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 AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler)

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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyMer 11 Juin - 11:34



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Aller faire une interview du gérant de chez Barjo & Beurk n'avait pas été la meilleure idée que son patron à la gazette ait eu. Certes elle se doutait qu'il n'était pas du bon bord et qu'il allait tout faire pour se débarrasser de "Melle Almadovar" et de ses idées mais quand même... Là il y était allé carrément fort. Et dire qu'il avaiut sérieusement cru son "avec le nom que vous avez vous ne risquez rien du tout". Bien au contraire mais d'un autre côté Lola était bien le genre de femme à n'avoir pas froid aux yeux alors... Elle avait accepté.

Elle y avait passé deux heures parce que ce satané gérant c'était révélé une vrai pipelette une fois qu'elle l'avait emmené sur le terrain sensible de la question du sang chez les sorciers. D'ailleurs elle c'était faite insulter les trois quart du temps mais bon, ça elle en avait l'habitude. C'était tout de même plus agréable de travailler avec des gens sympatiques.

Et voil que pour combler le tout, il se mettait à pleuvoir. Elle se trouvait dans l'allée des Embrumes, les pavés étaient noirs et gras, les gens la regardaient d'un oeil mauvais. Ce n'était vraiment pas l'endroit où traîner par les temps qui courrait. De fait elle aller aussi vite qu'elle pouvait, s'abritant sous un numéro de la gazette pour essayait de rejoindre le chemin de traverse avant qu'il ne se mette à tomber des cordes. Elle serpentait entre des gens de mauvaise fois qui ne se serait pas pousser pour trois gallions quand elle rentra en collision avec un homme. Son journal tomba bien évidement dans une flaque d'eau. Elle se baissa pour le ramasser tout en s'excusant déjà parce que c'était elle qui était rentré dans le type et qu'elle était polie et ensuite parce qu'elle n'avait trop envie de chercher la petite bête dans ce coin de Londres:

Lola-Excusez moi je suis vraiment... désolée. Je...Tyler?!
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyMer 11 Juin - 13:37



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    Une silhouette était apposée contre le mur, attendant visiblement quelque chose. Les nuages gris et menaçant au dessus de l’allée des embrumes étaient de mauvaise augure, la pluie ne tarderait pas à tomber sur Londres. Le regard pensif, comme toujours, de Tyler s’était posé en coin sur l’une des bâtisses de pierre lui faisant face. La ruelle pavée n’était pas vraiment large, les sorciers marchaient d’un pas pressé, comme s’ils se sentaient coupables de quelque chose, chacun à leur manière. Le jeune homme enfouit sa main dans son veston, et en sortit très discrètement un collier de perles roulant entre ses doigts. Il le rangea de nouveau, son visage impassible et fermé ne trahissait en rien l’impatience qui se faisait sentir en lui. Il avait bien mieux à faire qu’attendre un client qui tardait à venir, néanmoins son statut d’artisan d’art occulte itinérant faisait qu’il ne pouvait faire autrement. En outre Tyler n’était pas fait pour rester des heures derrière le comptoir d‘une boutique, à attendre désespérément le tintement agaçant de la clochette annonçant la venue d’un client. Il ne faisait ce métier, que par l’apport qu’il pouvait en tirer. En vérité, en tant que mangemort, il aurait pu tout aussi bien se contenter de vivre sur le butin récolté de ses victimes, chose qu’il faisait parfois. Le jeune homme soupira, premier signe d’exaspération, et finit par se redresser, prêt à partir lorsqu’enfin une silhouette au pas cadencé s’avança vers lui, presque essoufflée.

    Tyler : « T’es en retard. » dit-il en fourrant une main dans son veston.
    Lawson : « Désolé, c’est que… en fait… »
    Tyler : « J’en ai rien à faire, la prochaine fois arrive à l’heure. J’ai autre chose à foutre qu’à t’attendre Roberts. Tiens »

    Le sorcier encore essoufflé, aux cheveux grisonnants, hocha la tête tout en reprenant sa respiration dont la cadence infernale se calmait peu à peu. Tyler lui tendit le collier de perles, et alors même que le client lui tendit une bourse pleine d’argent, le jeune Carlson secoua la tête.

    Tyler : « Pas besoin. »
    Lawson : « Tu fais dans la charité maintenant ? » demanda l’homme dans un sourire amusé.
    Tyler : « Tu me dois une dette, à présent. »

    Lawson grimaça, ce n’était jamais très agréable à entendre, venant de la part d’un mangemort. Surtout venant de Carlson, il n’était certes pas le mage noir de Wolfgang qui donnait dans le plus glauque, néanmoins il s’avérait qu’il n’avait aucune pitié lorsqu’il s’agissait d’affaires personnelles à régler. Il aurait pu tout aussi bien lui dire d’assassiner sa propre fille, parce qu’elle était de sang impur, cela n’aurait guère étonné le vieux Roberts, dont le cœur se trouvait au bord des lèvres, déjà beaucoup plus stressé. Sans un mot, Tyler sortit une cigarette du paquet qu’il tenait en main, et la coinça entre ses lèvres. Il s’apprêta à l’allumer lorsque la pluie froide commença à tomber.

    Tyler : « Et merde » dit-il en rangeant la cigarette à peine sortie du paquet.
    Lawson : « Le ciel vient te sauver la mise. »
    Tyler : « On se demande pourquoi. » rajouta le jeune homme en posant son regard implacable sur les passants soudain pressés.
    Lawson : « Il veut pas que tu crèves d’une saleté de cancer de poumons. »
    Tyler : « T’es un marrant, Roberts. »

    Sans un regard de plus pour Lawson, Tyler tourna les talons, laissant là le sorcier et son collier ensorcelé. Il était étrange de voir comment la plupart des personnes avec qui il négociait, parlaient avec lui comme s’ils avaient affaire à un vieux camarade. Peut-être parce qu’il leur rendait service… en échange souvent de dettes peu glorieuses, ou sans doute était-ce ce sentiment inconscient qu’en pensant être en bons termes avec un mangemort, cela rallongerait inéluctablement leur durée de vie. Des conneries, si ses supérieurs lui ordonnaient de tuer, il le faisait sans attendre, et sans hésitation. Oncle, père, cousin, enfants… On appelait cela, la loyauté aveugle. Carlson s’engouffra dans la ruelle à présent noire de monde, pestant intérieurement contre cette foutue pluie, lorsque brutalement une personne allant en sens inverse lui rentra dedans. Tyler s’était stoppé, son œil mauvais trahissant son exaspération se posa alors sur la personne en question, qu’il reconnut aussitôt. Sa colère passagère descendit aussitôt, néanmoins le jeune homme se contenta de toiser la demoiselle qui ramassait son journal trempé, mains dans les poches.

    Lola- « Excusez moi je suis vraiment... désolée. »
    Tyler : « Lola Almadovar » dit-il dans un bref sourire.
    Lola - « Je...Tyler?! »
    Tyler - « Une Almadovar dans l’antre des mages noirs, ça c’est une surprise. Manquerait plus que ton padre se ramène… et le mien aussi par la même occasion. »

    Un peu d’ironie, Carlson ? C’est un excellent tonique sanguin. Ce qu’elle pouvait faire ici, il n’en avait que faire. Tyler se souvenait encore de la tolérance que la demoiselle avait voulu faire à son égard, néanmoins cela n’avait pas semblé le toucher outre mesure. Le besoin de nicotine se faisait sentir, c’était aussi pour cela qu’il marchait à pas cadencé dans la ruelle, avant de se faire bousculer par Lola. Il toisa un instant le journal trempé avant de se retourner sans un mot de plus. Ses yeux sombres se posèrent sur un banc abrité par un appentis de bois, mettant alors les quelques sorciers qui se trouvaient en dessous, fraîchement au sec. Tyler adressa un bref regard à Lola, celui qui signifiait amplement un « Suis moi ou non si l’envie t’en dis », et s’approcha de l’abri de fortune. Un regard adressé aux sorciers qui s’y trouvaient avait suffit à les faire déguerpir, laissant à Tyler tout son espace vital. Les mangemorts étaient aujourd’hui une institution, on ne discutait pas, on approuvait. Le jeune Carlson sortit enfin la cigarette tant attendue et l’alluma de son briquet d’argent, avant de s’asseoir. Dans un souffle de fumée grise, il adressa un bref regard à Lola, toujours aussi pensif.
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyMer 11 Juin - 14:43



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Tyler : « Lola Almadovar » dit-il dans un bref sourire.
Lola - « Je...Tyler?! »
Tyler - « Une Almadovar dans l’antre des mages noirs, ça c’est une surprise. Manquerait plus que ton padre se ramène… et le mien aussi par la même occasion. »

Elle ne put s'empêcher d'avoir un petit sourire. Elle reconnaissait bien son petit ton sarcastique et oui, contrairement à la dernière fois ça la faisait rire. Parce que ce n'était tant de mauais goût. Et puis aussi ridicule que ça puisse paraître elle était contente d'être tombé sur quelqu'un qu'elle connaissait. Même si elle le connaissait très peu en fait et qu'elle savait qu'il était de l'autre bord.

Lola-Mon employeur essaye de se débarrasser de moi par tout les moyens', fit-elle posément. C'était un peu vrai de toute façon, et puis Tyler devait bien être au courrant que la Gazette avait virée de bord elle aussi.

Elle regarda son journal trempé et qui n'avait plus aucun utilité à présent. Tyler lui indiqua un petit banc abrité par un appenti où quelques sorciers avaient trouvés refuge. Lola fronça les sourcils, elle savait comment il allait s'y prendre mais qu'elle l'accompagne ou pas ça ne changerait rien, il allait les virer comme des mal propres.
Une femme lui jeta un mauvais regard tandis que la jeune fille poussait par son côté bon murmurait un vague:

Lola-Excusez nous.

Ce n'était pas du tout son genre de traiter les gens comme ça. Elle le fit comprendre à Tyler d'un regard avant de le rejoindre sur le banc tandis qu'ill s'allumait une cigarette.

Lola-Pourqui tu me tolère moi?', demanda -t-elle intriguée.

Après tout elle ne devait pas valoir mieux que n'importe qu'elle autre aux yeux d'un mangemort. Enfin elle n'aimait pas penser comme ça. Réduire les gens à une fonction. Ce n'était pas son style. Elle était un peu moins catégorique que son père parce que elle elle avait le choix. Elle n'était pas chef des Aurors. Elle était juste une petite journaliste qui essayait de survivre aux envies de meurtres de son patron. Il faut dire, à la décharge du patron que la demoiselle avait la langue bien pendue et pas forcément pour écrire des articles dans le style qu'attendez Wolfgang Orlov...
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyMer 11 Juin - 15:33



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    Le regard que posa Lola sur Tyler ne le fit pas d’avantage tiqué. Certes il n’avait pas eu de remords à virer quelques personnes sans aucun mot d’excuse, pour son propre bien être, néanmoins le jeune Carlson était atteint de ce que l’on pouvait appeler le symptôme de l’indifférence totale. Son regard croisa un bref instant celui de la jeune Almadovar, avant de se poser devant lui, pensif. L’on pouvait toujours lire dans ses prunelles sombres et songeuses, ce va-et-vient incessant de pensées, de questions, de réflexions. Tyler était en perpétuel bouillonnement intellectuel, comme si chaque seconde qui passait était propice à lui apporter une réponse à ses nombreuses questions. Toujours de son air pensif, ignorant le regard explicite de Lola, le jeune homme faisait tourner sa cigarette entre ses doigts, attendant patiemment que la pluie cesse. La jeune fille alla s’asseoir à ses côtés, l’héritière Almadovar demeurait tout de même bien plus calme et posée que son propre père, une qualité qu’elle partageait avec Tyler.

    Lola- « Pourquoi tu me tolère moi? »
    Tyler : « Bonne question. Je suis même pas sûr de te trouver une réponse » dit-il en regardant enfin la jeune fille dans un bref sourire. « Tolérer, c’est un bien grand mot. Je ne sais pas qui tu es, ce que tu penses... ce que tu vaux. Tu ne me dois rien, tu ne m’offenses pas… Je ne vois pas pourquoi je devrai montrer les crocs .»

    Un fantôme, entre autre. Tyler avait toujours eu ce petit côté égocentrique, qui faisait qu’il ne s’intéressait pas aux autres, tant qu’ils ne lui apportaient rien. Il avait son monde, ses ambitions, son choix, il n’y avait que lui dans cette étendue pourtant peuplée de tant de gens différents. Néanmoins, il n’y avait rien de méprisant dans sa façon de faire, le jeune Carlson s’accrochait à quelque chose, le savoir et la puissance entre autre, et se fichait éperdument de tout le reste. Difficile à cerner, à approcher disaient certains, prévisible disaient les autres, alors même que le reste scandait le contraire. Le mangemort n’avait pas à pourrir la vie de la jeune Lola, parce qu’elle avait le nom d’Almadovar. Tant qu’elle ne lui demandait rien, tant qu’on ne demandait rien à Tyler, il laissait vivre… A partir du moment où le mage noir pensait que la personne en question le méritait. Le jeune homme souffla très lentement un nuage de fumée grisonnant, fronçant les sourcils, réfléchissant à sa prochaine réponse afin de choisir les mots adéquats.

    Tyler : « Tu m’acceptes moi aussi pas vrai... Aujourd’hui tu es assise à côté de moi, demain on sera peut-être ennemis. Tant qu’on me demande pas de te faire du mal, j’en ferai rien. »

    Conditionné, fier discipliné du leader des mangemorts, il n’agissait que lorsqu’on le lui demandait. Sans aucune liberté de ses gestes, pouvait-on penser, néanmoins Tyler approuvait tous les ordres venus des supérieurs. Là était sa doctrine : N’agir que sous les ordres. Et rien, encore, ne lui était parvenu pour Lola Almadovar. En outre, il était vrai que sa compagnie n’était pas désagréable. Un peu de douceur dans un monde de brutes, ne serait-ce que l’espace de quelques minutes.
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyMer 11 Juin - 18:23



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Tyler : « Bonne question. Je suis même pas sûr de te trouver une réponse » dit-il en regardant enfin la jeune fille dans un bref sourire. « Tolérer, c’est un bien grand mot. Je ne sais pas qui tu es, ce que tu penses... ce que tu vaux. Tu ne me dois rien, tu ne m’offenses pas… Je ne vois pas pourquoi je devrai montrer les crocs .»

Lola-Je pense que peu importe la voie que l'on prend, on a toujours une raison qui nous a paru valable au moment de choisir...

Si il voulait vraiment savoir ce qu'elle pensait c'était ça. Elle ne jugeait pas les gens pour leur choix mais elle ne déviait pas pour autant des siens. Elle combattrait les mangemorts et elle suivrait son père. Mais pas aveuglément parce qu'il lui avait toujours appris à ne pas être aveugle. Elle sourit à Tyler.
Elle trouvait que malgré tout il n'avait pas une trop mauvaise philosophie. Ne pas montrer les crocs à ceux qui ne vous ont rien fait mais bon... il avait tout de même viré du banc de pauvres gens qui n'avait rien demandé.

Tyler : « Tu m’acceptes moi aussi pas vrai... Aujourd’hui tu es assise à côté de moi, demain on sera peut-être ennemis. Tant qu’on me demande pas de te faire du mal, j’en ferai rien. »
Lola- C'est vrai, je n'ai rien contre toi mais la différence c'est que je ne léverai la baguette pour me défendre. Une différence de point de vue c'est tout. Le Bien et le Mal sont des questions de point de vue. On ne les voit pas tous au même endroit n'est ce pas?

Elle sourit parce que c'était quelque chose qu'elle avait appris en grandissant dans une famille qui mêlait vraiment toute sorte d'individus...
A présent c'était à Tyler de voir si cete différence de point de vue lui était inssuportable ou s'il pouvait passer outre comme elle le faisait en ce moment. Elle parlait à Tyler pas au fils Carlson qui c'était engagé chez les Mangemorts. Là était toute la question avec Lola. Elle jugeait les gens pour ce qu'ils étaient au fond pas en surface. Tant qu'ils ne parlaient pas politique, ils restaient sur un terrain neurtre pour elle. Pas de mangemort, pas d'Auror. Après tout ce qu'elle trouvait le plus ignoble chez les mangemorts après leurs idées racistes, c'était qu'ils tuaient des gens et pourtant n'était-ce pas aussi ce que faisait les Aurors?...
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyMer 11 Juin - 19:53



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« Rien ne sers de pleurer
Tu sais bien que leurs larmes sont vaines
Et que la seule chose qui fait battre leur cœur
Est l’argent et la haine.
»


    La pluie drue continuait de tomber. « Le ciel vient te sauver la mise » , quelle connerie. Il n’avait pas besoin d’être sauvé, il était bien au-dessus des lois, bien au-dessus de la pseudo morale humaine, il agissait pour quelqu’un dont les idéaux étaient les mêmes que les siens. Il se complaisait dans son rôle, dans sa vie, dans sa façon de penser. Il avait raison, toujours. L’averse s’intensifiait, frappant les dalles pavées pourvues d’immenses flaques d’eau, nettoyant les saletés de la ruelle. Qu’il avait horreur de la pluie, n’y avait-il pas plus désespérant qu’un ciel en pleurs ? Le jeune homme préférait amplement le soleil, chose étrange au vu de son teint pâle d’Islandais. N’y avait-il pas de plus nocif que le soleil, après tout ? Il était intraitable pour trier les faibles des forts lorsqu’arrivait la sécheresse. La pluie, ce n’était guère autre chose que la métaphore de la peine humaine et du chagrin que l’on effaçait pas. Un paysage mélancolique pour les âmes poétiques en mal de sensibilité. Tyler soupira un instant, lorsque la voix douce de Lola vint rompre ce léger silence.

    Lola- « Je pense que peu importe la voie que l'on prend, on a toujours une raison qui nous a paru valable au moment de choisir... »
    Tyler : « Mais certains sont plus en tort que d’autres. »

    Il approuvait l’idée, c’était d’ailleurs ce qu’il pensait depuis toujours. Si lui, sorcier penché sur la magie noire dans une famille de mages blancs, avait choisi une telle voie, c’était parce qu’il était persuadé avoir raison. Trouver ses réponses en choisissant le côté sombre du monde magique, affirmer ses idéaux que l’on qualifiait de marginaux dans ses actes sanglants, se nourrir du savoir que pouvait lui apporter les arts obscurs. Il y avait trouvé son but, et n’était pas prêt d’en décrocher. La jeune femme sourit à Tyler, mais ce dernier venait de détourner le regard, posé pensivement sur la bâtisse de pierres grises lui donnant face. Doucement, sa cigarette tournait entre ses doigts, diminuant de seconde en seconde.

    Tyler : « Tu m’acceptes moi aussi pas vrai... Aujourd’hui tu es assise à côté de moi, demain on sera peut-être ennemis. Tant qu’on me demande pas de te faire du mal, j’en ferai rien. »
    Lola- « C'est vrai, je n'ai rien contre toi mais la différence c'est que je ne léverai la baguette pour me défendre. Une différence de point de vue c'est tout. Le Bien et le Mal sont des questions de point de vue. On ne les voit pas tous au même endroit n'est ce pas? »

    Exact, une question de point de vue. Comment une Almadovar pouvait-elle penser une telle chose, la même opinion que lui de surcroit. Tyler avait toujours vu Miguel Almadovar comme un défenseur du manichéisme primaire, rangeant les mangemorts dans le lot des suppôts de Satans, et les Aurors du côté des Anges. Quelle belle connerie. Le Diable était bien un ange déchu, à la base. En outre le jeune Carlson était persuadé bien faire, œuvrer pour un monde meilleur, servir un leader aux idéaux qui n’étaient que la stricte vérité. Elle était là, cette vérité universelle, chez les Mangemorts. Il leur fallait épurer le monde actuel pour en brûler les racines indésirables. Le feu par le feu, le mal par le mal. Après tout, l’espèce humaine était loin d’être un modèle de douceur. Il fallait assainir leur monde par des sacrifices sanglants. Tyler oeuvrait pour quelque chose de bien, il en était persuadé. Question de point de vue. Et si elle levait sa baguette pour se défendre, ce n’était là que l’instinct primaire de survie. Un geste qu’on ne pouvait enrayer. Il eut un léger sourire en coin, tirant un nouvelle fois sur sa cigarette avant de se redresser quelque peu.

    Tyler : « Exact. On œuvre pour un monde meilleur, combattre le mal par le mal, pour une épuration totale. Les Aurors... » dit-il avec un léger sourire ironique au coin des lèvres. « ... n’existent que pour quelque chose de formel, rétablir ce qu’ils croient être bien. Ils n’ont pas cette vision du monde que l’on peut avoir. Plus de mauvaises racines, plus de moldus, seulement des élites. Ceux qui méritent de vivre. Les faibles n’ont jamais survécu bien longtemps, cela a toujours été ainsi, et c’est la Nature même qui l’a voulu. Une fois qu’ils auront compris que ça ne sert à rien de lutter, on pourra achever ce qu’on se doit de faire. J’oeuvre pour quelque chose de bien Lola, pour un monde meilleur. Ceux qui ne comprennent pas, pleurent en vain.»

    Et il en était tant persuadé. Lui qui avait sa conception tant différente sur la beauté et le mystère. Elle était là, la beauté du monde : épurée de toute souillure.
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyMer 11 Juin - 22:05



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Tyler : « Mais certains sont plus en tort que d’autres. »
Lola- Ca c'est ce que toi tu penses', fit-elle avec un petit air amusé.

Oui ça l'amusait de le voir si borné. Enfin ça l'aurait réellement amusé pur quelque chose d'un peu moins sérieux. Tyler réagissait comme un gamin qui ne veut pas se tempérer. Elle n'essayait pas de lui faire entendre raison ou quoique ce soit de ce genre. Seulement de lui faire comprendre que si elle ne le jugeait pas elle gardait ses idées et qu'elle aurait aimé qu'il la laisse les avoir sans rien dire. Mais il n'aurait pas été mangemort n'est ce pas?

La pluie continuait de battre Londres comme pour lui faire expier un péché qu'elle n'avait pas commis. Lola aimait bien la pluie. Il n'y en avait pas souvent au Mexique et quand elle venait elle était toujours vu comme un cadeau, une bien faisance. Le soleil donait sa force, mais parfois il brûlait et quand venait la pluie c'était toujours pour apaiser les blessures de la terre, fendue et craquelée à sa surface.
A Londres les choses étaient différentes. La pluie était abondante, et les hommes avaient oubliés à quel point il fallait l'apprécier comme beaucoup d'autres aspects de leur vie si futiles soient ils.

Tyler : « Exact. On œuvre pour un monde meilleur, combattre le mal par le mal, pour une épuration totale. Les Aurors... » dit-il avec un léger sourire ironique au coin des lèvres. « ... n’existent que pour quelque chose de formel, rétablir ce qu’ils croient être bien. Ils n’ont pas cette vision du monde que l’on peut avoir. Plus de mauvaises racines, plus de moldus, seulement des élites. Ceux qui méritent de vivre. Les faibles n’ont jamais survécu bien longtemps, cela a toujours été ainsi, et c’est la Nature même qui l’a voulu. Une fois qu’ils auront compris que ça ne sert à rien de lutter, on pourra achever ce qu’on se doit de faire. J’oeuvre pour quelque chose de bien Lola, pour un monde meilleur. Ceux qui ne comprennent pas, pleurent en vain.»
Lola- Mais qui es tu pour décide de ce qui est bon ou pas? De ce qui doit vivre ou mourir?', elle était fâchée pour les gens dont il paarlait mais sa voix était toujours posée, ' si c'est la Nature même qui la décidé comme tu dis, pourquoi ne pas la laisser faire? Lutter fait partie de l'instinc tu le sais, crois tu sincérement qu'on peut taire ses instincts, surtout celui là. Il y aura toujours des gens pour se lever et lutter, rien n'y changera rien. Et je ne vais pas te mentir, j'en serais. Si il faut mourir pour protéger un plus faible alors je le ferrais parce que c'est comme ça que je crois bâttir un monde meilleur. Un monde où on peut vivre sans crainte, sans peur, sans haine... tu vois nous nous battons tous les deux pour un monde meilleur mais pas le même. Question de point de vue encore. Je ne peux pas m'en empêcher, je suis comme ça c'est tout. Et je suis persuadée que ce n'est pas un mal malgré tout ce qu'on pourra me dire...

Elle souriait tristement mais c'était un sourire qui portait toute sa force et l'espoir qu'elle avait au coeur. C'était un sourire qu'elle donnait à Tyler. Pas par charité, pas par orgueil, pas par vantardise. Simplement par amitié. Enfin pour elle c'était cela. Et ce faisant, un rayon de soleil perça à travers les nuages noirs, juste le temps d'un instant avant de céder de nouveau la place à un ciel de plomb.
Il n'y avait pas la moindre once de haine dans ce qu'elle avait dit. Elle n'avait pas était offensive du tout et avait parlé très calmmement quoiq'avec conviction. Elle n'essayait toujours pas de le convaincre mais elle se montrait telle qu'elle était. A quoi bon tricher?
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyVen 20 Juin - 11:17



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    Mais qui es tu pour décide de ce qui est bon ou pas? De ce qui doit vivre ou mourir ? Bonne question, néanmoins le jeune homme était persuadé d’avoir la réponse. Il faisait partie de ceux qui en avaient décidé ainsi, qui avaient pris les armes, se refusant de les laisser entre les mains des faibles, et qui avaient commencé dignement le combat. Parce que c’était là leur rôle. Une volute de fumée grise s’échappa de ses lèvres, portée doucement par la faible brise d’Octobre. Ses yeux implacables ne cessèrent de fixer la bâtisse qui lui donnait face, on l’aurait cru pensif, mais il écoutait. Un monde sans peur, un monde sans haine. Tyler réprima un bref rire très discret, tandis qu’il écrasait sa cigarette au sol dans un dernier nuage de fumée. De la haine ? Mais qui donc apportait de la haine ? Ils étaient justes, frappaient les faibles et les empêchaient de se relever. En un sens, toutefois, Tyler ne pouvait nier qu’il méprisait ardemment les moldus, ils étaient les erreurs de la nature. Pour autant, lorsqu’il était plus jeune, Tyler adorait se plonger dans la littérature écrite par ceux qui ne possédaient pas ces fameux pouvoirs, il se laissait porter par leurs philosophes et leurs grands poètes. Jusqu’à ce que, un jour, sous les yeux inquiets de sa mère, le jeune homme ne brûle tous ses livres écrits de la main des moldus. L’autodafé avait marqué l’ère de son entrée chez les mangemorts.

    Et je ne vais pas te mentir, j'en serais. Tyler tourna la tête vers la jeune journaliste. Ce n’était pas une surprise, bien sûr qu’il le savait. Le jeune homme la regardait comme si tous deux parlaient de la pluie et du beau temps, des choses superficielles que l’on se disait pour commencer une conversation. Néanmoins il pencha très légèrement la tête sur le côté, la laissant parler sans la couper dans son élan, bien qu’il était à des lieux de penser la même chose. Qu’ils luttent, leur destin serait le même. Entre les mains des mangemorts. Le jeune homme finit par se lever, tournant un instant le dos à Lola, les mains croisées, il observait d’un air pensif la pluie cessant de battre le sol. Le soleil perça les nuages dont le ventre s’était allégé d’eau, la ruelle jusque là désertée par les badauds commença à s’emplir de passants pressés. Tyler se retourna vers la jeune Almadovar, enfouissant ses mains dans les poches de son pantalon noir.

    Tyler : « J’apprécie beaucoup de débattre avec une si charmante demoiselle aussi tolérante, malheureusement on n’aura jamais les mêmes points de vue. Si un jour on se retrouve sur un champ de bataille et que tu dois lutter pour survivre et te dresser contre moi, alors fais le. »

    Il haussa très légèrement les épaules, d’un mouvement quasi imperceptible. Sa voix posée résonnait plus comme un conseil d’ami que comme une menace ou quelconque sous-entendu. Bien que leurs idéaux étaient complètement opposés, les deux jeunes gens parvenaient à poser leurs opinions sans que jamais ils n’haussent le ton de la voix. Distraitement, Tyler posa son regard de jais le long de la ruelle, toujours tourné vers Lola.

    Tyler : « McAlastar a beaucoup de chance. Toi un peu moins. Je suppose que tu ne peux pas lui dire un mot sans qu’il ne se vexe, pas vrai ? C’est un...ami, oserai-je dire. »

    Il s’était senti obligé de rajouter cette dernière phrase, car le regard légèrement surpris de Lola démontrait qu’elle devait se demander comment il connaissait Cedric. Un Auror et un Mangemort amis. Ironie suprême. Cependant, il fallait avouer qu’au premier ordre venu d’assassiner l’irlandais, Tyler n’hésiterait pas une seule seconde. Aussi, la définition du mot ami pour ce cas là, était quelque peu particulier.
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyVen 20 Juin - 17:13



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Tyler : « J’apprécie beaucoup de débattre avec une si charmante demoiselle aussi tolérante, malheureusement on n’aura jamais les mêmes points de vue.
Lola-Sûrement. Je ne cherche pas à te convaincre ça serait peine perdue. Je ne ferme simplement pas la porte pour une divergence d'opinion.

Elle lui adressa un sourire avant qu'il ne reprenne:

Tyler-Si un jour on se retrouve sur un champ de bataille et que tu dois lutter pour survivre et te dresser contre moi, alors fais le. »
Lola-T'inquiéte pas pour moi. J'en ai vu d'autre.', fit-elle sur le ton de la plaisanterie.

Mais intérieurement elle savait qu'il avait raison et que ça finirait par arriver. Elle ne le connaissait pas très bien, vu que c'était seulement la deuxième fois qu'ils se croisaient mais Lola répugnait à prendre la vie d'un autre. Son père l'avait toujours préservée de ça. Mais elle avait fait en sorte de savoir se défendre et se protéger malgré tout.
Elle avait appris en regardant son père entrainer son petit frère. Talia et elle s'amusaient parfois étant enfants dans le dos du paternel et de leur frangins. Après tout être surprotégée avait aussi ses désavantages et Lola s'en plaignait plus que Talia par exemple. Elle s'était forgé un caractère comme ça. Elle acceptait l'autorité et ne la remettait que rarement en question mais elle ne voulait pas être considérée comme faible et sans défense, au contraire. Elle voulait lui ressembler.
Alors oui, peut-être qu'un jour elle se retrouverait face à Tyler et qu'elle serait obligée de se battre, du moins de se défendre parce qu'elle savait qu'elle ne lancerait pas un avada sur quelqu'un comme Tyler.

Tyler : « McAlastar a beaucoup de chance. Toi un peu moins. Je suppose que tu ne peux pas lui dire un mot sans qu’il ne se vexe, pas vrai ? C’est un...ami, oserai-je dire. »

Elle eut d'abord une expression de surprise. Comment Tyler pouvait bien savoir qui était son actuel petit ami. Et elle fut très surprise d'entendre que Tyler était ami avec Cedric cependant elle ne put s'empêcher de rire en l'entendant dire qu'elle avait moins de chance que son petit ami.

Lola-Je ne suis pas le genre de fille qui se formalise des sautes d'humeur des autres, enfin tu auras remarqué, je dis ce que je pense tant pis si les autres n'apprécient pas. Pourquoi il t'as dit que j'étais insupportable? Comment vous vous êtes connus?

Continua-t-elle sur le ton de la plaisanterie. Elle aimait parler de ça que du jour où elle devrait se battre contre le jeune homme.
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptySam 21 Juin - 10:12



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    Il eut un sourire, enfin. Amical et sincère, non un de sempiternels rictus glacials ou de mauvaise foi, mais une expression détendue et moins sérieuse, le genre de sourire qu’on faisait essentiellement avec ces personnes que l’on trouvait de bonne compagnie. Au moins, il prouvait ainsi qu’il était humain avant tout, derrière ses idéaux noirs et son raisonnement complexe et discriminatoire. Tyler était pour le moins détendu, les mains toujours fourrées dans ses poches, il fixait Lola d’un air amusé lorsqu’elle lui parla à son tour de Cedric. Son sourire persistait, malgré le sujet de conversation bien plus sérieux qu’ils avaient eu quelques secondes auparavant , son regard de jais s’était posé un instant sur la ruelle avant de le détourner de nouveau sur la jeune Almadovar avec cette éternelle lueur d’amusement dans ses prunelles toujours aussi froides. Si l’on ne connaissait pas ses activités, en le voyant ainsi, on aurait pu affirmer qu’il semblait quelqu’un de sympathique. Le jeune Carlson appuya son épaule contre l’abri de fortune, écoutant toujours avec une attention remarquable celle qui, dans le fond, aurait pu être son ennemie.

    Lola : « Je ne suis pas le genre de fille qui se formalise des sautes d'humeur des autres, enfin tu auras remarqué, je dis ce que je pense tant pis si les autres n'apprécient pas. »
    Tyler : «Et moi donc. Tu as de très beaux yeux. Typiquement Almadovar, mais très beaux tout de même. »

    Il eut un léger sourire avant de se reculer quelque peu et de toiser la ruelle. Le jeune homme semblait attendre quelqu’un qui ne venait toujours pas. Carlson se tourna de nouveau vers Lola d’un air détaché, la première phrase qui lui était sorti prouvant sa franchise avait été un compliment pour la demoiselle, flatteur mais sincère. Sans doute était-ce pour cela qu’il restait avec cet éternel air décontracté mais toujours aussi teinté d’une certaine froideur. Typiquement Almadovar. En effet, on ne pouvait nier que la jeune fille avait des airs de ressemblances avec son père, tout comme Tyler pouvait en avoir avec le sien.

    Lola : « Pourquoi il t'as dit que j'étais insupportable? Comment vous vous êtes connus? »
    Tyler : « Pour commencer, si j’énumérai toutes les qualités qu’il a pu me dire de toi, je serai largement en retard à mon rendez-vous. » dit-il dans un sourire avant de reprendre d‘un ton toujours aussi détaché. « On s’est connus à Poudlard, du temps où je n’étais pas encore attiré par la magie noire. J’aurai pu être à Serdaigle, je me suis retrouvé à Serpentard. Trop d’ambition, parait-il. » rétorqua Tyler légèrement amusé, un sourire en coin. « Je pense que si je n’avais pas été à Serpentard, ma vie aurait été différente, mais peu importe. On est restés amis, même après que je sois tombé dans la passion de la magie noire. Mais il a mal tourné, il est devenu Auror. »

    Le jeune homme haussa légèrement les sourcils, sa dernière phrase était bien entendue plombée d’un humour cynique mais léger. Devenir Auror, un rêve de môme qu’il avait eu étant beaucoup plus jeune, avant de s’intéresser de trop près aux arts obscurs. Il ne regrettait néanmoins aucunement ses choix, au contraire Tyler demeurait persuadé être dans la bonne voie.

    Tyler : « Et toi, comment tu as fait pour tomber dans ses bras ? Me dis pas qu’une fille comme toi est assez naïve pour se laisser avoir par les vieilles flatteries d’Irlandais, tu me décevrai beaucoup. »

    Toujours cette pointe taquine amusée et légèrement froide dans sa voix. Un léger sourire en coin, le jeune Carlson toisait la jeune femme, entre l’attitude amicale et la marge nécessaire qu’il se devait d’avoir. Elle restait une Almadovar, il demeurait un mangemort.
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyLun 23 Juin - 1:14



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Tyler : «Et moi donc. Tu as de très beaux yeux. Typiquement Almadovar, mais très beaux tout de même. »

Elle eut un joli sourire flatté. C'était la deuxième fois qu'il lui faisait un compliment et elle ne pouvait pas nier que c'était toujours très appréciable. Elle était aussi amusé pa le typiquement Almadovar. Bien que Tyler ne portât sûrement pas Miguel dans son coeur, pour Lola c'était un compliment qu'il lui faisait en quelque sorte en lui disant qu'elle tenait de son père qui, n'allons pas le nier, était un bel homme.

Lola-Merci', fit-elle en replaçant une méche de cheveux d'un geste distrait, 'ça fait toujours plaisir d'entendre ça de la bouche d'un garçon qu'on apprécie.'

C'était vrai le pire. Il pouvait bien avoir ses idées qui donnaient froid dans le dos à Lola, quand ils ne parlaient pas politique, elle appréciait beaucoup la compagnie de Tyler, ni trop envahissante, ni trop absente comme elle le découvrait. Ce n'était pas la même chose qu'au chaudron baveur où il s'était montré plus sur la défensive, peut-être parce qu'il y avait d'autre personnes moins tolérantes que Lola, du moins pour lui.
Il avait toujours cet air parfaitement décontracté qui mettait Lola assez à l'aise. Par ailleurs il semblait attendre quelque chose ou quelqu'un. Elle était curieuse par nature (en plus d'être journaliste ce qui soyons franche n'arrangeait rien du côté de la curiosité) mais elle était aussi très polie donc elle ne voulu pas paraître indiscrête en posant plein de question comme aurait pu le faire sa soeur Talia.

Ils continuèrent de parler de Cedric:

Tyler : « Pour commencer, si j’énumérai toutes les qualités qu’il a pu me dire de toi, je serai largement en retard à mon rendez-vous. » dit-il dans un sourire avant de reprendre d‘un ton toujours aussi détaché. « On s’est connus à Poudlard, du temps où je n’étais pas encore attiré par la magie noire. J’aurai pu être à Serdaigle, je me suis retrouvé à Serpentard. Trop d’ambition, parait-il. » rétorqua Tyler légèrement amusé, un sourire en coin. « Je pense que si je n’avais pas été à Serpentard, ma vie aurait été différente, mais peu importe. On est restés amis, même après que je sois tombé dans la passion de la magie noire. Mais il a mal tourné, il est devenu Auror. »

Elle le regarda en coin, une lueur amusé dans le regard. Pour la plupart mal tourner ce n'était pas devenir Auror. Elle avait bien remarqué le ton de la voix du jeune homme, il était amusé lui aussi.

Lola-J'ai aussi un tas de défauts si tu veux tout savoir...', répondit-elle taquine.

Elle ne poursuivait pas sur les Aurors parce que c'était juste pour rire de la part de Tyler, du moins c'était comme ça qu'elle le prenait et de toute façon elle savait ce qu'il pensait des Aurors, il savait ce qu'elle pensait des Mangemorts donc à partir de là...

Tyler : « Et toi, comment tu as fait pour tomber dans ses bras ? Me dis pas qu’une fille comme toi est assez naïve pour se laisser avoir par les vieilles flatteries d’Irlandais, tu me décevrai beaucoup. »
Lola-Comme tu y vas, la flatterie ça n'a jamais marché avec moi,' fit-elle en rigolant, elle aimait beaucoup le franc parler de Tyler, ' non, c'était un soir, après une grosse journée de travail. On se connaissait depuis longtemps et bon, ce soir là... j'avoue que ce n'était pas vraiment réfléchit. Mais en même temps ce n'est pas le genre de chose que l'on réfléchit n'est ce pas? Demain je pourrais tomber amoureuse d'un homme qui ne serait pas le bon et je n'y pourrais rien, ça ne serait pas quelque chose de réfléchi. Parfois il faut savoir lâcher un peu, tu vois ce que je veux dire... se laisser guider par autre chose que le rationnel de temps en temps ça fait du bien dans certaines situations.', elle sourit en général c'était ce qu'elle disait toujours à Talia,' ça paraît bête ce que je dis, si mon patron m'entendrais je crois qu'il me crucifierait sur place.'
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyLun 23 Juin - 13:54



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    Comme une étrange complicité s’était installée entre les deux jeunes gens, alors même qu’ils étaient tous deux complètement opposés, tels le jour et la nuit. Sans doute était-ce dû à cette tolérance, limitée du point de vue de Tyler, dont-ils pouvaient faire preuve. Peu à peu, Tyler commençait à trouver la compagnie de la jeune fille fort agréable, alors même que leur première rencontre n’avait pas été franchement une réussite. La pluie était passée, ne laissant derrière elle que quelques flaques d’eau sur les dalles de pierre de la ruelle, néanmoins ils demeuraient sous l’abri de fortune, continuant de parler de tout et de rien, confrontant parfois leurs idées tout en restant campés sur leurs positions. Essentiellement le jeune Carlson, qui demeurait persuadé avoir raison, sans pour autant nier en bloc tout ce que Lola pouvait lui avancer. Elle l’acceptait tel qu’il était, c’était déjà là une bien belle avancée, bien que le jeune mangemort se foutait éperdument de ce que l’on pouvait penser de lui. Le jeune homme resta calé contre la poutrelle de bois de l’abri, mains dans les poches. Les flatteries avaient fusé, plus par un élan de sincérité qu’autre chose. Tyler Carlson était connu dans la famille comme étant un jeune garçon particulièrement doué, penché bien plus sur les bouquins et le savoir que la gente féminine. Non pas qu’il ne se sentait pas à son aise en charmante compagnie, au contraire il dégageait une assurance et une décontraction peu commune, cependant il avait le sens des priorités. Et son ambition prenait bien souvent le dessus sur tout le reste. Lola lui sourit de nouveau, repoussant d’un geste distrait et délicat une de ses longues mèches de cheveu derrière l’oreille.

    Lola : « Merci. Ca fait toujours plaisir d'entendre ça de la bouche d'un garçon qu'on apprécie. »
    Tyler : « J’ai pas franchement l’habitude d’entendre ce genre de compliment. »

    Le jeune homme arqua les sourcils sans même un sourire, néanmoins l’on pouvait toujours ressentir cet étrange élan amical légèrement flou, partagé entre la froideur et la sympathie. Il était certain que Tyler n’était pas du genre apprécié, au vu des actes, des meurtres, de son statut de mage noir qu’il trainait derrière lui. Par ailleurs il se fichait complètement de la façon dont on pouvait le voir, il faisait son boulot proprement, point. Lola renchérit alors sur les défauts, faisant ainsi une transition d’avec les aurors avec humour qui lui arracha un très bref sourire en coin.

    Lola : « Comme tu y vas, la flatterie ça n'a jamais marché avec moi. Non, c'était un soir, après une grosse journée de travail. On se connaissait depuis longtemps et bon, ce soir là... j'avoue que ce n'était pas vraiment réfléchit. Mais en même temps ce n'est pas le genre de chose que l'on réfléchit n'est ce pas? Demain je pourrais tomber amoureuse d'un homme qui ne serait pas le bon et je n'y pourrais rien, ça ne serait pas quelque chose de réfléchi. Parfois il faut savoir lâcher un peu, tu vois ce que je veux dire... se laisser guider par autre chose que le rationnel de temps en temps ça fait du bien dans certaines situations. Ca paraît bête ce que je dis, si mon patron m'entendrais je crois qu'il me crucifierait sur place. »

    Tyler : « Bête ? Non, ne pas faire ce que l’on désire, ça c’est idiot. Je comprends mieux dans ce cas… une grosse journée de travail tu dis ? »

    De nouveau un sourire, légèrement amusé. Les paroles du jeune Carlson étaient tout à fait explicites. Lola ce soir là était rentrée d’une journée harassante de travail, était venue se détendre autour d’un verre, et au final la fatigue l’emportant sur sa logique l’avait poussée dans les bras d’un Irlandais au sourire facile, au compliment aisé -désespérant au regard de Tyler- et ni une ni deux s’était envolée avec l’Auror sans même penser aux conséquences. C’est ainsi, que Lola Almadovar, l’esprit brouillé et fatigué, s’était retrouvée avec un charmant -point de vue à retravailler selon le jeune Carlson- jeune homme qui ne lui arrivait tout simplement pas à la cheville, en mal de compagnie et susceptible au plus haut point. Encore heureux, elle s’était aperçue de son erreur. Certes, c’était une pensée peu gratifiante pour son « ami », néanmoins c’était ainsi que Tyler voyait les choses, avec un élan d’amusement dissimulé.

    Tyler : « L’être humain aime souffrir, c’est pour cela qu’il tombe amoureux. Pour ma part, j’ai vraiment pas le temps de m’attarder sur ce genre de détail. »

    Tomber amoureux, un « détail » selon le mangemort. Etrange conception, mais venant de Tyler cela n’était plus vraiment surprenant. Le jeune homme toisa une nouvelle fois la ruelle, et cette fois aperçut la silhouette tant attendue s’avançant au loin vers lui. Le jeune Carlson tourna son regard de jais sur Lola, dans un bref « Je reviens » et s’éloigna de la jeune femme, marchant vers Al qui se trouvait alors à quelques mètres des deux jeunes gens. Son collègue jaugea d’un bref regard la fille Almadovar avant de se tourner vers Tyler.

    Al : « Hé, c’est la nana de l’autre soir, nan? »
    Tyler : « Alors, ça donne quoi ? » demanda le mangemort, ignorant la question de son collègue et ami.
    Al : « Numéro 497. Felton n’était pas coriace, c’était franchement pas tripant. »
    Tyler : « Sa gamine ? »
    Al : « J’ai promis à Russel de la lui laisser. Il s’en occupe ce soir. »
    Tyler : « Bien. » dit-il en jetant un bref coup d’œil à Lola avant de se tourner vers Al, qui lui tendit une clé.
    Al : « On y est presque, Tyler. Mais si ce con n'a pas laissé ce qu‘on espère dans son putain de coffre …»
    Tyler : « Il ne sera pas mort pour rien, c’était un sang impur. »

    Al esquissa un sourire, étouffant un rire cynique. Il sortit un paquet de cigarettes au jeune Carlson, lui tendant une Lucky qu’il plaça au coin des lèvres avant de l’allumer. Une volute de fumée s’envola en tourbillonnant, l’appel de la nicotine était bien trop forte.

    Tyler : « On doit se voir demain, faut qu’on parle de quelque chose d’important. »
    Al : « Ok. Mais soigne tes relations Carlson » dit-il en toisant Lola dans un regard amusé.
    Tyler : « J’me soigne. »

    Les mangemorts échangèrent un regard complice, et Al tourna les talons, laissant Tyler se diriger de nouveau vers Lola, cigarette à la main. Le jeune homme réengagea la conversation, nullement gêné, comme si rien de suspect ne s’était déroulé.

    Tyler : « Demain, j’arrête de fumer. »

    On y croit tous.
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyLun 23 Juin - 19:57



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Tyler : « J’ai pas franchement l’habitude d’entendre ce genre de compliment. »
Lola- Je le dis parce que je le pense...

Elle regarda un peu les gens dans la rue. Elle n'était pas surprise de la réaction de Tyler et pour être honnête elle n'imaginait pas beaucoup de gens pour dire à un mangemort qu'il était sympatique ou qu'ils l'appréciaient. Enfin peut-être entre mangemorts mais certainement que non, Lola s'imaginait mal Wolfgang Orlov en sympatique chef donner une tape amicale sur l'épaule de Tyler en lui disant que c'était un bon petit gars ou un truc dans le genre.
Mais elle s'en fichait, elle, elle le trouvait de bonne compagnie enfin dans une certaine mesure.

Tyler : « Bête ? Non, ne pas faire ce que l’on désire, ça c’est idiot. Je comprends mieux dans ce cas… une grosse journée de travail tu dis ? »

Elle sourit en coin mais ne répondit pas, sachant très bien ce qu'il voulait dire par là. Que c'était une erreur du à un manque de dicernement momentanné. C'était peut-être le cas après tout c'était aalé très vite entre eux mais il faut dire qu'elle le connaissait depuis longtemps.

Tyler : « L’être humain aime souffrir, c’est pour cela qu’il tombe amoureux. Pour ma part, j’ai vraiment pas le temps de m’attarder sur ce genre de détail. »
Lola-Je croirais entendre ma grand mère', elle éclata de rire, son rire était franc et cristallin, ça pouvait être assez agréable à entendre, ' peut-être qu'un jour tu tomberas sur la personne qui te fera changer d'avis, celle qui sera plus qu'un détail. Aimer ce n'est pas que souffrir, moi en général si je souffre plus que je ne suis heureuse je m'en vais.

C'était assez vrai. Lola était quelqu'un de mesurée mais pas le genre trop raisonnable non plus. Son bien être faisait partie des choses importante. Non pas qu'elle aurait plaqué son petit ami à la moindre insatisfaction mas si il n'y avait pas l'alchimie et le reste, ça ne durait jamais trés longtemps. Pourtant elle le savait le jour où elle trouverait le bon, il pourrait bien se passer n'importe quoi elle n'en démordrait pas. C'était ce que son père appelait être "tête de mule".

Comme ils parlaient tous les deux, un homme se dessina devant eux. Lola reconnu un des types du chaudron baveur. Immédiatement elle fronça les sourcils. Ce n'était pas fait exprès, c'était juste naturel, si elle aimait bien Tyler, celui là on aurait pu la payer qu'elle l'aurait toujours autant détesté. Elle avait détesté ses manières, sa façon de faire tout... et là encore son arrivée était plus vu comme un élément perturbateur qu'autre chose. Lola regarda Tyler, qui avait l'air de lui faire signe qu'il revenait.

Elle avait presque eu envie de dire "sois pas long" parce qu'elle n'aimait pas le voir trainer avec ce type même si il était évident qu'il devait traîner souvent avec. Elle les vit échanger un paquet, et l'autre mangemort afficher un sourire détestable et cynique. Lola ne le quittait pas des yeux, une très mauvaise habitude quand elle aurait mieux fait de ne pas se faire remarquer. Peut-être qu'elle avait tord mais celui là elle ne pouvait vraiment pas l'encadrer et ça se voyait évidement.
Elle avait un petit air légèrement réprobateur quand Tyler revint, une cigarette à la main:

Tyler- Demain, j’arrête de fumer. »
Lola- Si seulement', fit-elle plus pour elle même qu'autre chose.

Elle parlait plus de Al que de la cigarette mais elle ne dit rien du tout. L'arrivée de ce type lui avait rappelé que Tyler avait beau être sympatique et drôle à ses heures, il avait les mains couvertes de sang et qu'il fréquenté précisément le genre de personne qui faisaient froid dans le dos et qui se serait fait une joie de l'abattre, elle.
Elle eut un petit sourire un peu triste à cette idée:

Lola-J'avais presque oublié que derrière ton sourire il y avait aussi celui de Wolfgang Orlov...', elle soupira parce que comme son père aurait dit "ça la faisait chier" (quoiqu'il y avait fort à parier que Miguel Almadovar ne se serait pas montré si poli), 'je crois que je ferais mieux d'y aller, si je suis en retard pour boucler ça il y a fort à parier que mon patron te donnera un contrat pour ma tête...'

Cette dernière phrase était plus dite sur le ton de l'humour que sur celui de l'amertume mais quand même, elle n'aimait pas regarder Tyler Carlson comme un ennemi mais il fallait que quelque chose vienne tout gâcher et le lui montrer sous le jour le plus désagréable. Pourtant...lui il n'était pas désagréable.
Elle lui sourit, ne voulant pas qu'il s'imagine qu'elle partait fâchée, ce n'était pas le cas.

Lola-J'espère qu'on aura l'occasion de se revoir dans ce genre de circonstances...

Elle se leva et commença à prendre le chemin de la gazette, ses feuilles de parchemin serrées contre elle. Elle avait un petit sourire aux lèvres en repensant à sa conversation avec le jeune homme avant l'arrivée de Al. C'était encore une drôle d'idée de sa part mais pour elle ça ne faisait pas un doute, elle venait de se faire un ami mangemort. Rien que le terme aurait fait rire n'importe qui mais elle était têtue, si elle le disait c'était que c'était vrai, du moins pour elle...
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyLun 23 Juin - 21:15



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    Le rire de Lola en arracha un autre, beaucoup plus discret, au jeune mangemort qui avait pris cette attitude déjà plus amicale. Chacun de ses regards, de ses gestes, de ses non-dits, étaient les preuves formelles qu’une certaine complicité sincère et amicale, quoique ambiguë, s’installait entre les deux jeunes gens. Tyler passa distraitement une main sur sa nuque, repensant brièvement à ces mêmes moments de complicité qu’il avait pu avoir auparavant, auprès de sa famille. Pour autant, le jeune homme ne ressentit aucun élan de nostalgie, il assumait son choix, était mangemort par conviction, et jamais ne se détournerait de ce chemin, sans avoir aucun remord. Pour autant il était là, à parler avec une personne qui était loin de partager ses idéaux, et dont le père était chef des Aurors de surcroit. On ne choisissait pas sa famille. Tyler s’était senti incompris chez les Carlson, sans doute en premier lieu parce qu’il avait refusé toute forme de communication, persuadé qu’on ne le comprendrait jamais. Il avait ainsi fait son chemin, sans jamais s’en détourner.

    Tyler : « Ta grand-mère ? Je veux pas te vexer mais tes compliments vont en se dégradant » dit-il dans un bref sourire qu’il tentait de dissimuler. «Trouver quelqu’un, peut-être. Mais j’en ai pas envie. »

    Il soupira un instant, haussant légèrement les épaules. Effectivement Tyler demeurait pour le moment bien plus penché sur la quête du savoir et du pouvoir que sur la recherche d’un amour impossible et qui paraissait atrocement niais à ses yeux. La vie était un ramassis de hasard, où il vivait au jour le jour. La preuve en était le fait que Tyler errait d’hôtels en hôtels, ne sachant pas où il se trouverait dans deux jours. C’était ainsi qu’il voulait vivre, sans attache, indépendant et libre. Fait contradictoire lorsqu’on savait qu’il obéissait aveuglément aux ordres de Wolfgang, celui qu’il considérait comme un stratège de génie. Il se refusait néanmoins de croire les paroles de Lola, de se dire qu’il finirait peut-être par changer d’avis, Tyler ne se voyait guère partager sa vie avec une unique femme. L’amour sans la souffrance n’était rien, il avait besoin de quelque chose de fort et de mystérieux pour y croire. Sa conception d’une relation amoureuse avait tout de Roméo et Juliette, le romantisme exacerbé en moins bien entendu. Arriva alors Al, un ami mangemort à l’éthique bien plus ternie que celle de Tyler déjà pas bien blanche, et ce dernier remarqua le froncement de sourcils agacé de Lola.

    Le regard doux de la jeune Almadovar se fit plus réprobateur lorsque Carlson revint vers elle, d’un air détaché. C’était sa vie, son boulot, ce pourquoi il se battait. Il n’avait pas à se cacher, surtout avec la domination des Mangemorts qui avaient assailli Londres. Ce n’était qu’une question de temps, avant qu’ils ne mettent la main sur tout le monde magique. Tyler ne releva pas la phrase pleine de sous-entendu de Lola, se contentant de laisser envahir ses poumons d’une fumée grisâtre de temps à autre, visiblement à son aise. Etrangement le regard de Carlson reprit cette teinte froide, celle du prédateur prêt à bondir sur la gazelle si elle venait à s’enfuir trop vite.

    Lola : « J'avais presque oublié que derrière ton sourire il y avait aussi celui de Wolfgang Orlov... Je crois que je ferais mieux d'y aller, si je suis en retard pour boucler ça il y a fort à parier que mon patron te donnera un contrat pour ma tête... »

    Le mangemort eut alors un bref sourire ironique, partagé entre la fatalité des choses et le fait qu’il fallait fortement s’y attendre. Son regard se posa distraitement sur la ruelle, sa Lucky roulant entre ses doigts et sa main gauche fourrée dans sa poche, d’un air de dandy décontracté. Son regard de jais se posa une nouvelle fois sur Lola, tandis que sa voix un peu plus dure s’était faite soudainement plus sérieuse.

    Tyler : « C’est dangereux, d’oublier ce genre de choses. Je travaillerai toujours pour Orlov, quoiqu’on en dise. T’en fais pas pour le contrat, je pose mes jours de repos cette semaine. »

    Ils s’étaient échangés ces derniers morts avec un certain amusement mêlé d’une certaine vérité à peine voilée. Lola lui sourit alors, témoignant de l’atmosphère sereine mais trouble, qui néanmoins ne s’était pas tendue avec l’arrivée de Al.

    Lola : « J'espère qu'on aura l'occasion de se revoir dans ce genre de circonstances... »
    Tyler : « Je pense que la prochaine fois sera plus mouvementée. »

    Le mangemort plongea ses yeux sombres dans ceux de Lola, ses paroles sonnant comme une mise en garde ou un avertissement. Mais alors même que la jeune Almadovar se leva pour partir, Tyler tourna également les talons non sans un dernier regard plein de sous-entendus et de non-dits, un peu trop ténébreux pour s’avérer être une taquinerie. Finalement, il y avait de bons éléments, chez les Almadovar.
 
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AU MAUVAIS ENDROIT? (tyler) EmptyMar 24 Juin - 18:15



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Tyler rit et comme c'était la première fois où Lola le voyait vraiment rire, quand bien même c'était trés discrêt, elle le remarqua et s'en réjouit. Il y avait un bon feeling entre eux qui s'intallait lentement mais sûrement, il y avait peut-être quelque chose d'ambigu derrière cette amitié naissante mais Lola ne le remarquait pas. Pour elle, elle regardait Tyler Carlson en train de rire avec elle et ça suffisait à dire que c'était son ami.

Non pas qu'elle fut naïve à ce point mais elle savait en général reconnaitre ce qui était sincère et ce qui ne l'était pas, et ce rire là semblait sincère. Lola Almadovar n'était pas manichéiste, elle ne l'avait jamais été, elle voulait croire qu'il y avait une raison pour que les choses arrivent et que le vent tourne. Mais elle croyait aussi que les choses étaient faites pour être changées. C'était quelque chose qu'elle avait compris en regardant son père faire. C'était son héros et pour rien au monde elle n'aurait accepté que quelque chose lui soit impossibel alors pour elle il en allait de même. Rien n'était tout noir ou tout blanc.

Tyler : « Ta grand-mère ? Je veux pas te vexer mais tes compliments vont en se dégradant » dit-il dans un bref sourire qu’il tentait de dissimuler. «Trouver quelqu’un, peut-être. Mais j’en ai pas envie. »

Elle sourit.

Lola-C'était quand même un compliment si ça peut te rassurer.

Elle ne dit rien sur le fait qu'il n'avait pas envie de trouver quelqu'un après tout c'était son droit et elle ne voyait pas bien en quoi ça l'aurait regardé elle. Pour sa part, elle avait une conception de l'amour encore toute simple. Elle avait grandi dans un nid de coton et même si sortie de son nid douillet du Mexique elle pouvait se montrer redoutable dans pas mal de domaine, en amour elle n'avait pas encore exploré la dimension torturée et elle ne l'associait pas à la souffrance. Du moins pas encore. L'Amour n'avait jusque là était qu'un long fleuve tranquille, une ballade très agréable et reposante. Que ce soit l'amour qu'elle portait à sa famille, son amour d'enfance ou encore ses petits copains jusqu'à McAlastar. C'était un havre de paix où elle s'amusait ou elle se ressourçait mais elle n'avait pas encore connue la grande passion, celle qui fait souffrir comme disait Tyler.

Le temps passa tranquillement et il continuèrent de parler jusqu'à ce que l'arrivée d'un autre mangemort vienne mettre une ombre au tableau et que Lola décide de s'en aller finalement.

Tyler : « C’est dangereux, d’oublier ce genre de choses. Je travaillerai toujours pour Orlov, quoiqu’on en dise. T’en fais pas pour le contrat, je pose mes jours de repos cette semaine. »
Lola-Je vais en profiter alors ', fit-elle toujours sur le ton de l'humour,' J'espère qu'on aura l'occasion de se revoir dans ce genre de circonstances... »
Tyler : « Je pense que la prochaine fois sera plus mouvementée. »

Elle regarda Tyler droit dans les yeux. Ils étaient sombres, un peu trop peut-être. Lola fronça les sourcils et elle savait qu'elle partirait en se posant plein de questions qu'elle ne pourrait pas lui poser à lui. Etait-ce une mise en garde sérieuse ou une simple façon de parler?
Peut-être se posait-elle trop de question mais elle savait que par les temps qui courraient ils valaient mieux s'en poser trop que pas assez. Surtout dans ce genre de situation. Elle gardait tout de même un petit sourire accroché au lèvres. Décidément Tyler était un garçon sympa quand il n'y avait pas un de ses amis mangemort pour venir pointer le bout de son nez...


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