. Elle s’y allongea, et resta ainsi, un long moment, les yeux fermés. Se laissant doucement couler. Au bout de deux minutes, l’air vint à manquer, et elle se redressa brusquement, dans une multitude de clapotis. Elle respira un grand coup, haletant, cherchant désespérément une goulée d’air. Elle se savonna avec un des savons proposés par l’hôtel. L’eau se teinta bientôt de sang. Elle frissonna, essayant de ne pas trop y penser. Elle se rinça, et enroula son corps frêle et meurtri dans une des serviettes brodées avec le logo du bâtiment. Elle s’assit sur le rebord de la baignoire. Avant de se sécher les cheveux avec une autre serviette. Elle se sécha, se rhabilla.

    CRAC.

    Alice venait de transplaner, dans un endroit peu éclairé et loin de tout. Elle continua à marcher. Elle n’avait que ça à faire de toute façon.


Et voilà ^w^La crise de paranoïa et l'hystérie arriveront après =p C'est pas fameux, je me rattraperai au prochain u.u
 
MessageSujet: Re: Someone I know...Well, an old acquaintance. & Tyler.   
Someone I know...Well, an old acquaintance. & Tyler. EmptyMar 14 Avr - 19:08



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    Nathanel. - « Et comment je fais moi pour te sauver si tu ne peux pas te défendre ? »
    LITTLE PRINCE. - « Je meurs. »

    Un rire arrogant s'envolant en écho entre les murs de la caverne sombre et désertée, seules deux petites silhouettes avançaient entre les chemins sinueux et rocheux illuminés par les faibles halos jaunâtres émanant de leurs baguettes. Un petit garçon aux cheveux d'ébène marchait d'un port de tête princier, douze ans à peine, le teint pâle et le regard déjà si froid, parlant avec cette pointe d'arrogance exacerbée et ce petit accent quelque peu rude. Un accent islandais comme on en entend que peu, de ce fait on ne reconnait que trop à qui appartient cette voix suave et basse, comme un souffle vous annonçant la mort, du haut de ses douze ans à peine le petit Carlson a déjà beaucoup de prestance. Il se voit accompagné d'un de ses amis, et les ombres dansent autour d'eux, des inferis, il le sait, mais ce n'est pas lui qui ce soir rendra son dernier souffle malgré son rire amusé. Un rire qui n'a pas le temps de s'étendre en écho car déjà les mains visqueuses des inferis attrappent dans un gargouillis immonde le cou de son jeune ami. Il crie, encore et encore, suppliant Tyler qui lui observe la scène morbide, fasciné. La Mort se dresse devant lui, il peut la vaincre en choisissant de sauver le jeune Nathanael d'un décès peu reluisant, muré dans la peur et l'angoisse, ou bien lui laisser carte blanche. Il la controle, il le sent, et c'est encore et toujours fasciné qu'il ne réagit pas. Une scène de déjà vu, un souvenir encore très présent, dont il n'éprouve aucun regret. Le visage de Nathanael se tourne vers Tyler, torturé, tandis que Carlson impassible récite sa prière en islandais ; il convoque les anges, et cela l'amuse.

    LITTLE PRINCE. - « Móðir vor sem ert á jörðu. Heilagt veri nafn þitt. Komi ríki þitt. Og veri vilji þinn framkvæmdur í oss. Eins og hann er í þér. Eins og þú sendir. Hvern dag þína engla. Sendu þá einnig til oss *. »
    JUDE : « Tyler hjálpa Ég , hann er á lest óður í deyja... * »

    L'obscurité de la caverne gagne en luminosité dans un flash puissant l'obligeant à plisser les yeux. Du monde grouille autour de lui, telle une fourmilière ; des sorciers portant des blouses blanches, agités, des infirmières au pas rapide, Tyler accroche son regard dans le reflet pâle d'une vitrine opaque, le voilà adulte. Ici et là, des victimes encore vivantes qu'il reconnait, celles qu'il a tuées ; des hommes au visage défiguré, des femmes au ventre ouvert, des enfants à la gorge déchiquetée ; ils ne sont plus qu'amas de chair au sang coagulant péniblement dans leurs cheveux, et dardent leur bourreau d'une mine incomprise. C'est lui, qui leur a donné la mort dans la pire ignominie qui soit, inhumain et cruel, il se fiche bien de voir ses victimes émettre des plaintes souffreuteuses. Ce qui lui importe, c'est Ethan, son jeune frère qu'il voit allongé dans son lit, respirant avec difficulté. "La maladie ne l'aura pas" ; c'est ce que ressasse le père de Tyler alors dans la même chambre, tandis que son oncle médicomage, Jude, fait un signe de tête négatif lorsqu'un bip sonore et incessant se fait entendre. Son frère, son sang , sa chair, la personne à qui il tient sans doute le plus au monde, s'éteind sous ses yeux. Son coeur de pierre fait un bond terrible dans sa poitrine, douloureux et lancinant, et le vent frappant fortement sur les volets vient l'importuner...


    Un réveil en sursaut, le front en sueur le jeune homme tentait de reprendre une respiration normale comme son regard sombre se posa sur la fenêtre de sa chambre. Par habitude, son regard glissa sur le lit à ses côtés ; n'apercevant aucune silhouette frêle sous les draps il se remémora soudain que cette nuit il avait dormi seul. Fait rare lorsqu'il se retrouvait dans son loft londonnien pour la nuit et non dans les appartements de Poudlard, mais ayant leur exception. Soufflant une dernière fois, Tyler passa une main dans ses cheveux sombres avant de fermer les paupières dans un soupir. Ce n'était ni ces défunts ne semblant plus humains, aux lambeaux de chair pendant sur ce qui leur restait de visage, ni même la mine torturée de Nathanael qui l'avait éveillé dans une torpeur vive, mais bien les prunelles ternes et éteintes de son jeune frère encore trop jeune. Il souffla une nouvelle fois, son esprit s'apaisait alors que les secondes passaient, tandis que ses prunelles d'ébène se posèrent sur son réveil. 4.11 am s'illuminant dans une lumière rougeâtre, il ne parviendrait pas à se rendormir, cette nuit serait une nuit d'insomnie, parmi tant d'autres. Le jeune homme se leva alors, le torse découvert révélant la pâleur de sa peau qui pourtant n'ôtait rien à son charme écrasant et à son aura sombre, il se dirigea vers le salon non sans apercevoir un verre à whisky vide apposé sur la table basse. La veille lui revenait en mémoire ; son oncle Jude l'avait contacté en lui annonçant que ces derniers temps le jeune Ethan avait une baisse de régime, mais "la maladie ne l'aura pas", avait-il finit par promettre sous la voix rageuse de Tyler qui ne voulait pas y croire. La suite lui revint en quelques flashs , un air de piano pour tenter de s'apaiser, sans succès, puis finalement des verres de whisky ne désemplissant pas jusqu'à vider la bouteille. Voilà pourquoi il avait ce mal de crâne venant lui tambouriner les tempes ; l'alcool avait noyé son stress et ses trop nombreuses questions. D'autres flashs lui revenant en mémoire, et l'Islandais darda ses avant-bras portant les larges coupures qu'il s'était infligé la veille grâce à son fidèle couteau affûté ; son propre sang avait coulé dans l'espoir d'atténuer sa soif d'hémoglobine. Personne parmi ses relations n'ignorait que ses scarifications étaient dûes à une folie pure du mangemort sanguinaire, mais étrangement cela l'apaisait. Un soupir, et Tyler finit par se diriger vers sa salle de bain ; une douche d'eau froide ne pouvait que lui faire du bien. Une bonne demi-heure était passée avant que le mangemort n'enfile son trench coat et ne finisse par passer la porte de son appartement ; il avait besoin de prendre l'air afin peut-être de retrouver le sommeil, ou mieux encore, d'apaiser son esprit. Une cigarette au coin des lèvres, laissant alors la fumée s'en échapper dans un nuage grisâtre, ce fut complètement par hasard que Tyler déambula dans les ruelles sombres, jusqu'a ce qu'enfin il n'entende des bruits de talons résonnant entre les murs de la ruelle étroite. Le regard perçant du mangemort se posa au loin, dardant cette silhouette intruse se faufilant dans l'obscurité quand lui même était tapi dans l'ombre ; sans doute pourrait-il avoir sa dose d'hémoglobine ce soir. Ses prunelles suivirent les courbes gracieuses de la demoiselle lorsque celle-ci passa dans la lumière vacillante d'un lampadaire défraîchi , et il la reconnut aussitôt. Dans un bref sourire en coin ; il laissa sa voix se lever dans un murmure suave à l'encontre d'Alice qui déjà lui tournait le dos et continuait son chemin.

    TYLER. - « Combien pour la nuit ? »

    Le mangemort s'avança dans l'ombre, le sourire amusé et cynique, son humour noir ne semblait pas être au gout de la demoiselle qui se retourna alors. Esquissant une moue en conséquence sur son visage sombre, surjouée et provocante, il renchérit de nouveau.

    TYLER. - « Un peu d'humour darling, ça ne fait jamais de mal. » Un bref regard toisant la jeune femme de haut en bas dans un regard presque dépité, accusant alors ses ecchymoses. « Encore un putain d'anglais aux moeurs sadiques. Tu devrais mieux choisir tes clients, on va finir par te retrouver complètement dépouillée dans une rue crasseuse, le ventre et les intestincs à l'air... »

    Léger haussement de sourcils, bien sûr que Carlson ne la menaçait pas, c'était là seulement une référence de mauvais goût au véritable Jack l'éventreur qui se délectait de la mort de quelques prostituées londonniennes.



___________
* : Notre Mère, qui êtes sur terre.Que votre nom soit sanctifié
Que votre règne vienne. Et que votre volonté soit faite en nous
Comme en vous. Comme vous envoyez chaque jour vos anges
Envoyez les nous également.

* : Tyler aide moi, il est en train de mourir.
 
MessageSujet: Re: Someone I know...Well, an old acquaintance. & Tyler.   
Someone I know...Well, an old acquaintance. & Tyler. EmptyDim 19 Avr - 22:54



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    Alice se demandait souvent ce qui l’avait amenée à Mangouste. Elle avait des souvenirs de sa vie d’avant, et il n’y avait jamais eu de signes avant-coureurs. Juste cette envie de faire du mal aux autres, et ce goût pour le morbide. Rien qui n’aurait valu l’exil dans le pôle psychiatrie de l’hôpital sorcier. Et pourtant, elle s’y était retrouvée. De ses dix-sept ans jusqu’à il y a trois mois. Elle devait avoir quelque chose comme vingt trois ans. Elle n’était pas sûre. Elle n’avait pas vraiment idée du temps qui passait lorsqu’elle était enfermée entre quatre murs. Elle avait une fenêtre, certes condamnée. C’était tout ce qu’elle avait comme indication temporelle. Alice voyait le jour se lever puis décliner. Inlassablement. Toujours à travers ce petit bout de fenêtre. Quant à savoir la date…Ca lui arrivait d’aller dehors. Toujours flanquée de cinq ou six médicomage et menottée, pour éviter qu’elle ne s’échappe. Car elle était en plus de cela considérée comme dangereuse. Et là, elle voyait dans les couloirs un présentoir, avec des exemplaires de la Gazette du Sorcier. Les gros titres indiquaient où en était l’actualité. C’était tout ce qu’elle avait pour se repérer dans le temps. Mais elle n’avait aucune idée de l’heure qu’il pouvait être. Elle avait passé son temps sous sédatifs, attachée à une table. Car elle devenait violente quand elle faisait des crises. Alice aurait voulu connaître quelle était l’origine de ces crises. Quel évènement avait pu les déclencher. Mais jouer à ce jeu avec sa mémoire pouvait être dangereux. Très dangereux. Qui sait ce qu’elle pouvait découvrir? Et surtout, pourrait-elle être assez forte psychologiquement pour affronter tout ça? Rien n’était sûr. Alice avait quelques images qui lui revenaient en tête. Des rêves. Rien de bien concret. Car les rêves étaient souvent métaphoriques et avaient un sens caché. Alice, dans son sommeil, voyait souvent du rouge. Ecarlate, comme le sang. Ca lui avait fait tilt lorsqu’elle avait regardé sans le vouloir les multiples contusions qu’elle avait sur la peau. Mais si ça se trouve, ça n’avait rien avoir. C’étaient juste des idées qu’elle se faisait.

    Quoiqu’il en soit, en ce moment, Alice avait un goût cuivré dans la bouche. Un goût de sang qui lui donnait la nausée. Mais ça venait de la coupure qu’elle avait à la lèvre inférieure et qui saignait encore. Contusion au milieu de nombreuses autres. Tant qu’elles seront là, Alice portera la croix des évènements de la soirée. Tant qu’elle les regardera, elle reverra par à coups la façon dont il s’est comporté avec elle. Tout à fait odieux. Et dégoûtante. Dégradante. Alice n’avait même plus sa dignité, c’est pour dire. C’était un sacré coup à son ego. Quand elle était à Poudlard, elle respirait l’arrogance, alors qu’elle n’ était qu’une gamine sans passé qui venait tout droit d’un orphelinat à Oxford. Maintenant, elle se retrouve à faire le tapin dans la rue, pour trouver un endroit potable pour dormir. C’était vraiment à se demander qui avait le plus réussi dans la vie. Alice se demandait aussi comment réagiraient les gens en la voyant ainsi. Dans la rue, aussi seule et démunie. Abandonnant derrière elle un homme et un enfant auxquels elle n’a pas su s’attacher. Une famille, comme elle en avait toujours rêvé. Oui, mais pas avec eux. Alice ne savait plus quoi faire avec Kellan. Il était clair qu’elle était dans une impasse. Leur relation n’avançait pas. Ils stagnaient. Alice n’était pas faite pour se fixer quelque part, avec quelqu’un. Alice n’avait jamais aimé personne. Elle n’avait jamais eu besoin de personne. Elle allait, elle venait, elle ne s’arrêtait pas. Elle était toujours en mouvement, jamais au même endroit. Elle n’avait pas le choix, de toute façons. Alice n’avait pas su aimer Kellan. Aide-soignant à Mangouste avec qui elle a eu un bébé et qui l’a aidé à s’évader de là. Maintenant, elle avait l’avait laissé hors de sa vie. Pas même un remerciement. Juste le fait d’obéir sagement à son envie quand elle a vu qu’elle attendait son enfant. Malgré le souhait de ne jamais avoir d’enfants. Elle avait porté cette petite vie pendant neuf mois. Sans jamais s’y attacher. Un compagnon, un gosse, ce n’était pas sa vie. Elle aspirait à mieux. Même si ce n’était pas tout à fait ça, c’était ce pourquoi elle marchait, dans les rues de Londres, à cette heure ci du soir. Tremblante, à la fois de froid et d’effroi, blessée, et humiliée. Oui, un jour, elle trouvera la personne qui lui redonnera sa superbe.

    Il ne s’agit pas là des exigences d’une jeune fille en mal d’amour. Alice riait aux nez de ceux qui disaient que l’amour donnait des ailes et donnait l’énergie pour délacer les montagnes. C’est faux. C’était quelque chose qui servait à émerveiller les nunuches un peu fleur bleue. Alice, elle, tenait à sa liberté. Elle avait perdu sa dignité. Il ne lui restait plus que la liberté. On n’avait pas le droit de lui prendre. Elle n’était pourtant qu’une prostituée se déplaçant dans les bas-fonds londoniens. Elle n’était rien. Si, une criminelle. Recherchée qui de plus est. Une tarée. Mais Alice avait toute sa tête. Enfin, en ce moment. Alice rêvait de gloire et de renommée. Inspirer la crainte et le respect. Pourtant, elle n’avait aucune noblesse. Elle n’avait même pas de passé. Et elle avait tourné le dos depuis longtemps à l’orphelinat qui fut sa maison pendant des années. Elle n’avait jamais rien eu, mais ça pouvait changer. Elle le savait. Elle sentait que ça pouvait arriver. Elle n’avait plus qu’à trouver celui ou celle qui l’amènera à ce stade décisif de son avenir. Pour l’instant, ses relations n’étaient pas assez suffisantes. Quelques personnes qu’elle côtoyait valaient le coup, mais elle ne voyait pas en quoi ils pouvaient l’aider à se faire un nom. Il était temps pour elle de libérer l’ancienne Alice. Alice ne pleurait pas en voyant les multiples coups et blessures sur son corps meurtri. Elle ne se soumettait pas non plus aux désirs crasseux d’un vieux pervers en manque. Pire encore, elle ne se réfugiait pas dans un coin pour pleurer sur son sort, craignant que l’autre ne se réveille. Ce n’était pas elle. Ce ne serait jamais elle. Elle plongea la main dans son sac en cuir noir, puis elle en sortit un paquet de cigarettes. Elle l’alluma, et commença à fumer, s’arrêtant dans un coin, pour être tranquille. Songeuse, elle tira quelques bouffées, adossée à un mur. Dans un coin, un couvercle de poubelle tomba au sol, dans un fracas épouvantable. Un miaulement strident s’en suivit, et un chat jaillit entre deux poubelles, filant la queue entre les pattes. Tiens, il avait peur celui là. Bah. C’était sûrement à cause du bruit qu’avait fait le couvercle en tombant.

    Alice termina sa cigarette, et l’écrasa sur le dos de sa main. Elle soupira en sentant la brûlure dévorer sa peau. Elle jeta le mégot dans une poubelle, et reprit son chemin. Mais avant de se remettre en route, il lui avait semblé voir une ombre se profiler au détour d’une ruelle, non loin d’elle. Alice, machinalement, regarda dans la direction où elle projetait d’aller. Et elle regarda derrière elle, le chemin déjà parcouru. Elle haussa un sourcil, avant de se remettre en route. Sûrement une illusion d’optique. Mais elle eut le doute persistant qu’on la suivait. Du moins, c’était l’impression désagréable qu’elle en avait. Elle pinça les lèvres, avant, inconsciemment, d’accélérer le pas. Néanmoins, l’autre approchait. Merde. Elle était prise au piège. Son instinct lui hurlait de se méfier de cette forme tapie dans l’ombre et qui la poursuivait. Alice laissa échapper une exclamation, alors qu’elle s’était pris le talon dans quelque chose. Elle se pencha pour dégager son pied. Cet imbécile s’était pris dans un espace exigu entre deux pavés. Elle réussit à se dégager, quand tout à coup une voix amusée, suintant de cynisme. Une voix qu’elle reconnaîtrait entre mille, même si elle ne l’a pas entendue depuis des années. Et surtout…Il y avait cet humour grinçant, parfois de mauvais goût. Qui la faisait sans conteste rire avant, mais maintenant…Elle sentit une bouffée de colère monter en elle, doublé d’une honte de s’être laissée surprendre. Un sacré coup dans son ego. Elle en avait assez eu de ces choses là pour ce soir. Elle se retourna, lentement. Avant de se trouver nez à nez avec…

    « -Carlson. Je t’aurais reconnu entre mille. »

    Son cœur continuait de battre à vive allure, à cause de la frayeur qu’il venait de lui faire, mais aussi sa réplique qui ne l’avait fait absolument pas rire. Elle avait un goût de sang dans la bouche, alors qu’il lui faisait remarquer qu’un peu d’humour n’a jamais fait de mal. Mais ce goût n’avait rien à voir avec la coupure qu’elle avait sur la lèvre inférieure et qui saignait encore un peu. C’était le goût de sang d’une colère naissante, et que, si on connaissait un tant soit peu Alice, allait être plutôt explosive. Elle lui colla une gifle, oubliant qu’elle avait aussi des contusions à cet endroit là. Elle gémit de douleur, et elle secoua sa main. Elle leva les yeux au ciel, et, le souffle court, elle s’écria:

    « -Tu m’as fait peur espèce d’imbécile! Et d’abord, qu’Est-ce que tu fous à cette heure ci dans un quartier pourri de Londres? Tu n’es pas avec une de tes énièmes amantes? Il me semblait que jadis tu avais un certain succès, ne serait-ce plus le cas? »

    Le tout dit tout d’abord sèchement, puis glissant progressivement vers le sarcasme qui la caractérisait tant. Tout en se tenant machinalement le poignet, agitant distraitement sa main comme si elle espérait ainsi faire passer la douleur.


[HJ: désolée, c’est pourri >.< Mais je tenais à poster avant de m’absenter <3]
 
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