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 « La Belle Idylle. »

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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 5:44



Invité
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    By Rain'.

    « Hey ! Autumn, tu sais pas la meilleure ! »
    « Vous pensez qu’il a tout dit ? »
    « Jason ? Eh bah…certainement… »
    « J’vais lui casser le nez, si ça continue… »

    La vert et argent remballa ses affaires, envoyant tout valser sur son passage. C’était certainement à prévoir. Les faux pas nourrissent les rumeurs, et Autumn savait aujourd’hui qu’elle n’avait pas changé. Elle était la même qu’avant, cette même petite fille qui tente tout, qui goûte tout sans prendre conscience du risque. Le pire dans toute cette histoire, c’était qu’elle s’en voulait de ne pas avoir expliquer tout ça plus tôt. Le pourquoi du comment, ce qu’il se passait dans sa tête depuis quelques temps. Pas même Russel, ni même Nyla ; personne ne savait. Elle aurait dû en parler, même à un inconnu. Elle aurait dû y voir plus clair, ne pas s’attachée à des foutaises dans ce genre. Non, elle n’avait pas changé. Elle était la même, une fille comme les autres, aussi stupide que les autres, voir même beaucoup plus. Pleurer ? Non, pas question, pas ici, pas maintenant, pas pendant qu’elle se vidait la tête. Mais c’était trop lourd à porter, trop dur à refouler. Il fallait qu’Autumn se rende à l’évidence ; la bêtise humaine est partout, même là où elle ne devrait pas être. Au fond, c’était malsain. Malsain de vouloir se prouver quelque chose en se servant de quelqu’un, malsain de vouloir fuir le bonheur et l’amour, malsain encore de vouloir fuir les obstacles en envoyant tout en l’air. Cette situation, ces évènements, leur relation. Tout ça n’était qu’une suite logique d’échec. Pourquoi ? Parce qu’Autumn est incapable d’entreprendre quelque chose de sérieux. Elle a trop peur.

    Dévalant les marches une à une, elle se rendit compte que les regards n’étaient fixés que sur elle. L’envie de redevenir invisible lui traversa l’esprit le temps de quelques secondes, mais il ne fallait pas y faire attention et tracer sa route comme avant. Elle n’avait pas à se justifier, surtout auprès d’eux. Elle n’avait fait que nourrir leurs conversations abjectes en y laissant son cœur entier, voir même sa propre vie. Elle avait été généreuse, sur ce coup là. Autumn avait tout laissé pour eux, pour qu’enfin ils aient quelque chose à se mettre sous la dent. C’était si stupide de se laisser aller ainsi, de les croire enfin. Ils ne connaissaient rien d’Autumn, que cette carapace morbide, ce cœur enfermé à double tour. Un pas de plus, et la belle tomba nez à nez avec une élève de Serdaigle. Blonde, yeux verts comme l’émeraude, elle semblait vouloir lui dire quelque chose, lui faire comprendre ce qui était en train de se passer… Deux élèves l’interpellèrent, mais elle resta figée devant le corps inanimé d’Autumn. La Serpentard entendait son souffle de plus en plus fort, puis la jeune fille s’approcha d’elle et lui murmura quelque chose à l’oreille. Il lui avait fallut quelques secondes avant de comprendre, mais au moins, ça avait le mérite d’être clair.


    « Tu devrais aller voir dans le Parc… »

    Prendre son courage à deux mains, foncer tête baissée. Tout ça, elle savait faire. Mais déchiffrer des paroles sans sens n’était pas son fort. Elle allait y faire un tour, même le plus vite possible. Prenant un élan considérable, la jeune vert et argent s’élança et se mit à enchaîner ses pas de plus en plus rapidement. Elle courrait, incapable de faire la distinction entre la colère et la fatigue. Elle se préparait au pire, surtout avec le ton qu’avait prit la jeune Serdaigle. On aurait crut qu’il y avait un mort. Pas le temps d’y réfléchir, pas le temps de faire quoique ce soit à part courir le plus vite possible. Même si elle perdait une chaussure en route, tant pis, il fallait qu’elle fonce comme elle l’avait toujours fait. Ne pas regarder la réalité, s’accrocher aux rêves pour ne pas couler. Et même si le bateau faisait naufrage, toujours y croire, comme avant. L’espoir fait vivre, c’est la force de chaque être sur cette foutue planète. Espérer, encore et encore, jusqu’à ne plus rien pouvoir faire. Mourir baigné de ses rêves, mourir en paix en ne regrettant que le temps qui passe trop vite. Là, Autumn n’allait pas laisser faire le temps. Elle poussa la porte, rejoignant rapidement le Parc qu’elle ne prit même pas la peine de contempler. Ses yeux bleus laissaient échapper quelques larmes. Sûrement le froid, comme d’habitude. Mais là, tout était différent. La foule d’élèves effrayés, des cris de douleur à en percer vos tympans. La petite brune se précipita dans la foule, bousculant tout le monde sur son passage. Il était là, au milieu, à cogner et à se faire cogner. La rage, certainement. Il savait peut être…Alors c’était à cause d’elle tout ça ? Non. Elle ne le laissera pas faire, même si son petit gabarit ne pouvait rien changer.

    « ASSEZ ! »

    Rien, personne ne l'a remarqué. Fouillant rapidement dans sa poche, elle empoigna sa baguette magique et la pointa en direction des quelques élèves qui s’agglutinaient sur Aaron. Pas question de le défendre, il savait très bien le faire, mais il était hors de question que ça se passe comme ça. Qu’il devienne violent, qu’il s’en prenne à elle ; elle était prête à assumer. Fixant la foule d’élève d’un regard noir, elle leur tourna le dos, sa baguette toujours brandit vers ses cibles.

    « IMMOBILUS ! »

    En quelques instants, ils venaient d’être immobilisés par un simple jet provenant de la baguette d’Autumn. La jeune femme s’avança en direction d’Aaron, n’osant le regarder. Pas un sourire, ni même des pleurs ou des prières, rien de tout ça. Elle se pencha vers lui, accordant un regard à ses diverses blessures, puis tourna les talons en direction de la foule d’élève.

    « Dégagez, y’a plus rien à voir. »

    Elle entendit les ricanements, les jurons des autres, mais refoula ses pulsions qui lui donnaient des envies de meurtres. Autumn se contenta d’un hochement de tête, jusqu’à reprendre place près du jeune Vanna Syl. A première vue, elle avait raison. C’était de sa faute tout ça, même les blessures du jeune Gryffondor étaient présentes à cause d’elle. Sans décrocher un mot, elle se mise assise, contemplant les élèves immobilisés. Elle n’osait rien rétorquer, sous peine de devoir donner une explication et de se justifier. Autumn n’était pas le genre de fille qui aimait dire qu’elle avait tord, comme tout le monde d’ailleurs. Mais ce qu’elle aimait le moins aussi, c’était qu’il comprenne l’importance qu’il avait à ses yeux. Ca paraît certainement stupide aux premiers abords, mais elle avait ses raisons. Ce qui lui restait à faire ? Rien. Elle savait qu’elle était la dernière personne qu’il voulait voir, et c’est certainement pour ça qu’elle se releva.

    Il arrive qu'on prenne froid en espérant trop longtemps. Oui, on en crève, je crois.
 
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    By Sha'.

    Accro aux poings, accro à elle. Comment aurait il pu, un jour, s'imaginer à cogner sur la gueule des Serpentards par simple envie, par seul désir de sortir toute cette hargne, toute cette haine qui sommeillait en lui ? Jamais. Sa vie n'était pas si rose. Il avait imaginé un jour, pourtant, finir sa vie à côté d'une vieille, un peu comme lui, ridée mais belle de ce masque d'amour... Cette vieille, il ne la verrait jamais. Il mourrait, comme les siens, bien avant l'heure. Pour une fois, pour Perkins, il avait imaginé un nouveau monde, meilleur, magnifique, remplie de dragon aux couleurs chaudes, à la flamme facile mais au grand coeur. Ce pays, ce sein de bonheur, il ne le verrait jamais, car il était un raté. Un foutu raté. On le lui avait dit, pourtant, il n'était pas destiné au bonheur. Sa vie n'avait été qu'un remus manège conséquent d'épreuves torturantes, débordantes de sentiments négatifs et attractifs dans le mauvais sens du terme. Il finirait comme Nouchka ; sans femme ; seul.

    Pourtant, dans l'obscurité des corps qui se mêlaient à lui dans cette lutte, il y voyait la lumière. Une éclarcie au sein du mal. Sa conscience lui disait le mal, son coeur le bien. Déchiré entre deux opposés. Elle l'abandonnerait ; Elle l'aimera. Uncoup dans le fland le rappela à la réalité. Personne ne pouvait l'aimait. Il n'était qu'un corps, vide de sentiment, vide d'amour propre. Il n'était qu'une souillure à son nom, un détritus. Pourquoi son père serait il partit sinon pour ça ? Il renifla du sang, il lui remonta au crâne, et l'écho de ses voix inhumaines, de ces voix qui l'affolait la nuit, de celles qui font tremblées les hommes dans leur cuirasse vide... Non. Il avait peur. Il savait pourquoi il se battait : car il l'aimait. Il ne voulait que ça, l'aimer, l'aimer, encore et toujours. Le voir sourire, cette première année à Poudlard, dans les rangs de verts et argents, alors que lui était à l'opposé... Ca l'avait rendu malade. Oui. Il l'avait aimé, dès le premier regard, et avait oublié ce corps aux formes parfaites chez d'autre, pour ne pas casser cette poupée de porcelaine si bien dessinée.

    Un autre coup, sur le crâne cette fois-ci, le sonna violement. Il écarquilla les yeux, crachant le sang après s'être mordu la langue, et se releva finalement, encore, increvable, se jetant de tout son loin contre l'ennemi. Dans ce monde, il n'arrivait plus à vivre, plus à trouver sa place. Il avait réfléchi pourtant, à la suite de sa vie, à tout son avenir. Que deviendrait il après tout ? Un fantôme ? Encore un dans les parois épaisses de ce château ? Non, il s'y refusait. Ils n'avaient pas le droit de le condamner à cette vie de misère. Il ne voulait pas être une star du Quidditch, il ne voulait pas finir dans un magasin à sourir à longueur de journée... Bon sang, non, il ne voulait pas de cet avenir là. Il déménagerait à Oslo, peut être à Paris ou à Danvers, et après ? Il oublierait sa vie passé pour en reconstruire une, avec elle au fond de son crâne, l'horripilante image d'une histoire ratée, sans doute par arrogance, par fierté. Fichue semblant de noblesse, pesta t-il en frappant une machoire à proximité.

    Cette situation était ridicule, à y regarder de plus près. Il n'avait pas voulu ça. Il était triste, blessé, un animal fougueux résignait à perdre une patte. Et maintenant ? Fallait il fuir l'ennemi, fuir les chiens du chasseur, ou abandonner, se laisser croquer ? Non, bien que non, il n'était pas cet animal là. Lui, il était fier, il était roi. Roi de cet enfer qu'il s'était cré, de cet enfer constituait de drogue, de prostitution avec pour seul ange : elle. Dans toute sa splendeur, il cru l'entendre. Un rêve, sans doute... Il rêve d'elle, même debout. Bêtise.


    « IMMOBILUS ! »

    Et maintenant ? Il reste là, planté au milieu du tas d'élève immobilisé, lui même terrasé par la tétanie. Pourquoi est-elle ici ? Sait-elle pourquoi, seulement ? Le chien est en sang, le chien est furieux, mais elle ne dit rien. Son coeur est pourri, Aaron le sait, mais étrangement, c'est ce qu'il aime chez elle. Il y a cette façon d'être différente sans le vouloir. Tellement unique, tellement désirable. Il ferme les yeux, les larmes coulent finalement, s'insinuant dans ses fosettes pour mieux se glisser dans la commissure de ses lèvres. Il en a tant rêvé. Elle, et lui. George Sang avait écrit un roman sur cet amour utopique, fort envers et contre tout, un amour non partagé. Haine, colère, tristesse. Avait il fait le bon choix en ouvrant ces bras à cette princesse, fragile et frivole à la fois ? Cette princesse est devenue reine entre ces doigts, et un nouveau roi vient de détrôner le chevalier. Il pleurt car il a mal, car encore il a perdu. Un raté, sans doute. Il est le chevalier blessé à qui la Reine n'accorde qu'un regard de pitié, sans la moindre pensée de tendresse. Il est si misérable ? Voilà que le chevalier meurt pour ne laisser qu'un corps inerte, vide, sans aucune intention.

    « Dégagez, y’a plus rien à voir. »

    Mais si! Il y a à voir! Regarde! Il pleurt, et tu ignores pourquoi. Aaron, si fort jadis, si faible aujourd'hui. Les Russes disent qu'un homme à genoux ne vaut pas mieux que chien, alors Aaron est bel et bien le renard qu'il représente. Ces yeux d'orage se tâche de la couleur des cieux d'été. Eclaircis ainsi, et mouillés, ils brillent de milles feux. Il la suit du regard, sans un mot. Il s'envole, il s'écrase. La chute est longue car le pied d'estal est haut. Il s'y brûle les ailes, se les arrache d'angoisse, de peur, plume par plume, dans le seul but d'oublier la douleur. Et maintenant ? La Reine est si vulnérable ainsi, assise, si désirable, au corps si aléchant... Il recule, il a peur. Il n'a pas le droit de la laisser partir, il ne peut pas s'y résoudre, se dire que tout est finit maintenant, que tout se termine là, ici, à ce parc. Non. Toute aventure recommence, c'est le cercle vicieux du serpent qui se mord la queue... Cercle plutôt vertueux quand l'enjeux est l'amour ? Il ne s'en souçit pas. Il imagine, il rêve, il s'évade dans des nouveaux horizons, avec elle.

    Elle se lève, chaseresse aux pays des biches. Sa flèche a transpercé le coeur du vicieux, qui de derrière un arbre, regardait la Diane endormit. Russel, Jason. Elle a tout pour être heureuse, a t-il le droit de mettre à néant ces espoirs de vie, d'accoutumance douce et régulière, de drogue ? Non. Elle le salit, elle écrase son coeur dans sa main et le laisse couler en poussière. Elle n'a donc rien à cette place ? Si, mais il bat pour un autre. Autumn! Aaron meurt, il la voit, là, partir, les yeux remplis de larme. C'est son coeur à lui qui bat à l'unisson avec le sien, pas l'un de ces courreurs de jupons. Il s'élance, il a peur du noir, d'être seul, de la perdre. Perdre : il n'a pas envie d'être un raté, pas cette fois.


    « Autumn June Perkins! »

    La voix gronde dans le parc alors vide de vie. Elle râle comme une malédiction et résonne dans un long éccho. Elle se retourne, cette chevelure, cette odeur. Il a tant souffert de ne pas la toucher, de n'effleurer son épiderme que dans des caresses amicales, bien trop lassantes, trop superficielles. Il s'accroche à son bras, et de l'autre il la remène à lui, violement. La serrant contre lui comme s'il venait de perdre sa vie, de frôler la mort, il redécouvre ce sentiment d'humanité, de bien être. Il renifle, les larmes coulent. Il a tant peur maintenant, pour elle, pour eux. Il le veut, il le sait.

    « Je ne veux pas te perdre, Autumn... Pas toi. Tous, mais pas toi... »

    La chaleur de son corps le fait rougir, mais il en oublitle sang qui perle sur son visage. S'anime en lui l'idée lubrique de la posséder, à lui, et à aucun autre. C'est ce qu'il veut dans le fond, il veut qu'elle soit à lui, qu'elle soit ce rayon de lumière dans les ténébres de sa vie, qu'elle lui montre la voie pour qu'il la soutienne. Mais la Reine est de glace. Il éclate, il pleurt, il meurt. Qu'elle l'écrase, qu'elle le transperce une dernière fois de sa haine.

    « Autumn... Autumn... Princess. Pourquoi eux et pas moi ? »

    Il la lâche à regret pour mieux croiser ses yeux saphir. Il en tombe amoureux, les siens coulent et suiantes de larme. Il le savait, il l'a repoussé mille fois. L'hypothèse ne lui plaisait pas, car il ne savait que faire le mal. En somme, il était incapable de lui donner le sourire. Hystérie. Tout à tant changer en si peu de temps, tout est devenu si terrible. Drogue à accoutumance. Son oxygène, sans qui il suffoque, sa drogue, sans qui il tremble, sa cocaïne, sans qui il ne peut planer. Elle est le tout qui complète sa vie, mais le sait elle ? Elle s'en doute, oui, elle se le doit. Il glisse le long de son corps, arrive à genoux devantelle, ces mains accrochent les poignets de la belle et il fond de plus belle en larme. Son corps vomit les larmes qu'il ne peut pleurer.

    « Je veux pas Autumn... Tu... T'as pas le droit de me laisser, moi. Je... J'ai... Je mérite mieux que cette misère là. J'ai le coeur qui explose, t'entends ? J'en peux plus... »

    Il arrive parfois qu'en enfer, un ange passe.
 
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Invité
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    By Rain'.

    Tout nous ramène aux films dramatiques. Cette rencontre inoubliable, deux regards qui se croisent et qui ne se perdent plus, puis des mains qui se serrent, et enfin le clash. Pas la simple engueulade, ni même les pensées malformées. Non, le vrai. Les amoureux se quittent, refont leurs bagages, puis prennent des chemins différents en versant des milliers de larmes. Ils partent, se disent un dernier adieu en ne s’accordant aucun regard. Ils contemplent la vitre du train qui part, pensent à retenir le bien, à retenir ce qui les retenaient sur Terre. Puis ils partent, lâches, bêtes. Après des années à contempler leur bêtise, ils se retrouvent, se contemplent, ravivent la flamme. Mais la différence entre ces films et la réalité, c’est qu’il n’y a jamais de flamme, jamais de passion, ni même jamais de retrouvaille. Une question de recul. Parce que dans la réalité, le mot partir implique sans arrêt la notion de souffrance. Que l’absence soit longue ou courte, le fait est là. Depuis quelques temps, Autumn était partie. Son corps était toujours là, encré dans cette terre boueuse, mais son âme ressassait le passé, creusait le présent, rêvait le futur. Sans s’en rendre compte, elle avait dévoilé ses sentiments, ses émotions, ses ambitions. Elle avait même su pleurer devant quelqu’un ; un troisième année à Poufsouffle. Non, c’est vrai. Autumn avait quitté cette planète, voyageant ainsi dans les abysses profonds de son cœur. Un endroit qu’elle n’avait jamais exploré. Un endroit ridiculement petit, mais qui, au final, enfermait trop de chose. Oui, Autumn June Perkins avait un cœur. On en apprend tous les jours…

    Alors, à ce moment là, elle avait fuit. Elle n’aimait pas affronter la réalité en face, surtout la sienne. Voir ce qu’elle avait détruit, ce qu’elle avait éparpillé comme des vulgaires morceaux de verres. Mais c’était plus que ça. Pourquoi partir, alors ? Pour rien, juste comme ça. Elle avait pleuré devant ce troisième année uniquement parce qu’elle savait qu’il n’y comprendrait rien. Mais Aaron, lui, était beaucoup plus intelligent. S’il savait… Autumn souffrait plus que tout, son cœur s’arrachait à chaque fois qu’elle le voyait. Et ses envies de meurtres se multipliaient quand il était avec quelqu’un d’autre. Elle s’efforçait de faire semblant, de vivre comme avant, de s’amuser avec d’autres. Mais au fond, c’était pitoyable. Elle n’avait envie que de lui, de son regard, de ses mains dans les siennes…Comme dans ces films qui nous décrivent le bonheur parfait…Oui, elle voulait ça. De l’amour, des sentiments, tout ça saupoudré d’une pointe de romantisme. Voilà qu’Autumn devenait sentimentale. Elle se revoyait dans cette chambre d’hôpital, criant à qui voulait l’entendre que sa mère était toujours là. Mais ses larmes n’avaient pas été là par hasard. Oui, sa mère était désormais très loin, tout comme cette enfance volée. Voilà la raison, voilà pourquoi elle persistait à croire qu’un beau Prince viendrait la sauver. Parce qu’elle avait peur d’affronter ça seule. Elle n’était encore qu’une petite fille, une gamine en manque d’affection. Cette carapace n’était qu’une armure, tout comme ces phrases cinglantes. Tout ça, ce n’était pas Autumn, mais bel et bien son ombre.

    Désormais, elle savait à quoi s’attendre. Elle partait, elle fuyait, et le jeune Vanna Syl souffrait pour elle. Est-ce qu’il se rendait compte qu’elle aussi avait mal ? Non, certainement pas, Autumn était trop bonne comédienne. C’était terminé, le Parc était vide, ils n’étaient plus que tous les deux. Malgré ça, elle entendait encore les cris des autres, leurs éclats de rire. Son cœur battait la chamade, se crispant parfois quand elle entendait son souffle. Il respirait, là, et elle, elle partait uniquement pour ne plus lui nuire. Chacun de ses pas devenaient des coups de poignards, et plus elle avançait, plus ses jambes fléchissaient. Merde, Autumn ! Reste à ses côtés, sauve le, sauve toi. Pense à lui, pense à tout ce que tu as vécut avec lui, aux choses qu’il te reste à vivre. Ne l’abandonne pas ! Tu as fait assez de dégâts comme ça, ne continu pas, ça serait détruire ta propre vie. Sa propre vie…Non, ça, ce n’était pas une vie. Elle refusait de finir seule, à croupir dans un hospice, à attendre encore le Prince. A se dire « mais réveille toi ! T’es vieille et moche, le Prince t’a oublié ! ». Elle voulait être avec lui, sans cesse, à tout moment. Pouvoir se rassurer en plongeant son regard dans le sien, en cherchant désespérément sa main au milieu des draps blancs et froissés… Oui, elle voulait de cet avenir. Un avenir à ses côtés, un avenir comme dans ces films, à l’engueuler parce qu’il a cinq minutes de retard, à le déranger quand il est avec quelqu’un d’autre, à lui susurrer des mots doux à l’oreille… Tout partager, car à présent, sa vie ne se résumait qu’à son prénom. Ce prénom qui se répétait sans cesse dans sa tête, ce prénom qui guidait ses pas, ce prénom encore qui faisait battre son cœur…Aaron.


    « Autumn June Perkins! »

    Etait-ce ça, de rêver les yeux ouverts ? Non ! C’était réel, bien réel. Son cœur se remettait à battre, comme ci on venait de ressusciter son âme. Elle était à nouveau vivante, prête à assumer ses actes les plus stupides. Car oui, ce baiser avait été stupide, et sans intérêt. Elle avait toujours su qu’Aaron était celui que son cœur avait choisit, oui, il était plus que ce Chevalier obéissant et protecteur, plus qu’un noble qui restait uniquement là pour la protéger. C’était égoïste, certainement, mais elle le voulait. Elle ne désirait que lui, que ce moment. Oui, les retrouvailles existent. Il arrivait que dans la réalité, la flamme se ravive, qu’elle apparaisse soudain dans deux regards atrocement complices. Autumn fit demi tour, le contemplant enfin. Il pleurait, elle aussi. Au même moment, il l’avait rattrapé, la propulsant vers lui pour la serrer contre son buste. Autumn s’était laissé faire comme une vulgaire poupée. Oui, cette poupée de porcelaine fragile et innocente, qu’on a peur de prendre, qu’on contemple tellement sa beauté est rare. La jeune vert et argent ferma les yeux, posant sa tête contre lui, incapable de dire autre chose que ces fameux gloussements. Elle vivait le moment, revoyait encore la foule en délire devant un spectacle complètement horrifiant… Oui, c’est horrible de voir un amour se briser.

    « Je ne veux pas te perdre, Autumn... Pas toi. Tous, mais pas toi... »

    Oui, ce que les gens ignorent, c’est que l’amour est indestructible. Autumn leva la tête, les larmes coulant à flot. Elle le contempla quelques instants, jusqu’à poser son pouce sur son visage et essuyer toute trace de ses pleurs. La perdre ? Non, les mots étaient trop forts pour dire ce qu’elle en pensait. Elle esquissa un sourire, un pâle brouillon, une esquisse maudite et laide. Mais elle était là, présente, prête à lui dire ce qu’elle avait sur le cœur. La petite brune chercha désespérément la main du jeune Gryffondor, tâtant l’herbe à la recherche de sa moitié. Une fois sa proie atteinte, elle la serra comme jamais elle ne l’aurait fait. Oui, elle était là, prête à s’accrocher pour ne pas partir, pour ne pas s’enfuir. Vaincre ses peurs, ses doutes, ses peines. Oui, c’était tout ce qui lui restait à faire…

    « Tu ne me perdras pas, Aaron… »

    Tôt ou tard, il faudra se rendre à l’évidence. Tout le monde part un jour. Refuser cette hypothèse, c’était se persuader qu’il n’y a jamais de fin, ni même de commencement. Que tout n’est qu’une suite logique, que rien n’est dû au hasard. Ne pas croire à cette fin, c’est s’enfermer dans une solitude infernale, une solitude qui prend en otage les habitudes. Etait-ce ça, sa plus grande peur ? Partir, le laisser filer ? Avoir peur de débuter quelque chose sous le seul prétexte de ne pas vouloir une fin ? Non, c’était immoral. Immoral, malsain, et complètement stupide.

    « Autumn... Autumn... Princesse. Pourquoi eux et pas moi ? »
    « Parce que je ne ressens absolument rien pour ces types. Pas ce que je ressens pour toi, en tout cas… »

    Non Autumn. Tu divagues. Voilà qu’elle tremblait, qu’elle bégayait, qu’elle s’enivrait de son parfum, de cette odeur subtile. Elle se révélait au grand jour, lui montrant ce qu’elle ressentait réellement. Oui, la réalité dépasse les rêves. La réalité est plus difficile à entreprendre, plus difficile à démolir, puis encore plus dur à cacher. Autumn ferma à nouveau les yeux, jusqu’à se sentir repousser. Il la regardait, cherchait désespérément ses yeux bleu océan. Non, il ne fallait pas qu’elle le fixe. Il ne fallait pas qu’elle craque ainsi, dans ce Parc désertique. Pourtant, cette sensation était merveilleuse. Celle de le sentir tout proche, de le voir se raccrocher, tout comme elle. Se raccrocher aux souvenirs, à l’unique désir enfouit dans une complicité amicale. Non, c’était plus que ça. Il était plus qu’un ami, plus qu’un Chevalier, plus qu’un confident. C’était un ange, le sien, son unique ange. Lui, son alter ego, celui qui contrôlait ses mains, qui les faisaient ramper le long des touches de piano, cet homme qui lui inspirait des mélodies douces et rêveuses. Il venait de lui attraper les poignets et, prise par surprise, elle rouvrit ses yeux, dévoilant ses prunelles océaniques. Il ne lui manquait plus que les Ailes…

    « Je veux pas Autumn... Tu... T'as pas le droit de me laisser, moi. Je... J'ai... Je mérite mieux que cette misère là. J'ai le coeur qui explose, t'entends ? J'en peux plus... »
    « Je sais Aaron, je sais tout ça. J’te laisserais pas, tu peux me croire… J’ai jamais voulu te faire souffrir, je voulais oublier…Oublier tout ça, toute cette histoire qui me donne le tournis… Aaron… Je suis désolée, désolée d’être lâche, de ne penser qu’à moi, qu’à cette peur qui me hante chaque jour. Je suis désolée de n’être qu’une idiote, qu’une fille comme les autres, si ce n’est pire… Non, j’te laisserais pas, non…Non…Jamais je…Jamais, t’entends ?! »

    Oui mais un jour, il y a toujours un retour…
 
MessageSujet: Re: « La Belle Idylle. »   
« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 5:54



Invité
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    By Sha'.

    Son coeur s'emmêle entre les battements nerveux et amoureux. Amoureux. En y repensant, ça te fais mal, ça te détruit. Toi, le si froid Aaron, qui prend et qui jette, te voilà si bas. Tu coules à pic dans l'eau tumultueuse, et c'est elle, la main que tu rêves, celle qui te sortirais des eaux troubles. Mais tu la rejettes. Ne vois-tu pas qu'elle souffre de cette distance qui vous sépare ? Non, tu es aveugle. Un aveugle qui ne veut pas voir, qui ne fait rien. Les prières sont occupées par d'autres idéaux. Tu plisse le nez, tu l'accroches, tu as tellement peur. Oui, le grand Aaron Vanna Syl a peur. La blessure le ramène sur terre, là où le loup a croqué. Il revoit la scène, en détail doucement, comme un film que l'on passerait sans arrêt. Bien sûr que non, le film s'arrête. Tu l'as désiré, pour elle. Faux, pour toi. Petit égoïste. Tu fermes les yeux, Aaron a mal, mal de partout, comme à chaque fois qu'elle est là. Son coeur s'emballe, il bat au même rythme que le sien, mais il ne l'entends pas. Sourd. Il n'a pas envie de l'entendre battre, il voudrait qu'il cesse la mélodie, qu'il se taise à jamais, qu'il oublit encore une fois de lui donner un regain de sentiment, de présentit. Mais il oublit surtout de t'obéïr, Aaron, et il bat. Où est passé l'homme fort ? Il subsiste, tout au fond de ton estomac, il crit à la délivrance.

    Tu aimerais empoigné ce petit corps, lui montrait l'étendu de ton désir. Est-ce l'amour ou ta libido qui te guide ? Tu te perds dans les songes, ta voix se sert dans ta gorge, se perd dans une lamention. Tu perds le contrôle de ce que tu es, tu en oublierais même qui es tu. Que dirais Misha en te voyant ainsi ? Hésiter au bonheur ? Le repousser ? Tout le monde a droit au bonheur. Tout le monde, tu entens ? Alors pourquoi le laisser filer ? Encore une fois ? Trois mois que tu l'aimes, trois mois que la voit. Mais pas un mot. Chevalier, chevalier. N'aimerais-tu pas devenir le Prince, le Roi de son coeur ? La savoir tienne et seulement tienne ? Quand tu y repenses, tu as mal. Si tu te perds dans les bras des autres, ça n'est pas pour ton plaisir, c'est pour oublier, te rassurer. Mais ça ne te rassure pas, n'est-ce pas ? Ca t'enfonce. Tu tombes, tu chutes, et le gouffre t'appelle. Il t'aspire, le ronge, et tu te fracasses contre ses pentes escarpés. Sens-tu finalement combien il est douloureux d'aimer ? Tu ne ris plus, n'est-ce pas. C'est ta conscience qui se jout de toi. Ne ris pas, ne ris pas. Il n'y a rien de drôle là dedans. Tu tournes tout à la dérision pour te protéger. Tu es un être faible, petit et faible, sous tes airs de grand dur.

    Tu as toujours eu peur de tout le monde, et dans le seul but de te protégé des vérités qui blessent, tu t'es monté un personnage. Aaron Vanna Syl. Pas Aaron. Mais elle, tu sais qu'elle y a vu les failles, elle a fait tombé la muraille, et tu te retrouves nu devant elle, sans défense, sans arme, sans rien. Faible, faible. Tu te demandes finalement comment elle peut t'aimer, n'est-ce pas ? Ne t'as t-on jamais dit que les histoires d'amour ne finissent pas toujours mal ? Oui, la plus part. Qu'importe. Si elle commence bien. Tu ne veux pas gravir les roches, tu as trop peur de rechuter, qu'une pierre s'éffondre et apporte avec elle la montagne entière. Une seule erreur, tu la perdrais, et la perdre, c'est mourir. Tu cours, tu la rattrapes. Elle a été si proche, et tu l'as laissé filer. Son bras te semble si petit, si fragile. Comme elle. Bon sang, son corps, si petit, oui, si frêle, tant mieux, il est tien. Non, c'est ce que tu veux, ce que tu désires. Tu as toujours été possessif, toujours autant jaloux. Bien sûr, bien sûr. Pourquoi aurais tu frapper Caïn de Rivera ? Ainsi que tous les anciens petits amis d'Autumn ? Tu te mens, tu te voile, tu te dérobes, Vanna Syl. La douleur ne s'apprend pas, et elle ne se contrôle pas. Tu dois supporter tout ça, tu dois l'aider à porter sa couronne car tu sais combien elle fait mal, une fois faîte d'épines.


    « Je ne veux pas te perdre, Autumn... Pas toi. Tous, mais pas toi... »

    Et tu pleurs, pour une fois. Une certaine fois. Tu n'as jamais réellement pleurer, n'est-ce pas ? Quelques fois, mais c'était différent. Elle est différente, bien sûr. Elle est unique, pour toi, et tout le monde devrait le savoir. Les rumeurs ne mentent pas, Aaron, et tu le sais très bien. Si tout le monde te voit amoureux d'elle, ne l'es-tu pas dans le fond ? Tu ne veux pas, tu ne veux pas. Lui faire de mal ; devenir comme ton père. Et tu pleurs, car tu n'as plus que ça : plus que tes yeux pour pleurer, face à elle. Que tu es misérable. Tu disais vouloir la protéger, mais c'est toi qui lui fait tant de mal, mon beau Gryffondor. Tu n'ouvres donc jamais les yeux ? Vois-là, elle t'essuies la joue, elle te sourit. Mais elle pleurt, elle aussi. Les peines brillent dans les larmes de la jeune Perkins, et Aaron ne peut que la dévisager, crispé, stressé, angoissé. Son coeur bat la chamade, et il a mal, comme à chaque fois.

    Il ne l'a jamais évité. Il l'a toujours désiré. A travers toutes les filles qu'il baladait, il la voyait, elle. Cynthia, pâle brouillon. Anaïs, Adeïlaïde, Ashley, Annie, Anne, Amanda, Anna... Que des A, pour son nom, Autumn. Il s'est trompé, il a perdu, il a chuté. La montagne l'a emporté, mais dans ce triste gouffre, un arbre a stoppé sa chute. Cet arbre, cette pousse, cette futur fleur, c'était Autumn. Une pointe d'espoir dans un gouffre de souffrance profonde. Il le sait, il se le cache. Elle sert sa main, son coeur se sert, sa voix se serre dans sa gorge, il ferme les yeux, il ravale ses sanglots. Bon dieu que ça fait mal. Il ne vaut pas la laisser, à aucun. Elle est à lui. Tous contre lui, il gagnerait. Il se le jure. Il la sert, car il ne lui reste plus ça à faire. La serrait, pour la savoir ici.


    « Tu ne me perdras pas, Aaron… »
    « Ne t'en vas pas... S'il te plaît. J'ai besoin. De toi. »

    Tout le monde part un jour ou l'autre. Aaron le savait pertinement, mais cette fois-ci, il voulait oublier ce cynisme habituel, cette façon d'être terre à terre et de casser les rêves comme on casse un vase : en le jetant par terre. Non, il voulait rêver, au moins cette fois. D'elle, de lui. D'eux, en somme. Il avait peur de ne plus l'avoir comme ça, sous la main, la sentant vivante et près de lui. Il ne pourrait pas supporter de la perdre, pas après avoir réaliser combien elle était importante pour lui. C'était tout simplement devenu une obsession. Sans elle, qu'était il ? Il ne se le demandait plus. Il ne voulait pas se le demander. Personne n'avait pas le droit de la lui enlever. Jamais.

    « Autumn... Autumn... Princesse. Pourquoi eux et pas moi ? »
    « Parce que je ne ressens absolument rien pour ces types. Pas ce que je ressens pour toi, en tout cas… »
    « Ca me fait mal de te voir avec eux. J'en ai le sang qui monte à la tête. Ils te souillent de leurs infamnies. Ils ne te méritent pas, ma Princesse. Ceux sont des gueux, des mécréants. Des foutus pouilleux. Des charognes. »

    Il la sait près de lui, ça le rassure. Il divague, il parle, il s'énerve seul. Il s'imagine les mots de chacun. « Une traînée ta brunette, Vanna Syl... » Il haïssait ça. Il haïssait cet air arrogant qu'avait chacun d'eux quand il le voyait, ces rires hypocrites. Oui, ils l'avaient sautés, et pas lui. Et alors ? Qu'y avait il de spectaculaire là dedans ? Ces derniers temps, il était passé plus d'une vingtaine de fois à l'infirmerie après des bagarres. Ces hormones lui jouaient des tours. Il devenait sans doute fou. Fou d'elle, fou à lié. Oui, lié à elle, par des liens magiques, imaginaires, ce genre de laisse qui rend les humains soumis. Il ne l'était pas, mais il ne résistait pas. Il n'avait pas envie de la blesser, il se souciait d'elle. Il ne s'était jamais soucié d'une fille. Il était égoïste, mais avec elle, il aurait pu partager son coeur. Mais elle, elle le démolit à coup de hache. Elle le prend, l'écrase, le coupe en mille morceau et elle le lui redonne. Aaron ferme les yeux, sentant la respiratin tiède de sa princesse lui parcourir l'épidermer. Il en frémit. Il voulait devenir autre chose. Plus qu'un chevalier, plus qu'un confident, plus qu'un ange. Il voulait être autre chose, autre chose qu'il s'interdisait. Il ne devait pas. Il lui ferait du mal. Il se busqua, plissant le nez et fermant les yeux. Il se mordit nerveusement la lèvre inférieur. Ces canines avaient grandis depuis. Tout était si différent... Elle était tellement différente. Elle lui avait donné un coeur et une âme romantique, remplie d'instant magiques. Il en deviendrait presque nostalgique. Il ramena ces mains sur celles d'Autumn, les serrant entre les siennes, les réchauffant. Leurs épidermes en contact lui donnait une étrange sensation. Il en rougirait presque. Par le froid ? Par la gêne ? Il ne sait pas, il ne se le demande pas. Il relève le regard, croise les prunelles saphirs de la belle Autumn. Son coeur rate un battement, mais il ne cille pas. La voilà maîtresse de son âme.

    « Je veux pas Autumn... Tu... T'as pas le droit de me laisser, moi. Je... J'ai... Je mérite mieux que cette misère là. J'ai le coeur qui explose, t'entends ? J'en peux plus... »
    « Je sais Aaron, je sais tout ça. J’te laisserais pas, tu peux me croire… J’ai jamais voulu te faire souffrir, je voulais oublier… Oublier tout ça, toute cette histoire qui me donne le tournis… Aaron… Je suis désolée, désolée d’être lâche, de ne penser qu’à moi, qu’à cette peur qui me hante chaque jour. Je suis désolée de n’être qu’une idiote, qu’une fille comme les autres, si ce n’est pire… Non, j’te laisserais pas, non…Non…Jamais je…Jamais, t’entends ?! »

    Il la fixe, il l'entends, il frémit, il vascille. Si belle, si terrible. Des yeux à en faire pâlir les cieux, comme ceux du fils de Dieu. Oui. Lui a les yeux d'orage, elle a les yeux des cieux d'été. Etrange mélange. Il se voit dans ces pupilles. Elle lui renvoit une étrange image, un peu déformé, de sa personne. Il baisse le regard, un autre désir l'émoustille. La faire taire, ne plus jamais l'entendre. Caresser ses lèvres roses thé des siennes, laver son être de tous les pêchés les moins accomandants. Il désire, mais ne fait pas. Il n'a pas le droit. Il s'approche doucement pourtant, il la fixe. Le moindre refus, et il s'en ira, loin. Qu'importe. Il pose doucement ces lèvres à la comissure des sienne, quelques secondes, pour finalement se retirer. Il reste tout près d'elle, ces yeux se perdent dans l'océan tumultueux, entre larme et pupille.

    « Tu ne sais pas, Autumn. Tu n'es pas lâche, c'est moi qui le suit. Quant à l'idiot, n'en parlons même pas. Je suis désolé, t'entends Perkins ? Je suis désolé de te faire autant de mal. En t'en faisant, je m'en afflige par la même occasion. Je suis bête. Je suis perdu. Et j'ai peur. »

    Il ne cille pas. Il n'en n'a pas le pouvoir. Il reste en suspens. A t-il le droit ? Non.

    « J'aimerais que tu me pardonnes. J'ai échoué à mon devoir de Chevalier. Je ne te protège pas. Je te blesse. Je le sais bien. Excuse moi d'être ce que je suis. S'il te plaît. »

    Sa voix est petite quand son coeur est gros.
 
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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 5:57



Invité
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    By Rain'.

    Elle en rêve chaque nuit, l’imagine près d’elle. A chaque fois, elle réussit à le sentir, sentir son odeur, puis voir ses yeux. Ces deux perles, ces bijoux qu’elle voudrait seulement pour elle. Elle est comme Cendrillon, dans un déguisement magnifique qui, pourtant, ne lui appartient pas. Elle aimerait que ça dure longtemps, plus longtemps encore que l’éternité. Comme à chaque fois, son cœur se remet à battre. Il renaît, tout comme elle. Une fois à ses côtés, elle oubliait tout. Ce qu’elle était, ce qu’elle avait fait. Sa vie n’était qu’un simple château de carte, qu’on détruit et qu’on refait. Pour rien, comme ça. Au fond, elle souffre. Elle a mal d’être aussi égoïste, d’être aussi pourrie. Elle n’y était pour rien, pourtant. La vie n’avait jamais fait en sorte qu’elle soit comme ces filles parfaites, à la fois douces, gentilles et naïves. La fille parfaite… Autumn en avait le cœur qui faisait des bonds. Elle le sentait battre à tout rompre, cavalant contre le temps. Il essayait de le rattraper. Non, le temps était trop fort. Elle s’était toujours dit de ne pas se fier à toutes ces choses ; il fallait qu’elle vive sans prendre en compte le sablier, celui qui déterminerait avec certitude la date de sa mort. La mort. Elle en rêvait, tout comme elle rêvait de ce preux Chevalier. Elle le voyait roi, gouvernant son cœur avec le courage digne d’un lion, digne d’un Gryffondor. Puisque tout être sur cette foutue Planète était voué à mourir un jour ou l’autre, alors elle le suivrait jusqu’au bout du monde. Simplement pour finir sa vie à ses côtés, pour la rendre un peu moins lamentable, un peu moins sombre.

    Ne désespérons pas, il y a toujours du bien en nous. Quelque part, enfouit, prêt à être dévoilé au grand jour. Autumn, elle, elle était unique. Son mal à elle, c’était son passé, ce qui la rendait de glace. En apparence, elle n’avait rien d’une vraie vipère ; elle n’était ni une femme fatale, ni même une grande manipulatrice aux charmes et aux courbes redoutables. Elle, c’était plutôt l’inverse. Une sensibilité qui en trompait plus d’un, et ce, mélangé à sa finesse remarquable. Quant à son bien… Elle ne l’avait pas encore découvert. Personne, en vérité, ne savait ce qu’il y avait de bien en elle. Elle avait abandonné, pensant qu’un beau jour, ça allait venir comme un cadeau du ciel. En vérité, elle ne voulait pas être une fille bien, ni même être parfaite. Milles fois on lui avait répété que la perfection n’existait pas. Si. La sienne était là, devant elle. Un Prince, un roi. Pas seulement un Chevalier, non, bien plus que ça. Il était sa seule échappatoire, celui que son cœur avait choisit. Elle revivait à nouveau, pleine de promesses et d’illusions. Oh, pourtant, elle les détestait. Elle préférait le concret, arrêtant les rêveries pour échapper aux déceptions. Mais c’était trop tard. Il l’avait prise en otage, le beau lion, et elle, pendant ce temps, elle lui jurait fidélité rien qu’en un regard, rien qu’en un sourire. Oui, elle était destinée à lui sourire à lui, et à personne d’autre. Si, peut être Russel, peut être Nyla aussi. Mais lui, c’était différent. A ses côtés, elle était petite, elle redevenait Smiley. Etrange sourire à la fois plein de douceur et d’hypocrisie. Smiley, c’était le bon vieux temps ; celui de l’innocence, celui où elle jouait encore dans le bac à sable. Smiley, c’était aussi ce petit bout de femme qui paradait sans cesse, ses cheveux blonds virevoltant dans l’air. Oui, avec lui, elle enchaînait les sourires niais et timides. C’était…indescriptible.

    Il l’avait sauvé, oubliant cette carcasse que tout le monde voyait. Un fantôme, une simple âme errant sans but, sans rien. Elle, c’était le genre de fille qu’on aimait qu’une nuit, qu’on prenait et qui jetait parce qu’elle avait peur de s’attacher. Lui, il était un peu pareil. Elle était violente dans ses propos, lui dans ses actes. De nombreuses fois elle s’était interdit le fait de croire en lui, de croire en le bonheur qu’il lui apportait. Ne jamais se retourner, douce Autumn. Ne jamais douter non plus. Elle avait mal, pourtant. Elle hurlait son chagrin en pestant contre les autres, en embrassant ces faiblards, ces bons à rien. Elle l’oubliait comme elle le pouvait, parfois même en dépit de ce qu’elle voulait vraiment. S’éloigner de cette hypothèse, elle ne pouvait être que fausse. Elle l’aimait, son Chevalier. Bien plus que quiconque. Elle ne voulait vivre qu’avec lui, grandir à ses côtés comme cette petite fille perdue. Pourtant, elle avait besoin de temps, Cendrillon. Oui, tout nous ramène à lui. Le temps, encore et encore. Il s’écoulait doucement, et chaque grain de sable qui tombait n’était autre qu’un coup de poing en plein visage. Autumn ! Reprend toi. Regarde le, regarde ! Lui aussi il souffre, vous êtes deux à avoir mal. Montre lui à quel point tu tiens à lui. Montre lui avant qu’il soit trop tard, avant qu’il soit partit… Merde. Voilà qu’elle pleurait. Son cœur s’arrêtait, puis rebattait de plus belle. Il ne faisait que ça, sans arrêt, comme ci c’était un jeu. Un jeu stupide qu’il fallait qu’elle arrête immédiatement.


    « Tu ne me perdras pas, Aaron… »
    « Ne t'en vas pas... S'il te plaît. J'ai besoin. De toi. »

    Il la serra comme la première fois. Elle ne pouvait sourire, même si l’envie était là, même s‘il le fallait… Il avait donc besoin d’elle ? Savait-il, au moins ? Non, certainement que non. Elle aussi avait besoin de lui, et ne désirait que ça ; être avec lui, toujours, quitte à le suivre, quitte à devoir s’oublier en route. Sans lui, elle n’était plus rien. Son cœur ne battait même plus, il attendait désespérément qu’il revienne, qu’il lui prenne la main, qu’il la rassure. Son cœur s’affola, elle se crispa, jusqu’à reprendre la main de son Chevalier. Elle la serrait, s’accrochait à lui dans un dernier espoir. Sans lui, elle était destinée à survivre. Mais Cendrillon ne voulait pas ça. Oh, non, surtout pas ça. Survivre, c’était quelque chose qu’elle faisait déjà. Il fallait que ça change ! Qu’il la change. Pour le bien de tous, pour leur bien à eux. Autumn encra ses yeux dans les siens, respirant aussi lentement qu’elle le pouvait. Elle était fatiguée, fatiguée de lutter, de devoir se battre contre elle-même, contre eux. Elle ne supportait plus cette couronne, non, elle ne la voulait plus. Pourtant, il était trop tard. Jamais elle ne pourrait décevoir les siens. Elle n’avait pas le droit de les abandonner en si bon chemin, mais d’un autre côté, elle ne se pardonnerait jamais le fait d’avoir laisser filer Aaron… A nouveau le silence. Elle gloussa, clignant des yeux. Soudain, sa main lâcha celle du lion. Elle posa sa tête contre lui, fermant les yeux lentement, comme pour se faire croire que tout ça n’était qu’un mauvais rêve. Pourtant, c’était bien réel. Tout était bien réel.

    « Je…Je ne partirais pas… »

    Dis lui ! Dis lui que tu n’as jamais été aussi bien qu’avec lui. Dis lui aussi qu’à présent, tu resteras à ses côtés, et ce, quoi qu’il advienne. Prend ton courage à deux mains, jolie vipère. Tu sais qu’il en vaut largement la peine. C’est un ange, le tien, seulement le tien. Il est à toi, tu le veux, et tu sais ce que tu attends. Etre avec lui, seulement ça. Tu peux le faire, Autumn. Elle te l’a apprit, te l’a dit milles et une fois. « Vis ta vie, vis la jusqu’à ne plus pouvoir respirer, jusqu’à étouffer de l’amour qu’on te portera. ». Etouffe toi. Respire le jusqu’à en mourir s’il le faut. Il faut que tu te souviennes de ces moments, que tu t’en imprègnes. Son souffle, son odeur. Cesse de divaguer, jolie Princesse. Les contes ne t’avaient pas mentit ; un jour, tu rencontreras un beau Chevalier, il deviendra roi dans ton cœur, car lui et lui seul aura eut le courage de te sauver. Il l’a sauvé, et plus d’une fois. Sans lui, elle n’était qu’une âme morte, qu’un échec. Sans lui, elle n’était plus elle. Fallait-il lui dire, lui expliquer ? Non. Non, pas encore… Et puis, il s’en doutait. Le regard est le plus grand des traîtres. Casse ce silence, Autumn. Casse le, dépêche toi ! Voilà qu’elle se perd. Elle en deviendrait folle, folle de lui, folle de cette vie… Un dernier soupir, et elle le regarde. Comme la première fois. Oui, c’est fou comme les premières fois reviennent sans cesse…

    « Ca me fait mal de te voir avec eux. J'en ai le sang qui monte à la tête. Ils te souillent de leurs infamnies. Ils ne te méritent pas, ma Princesse. Ceux sont des gueux, des mécréants. Des foutus pouilleux. Des charognes. »
    « C’est de ma faute, Aaron… S’ils sont là, s’ils viennent…C’est uniquement de ma faute… »

    Elle ne demandait que des réponses à ses questions. Il fallait qu’elle oublie sa douleur, cette souffrance atroce qui ne faisait que persister, encore et encore. Chaque jour, c’était plus lourd à porter. Elle ne pouvait pas fuir, pas cette fois. Autumn était une lâche, une lâche qui avait peur. Peur qu’il parte, qu’il la laisse en plan avec pour seule compagnie ses souvenirs, aussi douloureux soient-ils. Non, elle ne voulait pas de cette fin là, pas avec lui en tout cas. Finir seule, à pourrir dans un appartement aussi sombre qu’un cimetière en pleine nuit. Se saouler pour oublier, courir de draps en draps pour apaiser la souffrance. Cette vie, elle n’en voulait pas, ou du moins, elle n’en voulait plus. Autumn était sûrement méchante, prétentieuse, égoïste et tout ce que vous voudrez, mais elle avait le droit au bonheur. Son bonheur à elle, c’était son sourire à lui. Peut être était-elle condamnée à ne vivre que pour lui ? Qui sait, c’était certainement ça. Il l’avait à ses pieds, pouvait faire ce qu’il voulait d’elle. Et elle ? Elle se laissait faire, faible…Elle était faible. C’est peut être ce qu’elle désirait, au fond ? N’être qu’à lui, jusqu’à ce qu’elle rende l’âme. Ne vivre qu’en sa présence, comme un vulgaire pantin, comme une vulgaire poupée qu’il aurait enchantée. C’était si simple de croire au bonheur, si simple qu’elle pourrait le faire n’importe où, n’importe quand. Puis, il approcha son visage. La jeune vert et argent le regardait de ses yeux bleus, ne pouvant réagir. Elle aurait très bien pu partir, ou encore lui sauter au cou et lui montrait à quel point elle avait été patiente. Mais elle resta tétanisée. Il l’embrassa. Pas le baiser fatidique, celui qui nous montre la fin, non. Un baiser tout autre, juste au coin des lèvres. Elle ferme les yeux, luttant contre les larmes. Il ne faut pas qu’il la voie comme ça, aussi peu sûre d’elle… Elle sourit, ramène sa main droite à l’endroit même où il a posé ses lèvres, puis plante son regard océanique dans le sien. Elle tremble, son cœur s’emballe. Puis, il parle, détruit alors le silence d’une facilité remarquable. Elle hésite, mais affiche quand même un sourire timide, ses yeux toujours aussi humides…

    « Tu ne sais pas, Autumn. Tu n'es pas lâche, c'est moi qui le suit. Quant à l'idiot, n'en parlons même pas. Je suis désolé, t'entends Perkins ? Je suis désolé de te faire autant de mal. En t'en faisant, je m'en afflige par la même occasion. Je suis bête. Je suis perdu. Et j'ai peur. »
    « Tu…ne me fais pas de mal…Aucun, à vrai dire. Bien au contraire, tu m’aides énormément. Tu sais, je suis bien avec toi…Dis moi ce qui te préoccupes. C’est moi qui te fais peur ? »

    Elle rit, à l’intérieur, mais garde ce même sourire timide et niais. Elle le sent à nouveau près d’elle, lui prend la main, ne peut s’empêcher de verser quelques larmes. Puis, à nouveau, elle tremble, frémit, et se laisse aller comme à chaque fois qu’il est prêt d’elle.

    « J'aimerais que tu me pardonnes. J'ai échoué à mon devoir de Chevalier. Je ne te protège pas. Je te blesse. Je le sais bien. Excuse moi d'être ce que je suis. S'il te plaît. »
    « Tu n’as rien à te faire pardonner, tu sais. Et si je suis ici, c’est que j’aime ce que tu es… Crois moi, sinon, je serais déjà partie depuis bien longtemps. »

    Leur histoire, c’est la théorie des dominos, mais à l’envers. Au lieu de se faire tomber, ils s’aident à se relever.
 
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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 6:00



Invité
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    By Sha x2.

    Avait il pu oublier ce visage cristallin ? Cette peau clair ? Ces lèves roses ? Certainement pas. Le jeune Vanna Syl resta là, planté, se sentant utopiste. Il avait envie comme ces philosophes de créer une idée originale, de la crier à haute voix. Cette idée originale, géniale, aussi belle soit elle, c'était elle. Comme une lumière dans un tunnel. Une muse, en somme. Aaron Vanna Syl se perdait en elle, coulait à flot. Il tombait à ses pieds, vulgaire esclave de ses yeux. Il aurait maudit mille hommes pour un de ces sourires fugages, rapides. Il savait, certes, que cela n'était que l'ébauche d'un futur bonheur, que c'était tout juste des joies éphémères, peut être même forcées, mais il voulait y croire. Toucher, y goûter, s'en accomoder, supporter. Il voulait posé la main sur la couronne, la soulever pour délivrer la Princesse qui s'y trouvait, jeter cette couronne de côté, vivre avec elle. Utopie, utopie. Quand tu nous tiens. Ces os se glacent, pourtant il a chaud. A Saint Petersbourg, la neige tombe. En Russie, elle recouvre la terre de son drap blanc. Ici, c'est le coeur du jeune Gryffondor qui devient blanc et fragile. Il ne voit plus Cendrillon. Elle a laissé ces haillons à la chaumière. Elle semble plus belle que les princesses d'antant. Elle semble tellement plus vrai.

    S'il la serre, c'est pour la savoir là, à lui, juste à lui. Plus il la regarde, plus il le sait. Oui. Il sait qu'il l'aime. Mais il n'est pas question de lui dire. Pas maintenant. Pas si près du but ultime. Se convaincre qu'elle est là, y croire un peu, juste assez pour vivre. Il pleurt, un peu. Mais il n'y a plus de quoi s'inquiéter. Le lion s'endort en ronronnant, sentant la chaleur au creu de son épaule. La tête d'Autumn. Même ici, même en pleurant, elle ressemble encore à un ange. Elle est plus belle qu'un ange. Il le sait. C'est indescriptible. Elle lui semble tellement plus jolie que ces femmes dans les magazines, ces putes que l'on paye 5£, elle... Elle n'a pas de prix. Que celui des larmes et des rêves. Un doux songe qu'il caresse du bout des doigts. Le rebondi de sa joue. Ces yeux abyssales, profonds, exprimant toute la douleur qu'il lui inflige. Comment a-t-il été aussi aveugle pendant tout ce temps ? Son coeur se serre. Il l'aime tant. Il pourrait tuer pour elle. Sans doute. Mais tuer qui ? Tout le monde! N'importe qui! Le premier qui passe, oui! Il succombe, il vascille, il s'écrase. A genoux devant sa beauté, son intérieur gémit. Belle et longue complainte. Prendre sa main, sentir leurs doigts s'emmêlaient. Etrange sensation. Joussive. Magnifique. Avait il imaginé une nuit pouvoir se sentir si bien auprès d'une personne ?


    « Je… Je ne partirais pas… »
    « Je pourrais pas le supporter... »

    Les paroles montent, venant du coeur. Comme un triomphe ultime qui s'exclame, après des années de somnolances. Il se tait, il se calme. Ces yeux croisent ceux de la Princesse. Il rougit violement. Ces joues deviennent pivoines, comme pour couvrir son visage aux couleurs de sa maison. Par la gêne. Pas la honte. Pourquoi ne pas lui dire ? « Tu l'aimes, tu l'aimes... » Les voix se répètent dans ton crâne, te font souffrir. Tellement vrais, n'est-ce pas ? Pourquoi ne pas avouer pour faire passer la douleur ? Plus tu la regardes, plus tu le sais. Une évidence. Comme toujours. Toute sa vie n'a été qu'une suite triste et savoureuse d'échec. A s'en rappeler, le peu de gloire qu'il a connu, c'était à Poudlard. Au Quidditch, en temps que batteur. En cours, car c'était plutôt le genre intelligent. Qui aurait pu croire que lui, Aaron Vanna Syl, tombe sur un ange ? A tout bien y réfléchir, lui même douter de pouvoir un jour accéder au bonheur suprême. Il était destiné. Il finirait ces études, deviendrait soit Auror, soit commis du Ministère. Si Heinrish revenait, comme le répéter souvent son oncle Vitaly, alors il deviendrait Mangemort et mourrait au combat, comme son oncle Nouchka. Comme sa famille toute entière. Non, Aaron avait trouvé une meilleur fin. Il finirait sa vie à ces côtés, à lui sourire, à la chérir. Peut être fallait il trouvé le jour parfait où il aurait le courage de lui dire qu'il l'aimait ? Il doutait.

    Il était d'un courage sans limite quand il s'agissait de se battre, de parler, d'hurler. Mais face à l'amour, tout était tellement différent, tellement plus douloureux. Ca lui retournait l'estomac d'avoir si peu de cran face à cet ange. Elle méritait mieux qu'un bégayeur de beaux mots. On aurait dit un jeune Italien peu sûr de lui. Il la lorgnait. Ces yeux couleur orage se perdait dans les saphirs pures de la belle, et sans un mot, il s'y noyait. Comme un lac trop profond, duquel on ne verrait pas le fond. Il succombait au flot d'émotion. Il rougissait de plus belle. Comment un être si petit pouvait être autant intimidant ? Il se le demandait. Sa main dans la sienne, il cherchait un peu plus de courage. Le silence pesait entre eux, comme une enclume. Il faut battre pendant que le fer et encore chaud. Mais Aaron n'a plus la force. Il ferme les yeux. Peu de courage, le pauvre petit Lion se perd. Il en avait pourtant, pour les autres. Pourquoi pas pour elle ? « Car tu l'aimes, car tu l'aimes... » Les voix résonnent et se répètent dans sa tête, douloureuses, difficiles. Il rouvre les yeux, plonge une fois de plus dans le lac sans fond. Qu'il si noie.


    « Ca me fait mal de te voir avec eux. J'en ai le sang qui monte à la tête. Ils te souillent de leurs infamnies. Ils ne te méritent pas, ma Princesse. Ceux sont des gueux, des mécréants. Des foutus pouilleux. Des charognes. »
    « C’est de ma faute, Aaron… S’ils sont là, s’ils viennent…C’est uniquement de ma faute… »

    Comment ne pas succomber à cette beauté rendue touchante par tant d'émotions ? Il en mourrait, si seulement il était vivant. Non. Avec elle, il n'était plus qu'un pantin cassait, aux membres ballants. Un pantin cassé, un Arlequin à qui on aurait enlevé toutes les couleurs, un Pierrot sans lune, et sans papier. Aller chez la voisine, qui bat le briquet. Dans sa tête, tout se mélange dans un triste bric-à-brac. Il n'y retrouve plus rien. Sa raison s'échappe, et passe en suivant de près son orgeuil. Il n'est plus Vanna Syl, le grand Gryffondor à la batte qui emmerde le monde, il n'est plus qu'Aaron face à elle. Est-ce un tord de n'être que soit même ? Il a peur, il tremble doucement. Elle n'est pas ce qu'elle dit. C'est eux qui la rende ainsi. Ceux sont des prédateurs affamés qui se déchirent des proies de choix. Mon dieu, non. Il relève doucement sa main droite. Son index caresse lentement la joue de la Serpentarde. Il est toujours noyé dans les yeux de la Princesse, mais qu'importe qu'il meurt. Il ne veut pas voir autre chose que le fond de ces yeux délicats.

    « Ca n'est pas de ta faute, Autumn. T'inquiètes pas... C'est eux. Je... Je vais réglé tout ça. »

    Orgeuilleux comme un loup blanc. Il la fixe encore, mais soudain il détourne le regard. Poudlard se dresse comme une Reine. Elle fait de l'ombre à Autumn, avec tous ces foutus prétendants à la couronne. La seule qui la porte, c'est Autumn. Autumn June Perkins est la seule à avoir le droit d'orner la couronne d'épinne, celle même qui orna la tête du beau Christ. Connerie. Il n'a jamais existé. Elle aussi, n'existe pas ? Juste un songe, doux et délicieu, qui flotte entre ces doigts, sous ses doigts, qui fait frémir son épiderme ? Comme un frisson sinueux. Elle semble tellement réelle, qu'elle ne peut que l'être. Mais qu'est ce qui est réelle, jeune Gryffondor ? La haine, la colère, l'horreur. L'amour n'a pas de place dans ce monde sombre et froid. La seule petite place qu'on lui accorde, c'est entre deux lits. Mais toi, tu ne l'aimes pas que pour ça. Bien sûr, dans ton esprit, tu y penses, au jour où elle serait à toi, à toi seul et à personne d'autre, dans les draps de soie ukrainienne. Qui n'y penserait pas ? Mais il n'y a pas que ça qui fait battre ton coeur. Tu détournes le regard, tant de sentiment gentillet te dégoûtes. Tu te dégoûtes. Si faible, si charmant. Tu l'aimes, et tu la désires. Mais tu as peur, n'est-ce pas ? Après l'avoir eu, tu te lasseras. « Mais tu l'aimes, mais tu l'aimes, mais tu l'aimes... » Les voix sonnent, contradictoires. Il tremble un peu, il doute maintenant. Il l'aime, oui, mais pour combien de temps ? Jusqu'à qu'il l'ait dans son lit ? Non, non. Il n'a pas le droit. Trop délicate, trop belle. Il ne peut pas. Il ferme les yeux, ravale ces larmes. Tout n'est qu'attendrissant, mais lui. Il se dégoûte. Tellement perfide. Tellement... Bon dieu. Il l'aime, plus que lui même. Plus que sa propre vie. Les voix résonnent à l'unission. Il en est sûr, mais pas question de lui dire. Il fuit son image, mais il rouvre les yeux, il replonge. Elle est comem une drogue à accoutumance. On s'habitue, on s'habitue. Et quand elle disparaît... « On meurt. » Il retient son souffle. Mais il doit cassé ce silence, sinon il pliera.
 
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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 6:03



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    Il se penche, lentement, dans une langueur perfide qui rappelle celle des Serpentards dans sa façon de faire. Ces yeux plongent au plus profond des prunelles de la belle Cendrillon. Ces lèvres sont tellement attirantes, tellement fines, tellement... Il dévit. Il n'a pas le droit. Il rougit de milles feux, il rougit comme si ces joues prenaient feux. Au couleur des Gryffondors. Le lion fier devient le petit Aaron. Six ans, à peine. Les yeux humides, les lèvres tendus en un sourire timide. Il divague, il dérive à l'horizon. Il coule. Il frémit au contact de ses lèvres et de la comissure de ses lèvres. Juste à côté, juste à côté. Si près. Il hûme son odeur, s'en imprègne. Elle sent bon la fleur, une fleur étrange, une fleur unique. Sa fleur, qu'il ne veut pas ceuillir. Non. Sinon, elle fânera. Il rompt le contact, à contre coeur. Il aimerait goûter les lèvres, pour en savoir la saveur, mais il s'y refuse. Il fixe ce visage d'ange, ce visage de poupée. Non, non. Elle, c'est Autumn June Perkins, pas qu'une vulgaire poupée. Pas sa poupée, non, non. Autumn, Autumn. Un nom, deux coeurs, un même battement. Il dérate, comme son petit myocarde. Bien sûr, Autumn, bien sûr.

    « Tu ne sais pas, Autumn. Tu n'es pas lâche, c'est moi qui le suit. Quant à l'idiot, n'en parlons même pas. Je suis désolé, t'entends Perkins ? Je suis désolé de te faire autant de mal. En t'en faisant, je m'en afflige par la même occasion. Je suis bête. Je suis perdu. Et j'ai peur. »
    « Tu… ne me fais pas de mal… Aucun, à vrai dire. Bien au contraire, tu m’aides énormément. Tu sais, je suis bien avec toi… Dis moi ce qui te préoccupes. C’est moi qui te fais peur ? »

    Lui faire peur ? A lui ? Il rigole un peu. Oui, c'est elle. Il eut un faible sourire, timide et gêné. Il l'aidait. Il avait toujours voulu aider quelqu'un. Ca le rendait heureux, d'un certain sens. Il la regarde, il la dévisage, la scrute. « Aaron, Aaron. » La voix l'appelle, il la sent à son oreille. Son égo parle, son égo cri. « Ne la vois pas comme une poupée de chiffon. Elle aussi en a assez des mensonges et des manipulations. Prend lui la main, petit Lion arrogant. Prend lui la main. Et promet lui mille mots, qu'elle y croit encore un peu, qu'elle y croit jusque dans son lit. Elle mérite ces doux songes, tu entends petit Lion ? Oui, tu entends. Et tu le sais. » Elle n'était pas la petite fille faible à laquelle elle faisait croire, ni même cette femme forte. Les airs qu'elle se donnait tomber quand il était prêt, il le savait. Son regard était tendre, tant de tendresse pour un si petit bout d'âme. Petit, certes, mais la place qu'elle prenait dans son coeur était si grande. « Crois-tu que Dieu a aimé ? » Il la serre contre lui, car il ne peut faire que ça.

    « Peur de vous, Miss Perkins ? C'est l'Hôpital qui se fout de la charité, mon Ange. Si un jour j'ai peur de vous, alors c'est car j'ai avalé une potion douteuse de Madame Slayers! »

    Petit sourire en coin. Humour douteux. Bien sûr qu'elle lui fait peur, mais il ne l'avouera jamais. Ca serait son orgeuil et son égo qui en prendrait un coup. Il ne mérite pas tant d'archarnement sur son petit myocarde gêlé. Elle lui prend la main, il sourit tendrement. Sa main est chaude, moite aussi. Un peu mouillée. Par les larmes ? Chaude, sans doute. Comme les joues d'Aaron. Il penche un peu la tête. C'est un flux de bonheur qui monte en lui, qui le rende si joyeux. Il aime bien être ici, avec elle. C'est à nouveau elle qui mène la danse, petit Lion. Mais il s'accable. Il baisse le regard, la tête. Il relève le regard, dans pour autant relever le visage. Il est honteux. Tellement misérable.

    « J'aimerais que tu me pardonnes. J'ai échoué à mon devoir de Chevalier. Je ne te protège pas. Je te blesse. Je le sais bien. Excuse moi d'être ce que je suis. S'il te plaît. »
    « Tu n’as rien à te faire pardonner, tu sais. Et si je suis ici, c’est que j’aime ce que tu es… Crois moi, sinon, je serais déjà partie depuis bien longtemps. »

    Il sourit doucement, relève un peu la tête. Oui, sans doute qu'elle est belle comme aucune autre. Non, aucune ne pourra plus se dire aussi belle qu'elle. Elle est si touchante avec ce regard cristallin, brillant. Sa main quitte la sienne, le froid lui mord l'épiderme, mais bientôt elle rejoint la joue de Cendrillon. Il la regarde, avec ce regard qu'elle seule connaît, ce regard à la fois tendre et sincère, remplie de sentiment confus. Mais tout s'éclaire rapidement. « Embrasse la, embrasse la... » La voix lui semble gênante, mais elle n'a pas tord. Il en a envie. Il la regarde, il plante son regard plus insistant dans le sien. Il la défit du regard. Un sourire timide déforme son visage. Il rougit. Dommage.

    « Pardonne moi... »

    Il se penche lentement, comme un roseau flexible. Il ne bouge pas. Sa main toujours sur sa joue, douce et tiède. Ces lèvres ont froides, se dit il. Autant les réchauffer. Il se penche, lentement. Langueur à la fois perfide et jouissive. Ce que l'on attend et tellement plus délectable. Ces yeux restent ouvert. Il croise le regard de la jeune Perkins, il clos à demi ces paupières, ces pupilles restent étincelantes, scintillantes, plsu rétractés et laissant place à une large circonférence couleur orage. Son sourire se dévoile, ses lèvres rencontrent les siennes. Plus la peine de parler dans ce cas là. Il ne tente pas le diable, bien qu'il en est envie. Il ne fait qu'un baiser chaste, comme dans les mariages, mais un baiser qui enivre tous ses sens. Il le rend saoul, drogguait au goût de ces dernières. Elles sentent bons, elles ont bon goûts. Un peu comme le sang, mais bien moins âcre et désagréable après. Non. Elles ont un goût des bois, de fruits des bois. Un mélange adorable de myrtille, de fraise, et encore de cerise. Un rouge carmin, presque cramoisie, mais tellement pâle à la vue. Il boit sa vie à travers ses lèvres, la nettoie de tous pêchers comme Roméo à Juliette. Il la découvre sous un nouveau jour, et il apprécie ce nouvel angle. Il se détache d'elle. Son coeur se sert.

    Soit elle le gifle ; Soit elle pleure ; Soit elle fuit ; Soit elle lui rend la pareille.


    « Je... J'ai... J'aurais pas dû... Dé-désolé. »

    La peur ne peut se passer de l'espoir et l'espoir de la peur.
 
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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 6:08



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    By Rain'.

    Il était une fois, c’est ainsi que toute histoire commence. On nous raconte la vie d’une jeune fille perdue qui, malgré sa soif de bonheur, ne parvient qu’à vivre les pires atrocités. On nous explique ce qu’elle endure chaque jour, on arrive à nous faire éprouver de la compassion pour cette Princesse déchue, Reine de son monde imaginaire. Puis, vient le moment où elle rencontre l’amour. Il y a les obstacles, mais elle arrive à les franchir, et à connaître enfin le bonheur. Le bien détrône toujours le mal, comme ils le disent si souvent. Ce qu’on évite de nous montrer, c’est que la réalité dépasse la fiction, et que le plus souvent, il n’y a ni Roi, ni Prince, ni cheval blanc, et encore moins un joli soulier qui montre à quel point le bonheur est éphémère. Non, dans la réalité, on doit se débrouiller autrement, on doit faire des choix bien précis, quitte à faire les mauvais. « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » C’était tellement simple, en y repensant. Tellement simple de vivre heureux, tellement simple aussi d’avoir beaucoup d’enfants. Pour finir où ? A traîner sa marmaille dans un Parc pour ne pas à avoir à rester enfermée dans une pièce qui nous dégoûte depuis trop longtemps ? Oui, ça paraît si simple, dans les jolies histoires. On oublie de nous mentionner le fait que vivre le bonheur, c’était aussi laisser de côté certains de nos rêves, et aussi laisser notre liberté. Certains ne pouvaient s’y résoudre, alors ils abandonnaient, ils préféraient profiter des brindilles de joie qu’ils récoltaient par ci, par là. Vivre pour aimer, aimer pour vivre. Autumn n’avait suivit aucune route, seulement celle du cœur. Elle l’avait vu, lui, beau Chevalier, fier comme un lion. Non, personne ne savait ce qu’elle ressentait. On imaginait juste, mais jamais au de-là.

    Autumn était loin d’être dans un conte de fées. C’était absurde de vouloir se fier à toutes ces choses irréelles, et complètement futiles. Elle était autre chose qu’une Princesse perdue, autre chose encore qu’une pauvre petite fille innocente et inconsciente du danger qu’elle courrait. Elle savait ce qui l’attendait, elle le savait pour l’avoir vu de ses propres yeux. L’amour, l’amour. Des foutaises, tout ça. Elle avait vu à quel point ça faisait mal quand il partait. La mort, bon sang ! Personne ne peut y échapper. Tôt ou tard, il fallait qu’elle se rende à l’évidence ; quoi qu’elle fasse, elle finirait par souffrir, souffrir le martyr. Comme là, à cet instant précis. Dans ses bras, elle se sentait bien. Mais son cœur battait tellement fort et tellement vite qu’elle avait mal…Qu’on lui arrache, et vite ! Elle agonisait ; ne pouvant faire autre chose que sourire et pleurer. C’était si contradictoire et si pitoyable qu’elle en aurait bien rit… Non, ce n’était pas le moment. Il fallait lui dire, jolie vipère. Lui crier s’il le faut, mais qu’il comprenne que ce n’était pas de sa faute si tu souffrais, mais bel et bien de la tienne. Toi, l’unique fautive, la seule lâche, la pire de toutes. Et là, ma belle, qu’est ce que tu comptes faire ? Fuir à nouveau, pour le décevoir ? Elle en devenait répugnante à réagir ainsi, comme une demeurée, une fille qui a peur pour rien. Pour rien, oui, exactement. Tout ça, ce n’était que du vent, des niaiseries, des choses faites pour qu’elle trouve encore le moyen de se mentir. Inventer des prétextes, des choses uniquement là pour qu’elle renonce. La vert et argent émit un léger soupir rien qu’à cette idée. Elle serra les poings, jusqu’à se mordre la lèvre inférieure. Elle s’en voulait… Il avait eut raison quand il lui avait murmuré, au coin du mur, que l’amour n’était qu’une chose faite pour les lâches, pour qu’ils apprennent que le bonheur ne tient qu’à un fil. Minable, elle était minable.


    « Je… Je ne partirais pas… »
    « Je pourrais pas le supporter... »

    C’est étrange comme tout ramène au bonheur. A croire que la vie n’est faite que pour l’atteindre. Fallait-il le prendre au deuxième degré ? La vie, le temps, le bonheur, la fatalité, le malheur… Tout ça, en vérité, c’était lié. Sans l’un d’entre eux, le reste n’existait pas, ou n’avait aucune raison d’être là. Et l’amour, dans tout ça ? Lui aussi avait sa place, sur Terre. Elle le comprenait, à présent, quand il lui répétait inlassablement que ce sentiment était le plus beau de tous, qu’il ouvrait des blessures mais qu’il était aussi là pour les soigner. Oh, l’amour. Tellement de gens en parlent, tellement de gens croient le vivre. Résultat, ils souffrent, et ne font que ça de leur pauvre vie. La douce Autumn, elle, n’avait pas vraiment eut le choix. Son cœur avait prit le contrôle de tous ses gestes, de ses moindres sentiments. Elle se l’était longtemps interdit, ne désirant pas finir comme son père. Mais elle avait succombé, faible, instable. Elle était comme les autres, en vérité, aussi lâche et aussi stupide. Peut être qu’au fond, c’est ce qu’elle voulait ; n’être qu’une pâle copie du reste du Monde, vivre comme eux, comme ces milliers de gens qui ne profitent de rien, hormis du regard de l’autre. Ca lui suffisait, après tout. Son regard, seulement lui. Chaque jour, elle voulait le voir, se nourrir de cet amour qu’elle lui portait. Elle voulait vieillir avec lui, et se sentir toujours aussi jeune dans son regard. S’accrocher à lui comme un ange s’accroche à ses rêves. Cet ange, c’était elle. Et ses rêves…Eh bien, ses rêves, c’était lui.

    Elle ferme à nouveau les yeux, se rassurant comme elle le pouvait. Pourquoi fallait-il qu’elle se complique la vie ? Autumn, si ta mère avait été là, tu sais ce qu’elle t’aurait dit. Le bonheur, vipère, le bonheur ! Il était là, devant toi. Tu le sais, car depuis ton plus jeune âge, tu n’attends que lui. Lui, ce preux Chevalier. Lui encore, ce lion qui te fait chavirer le cœur. Pourquoi pleures-tu ? Non, Autumn. Tu le mérites, ce bonheur, ne te crois pas égoïste à le vouloir pour toi seule. Tu le mérites, tu entends ? Des années à attendre, et le voilà qui se présente devant toi. Tu oserais le laisser filer ? Sois lucide, pour une fois, et cesse de te voiler la face ! Tu l’aimes, bon sang. Admet le, pour une fois. Prend en compte tes sentiments, et oublie le monde qui t’entoure ne serait-ce qu’une seconde. Oublier, oublier… Elle qui ne faisait que ça, il fût un temps. La voilà partie pour recommencer. La jeune Perkins sent son cœur battre à nouveau, comme ci, pendant quelques minutes, elle avait été spectatrice. Seulement spectatrice. Elle se voyait souffrir dans ses bras, lâchant et reprenant sa main comme un vulgaire jeu qu’elle s’était inventée pour décompresser. Malgré tout, elle n’y arrivait pas.


    « C’est de ma faute, Aaron… S’ils sont là, s’ils viennent…C’est uniquement de ma faute… »
    « Ca n'est pas de ta faute, Autumn. T'inquiètes pas... C'est eux. Je... Je vais réglé tout ça. »

    Elle le regarde longtemps, cherchant des réponses à ses questions. Il allait tout régler ? A cette idée, elle esquissa un sourire, n’osant rétorquer quoique ce soit. C’est drôle, car devant lui, elle n’est plus rien. Plus qu’une petite fille qui obéit et se plie aux règles. Tout ce qui lui disait de faire, elle était prête à l’entreprendre, insouciante comme lorsqu’elle était petite. Elle n’avait pas été cette petite peste à qui on disait toujours oui et qui, avec le temps, avait apprit à se jouer des autres pour pouvoir nourrir ses propres intérêts. Non, elle ne faisait pas ça parce qu’elle avait envie, bien au contraire. C’était le seul moyen de survivre dans cette foule de dégénérés. Le seul ? Non, plus maintenant. Elle avait trouvé des personnes prêtes à la protéger, quelqu’en soit le prix. Et ces personnes, elle les aimait. Oh oui, plus que tout même. Elle n’avait pas fuit, aujourd’hui. De toute façon, elle savait qu’elle n’en avait plus la force. Autumn, belle Autumn. Elle en était sûre depuis déjà quelques mois, elle le savait, mais ne cessait de se mentir, désirant ne voir que ce qu’elle voulait voir. Aucun signe de faiblesse, pas un sentiment, ni même un rêve interdit. Et si elle avait tout faux depuis le début ? Et si le mot vivre ne pouvait fonctionner que s’il était à ses côtés ? Tant de questions. Elle en avait le tournis…Pendant ce temps, les larmes avaient cessés, et la Septième Année avait réussit à sourire, discrètement, ses yeux toujours encrés dans ceux du jeune Vanna Syl. Elle repensait à ce qu’il lui avait dit. Tout régler. Elle resta figée, jusqu’à le questionner du regard. Elle sentait son cœur mourir et revivre à chaque fois que ses prunelles croisaient les siennes. Oui, à chaque fois, il réussissait à la sauver en un sourire…

    « Régler tout ça ? Et tu comptes t’y prendre comment, Aaron ? »

    Elle en rigole, comme ci ça n’avait pas d’importance. Pourtant, si, c’était important. Mais elle n’avait pas réellement la force d’y penser. Qu’elle fasse partie des pourris ou non, au fond, ça n’avait pas d’importance. Autumn était Autumn, elle restait cette vert et argent assoiffée de vengeance et pleine de rancœur. Petite fille aux ailes brûlées, une innocente pervertit par le mal et par une enfance volée, meurtrie. Elle essaie de déglutir, mais n’y arrive pas. Sa gorge est aussi serrée que son cœur, elle lui fait autant mal. Elle revoyait encore la scène ; lui, au milieu d’une foule d’élèves, en train de se battre contre des…Non, stop, il fallait qu’elle arrête de se torturer. Elle lui avait fait du mal, elle en était consciente. A nouveau, elle enfonça ses ongles dans le sol, comme ci ça allait suffit pour qu’elle arrête de culpabiliser. Autumn ! Qu’est-ce qui te prend, à la fin ? Ca ne t’as pas suffit, c’est ça ? Il fallait qu’elle arrange tout ça, qu’elle lui prouve qu’elle était différente de ce qu’ils disaient. Il le savait, n’est-ce pas ? Oui il s’en doutait, sûrement…Russel avait raison. Il ne fallait pas qu’elle le laisse, surtout pas sous le prétexte qu’elle avait peur. Des sacrifices. Son père le lui avait dit. « Le plus beau des sentiments, qui engendre des sacrifices parfois énormes.» Des sacrifices énormes ? N’en avait-elle pas déjà assez fait ? Non, certainement. Et puis, de toute façon, pour lui, elle aurait décroché la Lune, voir même les Etoiles si elle n’avait pas eut peur de s’y perdre. Se perdre en route… C’était déjà chose faite, et Aaron était le seul à pouvoir l’aider.

    « Tu… ne me fais pas de mal… Aucun, à vrai dire. Bien au contraire, tu m’aides énormément. Tu sais, je suis bien avec toi… Dis moi ce qui te préoccupes. C’est moi qui te fais peur ? »
    « Peur de vous, Miss Perkins ? C'est l'Hôpital qui se fout de la charité, mon Ange. Si un jour j'ai peur de vous, alors c'est car j'ai avalé une potion douteuse de Madame Slayers! »

    Elle n’avait le courage de rire, trop affaiblie par ce qu’il était en train de se passer. Elle serra sa main, comme pour lui faire comprendre qu’elle étouffait sous un trop plein de sentiments, d’émotions qu’elle n’avait jamais osé côtoyer auparavant. Autumn, jolie poupée de cire, venait de se prendre un nouveau coup de poignard. Il venait de s’approcher, elle l’admirait, n’osant pas bouger d’un millimètre. Son s’était arrêté soudainement. Elle tremblait, frémissait rien qu’en sentant son souffle près du sien. Il avait prit le contrôle, et sans dire un mot, elle s’était donnée toute entière. Elle n’avait pas eut le choix, et de toute manière, elle ne voulait pas l’avoir. Tant qu’elle était là, avec lui, c’était le principal. Le reste, elle s’en fichait éperdument.

    « Tu n’as rien à te faire pardonner, tu sais. Et si je suis ici, c’est que j’aime ce que tu es… Crois moi, sinon, je serais déjà partie depuis bien longtemps. »
    « Pardonne moi... »

    La poupée de porcelaine se brise instinctivement. Elle le dévisage avec douceur, essaye de comprendre. Elle cogite, ne fait que ça depuis le début, mais là, son cerveau est en pleine ébullition. Pardonne moi. Il avait prit le contrôle, cette phrase passait en boucle dans sa tête, ne la quittant pas une seule seconde. Elle le voyait là, devant elle, rougissant comme jamais. Et elle, elle sourit. Qu’est ce qu’elle pouvait faire d’autre alors qu’elle n’y comprenait plus rien ? Quelques secondes passèrent, et le jeune Gryffondor posa sa main sur la joue de la petite brune. Elle attendit un instant avant de poser sa main sur la sienne, jusqu’à le voir se rapprocher. Plus il approchait, plus son cœur ratait des battements. Elle mourrait comme la première fois, ses yeux se perdant machinalement dans ceux de son cher Chevalier. Elle l’aimait, oui. Plus que tout en se bas monde. C’était la seule qu’elle arrivait à soutirer de toute cette histoire. Non, Autumn. Ne ressasse pas le passé, bon sang ! Tu sais à quel point il a mal aussi, alors rassures le. Elle serre d’avantage sa main, jusqu’à sentir ses lèvres effleurer les siennes. Elle en tremble encore, comme une feuille libre prise en pleine tempête. Elle était fébrile, mais se battait encore. C’était trop court, bien trop court. Elle aurait voulu que ce moment dure encore, comme dans les contes de fées. Elle n’aurait pu rêver mieux comme commencement. Car oui, tout ne faisait que commencer. Il se dégageait doucement, mais elle le retint de sa main frêle. C’était le moment qu’il sache, il fallait qu’elle le retienne, qu’elle lui dise… La belle laissa alors s’échapper quelques larmes, jusqu’à ce qu’elle lui rende son baiser. Autumn, jolie vipère, voilà que tu te trahis. Tu tombes lamentablement dans le piège des sentiments, tu lui dévoiles au grand jour ce que tu ressens pour lui. Comprendra-t-il ? Oui, il n’est pas bête. Tu n’as plus qu’à prier pour que tout ça soit bien réel, pour que tu ne le perdes pas… Elle en deviendrait obstinée. Elle se détache à son tour, sa main serrant toujours celle du lion. Elle a envie de sourire mais n’y arrive pas. Son cœur bat trop vite pour qu’elle arrive à respirer correctement. Elle pleure à nouveau, sans savoir pourquoi. L’émotion, certainement.

    « Je... J'ai... J'aurais pas dû... Dé-désolé. »
    « Tu...Tu n’as pas à t’excuser, tu...tu sais…Je... »

    Elle marque une pause, plante son regard aux couleurs océaniques dans le sien et déglutit difficilement. Son cœur bat encore plus vite que les fois précédentes. Là, elle n’a aucun moyen de fuir, il n’y avait aucune issue, à part eut être celle de la vérité. La vérité…Elle en avait perdu ses mots… Une grande bouffée d’air, et elle prit son courage à deux mains. Enfin.

    « …Je…Je t’aime. »

    Vivre pour aimer, aimer pour vivre. Tout concordait.
 
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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 6:10



Invité
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    By Sha'. x2

    Dans les films, tout était simple. Le méchant perdait son meilleur ami, il faisait emprisonné le méchant et il épousait la fille du riche roi du pays. Ici, il n'y avait pas de meilleur ami mort, ni de Roi, et encore moins de méchant. A moins que l'on puisse dire que la part lubrique d'Aaron soit le méchant de l'histoire, Aaron concluait qu'il n'était pas dans un film de série B, totalement médiocre par la mise en scène et les effets spéciaux. Ce qui se passait entre elle et lui surpassait n'importe quel effet aussi special soit il. Et là, à ce moment là, le héros doit se lever et il part. Il dit qu'il reviendra, dans quelques années, pour venir la chouyer. Bon sang! Ca n'était pas comme ça dans la vraie vie! La petite catin de bas étage n'épousait pas le riche prince du coin comme aurait pu nous faire croire les films dans le même genre que Comme Cendrillon où cette putain d'Hillary Duff se mettait en spectacle avec son Nomade. Tout ça pour un coup de bite! Merde! A l'intérieur, Aaron fulminait. Il était faible, comme le héros près de sa femme dans l'un de ces films qui causaient le canser des jeunes pisseuses. Voilà, tout été dit. Il avait sous sa main la princesse, mais tout n'était pas qu'un vulgaire film, et ça, il ne pouvait pas l'accepter.

    Il se dégoûtait. Il la sentait, ces cheveux, son odeur corporel, tous ces détails qui mettaient en éveil tous ses sens, un à un. Il resta là, figé comme un démon de l'ancien temps. Il perdait pied avec ce qui se passait, il n'était plus tout ce qu'il était. Il était tout autre, encore une fois il changeait de peau. Vanna Syl passait d'Aaron, et Aaron passait à... ? Lui même ? Etait-ce le bon nom pour signifier qu'Aaron tombait en miette ? Chaque petit morceau, petit bout de sa personallité semblait tomber sous les doigts de Perkins, comme un tableau qui s'effrite avec le temps. Elle le rongeait, à le faire attendre. C'était une de ces longues attentes, qui vous tordre l'estomac et vous rende malade. Mais Aaron était malade. Oui, malade d'elle! Totalement accro. Elle était son Ecstasy, un peu son oxygène, une grande dose de Marijuana, peut être une pincée opium. La caviar du peuple, pensa t-il. Il rouvit les yeux, sortant de sa torpeur soudaine. Il l'avait sous les doigts, sa peau dévalait sans qu'il n'est à la toucher. Il eut un sourire tendre et timide, de ces sourires qui annonce la suite sans trop de mal. L'opium... C'était un pavôt à l'origine. Une simple fleur. Un pavôt sominnifère. Une simple fleur devenait rapidement une drogue. Autumn était l'une de ces fleurs magnifiques à qui la nature n'avait rien refusé. Beauté, intelligence... Aaron. Il sourit, il la sent toute proche. Il ne pleurt plus, il la regarde dans le fond des yeux, il s'y perdrait presque si seulement il ne connaissait pas la pupille par coeur.


    « C’est de ma faute, Aaron… S’ils sont là, s’ils viennent…C’est uniquement de ma faute… »
    « Ca n'est pas de ta faute, Autumn. T'inquiètes pas... C'est eux. Je... Je vais réglé tout ça. »

    Elle sourit. Sourire, c'est acquieser. Aaron la regarde tout aussi longtemps, il ne détache pas son regard d'elle. Il semble si protecteur, si fidèle. L'opium est une drogue à accoutumance, jolie fleur d'autumne. Le pavôt est une fleur blanche, à tâche rouge. D'autres couleurs que le vert et argent qu'elle porte sans cesse, couleurs auxquelles Aaron n'attaque aucune importance. Pour lui, Autumn, c'est deux lunes de saphirs inscrustés dans un visage de porcelaine, doux, froid et fais. Avec des pavôts, on fabrique aussi de la morphine. Oui, doucement, dans ces bras, il s'endormirait. Il imagine plutôt bien. Leurs deux peaux en contact, ce contact doux et chaleureux qu'elle dégage, ce parfumn de fleur et de cerise, de fruits, goût sucré et si bon à hûmer. Il sourit tendrement sous tant de bonnes pensées. La petite serpentarde ne fuyait pas aujourd'hui. Elle ne fuirait plus jamais. Il la regarde, il la capture du regard, comme un prédateur qui aura entre ces griffes une proie de choix qu'il n'aurait pas envie d'user. Les victimes tombent souvent amoureuses de leurs bourreaux. Sourire un peu plus tendre, là encore. Si c'est la seule façon pour lui qu'elle aime, il accepte le rôle de bourreau. Mais il ne pourrait pas. Pas faire du mal à ce visage diaphane, mille fois plus brillant que le nacre, et sans doute mille fois plus frais et doux qu'un nuage de lait. Comme ça, elle ressemble un peu à la neige. Il rentre la tête dans ses épaules. Il ne veut pas fuir, mais sa beauté accapare son esprit. Il baisse les yeux, lentement. Ces lèvres bougent. Il les fixe, avide de savoir quel goût elles ont. Il relève la tête, croise son regard. De glace, de glace. Froide comme la neige, mais douce comme la crème. Il passe son pouce sur sa joue. Tellement froide. Tellement douce.

    « Régler tout ça ? Et tu comptes t’y prendre comment, Aaron ? »

    Elle rit. Un rire cristallin, enfantin, doux et fluet. Comme sa personne. Il esquise un sourire amusé. Si seulement... Tu savais. Il irait les voir, un à un, et il leur montrerait la puissance d'un Vanna Syl. Aucun scrupule. Aaron n'en n'a jamais eut. Ni remord, ni regret. La seule fois où il aurait pu émettre des regrets, c'est quand il frappa Léna suite à une dispute avec Jake. Dans l'affolement, il l'avait rejeté en arrière. Il l'avait frappé. Mais avec Autumn, tout été différent. Elle était intervenu, quelques minutes, quelques heures ( il est perdu à ce moment ) peut être, et elle l'avait arrêté comme si elle seule possédait la clef de sa cage. Il était un animal traqué, un animal battu. Et où aller ? Dans ses bras. S'y perdre. S'y jeter. S'y fondre. S'y sentir si bien, à son aise. Tellement bien. Si seulement tu savais, petit Ange, combien son coeur est noir, de pierre. Bien sûr, l'Ange a trouvé la faille. Qu'importe, il saura consolider la muraille après l'intrusion de la jeune Perkins. Personne n'y entrera plus jamais. Exceptée... Elle.

    « Je vais achever ce que j'ai commencé aujourd'hui. »

    Moment de suspens. Il semble tellement sûr de lui en disant ça, mais c'est son être qui fuit entre ces mains. Et maintenant jeune lion ? Te sens tu encore d'assaut pour prendre la plus haute des défenses ? Son coeur. Tu la fixes de l'oeil, tu ne la défis pas. Il sait qu'il n'en n'a pas besoin, et que celà fait bien longtemps qu'elle a laissé tomber le jeu stupide. Mais quel jeu ? Celui du lâche. Qui fuiera le premier, qui sera le plus lâche. Il n'est plus question de peur, ni de désir. C'est au delà de toutes ces notions philosophiques, vagues, tellement peu concrète pour le coeur qui s'emballe du Gryffondor. Elle semble là, perdue comme lui. Perdue où ? Dans ses songes ? Dans ses rêves ? Peut être est-ce un cauchemar auquelle elle s'habitue, s'abandonne ? Un flot de parole, d'idéal. Un peu trop utopiste. Le loup sourit, il caresse sa joue. Il ne sait faire que ça. La toucher, sentir son épiderme frémir sous sa main. Frémir, oui, mais pas de désir, ni d'envie. De peur peut être ? De refoulement ? Elle faiblit, et il le sait. Il la regarde, niant son désir intérieur qui le pousse à devenir ce qu'elle est, qui le pousse à rentrer en contact avec sa peau froid. Un froid, oui, ressemblant à un nuage de lait. Blanche, si blanche, que l'on aimerait croquer dedans. Russel. Son regard se fait tout autre, il la fixe, plus insistant. Elle est belle, il ne peut pas le nier. Plus belle que toute autre. Elle les surpasse, et de loin. Ouvre les yeux, Autumn, car de toutes les créatures, tu es la plus jolie.

    « Tu… ne me fais pas de mal… Aucun, à vrai dire. Bien au contraire, tu m’aides énormément. Tu sais, je suis bien avec toi… Dis moi ce qui te préoccupes. C’est moi qui te fais peur ? »

    Il répond, sans réfléchir. Son coeur bat plus fort encore, et il semble capturer par le désir ardent de l'embrasser. Ô non, bien sûr qu'il ne doit pas, mais la tentation est trop forte. Il tenterait mille fois, oui! Juste pour le goût exquis de ces lèvres là. Les siennes. Si pâles, si fines. Si délicatement dessinés sur son visage de porcelaine. Qu'elle fuit tant qu'elle en a encore le temps, le loup s'approche, doucement. Il la fixe au fur et à mesure que son visage s'approche d'elle, de sa peau, de toute sa petite personne. Il sent les effluves de ces pores, délicatement, qui ennivre chacun de ces sens. Il relève le regard, croise les prunelles de saphir, s'y perd. Il prendrait presque le chemin de ces lèvres.
 
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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 6:13



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    Non, bien sûr que non. Il dévit. Son coeur se serre, lourd. Il n'a pas le droit. Son bras se tend, il se penche un peu plus et ses lèvres, froides et dines elles aussi, se posent sur la comissure de ces lèvres, de quoi donner faim à la bête qui sommeille en chacun de nous, cette bête qui, une fois réveillée, ne peut être endormie qu'une fois satisfaite. C'est un chaton curieux, et Aaron le grand Loup. Il pervertit les esprits. Il sourit, encore et toujours, malicieux. Ainsi, il ressemblerait à un renard. Non, pas sournois, mais rusé. Il emprunte de petits chemins pour en tracer un plus grand, à l'accès plus libre, plus vaste, pour y faire des détours sans mal. Il est intelligent, il l'a toujours été, mais ça, ça n'est pas calculé. C'est son coeur qui dicte, et il ne s'en rend compte qu'après coup. Il écarquille les yeux, s'étouffe. Mais il semble impassible. Le goût était si exquis, mais les lèvres... Il jurerait qu'elles l'appelle.

    « Tu n’as rien à te faire pardonner, tu sais. Et si je suis ici, c’est que j’aime ce que tu es… Crois moi, sinon, je serais déjà partie depuis bien longtemps. »

    Anticiper. Vous savez comment se finisse les contes de fées ? La princesse a beaucoup d'enfants, elle est heureuse, et elle vit une histoir eminable de pauvre ménagère surexploitée par son mari dans une chaumière - ou un palai. Oui, arrêtez donc de rêver. Sa vie du début est certainement plus enviable que sa vie de la fin. Si seulement elle avait su. Mais eux, ils n'étaient pas dans un conte de fée. Ils s'y croiaient. Bien sûr que non. Aaron n'avait jamais été le preux Chevalier qui terasse le Boutefeu Chinois sous prétexte qu'il le gêne, qui montela haute tour avec des centaines de marche qui ne serve à rien, qui arrive tout pimpant devant la princesse endormie, laquelle il réveille d'un baiser magique. Non, Autumn n'avait pas besoin d'être réveiller, elle l'était bien assez, sa main droite à l'endroit même où ces lèvres s'étaient posés. Une autre envie le tirailler. Celle de recommencer. Avait il le droit ? Oui. Aaron Vanna Syl avait tous les droits. C'était bien connu.

    « Pardonne moi... »

    Les deux masques se dérobent. La muraille de pierre autour du myocarde du petit Lion se brisse et tombe comme une nuée de miette grisâtre dans son estomac, tandis que le masque de verre qui recouvrait le vraie visage d'Autumn se fisure, glisse lentement et découvre un visage plus vraie, plus beau encore que ce masque édulcoré. Il n'en n'aurait jamais voulu. Ce qu'il désire lui, c'est la vraie Autumn, celle qu'il connaît de loin quand il la guette dans les couloirs, celle pour qui il joue au Quidditch, celle à qui il dédie chaque cognard envoyé dans le balais de ces Serdaigles et de ces misérables Poufssoufles. Des conneries de maison, oui! Il n'était pas Gryffondor, il l'avait toujours su. Il aurait finir à Serpentard, dans les bras de la belle. Il avait sa place là bas, il le savait. Il la regarda, tendre, soucieux de son bien être. Oui, elle a perdu son masque, et alors ? N'est-elle pas plus belle ainsi ?Ses yeux sont toujours aussi radieux, et c'est bien pour eux qu'il l'aime. Oui, s'y noyer, et se croire mettre du monde dans le reflet qu'elle projette, celui de deux personnes, qui s'embrassent sur le gazon de Poudlard. Magnifique ? Il en avait toujours rêvait depuis sa première année. Il l'avait vu de loin, il avait tout de suite su que c'était elle, et pas une autre. Oublier, oublier.

    Rombaud était bien gentil, mais Aaron n'avait pas pu. Chasser la naturel, il revient au galop disait on. Peut être était il revenu trop vite dans le cas du Lion. Il s'abaissa, avec cette langueur que l'on donne souvent aux Serpentards. Misha avait la même façon de s'abaisser, et cette langueur se retrouvait dans chaque mouvement qu'elle esquisser. Il était identique, jusqu'aux yeux profonds et bleux. Aaron fixait Autumn. Autumn, Autumn. Elle avait les même yeux que lui, mais le reflet que lui renvoyait les prunelles de sa Princesse donnait aux siennes une oréole de lumière. Une main dans l'obscurité se tendait, et Aaron l'avait prise, enfin. Une fois. Elle semblait dans un halo, berçait par tous les Saints que l'on puisse imaginer. A la fois belle et délicate, oui. Tellement froide, tellement douce. Il s'abaisse, il remarque chaque petit ride que font son sourire sur son visage, ride dîtes fausettes. Le mot est plus joli ; il lui va bien.

    Ces lèvres se posent sur les siennes. Bref moment avant qu'il ne se rene compte de ce qu'il fait. Mon dieu ? Les pulsions qui l'animent répondent à sa place. Il se tait. Il attends. Ces lèvres ont bon goûts, mais il faudra bien cesser un jour de les embrasser, non ? Il reste là, les yeux à demi clos, éperdu dans les siens. Il se détache d'elle, mais soudain elle le rattrape. Elle va le giflé ? Il écarquille les yeux quand elle s'approche de lui. Mon di... Elle l'embrasse. Il se perd dans la douceur de ses lèvres, toute la délicatesse qu'elle met à ne pas le brusquer. Ou est-ce pour elle ? Il ne sait pas, il ne veut pas savoir. Il se noit, encore une fois, sous un flot de sentiment trop frot. Une à une ces murailles tombent, et le voilà mis à nu devant elle, déesse parmis les déesses. La plus belle, la plus froide, la plus douce. Une déese russe, au visage pâle et aux yeux ressemblant aux cieux. Oui, Autumn, tu es une voleuse. Tes yeux ont la couleur des cieux d'Ukraine quand l'Autumn se perd. Les cieux si bien dégagés par les vents de l'Ouest. Il ne conteste pas, il s'abandonne à elle, pantin désarticulé. Il semble éperdu, il semble perdu. Mais il l'est, sans doute. Elle le lâche. Mais le moment lui a paru si cours. Il relève les paupières, croise son regard saphir. Il déglutit.


    « Je... J'ai... J'aurais pas dû... Dé-désolé. »
    « Tu...Tu n’as pas à t’excuser, tu...tu sais…Je... »

    Le moment est fatidique. Aaron est comme sur le tranchant d'un rasoir : près à mourir. Son coeur s'arrête, le temps semble en suspent autour de lui. Il la fixe, là, juste en face, juste après leurs baisers donnés et rendus. Il n'ose plus bouger. Tout lui semble si futile maintenant qu'elle est là, qu'elle parle. Elle lui semble plus vivante. Il pourrait sentir son coeur qui bat si vite que le myocarde pourrait se détacher Il la fixe, il a peur. Non, pas d'elle, mais de ce qui va s'en suivre. Si ces rêves deviennent réalités, lui, que deviendra t-il ? Un esclave ? Un amour ? Un amant. Il n'admet rien. Il est possessif, au point de mordre quiconque touche ce qui est à lui. Il la fixe, il tremble. Oh, pas tant que ça. Ces mains et ses jambes. Une bonne partie de son buste est violement contracté, attendant le coup de poignard au plein coeur. Il lui offre le prés net, elle n'a qu'à brandir la lame et déchirer sa chair. Il n'attends que ça. Un effort!

    « …Je…Je t’aime. »

    C'est comme si le monde entier s'écroulait, et qu'il ne restait plus... Qu'eux. Aaron la regardait, perdu, débousolé. Il avait bien entendu ? Oui. Ces mots. Ils étaient incomparables à d'autre. Fort, très fort. Plus fort que le lion, que tout ici. Il fléchit. Il devient pivoine, ces joues se couvrent de honte. Elle ne peut pas. Elle est bien trop.. Enfin. Il perd ces mots. Il se noit dans l'univers bleu de ces prunelles. Il se penche finalement. Il capture ces lèvres. Qu'elle se taise. Trois larmes coulent sur ses prunelles quand il ferme les paupières, trois qui roulent sur sajoue et s'écrase lamentablement que le sol. Il sourit, oui. Il est heureux. Plus que tout au monde. Mon dieu, oui. Son coeur bat la chamade, il s'époumone à crier sa joie. Mais il bat au même rythme que celui de la serpentarde, voilà le plus important. L'instant est précieux, fatidique. Que reste t-il des utopies imprononables ? Elles deviennent réalité. Tout s'éclaire, tout lui réussit. Oui, il a envie de vivre. Il revit. Il renaît. Auprès d'elle, comme un Phénix, comme un Lion puissant, fort, fougueux. Il appuit ces lèvres contre celle d'Autumn, puis le baiser se fait langoureux. Il casse les derniers remparts à la hache. Il désire car il aime. Il étouffe, alors il la lâche, jeune licorne dans la forêt. Combien de fois en a t-il rêvé ? Tant de fois. Trop de fois. Tout éclate.

    « Je t'aime, Autumn. Je t'aime, aussi. Plus que tout. »

    Rimbaud avait été stupide quand il avait dit qu'on était pas sérieux à dix sept ans. De toute sa vie, Aaron n'avait jamais été aussi sérieux. Oui. Rimbaud le dit si bien. Lui. Le seul. Comme leurs coeurs qui battent à l'unisson.

    « Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser. »
 
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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 6:18



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    By Rain'.

    On rêve souvent de cet instant magique, celui où tout devient enfin possible. Nos cœurs s’emballent, étouffent d’un amour bienveillant. On s’enferme dans un monde rien qu’à nous, en espérant que cela dure des années entières. Une part en nous rêve de ces choses éblouissantes, saupoudrés de sentiments qui, malgré, nous aident à avancer. Le temps d’un regard, on s’imagine mourir à ses côtés, mourir d’amour, mourir de ces battements de cœur qui se font de plus en plus rapides, de plus en plus douloureux. On souffle, on reprend un peu d’air jusqu’à replonger, jusqu’à se noyer de l’autre. C’est ainsi qu’on aime la vie, qu’on aime son reflet ; en regardant l’élu de notre cœur, en le voyant sourire nerveusement, presque étonné de ce qu’il se passe. Oui, on en rêve souvent. On rêve d’amour, de liberté. On rêve d’avenir, de libération, comme ci le but principal était de le retrouver dans cet amas de gens aussi différents les uns que les autres. L’élu de notre cœur. La vérité ? Il n’y en a pas. Certains ont de la chance, d’autres un peu moins. Quoi qu’on fasse, où qu’on aille, ce rêve nous rattrape, il nous hante jusqu’à jour tant attendu. Notre cœur bat à milles à l’heure en voyant cette personne. L’unique. Un regard suffit pour vous faire chavirer, un sourie pour vous faire pousser des ailes. L’amour, encore et encore. On en a soif, on est déshydraté. Seul cette personne arrive à calmer cette folle envie de ressentir les émotions comme aux premiers jours. On oublie, petit à petit. On pense à demain en ayant la certitude que l’avenir sera avec cette personne, et seulement avec elle. Contre toute attente, on se met à espérer. Oui, on fait tous ce genre de rêve, ceux où l’amour nous sourit, et où, en quelques secondes, il nous guérit.

    Etrangement, elle avait faim. Faim de cette vie, faim de tous ces moments qu’elle passait à ses côtés. Parfois, on la voyait se lever, tard le soir. Elle l’attendait silencieusement, fixant l’obscurité comme ci sa vie en dépendait. Elle rêvait qu’il vienne, qu’il lui prenne la main et qu’il la rassure, lui dise que tout ça, que toute cette vie n’est qu’illusion, que le reste est bien meilleur. Elle l’avait attendu tellement de temps, en vérité. Depuis le premier jour, depuis le premier mot qu’il avait prononcé. Sa voix, sa voix… Des jours à l’écouter sans pouvoir comprendre ce qu’il se passait. Son cœur s’emballait instinctivement, comme une vieille machine qui se remet en marche, difficilement. Lui, ce pauvre cœur qu’elle avait glacé dans l’unique but de ne plus rien ressentir, hormis une certaine affinité pour ses deux Serpentards préférés. Lui, elle se l’était interdit, tout comme ce rêve merveilleux, digne des plus grands romans. Elle n’avait pas eut le choix, la peur l’avait tétanisée. Il ne fallait pas qu’elle souffre, pas comme eux. La couronne était trop lourde pourtant, mais elle persistait à croire que c’était la meilleure des choses. Autumn, douce Autumn. Ta soif de vengeance, tes envies meurtrières. Ne vois-tu pas que tout ça disparaît en sa présence ? Il est le remède, le seul qu’il puisse exister pour toi. Elle se crispe, se mord à nouveau la lèvre, presque jusqu’à sang. Elle a mal, tout comme lui, mais essais de se cacher sous un pâle sourire. Il ne faut qu’il sache, non, il ne faut pas qu’il voit qu’elle soufre pour lui, pour eux. Elle hurle intérieurement, hurle contre tout ce qui l’entoure, contre sa stupidité sans limite. Elle l’aimait, bon sang ! Comment être aveugle à ce point quand les faits sont là ? La vert et argent soupire, jusqu’à caresser calmement la main du jeune lion. Le vent souffle, il lui arrache un sourire timide. Des rêves de faibles, encore.


    « C’est de ma faute, Aaron… S’ils sont là, s’ils viennent…C’est uniquement de ma faute… »
    « Ca n'est pas de ta faute, Autumn. T'inquiètes pas... C'est eux. Je... Je vais réglé tout ça. »

    Poupée de cire, poupée ensorcelée. Il avait prit le contrôle de tout son être, l était devenu le seul maître. Elle lève les yeux au ciel, contemple ces nuages épais, ce voile si gris. Elle a envie d’y aller, là haut. Elle a envie de visiter tout ça avec lui. Elle cligne des yeux, imaginant la vie des anges dans ce champ de mousse. Elle voulait être un ange, simplement pour lui, pour le protéger. Elle n’était pas forte, pas assez pour le rendre heureux. Un soupir exaspérant, et elle reporte à nouveau ses yeux sur le Parc. Il est désert, complètement désert. Seul le vent leur tient compagnie, se faufilant partout où il le pouvait. Elle ne sourit plus, elle n’en a plus envie. Autumn, cesse de te cacher ainsi. Ta mère, cet ange qui te surveille à tout moment, refuserait de te voir là, près de lui, sans avoir la force d’en profiter. Elle n’est pas lâche, du moins, c’est ce qu’elle avait toujours pensé. A chaque fois qu’un danger ce présenté, ou encore que l’aventure l’appelait, elle fonçait tête baissée sans regarder quoique ce soit, répondant à l’appel comme un animal sauvage. Elle n’était qu’une poupée. Une poupée en porcelaine que le temps avait brisée. On l’avait manipulée, elle n’avait fait que se venger. Etait-ce mal, au fond, de vouloir faire payer ? Non, bien sûr que non. Autumn avait souffert, assez longtemps pour s’en souvenir. Et lui, ce Gryffondor, il arrive et chamboule tous ses plans. Elle avait de quoi avoir peur. Mais lui dire…Non, elle se le refusait. Elle se contenta d’un rire presque inaudible.

    « Régler tout ça ? Et tu comptes t’y prendre comment, Aaron ? »

    Habituellement, elle aurait élevé la voix, qu’importe si son interlocuteur la dépassait d’une vingtaine de centimètres. Avec lui, c’était impossible. C’était comme ci Cendrillon, la douce et petite Cendrillon, se mettait à devenir violente et lunatique. Ca n’avait aucun sens. Autumn, elle était comme Cendrillon. Un peu douce, un peu frêle, un peu perdue aussi. Elle avait su peaufiner son image de jolie Princesse pour se forger un caractère de pierre, un caractère froid. Avec lui, tout changeait. Elle n’était qu’une simple esquisse, un brouillon parmis tant d’autres, mais avec cette sensation légère d’être unique. Unique à ses yeux. Au fond, c’était le plus important ; qu’il la voit comme quelqu’un de bien, et non pas comme cette pourriture qu’on apercevait en elle. Autumn… Un prénom qui lui collait bien à la peau. Un prénom de petite fillette, une de celles qu’on attend à la sortie de l’école, une de celles qui se promènent avec un ourson en peluche à la main, en sautillant et chantonnant des chansons particulièrement sottes. Autumn… Un prénom de Princesse, pas celui de Cendrillon, pas celui d’une fille qui passe son temps à espérer quelque chose de la vie. Stop ! Assez ! Regarde le, c’est lui qui te fera oublier ce passé monstrueux. Lui, lui et lui seul ! Il faut se rendre à l’évidence, une fois au moins dans sa vie. C’était le moment. Largement le moment.

    « Je vais achever ce que j'ai commencé aujourd'hui. »
    « Aaron… Tu… Pourquoi tu fais tout ça, hein ? Pourquoi ? »

    Quelque part, ça lui fait mal d’entendre ça. Elle avait la preuve que c’était de sa faute, et uniquement de sa faute. Tout ça pour quoi ? Pour… Oh, et puis, non ! Elle lâcha un soupir, sa main toujours dans celle du jeune Vanna Syl. D’ici, elle sent le soleil apparaître peu à peu, mais tout redevient sombre en quelques secondes. Son cœur s’arrête le temps d’un dernier regard. Elle voit son reflet dans ses yeux, dans ses deux prunelles. Avait-elle le droit d’enfin lâcher prise ? Non. Non, elle devait tenir bon, elle le devait pour lui, pour tous ces rêves magiques. Le sien, il était devant elle. Elle rêvait d’un avenir à ses côtés, que ce soit dans cette vie ou dans celle qui suivrait, elle voulait être à ses côtés. Elle se meurt à chaque fois que le soleil se cache, mais revit quand elle croise son sourire. Elle ne peut que lui rendre, à ce moment là. La vert et argent se posait trop de question, à tel point qu’elle commençait à en avoir mal à la tête. A quoi bon ? Ca ne servait plus à rien, maintenant. Les doutes, les regrets, tout ça, ça n’avait plus d’importance ! Il s’approcha alors, posa ses lèvres au coin des siennes. Elle tremble, son cœur se chamboule, elle a mal. Elle a peur, peur de le perdre, peur de perdre ses rêves en route, et se perdre aussi. Elle ne veut pas, mais lâche sa main machinalement, comme ci elle venait de se réveiller. Le rêve, Autumn ! Repense au rêve, à ces minutes passées à l’attendre dans le noir, à pleurer pour le passé que tu n’arrives pas à oublier. Bon sans, reprend toi ! Tu es une Princesse, Perkins. Une Princesse destinée à n’être vivante que pour lui, que pour le voir, que pour lui sourire. Tu es sa Princesse ! Un sourire, et elle tente de fermer les yeux, luttant contre les battements de son cœur qui se faisaient de plus en plus pesants. Elle cherche sa main désespérément, et finit par la prendre à nouveau. Comme dans son rêve.

    « Tu n’as rien à te faire pardonner, tu sais. Et si je suis ici, c’est que j’aime ce que tu es… Crois moi, sinon, je serais déjà partie depuis bien longtemps. »
    « Pardonne moi... »

    Un silence de plomb, seul la brise chante au gré de son envie. Elle vole, tourne, est libre. Elle nous prend dans ses filets, nous fait des promesses qui nous réchauffent le cœur. Les nuages, eux aussi, se baladent. Ils assistent à la scène, se chahutant parfois entre eux. Cendrillon bat de l’aile, son cœur se serre, elle étouffe et n’ose plus bouger. Elle ferme les yeux, glousse, déglutit, et lui prend la main. Elle sait ce qu’il va faire pour en avoir rêver des dizaines de fois. Elle n’a pas envie de le retenir, ni même de le rejeter ; au contraire. Elle se surprend à sourire discrètement, mais elle souffre. Qui l’aurait crut un jour ? Personne, sans doute personne, pas même elle. Dans son cœur, il pleuvait. La réalité était tout autre, mais elle sentait les gouttes imaginaires perler le long de ses joues pâles, s’écrasant parfois sur le sol, parfois sur ses vêtements secs. Oui, Autumn a mal. Mais c’est un mal pou un bien, un de ceux qu’on rêverait de ressentir pour entrevoir cette source de bien-être. Tant de sentiments contradictoires ne pouvaient que lui faire perdre tous ses moyens. A nouveau, elle tremble. Alors que le jeune Gryffondor se détache, elle le fixe, puis le ramène vers elle. Voilà ce qu’elle cherchait depuis le début, voilà ce qu’elle voulait, voilà pourquoi elle était intervenue. Pour lui, pour ce rêve, pour tout ça. Elle l’aimait, beaucoup plus que ses vulgaires pantins qui ne faisaient que le remplacer. Mal, trop mal. Elle ne l’avait pas oublié, non, il était toujours resté dans son cœur, bien à l’abri. Elle a réussit, malgré sa peur du vide. Ses yeux se rouvrirent, elle respira, sentant son cœur battre aussi vite qu’avant. Elle en souriait.

    « Je... J'ai... J'aurais pas dû... Dé-désolé. »
    « Tu...Tu n’as pas à t’excuser, tu...tu sais…Je... »

    Elle ferme les yeux doucement, pleine de promesses. Ses propres mots se répètent inlassablement dans sa tête. Vivre pour aimer. Aimer pour vivre. C'était la seule solution.

    « …Je…Je t’aime. »

    Tout s’éclaire…Oui, elle avait eut raison. Il n’y avait plus de doute ; il était le remède à tout ça, à toutes ces atrocités. Pas qu’un simple Chevalier, non, bien plus. Un Roi, un Roi qu’elle aimait plus que tout, un Roi qui l’avait capturé en un seul regard. Elle n’était bonne qu’à ça ; l’aimer, toujours, sans s’arrêter. L’amour, encore. Elle se noyait dedans, comme elle se nourrissait de ses gestes, de ses mots. Bordel, elle avait mal. Son cœur ne cessait de lui hurler son amour, elle agonisait. Agonisait devant tant de sentiments, devant tant d’émotions. Il l’embrasse, et à nouveau elle fait naufrage, comme ce navire sans Capitaine. Il était le sien, celui de son cœur. Avec lui, la vert et argent était bien. Elle laissait de côté le reste pou ne vivre qu’avec lui, oubliant ce qui la poussait au doute. Il avait juré fidélité comme ce Chevalier sur son noble destrier, prêtant serment et confiant qu’il la protégerait. Etait-ce assez ? Elle désirait plus que ces petits jeux de rôles stupides, elle ne rêvait que trop. Autumn, belle vipère, attend le jusqu’à ce qu’il soit prêt. Toi, tu l’es, tu le sais. Tu l’as toujours su. Depuis la première fois, tu ne l’as plus quitté. Milles fois tu avais renoncé, mais à chaque fois tes sentiments reprenaient le dessus. Un avenir sans lui ne valait rien, car sans son cœur, le tient ne pouvait battre. Et s’il partait ? Non, n’y pense pas… Tu sais ce qu’il se passerait, tu le sais très bien. Tu continuerais à en rêver, à l’oublier. Tu es déjà morte, Autumn. Morte de es belles promesses. Il est le seul à pouvoir te faire revivre, le seul à savoir comment faire…

    « Je t'aime, Autumn. Je t'aime, aussi. Plus que tout. »
    « Tu… »

    Elle se tord, ferme les yeux. Elle ne rêvait pas, non, tout ça était bien réel. Ses lèvres, ses mots, ses yeux. En quelques secondes, elle venait de se jeter dans ses bras, sa tête délicatement posée sur son épaule. Son cœur s’emballait, tout comme sa respiration, et ses tremblements devenaient de plus en plus incontrôlables. Le froid, l’émotion, ou tout simplement un mélange des deux.

    « …Je…Promet moi une chose, Aaron…Promet moi de…De ne jamais partir…J’ai trop souffert, je veux pas que ça recommence…Non…J’veux pas… »

    On s’envolera du même quai, les yeux dans les mêmes reflets.
 
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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 6:21



Invité
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    By Sha'.

    Crois-tu que Mozart eut souffert autant en écrivant à Elise ? Il aurait été si facile de lui dire « Je t’aime. », non ? Tu ne t'ai jamais demandé pourquoi Mick Jagger parlait lentement et hurlait quand il appeler Angie ? Tu ne t'es jamais posé de question, Aaron, tu as toujours voulu suivre cette route qui était tracée pour toi. Mais voilà, ça n'est pas ainsi, n'est-ce pas ? Aujourd'hui, elle est là. Il n'est pas trop tard pour répondre à toutes ces questions, petit Lion, il suffit de lui prendre la main, et de la regarder sourire. Les réponses sont là, au fond de ces yeux que tu chéris, que tu aimes. Elle est une perle que tu receuilli au creux de ta main, tu sens son coeur battre. Tu ne peux que sourire face à elle, car elle est l'ange qui est tombée des cieux à toi. Cette sensation, celle qui te réconforte, c'est elle qui peut te l'apporter, elle seule saura ouvrir ces bras pour te dire que demain, tout ira mieux, que demain sera meilleur. Pour toi, pour elle, pour vous. Tu n'as plus besoin de fuir, Aaron, l'évidence est là. Après tout ce temps, tu la désire encore, comme une première fois. La redécouvrir, chaque recoin, sentir une nouvelle fois son parfum remplir tes poumons, sentir sa peau frémir. Comme une première fois. Sa joue appelle ta main quand ces yeux s'abandonnent dans les tiens. Cette fois-ci, ça n'est pas l'alcool qui te donne cette envie de l'embrasser, c'est ton coeur. Inconsciemment, tu dis que tu iras mieux. Crois-tu en l'avenir ? « Pas sans elle. » Ton coeur se sert quand elle ferme les yeux, et tu revis quand elle rouvre ceux-ci. C'est une nouvelle naissance, tu te redécouvrir à travers le reflet. Elle n'est pas seulement qu'un simple miroir, c'est un révélateur. Oui, bien sûr. Avec elle, tout est si simple. Tu ne te demandes pas pourquoi ? Mais car tu es toi, seulement toi, comme un être dépourvu de toutes mauvaises pensées, seulement les plus pures. Tu souris, c'est à cause d'elle. Car il n'est pas trop tard, il ne l'a jamais été pour changer, pour devenir ce que tu voulais être, ce que tu veux être.

    Tu n'as toujours désiré qu'elle à travers ces copies, ces clônes. C'est avec elle que tu aimais t'endormir, c'est à elle que tu penses quand tu fermes les yeux, c'est elle qui apparaît dans tes songes et pas une autre. Tu ne t'es jamais demandé pourquoi ton coeur se sert quand elle est là ? Pourquoi es-tu heureux quand elle sourit ? Ca n'est pas de l'amitié. Ca a dépasser les limites du simple amour amicale, Aaron. Tout a changer, mais il n'est pas trop tard pour lui faire comprendre, qu'elle cesse elle aussi de souffrir. Tu l'aimes, et ces yeux ne mentent pas : elle aussi. L'appel de ces prunelles cristallines, de ces océans de sentiment que tu refoules depuis tant de temps. Ca n'existe pas, Aaron, les grands méchants. Ils ont tous une faille : tu viens de trouver la tienne. Tu ne peux fermer les yeux, car elle appelle les tiens, et sa voix résonne dans ton crâne comme une mélodie sans fin. Peut être se répète-t-elle ? Sans cesse, toujours, un cercle vertueux que tu aurais oublié t'admettre. Si tu te penches ainsi, si tu le dévores des yeux, si il t'arrive de la vouloir seulement pour toi, ça n'est pas de l'amitié. « C'est Autumn. » Peut être justement car c'est Autumn que l'aimes. Son nom défile devant tes yeux, comme sa peau sous tes doigts. Toucher sa main te fais rougir, son nom te stoppe dans tes élans. Sans cesse, elle est là. Tu redessines des poupées, aux visages blancs et aux yeux bleux. Sans nez, mais leur bouche est d'un carmin pur. Tu redécouvres tout ça dans tes songes les plus enfouis, comme un rêve qui aurait été trop réelle. Tu l'as vu avant de la rêver, elle n'est pas un idéal que tu t'es construit. Elle est humaine, elle ressens, elle souffre tout comme toi. Peut être plus. Et toi, tu restes là, sans rien dire. Que peux-tu dire après tout ? Tu n'en sais rien. Tu n'es pas assez forte, mais tu l'es assez pour te pencher vers elle, pour sentir sa respiration se faire rapide, pour la sentir ciller sous ton baiser. Elle ne te repousse pas, encore une fois. Tu plonges dans le bleu de ses yeux, tu en oublies le blanc. Sur cette terre, il y a toi, et il y a elle. Elle, et ses ailes. Une ange, et toi, sans doute le gardien.


    « Je... J'ai... J'aurais pas dû... Dé-désolé. »
    « Tu...Tu n’as pas à t’excuser, tu...tu sais…Je... »

    Et maintenant ? Que vas-tu faire, petit Lion qui tombe en miette ?

    « …Je…Je t’aime. »

    Tu tressaillis. Elle l'a dit. Pourquoi tu ne réponds pas ? Tu connais la réponse, tu sais qu'elle est identique. Ca reste bloqué dans ta gorge, comme une arrête qui aurait du mal a passé. Ton coeur rate un battement. Tu rougis ? Tu rougis, Aaron, tes joues se voilent d'une pivoine violente, d'une pivoine vive par son rouge. C'est une douleur que tu omets, c'est une douleur que tu aimes, celle d'un coeur qui rate mille fois ses battements, par sa joie, par son amour. Tu sais, maintenant. Tu pourrais la sauver, lui prendre la main et la conduire sur d'autres chemins, moins escarpés, moins dangereux, là où cet ange ne pourrait se blesser, comme Jagger qui appelle Angie, tu ne peux que répondre à la belle Serpentarde. Tu te penches vers elle, tu captures ces lèvres. Quelques larmes coulent, mais pas de douleur, non, d'émerveillement. Tu le sais, tu l'avoues, et tu redécouvres dans une nouvelle sensation cette femme que tu as toujours aimé, que tu as fuis. Tu sais maintenant que tu seras là pour elle, où qu'elle soit, et qu'importe ces choix. Tu sais qu'avant tout, c'est elle qui comptera dans ta vie. Et personne ne se mettra en travers de sa route, à moins de t'avoir anéanti avant. Ce qui n'arrivera jamais.

    « Je t'aime, Autumn. Je t'aime, aussi. Plus que tout. »
    « Tu… »

    Pain. Not for us.

    Elle se jette dans tes bras, tu l'acceuilles comme une enfant. Sans doute l'est elle encore. Qu'importe. Tu sauras prendre sa main et la mener là où le soleil éclaire les sentiers sombres. Tu la sert contre toi, tu la sais tienne à présent. C'est un grand soulagement, qui enfle tes poumons. Son parfum gonfle une nouvelle fois tes poumons, et tu te dis qu'il n'était pas trop tard finalement, et que tu pourras continuer à marcher, mais avec elle à tes côtés. Une vie sans elle n'en n'était pas une. Tu n'as pas vécu, Aaron. Tu as survécu à tout ça dans le seul espoir de l'avoir à toi, avec toi, contre toi. Elle est là, sa tête sur ton épaule, et tu caresses d'une manière absente sa tête, tu l'aimes sans doute plus que tu n'a su lui dire. Et alors ? Tu lui diras des milliers d'autres fois, mais plus tard. Pour l'instant, tu essayes de calmer ce coeur qui t'acclame. Tu n'as pas su avoir de lui dire, mais tu auras fait le premier pas. Tout ça importe peu, Aaron. Regarde, tu as un ange dans les bras.


    « …Je…Promet moi une chose, Aaron…Promet moi de…De ne jamais partir…J’ai trop souffert, je veux pas que ça recommence…Non…J’veux pas… »

    Lui promettre ? Tu pourrais lui promettre plus que ce qu'elle demande. La lune, même si c'est impossible. Tu pourrais lui promettre le monde entier, tout ce qu'il comporte, des esclaves, de la nourriture. Mais tout ça est si superficiel. Tu sais ce qu'elle veut, et tu lui donneras, jusqu'à la fin.

    « Autumn, mon coeur est à tes pieds. Je ne pourrais plus jamais te laisser. Maintenant que je t'ai, je te garde, et je ne pourrais jamais supporter que l'on t'arrache à moi. Personne, tu entends ? Tu es à moi, tout comme je t'appartiens. Je te le promets. Un jour, je te demanderais en mariage. »

    Il pleurt. De bonheur.
 
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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 6:24



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    By Rain'.

    Le temps qui passe n’est qu’un obstacle parmis tant d’autres, une vulgaire épreuve. Les minutes qui défilent ne sont là que pour te faire prendre conscience des sentiments que tu enfouis, aussi profond soient-ils. Tu peux très bien te taire, et faire comme ils disent. Tout finir en partant et en oubliant, comme ces lâches qui ne vivent pas. Tu peux aussi prendre ton courage à deux mains et lui dire qu’avec lui, tu n’as plus peur, quelque soit ton passé. Le plus important, c’est l’avenir. Et ton avenir n’est destiné à être vécut qu’à ses côtés. Quelqu’en soit l’issue, Autumn, tu sais que tes sentiments sont plus forts que le reste. Ne les refoule pas, ils ne sont pas une trahison envers tes promesses. Tu as voulut vivre le bonheur en te détachant des autres, mais là, tu te rends compte que tu avais tord. Il est ton bonheur. Durant des semaines tu as faiblit, mourant pour quelque chose d’invraisemblable. Et maintenant que tu te révèles au grand jour, tu voudrais tout abandonner, même après tant d’efforts ? Hors de question. Tu n’as même plus assez de force pour traîner ta pauvre carcasse loin de ce Parc désert. Tu ne remarques donc pas ce qui est différent ? Tu n’as plus peur, Cendrillon. Avec lui, tes préjugés sur l’amour disparaissent, écrasés par vos cœurs qui chantent à l’unisson. Ensemble, c’est tout. Rien n’était plus important. A présent, tu sais pourquoi ta mère est restée. Tu sais pourquoi elle s’est battu tant de temps, pourquoi elle n’a jamais fuit ; parce qu’elle aimait ton pète, Autumn ! Ne vois-tu pas qu’avec lui, tu es différente ? Tu n’es plus cette vipère qui répand son venin partout où elle passe, et encore moins cette traînée qui, pour oublier son chagrin, flirt avec tous les passants. La vie est différente à ses côtés. Plus belle, plus douce, plus attirante. Elle devenait désirable, à tel point qu’Autumn s’était mise à l’apprécier. Grâce à lui.

    On est tous condamné à ressentir ce genre d’émotion un jour ou l’autre. A long terme ou non, là n’était pas la question. On passait tous par là, par ces frissons qui nous parcourent le corps, comme une brise légère et dont on arrive pas à se séparer. L’histoire se répétait sans cesse ; deux êtres qui se rencontrent, deux regards qui se croisent, deux cœurs qui s’unissent, pour enfin ne former plus qu’un seul et unique amour. Ah…En y repensant, elle eut un petit sourire niais, débordant d’innocence. L’amour. « Ne te fie pas à ce que les gens prétendent être. Creuse, analyse, obstine toi, ne te décourage jamais. Le plus important est plus loin que les apparences. » Sa tutrice ne s’y était pas trompée. Plus loin que les apparences. Cette phrase passait en boucle, comme un disque qu’on avait eut envie de rayer pour mieux assimiler ce qu’il nous disait. Bien sûr, Lizzie avait toujours eut confiance en l’amour. Elle n’était au courant de rien en ce qui concernait le passé de la jeune Perkins. Elle était épanouie, amoureuse, et à présent morte à cause du chagrin. Comme Autumn. Morte de l’intérieur ; une mort plus horrible encore que la souffrance physique, d’un Endoloris continu. Souffrir pour quelqu’un, c’était d’autant plus dur que souffrir pour soi-même. « Il n’y a que toi, Autumn. Que toi et personne d’autre. » Foutaises ! Il y avait aussi lui, cet ange gardien. Et Russel, et Nyla, et tellement d’autres encore qu’elle ne saurait leur prouver ses sentiments. Ah, nous y revoilà. Les sentiments. On finit toujours par parler d’eux en évoquant certaines personnes. Des anges. Ils étaient peu dans la vie de la jeune vert et argent. Mais Aaron… C’était de l’amour. Plus que des idées en communs, plus que des envies partagées, plus que des sourires au coin du mur. Plus que la vie en elle-même. Elle aurait pu s’arracher les ailes pour lui…Manque de chance, elle n’en avait plus.

    Le baiser avait été fatal, comme un coup de poignard en plein cœur qui vous assomme et vous fait rendre votre dernier souffle. Son cœur s’était arrêté de battre, préférant de loin se laisser faire. Elle en avait rêvé, il fût un temps. Et voilà que le rêve devient le pâle reflet de la réalité. Elle en laissa quelques larmes au passage, des larmes qui perlèrent le long de ses joues, jusqu’à rejoindre le creux de son cou. L’instant était fort, mais trop court. Elle n’avait pu le laisser filer, non. Elle avait réussit à l’attraper en vol, comme cette hirondelle qu’on chérit et qu’on finit par abandonner. Elle n’avait pas voulut qu’il parte. C’était égoïste, n’est-ce pas ? Mais l’amour est une chose égoïste. Pouvait-on en vouloir à la jeune Serpentard de trop l’aimer ? Non, certainement pas. C’était la première fois qu’elle accordait une telle importance à quelqu’un, et surtout, la première fois qu’elle accordait de l’importance à un homme. Russel ? Oh, Russel…C’était différent. Il était un peu comme son grand frère, celui qu’elle n’a jamais eut, qu’elle ne voyait qu’en rêve. Ce protecteur qu’on adule et qui nous sert d’exemple et de confident. Il était tellement de choses à la fois qu’elle n’aurait su dire ce qu’elle ressentait réellement pour lui. De l’amour. Comme une sœur à un frère, un amour sans limite. Aaron, lui, était l’amant, l’ange gardien, la quête de toute une vie. Il était toute sa vie, en fait. Et c’était ça le surprenant…C’est qu’avant lui, elle n’avait jamais éprouvé le besoin d’être dans les bras de quelqu’un. L’amour…On y revient.


    « …Je…Je t’aime. »

    Des mots, rien que des mots. Des mots qu’on a souvent du mal à prononcer, comme ci chacune des lettres qu’ils contenaient étaient des moments de tortures. Des mots qui influencent parfois le restant de nos jours. Autumn avait enfin pu les dire, mais ça n’empêchait pas à son cœur de battre encore plus vite que les instants précédents. Il s’arrêtait, puis repartait à vive allure, manquant quelques battements. Des battements pourtant importants. Elle agonisait, manquait d’air, perdue dans un monde qu’elle voulait sien, mais qui était bien trop beau et merveilleux pour lui appartenir. Elle ne regrettait rien, car il n’y avait rien à regretter. Mais pendant un instant, elle le contempla, son regard océanique se perdant dans les siens. Il n’avait rien dit. Un silence lourd qui la fit pleurer d’avantage. Et elle continuait, souffrait encore plus, hurlant de l’intérieur. A-t-elle le droit de lâcher prise maintenant, si près du but ? Non ! Le bonheur était là, à quelques centimètres. Son regard, son visage, son souffle. Tout ça n’était que pour lui. Sa vie entière lui était dédiée, tout comme les moindres battements de son cœur. Pouvait-il le comprendre ? Pouvait-il comprendre qu’Autumn n’arrivait pas à l’oublier depuis cette nuit ? Cette nuit…Septembre était si loin. Mais elle le sentait, là, juste en dessous d’elle. Cette soirée vivait en elle, comme un deuxième cœur. Elle lui avait mentit durant trop longtemps. Mais…Non, arrête, Autumn. Il n’est pas encore temps. Profite, profite jusqu’à ce que tu partes…

    « Je t'aime, Autumn. Je t'aime, aussi. Plus que tout. »
    « Tu… »

    Elle est faible. Trop faible pour réussir à se contrôler et à attendre. Elle en avait marre d’être patiente, marre de devoir se mentir pour se protéger. La jeune Perkins s’abandonna un instant dans les bras du jeune Vanna Syl, ses yeux se fermant petit à petit. Elle n’était pas morte, non, mais c’était tout comme. « Il n’y a que toi, Autumn. » Un bref soupir, et elle lutte à nouveau contre les larmes. Le bonheur, l’émotion, ou bien la douleur ? Elle n’en savait rien, et ne voulait pas savoir. A quoi bon ? Elle s’en fichait de savoir quelles raisons farfelues la poussaient à pleurer ainsi. N’était elle pas faible, comme son père le prétendait ? Alors oui, il avait enfin la preuve que ce qu’il affirmait était vrai. Une vérité qu’elle avait cachée depuis longtemps ; mais c’était finit, terminé. La page était tournée, et une nouvelle était sur le point d’être écrite. Avec lui. Pourquoi avoir peur d’être heureuse alors que, durant toute ton enfance, tu as espéré et rêvé cette instant magique ? Souviens toi, Autumn. Deux êtres qui se rencontrent, deux regards qui se croisent, deux cœurs qui s’unissent. A chaque fois que tu douteras, jolie Princesse, repense à ces mots. Il n’y a jamais eut de vie sans amour.

    « …Je…Promet moi une chose, Aaron…Promet moi de…De ne jamais partir…J’ai trop souffert, je veux pas que ça recommence…Non…J’veux pas… »
    « Autumn, mon coeur est à tes pieds. Je ne pourrais plus jamais te laisser. Maintenant que je t'ai, je te garde, et je ne pourrais jamais supporter que l'on t'arrache à moi. Personne, tu entends ? Tu es à moi, tout comme je t'appartiens. Je te le promets. Un jour, je te demanderais en mariage. »

    Elle sourit, un sourire timide et plein de promesses. Soudain, presque machinalement, elle tâtonne le sol à la recherche de la main du jeune Lion. Elle la serre. Elle ne savait faire que ça. C’était la seule chose qui la faisait garder les pieds sur Terre ; le savoir proche, près d’elle. Le savoir là, tout simplement.

    « Aaron…Comment tu vois notre avenir, à nous deux ? Je veux dire… Je sais qu’on ne peut jamais prévoir ce qu’il va nous arriver, mais… Qu’est ce que tu souhaites pour nous ? »

    Lose my Mind.
 
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Invité
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    By Sha'.

    Un démon ?
    C'est un ange qui a eu des malheurs ; un ange émigré.

    Il aurait pu retenir la Lune pour elle. Ce qui était impossible, lui, il le voyait alors faisable. De toute ses forces, il le savait dans le fond. Tout était possible aux côtés de la belle, mais sans elle, plus rien n'était vivable. Il était tard dans la soirée quand il l'avait vu pour la première fois. Au mois de Septembre. Il plongea son regard dans les yeux de la princesse. Elle n'avait pas changé depuis tout ce temps. Les hommes ne changent pas, ils restent les même. C'est imuable, et on ne peut changer ce qui est ciseler dans le marbre. Ainsi, Autumn naquit Ange, et elle le restera. Il la regarda, juste, juste à ses côtés. Et maintenant ? Devrait il se pencher, capturer une autre fois ses lèvres, les lui volé dans aucun remords, dans un seul but égoïste qu'était celui de la faire taire, de la faire sienne ? Sans doute aurait il pu, s'il en avait eut le moindre envie. Ôh, bien sûr, il en avait envie, plus que toute autre chose, mais il aimait aussi la fixer ainsi, la voir doucement embellir sous les rayons pâles du crépuscule, de la nuit, la voir fière à ses côtés. Non, Aaron haïssait la médiocrité, et elle, elle était tellement différente, tellement plus belle, tellement intéressante. Tellement elle. La lumière de son coeur éclairait le corps de la jeune Perkins. Elle était celle qu'il avait attendu, et maintenant, sa main, il ne lâchera plus. Plus jamais, car il avait trouvé une chose qu'il espérait depuis longtemps : un but. Elle était devenue le but même de sa vie, de son existence. S'il était né, c'était pour elle, pour la servir, pour la protéger envers et contre tous.

    Son crâne souffra. C'était une répétition, encore une. Les mêmes mots revenaient à chaque fois, le rattraper ignoblement et répété inlassablement en son crâne les mêmes phrases, les mêmes expressions, les mêmes images. Tout était tellement identique, mais Aaron semblait redécouvrir chaque moment comme s'il était le premier, dans un unique sursaut, dans un unique sentiment de surprise, d'amour, d'étonnement. Sous son doigt, la peau tendue d'Autumn le fit sourir. Il serra cette main offerte avec toute la tendresse qu'il était possible d'avoir. Bien sûr, elle était avec lui, elle était sienne. Uniquement à lui. Ses yeux n'étaient fait que pour le voir, comme sa bouche n'était faîte que pour l'embrasser. Et ça, il le savait pertinement.


    « Je t'aime, Autumn. Je t'aime, aussi. Plus que tout. »
    « Tu… »
    « Je... ? »

    Elle se laissa aller dans les bras du Petit Lion qui releva le regard, ses paupières se clorent à moitié, juste assez pour voir le monde extérieur vivre dans un flou artistique merveilleux. Il sentait le parfum exquis de la belle, il le sentait envahir ces poumons et le faire vivre. Il la serra un peu plus contre lui, et elle s'abandonna à lui. Comme une poupée qu'on aurait trop utilisé, elle s'était légué à lui. Non, elle était seule maitresse d'elle même quand Aaron voulait régné, telle un Roi sur sa forêt, sur sa jungle, il voulait la dominer de son être, de son pouvoir. Il voulait être aussi seul qu'elle l'était pour lui. Il voulait qu'elle sache, qu'elle aprenne et qu'elle comprenne qu'il ne pourrait pas supporter qu'elle parte, que tout serait tellement fâde sans elle, trop fâde sans doute pour qu'il vive encore. Sans elle, il mourait, il périrait dans le chagrin, dans l'alcool. Pourquoi dans l'alcool ? Non, pas dans l'alcool. Le Russe était bien trop fier pour oublier. Il préférait de loin affronter, de face, les problèmes, et puis en souffrir. Une meilleure solution ? La garder près de soit, la savoir à ses côtés, et avancer. Plus loin, encore plus loin. Ensemble, main dans la main.

    « … Je… Promet moi une chose, Aaron…Promet moi de…De ne jamais partir…J’ai trop souffert, je veux pas que ça recommence…Non…J’veux pas… »
    « Autumn, mon coeur est à tes pieds. Je ne pourrais plus jamais te laisser. Maintenant que je t'ai, je te garde, et je ne pourrais jamais supporter que l'on t'arrache à moi. Personne, tu entends ? Tu es à moi, tout comme je t'appartiens. Je te le promets. Un jour, je te demanderais en mariage. »

    Ce sourire timide, cette bouille d'ange trop vite extirpée du ciel, jetée dans les bras du Lion... Il sourit lui aussi. Il rêve, sans doute. Elle est belle, plus belle que les autres, que toutes les autres. Elle sort du lot, même si elle se dit laide. Non, bien sûr, elle ne l'est pas. Elle est... Magnifique. Merveilleuse. Les mots ne sont pas assez fort pour exprimer ce qu'il ressent. Il sent leurs épidermes rentraient en contact. Un sourire fugace se fige sur son visage. L'envie irrésistible d s'approcher et de voler ses lèvres, encore, toujours, sans cesse. Il aurait tant aimé faire ce qu'il voulait, mais non, il ne veut pas la brusquer. Elle est à lui, maintenant. Une frontière la protège des autres, et cette frontière s'appelle Aaron. Il baisse le regard, il semble abbatu. Ôh, pas tant que ça. Il est abbatu, oui, par les yeux de la Princesse. Elle le fixe, avec ces yeux si purs, si cristallins... Il est obligé de baisser un peu la tête, ne serais-ce que pour apprécier son visage de porcelaine, fragile, doux. Un peu tout à la fois, ais tellement exquis.

    « Aaron…Comment tu vois notre avenir, à nous deux ? Je veux dire… Je sais qu’on ne peut jamais prévoir ce qu’il va nous arriver, mais… Qu’est ce que tu souhaites pour nous ? »

    Il eut un sourire malicieu, tendre aussi, amoureux en somme. Il se pencha vers elle et l'embrassa. Doucement. Sans brusquerie. Il posa ses lèvres sur les siennes, il la fit taire. Il aimait ces moments là, dans ce silence saint, prospère, tellement saint. Il aimait le silence, et il l'aimait, elle. Il rompit le contact de leurs bouches, la laissant finalement respirer quand ses propres poumons manquaient d'air. Elle était son oxygène, mais elle semblait le décontenencer de toute substance, l'extirper de sa propre médiocrité.

    « Je le souhaites le plus long possible... Et, tout ce que je sais, c'est que tu je te veux à mes côtés aussi longtemps que possible, avec des enfants. Une équipe de quidditch, tiens. Une petite troupe. Une famille. Je veux une vie meilleur pour toi. Un avenir paisible, où tu serais bien... Le meilleur avenir pour toi, pour nous... »

    Imagine. You and I.
 
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CHAPTER FOUR :: LETTERS


    Vingt-neuf Novembre.

    Hey! Juste smile, Princess.

    Je ne te dirais pas que tu me manques, ça serait un euphémisme. Tu sais Princesse, j'ai bien réfléchi aujourd'hui, et je me demande encore comment nous en sommes arrivés là. A une telle accroche, une telle addiction. Putain, j'ai vraiment besoin de toi Autumn. Une journée sans toi, c'est comme un monde sans soleil. On s'est pas vu aujourd'hui, et je sais que c'est de ma faute. Je suis désolé, mais Celio m'a traîné pour qu'on aille voir Joleene. Tu sais, la Serpentarde. J'étais pas trop d'accord, mais disons qu'il se donne les droits sur ma parole. Je sais que j'aurais du venir en cours, ne serais-ce que pour te parler, un peu d'hier, et fabuler sur demain, mais... Je sais pas ce qui m'a prit.

    Mais ça n'est pas pour ça que je t'écris, Princesse. Bien sûr que non. Tout à l'heure, Luz nous a joué un petit morceau et j'ai tout de suite penser à toi. Faut il avoué que je pense sans cesse à toi ? Bien sûr que non. J'espère que tu le sais. Tu sais, les cousins et moi on a parlé, et il s'avère qu'il y a un bal plus tard. Et j'ai pas de Cavalière. Tu sais, c'est un thème Mille et une nuit. Un truc romanesque à première vue. Dans mon pays, les hommes doivent s'agenouiller pour demander une danse à une fille, mais comme aujourd'hui je t'ai pas vu, et que je ne peux attendre demain, j'aimerais savoir si tu as un Cavalier ? Enfin, non. Je ne le demanderais pas. En bon Chevalier, Princesse, j'aimerais être le vôtre. Je peux pas m'imaginer au bal avec une autre que toi, une de ces pétasses sans aucun charme, ces corps vides de tout esprit. Et au monde il ne serait de plus grand plaisir que de danser avec vous. Et, tout ça est niais, n'est-ce pas ?

    Et pourtant si véridique. J'ai peur qu'un autre vienne prendre ta main et la lâcher au milieu de soirée. Je ne veux pas ça. Tu mérites mieux. Mais je comprendrais si tu prefère être avec un autre, et dans ce cas là, ne te dérange pas pour moi. C'est que tu es pour moi la seule fille qui compte, et Celio l'a dit, une soirée sans fille, c'est comme une soirée sans musique selon Luz. Tu peux donc mesurer la gravité de la chose. Princesse. Je ne veux pas que tu crois que je te demande ça car tu es la seule fille qui me dira oui, si tu le dis un jour. Non. A aucune autre je n'ai posé la question, car aucune à côté de toi ne t'égale. En voilà à quoi je suis réduis, à supplier à ta sublimissime beauté de m'accorder un peu de son temps.

    N'est-ce pas magnifique ?
    Ton Chevalier,

    Aaron.
 
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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 6:32



Invité
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    L’espoir d’avoir de tes nouvelles était donc fondé ? Certainement, si tu viens de m’écrire, c’est qu’il l’était.

    Honnêtement, tu me surprends de jour en jour. Une infime partie en moi me disait que tu allais m’écrire, mais je ne m’y attendais pas, au fond. J’espérais, un peu trop je pense, à tel point que ça m'a hanté l'esprit toute la journée. Je peux te confier quelque chose ? J’ai peur. Oui, c’est sérieux, j’ai vraiment peur… Ca va peut être trop vite, pourtant je n’arrive pas à ralentir ce qu’il se passe. J’ai réfléchit aussi, toute seule, j’aime pas mêler Nightmare à mes problèmes sentimentaux. Enfin, si on peut appeler ça ainsi. Le temps nous donnera les réponses, pas vrai ? Mais je veux savoir ce qu’il se passe, être éclairer pour ne pas m’y perdre. Parce que je me perds, à tel point que j’en deviens insomniaque. Je suis partagée. Partagée entre cette envie d’y croire, et cette peur de ne pas voir où je mets les pieds, d’être complètement déboussolée, voir déçue de ce qu’il pourrait se passer dans un avenir plus ou moins proche. C’est étrange, non ? Je n’ai jamais aimé le bonheur, il m’a toujours fait peur. Il est tellement éphémère qu’il fait souffrir plus qu’autre chose, et je supporte pas le fait de devoir le laisser partir sans pouvoir bouger ne serait-ce que le petit doigt. Mais d’un côté, je supporterais pas le fait de te perdre toi. Tu vois, comme quoi, tout change un jour ou l’autre.

    Et puis je parcours ta lettre, et là je me dis que je fais le bon choix. Quitte à me perdre, quitte à laisser tout de côté, tant pis. Je suis pas courageuse, et même si j’aime l’adrénaline, tout ce qui est nouveau me fait peur. Pour une fois, je m’y aventure, et c’est avec toi que je le fais. Pourquoi je te dis tout ça ? J’en sais trop rien, pour vider mon sac sûrement. J’avais besoin d’en parler, surtout avec la mort de mon père. J’me sens coupable en souriant à tes côtés. C’est vrai, depuis que t’es dans ma vie, j’ai sans cesse envie de sourire, mais en vain. Enfin bon, ça n’a pas vraiment d’importance, pas vrai ? Il est tard, et ce que je dis est sûrement dû à l’insomnie, et non pas à cette force en moi qui me pousse à croire que tout est possible. Tout, oui, du moins presque. Demain est un autre jour. De toute façon, j’espère que tu ne t’en veux pas de ne pas être venu aujourd’hui, ne serait-ce que pour me voir. Non, tu n’as pas à t’en vouloir, tout le monde sait qu’Autumn Perkins est une fille lourde. Ouais, tout le monde.

    Non, cher Chevalier, votre Princesse n’a pas de cavalier. Même après quelques demandes, elle a refusé dans l’espoir que vous prendriez un jour la peine de l’inviter à danser ne serait-ce qu’une fois. Ca m’enchante de voir que je n’ai pas attendu pour rien, et ma réponse ne peut être que positive. Dans tous les cas, je ne supporterais pas que quelqu’un d’autre que moi ne danse avec toi. Logique, non ? Tu es mon Chevalier, pas celui d’une autre. Même si tu mérite mieux en matière de Princesse, beaucoup mieux que ce corps frêle et enlaidie, que ce caractère à en dégoûté tout homme sur cette planète. Ai-je le choix ? Si je te disais non – ce que je ne ferais jamais, Nightmare trouverait le moyen de m’enterrer vivante et de me montrer à quel point je suis sans cœur avec « moi-même » . Et puis je te décevrais, et c’est pas ce que je cherche, et non plus ce que je veux. Au fond, je rêvais que tu me demandes ça. C’est bizarre quand les rêves prennent forme… J’ai juste l’impression de n’être pas encore revenu à la réalité. C’est beau, pas vrai ?

    Autumn.
 
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    - Vingt-neuf Novembre



    J'ai aussi peur que toi, Autumn. Peur de te perdre, de t'abandonner, de te faire du mal. Mes plus grandes angoisses. J'ai toujours été fort, j'ai été conditionner pour. Ma mère n'a jamais été forte après le départ de mon père, j'ai du assumer la lourde responsabilité d'être le fils de Misha Vanna Syl. Plus Vanna Syl que Misha d'ailleurs. Cette tâche a été lourde, aujourd'hui je m'en suis défait. Je suis libre. Mais étrangement, Princesse, j'ai plus envie de cette liberté. Je te veux toi. Ton bonheur. Ton sourire. Je veux prendre ta main et me promener avec toi, te parler doucement de choses heureuses. J'aimerais que tu oublis un peu ta douleur, que tu viennes avec moi. J'ai peur de passer à côté de quelque chose, j'ai peur d'être comme mon père, qu'un salop. Je ne veux pas, je ne suis pas un salop. Je l'ai été, beaucoup de le dirons, mais pas pour toi. Je ne peux pas supporter que l'on te fasse du mal, et je me haïrais si je t'en faisais. Tu es l'être qui compte le plus pour moi, tu comprends ? Ces mots, je ne les ai jamais dit à mes proches, c'est car toi tu es différente de tous. Tu es tellement plus qu'eux, que ma propre famille. J'en oublierais ma Patrie pour tes yeux.

    J'ai envie d'avoir peur mais d'y croire. Oui, de me dire que tu seras là auprès de moi, et que moi, en bon Chevalier, je serais là pour te soutenir face à ces connards et ces connasses qui ne t'arrivent pas à la cheville. Tu mérites mieux que tout ça. Tu mérites bien mieux, mais ça, tu l'ignores. Je divague sûrement, mais je peux assuré que j'assumerais chacun de mes mots. Ils ne viennent pas des langues de vipère de Poudlard, ni des mensonges exécrables des adultes, non, ils viennent de Ton Chevalier, à toi. Tu es celle que ma main a choisi. Je n'aurais d'ailleurs pas pu supporter que tu sois avec un autre. Non. Ca aurait été un peu comme une trahison, et ça, je ne supporte pas. Je suis heureux que tu sois resté seule, pour moi.

    J'avais un peu peur d'un refus. Je sais combien je suis protecteur et trop souvent là pour toi. Il faut me le dire si je t'étouffes, tu sais. Je ne cherche pas à faire mal, mais justement à faire trop bien. C'est peut être le défaut de la Chevalerie, tu ne crois pas ? Tu sais, même si je n'étais pas ton Chevalier, je te dirais tout de même que tu es n'es pas frêle, que tu n'es pas enlaidie. Cesse donc tous ces mensonges : tu es la plus magnifique des fleurs, Autumn. Ton parfum est comme celui des cerisiers au printemps, envoûtant et sucré. Non, réellement, tu es plus belle que n'importe quelle fille d'ici et d'ailleurs. Je suis Ton Chevalier, à toi seule, comme tu es Ma Princesse. Non, réellement, je n'aurais pas supporté qu'un seul de ces cloportes balbutiants et baveux viennent poser la main sur toi. Rien qu'à penser que l'un d'eux est de mauvaises pensées me mettent à cran. Ah, que les rêves sont magnifiques.

    Où veux-tu que je vienne te chercher ? Et à quelle heure ?
    Aaron.
 
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    Vingt-neuf Novembre.


    Peur de me perdre ? Aaron, si tu savais. Autumn June Perkins n’est pas le genre de fille qui part en courant par lâcheté, non, au contraire. Dès le premier jour, j’ai sentit quelque chose en toi qui me transformais en la petite fille innocente que j’ai toujours voulut être. Ce petit ange inconscient, rêveur, loin de cette réalité éphémère et sans goût. Est-ce que ça durera longtemps ? Peut être qu’un jour, la môme que je suis tombera de son beau nuage haut perché. Et je prierais pour que la chute soit lente, qu’elle ne soit pas si haute que j’aurais pu le prévoir. Il y a tant de possibilités, Aaron, que je ne trouve même plus la force pour comprendre ce qu’il se passe. Je suis perdue, désorientée, incapable de dire pourquoi mon cœur bat si vite quand je te vois. Est-ce normal ? J’aimerais y croire, du fond du cœur, j’aimerais aussi être quelqu’un d’autre. Je déteste cette âme, ces idées noires qui prennent mon cœur en otage sans me demander mon avis. Aaron, mon Chevalier, et si tout n’avait jamais commencer ? Et si tout n’était qu’une pure invention de nos cœurs faisant naufrage ? Je ne suis pas vivante, Aaron. Autumn June Perkins est loin d’être vivante, au fond. Je ne sui qu’une carcasse dépourvut de sentiment, se traînant d’allées en allées sans pouvoir ressentir la brise sur ses épaules pourtant si fragiles et sensibles. Je n’ai pas eut le choix, jamais, tu comprends ? Je suis née morte, mais dans tes bras, j’ai envie de croire que vivre m’est possible.

    Je parcours les lignes, les mains tremblantes, les larmes perlant sur mes joues pâles. Je m’isole, car si Nyla me voyait dans cet état, elle me questionnerait. J’ai horreur des interrogatoires, horreur de dire que ma vie n’est qu’une petite chose qui se trimbale de main en main. Tu sais quoi, Aaron Vanna Syl ? Je souris. Je souris en repensant à tout ça, à tout ce qui a pu s’accumuler durant ces courts moments. Et après ? Le chapitre « Poudlard » se finira bientôt, et je ne redeviendrais que cette pâle copie de moi, ce double maléfique qui me poursuit où que j’aille, cette ombre au tableau qui me poignarde le cœur un peu plus chaque jour. Je disparaîtrais comme ces fantômes qu’on oublie dans un élan de désespoir, rendant l’âme après avoir désirer tant de choses. Des choses que je n’aurais pas acquises, au final. Si tu savais, ô mon beau Chevalier, à quel point je regrette. J’aurais dû te voir plus tôt au milieu de cette foule incompréhensible, de retenir par la main. Peut être que ma vie en aurait été bouleversée ? Peut être, peut être. Trop d’incertitude, tu ne trouves pas ? C’est affolant de voir à quel point je peux être amère. Oui, j’en suis terriblement désolée. Après ce court passage à la réalité, je redeviendrais cette petite fille, cette gamine en quête de joie et d’éclats de rire. En quête d’amour aussi, puisque le Prince n’existe que dans les contes.

    Ai-je encore le droit de croire encore au Prince Charmant, après avoir rayer cette idéologie ? Est-ce vraiment conseiller que de se bourrer le crâne avec des foutaises de ce genre ? La vraie Autumn est celle que tu vois, Aaron. Pas cette idiote qui marche la tête haute pour faire croire aux autres qu’elle est pleine de principe. Je suis différente, mais à la fois tellement hypocrite avec moi-même. Je rêve de ce bal, d’être cette Cendrillon qui ne verra jamais les douze coups de minuit. Etre cette fille sublimissime qui parade accompagné par un homme qui lui est cher. J’ai déjà l’homme, c’est un bon début. Ca serait te mentir si je ne disais pas que je crois en toi, et en l’avenir. Au fond, j’y crois dur comme fer, mais je cherche encore cette clef qui me permettra de me rendre à l’évidence, de voir que le bonheur est plus près qu’on ne le pense. Dois-je te préciser que toi aussi, tu es l’Etre le plus important de ma vie, avec Nightmare ? Certainement pas, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Puisque je suis d’une nature fière et que je repousse toute forme d’attachement, je te dirais simplement que je tiens à toi. Mais tu sais tout comme moi que j’éprouve des sentiments plus profonds encore que ce que je ne peux dire. Je suis ainsi, cher Chevalier, et on ne change une Perkins qu’une fois sur le lit de mort.

    Passes me prendre quand tu le veux, je suis pas très difficile.
    Smiley.
 
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    - Vingt-neuf Novembre


    Tu ne peux pas comprendre, Autumn. C'est moi le problème, l'unique problème. Ma vulgaire réputation, celle d'un mec à femme, ça n'est pas un mensonge. Je ne suis qu'un salop, un de ces beaux parleurs qui font du mal aux femmes. Mais j'ai envie de changer, pour toi. Non, j'ai changé. Avec toi, tout est tellement différent, tout est tellement plus beaux. Avant, je ne traînais avec une fille que pour me la faire, et si ça n'était pas dès le premier soir, j'abandonnais, alors que toi... Ces trois mois m'ont totalement changés. Je ne comprends plus trop, je suis chamboulé. Tout se bouscule et je ne me comprends plus. Jamais je n'aurais mis une fille avant ma famille, et là, tu es la première personne à qui je pense autant et aussi longtemps. Tu me hantes et me ronge, tu es un peu comme une drogue incurable à laquelle je suis accro depuis des années, sans pour autant que je le sache. Ca n'est pas désagréable, ça qui rend la douleur tellement plus supportable. J'ai envie que tout aille bien pour nous, que tout fonctionne. Que tu sois heureuse, que l'on soit heureux. Je ne veux pas reproduire le chemin de mon père, je ne veux pas partir en te laissant sur le carreau toute seule avec juste tes mains pour pleurer. Je ne veux pas être lui. Avec toi, je ne suis pas le Salop, je suis le Chevalier. C'est terriblement angoissant.

    Je ne veux pas d'un avenir sans toi. Tu es tellement plus que les autres, tellement mieux et tellement différentes. Non, je ne pourrais pas t'abandonner pour la simple et bonne raison que j'ai besoin de toi. Une drogue à accoutumance, tellement accoutumer que tu me tiens en laisse. Ca faisait déjà longtemps que je te regardais, t'observer de loin. Je m'étais renseigné, sur ton nom, sur ton parcours, sur ta vie en générale. Mais peut on croire qu'Aaron le grand est un grand timide ? Tu es la première femme à m'intimider après ma mère - et ses colères noires -. Ô oui, tu es intimidante avec ce sourire, avec ces yeux magnifiquement bleues. Tu me ferais presque pleurer de peur. Bon dieu, comment ais-je pu t'observer de loin sans jamais avoir le cran de te parler ? Que d'années gaspillaient. Je comprends mieux Nothomb qui disait « On peut rater sa vie à cause d'un seul mot. ». Sans ce premier mot, comment aurais-je pu réussir la mienne ? J'ai été bête de ne pas l'avoir dit plutôt, tu ne trouves pas ? Je ne regrette malgré celà rien. Tu n'es pas cette pâle copie que toutes seront plus tard, non, tu seras Autumn June Perkins. Imagine. C'est ça d'avoir la classe, tu ne trouves pas ?

    Tu n'as rien d'un fantôme que le velouté de la peau. Peau de pêche, si bonne à croquer. Je sourirais presque de faire des métaphores aussi ignoles à cette heure de la nuit. Tu sais très bien qu'après Poudlard, ça sera un nouveau début. Oui, il n'y a que les idiots pour croirent qu'après la Fin, il n'y a rien. Non, bien sûr que non. La Fin donne sur un nouveau Commencement. Autre chose, quelque chose de plus fort, qui sait ? L'on se retrouvera, c'est sûr. Je ne peux pas te perdre, j'en ai fais la promesse. Et puis, cela m'enverrait six pieds sous terre. J'apprendrais le sens réel de « mourir de chagrin ». Je ne veux pas finir ma vie comme un de ces jeunes à courir après une idylle, non. La mienne, je l'ai sous la main, je l'écris, je l'invente. Je n'ai plus besoin de me l'imaginer, de la remodeler selon le magasine que j'ai sous la main. Bon dieu que non. J'ai fini les heures passaient à me demander si cette actrice ou celle-là pouvait devenir ma portion d'âme féminine. Je l'ai retrouvé, cette deuxième partie de moi, celle qui me complète et me rend plus fort. C'est toi, Autumn June Perkins. Tu es loin d'être une copie. Non, tu es Toi.

    Tu verras les douze coups de minuit, et ceux d'après. Tu seras la seule Cendrillon qui a le droit d'exister, la plus belle, la plus gentille et la plus heureuse. Que ton bonheur soit le mien. Je ne veux que ton sourire, que ta sincérité et toute l'exaltation qu'il est possible de ressentir avec une créature aussi magnifique que toi. Non, réellement. Ma vie ne peut être complère sans avoir un jour revêtit la fameuse armure du soldat, sans avoir un jour fait danser la belle pendant que celle-ci rit. Je ne veux que ça : te faire danser. Toute la nuit, et bien après s'il le faut. Que cette idée me paraît douce, mille fois plus tendre que n'importe quelle image avec ces pétasses de premier rang. Ô oui, Princesse, je ne désire que votre main pour cette fameuse soirée.

    Je passerais donc te prendre à la Porte de la Salle Commune des Serpentards, à 20H.
    Aaron.
 
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    Vingt-neuf Novembre.



    Et ta débauche ne leurre qu'un instant ton désespoir caché.


    Tu crois que ma réputation est mieux, Aaron ? Crois-tu réellement que je suis différente de ce qu’on dit de moi ? Je vais te répondre ; non. On a tous des défauts, tous des failles, mais tous un cœur au final. Le mien bat pour toi, et ça ne m’est jamais arriver. Tu es le premier, est-ce que tu t’en rends compte ? Je m’étais toujours promis de ne pas être heureuse, de ne pas croire à tout ça, à toutes ces foutaises qu’on nous répète dès notre plus jeune âge. Le bonheur m’a toujours foutu la trouille, cher Chevalier. Je l’ai toujours fuit sans comprendre pourquoi, ni comment, mais le fait est là. Avec toi, c’est différent. Au fond de moi, je prie les seuls Dieux qui me restent pour pouvoir y croire comme quand j’avais quatre ans. Qu’est ce que j’aimais cette époque. L’innocence, l’inconscience. Ne pas se douter qu’il y a toujours une fin, qu’un beau jour tout peut s’arrêter. Tu vois, j’ai peur de toi. C’est difficile à dire, et crois moi, j’aimerais changer cette réalité, mais elle est bel et bien présente. J’ai peur du bonheur que tu représentes, de tous ces bons moments que je pourrais passés. Est-ce humain ? Certainement pas. C’est lâche, surtout. Je sais ce que je suis, Aaron. Je sais ce que je représente, les choses que j’ai enduré pour réussir à arriver à ce niveau. J’ai brûlé des étapes, fais en sorte de grandir trop vite. Mais au fond, je n’ai pas eut le choix. Je n’ai pas le choix, tu entends ? C’est comme une malédiction, celle de la famille Perkins. On a tous souffert, et je refuse catégoriquement de faire de même ; alors je m’enferme dans ce mutisme infernal, je m’empêche de vivre du bonheur, j’ai trop peur qu’il s’en aille comme tout le reste. C’est pathétique, à tel point que je rêve que tout ça ne soit qu’un cauchemar. Mais c’est bien réel.

    Et c’est là que tout débute, que tu entres dans ma vie. Je n’ai pas le droit de baisser les bras, même en regardant tes beaux yeux. Je n’ai pas le droit de craquer maintenant, si près du but. Plus que quelques mois, et je dis adieu à Poudlard et à l’Angleterre. Je partirais loin, très loin, le plus loin possible de ce qui pourrais me rendre heureuse. Qui me retiendras ? Personne, Aaron. Nightmare refera sa vie, et toi, tu en rencontreras une autre. C’est le cycle de la vie ; on pense ne jamais oublier, mais on finit par se résigner. J’ai tracé ma route, compris en quoi ma destinée serait « spéciale ». Je sais tout, j’ai compris à quel point je suis idiote. J’ai trop espéré, pour en arriver où ? A perdre espoir, et je me suis même perdu en chemin. Cette carcasse que tu vois, c’est Autumn June Perkins, la vraie, celle sans goût, celle qui n’a rien d’attirant. Toi, ce que tu vois, c’est ce que je montre à tout le monde. Le visage d’une fille battante. Arrêtons l’hypocrisie, d’accord ? Je ne cherche pas à te dégoûter, Aaron. Tu sais à quel point tu comptes pour moi, à quel point il me sera difficile de vivre sans toi, sans tes yeux plantés dans les miens, sans ta main qui prend la mienne, sans cette épaule qui sait être là quand il faut. Regarde… En te parlant de ça, je tremble. Mon père avait raison sur toute la ligne. Je suis trop faible quand on parle de sentiment. Trop faible, et tellement bête. C’est confus, j’en ai mal à la tête. Je devrais m’arrêter là, dormir un peu, mais quelque chose retiendra encore mon esprit. C’est toi, cher Chevalier. C’est illogique. Je tiens à toi, je ne supporterais jamais le fait de te perdre et…Je pars. Autumn est une fille bizarre, pas vrai ? Parfois, j’aimerais bien en parler avec Nightmare. Elle sait trouver les mots, elle sait comment je dois réagir dans ce genre de situation… Mais là aussi, je m’égare.

    Il est tard, je n’arrive même plus à réfléchir à ce que je dis. Il sera toujours temps de changer d’avis, de toute façon, j’ai encore quelques mois devant moi pour me rendre à l’évidence. Je devrais être comme ma mère, faire preuve de courage et d’audace, tenter des choses qui n’aboutiront peut être jamais. Ca n’en revient qu’à toi. Est-ce que j’ai le droit de tenter quelque chose avec toi ? Oui, c’est la vraie question. En ai-je la force, et à quoi ça rimerait ? C’est si difficile, Aaron. Tellement dur, tellement flou. Je ne sais même plus où je met les pieds, j’en perd le sommeil. Il m’arrive même de ne pas sourire, pourtant, je suis le genre d’hypocrite à montrer que le faux en souriant à tout bout de champ. Là, il n’y a rien. Même pas une esquisse, même pas un brouillon, rien. Mes peurs ne sont pas fondées, je le sais. Je sais aussi que le bonheur pourrait être fabuleux avec toi, mais j’ai trop de questions sans réponses. Tu dois me prendre pour une folle, une fille incapable d’avoir un cœur. C’est sûrement vrai. Je n’ai pas de cœur, sauf avec toi. Quand tu es là, il s’emballe comme jamais, et me fait mal. Tu entends ça ? Je souffre, Aaron. Autant de l’intérieur que de l’extérieur. Il est bientôt minuit, je pleure, j’ai tous les symptômes d’une fille qui a un cœur omniprésent. Il faudrait que je réfléchisse à tout ça, que je regarde le problème de plus près. Je veux dire adieu à Cendrillon, et bonjour à Autumn. Que même après minuit, le conte de fées continu, que pour une fois, la fin soit différente. Est-ce trop demander de vouloir une Happy End ? J’sais plus… Réponds moi, Aaron. Aide moi à ne pas faire naufrage. Je n’veux pas pourrir toute seule dans un hospice, non… J’veux pas de cette fin…

    Pas de soucis, je serais prête.
    Autumn, du moins, ce qu’il en reste…
 
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CHAPTER FIVE :: SAINT VALENTINE'S DAY


    - Treize Janvier



    Vendredi Treize Janvier, ne trouve tu pas ça merveilleux ma Princesse ? J'ai énormément pensé à toi ces derniers temps. Toi, moi, nous en somme. Et quelle calcule! Une équation qui en dévoiffera plus d'un! Je n'ai pas eu le cran de te le dire, certes, mais je le dirais alors dans cette lettre : Mon 1er Décembre avec toi, dans tes bras, tout au long de cette soirée... Que idée ? C'était. Wonderful. J'ai vraiment, vraiment adoré! Cette soirée restera gravé dans ma mémoire, tout comme ta beauté en a éblouit mes souvenirs. Que dis-je ? Dans mon coeur, princesse.

    Il est très tôt ce matin, et tu ne recevras Abel que dans quelques heures, le temps que tu t'éveilles. Il a pour ordre de ne pas te réveiller, ma douce, et il ne le fera pas, même si c'est une tête de mule. Si je l'envois, lui plutôt qu'un autre, c'est pour te faire part d'une invitation. Tu comprends, j'aimerais réservé la place avant qu'elle ne me soit chipper par un de ces malfaiteurs de petits chemins.

    Tu sais que dans quelques semaines, ça sera le 14 Février, la Saint Valentin. Je sais aussi que c'est une fête purement commercialle, pendant laquelle on aime plus qu'un autre jour la personne qui lui ai idéale... Je suis bien conscient que je ne te suis pas fiancé, mais je me suis dis qu'il serait charmant que je t'invite. Je ne suis ni Prince, ni Roi, mais pour faire plaisir à la Princesse, je ferais tout. J'ai réservé il y a quelques heures, avec accord de ma mère - pour l'argant -, une table chez quelqu'un de.. Enfin, voilà quoi.

    As-tu quelque chose de prévu pour ce fameux Quatorze Février ? Mon plus grand plaisir serait de t'amener à cette fameuse table, chez Jewels ? C'est au coeur de Londres, un resto plutôt calme à vraie dire. Si tu n'as pas envie, je comprendrais, peut être as-tu déjà réserver avec quelqu'un d'autre... Bien évidemment.

    Ton Chevalier, Aaron.
 
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    Treize Janvier.


    Cher Aaron,

    Je pensais t’écrire bientôt, mais je vois qu’une fois de plus, tu m’as devancé. Pas grave. Je voulais te remercier pour tout ce que tu fais pour moi en ce moment. Oui, tu ne t’en rends peut être pas compte, mais tu es très important. Pour moi, pour ma vie. Je crois que jamais je ne te dirais assez merci. Merci pour cette soirée, pour ces moments, pour tout ce que tu m’apportes. Oui, je sais, je me répète sans cesse, mais ce genre de chose, je suis incapable de les dire en face. Tu as très bien lu, Autumn Perkins est incapable de dire ses sentiments. Outre sa plume et un parchemin, elle n’a rien pour le faire. Je déteste les belles paroles, pourtant, c’est ce que je suis en train de te dire, de te faire comprendre. Les plus beaux jours sont ceux que je passe avec toi. Le reste ? Je demeure cette fille misérable. Oui, misérable. Car mon cœur ne bat qu’avec toi, le reste du temps il fane. Il se décompose, tout comme le reste de mon être. Aaron, est-ce que tu comprends ? Je n’arrive à être moi-même qu’en ta présence ! C’est désespérant… J’ai l’impression de vivre un rêve, voir même un cauchemar. Je hais cette sensation au plus haut point, mais bordel, qu’est ce que je l’aime à la fois… Tu vois, mon beau Vanna Syl. Tu me rends complètement folle.

    Quatorze Février. Une date maudite, certainement. Elle aussi je la hais, comme toutes ces fêtes qui ne servent qu’à dépenser de l’argent pour rien. A-t-on besoin d’un jour pour se prouver qu’on s’aime ? Bien sûr que non ! Ce n’est que foutaise ! Bien sûr que j’accepte ton invitation, bien sûr que ça me fait plaisir, et bien sûr encore que j’attendais cette proposition avec impatience. Non, en fait, je l‘espérais silencieusement. Je crois que ça nous fera du bien à tous les deux, et puis, une soirée avec quelqu’un comme toi ne peut pas se refuser… Oui, je viendrais. J’en ai marre de sentir mon cœur se resserrer sans pour autant avoir l’occasion de t’adresser la parole, ne serait-ce que pour savoir si tu vas bien. Je crois que je n’oserais jamais me rendre à l’évidence. Les cours et les devoirs sont pesants, mais j’ai besoin de te voir demain, et surtout besoin de te parler. J’étouffe… Russel avait raison. La couronne est trop lourde pour que j’assume jusqu’au bout. Je me refuse trop de chose vis-à-vis de toi, et des autres aussi… Je crois qu’il serait temps que ça change, et demain sera le jour parfait pour ça. D'ailleurs...J’accepte de venir pour la Saint Valentin à une seule condition… Que tu me dises que l’ange que je vois en toi est bien réel, et que tu n’es pas simplement un rêve qui s'envolera aussi vite qu'il n'est venu…

    Autumn.
 
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    - Treize Janvier



    Ma Princesse,

    Pourra tu comprendre un jour que si je t'offre un bonheur, quelqu'il soit, d'où qu'il vient - dont du coeur -, c'est car tu le mérites ? Tu te dis laide et fânée, mais moi je vois au delà de ça, au delà de cette laideur dans laquelle tu te décris. Non ma princesse, tu n'es pas laide, tu es de toute la plus belle, sans doute la plus douce. Je ne peux pas m'exprimer, rien que d'y penser me donne des frissons. Les autres ne sont plus rien quand toi tu éblouis. La clareté de ta peau, peau de pêche et de velours, donne l'impression d'une poupée. Ma poupée. Je ne veux pas qu'on te casse, comme un vulgaire objet. Tu vaux bien mieux qu'une simple poupée qu'on brise puis qu'on jette, car elle a fait son temps. Non. Moi, si j'ai juré auprès de toi de te protéger, c'est pour la vie entière, et bien plus encore. Shakespear a écrit Si c'est de la folie, je suis fou à lier. Je crois que je le suis. Mon coeur s'emballe et me fait mal quand je te vois. Tu es la lumière dans mes méandres ténébreux, un impact meilleur pour moi, une main dans l'eau qui sauve le noyé. Mon oxygène. Ma drogue.

    Ca, ceux sont des choses que je ne peux pas dire comme j'aimerais le faire. A t-on seulement réfléchi à quel est l'effet d'une telle timidité ? J'en ai des crampes à l'estomac, ma chère, en me retenant ces insuvles douces et langoureuses. On me pousse, je tribuche à tes pieds et on me sacre. Si je suis né, c'est bel et bien pour te servir, et au delà de cette fête commerciale, envers et contre tous. J'ai beau venir de Russie, j'ai le sang chaud, quoi qu'il dise. Petite princesse, si tu savais comme je retiens mes mots pour ne pas te blesser, j'ai si peur de te faire du mal en allant plus loin, plus vite. Je ne suis pas un tendre, on te le dira. C'est justement ça. Je suis trop fougueux et trop brutal. Ca m'emportera. Ma vie, et moi. Mais ma vie, c'est toi, Autumn Perkins, toi et tes yeux, ta mignonne petite frimousse que j'aime à faire rougir. Je ne suis que le vil loup qui mange Chaperon Rouge dans le conte, mais savais-tu que dans le vrai conte, le loup ne mourrait pas ? Bien sûr, ça n'est qu'une histoire, mais j'ai peur de ça, peur de devenir fou, encore plus que je ne le suis, et te faire du mal, moi... Non, je ne peux pas. J'aurais trop mal de te perdre par ma faute. Pardonne moi pour ce tas de foutaises que j'écris, ça doit être l'heure, et l'émotion.

    Oui, je suis heureux, Perkins. Princesse. Si tu savais comme j'ai eu peur, je me rongeais les os en attendant ta réponse. C'est étrange, mais un refus de ta part me ferait plus de mal que n'importe quel autre torture au monde. Tes yeux qui me disent non, non... Ils me rendent si forts, je n'ai pas envie de briser ce monde qu'on s'est cré. On y est si bien, si beau, si calme. Tu es la seule que j'arrive à supporter, à entendre et à qui sourire. Tu es la seule parmis toutes, j'aimerais que tu le comprenne. Au delà de ce que dise les autres, j'aimerais croire à un autre futur, un meilleur sans doute. Je suis égoïste, tu me le pardonnera : je te veux rien que pour moi, juste à moi.

    J'accepte ma mission. Je te soutiendrais quand la couronne s'enforcera sur ton crâne, et je la porterais quand elle te sera trop lourde. Je n'aime pas l'idée de te voir affaiblie et triste. Je ne supporte pas cette idée. Si ton coeur s'arrête ou a mal, c'est le mien qui empathie. Nous sommes liés, au delà du sang, des idées, tu es une partie de ma vie, une partie de moi que je ne peux effacé du revers de la main. Non, je ne peux que garder le suptile souvenir de t'avoir rêvé maintes fois, et de t'avoir là, à l'autre bout du château, à attendre cette lettre qui ne viendra peut être jamais. J'ai trop de chose sur le coeur, et ça se bouscule. Moi qui m'étais juré d'écrire quelque chose de court, je crois que c'est bel et bien raté, non ? J'en rirais si la chose n'était pas si dramatique. Ne rien osait se dire en face, fuir la réalité. Suis-je vraiment un Gryffondor pour avoir si peu de courage ?

    J'en doute fort.

    Je ne veux pas être un rêve, ni un ange, Autumn. Je veux être ce Aaron qui te protège, qui t'insuffle ce que les autres te retirent : le bonheur. Je ne veux que ton sourire, ton pâle visage illumait par cette joie éphémère, elle m'attire, elle me rend à mon tour heureux. J'étais noyée dans les ténébres, je ne savais plus où aller jusqu'à cette fois, cette unique fois où je suis venue te voir, princesse sur l'herbe. Oui, je suis bien réel, je te tiens bien la main et je ne la lâcherais pas. Je n'en suis pas capable. Je tiens trop à toi pour.

    Tout entier à toi, Aaron.

    Ps: Un cadeau pour la Saint Valentin ? Une chaîne d'argent ? J'en ai vu une belle chez un bijoutier, il n'y a pas si longtemps. Je ne veux rien de ta part, je te préviens, Princess.
 
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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 6:45



Invité
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    Treize Janvier.

    « Notre histoire, c’est la théorie des dominos, mais à l’envers. Au lieu de se faire tomber, on s’aide à se relever. »

    Aaron,

    Tu vois au de-là, beau Chevalier ? Pourtant, il n’y a rien à y voir. Je me suis longtemps interdit de croire que, quelque part en moi, se trouvait un cœur capable d’aimer. Je n’en ai pas le courage, Aaron. Je souffre, tu le vois ça ? Je souffre le martyr, et mes pleurs ne font que remplacer les cris de douleur. Je pensais pouvoir tenir, j’avais la certitude d’être assez forte pour tenir la couronne, pour passer outre les sentiments comme mon père l’avait fait. Mais depuis que tu es là, je suis différente. J’ai envie d’y croire, je peux te l’assurer. J’ai envie de croire que le bonheur existe, que les contes de fées sont bien réels. Oui, ils le sont. Mais je n’ai pas l’étoffe d’une Princesse, ni même celle d’une Reine. De toute façon, je ne veux pas être comme elles. Non, moi, ce que je veux…C’est être avec toi. A chaque seconde, à chaque minute. Je veux t’avoir à mes côtés, mais j’ai peur, peur à en mourir. Non, personne ne peut comprendre. Durant des années, j’ai vu le désespoir, je l’ai affronté. J’ai vu ce que ça donnait, les départs précipités. J’ai vu à quel point ça faisait mal, et à quel point la souffrance était intense. Je ne veux pas de cet avenir, Aaron. Je ne veux pas que ça se finisse. Mais ça se finira bien un jour, pas vrai ? D’une quelconque façon, on sera séparés. La mort, l’amour, toutes ces choses existentielles. Je n’ai plus la force pour une nouvelle désillusion. Des années ont passées, et crois moi, rien n’a changé. Devrais-je faire un effort ? Certainement…

    Certes, j’ai peur de souffrir, peur de perdre le seul être au monde à pouvoir faire battre mon cœur. Mais jamais je n’accepterais de tout laisser tomber pour une crainte stupide. Voilà, tu vois, je m’embrouille toute seule. Je suis perdue, complètement désorientée. Avant, je savais exactement ce que je voulais et ce que je cherchais. Maintenant, il ne me reste plus rien. Plus aucun chemin à prendre, plus aucun choix à faire sans qu’il n’y ait de grandes conséquences. Je suis condamnée à attendre ce courage énorme qu’il me faudra pour faire le premier pas. Une seule chose est sûre, à présent. C’est que sans toi, ma vie n’est plus rien. Sans toi, je ne suis plus rien. Je ne savais pas qu’on pouvait souffrir à ce point en l’absence d’une seule et unique personne. Les minutes sans toi sont d’horribles tortures, et je pense que mon corps ne tiendra plus longtemps. Tu es ma force, Aaron. Grâce à toi, j’ai réussis à redécouvrir la saveur de vivre autrement qu’en s’amusant des autres, en les manipulant. Oui, je le crie haut et fort : avec toi, tout est différent. Ai-ce une preuve de plus que j’ai le droit de croire en tout ça ? Bien sûr que oui. Et à cet instant précis, les preuves s’entassent comme un tas de souvenirs amers, pourrissant dans le coin d’une armoire vieillie par le temps. Je hais les souvenirs, tu sais. Ils nous montrent comment on a laissé filer le bonheur, le balayant en une demie seconde… Puisqu’on est tous condamnés à partir, à se souvenir, je veux que ce soit en ta compagnie…

    Oui, je sais, c’est égoïste et malsain. Je trace le futur sans prendre conscience du reste, mais comprend que pour une fois, je me sens bien. C’est contradictoire, tout ce que je viens de t’écrire. Je sais qu’au fond, le chemin que je devrais emprunter ne rejoindra jamais celui de mon père. Je ne veux pas finir comme lui, à pleurer un être que j’ai aimé, à en devenir folle à liée. Non, je ne veux pas être ainsi. Je ne veux pas non plus être une utopiste, une fille qui vit dans ses rêves sans prendre conscience de ce qu’est la réalité. Ai-je le choix ? Non, je ne crois pas. La seule décision que j’ai à prendre, c’est celle qui me guidera vers toi. Oui, là, je pourrais dormir en paix. Me savoir proche et loin à la fois. Me voir près de toi, sans cesse, liés par le lien sacré qu’est celui du cœur. Oui, je peux le certifier, le jurer devant le seul Dieu qu’il me reste. C’est avec toi que je veux vivre, car je ne peux vivre que quand tu es à mes côtés. Tu as bien lu, Aaron Vanna Syl ! Autumn, ta belle Princesse, accepte de t’attendre jusqu’à la dernière seconde, elle accepte de t’appartenir comme jamais elle n’avait appartenu à quelqu’un. Je tiens à ma liberté, cher Chevalier. Mais pour toi, rien que pour ton regard, je suis prête à faire des concessions, aussi futiles soient-elles. Oh, si tu savais ! J’ai tant de chose à dire qu’une vie entière ne serait pas suffisante. Et puis, ne dit-on pas que les mots du cœur sont les plus beaux ? Aujourd’hui, à cette heure-ci et devant les milliers de gouttes de pluie qui dévalent la vitre du dortoir, je suis prête pour te dire que chaque battement de mon pauvre cœur t’est entièrement dédié.

    Alors oui, tu es bien réel ? Tant mieux, je crois que je n’aurais pas supporté le fait de devoir renoncer à toi.

    Autumn.

    Tu sais, tu n’es pas obligé de m’offrir un cadeau. Non, la plus belle chose que tu puisses m’offrir, c’est ce dîner en ta compagnie. Rien d'autre ne m'intéresse.
 
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« La Belle Idylle. » - Page 3 EmptyMer 11 Juin - 6:45



Invité
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    - 10 Février.

    Encore quelques jours, princesse, et enfin nous serons ensemble! Tu sais comme je suis heureux que l'on ai eu cette discution, dans le parc ? Même si ça m'a vallu quelques points de souture - n'allons pas nous plaindre des doigts de fée de Oksana après tout -, je suis heureux que tu sois intervenue. AH! Si tu savais comme je me sens bien! A te savoir près de moi, dès que je me lève, à te savoir si proche. J'en perdrais mon latin, si je parlais français. Devrais-je faire longtemps l'éloge de ta beauté, de ton assurance ? Mon dieu, Autumn. Tu as capturé mon coeur par la puissance de ton esprit, et la beauté de tes mots. Ne devrais-je pas dire que tu es belle, partout et surtout, là ? En haut du collier que tu portes ? Le creu de ton cou. Quoi de mieux ? Je m'exerce, je m'exerce. La langue des mots n'est pas extraordinaire. Je prefère de loin faire rimer en Russe. Il faudra que tu l'aprenne, Princesse, pour qu'au moins je puisse te faire une éloge, comme dans mon pays.

    Je m'emmêle les pinceaux. Quel sot! Je te souhaite une agréble nuit, et à dans quatre jours! Je viendrais de ceuillir, jolie fleur, et t'emmenerais dans un endroit que tu mérites, drâpé d'or, de soie blanche et de tissu pourpre. Je suis impatient, si tu savais! Je me tais, et te laisse à tes songes les plus profonds.

    Un mot ne vaut pas un coeur,
    Aaron.
 
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