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 « La Belle Idylle. »

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« La Belle Idylle. » - Page 4 EmptyMer 11 Juin - 6:46



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    Dix Février.


    Oui, plus que quatre jours. Quatre jours qui ne représentent rien dans une vie, mais qui sont si longs, là, maintenant. J’ai hâte, mais à la fois tellement peur. Tu te rends compte, Aaron, que cette soirée sera la première ? Tant d’appréhension pour si peu, me diras-tu…Non, ce n’est pas qu’un simple dîner, ni qu’une simple fête. C’est bien plus qu’un tête-à-tête, bien plus encore que tout ce qu’on pourrait décrire. Je sais que cette soirée sera unique et merveilleuse. Je le sais, car c’est avec toi que je la passerais. En ta compagnie, les choses ne peuvent être que plus magnifiques. Oh, oui, je ne fais que me répéter de jour en jour, j’en deviendrais fleur bleue, parfois. Mais je ne me décourage pas, tu vois. Je me retrouve seule, dans ce dortoir sombre, alors j’en profite pour réfléchir, pour imaginer ce qu’il pourrait bien se passer. Etant petite, on ne cessait de me répéter que dans la pénombre se trouvaient toutes les réponses à nos questions, aussi farfelues et compliquées soient-elles. Les miennes demeurent sans vérité, et je crois que je me mets à espérer. Espérer que tout s’éclaire ce fameux Quinze Février. Est-ce que c’est mal ? J’en sais trop rien, pour tout te dire. J’en deviens pitoyable à me rabacher sans cesse les mêmes choses. Ce qui est sûr, c’est que cette soirée s’annonce magique. Qui l’aurait crut un jour ? Une Perkins qui est de sortie le jour de la Saint Valentin. Ca me rappelle d’effroyables souvenirs ! Enfin… Passons outre le reste, n’est-ce pas ? Le plus important, c’est qu’on soit là bas, tous les deux. On se moque du reste.

    On laissera donc le temps parler à notre place, comme ils le font tous. On le laissera décider de chacun de nos gestes, chacune de nos paroles. Pardonne moi si je te parais étrange, mais on m’a souvent dit que dans ce genre d’instant, il nous est difficile de retenir nos émotions. Mon cœur s’emballe quand tu es près de moi, alors j’imagine déjà la catastrophe lors de ce dîner ? Non, en fait, je ne préfère pas y penser. Ca gâcherait le plaisir.

    En attendant désespérement ce fameux soir,
    Autumn.
 
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CHAPTER SIX :: BELIEVE


    By Sha'.

    Il était cinq heures. Juste cinq heures. Aaron respirait mal. Il se regardait dans la glace, avec cette appréhension d'être laid, ou tout simplement lui. Être soit même, ça fait parfois peur, surtout quand on imagine les autres personnes avec ce même regard, cette même flamme dans les yeux, ces gens qui vous détestent et vous descendent. Il arragea sa mèche, s'énervant dans celle-ci rebiquait honteusement, puis finalement laissa tomber. Si Autumn l'aimait, il n'avait pas besoin de tous ses suberfuges pour lui dire ce qu'il pensait. A cette idée, il déglutit péniblement. L'idée même de lui dire le mettait mal à l'aise. Si elle prenait mal ? Si elle n'était pas de cet avis ? Il eut un petit moment de silence, puis finalement la porte grinça, roulant et découvrant un visage pâle. Misha était à l'embrassure de la porte, un grand sourire sur les lèvres. Il la dévisagea, honteux, gêné, rougissant. Se trouver dans cette impasse lui faisait du mal. Il détourna le regard, et elle s'avança dans la pièce lumineuse. Il n'était pas si bien habillée. Misha eut un petit rire en voyant la cravate, retenu par une simple aiguille. Elle lui mit d'ailleurs une petite tappe derrière la tête. Combien de fois lui avait elle répétée les gestes pour qu'il les assimile ? A croire qu'il n'écoutait pas. Elle enfonça son doigt dans sa hanche, de quoi le tendre. Il émit un petit rire étouffé dans un râle. Il ne voulait pas que sa mère s'en mêle. Pas Misha. Elle arca un sourcil en découvrant une chemise rentrée dans un jeans troué. A quoi bon jouer à moitié ? Elle recula, vu l'ensemble et éclata finalement de rire. Aaron se gratta le derrière de la tête, puis demande, d'une petite voix gênée.

    « Je suis si ridicule ? »
    « Un singe aurait plus de chance que toi, mon chéri. »
    « Heee... Bogemoy. »

    Il ne put rien répondre, mais son visage s'élargit dans un grand sourire. Sa mère avait toujours été tendre et attentive, même si on lui avait volé sa jeunesse et son adolescence, et toute sa vie en réalité. On lui redonnait une certaine liberté, mais elle n'y était plus accomodé. Avec le temps, on oublie les bases les plus simples. Elle se rapprocha de lui, avec cet air triomphant, cette démarche majestueuse et cette flamme ambitieuse dans les yeux. Depuis qu'il été petit, Aaron avait toujours vu sa mère comme une combattante, une femme forte. Et elle l'était, sans doute. Au moins pour lui. Il aimait plus que tout sa mère, mais dans son coeur, une autre femme venait prendre une place tout aussi importante. Misha ne s'en rendait elle pas compte ? Bien sûr que si. Elle perdait son fils, un bout de son fils tout du moins. Elle posa ses mains sur son torse, enlevant la chemise de son pantalon et lui tendit une ceinture noire qui traînait sur le lit, recouvert de vêtement. Elle lui tendit un gilet, un de ces gilets simples et universitaires, un marron, aux chiffres 66 dans le dos. Elle le regarda, enleva la cravate qui n'allait pas et le regarda encore une fois. Quelque chose clochait ? L'épis ? Elle eut un sourire maternel, tendre. Il l'avait toujours luis. Le genre d'épis qui, même coupé, renaissait avec la repousse, sur le haut du crâne. Il n'était pas fait exprès, elle en attestait.

    « Tu es beau comme un ange. »
    « Pas pour rien que j'suis Vanna Syl, Man'. »
    « En effet... »

    Aaron se regarda dans la glace. Il était habillé comme tous les jours. Mon dieu... Qu'il était... Aaron. Il eut un soupir, avant que sa mère ne le prenne dans ses bras. C'était la première fois qu'il sortait pour la Saint Valentin. C'était une fête typiquement commercialle, mais pour une fois, il voulait quand même la fêter. Si ça pouvait être l'occasion de tout révêler à la jeune Perkins. Misha se redressa, lâchant son fils. Elle croisa les yeux de ce dernier, identiques aux siens, nuageux, d'un bleu presquegris, semblant être un orage. Elle eut un sourire fier. Il avait bien le droit à ça après tout ce qu'il avait vécu. Elle le regarda une dernière fois, puis sortit de la pièce. Pour ajouter à la scène un semblant de tristesse, de la jeune mère qui perd à moitié son fils, elle rajoute dans un soupçon d'humour.

    « Ne rentre pas trop tard tout de même. »

    Aaron eut un petit rire. Il se dévisagea dans la glace, fier comme un lion. Finalement, il enleva son gilet. Jewels était un restaurant chauffé après tout. Il ne prendrait que sa veste de cuir noire. Il se retourna, sortit de la chambre de Misha, chambre à l'intérieur même de Poudlard. Il longea les murs, calmement. Le cachot des Serpentards était le plus bas. Il descendit les marches, croisa Celio avec une... Avec Joleene. Il eut un petit rire. Il continua sa route pour finalement arriver avec un peu d'avance devant le cachot. Il vut Caïn de Rivera passait, avec une donzelle. Il ne croisa pas son regard, ne le suivit même. Il s'était battu ensemble. Aucun des deux n'avaient gagnés, mais il s'en était mal sortit. Comme le Serpentard. Il attendit quelques minutes, cinq ou six, tout au plus, et la belle sortit. Il croisa son regard et se sentit honteux. Bon dieu oui! Il avait honte. Tellement misérable. Il lui prit la main et l'emmena en dehors. Là, ensemble, ils purent se rendre à Londres Moldue, par la Gare. Dans le taxi, il roula des yeux, avant de murmurait à son oreille.

    « Toujours aussi jolie, Princess. »


    * *
    *


    La voiture se gara, Aaron sortit le premier après avoir payé le taxi, et tint la porte à sa Princesse. La voir ici, avec lui, en ce jour... Ca lui faisait énormément plaisir. Un Quatroze Février, accompagné de la plus belle créature au monde. Oui, ça lui faisait plaisir. Il lui prit doucement la main, lui souriant tendrement, de cette façon romanesque qu'on les chevaliers de sourir à leurs protégées. Peut être à la façon d'un roi à sa reine. Sans doute. Il la suivit du regard, la menant dans la grande avenue de Londres. Ils arrivèrent finalement devant Chez Jewels. C'était un grand magasin, grand par sa superficie, mais aussi par sa hauteur. S'étendant sur deux étages, la façade était faite de plusieurs grandes baies vitrées. L'intérieur était magnifique. Le Chevalier tint la porte à la Princesse qui passa. Là, un majordome, bien vêtue, les acceuilli, le sourire aux lèvres. Il regarda le jeune homme, et lui posa la fameuse question.

    « Vous avez réservé à quel nom ? »
    « Vanna Syl. Aaron Vanna Syl. »
    « Oui, bien sûr. Table Six. Au fond à droite. »

    Se tournant vers Autumn, lui tenant toujours tendrement la main, il la tira à l'intérieur du restaurant. Celui-ci était formé d'un parquet blanc écru, presque ocre, renvoyant parfaitement la lumière des grands éclairages qui étaient suspendus dans le vide. On remarquait un plafond fait de miroir, et certains murs en étaient aussi recouverts. D'autres portait du papier paint beige, écru, blanc casé. Sur eux, de grands tableaux romantiques trônaient, donnant à la pièce des nuances blanches et bordeaux, écru et rouge, beige et rouge vif. Aaron se dirigea à travers la salle, tenant Autumn du bout des doigts, et s'arrêta à une carre du restaurant. Une carre simple. Quelques petites billes rouges et blanches scintillaient dans un vase, posé au milieu de la table, réhaussait d'un bouquet de rose rouge et blanche, là aussi. Les perles semblaient diamants. Aaron eut un large sourire en imaginant Autumn dans une robe rouge et blanche, comme pour un mariage. Il chassa rapidement cette image, rougissant un peu. Il tira la chaise à la façon d'un majordome, le buste droit, mais le visage fendu d'un étrange sourire. Ce soir était une soirée spéciale. Très spéciale. Une fois assise, il gagna à son tour sa chaise, croisant le regard cristallin et d'un saphir pur d'Autumn. Il lui fit un sourire tendre, puis profita qu'il n'y est personne pour demander, d'une petite voix dans ce silence affectueux.

    « Joli n'est-ce pas ? J'aime plutôt bien. C'est calme. Tu... Tu aime ? J'ai beaucoup hésité, tu sais. Je t'aurais bien amené au Cimetière, mais ça n'est pas... Romanesque. »

    Il baissa un peu la tête, laissant pourtant ces yeux dans ceux de la belle. Le serveur l'arrivait pas, et tant mieux pour eux. Une main froissait son jeans, une autre était sur la table, calme. Il hésitait. Tout lui dire maintenant ? Attendre ? Semblant calme, son intérieur se froissait à chaque idée, chaque pensée, chaque bride d'un idéal. Il ne pouvait pas la perdre. Lui dire, la meilleur chose à faire, non ?

    I love you when you smile.
 
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    By Rain'.

    Qui l’aurait crut un jour ? Le silence était d’or, dans ce dortoir sinistre. Un dortoir sombre, froid, et complètement vide. Autumn. Vert et argent aux allures de poupée de cire. Elle était là, assise sur un des lits, le visage enfouit dans ses mains. Ses épaules frêles tremblaient, tout comme le reste de son petit corps. Quatorze Février… Une date si importante, dans le fond. Elle était faible, elle le savait. Son seul désir était de la voir elle, Nyla, sa jumelle, son autre. La voir dans ce dortoir pour la soutenir, pour qu’elle la rassure. Elle n’avait pas le courage suffisant pour affronter ça toute seule. Elle n’était qu’une lâche parmis tant d’autres, une petite fille dans un costume d’adulte. La jeune femme releva doucement la tête, montrant au grand jour ses iris d’un bleu flamboyant. La porte du dortoir grinça, puis elle s’ouvrit rapidement. Les bruits de pas se faisaient de plus en plus proches, et la petite brune aperçut une silhouette. Son cœur s’était remit à battre, soudain. Ses pieds nus frôlèrent le sol poussiéreux ; elle venait de se relever. Tout ça, elle l’avait vu en rêve. Elle s’était imaginée milles et une fois dans cette situation : affronter ça seule, comme d’habitude. Mais elle détestait la solitude. Bien sûr, Autumn. Regarde toi ! Ton maquillage coule, tes larmes s’échappent, elles brillent comme des étoiles en pleine nuit. Chaque jour devient plus atroce encore, et tu te rends doucement à l’évidence. A présent, tu n’es plus seule. Il lui avait fallut des mois pour s’en rendre compte, des mois pour comprendre. On lui avait pourtant dit, on l’avait pourtant prévenue… L’amour est une chose faite pour des lâches, et par des lâches. Elle s’était mise à espérer… Nyla, Nyla…Elle se le répétait sans cesse, jusqu’à se rapprocher de cette silhouette si mystérieuse. Elle était grande, trop grande pour qu’elle puisse l’atteindre…

    « Nyla ? »
    « Nooooooooon ! Olalah, Perkins, dans quel état tu es… »
    « Tiens, Emily… »
    « Déçue ? »
    « Oui. »
    « Je le savais… »

    Elle s’en doutait. Nyla devait être de sortie, comme à chaque fois. Pour oublier, tout oublier. Elle était dans le même cas qu’Autumn ; elle aussi haïssait ce genre de fête, ou du moins, c’est ce qu’elle lui avait fait comprendre. Du commerce, du romantisme, des sentiments ; tout ce qui faisait fuir un ange comme Autumn. Déchu, perdu. La petite fille s’était brûlée les ailes. Il l’avait souillé. Elle eut un haut-le-cœur rien qu’en y repensant, et s’était mise à rire. Pas un de ces rires moqueurs, non, loin de là. Ca se rapprochait plus du rictus nerveux, celui qui survient à chaque fois qu’on est sur le point d’être démasqué. Etrangement, elle s’était remise assise sur son lit, contemplant son pâle reflet dans le miroir. Si elle avait pu, elle l’aurait casser jusqu’à ne plus se voir. Horrible. Oui, c’était horrible… Ce sourire hypocrite, ses yeux complètement vide, ce visage sans expression. Elle n’était qu’une ombre, qu’un brouillon. Son teint pâle l’était beaucoup plus qu’à son habitude, comme ci, à cet instant précis, on l’avait poignardée. Autumn passa sa main sur ses joues, jusqu’à remonter son index sur ses lèvres. Ces lèvres roses, fines, qui pourtant montrer l’impossible. Milles fois elle s’était promis de ne pas craquer, milles fois encore elle s’était juré de ne pas se mentir, ni même lui mentir. Ses lèvres étaient siennes, tout comme le reste de son âme, de son corps. Elle l’aimait, et même cette fête stupide ne pouvait pas changer ce fait…

    « Te rend pas malade, Perkins. Tu es magnifique. »
    « … »
    « Autumn… Tu es… »
    « Une poupée. Je sais. J’ai des yeux magnifiques, un corps frêle qui nous donne envie de sourire. Je sais. Mais j’suis pas une fille bien. J’suis pourrie jusqu’à la moelle… »
    « On change tous… »

    On change tous un jour. Cette phrase, la jeune vert et argent l’avait déjà entendue quelque part. Elle ne cessait de se la répéter inlassablement. Peut être qu’un jour, cette phrase deviendra vraie. Peut être qu’Autumn changera, que ses vieux démons disparaîtront d’un revers de la main, comme tout ce qui nous entoure. Oui, peut être bien. Le temps ne jouait pas en sa faveur, pourtant. Elle avait appris à ne plus rien ressentir, à se mentir quand les temps étaient rudes. Elle s’était construite une carapace digne des êtres les plus froids. Et là, il l’avait désarmée, prise sous son aile comme l’aurait fait un preux Chevalier. Non, il n’était pas un Chevalier. Elle se le refusait, voulait autre chose que le voir près d’elle sans pouvoir l’atteindre. Etait-ce un crime ? Oh, et puis, qu’elle ce qu’elle en avait à faire, après tout ? Tant que sa vie était avec lui… Autumn, douce Autumn. Cesse de te regarder dans le miroir, cesse ses larmes invisibles qui ne servent à rien. Vivre l’instant présent. Tant de fois elle te l’a répété, tant de fois tu l’as écouté. Et là, tu es démunie, incapable de reproduire ce qu’elle a su faire devant tes yeux. Se battre jusqu’au bout, quitte à y laisser sa vie, quitte à renoncer à ses plus grands rêves. Il en valait bien la peine… La belle évita soudain le regard de sa camarade Serpentard, ne désirant nullement se montrer faible devant elle. Pourtant, elle savait, elle s’en doutait. Quelque chose allait de travers.

    « Tellement facile à dire, mais pourtant si difficile à faire… J’ai l’impression d’être une traînée, et encore plus avec cette robe et ces talons. Ce n’est pas moi, ça. Je suis loin de ce déguisement… »
    « Si ce n’est pas toi, alors qui es-tu, Autumn ? »
    « Je… Je suis pas cet ange, je suis Autumn Perkins, une fille qui…perd tous ses moyens en sa présence… Je…En fait j…Je n’sais même pas qui je suis, au fond… C’est stupide, pas vrai ? Oui, bien sûr que ça l'est.. »
    « Non, bien sûr que non. J’vais te proposer un truc, d’accord ? Profite de cette soirée. A mon humble avis, elle t’apportera énormément de réponses à tes questions… »

    Peut être. Ils s’enchaînaient. Tant d’incertitude pour si peu de choses… Comment pouvait-elle attendre, elle qui patientait depuis si longtemps ? Oui, le jour était venu. Enfin, elle allait savoir ce qui la mettait dans de tels états. Son cœur battait à tout rompre, comme ci il était là, présent dans ce dortoir si funeste. Tout paraissait vide quand il n’était pas avec elle. Vide, morne. Elle soupirait, lâchait prise et, peu à peu, avançait son regard sur la pendule accrochée au mur en face d’elle. Juste le temps d’effacer tout ce noir sur ses joues. Autumn s’approcha d’Emily, ses prunelles océaniques s’aventurant dans celles de sa camarade. Elle la suppliait de la tirer de là, il fallait qu’elle arrête tout ça. C’était rien, que du vent, un amas de choses futiles. Autumn gâchait sa vie à trop réfléchir, à trop vouloir bien faire, à ne pas vouloir souffrir… Stop ! Il fallait qu’elle arrête, qu’elle chausse à nouveau ses talons et qu’elle sorte d’ici. Elle agonisait, hurlait silencieusement. Oh oui, si elle avait pu, elle aurait tout envoyé en l’air. Emily la prit dans ses bras histoire de la calmer. Elle voyait que ça n’allait pas, qu’elle doutait encore d’elle. Bon sang ! Des années à vivre avec son égocentrisme et sa trop grande confiance en elle, et voilà qu’ils la lâchent au mauvais moment…Merde…Oui, c’était le cas de le dire…Merde.

    « Tssss. Tu me promets que tu fuiras pas, cette fois ? Hey, Perkins ! Montre moi tes beaux yeux, allez ! »
    « T… »
    « Promet. »
    « Ouais, ouais…C’est bon, t’as gagné. Mais si je reviens en larme, c’est de ta faute. »
    « Tu l’aimes. Alors arrête de faire la p’tite aveugle qui ne vit que par le sexe et les flirts sans importances. »
    « Tu… On verra. Bon, l’heure est venue. A ce soir. Tu seras là, au moins ? »
    « Bien sûr, mais avant j’ai rendez-vous avec John. J’crois qu’il cherche à me draguer… »
    « Pauvre chou, s’il savait… »
    « Ouais, mais c’est amusant de le voir flirter avec un mur. Bon, file avant que je mette le feu à ta robe ! »

    Elle avait réussit à la faire rire. Au bout de quelques minutes, Autumn lui adressa un sourire chaleureux, jusqu’à s’approcher de la porte. L’horloge sonna, émettant un bruit qui la fit sursauter. Un dernier regard à ce dortoir, comme ci elle le quittait pour toujours, et la jeune vert et argent posa sa main sur la clenche de la porte. Avant même qu’elle ne puisse appuyer dessus, une voix vint briser le silence qui, pourtant, ne s’était installé que depuis peu. Autumn se retourna, ses yeux bleus se posant immédiatement sur Emily. A nouveau un sourire qui fit battre son cœur.

    « Perkins ! »
    « Oui ? »

    Une pause de quelques secondes. Autumn s’était mise à trembler, jusqu’à ce que son amie se mette à rire. Un rire qui lui redonnait du baume au cœur, un rire qu’aurait sûrement émit Nyla…

    « Tu es sublime. Si il craque pas, c’est qu’il est pas humain ton Prince. »


    *



    « Toujours aussi jolie, Princess. »

    Un sourire, et elle tremblait. Impossible de le fixer dans les yeux ; ça relevait du miracle. Autumn restait là, tétanisée, incapable de lui dire ce qu’elle pensait. Pourtant, les mots étaient là, prêts à sortir… Il fallait qu’elle lui dise ô combien elle le trouvait superbe, mais la belle avait beau ouvrir la bouche, rien ne sortait. Tant pis. Elle se contenta de lui prendre la main, un sourire timide toujours accroché à ses fines lèvres. Elle avait tant rêvé de ce moment. Ce taxi, sa main, puis ses yeux aussi… Elle était un peu comme Cendrillon, un peu fragile, innocente, perdue dans toutes ces choses merveilleuses. Elle n’avait pas l’habitude de tout ça. Pas de mots doux, de compliments, ni même de sourire chaleureux… Il avait fait de grands efforts, elle en était consciente. Et rien que pour ça, elle se devait de ne pas le décevoir. Ni lui, ni même Emily. Le pire, dans toute cette histoire, c’était qu’elle ne voulait pas se décevoir elle-même. Le taxi arriva enfin, dévoilant ainsi un endroit digne des plus beaux contes de fées. Immense, merveilleux… Autumn ferma les yeux quelques instants, comme pour voir si tout ça était bien réel. Elle hésita à lui demander s’il ne s’était pas trompé, mais à en croire sa réaction, elle eut sa réponse avant même d’avoir pu poser sa question. Oh, pauvre petite Autumn. Elle n’était pas à la hauteur, elle le savait. Elle ne méritait pas ça, d’ailleurs, elle ne le méritait pas tout court. Elle se sentait coupable. Vis-à-vis des autres, des gens seuls, puis de Nyla aussi… Où était-elle, d’ailleurs ? Elle étouffait, avait chaud. A présent, ils étaient entrés, se dirigeant vers…Oh, et puis, elle n’avait même pas écouter. Elle le suivait, qu’importe l’endroit où il voulait l’emmener. Elle était prête à lui faire confiance, et ce, pas seulement pour une histoire de table ou de réservation…Les doutes s’envolent. Il lui fallait des preuves ; elle en avait tout un paquet devant elle.

    Elle était en face de lui, et ne trouvait rien d’autre à faire que de penser. Autumn… Une fille désespérante. Qu’attendait-elle ? Une bague de fiançailles pour qu’il lui prouve qu’il n’était pas comme tous les autres ? Non ! Pourtant, elle n’avait pas assez de courage pour faire le premier là. Devant lui, Autumn redevenait la petite fille impuissante, celle qu’elle était face à son ingrat de père. Elle devait avoir confiance. Pas en lui, non, c’était déjà chose faite. Mais confiance en elle, en son cœur, en ce qu’elle entreprenait. Là, il n’était pas question de suivre un chemin, ni même de lancer un sort. C’était plus important que ça. Sa main tremble à nouveau, elle se pose sur la table. Ses yeux brillent, sans doute à cause de l’émotion. Elle essaie de déglutir, mais n’y arrive pas. Sa gorge est serrée. Etrangement, elle suffoque, elle étouffe… Bon sang. Elle réussit tout de même à lui sourire, un sourire indescriptible tant elle était perdue. Une fois de plus, il venait de la sauver de la noyade. Il avait parlé, elle le regardait. Elle qui avait attendu ce moment depuis des mois… Elle était incapable de savoir où elle était et ce qu’elle devait faire. Pourtant, elle y avait réfléchit. Un peu trop, même…

    « Joli n'est-ce pas ? J'aime plutôt bien. C'est calme. Tu... Tu aime ? J'ai beaucoup hésité, tu sais. Je t'aurais bien amené au Cimetière, mais ça n'est pas... Romanesque. »
    « C’est parfait… »

    Son cœur battait de nouveau à une cadence infernale. Elle se sentir mourir à chaque seconde, hésitant sur les mots. Il fallait qu’elle attende, sinon elle allait tout gâcher… Bon sang. Elle n’avait pas le droit d’être comme ça. Elle avait répété cent fois, mémorisant bien les mots qu’elle devait employer. Elle était minuscule. Face à lui, elle n’était plus rien, plus qu’un cœur qui battait à vive allure sans pouvoir s’arrêter. Elle fut interrompue par la venue d’un des serveurs… Ouf. Pour une fois, elle n’allait pas s’en plaindre…

    « Désirez-vous un apéritif ? »
    « De…de l’eau me suffira… Et toi, Aaron ? »

    All I Need.
 
MessageSujet: Re: « La Belle Idylle. »   
« La Belle Idylle. » - Page 4 EmptyMer 11 Juin - 7:04



Invité
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    By Sha'.

    La mélodie des corps qui s'épousent, un à un, parfaitement. A côté, le bruit tortureux d'une nouvelle légende. Une légende ? Ca n'est que les faits déformés par le temps. Oui, avec le temps, l'Histoire devient Légende. C'est misérable que tout s'efface avec le temps, même la vérité. Mais sa beauté, à elle, serait toujours intact dans le coeur du Gryffondor. Il le savait bien. C'était ainsi, et pour toujours. Il ne regrettait rien de tout ça. Ni le premier baiser, près du lac, ni les enlacements amicales, sans trop de pensée derrière. Sourire fugage, sans saveur, pincé et forcé, qui cache un peu sa gêne. Se jeter dessus, maintenant ? « Et tu l'aimes, et tu l'aimes... » Il sourit finalement, un sourire sincère et tendre. Il aime bien être ici, avec elle. Ici, c'est totalement facultatif. C'est elle, qui l'intéresse. Son regard la dévore, et il s'en rend compte. Ca la gêne. Il détourne le regard. Et maintenant, l'excuse ? « N'est-elle pas jolie, Aaron ? Jolie. » Il relève le regard en sa direction, la boule au fond de son estomac se creuse et empoigne ces boyaux. C'est comme une crisse d'angoisse. Il a mal, mais rien n'est visible. La douleur est psychique, seulement psychique. Comme un éternelle songe. Il ne bouge d'à côté d'elle, dans le taxi jaune. Si proche. Il sent sa jambe juste à côté de lui. L'envie d'y glisser la main ? « Aurais-tu bu ? » Il sourit un peu, il se décalle et se tourne à la fois. Il creuse l'écart entre leur deux visage, de peur de succomber à ces fins plans, hautains et plein de disgrace.

    « Toujours aussi jolie, Princess. »

    C'est lui qui a dit ça ? Oui, c'est lui. Il s'étonne. Mais il perd son regard. Faiblesse lascive qui l'éviscère. Ne pas la voir, en face de lui, se perde dans ces iris marins, ça lui fait un peu mal. Aurait elle peur ? Certainement. Face au grand loup, ne dîtes pas au Gryffondor que le Chaperon Rouge a haussé le regard. C'est stupide, strictement stupide. Mais il ne faut pas avoir peur, Cendrillon. Qu'importe, elle sourit, ça réconforte le Lion. Il se sent tout de même misérable. Il sait pourtant, mais il demande tant à lui donner. Il est riche, riche à milliard, et à qui partager ? Les Taylor étaient riches. Il en débordait de leur poche. Il était fils unique. Il se croyait fils unique. Avec Arrogance. Il tourna lentement la tête vers la vitre. Dehors, il voyait plusieurs voyait plusieurs couples attendrissants, se louant entre eux, de leurs incrédulités exécrables. Aaron plissa le nez. Toute cette naïveté, toute cette gentilesse débordante sans rien demander en retour. Etait-ce qu'il vivait avec Autumn ? D'un certains sens, oui. Sans plus. Il était là, elle lui tenait compagnie, mais lui, lui. Il demandait plus, plus qu'il ne devrait. Il se perdait sans cesse dans des rêveries étranges, des utopies magnifiques, oui, mais qui impliquait la belle. Il jurerait sentir ces lèvres sur les siennes, mais ça n'est là encore qu'un simple songe. Crois-tu aux rêves, Aaron ? Elle, elle n'en n'est pas un. Sans doute avait il oublié qu'il était lui aussi humain, strictement et tout simplement un humain. Une bête avec des viscères et un coeur. Oui, il avait un coeur. Tout le monde en avait un. Il baissa le regard, accablé. Oui, il avait un coeur, et là était sa faiblesse. Il avait sans doute un coeur trop petit poru acceuillir Autumn et sa grande beauté, débordante. C'était pitoyable, Vanna Syl.

    Le Gryffondor eut un petit sursaut quand la main de la vert et argent se posa sur la sienne. Il tourna instinctivement la tête, au péril de quelques mèches décoiffés qui venaient ravagés son front. Le sourire accrochait à ses lèvres le rassure. Il se calme, tout son corps de détend alors. Il est si tard... Connerie. 20 Heure seulement. L'heure du dîner, non ? Un petit sourire lui fend le visage. Elle est si belle, si serpentarde, si pure. Comme un ange. Il n'ose pas parlé, ça serait troublait le repos du petit être qui de son sourire illumine sa vie ennuyeuse de Gryffondor prétencieux. Ce soir, il est différent. Aaron sort, non pas comme un paon, mais comme un homme. Il est, pendant cette soirée, ce qu'il est vraiment. Le jeune homme attachant, aux yeux gris pâle et nuageux, aux nuances de bleus, qui sourit timidement, et rougit. Sans doute par gêne. Une fille aussi jeune et jolie accrochée à son bras... Un rêve, non ? Il rêve éveillé. Drôle de façon de voir la jeune Perkins. Après tout, il la voyait bien comme un ange, non ? Malgré la situation embarassante, le jeune Vanna Syl ne pouvait s'empêcher de rêver. Goûter encore une fois à ces lèvres fruités et sucrés, juste comme il le faut, émerveiller ces papilles, une à une. Un sourire se décoche sur son visage clair et pâle. Letaxi s'arrête finalement devant la bâtisse choisie. Tant mieux, non ? Le petit crissement des pneus sur la chaussée sonne pour lui comme une première épreuve dans un château remplis d'obstacle. La princesse se trouve au dernier étage, Vanna Syl, passe déjà le pont levis.


    « Nous voilà arrivé. Ca fera 7£. »
    « Tenez, et merci. »
    « De rien, bonne soirée. »

    Il sort en premier, ouvre la porte devant la belle serpentarde. C'est un peu comme ces contes de fées, Perkins, où le prince charmant ne fait plus qu'un avec le Chevalier, et que tout deux se proposent à ton bonheur, à ta satisfaction, à ton sourire. Il s'y pend, il la fixe, elle s'émerveille. Il tourne la tête. Oui, c'est vrai que c'est beau. Un peu comme elle, mais en plus pâle. Et Cendrillon découvre son palais se réveillé. Il sourit doucement. Les lumières scintilles et éclairent la pièce, la baignant dans une ambiance d'or et d'étoile. Autumn ne fait qu'embellir l'endroit. Aaron la regarde, un peu amusé. Il ne sait pas quelle est sa situation, et qu'importe. Quelle qu'elle soit, il ne s'en fait pas por ça. L'argent, l'argent. Ca n'est pas sa priorité. Et il est dépassé le temps où on mariait la fille à une homme riche. En Ukraine, du moins. Il s'approche lentement. Le contact est vital, il en a besoin pour vivre. C'est sa vie, leurs deux épidermes réunis. Il lui prend la main, plonge son regard dans le sien, sourit. Un sourire sincère, tendre. Il pousse la porte, sa main suit le poignet et elle entre. Princesse aux milieux de tout. Le majordome arque un sourcil, il farfouille dans son registre. Aaron ne quitte pas ce contact, et du bout des doigts il effleure encore sa peau, pour se rassurer. Elle n'est pas un songe. Elle est... Bien réelle.

    « Vous avez réservé à quel nom ? »
    « Vanna Syl. Aaron Vanna Syl. »
    « Oui, bien sûr. Table Six. Au fond à droite. »

    La menant toujours par le poignet, il la fait s'approchée dans la jungle aux bijoux. La table six, au fond, à droite. Un petit coin mis à l'écart, parfait. Il est satisfait, tout est bien qui se passe... Bien. Certes. Faut il encore qu'il assure pour le reste. Il racle sa gorge tout en marchant, regardant droit devant lui. S'il la regarde, il ne pourra pas s'en détacher, et il butera dans une table. Non, ça, ça serait une faute, même si ça la ferait rire. Non, il n'ait pas de ce bord là. Il est plutôt galant, en réalité. Réfléchir, vite. Tirer la chaise, attendre qu'elle s'assoit pour rejoindre la sienne. Aaron toussa un petit peu et finalement enchaîna presque naturelement les gestes, avec minutie et délicatesse. Une fois qu'Autumn fut assise, il se dirigea vers sa chaise, semblant vasciller. Il perdait le petit courage qui l'avait guidé jusqu'ici. La nausée ? Pas encore. Il s'assoit, sourire, et croise son regard. C'est comme quand deux aimants se rencontrent : ils s'attirent. Elle ne semble pas à l'aise ici. Il panique. Il respire lentement, se crispe un peu. Il sert son jeans du bout de ses doigts. C'est pas comme un de ces films où James glisse sa main sur la cuisse de sa voisine en lui faisant les yeux doux. Ca, c'est pas pour eux. C'est pas non plus quand Bond fait du pied à sa voisine s'en face. Il déglutit péniblement, mais ces yeux disent raison : il reste accroché à ce regard.

    Saphir. C'est le seul mot qui lui vient à l'esprit. Si bleu, si profond. Aaron remonte doucement sa main, quittant le contact rugueux avec son jeans. Il sourit. Elle semble si.. Perdue. Ca la rend plus touchante, plus belle. Comme une biche blessée que l'on aurait envie de soigner. Par coeur, tout simplement. Il la laisse rejoindre la sienne. Du bout des doigts ils touchent les siens. Un sourire tendre. Tellement touchante, tellement parfaite. Mais le silence lui semble tellement pesant. Il rétracte ces doigts, plus baissant un peu la tête, un peu confus, il lui demande ;


    « Joli n'est-ce pas ? J'aime plutôt bien. C'est calme. Tu... Tu aimes ? J'ai beaucoup hésité, tu sais. Je t'aurais bien amené au Cimetière, mais ça n'est pas... Romanesque. »
    « C’est parfait… »

    Les mots valsaient dans son crâne, mais son estomac aussi semblait danser violement. Sa main ne forme plus qu'un poing. Il n'avait plus le courage de sentir l'épiderme de l'ange. En réalité, il n'avait pls beaucoup de coupe à ce moment là précis. « Je t'aime. » Pourquoi ? Il souffrait. Que l'on puisse l'aimer. Il aimait être cet objet à usage unique, que l'on prenait et que l'on jetait. Mais elle, elle... Elle le voulait pour toujours, pour être à ses côtés. Il aimait aussi cette sensation d'être à elle, de lui appartenir autant qu'elle lui appartienne, de l'aimer. Car, c'était bel et bien ça. Lui aussi lui avait dit, mais... Oui, il le pensait. Le plus sincèrement possible, ces mots étaient sortis et il venait de bien loin dans son être. Avait il le droit de se jeter sur elle ? Il eut un sourire plus fendue, plus calme, plus... Amusé ? Ca n'aurait pas été honnête de dire qu'il n'y avait jamais pensé, mais là, tout de même. Heureusement que le serveur arriva à ce moment précis. Il arqua un petit sourcil, et avec un étrange sourire, malicieu même, il fixait Autumn pour que cette dernière réponde.

    « Désirez-vous un apéritif ? »
    « De… de l’eau me suffira… Et toi, Aaron ? »

    Il regarde Autumn avec ce sourire amusé et malicieu à la fois. Il ressemble d'autant plus au véritable Aaron qu'il se détend peu à peu. Toutes ces éffluves parfaites de vins lui semblent alléchantes. Il jette un oeil à la carte, puis avec un air de James Bond à l'Ukrainienne, il sourit à Autumn et détourne son regard sur le serveur.

    « Un bordelais, s'il vous plaît. »
    « Bien. »

    Ce n'était pas de la prétention, ni de la vanité. Aaron aimait les bonnes choses, et puis... Il fallait qu'il picolle. Il ne pouvait pas rester coincé ainsi pendant toute la soirée. Le serveur se décalla, calpin en main jusqu'aux cuisines. Aaron reporte son attention sur la jeune Perkins. Il eut un sourire tendre pour cette dernière. Dire que les jeunes de son âge, les moldus, allaient au MacDo... Il aurait peut être dû l'ammener chez ce Monsieur Mac Do. Un Irlandais ou un Américain, non ? Il détendu sa main, ces longues phalanges frolaient encore une fois celles de la serpentarde.

    « Tu vas bien... ? Je veux dire... Ta... Journée s'est bien passée ? »

    I think i love you. Really.
 
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« La Belle Idylle. » - Page 4 EmptyMer 11 Juin - 7:08



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    By Rain'.

    Dès notre plus jeune âge, on nous apprend la vie, on nous dit de tirer le meilleur du mauvais, sans penser à ce qu’il nous attend demain. Dès notre plus jeune âge, oui, on nous dit ce qu’est la vie, ce qu’elle attend de nous. Chaque jour, chaque minute, chaque seconde est entièrement dédié à cette quête, celle qui déterminera où nous irons, et avec qui emprunter le chemin tumultueux qui nous conduira droit vers la tombe. Certains choisissent de marcher en solitaire, tournant le dos à l’éthique et en prenant le courage nécessaire pour tout affronter seul. D’autres se disent que la compagnie, c’est ce qui fait le bonheur dans une vie. Et qu’une fois seul, on est bien plus perdu qu’à deux. Autumn, c’est le genre de Princesse désemparée qui préfère fermer son cœur pour ne plus souffrir, quitte à y perdre au change. Elle se bâtit une carapace et un masque pour ne plus voir la réalité telle qu’elle est, se perdant dans ses songes et dans ses rêves. Mais il y a bien longtemps qu’elle ne rêvait plus, trop préoccupée par son seul devoir de surveiller ses arrières. Son cœur avait arrêté de battre, se figeant, comme le reste de son corps. Elle était devenue, avec le temps, une simple âme errant dans ce château pourtant remplit d’espoir. Elle y avait vu une sorte d’assurance ; se croire invincible sous le simple prétexte de ne plus rien devoir à personne, balayant toute trace de sentiments et toute trace de souvenirs. Oublier pour mieux recommencer, pour se bâtir un nouvel empire, fait à partir d’eux et de personne d’autre. Mais voilà, le destin lui a montré qu’on ne peut jamais refouler ses sentiments, sous peine de devoir souffrir encore plus qu’on ne souffre à présent. Il était arrivé, lui, ce Chevalier tout droit sortit de son conte à elle. Il avait su trouver les mots, la comprendre en un regard. Et ses sourires étaient devenus des cadeaux qu’elle ne pouvait refuser.

    Il était bien loin le temps des promesses en l’air, des pardons trop brouillons. Autumn avait grandit, un peu trop vite, un peu trop brutalement pour se rendre compte que le Prince pouvait à tout moment pointer le bout de son nez. Elle voulait des preuves ? Elle en avait pleins devant elle, des preuves qu’elle n’aurait pu ignorer. Lui, ces sourires, son cœur qui s’emballe à nouveau comme au premier regard, comme au premier mot. Ce silence valait beaucoup plus que les plus belles des paroles, il valait plus que tout le reste du monde, en fait. C’était l’harmonie parfaite, pas besoin de mot, pas besoin de ces choses futiles. On appelle ça la « rencontre de deux êtres que tout réunis ». Cendrillon retombait en enfance, dans cette innocence inconsciente et ces rêves merveilleux. Il était le remède, celui qui la guérissait, qui lui apprenait à vivre sans penser au passé, sans penser à ce qu’il pouvait arriver plus tard. La vie, la vraie, ne tenait que dans ses prunelles et dans ses sourires. N’était-ce pas le fruit de son imagination, ou pire encore, une illusion faite de toute pièce pour tout oublier et recommencer une nouvelle vie ? Qui sait. La seule chose qu’Autumn savait, c’est qu’elle ne voulait que lui, lui et personne d’autre. Qu’importe le futur, qu’importe ce que l’avenir réserve aux gens heureux. Elle avait le bonheur entre ses mains, le tenait comme on tient une fleur. Le laisser partir n’aurait fait qu’augmenter le nombre d’échecs qu’elle avait déjà accumulé depuis un certain temps. Autumn, douce Autumn. Ne vois-tu pas que vous souffrez tous les deux de cette distance qui ne sert strictement à rien ? Cesse de te protéger, ça ne sert à rien. Maintenant qu’il sait, maintenant que tu as tout dit, détruit donc cette armure. Si facile à dire, qu’au fond, elle était bien tentée de le faire.


    « Toujours aussi jolie, Princess. »

    Elle lui prend la main, machinalement, se sentant pousser des ailes. Etrangement, elle n’arrive pas à le regarder, se contentant d’esquisser quelques pâles sourires, mais rien de bien concret. C’était sûrement la peur, ou encore la timidité, mais elle ne pouvait détacher son regard de cette vitre. Dans un élan de désespoir, Autumn s’était mise à chercher le reflet de son Chevalier, ne pouvant distinguer la forme de son visage aux ombres qui se dressaient en face d’elle. Elle ne fut soulagée qu’une fois le taxi arrivé. Cette atmosphère devenait trop lourde pour qu’elle ne puisse la supporter d’avantage, tout en se contrôlant de ne pas craquer. Elle s’était abstenue, ne voulant brusquer les choses. Tout devait être parfait, tout, y compris son comportement. Elle n’avait pas réellement l’habitude des palaces, les seuls endroits où elle était allée, en dehors de Poudlard, était sa chambre et une maison délabrée dans les coins de Londres, là où son ancienne Tutrice habitait. Ces dernières années avaient été des plus enrichissantes, elle avait découvert que le monde ne s’arrêtait pas à l’Irlande et la pluie battante qui vous glace le sang et le corps tout entier. Elle avait aussi découvert qu’il y avait des exceptions, et que les hommes n’étaient pas tous des sots. Enfin, elle espérait. Elle savait que son cœur ne s’y été pas trompé en le choisissant lui et aucun autre, qu’il avait eut ses raisons. Mais elle ignorait où tout ça allait les mener. Une fin proche ? Non, Autumn ne voulait pas que ça recommence. Pas avant qu’elle ne lui dise qu’il y avait autre chose qui les unissait…Autre chose. Beaucoup plus qu’un amour débordant, bien avant même que leurs cœurs se mettent officiellement à battre l’un avec l’autre.

    Sa main serra celle d’Aaron, ses pas suivant toujours les siens. Ils finirent par se poser à une table tout au fond, presque isolée du reste. Autumn était bouche bée, incapable de se rendre compte qu’elle n’était pas en plein rêve, mais bien dans la réalité. Dans SA réalité. Les mots d’Emily revenaient sans cesse, galopant dans son crâne comme un cheval en pleine course. « Tu es sublime. » Assez pour mériter tout ça ? Non, bien sûr que non. Elle n’avait rien fait pour mériter ce bonheur, ni même une telle attention de la part du jeune Vanna Syl. Elle n’avait fait que lui cacher la vérité depuis le début, préférant ne pas risquer son amour, et ne pas risquer de le perdre. Et quand il le saura ? Non, il ne fallait pas qu’elle y pense. Elle n’avait pas le droit de tout gâcher pour des simples remords et des prétextes complètement idiots. Autumn, Cendrillon, Princesse…N’était-ce pas assez merveilleux pour que tu te laisses faire ? Fallait-il plus que tout ça pour te laisser vivre enfin ? C’était suffisant, au fond, bien plus que suffisant. Mais ses yeux ne pouvaient aller à la rencontre de ceux du jeune Gryffondor. Par peur, tout simplement. Elle n’avait aucune gêne à être ici, près de lui, dans une robe aussi noir que les ténèbres et en talon, trompant les autres en cachant sa petite taille. Avec lui, elle avait reprit un peu de son charme mystérieux, elle en devenait presque innocente. N’y avait-il pas plus beau cadeau qu’une soirée en sa compagnie, noyée dans ses yeux, à ne rêver que de vivre à ses côtés et ce, pour toujours ? Il avait réussit à la faire se dévoiler ne serait-ce qu’un minimum, et il l’avait rendu plus belle et plus heureuse qu’avant. Adieu la survie, bonjour la vie. C’était certes, le plus lourd des sacrifices, mais aussi de loin le plus beau. La liberté, après tout, elle ne servait à rien, puisqu’il était là…

    Tout à coup, elle sent sa main prendre la sienne. Son cœur s’arrête, elle n’arrive même plus à respirer correctement. Ses yeux devenaient humides, et quelques larmes coulèrent le long de ses joues. C’était trop beau, jamais elle n’avait mérité tout ça. Bon sang, il fallait qu’elle se reprenne et qu’elle relève la tête. Il fallait qu’elle cesse de faire l’enfant, qu’elle grandisse. Un soupir, et de son autre main, elle fait disparaître toute trace d’humidité sur son visage de porcelaine. Un léger sourire la pousse à fixer Aaron, un sourire presque amusé. N’était-elle pas trop fragile ? Si, peut être. Elle n’était qu’une enfant, ici. Une enfant dans un univers de grands. Mais elle était avec lui, il était le seul à pouvoir lui montrer ce qu’elle devait faire. Elle le suivait, inconsciente.


    « Joli n'est-ce pas ? J'aime plutôt bien. C'est calme. Tu... Tu aimes ? J'ai beaucoup hésité, tu sais. Je t'aurais bien amené au Cimetière, mais ça n'est pas... Romanesque. »
    « C’est parfait… »

    Parfait. Le mot n’était que trop faible pour décrire cet endroit magique. Ici, les soucis n’étaient plus, ils avaient disparus comme le reste du monde. Ils n’étaient que tous les deux, enfermés dans une bulle qu’ils avaient fait leur. Autumn s’y sentait bien, presque à l’abri des autres. En vérité, elle en avait peur. C’est ainsi qu’elle se protégeait : en leur pourrissant la vie comme ils pourrissaient la sienne. C’était sûrement poussé à l’extrême, mais elle percevait dans ses actes une infime partie de vengeance. Contre elle-même, contre lui, contre son passé, contre son père. Elle voulait oublier, et la violence était le seul moyen pour décompresser et s’abandonner du reste. Avec Aaron, c’était un peu la même chose ; elle oubliait, mais différemment. Comme certains le faisaient avec la drogue, ou bien même l’alcool. Elle, c’était lui, et seulement lui. Un « je t’aime » n’était pas suffisant comparé à ce qu’il avait fait pour elle. Il l’avait sauvé du naufrage, la prenant avec lui, lui jurant fidélité quoi qu’il arrive. Elle aussi avait prêté serment, ne désirant n’être qu’à lui, qu’avec lui, et ce, où qu’il aille. Elle n’avait rien promit, parce qu’elle haïssait les promesses et qu’elle ne pouvait rien contre la mort. Mais les mots avaient été prononcés, comme un pacte. Partir aurait été une trahison ; et c’est à l’opposé de ce qu’elle souhaitait. Par principe. Par amour.

    « Désirez-vous un apéritif ? »
    « De… de l’eau me suffira… Et toi, Aaron ? »
    « Un bordelais, s'il vous plaît. »
    « Bien. »

    La jeune Perkins se mit à rire ; une première. Elle regardait le serveur partir d’un air amusé, hésitant à le faire revenir pour lui commander le plus fort alcool qu’ils puissent avoir. Non, elle n’avait pas le droit. Tout devait être parfait, alors si elle se mettait à boire, elle gâcherait tout… La jeune vert et argent planta alors ses iris océaniques dans ceux du jeune Gryffondor, ne pouvant plus le quitter des yeux. Fallait-il qu’elle lui dise qu’il était encore plus beau que d’habitude, comme ça ? Non, il le savait sûrement. Elle serra d’avantage sa main, toujours avec ce petit sourire en coin.

    « Tu vas bien... ? Je veux dire... Ta... Journée s'est bien passée ? »
    « Très bien, à part que… Tu m’as énormément manqué. »

    Elle baisse les yeux, sa main relâchant peu à peu celle du jeune Vanna Syl. Elle tremble, mais continue à parler, après une interruption de quelques secondes.

    « Et toi, ça s’est bien passé ? »

    Ecorchons nous les coeurs sans attendre le grand froid.
 
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BONUS ONE :: EVERYTHING GOES IN THE DARK
abandonné , entre le chapitre un et deux .


    By Bee.

    Everything goes dark.

    Même un ange, perché au-dessus des hommes et des lois, retenu difficilement au ciel blanc et pur par deux petites ailes décharnées, devient sombre au fur et à mesure. Arrogance ne le savait que trop bien. Au début, il avait été pur, mais l’enfance l’avait délaissé et l’adolescence l’avait happé, avec son lot de pourritures et de conflits. Arrogance contemplait son corps nu dans le miroir. Il était seul. Son regard pâle semblait mort. Il n’y avait plus rien. Il était comme un automate, une caricature d’humain, il était une machine. Ensoleiller son cœur était dur. Avec son silence tranquille, il n’intéressait pas grand-monde. Bien sûr, il était ami avec toute la clique de son cousin, mais il n’avait pas l’impression d’être là. Chacun de leurs regards le brûlaient, le rendait malade, lui donnait la nausée. Leurs rires étaient une torture qui lui explosait les tympans. Il n’était complètement heureux que s’il était seul.

    Arrogance n’était pas schizophrène. Eden était la seule partie de lui qu’il acceptait. Il rejetait Arrogance, il rejetait cette étiquette de fils de mangemort, il rejetait tout. Parfois, tiré de son sommeil par des songes cauchemardesques où un Nouchka décomposé lui attrapait le poignet, il se réveillait en hurlant son propre prénom. Il se projetait dans cette mort avancée et prématurée. Il avait déjà l’impression de se putréfier tant sa solitude et sa douleur le rongeaient. Arrogance se rhabilla. L’uniforme de Serdaigle ferait l’affaire. Il desserra légèrement sa cravate bleue et bronze, et sortit de la chambre déserte, puis avança d’un air décidé dans le parc de Poudlard après être sorti.

    Décembre. Froid et crépuscule latent. Arrogance aimait ce mois, et particulièrement cette heure, où le ciel mélancolique disparaissait derrière les premières lueurs de la nuit. Il n’avait jamais aimé le froid, comme son père d’ailleurs. Arrogance prit possession d’un banc. Il chassa la fine couche de gel d’un coup de baguette et s’étendit dessus. Il posa une main sur son ventre. Ses mèches noir d’encre lui tombaient devant les yeux, et son regard pâle et dérangeant était ainsi caché des yeux des autres. Arrogance n’avait pas conscience quand il regardait quelqu’un da les yeux - ce qui arrivait quasiment tout le temps -. Il ne savait pas qu’il était troublant, avec son air de brute et ses yeux délicats ourlés de longs cils. Il était un paradoxe physique. Le jeune homme voyait la petite buée blanche de sa respiration calme disparaître au-dessus de lui. Ce spectacle fragile et éphémère l’intéressa quelques minutes. Mais des bruits de pas le sortirent de sa contemplation. Il n’eut pas besoin de se retourner ou de parler pour savoir qui c’était. Son regard terne s’anima légèrement : les pupilles se dilatèrent. Des souvenirs de caresses interdites se réveillèrent le long de la peau d’Arrogance. Le goût de ses lèvres. Le dégoût, la répulsion, la fascination, l’adoration. Sentiments contradictoires.


    « Tu es là. »

    Voix calme, posée. Pas besoin d’en dire plus. Arrogance se redressa, domptant les mèches rebelles d’un air négligent, en passant la main dans ses cheveux. Comme à son habitude, il planta son regard inexpressif dans le regard de l’autre. Les coins de sa bouche remontèrent en un demi-sourire. D’une voix neutre, Arrogance dit :

    « Salut. »


Dernière édition par Misha Vanna Syl le Mer 11 Juin - 7:18, édité 1 fois
 
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« La Belle Idylle. » - Page 4 EmptyMer 11 Juin - 7:17



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    By Sha'.

    C'est la langueur particulière de certains esprits qui les échauffe. Petit à petit, les gens tombent dans la lutte infernale, puis finalement meurt. Au bout d'un moment, l'existence chavire et devient noir d'encre. Aaron ferma les yeux. Le vent caressait sa peau, la mordant à pleine dent de son immense froid, laissant alors celle-ci rougit par la simple idée de glace. Le Gryffondor était assis sur le toit de Poudlard. La plus haute tour. Tel l'oiseau, il regardait le vide avec l'envie exquise de s'y jeté, de s'y perdre, d'arrêter chaque petit sentiment, d'arrêter cette course effrainée contre le mal qui l'absorber.

    Il avait peur. Il se perdait dans les plus profondes abymes, et personne ne viendrait l'en sortir. Il ne noierait, il mourrait, et après ? Qui le regretterait ? Misha ? Oui, mais c'était sa mère. Elle l'aimait car il était son fils. Vitaly, Jake, Léna ? FOUTAISES! Ils se sont toujours débrouillés sans lui. Aaron expire. Il meurt, même. S'allongant sur le toit, il ferme les yeux, il s'étouffe. Une rafale ramène ces cheveux d'encre devant ces yeux, cachant une fois de plus ces yeux d'orage, ces yeux couleur cieux. Un corbeau croissa, et le renard s'ébouriffa. Il ouvrit les yeux, croisant le regard noir de l'animal. Fougueusement, il se leva et fit semblant de vouloir chasser l'animal aux plumes noirs. Un seul pas, et ce dernier s'envola, emportant avec lui le dernier sourire du Gryffondor.

    A ce moment là, il se rendit compte de la hauteur, de ce vide qui l'appelait sans cesse, l'aspirait, lui et ses forces. Il se plaça au bord du gouffre. Il se sentit partir, fermant les yeux. Dernière accroche à la vie. Il serait tellement facile de faire un pas, et de tout oublié. L'amour, la haine, le sexe. Un hibou battit des ailes, rappelant Aaron à la vérité. Abel. Il tourna un regard furieux vers le Grand Duc, le toisant violementet fronçant les sourcils. Derrière le hibou, en contre bas, une silhouette marchait. Elle lui était familière, dans la façon de marcher, de se rendre une démarche singulière, digne. Quelqu'un qu'il ne connaissait que trop bien.

    Un frisson lui remonta l'échine. Sans Abel, Aaron aurait sans doute sauté, rattrapé par son ballet ensorcelé. Quelle idiotie, aurait rajouté l'infermière, après tout ce qu'avait fait le Vanna Syl. Il cligna des yeux, se rendant plus bas grâce à son ballet de quidditch. Il frôla la terre du pied, et tel le Fils de Dieu, il s'y posa. Aaron avait toujours eu le don d'être silencieux. Comme un regard, en somme. Maintenant, il était autre chose. Il était un esclave, enchaîné à son destin. Finir comme les siens. Quels Dieux avaient décidés ça ? Aaron plissa le nez, et il s'avança. Son regard balaya le parc rapidement. Il était tard, il faisait nuit. Le crépuscule avait sonné il y a déjà trois heures. En tant que Prefêt, il n'aurait presque aucun problème à rester debout, comme lui.

    Il remonta ces mèches, un sourire différent se dessinant sur ces lèvres. La lubricité, cette envie de mordre à pleine dent dans les chairs, d'y goûter. Depuis déjà trois mois, il n'avait pas pu le toucher, le sentir, le délecter. Trois long mois à se faire pomper par de vulgaires sosies, toutes identiques. Bon dieu! Il n'en revenait pas. Il n'aurait jamais pu tenir aussi longtemps sans Autumn... C'était... Différent. Arrogance, Arrogance. Il lui avait volé son corps, mais pas son coeur. Aaron eut un large sourire s'avançant dans le dos d'Arrogance. Il savait qu'il l'avait déjà vu,déjà senti, et alors ? Il faisait nuit, il n'y avait personne dans le parc.. La seule idée d'Aaron ? Ne pas la réveler ici. Il se calma, plissant le nez à la voix de son cousin. Il aurait du s'en douter, après tout.


    « Tu es là. »
    « J'ai toujours été là. »

    Qui aurait pu comprendre ? Savoir ? Personne. Pas même Celio ou Luz, Luz qui venait de partir, Rose aussi d'ailleurs. Ca n'était pas normale. Le Fils de Dieu se sentait abbatu, piégé comme un rat. Il ferma les yeux, humant l'air dans laquelle le parc baignait. L'étrange mélange de fleur, venant du jardin, et cette odeur suptile, d'hiver, de froid, de Russe. L'appel de la peau ? Arrogance était là, Aaron au dessus, juste là, à le fixer, de cet oeil allumé d'une étrange lueur.

    « Salut. »

    La lueur vicieuse dans les yeux, Aaron se glissa lentement vers son cousin, sa main vint rencontré sa peau, les lèvres joignèrent ces jumelles en silence. Silence pieu pour baiser chaste. Il le lâcha finalement, restant debout face à lui, le sourire presque timide sur ces lèvres.

    « Solvet... »
 
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    By Bee.

    Il est là. Arrogance frissonne, ses entrailles se tordent. Doit-il céder, doit-il résister ? Il n'ignore pas que son cousin entretient une relation particulière avec une fille de Serpentard. Arrogance se retourne, il croise le regard de son cousin muciférien. Trop tard ; le Lion s'appoche, avec sa démarche royale et perfide, il l'attrape entre ses griffes et le mord, le tue.Arrogance est perdu : il sent les lèvres de son cousin contre les siennes, seulement les lèvres, et il ferme les yeux, car on ne reste pas les yeux ouverts durant un baiser. D’une main tremblante, il essaye de repousser Aaron, mais il sait que c’est lui qui commande et qu’il ne lâchera que quand il voudra.

    Heureusement, le Lion lâche assez tôt et Arrogance peut respirer. Ses yeux bleus prennent des allures d’orage ; l’Aiglon est affolé, son cœur bat vite, comme à chaque fois qu’Aaron le touche, lui tourne autour et le lâche ensuite. Le jeune homme eut un frisson imperceptible au sourire de son cousin. Par tous les saints, qu’est-ce que c’est que ça ! Un timide sourire, sur les lèvres d’Aaron Vanna Syl, fils de Misha Vanna Syl ! Le monde est à l’envers, ce n’est pas possible. Arrogance recula d’un pas, et jaugea son cousin. Il y avait longtemps qu’ils ne s’étaient pas parlés, mais à qui la faute ? Rose était partie, Autumn était arrivée, Arrogance s’était éclipsé, comme d’habitude. Il ne voyait pas le but de ce petit jeu infini. L’Aigle se ravança finalement et posa sa main sur la joue d’Aaron : elle était froide. Il eut un sourire infiniment doux, infiniment triste et ne chercha pas longtemps ses mots.


    « Mon pauvre Aaron, qu’es-tu devenu … »

    Qu’es-tu devenu, fier petit Lion ! Petit combattant à l’esprit agile et perfide, tu t’es ramassé sur toi-même, ton cœur saigne, est-ce que l’hémorragie, un jour, s’arrêtera ? Ce trou dans ton cœur, quelle en est la cause ? Que se passe-t-il, Aaron, dis tout à Eden, il t’écoutera, il ne te jugera, tu peux te confier, dis-lui ce qui te ronge. Arrogance et Eden, à eu deux, peuvent facilement trouver une solution. Il suffit d’un peu de temps.. Il suffit d’un peu de temps. Arrogance, du bout des doigts, caressa la joue de son cousin. Si froid … Comme si son cœur, ses membres, ses veines, son sang, s’étaient gelés à l’intérieur !

    A l’intérieur d’Arrogance, rien n’était gelé, tout était seulement … bloqué. Comme les rouages d’une horloge déjà un peu abîmée, les coups et les assauts du temps avaient terminé le travail, plus rien ne fonctionnait. Eden subsistait, petit cœur d’argent malmené par les directives d’un corps cruel.Et aucun horloger digne de ce nom n’avait réussi à débloquer Arrogance de sa prison de rouages et de fer. Son père avait essayé, Misha avait essayé, Kaede aussi, Jake s’y était attelé, mais tous avaient renoncé. Il ne restait que de minces lueurs d’espoir pour l’enfant de Nouchka.


    « Parle, Aaron … »

    Arrogance oubliait sa souffrance intérieure. Il se concentrait sur une autre, c’était moins douloureux et ça lui faisait du bien. Il faisait un effort. Un grand effort.
 
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    By Sha'.

    Dis moi, Eden, as-tu déjà songé à un autre monde, peut être pas meilleur, mais à un autre que celui où nous vivons ? Parfois, je me demande ce que je fais ici. Qu'as-t-il a y faire, après tout ? Il ignore, il s'y noie. La solution est au bout du tunnel, mais il est tellement long, tellement froid et tellement noir que le Lion s'y perd. Et l'Aigle le repousse. Pas lui. Il résiste, il garde ces lèvres, la sensation de chaleur sur celles-ci, ainsi que le goût sucré qu'elle lui procure. Il y passerait bien la langue, si seulement le coeur y était. Bon dieu qu'il a mal. Il le lâche finalement, retrousse le nez et les lèvres en un sourire timide. Les yeux d'orage ne lâchent pas ceux du Serdaigle. Il s'y plonge et s'y noie. Combien de temps s'était il écoulé depuis cette dernière nuit, qu'il avait passé ensemble ? Combien d'heures avaient défilés devant lui sans qu'il ne s'en rende compte, jusqu'à qu'il le voit, là. Dire qu'il aurait pu se jeter de cette tour, s'écraser sur le sol, se rendre compte que sur sa peau était gravé la méprise des jours derniers.

    Il sentit la main sur sa peau et ferma les yeux, laissant à son visage une sorte de tendresse autenthique. Aaron ne le désirait pas, mais il avait besoin de ce confort dans lequel il se sentait tellement en sécurité. Si proche, et si loin à la fois. Son coeur bat la chamade, pas autant que quand Autumn pose elle aussi sa main sur sa joue, mais presque autant en réalité. Ca n'est pas le même sentiment ; c'en est un autre. Un très différent, en réalité. Il frémit sous le toucher, redresse son menton et rouvre lentement les yeux, croisant les pupilles scintillantes du jeune Vanna Syl habillé de bleu. Il sourit, timidement. Et son cousin réponds par un sourire tsemblable. Blafard et pâle, ces lèvres s'étirent dans un sourire doux, tendre. Que c'est beau de concevoir qu'on est pas les derniers connards sur terre.


    « Mon pauvre Aaron, qu’es-tu devenu … »

    Son regard pauvre en émotion croise celui de l'Aigle. Qui donc est-il ? Il s'est perdu dans le bois de ses souvenirs. Il se rappelle rarement de ces choses-là, mais pour une fois, ça fait en flash court, rapide, en image choisi par son subconscient. Sa main tremble, il s'assoit. Il n'arrive plus à soutenir ce poid. Lui qui s'est proposé à lever la couronne, fardeau d'Autumn, n'a même pas assez de force pour se tenir lui même sur ses deux jambes. Comme un animal blessé, il s'étend, montre sa plaie. Son coeur cî-gît, ouvert, saignant, une plaie fendant son sein gauche. Tu vois, Arrogance ? Il saigne. Mais l'Aigle aussi se meurt, dans le fond. Mais il ne le montre pas... Justement. Pourquoi ? Le Lion devrait ouvrir son coeur, mais pas l'Aigle ? Sa voix se perd dans une lamentation, il se tourne, il s'accroche. Son bras rampe lascivement vers son épaule et il rapproche de lui. Ces yeux sont mouillés, mais il ne pleurt pas. Il s'attriste. Il se rapproche de lui, et inssufle à son oreille :

    « Un cadavre, une enveloppe sans âme, Arrogance. Je suis mort une fois. Elle me tue une deuxième fois. Et tu enfonces le poignard une troisième fois. Ca fait mal... »

    Il relâche son étreinte, son corps glisse sur le banc. Son coeur se serre, il fixe la nuit, le château sous ses jeux de lumière qui le rende alors inquiétant. Il rêve de partir, loin. Avec ceux qui l'aiment. Mais qui aime-t-il ? Arrogance ? Autumn ? Misha ? Celio & Luz ? Sa famille se mêle à ses amis, et il en oublit le monde. Il s'accroche. Son front se posa sur la cuisse d'Arrogance. Sa main accroche celle de son cousin, la pose sur sa joue. Cette dernière est pivoine. Il meurt dans les bras de son cousin. Fièvreux. Tellement de temps... Si court en réalité. Il meurt. Les larmes perlent, tombent sur le sol, et sur le jeans de l'Aigle bleu.

    « Parle, Aaron … »

    Il porte la main de son cousin à ses lèvres, son souffle chaud balaye les doigts, et son regard perdu fixe le pouce. On dirait un fou, mais fou de quoi ? De rien. Il ferme les yeux, tenant en l'air la main, et éclate en sanglot. Se morfondre ? Non. Sa main vient s'aggriper à sa nuque, et il se relève, nichant sa tête au creu du coup du fils de Nouchka, balayant son épiderme de son souffle chaud.

    « J'ai peur, Eden... J'ai tellement peur... »
 
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    By Bee.

    Ô Aaron, de ce monde je rêve toutes les nuits. J’aimerais être autre part, être quelqu’un d’autre. Le sang qui coule dans mes veines est celui d’un meurtrier, et je sais que je rejoindrais le même chemin dans si peu de temps … Le temps, Aaron, le temps ! A la fois notre allié et notre ennemi, il nous conduit inexorablement vers la mort et l nuit, mais au repos et aux étoiles. Il suffit de considérer les choses sous un autre angle pour qu’elles deviennent meilleures. Le monde ne tourne pas toujours comme on le voudrait, mais on peut toujours améliorer sa rotation. Du moins, l’espère-t-on, et l’espoir fait vivre ; c’est comme ça que l’homme vit depuis des siècles, des millénaires, même. Et tandis qu’Arrogance se bat contre le Destin, Eden attend que son heure vienne. Pauvre âme déchirée de désirs macabres. Il est étrange de voir que l’humain se contredit lui-même. Trois dieux doivent bien s’amuser dans le ciel à voir leurs créations se débattre avec la vie si durement donnée. Arrogance laissa son cousin s’effondrer sur lui. Il comprenait sa peine, il connaissait la douleur. Elle fondait sur nous, c’est pire qu’une maladie car la souffrance revient à tout moment et vous ronge l’esprit comme un acide sulfurique. Et les produits chimiques avaient sérieusement entamé le sang des Vanna Syl. Sang corrompu mélangé à la pourriture de l’esprit, quel beau mélange ! Vous portez tous en vous les stigmates de la perdition, a dit un jour le dernier des White. Pauvre fou, qui ne les provoquera jamais plus.

    « Un cadavre, une enveloppe sans âme, Arrogance. Je suis mort une fois. Elle me tue une deuxième fois. Et tu enfonces le poignard une troisième fois. Ca fait mal... »

    Ce n’est pas ma faute, avait envie de hurler Arrogance. Il n’enfonçait aucun poignard ! Arrogance avait prévenu, il avait dit à Aaron que le jeu était terminé, qu’il fallait cesser. Le fils de Nouchka sentit les larmes salées embuer ses pupilles bleues. Elles coulèrent aux mots de son cousin. Pauvre petit garçon encore fragile, à qui une critique fait plus de mal qu’une balle dans l’abdomen ! Arrogance serra la main de son cousin, parcouru de frissons. Il avait tellement besoin de lui. Il était son seul ami, son unique amour, le soleil de sa vie, la lune de ses nuits, la lumière de son phare. Arrogance se retint de s’effondrer à son tour. Il devait être fort, rester debout, sentir les rayons d’un soleil crépusculaire lui caresser la peau pour acquérir encore du courage, pour ne pas sombrer, rester à la surface.

    « J'ai peur, Eden... J'ai tellement peur... »

    Arrogance serra son cousin contre lui. Comme il avait peur, lui aussi. Il sentait l’ombre les cerner … L’ombre du danger, les relents de prison, la promesse d’un destin obscur et sanglant. Une véritable tragédie grecque serait le théâtre de leur jeune vie déjà vouée à la fatalité de leur chair et de leur sang. Arrogance souffla entre leurs peaux, pour les réchauffer et ramena Aaron tout contre lui.Arrogance sourit. Ses yeux clairs se posèrent sur Aaron, et un calme serein s’y affichait. L’adolescent relâcha un peu la pression qui s’excercait entre leurs deux corps et chuchota.

    « Tu te rappelles ? -un rire silencieux fusa au-dessus d’eux, comme un souvenir- Tu m’as dit exactement la même chose quand nous l’avons fait la première fois. Normalement, c’était moi qui aurais dû dire ça, mais c’est toi qui es venu le soir. Tu t’es glissé contre moi, et tu m’as dit exactement la même chose. Moi aussi, j’avais très peur. Mais c’est passé … La peur passe toujours, mon tendre petit Lion. C’est comme un vent, léger ou pas, qui vient et qui s’en va. Je suis là … Je serais toujours là, Aaron. »

    Arrogance se tut. Souvenirs. Leurs baisers interdits, leurs soupirs prohibés, leurs caresses proscrites. Finalement, tout ça lui manquait. Mais il en prenait conscience trop tard. Comme son père avant lui, il avait réalisé trop tard que le bonheur s’était offert à lui et il n’avait pas su le voir, le saisir, le voler, l’attraper. L’Aigle frotta son nez contre la joue d’Aaron, lui offrant ce qu’il restait. C’est qu’Arrogance n’avait plus grand-chose à donner, désormais.
 
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    By Sha'.

    Tu n'a peur de rien, tu n'as peur de personne.
    Sauf de toi-même. C'est la pire de toutes les peurs...

    Le jeu, ce petit jeu entre eux lui manquait. Il n'avait pas émit d'objection à ce qu'il s'arrête. Il n'en n'avait plus besoin. Mais il aimait se sentir en surêté dans les bras d'Arrogance, de l'avoir à lui, avec lui. Ca n'était pas tellement de l'amour, mais plus la relation qui liée Nouchka à Misha. Une relation fusionelle, tout comme Nyla et Autumn. Mais Autumn ne comprendrait pas. Aaron était rationelle. Pour lui, il lui fallait une preuve que tout celà devait exister. Il l'avait eut, cette preuve, en le possédant. Bon sang, ça n'était peut être pas de l'amour, mais juste ce besoin superficiel de savoir que quoi que l'on fasse, et que l'on soit, au aurait toujours son jumeau à côté. C'était ça, sans doute. Eden était le jumeau d'Aaron, tout comme Arrogance était celui d'Orgeuil. Orgeuil, un autre Aaron, arrogant, inssuportable, détestable. Celui qu'il était, face à Arrogance. Mais dans tout ça, Autumn arrivait où ? Avant Arrogance, bien avant. Oui, bien sûr, elle n'était pas son jumeau, mais elle était bien plus. Un petit ange qu'Aaron voulait protégé. Bon sang, tout lui revenait dans la face, et l'impact était d'autant plus violent dans le fond.


    « J'ai peur, Eden... J'ai tellement peur... »

    Etait-ce lui qui avait dit ça ? Oui. Il l'avait murmuré, comme un souffle dans l'oreille. C'était un appel à l'aide, un appel à la mort. Aaron aurait voulu se tuer, s'enfoncer lentement une lame dans la gorge, et ne plus jamais à avoir à supporter ces visions d'horreur, à se dire que tout ira bien. Bon sang, non! Rien n'allait bien! Il allait être père! Père! Il avait dix sept ans. Dans les bras d'Arrogance, Aaron ne bougea pas. Il se sentait bien, là, et tout le monde aurait pu le voir. Il était tard, mais qu'importe. Là, à ce moment, il se sentait bien, et qui aurait pu soupçonner quoi que ce soit ? Il ne se passait rien. Il était là, il était dans ses bras, et il repensait. Qu'avait il fait ? Il avait bu. Peut être trop, ou pas assez. Rien n'avait été oublié. La fébrilité de son corps sous sa , les caresses abusives, timides, sur chaque parcelle de son corps secoué par un autre désir. Tout avait été tellement différent avec elle... Et maintenant ? Il se retrouvait avec des rejetons. Aaron était heureux, sans doute trop. Mais maintenant ? Rien. Elle était souvent avec eux, souvent avec Nyla, souvent avec Russel. Et lui ? Ôh, lui aussi comptait, mais elle n'était pas là, pas là au moment où il avait besoin d'elle. Il ferma les yeux, il repensait, mais la voix suave et ronronnante d'Arrogance le réveilla de son coma artificiel, cré par sa propre volonté. Volonté archarnée, peur de la solitude. Aaron, l'ange tombe, il s'écrase. Plus d'ailes, plus de volonté. Mort.

    « Tu te rappelles ? Tu m’as dit exactement la même chose quand nous l’avons fait la première fois. Normalement, c’était moi qui aurais dû dire ça, mais c’est toi qui es venu le soir. Tu t’es glissé contre moi, et tu m’as dit exactement la même chose. Moi aussi, j’avais très peur. Mais c’est passé… La peur passe toujours, mon tendre petit Lion. C’est comme un vent, léger ou pas, qui vient et qui s’en va. Je suis là… Je serais toujours là, Aaron. »

    Les paroles d'Eden le rassure. La peur passera, et le Lion deviendra plus fort. Si tu savais, Arrogance, combien l'Ange a besoin de toi. Tu es une partie de sa force, celle qui commence, quand Autumn la termine. Tu es ses tendons, qui relient entre eux les membres disloqués du petit Lion. Aaron soupire, presque à expirer. Et maintenant ? Le nez se frotte sous sa joue, et on entend alors le Petit Lion ronronnait tendrement. C'est de la tendresse entre eux, une affection particulière, différente de l'amitié, presque de la fusion. Sans doute, dans le fond.

    « J'avais peur pour toi, Arrogance. J'ai toujours eu peur pour toi, car tu étais mon égo, ma conscience. Et tu es resté ainsi. Shakespear a écrit C'est de ta peur que j'ai peur. C'était identique. J'avais peur de te faire mal... Comme je l'ai toujours fait. A tout le monde. A ma mère, à ma famille, à moi même, à toi, et bientôt, à Autumn. »

    The end. Soon.
 
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BONUS TWO :: SOMNIUM
abandonné , flashback en première année .


    By Rain'.

    « Autumn ! »

    Un terrain vague. Des mèches blondes virevoltent dans l’air comme pour enfin partir et se détacher. Une voix s’élève, une silhouette apparaît au dessus de sa tête. Une petite fille blonde elle aussi, avec des bouclettes fines et des yeux aussi verts que l’émeraude. Elle affiche un sourire ravi, bouscule la petite fille étalée sur le sol en un coup de pied au ralenti. Pari gagné ; la jeune fille se réveille, rouvrant alors ses paupières. Elle dévoile ses deux iris aux couleurs océaniques puis, tout en grognant, attrape la jambe de sa camarade. Un réveil dur sous le soleil invisible de Poudlard. Le brouhaha qui s’élevait dans le Parc n’avait pas empêché à la jeune fille de se reposer quelques minutes, ressassant ses souvenirs pour comprendre ce qu’il se passait. Elle tira la jambe de la blonde vers elle, jusqu’à déstabiliser cette dernière. Un rire sarcastique s’envole alors, atterrissant jusqu’aux oreilles de la jeune Serpentard. Elle se relève, s’approche de son amie. Une Serpentard aussi. Autumn s’éclaircit la gorge, relevant sa mèche pour mieux y voir clair. Elle rit encore de sa propre bêtise. Ses mains se crispent, son visage se fige. La Première Année se rend compte qu’elle est censé avoir cours dans une dizaine de minutes. Sans prendre la peine d’aider son amie à se relever, la jeune vert et argent attrapa ses affaires et se mit à courir en direction du château. Elle n’avait pas le droit d’être en retard, pas aujourd’hui en tout cas. Depuis son arrivée dans ce château, la jeune Perkins avait prit plusieurs résolutions, dont celle de changer du tout au tout. A peine onze ans et la voilà embarquée dans une aventure trépidantes, remplie de beaux sorciers et de créatures plus magiques les unes que les autres. Etait-elle à la hauteur de tout ça ? Non. Elle n’avait pas su protéger sa petite sœur, elle n’avait pas réussit à se battre. Son père lui avait dit qu’elle était lâche, que c’était de famille, qu’elle ressemblait bien à sa défunte mère pour ça. Comment ne pas le croire à onze ans ?

    La fillette ne courrait plus. Après tout, ça ne servait à rien ; Poudlard était un château immense et bien trop grand pour qu’elle connaisse par cœur le chemin qui menait au cours d’Histoire de la Magie. Elle avait préféré s’arrêter quelques instants, quitte à devoir se faire remarquer d’avantage, au fond elle n’était plus à ça près. Autumn était le genre de petite fille qu’on reconnaissait de loin, tant par son allure et ses cheveux blond platine que par son comportement envers les autres. A vrai dire, elle en avait peur, et s’était forgé un caractère bien trempé pour vaincre sa timidité. Elle côtoyait les pires pestes et se retrouvait en elles. Puis il y avait Nyla. Depuis le départ, elles étaient amies. Elles se ressemblaient, comme deux jumelles séparées à la naissance. Autumn n’était pas du genre à se rapprocher des autres enfants, mais avec Nyla, c’était différent. Elle avait su oublier sa rancune et lui avait tout dévoilé ; du moins, une grande partie. Un boom ! sonore sortit la jeune première année de ses rêveries. Elle jeta un coup d’œil à droit, puis à gauche. Il n’y avait personne. La petite blonde décida alors de continuer à marcher, histoire de voir où elle avait atterrit. Il lui fallut peu de temps pour réussir à voir quelqu’un au loin, marchant à vive allure. Pas le temps de réfléchir, Autumn accéléra le pas en direction de cette silhouette qui, par ailleurs, était un peu plus grande qu’elle. Arrivée à quelques centimètres de celle-ci, elle le reconnut. Lui. Oh, bien sûr, elle le connaissait. Elle le regardait de loin, comme un fantôme inaccessible. Parfois, elle lui parlait, entamait une discussion futile pour avoir le privilège de se noyer dans ses yeux. Elle jeta un œil à l’endroit où elle se trouvait. A y regarder de plus près, elle reconnaissait ce couloir. Deuxième Etage, à quelques mètres du bureau de la Directrice. La salle de cours était juste en dessous… Mais à quoi bon ? Même si elle s’en souvenait à présent, il était toujours temps de faire semblant. Pour lui, pour ce privilège qu’elle s’accordait parfois.


    « Vanna Syl ? »

    Elle s’arrête, comme paralysée. Ses mains tremblent, son cœur se resserre. Elle cligne des yeux et déglutit, jusqu’à continuer sur sa lancée.

    « Je… J’me suis perdue, Aaron…J’étais partie pour aller en Histoire de la Magie, et je crois que j’ai pas pris le bon couloir. Dis, tu…Tu voudrais pas m’y emmener ? »

    Somnium. Et un sourire pour la route ?
 
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    By Sha'.

    « C'est ça, déblattère, foutu Ruskof! »
    « Si tu me cherches, Пизда с ушами, tu vas me trouvé! » Salope.
    « Asshole ! » Imbécile.
    « Past’ zakhlopni! » Ferme ta gueule.

    Joleene faisait face à Aaron. Ils étaient tous deux plutôt vulgaires, entre eux justement. Vanna Syl était un gamin plutôt bien élevé, en général. Sauf avec Black. Car elle était la seule fille de tout Poudlard à lui avoir craché à la figure, sans avoir peur. En réalité, Joleene était différente de toutes les autres. Elle frappait comme un garçon. Aaron se disait donc qu'elle encaisserait de la même façon, ce qui fut le cas. Sous cette aspect de fille gâtée, elle était un vrai garçon manqué, une pourrite, fâde et sans interêt. D'ailleurs, Black passa à l'attaque. Elle aggripa le Russe par les cheveux, et il fit de même. Ils se retrouvèrent finalement sur le sol, pestant, se débattant. Un coup de coude dans le nez de la Serpentarde, et celle-ci finit par s'écarter, laissant alors le Russe se relever et prendre encore une fois le dessus sur elle. Il était plutôt habituel de les voir s'entre tuer. Ils n'étaient pas les meilleurs amis, et l'un comme l'autre haïssait son prochain. Joleene était associable, mais il n'était pas très approprié de parler d'Aaron. Il ressemblait à un chien. Il mordait plus souvent qu'il n'abboyait, et on le remarqua très rapidement. Au bout d'une semaine, il avait déjà essuyé trois victoires, dont une sur un Sixième Année. Serdaigle. La maison des studieux. Un prefêt arriva finalement. Suivi de prêt par Jake Orlov.

    « Hey! On se calme, là ! »
    « Putain! Ramasse tes dents, Vanna Syl! »
    « Ferma ta gueule, Black! »
    « He bien, on joue à la guerre les gnomes ? »
    « On t'a pas sonné, Orlov. »
    « Hey, Jake. »

    La serpentarde glissa sur le sol et se releva, avec l'aide du mur. C'est Jake qui releva Aaron, dont le visage était encore marqué par un peu de sang. Black regarda les deux « frères » et finalement fit demi tour, pour partir au loin. Aaron regarda Jake qui partit à son tour avec le prefêt, lui expliquant, dans les règles de l'art, le peu de savoir vivre dont on doit être capable. A ce moment là, après la sonnerie, le Petit Lion se sentit perdu. Il avait cours de quoi déjà ? Et où ? Il ramassa son sac sur le sol et sentit ses doigts s'imprimaient de noir. Il fronça les sourcils en voyant que son encrier s'était renversé, ou tout du moins qu'il l'eût mal fermé au cours précédant. Si Misha apprenait ça, elle risquait encore de le gronder. C'est qu'elle n'était pas commode ces temps-ci. Il porta le sac à dos et se mit à courrir lentement dans les couloirs. Il remarqua, au détour d'un couloir, Jake qui ressortait des toilettes, les manches trempaient, et un sourire de vainqueur sur les lèvres, rejoindre alors Lenaïelle. Un peu plus loin, il remarqua à son tour Luce et Faust, deux élèves, une troisième année et un deuxième, respectivement Poufssoufle et Serpentard. Un drôle de duo. Il se gratta la tête. Personne de sa classe à l'horizon, même pas Rose Mandrake. Il soupira finalement. Le voilà bien perdu.

    Il se tourna finalement, allant alors dans un sens opposé, et se mit à courrir à vive allure. Qui a dit que le destin était ingrat ? Il sentit quelqu'un dans son dos, marchait à la même vitesse, alors il prit le soin de ralentir. Aaron aimait beaucoup parlait aux autres, d'autant plus à ceux qu'il ne connaissait pas. Cette fois-ci, il reconnu ce visage. Bien sûr, il reconnaîtrait parmis milles autres. Il était tellement beau, tellement singulier. Dans ses rêves, il le revoyait aussi. Il eut un large sourire, quoiqu'un peu gêné. Qu'est ce que pourrait bien faire une Serpentarde avec Vanna Syl, le Gryffondor ? Pey de chose, rassurez vous, mais tout juste assez pour qu'il ait plutôt souvent le privilège de l'admirer. Oui, elle était Autumn June Perkins. Elle était un Ange au pays des démons les plus hardis. Elle lui faisait perdre pied, mais il ne se l'était jamais avoué. Il avait onze ans, et il savait pertinement qu'à onze ans, on est pas amoureux, même d'une belle demoiselle. Oh, bien sûr, il aimait ces conversations, plus ou moins longues, avec elle, a affiché un air bête alors qu'il était sans doute plus intelligent que n'importe qui, plus doué aussi. Oui, il aimait bien être avec elle, il aimait être en sa compagnie et la sentir proche. Mais comment se l'avouer ? Aucunement. Il fallait se rendre à l'évidence : elle traînait avec Nyla Leafgreen et Russel Mustang. Deux Serpentards déjà côtés. Et lui, il était Gryffondor. Qu'importe. Pour un de ses regards, il aurait tout donné, sans jamais l'avouer.


    « Vanna Syl ? »
    « Perkins. »

    Ce nom. Il l'avait tant imaginé, tant redit dans ces rêves les plus enfouis, les plus lointains. Il eut un sourire gêné. Ca faisait si drôle de l'entendre dire son nom, au lieu de son prénom. Si jeune, et déjà si noble. Tous autant qu'ils furent tout du moins. Certains restaient dans la médiocrité, mais pas Autumn, non, pas elle. Elle gardait les marques d'une éducation légère, ou du moins une politesse légère, mais Aaron voyait en elle la noblesse des sangs purs. A quoi bon s'empetrer dans ce système de sang, après tout, puisque ses yeux ne pouvaient mentir : elle était belle.

    « Je… J’me suis perdue, Aaron…J’étais partie pour aller en Histoire de la Magie, et je crois que j’ai pas pris le bon couloir. Dis, tu…Tu voudrais pas m’y emmener ? »
    « Tu as prit rendez-vous avec ma secrétaire ? »

    Il eut un petit rire et lui attrapa la main, sans sommation. Aaron n'était pas gêné, non, en réalité, il était même sans aucune gêne. Il était fier de ce qu'il était, ce qui lui disait dans le fond qu'il ne devait rien se refuser, car il était sans doute un sorcier qui eut le sang le plus pur avec les Orlov, et bon nombre de grande famille, tel que les Harada ou les Almadovar.

    « Par contre, Autumn, sache que je suis absoluement une quiche en orientation... Alors ne me tue pas si je me trompe. D'accord ? »

    Sourire amicale et tendre. En réalité, il était très bon en orientation, mais pas avec elle. Il eut rapidement fait de se perdre dans sa poche pour la garder un peu plus près de lui. Il la regarda, puis la tira hors du corridor du deuxième étage. Et maintenant ? Aaron ? Il connaissait plusieurs petits coins, où ils pourraient parlés, mais sans doute ne serait elle pas enchanté de savoir qu'il préparait déjà un mauvais plan. Il tira sur la petite main de porcelaine et traîna son ange dans les escaliers jusqu'au rez de chaussé. Il foula les dernières marches en la compagnie de Perkins, esquiva un prefêt et s'extirpa à l'intérieur des cachots. Il y entendit le bruit des potions et des grands cris qui rappelait vivement des couinements de porte. Il étouffa un petit rire nerveux, se rendant compte qu'il s'était trompé - volontairement -. Il se tourne vers Perkins, se retrouvant alors tout prêt de la salle commune des Serpentards, dans un cachot humide où la pierre suintait de l'eau âcre et sombre.

    « He bien... J'crois que j'me suis perdu aussi, 'Tumn... On fait quoi ? »

    May be enjoy.
 
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PRE-EPILOGUE


    By Sha. x9

    « Le sang attire le sang. »


    15.03.2001 *


    Il aurait fallu que William Shakespear eusse expliqué cette phrase à Aaron Vanna Syl. Toute jeune marié depuis deux semaines, celui-ci transplanait dans une réelle euphorie. Certainement la gaieté de se savoir unique aux yeux de la belle Serpentarde. Il était là, assis, dévorant des yeux le miroir qui reflétait, à ses yeux seuls, l'image d'Autumn. Il n'y avait rien que son reflet dans ce miroir, mais pour lui, il y avait bien plus. Elle était là, elle hantait ses rêves, ses désirs. Elle le possédait vraiment. Toute son âme était tenu entre ses mains. Il somnolait doucement, son esprit divagué. Il réfléchissait, encore et toujours. Comment annonçait à Misha qu'Autumn était enceinte depuis Septembre de lui quand elle avait failli le tuer quand il lui avait annoncé ces fiancailles improvisées ? Non, c'était fou. Mais dans cette folie, il s'y plaisait. La douceur de ses draps, de sa peau. Aaron ne pouvait pas résister. Il avait enfin réussi à être ce qu'il avait toujours voulu avoir, petit : un père. Un vrai père. Un père attentif, un mari tendre et doux. Un homme bon et beau, sans doute, un homme complet. Autumn Perkins était devenue Autum Vanna Syl. Il avait gagné en respect, plus que tout autre à son âge. Il l'avait attendu si longtemps, il était finalement heureux de ça. De cette histoire, de cette fin qui était alors un commencement. Une nouvelle vie s'offrait à lui. Il avait reçu une demande pourune grande école de Quidditch.

    Il deviendrait bientôt batteur d'une grande équipe Russe, peut être Ukrainienne. L'Angleterre et l'Amérique l'avait même demandé, pour sa fougue, pour son courage et son jeu. Que demandait de plus ? Il pourrait entré dans n'importe quelle équipe, il en était capable. Devenir capitaine dans deux ans, finir Pro, peut être Héros du sport. Former une famille avec Autumn, lui donnait toute une équipe de quidditch, de quoi occuper ses dimanches, où il leur apprendrait à se tenir sur un balais, à frapper dans une batte. Peut être un de plus, celui qui voudrait faire l'arbitre. Il eut un rire bête et secoua son visage. Ce miroir n'était qu'une pâle copie de ce qu'il attendait. Il se leva, secoua sa tignasse noir et se rapprocha de la porte. L'eau coulait toujours. Il eut un autre petit rire. Elle finirait par utiliser toute l'eau de Poudlard à ce rythme. Heureusement que l'appartement de Misha soit en « illimité ». Il toqua à la porte, mais il n'y eut aucune réponse. Il retoqua, colla son oreille à la porte, mais rien. Juste le bruit de l'eau qui coule. Il leva le pied, gêné, et remarqua une marre qui se formait alors, coulant en dessous de la porte. Il recula, un peu effrayé, et se mit à genoux, plongeant ses doigts. L'eau sentait le sang à plein nez. Il se releva dans un sursaut de frayeur et frappa la porte. Il ne lui fallut que quelques minutes pour que la porte s'ouvre sous sa force.

    Force de loup garou, exagéra t-il. Il découvrit finalement le corps de sa princesse dans la baignoire, les poignats ouverts de larges plaies. Le sang coulait toujours au rythme de l'eau. Il ne chercha pas à comprendre et se fraya un chemin dans la salle de bain, et prit Autumn dans ses bras, la soulevant de l'eau. Elle souriait, elle souriait comme si tout ça était une délivrance. Il se mit à pleurer, les goutelettes de sel et d'eau brouillèrent sa vue. Pourquoi ? Pourquoi faisait elle ça ? Ne rêvait elle plus de lui ? Déjà ? Il sortit dans le couloir et se dirigea, Autumn nue dans ses bras, jusqu'au bureau de la directrice. Il entra sans frapper, relevant le regard vers Iranoe, implorant de toutes ses forces cette dernière.


    « Elle.. »

    Pas le temps de réfléchir, Autumn partit, et il la suivit. Il l'aurait suivit jusqu'au bout du monde s'il l'avait fallu. Car elle comptait. Et pour une fois, il aurait aimé qu'elle ne sourit pas.

    Smile again ? Juste for me, please.
 
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    « Le seul mauvais choix est l'absence de choix. »


    L'hôpital était un endroit malsain. Dans tous les sens du terme. Ca sentait mauvais, et en plus, tout était blanc. Le monde n'était pas blanc, grogna Aaron, rien n'était blanc. Il s'inquiétait, il tournait en rond. Cela faisait seulement vint minutes qu'Autumn était dans le bloc opératoire qu'il voulait déjà mourir à sa place. Le jeune russe ne supportait pas l'attente. Il était seul dans ce couloir, terriblement seul. Dans le fond, il était dispersé, perdu. Avait elle fait ça à cause de lui ? Nyla et Russel lui en voudront toute sa vie. Qu'importe! Pour l'instant, il s'en voulait à lui seulement. Pourquoi ne l'avait il pas remarqué avant ? N'avait il jamais ouvert les yeux sur son mal être ? Il laissa sa tête frappait un mur. Son front saignait, mais rien n'était aussi douloureux que la crampe qui lui compressait le bas ventre. Il avait envit de rendre ses tripes. Il se dégoutait. C'était de sa faute, de son unique et entière responsabilité. Il se posa sur un banc et se prit la tête entre les mains. Avait il fait quelque chose de travers ? Dit quelque chose ? Il ferma les yeux et refoula un autre sanglot. Autumn. Autumn. Ce nom lui vrillait une fois de plus l'estomac, et lui donnait la nausée. Il s'inquiétait. Pour elle, pour les enfants qu'elle portait, pour ses enfants, à lui. Il ne voulait pas les perde, pas eux, pas elle. Il aurait donné sa vie pour eux, et il la donnerait tout de suite s'il le fallait. Le monde était cruel, le monde était peut être qu'une grosse saloperie qui te ronger jusqu'à que t'en crève. Aaron se balança d'avant en arrière, reniflant. Il avait mal, et ça ne voulait pas sortir. Jeune marié. Sa tête aurait explosé si c'était possible. Elle implosait en réalité, sous toutes ses images qui défilaient. Des obcènes aux amoureuses, passant par l'amitié suptile de sa première année à Poudlard. Il revoyait l'enfant blonde qu'elle avait été, ses yeux cristallins qui n'avaient cessés de le passioner. Oui, si les yeux d'Autumn aurait été différent, il ne l'aurait pas aimé. Autumn était un tout, et sans ce tout, lui, il n'était rien. Une infermière poussa la porte violement et se dirigea vers lui. Habbilée de blanche, l'air grave. Aaron, avant même qu'elle ne lui adresse la parole, renifla plus longuement. C'est bon ? C'était fini ? Il fallait appelé les pompes funèbres ? Il se leva, l'attrapa et la plaqa contre un mur, lui arrachant un gémissement de douleur.


    « Elle peut pas mourir ?! T'entends ? Elle peut pas! Elle... »
    « N'est pas morte. Mais... »
    « Mais quoi ? »
    « Il y a eu des complications. Son... Cerveau a été privé longtemps de sang, ainsi que son corps. Elle a perdu énormément de.. »
    « Abrège. »
    « Nous ne savons pas si nous pouvons la sauver. Mais il y a une chance pour pouvoir sauver les enfants. Je veux dire qu'il est plus propable que nous sauvions les enfants qu'elle. »
    « Je-je... Je... Non. Non, pas question. »
    « Mais monsieur ? »
    « Non, non. Elle peut pas mourir. »
    « Et vos enfants ? »
    « ... »
    « Vous devez signer pour une césarienne. Sans ce papier, nous ne pouvons la lui faire. Elle mourra, et vos enfants aussi. »

    Son regard, ses yeux d'un marron flamboyant. Aaron ne savait pas. Il ne pourrait pas vivre sans Autumn, mais ses enfants étaient peut être plus importants encore. Dans la vie, ne t'as t-on jamais dit qu'il fallait mieux préférer l'enfant à la mère et au père ? Aaron avait lontemps entendu que Misha preférait mourir que de le voir mort. Il soupira, pigna comme un chiot et prit le stylo. Il regarda l'infermière une dernière fois, déglutissant péniblement. Elle tappe du pied, comme pour accélerer le mouvement. Il baissa les yeux et signa finalement. Une signature brève. Elle se retourna, voulant repartir, mais il lui prit l'épaule. Il la regarde longuement, ce qui longuement aurait signifié quelques secondes dans la réalité. Secondes devenus heures pour le jeune Vanna Syl. De ses lèvres, il murmura, le coeur chamboulé, l'estomac aussi, comme une caresse froide :

    « Sauvez mes enfants. Sauvez la, elle aussi. J'ai besoin d'elle. Je peux pas vivre sans elle. »
    « Nous ferons ce que nous pourrons, Monsieur Vanna Syl. Je vous le promet. »

    Son remerciement se perdit dans les abîmes du couloir qui plongea dans le même blanc cassé et la même solitude qu'il y avait deux heures. Il était seul, terriblement seul, et ça, ça le perturbait. On l'avait souvent tenu par la main, pour traverser la route, pour boire, pour manger. Car il était petit. C'était il rendu compte qu'en fin de compte, il avait grandit ? Qu'aurait dit Celio ou Luz à sa place ? Qu'aurait fait Arrogance ici ? Il ferma les yeux. C'était le bon choix. Il n'aurait pas pu vivre avec la mort de ses enfants sur la conscience. Perdre Autumn aurait été une déchirure, mais il n'était pas question de laisser sa progéniture mourir. Il était hors de question de faire ça. Il recula, rejoignit molement le banc. Quelqu'un ouvrit la porte. Il ne prit pas le temps de relever le regard, il savait qui était là. Son odeur de cerise envahit la pièce. Sa famille était là. La sienne, la nouvelle d'Autumn, si seulement cette dernière survivait. Il se leva et au même moment, la petite silhouette le prit dans ses bras, le serrant contre elle.

    « T'inquiètes pas Aaron. Tout ira bien. »
    « J'aimerais le croire, 'Man. J'veux l'croire... »
    « Il faut croire. »

    And he cries. Again.
 
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    « Dieu, c'est la solitude des Hommes. »



    Trois heures plus tard, il ne restait rien à Aaron que ses mains pour pleurer. Il était assis, là, sur ce banc, dans ce corridor blanc. Et après ? Il se serait bien levé, pour dire finalement à Dieu qu'il n'était qu'un branleur, et qu'il n'avait jamais rien fait de bien hormis le fait d'avoir modeler Autumn, mais il n'en n'avait pas le courage, pas la force, ni la volonté. A cet instant, Misha était assise à côté de lui. Arrogance aussi, Celio aussi. Ils étaient là, pour lui. Pour elle. Pour sa femme, la douce qui était peut être morte à l'heure qu'il était. Trois heures du matin. Il était fatigué, il avait mal au coeur, et personne ne lui disait rien. Deux après, il fut cinq heures, et toujours rien. Ca n'est le geste qui lui fit mal, dans le fond, mais l'attente après. Voir les gens défiler, rentrer et sortir de la chambre sous rien dire, sans même un regard. Pourquoi ? Des poches de sang venaient et repartaient sans cesse, des gants rouge aussi. Elle était morte, alors ils lui volaient ses organes ? Aaron referma les yeux, abbatu. Il n'avait plus rien à faire ici. Si, bien sûr, elle n'était pas morte, mais il n'avait pas l'envie de sentir cette odeur de mort emplir ses poumons. Il ne pouvait pas ne rien faire en sachant qu'elle était là, qu'elle souffrait, qu'elle et ses enfants n'étaient peut être plus de ce monde. La porte battit, un enfant inanimé suivi. Aaron s eleva brusquement, mais l'infermière disparu presque aussitôt dans une autre chambre. Il frappa du pied, une autre infermière suivit avec un autre enfant. Il s'approcha vivement d'elle, mais une troisième venait le prendre à part. Pourquoi ? Il la bouscula un peu pour voir si ses enfants étaient le sien. Il plissa le nez, les larmes lui montaient encore aux yeux. Ceci était il sa punition ? Il haïssait Dieu. Il le haïssait de tout son petit être. Et il l'aurait tué, si seulement il existait.


    « Monsieur Vanna Syl. J'ai une bonne, et une mauvaise nouvelle. »
    « J-j'vous écoute... La bonne, d'abord. »
    « Nous avons réussis à sauver vos enfants. Ils sont en couveuses étant de grands prématurés. Pour ce qui est d'Autumn, il s'avère que nous avons pu la sauver. Mais, ne vous réjouissez pas. Je ne voudrais pas vos donner de faux espoir. Elle a été très affaibli par la perte de sang, et son cerveau, comme je vous l'ai dis, à été longtemps inalimenté. Elle est plongée dans un coma artificielle, et se réveillera seulement demain. Nous ne savons pas si il y aura des séquelles, comme l'amnésie. Je suis dé... »
    « Non... Merci. J-je peux voir Autumn et mes enfants ? »
    « Désolée, monsieur Vanna Syl, les visites ne se font qu'entre 10H et 19H. Les enfants ne sont pas encore sous couveuses. Il faudra revenir demain. Je suis désolée. »
    « C'est pas grave. Je comprends... Merci. »
    « Vous avez réfléchi eux prénoms des enfants ? »
    « Les... Euh... »
    « Vous avez une jolie petite fille et un joli petit garçon. »
    « Euh. Oui. Euh... June. Oui, June. Et Mikhaïl. Oui, c'est ça. June et Mikhaïl Vanna Syl. »
    « Merci. Et, je voudrais vous dire, vous avez été courageux de faire ce choix. Bravo. »

    Elle disparu à son tour dans la chambre. Aaron regarda dans le vague. Elle était vivante. Elle était vivante, elle respirait pour lui, pour les enfants. Il se laissa tomber sur le banc. Misha, Arrogance et Celio se réveillèrent en sursaut. Il était délivré. Il se sentait bien, dans le fond.


    'Cause I'm escape this hell, Honey. With you.
 
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    « Un sourire est souvent l'essentiel. »



    Elle ouvre les yeux, doucement, elle redécouvre le monde à ses pieds. Il n'y a personne dans la chambre, mais des centaines de fleur la décore. A ses pieds, elle remarque une tête brune, appuyée sur ses pieds. Elle tremble doucement, peut être par les pleurs, peut être par autre chose. Un tout, en somme. Elle se relève doucement, esquise une grimace sous la douleur que lui procure son estomac. Il crit famine. Elle remarque dès lors des bandages, des tuyaux qui sortent de partout, une machine qui l'aide à respirer. Elle sursaute et prend peur, ses yeux s'écarquillent, elle prend un grand recul quand la tête brune se relève, ses yeux saphir brillant de mille feu. Un sourire éclant qu'elle ne connait que trop bien. Un sourire qui veut tout dire, un sourire qu'on aime tous. Il se rapproche d'elle, elle le guette, elle le reconnaît rapidement. Oui, et son coeur rate un battement à le savoir près d'elle. Il rapproche son visage du sien, il l'embrasse doucement. Ses lèvres éffleurent les siennes, puis finalement les ceuillent. Il recule, il sourit, il rougit. Il oublit la colère, la peine. Il l'aime, c'est l'essentiel. Elle et son sourire.


    « Madame Vanna Syl décide finalement à ouvrir les yeux... Bonjour Chérie. »
    « A-aron ? Où je suis ? »
    « A l'hôpital. Je t'es sauvé... »
    « Oui. Non. Euh. »
    « Laisse. C'est pas grave... C'est... »
    « Je... Les enfants ? Les-les enfants ? »
    « Ils sont saons et saufs. Une petite fille, et un petit garçon. »

    Elle reste interdite. Elle l'accroche, ses mains le ramène à elle. Elle veut le serrer, elle veut le savoir avec elle, eux deux, seulement eux. Ensemble contre tous, comme avant. Elle ferme les yeux, elle redécouvre son odeur à travers les deux tuyaux qui lui traversent les narines. Il la regarde, il la sent, il la goûte du bout des lèvres, ballet sensuel sur la peau pâle et maladive de la jeune femme. Elle le relâche, mais il reste là, et elle garde sa tête sur son épaule, elle garde ses bras autour de son dos, elle le garde à elle.

    « Je les ai appelés June et Mikhaïl. June, car la petite est toute blonde, et Mikhaïl, car il est comme moi, tu sais. On dirait pas comme ça, mais ils sont très différents. Mais ils ont tous les deux les yeux bleux. Le docteur a dit que ça changerer, mais façon, ils les auront bleux quand même... »
    « Aaron... »
    « Tu m'as fait peur Autumn. J'ai cru que j'allais te perdre. »

    Il n'ajoute rien, il sait que ça fait mal. Il le fait. Elle le regarde, elle relève le nez vers lui. Il se rapproche encore une fois, et il la dévore, encore une fois, car il l'aime, car il adore le goût de sa peau, ce goût sucré qu'elle garde, même dans cet endroit de mort où il a vu défilé des corps, et par des plus propres. Il touche son nez du bout du sien, et pose son front contre le sien. Il redécouvre les prunelles bleux de la Princesse, et il redevient le jeune Prince convaincu d'avoirle coeur de la belle. Mais il l'a, son coeur, il l'a, et il en a la preuve. Deux trésors, deux enfants.


    June et Mikhaïl, nés le 16 Mars à 5H55.
 
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    9.03.2001 *

    « Mais qui sans amour existe ? »


    La sonnerie délivre son coeur du fardeau tant attendu. Il attrape son sac, il se dirige vers la porte sous le regard des autres élèves. Il ne prend même plus les devoirs, il n'en veut plus. Ce qu'il désire, c'est rejoindre la belle et ses trésors. Il s'empresse dans un couloir, croise Celio, le salut brièvement. Il adresse quelques sourires, il est là, et il avance, toujours tout droit, comme le Leader qu'il a toujours été, le Gryffondor. Il croise Elise, qu'il salut aussi. Rose, Eden et John. Sourire fugage. Il a sans doute laissé une mauvaise image au Directeur de Gryffondor, et alors ? Il fallait voir qui il avait laissé en Capitaine d'Equipe de Gryffondor, aussi... Il leur adressa pourtant un sourire, car comme à chaque fin de journée, il était euphorique. Il pourrait encore parler quelques heures avec elle, jusqu'à revenir à 19H avec l'autorisation toute spéciale de l'école, pour son cas qui semble dès lors unique. Il s'engouffre dans un couloir, y croise Dakota, Enrique et James qu'il salut une fois de plus. Braves Almadovar, eux au moins défendent une bonne cause, même si leurs croyances ne sont pas fondés. Il tourne tout de suite à droit et se retrouve finalement dans le hall. A partir de là, c'est la liberté. Il s'empresse de sortir d'ici et prend finalement son balais. Il sait comment se rendre à Saint Mangouste le plus rapidement possible. Il connait le chemin pour l'avoir emprunté tout ce mois-ci. Il enfourche l'épaisse chose de bois dur et s'envole alors. Un chemin plus étroit l'embarque sur le sentir que seuls les Sombrals prennent, au début de l'année. Il survole le lac noir. Il n'a pas encore le permis de transplaner, mais bientôt il l'aura, alors il fera le trajet plus rapidement encore. Il accélère au maximum et gagne finalement pied à terre. Il ne lui manque qu'un petit trajet pour arriver là où il souhaite : dans les bras de la Princesse. Il sourit, il avance. Comme à chaque fois, les souvenirs ressurgissent, il les ressasse. Le taxi, dans lequel il lui avait demandé sa main, à la Saint Valentin. Quelques jours plus tard, le graaaand mariage. Russel et Rose pour témoins, n'en déplaisent aux autres. Sourire fendu. De beaux souvenirs. Il ne pensait plus au suicide. Ca n'avait été qu'une passe. Maintenant, ils avaient Mikhaïl et June. Les deux gnomes avaient de quoi les occuper pendant plus de dix huit ans vu leur férocité. Aaron rêvait déjà de voir les deux sur un balais. Il voyait June comme Autumn, en bonne attrapeuse, et peut être Mikhaïl, s'il était constitué comme ses ailleuls, comme un batteur affranchi. A cette idée, un sourire plus large s'inscrivit sur son visage. Il poussa la porte de Sainte Mangouste et salua la fille du hall. Il savait qui elle était, il la voyait tous les jours depuis le début du mois. Il était un peu en avance, pour une fois. Il avança calmement dans le couloir, attrapa un bouquet de fleur et deux café, et finalement poussa la porte 16. Le visage laiteux de la belle resplendissait ici. Elle était là, donnant le biberon à la petite blonde qui avait un peu poussé. Ell n'était pas bien grosse, mais elle était prématuré lui avait dit le docteur. Il préférait entendre ça. Il s'approcha en douce...


    « Raté, Aaron. »
    « Raaah. »

    Petit râle amical, il se rapprocha d'elle et l'embrassa avant de poser plusieurs baisers sur les mains de June, celle qu'il appelait à ce moment Sa Petite Reine, et finalement sur la main de Mikhaïl, qui était donc son Petit Guerrier. Il alla pour s'asseoir sur le lit, ayant posé au préalable les Lys sur la comode envahit de pot de fleur. Autumn arqua un sourcil, et avec un petit rire, ajouta :

    « Bientôt, on va croire que tu dévalises le fleuriste. »
    « Et ils n'auront pas tord de le croire! »

    Petit rire dans la petite famille, Aaron souleva Mikhaïl de son lit et le posa au creu de ses bras. Il attrapa un biberon alors tiède et se mit à le lui donner. Il regardait son fils, sa chair et son sang, têtait avec avidité le lait. Il émit un petit rire, comme à chaque fois. Ainsi, il s'imaginait quatre ou cinq enfants de plus à gérer. Dans le fond, deux, une fille et un garçon, ça n'était pas si mal. Il ne s'est pas encore demandé s'ils avaient, tout deux, les gênes de lycanthrope, et il ne voulait pas le savoir. La maladie ne se réveillait que très tard, disait on. Lui, il n'en savait rien, et il ne voulait pas savoir pour l'instant. Autumn détourna le regard de June et admira Aaron donnait le biberon au petit Mikhaïl. Elle eut un sourire tendre. Il se sentit alors observé, et rougit quand il croisa le regard de la Serpentarde. Elle eut un petit gloussement, ainsi, il était mignon. Aaron n'avait jamais failli. Il était toujours venu, chaque jour. Il était exténué, ça se voyait, mais il venait tout de même. Il n'en pouvait plus, il le savait, mais qu'importe. Il n'y avait qu'ici qu'il se sentait chez lui, à son aise. Avec Autumn, Mikhaïl et June, ses trois trésors, sans doute. La porte s'ouvrit dans un long grincement, et apparut dans l'embrasure de celle-ci un grand homme. Un oeil rouge vif, et un autre bleu clair. Les cheveux noirs balayaient son front d'une façon hautaine, cachant alors osn oeil droit. Il eut un sourire presque sadique. Aaron eut un réflexe, il posa Mikhaïl dans son lit et se leva, se mettant devant Autumn et braquant sa baguette sur la silhouette. Il savait, Misha le lui avait raconté. Le duel, les enfants, tout. Même les White. Pour Paine Holiday, son cousin, et Nina, et Kirill. Tout. Il savait pourquoi il était là, et ce qu'il cherchait.

    « Et bien, est-ce une façon d'acceuilir son parrain ? »
    « Aa-... »
    « Vitaly. T'as rien à faire ici. T'as pas été invité. »
    « Je sais, je sais. Même pas au mariage... »
    « En effet. Volontairement. »
    « Ca n'est pas très gentil, tout ça. »
    « ... ? »
    « J'étais même venu avec des cadeaux. »
    « J'en veux pas, Orlov, j'veux rien de toi. »

    Le Grand Orlov sembla agacé. Vitaly se rapprocha, grognant alors. Un sort fila, mais il ne fit que reculer d'un pas ce dernier. Il explosa alors de rire, sembla d'ailleurs s'étouffer d'hilarité. Les deux nourrissons éclatèrent alors en sanglot, et Aaron fut surpris. Non, pas surpris d'avoir fait ce seul effet, mais surpris que Vitaly eut éclaté de rire.

    « Que crois-tu, Aaron ? Pouvoir me tuer ? Moi ? J'ai résisté à bien pire. »
    « Je veux pas rejoindre Heinrish, Vitaly. Ca marchera pas avec moi. »
    « Tu le rejoindras. De grés ou de force. Ne sois pas un bâtard. »
    « Tu parles comme si je t'étais dû. Je le répète, je ne suis pas Nouchka. »
    « Tu veux être comme ton père ? Fuir, la queue entre les jambes ? »
    « Justement, Vitaly. Je veux être un vrai Père, moi. Et pas laisser mes gamins à la première venue.. »
    « Tais toi. Tu ne sais pas de quoi tu parles. Allez, viens. On m'attends. »
    « Je ne viendrais pas, 'Taly. »
    « Tu viendras. »
    « Non. »
    « Si. »
    « N- »

    Un sort fusa sur Aaron et il tomba à genoux devant Vitaly. Il se tortillait, en hurlant. Les pleurs des nourissons redoublèrent, mais rien n'y faisait, Aaron n'échappait en rien à l'Endoloris. Il se tortillait. Le sort dura peut être cinq minutes, mais cinq minutes de trop. Vitaly ricana sadiquement et arrête finalement, regardant son filleul au sol. Il n'y prenait pas un grand plaisir, mais ça lui plaisit. Il se vengeait. Misha n'avait pas à avoir le culot de l'affronter, lui. Vitaly Orlov. Il était l'Héritier, il était la Bête, il n'avait pas à être ainsi rédiculiser par cette... Cette.. Salope. Il envoya valsé le corps du joueur de quidditch dans le mur, d'un seul coup de pied. Il releva le regard surpris d'Autumn, y dénotant une certaine colère. Tant mieux. Il reposa son attention sur Aaron, et dans un rictus qui lui convenait, il murmura :

    « He bien. Tu ne veux plus jouer ? »

    La réponse ne se fit pas attendre. Aaron brandit alors sa baguette et le sort fusa. « Experlliamus » Encore une fois, Vitaly ne bougea pas du sol. Il explosa encore une fois de rire. Une sage femme débarqua dans le couloir et bouscula le Orlov pour remarquer l'impact dans le mur. Elle n'eut pas le temps d'hurler que déjà il tenait sa tête entre ses mains et qu'il la tournait violement, le crac de ses vertèbres brisait résonnant dès lors. Les deux nourissons reprirent leurs pleurs de plus belles, et Autumn restait toujours auprès d'eux pour les protéger. Le Vanna Syl se releva, se sentant tout d'un coup faible, la douleur de l'Endoloris restant marqué dans sa chair. Il renifla, du sang coulait de sa narine, chsoe désagréable.

    « Tu sais quoi, Aaron ? J'ai toujours haït les bâtards dans ton genre. Les Bogemoy de mordus, moi, je les crève. Toi, et tes gamins. Vous y passerez. Je le jure que vous y passerez. Ca sera un bon exemple. Ta mère en première. Alors j'eventrerais tes mioches, et je te ferais manger leurs entrailles. T'entends ? On ne défit pas un Orlov. Tu devrais le savoir. »
    « Sectumsempra! »

    Aaron repondit encore une fois par un sort violent. Celui-ci ne rata pas. Il lacéra la joue du loup, mais pas assez pour lui faire mal. La plaie qui sembla à Vitaly n'être qu'une égratinure ne le fit même pas ciler. Peut être ne l'avait il pas vu venir, d'ailleurs. Aaron se déplaça en titubant entre ses enfants et le Orlov. Il n'était pas question qu'il gâche son bonheur. Il n'était pas question qu'il lui laisse ses enfants.

    « Tu me connais, tu devrais savoir que je haïs la lâcherie. »
    « Je ne suis pas lâche, Vitaly. J'ai jamais été autant courageux qu'aujourd'hui. »
    « Ah, ah. Un drôle d'humour. T'es bien comme ta mère. Une grande gueule. »
    « Elle a peut être raison. »
    « Suffit. Aaron. »
    « J'ai pas envie de me taire, 'Taly. Pars. »
    « Pas sans toi. »
    « Rêve. T'entends ? Je prendrais jamais le partit de ton putain de maître, t'entends ? Tu prônes le droit du sang, mais t'es qu'un bogemoy de chien! Tu suis à la laisse le Grand Maître Heinrish. Mais oui! T'aime lui lécher les bottes! »
    « Tais toi. »
    « C'est pour ça qu'Ava, elle se bat contre ce con- »

    Un sort plus puissant surgit alors de la baguette du lycanthrope. Autumn put entendre un murmure s'infiltrait, et Aaron hurlait à la mort par dessus. « Tenebrae » Et puis plus rien. Le loup avait disparu, à travers une fenêtre, peu têtre transplané ? Elle n'en savait rien, elle n'avait rien compris. Elle s'était levée pour poser June dans son lit, et puis le silence. Il y avait encore les deux bambins qui pleuraient, mais le silence le plus pesant s'était fait. Aaron n'hurlait plus. La peur au ventre, elle se déplaça lentement, et regarda le corps du jeune homme sur le sol. Il ne bougeait plus. Elle hurla.

    Not a fake Gryffondor.
 
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    « Let your soul run free. »


    Aaron ne s'en sortirait pas, ou du moins, pas maintenant. Il était plongé dans un coma profond, avait souligné le docteur. Autumn lui tenait la main, car il ne lui restait plus que ça à faire. Vitaly Orlov avait osé. Misha ne lui pardonnerait plus, même si dans le fond, elle savait que ça se passerait ainsi. Le corps du jeune Gryffondor était inerte. Il ne bougeait plus depuis longtemps, il dormait. Ses paupières étaient closes, et il dormait. Il rêvait sans doute, mais il ne bougeait pas. Autumn ferma les yeux, respira lentement. Avait elle voulu tout ça ? Bien sûr que non. Elle haïssait. Elle haïssait Dieu, elle haïssait Vitaly. Elle haïssait le monde entier. Un balbutiement la fit se retourner. Elle eut un sourire triste en voyant Mikhaïl dormir auprès de June. Elle se leva de sa chaise, posant délicatement sa main sur le crâne du petit brun, et son autre main sur la tête de la petite blonde. Elle se pencha, posa ses lèvres sur leurs fronts avant de leur souffler, alors qu'ils commençaient à dormir.

    « Papa dort. Il dormira peut être longtemps, mais nous on sera là. Pour l'attendre. »

    Elle se releva, les larmes aux yeux. Maintenant, il fallait essayé de vivre sans lui, ou alors l'attendre. L'attendre, lui et ses yeux, qu'il se réveille encore une fois. Elle avait bien attendu sept ans qu'il lui dise « Je t'aime », alors elle attendrait encore qu'il lui dise « Je suis là ». Elle se rapprocha de lui, se posa sur un siège. Les deux nourissons dormaient. Maintenant, que faire ? Elle renifla, ravalant un sanglot. Son coeur rata un battement. Elle l'attendrait, quelqu'en qu'en soit le prix, qu'importe les heures qu'il faudrait. Aaron était fort, il reviendrait. Elle se leva, se pencha sur lui et l'embrasa. Elle aurait aimé le voir rougir, comme à chaque fois qu'elle l'embrassait. Elle le regarda, et c'est elle qui eut rougit.


    Make your own destiny *


    The End ?
 
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    23.03.2001


    C'est un rêve étrange. Comme un couloir. Long, large. Qu'importe, car il ignore. Ce qu'il voit, il le découvre, et il le dessine. Il imagine des formes extraordinaires. Parfois, une forme féminine apparaît, elle lui tend la main, il court pour la rejoindre, mais il n'y arrive pas. Visage impassible, d'un froid parfait, il lutte, on le sait, mais rien ne l'aide. Il repense, il revoit. Le visage inhumain s'atrophie, se dissèque, de découpe. C'est une gueule de loup qui apparaît. Il coule à pic, il s'étouffe. Le loup lui court après. Mais la fille ? Et sa main ? Il ne la voit plus. Il court, il court, car il a peur. Son myocarde s'agit. Il remut dans son lit, prit de spasme violent. Le loup le rattrape, il a peur. Que peut il faire après tout ? Il n'est qu'un petit renard. Un tout petit renard blanc dans un monde trop grand. Les pleurs d'enfant résonnent dans son crâne. Il s'agite encore, il bave. On lui met les doigts dans la bouche pour l'empêcher d'avaler sa langue, mais il mord. Car il a peur. On voit perler aux comissures de ses yeux, longeant ses cils noirs, quelques perles d'eau salé. Des larmes. Il se calme peu à peu, car le loup a disparu. Son rêve est fini. Il replonge dans l'obscurité, où une main de lumière viendra le chercher, un peu plus tard. Mais ici, il est tel le phoenix. Il meurt, mais il revit sans cesse. Quelques secondes dans la mort, et il revient plus fort encore. Ses yeux alors révulsaient se remettent à leur place. Son coeur bat doucement, mais sûrement. Dans sa chambre, il n'y a pas de fleur. Juste ce petit pot, où trône de magnifiques roses rouges, et de l'autre côté, des orchidées. Magnifiques orchidées. D'un côté trône sa nouvelle famille, sa Autumn, sa rose rouge. De l'autre, sa famille de toujours, son Arrogance, son orchidée. Il coule, il revit. Son coeur faiblit, mais il revient plus fort. Le lion ne se laissera pas terraser.

    Biiiiiiiiip.... Bip. Bip. Bip.

    Il vit. Il respire. Il aime toujours. Même mort.



    Citation :
    23 Mars 2001 - Rapport numéro 198
    Aaron Vanna Syl, 17 ans.
    Chambre 5617.

    Notre jeune patient est dans un état critique. Il chute sans cesse, remonte, mais rechute. On ne compte plus les interventions de nuit. Il semble rêver, ou cauchemarder. Il ne se réveille pourtant pas. Comme un rêve de continue. On arrive parfois à arriver jusqu'à une vingtaine d'intervention en une heure et demi. Son état semble se calmer, mais tout de suite, il meurt. C'est un cas très spéciale, car il ne meurt pas vraiment, pourtant son coeur s'arrête. Son coeur s'arrête, et quelques secondes plus tard, il reprend. On ne sait plus comment gérer la situation, mais nous sommes toujours là. Nous l'avons mis sous aide respiratoire magique, ce qui ne sert à rien en réalité puisqu'il respire, même mort.

    Son état est très différent, comme s'il vivait une lente agonie, ou une sorte d'illusion sans arrêt. Nous le voyons pourtant. Il n'est pas réveillé, mais ses muscles tout entier marche à rythme régulier. Lors des convulsions, il bouge bras, jambe, et tête. Pour l'instant, nous ne savons pas ce qu'il adviendra de ce jeune patient. Ce dont nous sommes sûrs, c'est qu'il est le seul qui pourra se libérer du coma.

    Docteur Paolo Snow.
    Médicomage responsable.
 
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    10.04.2001

    C'est comme si l'atmosphère s'était soudainement alourdi. Un bruit de pas résonne dans l'Hôpital endormi. Saint Mangouste ronronne lentement, alors que la Lune presque pleine se dessine dans le ciel. Dans quatre jours, elle sera aussi ronde que les pupilles des hôtes qui s'avancent, dans l'obscurité des couloirs. Un gardien relève le nez, qui lui piquait un peu plus tôt. Il se lève, surpris, brandit sa baguette et éclaire le couloir d'un Lumos. Il découvre le visage blafard des sept personnes. L'une d'elle l'attrape, et d'un geste aussi rapide qu'efficace, leur casse les vertèbres. Il tombe lourdement sur le sol, mort. Un regard derrière eux, il n'y a plus personne dans cette partie du bâtiment. Ils s'avancent, pénètrent dans le noir le plus total sans aucune peur. A la vu du chiffre 5617, le plus grand pousse lentement la porte qui ne grince pas. Pas l'habitude. Ils entrent un à un dans la pièce et se disperce en un cercle presque parfait autour de l'endormit. Ce dernier reste là, paisible, froid, serein. D'une tranquilité épatante. Il y a un léger raclement de gorge qui rappelle à l'ordre les sept personnages de noirs vêtus. L'une d'elle dispose au sol plusieurs bougies. Une deuxième sort d'une besace un gros livre, tendis qu'un autre installe devant lui un trépier. Le quatrième et le cinquième, grâce à une craie, dessine sur le sol un motif. Le sixième passe alors derrière eux, avec une fiole de sang, et redessine du fluide pourpre les motifs sur le sol. Le septième, finalement, se place au dessus de l'inconscient et dépose sur son front le même sceau qui apparaît sur le sol. Très rapidement, les choses sont mises en place. Il y a soudain une tension énorme. Un moldu simple serait déjà sur le sol tellement la pression atmosphérique augmente. Un grognement, ils échangent des regards perplexes.


    « En vaut-il vraiment la peine, Vitaly ? »
    « Seul l'avenir nous le dira, Lycaon.»
    « C'est risqué. A la fois pour nous, et pour lui. »
    « Dans le pire des cas, Mikhaïl pourra brissé le sceau. »
    « C'est certe un rituel dangereu, mais s'il veut se réveiller, il le faut. Vitaly le sait. Ce jeune homme est Lycan. C'est pourquoi tu veux le ramener à la vie, n'est ce pas, 'Taly ? »
    « Evidemment Mikhaïl. Je ne risquerais pas notre vie inutilement, surtout pas pour un bâtard. »
    « Car c'est un bâtard en plus ? Tu me déçois. »
    « On pourrait pas commencer le rituel ? »
    « Pressé ma chère Anna ? »
    « Clash m'attend, 'Taly. »
    « Alekseï. Commence la lecture. »

    Il y a un silence pesant. Dans les sept branches de l'étoile Khazar traçaient sur le sol, les sept personnes prennent place. Alekseï avec l'énorme livre. Et tous les autres avec une fine dague dans leur main, et leur poignet droit à découvert, dans la lumère blafarde des bougies qui dégagent un parfum âcre et amer, ressemblant à celui du chargne. Alekseï s'éclaircit la voix, et il commence à lire lentement. Chaque mot est un supplice. La langue est ancienne, et plus personne ne la connait depuis bel et bien des années. C'est une langue oubliée, disparue avec la décimation des Meutes Anciennes des Pures. Elle est née il y a bien longtemps, avec le premier Loup Garou au monde. C'est ainsi que les loups se parlaient entre eux. Avec le temps, la langue avait disparue. Fenrir l'avait éduqué à ses enfants qui l'avaient eux même appris à leur fils et fille. Ainsi, Yuri l'avait appris à Vitaly, Yvan a Alekseï et Mikhaïl, et ainsi de suite. Pourquoi était-ce Alekseï qui lisait ? Car aucun des autres loups n'avaient son don en Nécromancie. Alekseï était vraiment doué, et il était, de surplus, Professeur de Nécromancie à Durmstang. il avait réussi, un jour de pluie, à ramenait à la vie un squelette de Dragon. L'animal avait tenu plus d'une journée, fier et haut, jusqu'à qu'Alekseï s'endorme en réalité. C'est ainsi qu'Alekseï fut choisit pour lire le rituel Lycan. Il ne marchait bien évidemment que sur les individus Loup Garou. Pur ou non, qu'importe. Dans ses paroles, on sent l'exhaltation du pouvoir. Autour de lui se forme une aura blanche. Une étrange Aura qui prend soudainement la forme d'un loup. Il se dresse sur le loup, grossit avec le temps, avec le flot de parole qui sort d'une façon rapide de la bouche du jeune Orlov.

    Au dessus d'Aaron, comment appelé à la vie, une Aura poupre se forme. Elle se détache du corps, prenant à son tour la forme d'un Loup. Il répond à l'appel de son frère et avec lui hurle. Le loup pourpre se rapproche du loup blanc. Ils sont tous deux translucides, tous deux libres et ectaplasmique. Ils se rassemblent au centre du sceau. Les lettres se mettent à briller, et la langue Lycane résonne dans la pièce comme un appel à la guerre. On semble entendre des tambours de guerre. Les deux loups se dressent, et quand ils hurlent, c'est comme si des milliers de Lycans hurlaient avec eux. Le loup Pourpre brille intensément. Il se ravive d'une flamme étrange. Le loup Blanc à son tour brille, et illumine la pièce. Alekseï faiblit, et les six autres le voient. Mais il arrive bientôt à la fin du parchemin, prit d'un regard fou. Il n'est plus lui. Son âme est là, en ce loup Blanc aux crocs démesurés, et à la taille qui ne cesse d'augmenter.


    -En Lycan- « Et du sang des Six Soeurs Vierges, renaîtra l'Âme du Loup Perdu dans les Terres Eternelles. Et du Sang des Six Putains Souillées, il vivra le Loup Perdu dans les Terres Eternelles. Et du Sang de Six Frères de Sang, il saura le Loup que les Terres Eternelles ne sont sa Demeure, et il reviendra à la raison. Le Loup arrivera alors, et de son Corps il prendra possession, rugissant. Car Ainsi est l'Appel des Loups... »

    A ce moment là, quand Alekseï cite les Six Frères, les Six Loups dans le sceau verse devant eux leur sang. En même temps, et sans hésitation, ils ouvrent leur veine d'un coup de dague rapide. Le sang se verse, mais il ne touche le sol. Il voltige dans les airs, et forme des spirales et des formes étranges. Tout semble si léger. Alekseï semble si fatigué, mais tout est bientôt terminé. Sur le sol, le sang retombe violement et forme une flaque. Chaque particule est exterminé. Le Loup Blanc hurle, et le Loup Pourpre ne bouge pas. Le sang semble reculé, aspiré de ses pattes. Le sceau entier ravive le Loup Pourpre. A la fin, quand il ne reste sur le sol plus aucune trace de sang, le Loup Pourpre se retourne et monte sur le lit aux draps blancs. Il s'approche du visage et d'un coup de langue, il est efface le sang qui marqué dès lors son front. Au moment où il pousse un long gémissement, le Loup s'enfonce en lui, il reprend forme et s'incruste dans son enveloppe charnelle. Les Sept Loups regardent alors l'inerte sans un mot. Il ne dit rien. Il bouge les doigts. Il est l'Heure. Un regard entre eux, et tous transplanent rapidement. Il ne reste plus rien. Bougie et sang ont disparus. Seul le corps qui se réveille semble tâcher la sale blanche. Il garde le goût âcre du sang en bouche.
 
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    10.04.2001

    Il se sent partir. Son oeil se révulse, et il voit le noir, uniquement le noir. Il n'y a plus de formes magnifiques, dessinées de couleur étrange, il n'y a qu'un noir opaque. Un noir qui lui fait peur, qui l'aspire et le tue. Il suffoque, il se contracte, se cambre se façon à ce que son dos ne face plus qu'un arc de cercle vulgaire. Il a mal, terriblement mal, puis plus rien. Il retombe lourdement, sans vie. Oui, car son corps est mort, et c'est son âme qui s'élève au dessus de lui, dans un halo pourpre. Il devient loup, mais il l'a toujours été. Au fond de lui même, il le sait. Il n'est qu'un bâtard. Un mélange de Renard et de Loup. Il a les crocs longs et les oreilles trop droites pour être un loup. Mais son corps entier l'est, musclé, finement musclé. Il sent en lui une nouvelle force. Il montre tout d'abord les dents. Il a répondu à l'appel de l'autre mâle, mais il se sent menacé. Le loup Blanc ne doit entraver sa découverte du monde. Mais il se rapproche, à pas lent, et il frotte son museau contre le pelage du Pourpre. Il cache ses dents derrière ses fines babines et dresse ses oreilles. Un appel l'aspire. Les paroles, il les comprends. Il hurle, entre la douleur que lui retire les paroles, et ce nouveau bien être. Il respire à grand poumon, mais sa vue est floue. Il ne se contrôle plus vraiment. Il devient Loup à part entière. Sa partie Renarde s'oublit, elle ne fait plus qu'une avec l'Animal. Il hurle. Le rituel prend fin. Les paroles s'achèvent sur un lourd silence, et finalement, le Loup redevient Humain, et il se fond en lui. Aaron reprend vit. Son coeur pulse a une vitesse impresionnante, comme s'il cherchait à se détacher de sa cage thoraxique de ses artères. Il pulse à lui en faire mal. Il ferme les yeux, fronce les sourcils. Un nouveau cri de rage, il ouvre la bouche, mais il n'y a déjà plus personne. Il hurle de douleur, de peine. Un surplus d'émotion. On accourt rapidement dans sa chambre et on lui bourre les veines de calmant. Un sort le rend muet, pour qu'il ne réveille pas les voisins, et il se rendort, tranquilement... Comme un louveteau, ou un renardeau...


    Citation :
    Dix Avril 2001 - Rapport numéro 198
    Aaron Vanna Syl, 17 ans.
    Chambre 5617.

    Il semblerait que le combat, bien que long, fut fructueux. Aaron après plus d'un mois de coma, et environ une dizaine de kilogrammes perdu, s'est enfin réveillé. Il semble en pleine forme, bien que sur les nerfs, agressif et son rythme cardiaque est malheureusement très élevé. Il semblerait que l'approche de la Pleine Lune fasse beaucoup d'effet sur lui. Nous lui avons préparé trois doses de Tue Loup, et nous le mettrons sous surveillance. Nous avons contacté Autumn Vanna Syl. Elle passera demain. Nous verrons l'évolution de son rythme cardiaque.

    Ce jeune homme a vraiment une volonté de vivre énorme.

    Docteur Paolo Snow.
    Médicomage responsable.
 
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EPILOGUE


    Que devint le fameux couple Aaron/Autumn ? Et bien, un couple normal. Aaron devint un professionnel de Quidditch et Autumn trouva son bonheur dans les voyages, suivant à la fois sa voie et son mari. Ils eurent une grande famille puisqu'ils eurent sept enfants, de quoi faire une équipe de Quidditch comme le désirait Aaron. June et Mikhaïl eurent pour parrains Russel et Arrogance. Par la suite, naquit Nikolaï, qui eut pour parrain Luz. Le suivant de près, Maksim était le portrait craché de son père, et avait pour parrain Celio. Deux ans après, c'est Miles qui vit le jour, et qui eut pour parrain Kirill, le petit frère d'Aaron. Et finalement, cloturant la liste des Vanna Syl, les jumelles April et Apple conclurent avec joie l'équipe de Quidditch parfaite, ayant pour marrains à leur tour Nyla et Rose.

    La petite vie des Vanna Syl fut simple et joyeuse. Aaron avait promis une vie belle à Autumn, et il la lui offert. Ils vécurent dans le bruit des cognards et des gémissements braillards des enfants, supportant avec le sourire cette vie qu'après tout, ils avaient choisis.

    <3
 
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