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| | | |  Sujet: Re: Boulevard of Broken Dreams *
Lun 2 Juin - 22:31
| | Invité
    Al Caufield __ Kevin Winstead__ Tyler Carlson__Kevin - « Bordel il t’a pas loupé Tyler. »
Tyler - « J’avais pas remarqué. » siffla le jeune Carlson en se tenant douloureusement la hanche.
Al - « Qu’est-ce qui t’as pris de lui dire de prendre sa baguette? »
Kevin - « N’empêche… énergique le vieux con. »
Kevin eut un sourire en coin, bientôt suivi de Al qui toisa son acolyte, amusé. Les trois mangemorts avaient leurs chemises maculées de sang, le meurtre de la famille Hedl s’était mué en une véritable boucherie, l’ont pouvait dores et déjà plaindre les policiers moldus lorsque le lendemain ils découvriraient les corps mutilés et ensanglantés des victimes. Al s’en était effectivement donné à cœur joie, n’hésitant pas à torturer ceux qu’ils étaient venus voir jusqu’à ce que ces derniers le supplie de les tuer. Tyler alla s’asseoir sur un banc, sa main à présent teintée d’un rouge sombre compressant sa plaie avec fermeté, dans une grimace trahissant sa douleur. De son autre main libre, il essuya brièvement son visage tâché de sang, preuve que ce soir les meurtres ne s’étaient pas fait dans la plus grande sobriété. Le jeune Carlson se revivait une dernière fois la scène dans son esprit fatigué. Le père de famille s’était retourné avec effroi lorsqu’il vit les mages noirs assaillir son salon, s’en prenant à sa femme et à ses enfants. Dans un sourire narquois, Tyler lui avait ordonné de s’emparer de sa baguette, posée sur le buffet. Un combat à armes égales, ç’en était que plus grisant. Néanmoins le vieux sorcier, sous la peur, la panique, le courage et la dose d’adrénaline, lui avait infligé un puissant sort de Sectumsempra. Tyler avait sous-estimé l’Auror. Le jeune Carlson se pencha doucement en avant, quelques gémissements s’échappant de ses lèvres tandis qu’il se sentait vider de son sang. Kevin s’accroupit à terre, Al quant à lui alla s’asseoir auprès de Tyler, et tous deux se regardèrent avec inquiétude. Leur ami blêmissait à vue d’œil, sa chemise s’empourprait dangereusement , ses doigts se crispaient sur sa plaie ensanglantée. Tête baissée, il chercha néanmoins à se relever, mais Al l’attrapa par le bras, exprimant alors l’idée de le guérir. Cependant la main de Tyler le repoussa d’un geste brusque et vif, lui d’habitude si calme et posé, gagnait en agressivité, aiguisée par la douleur de sa blessure profonde.
Tyler - « M’emmerde pas Al. » dit-il d’une voix tranchante mais faible.
Al - « On peut pas faire autrement, je te soigne. »
Tyler - « T’as toujours été ignare en magie blanche. Me touche pas. »
Al - « Déconne pas, fais moi voir ça… »
Kevin - « Al ? C’est pas un petit sort que l’autre vieux lui a infligé. La blessure est profonde, il nous faut un médicomage. »
Tyler - « Certainement pas. »
Al - « Tu veux rester comme ça, et crever sur place ? »
Tyler - « Plutôt crever que d’être soigné par mon oncle. »
La voix du jeune Carlson était secouée de douleurs indicibles, il grimaçait à chacune de ses phrases, ressentant une souffrance affreuse lui assaillir les hanches. Faible mais tranchant et agressif, il repoussait brusquement ses amis et acolytes au regard inquiet, se fichant bien de leur compassion. Tyler se leva, Al leva son regard vers ce dernier, tandis que Kevin jusque la accroupit se redressa, suivant des yeux le jeune Carlson qui reprenait sa route. Les rues de Londres étaient désertes, l’on entendait les pas du mangemort agonisant résonner dans ses ruelles sur les pavés humides. Quelques réverbères venaient éclairer les lieux, la nuit était tombée depuis longtemps, il était bien deux heures passées. Carlson se refusa à fléchir, il marchait d’un pas assuré malgré sa douleur et sa tête baissée, ignorant l’appel de ses collègues lui demandant de revenir. Kevin alla pour le rattraper, néanmoins Al le rattrapa aussitôt, hochant la tête d’un signe négatif. Il avait confiance en Tyler, et savait pertinemment que son ami n’irait pas se poser au coin d’une rue pour se laisser mourir. Ils le reverraient le lendemain, il en était certain. Sous le silence de mort, seulement rompu par quelques pots d’échappement ou des chats de gouttière, Carlson continua son chemin seul, son regard noir se posant sur les plaques d’acier ornant les murs de pierre donnant sur les appartements londoniens. Enfin il tomba sur le numéro voulu, dans un soupir de soulagement Tyler s’appuya contre le mur. Tête posée contre la pierre froide, il déglutit difficilement, portant sa main ensanglantée à la sonnette. La petite sonnerie significative se fit entendre, néanmoins Tyler n’avait pas la force d’attendre, il sortit difficilement sa baguette de la poche interne de son veston et la pointa vers la porte, faisant alors sauter la serrure. Le mangemort entra avec peine dans la maison plongée dans l’obscurité, refermant derrière lui. Dans un dernier souffle qui attisait sa douleur, sa main posée de nouveau fermement sur sa plaie béante et ensanglantée, Tyler s’était néanmoins redressé, les sourcils froncés, il s’avança dans le hall d’entrée de la maison. Sa voix froide résonna alors.
Tyler - « Hatsu ? »
En espérant qu’il l’ait réveillée, et qu’elle ne prenne pas peur en voyant une silhouette postée dans son couloir. Aussi, afin d’éviter toute surprise à la petite demoiselle, Tyler appuya sur l’interrupteur, allumant la lumière. Il se cala contre le mur, tête baissée au sol, attendant la seule personne capable de l’aider en cet instant précis. |
| | | | Sujet: Re: Boulevard of Broken Dreams *
Mar 17 Juin - 19:45
| | Invité
Le noir complet. Elle s’y engouffrait telle une âme en quête de quelque chose, un idéal qui pourrait marquer sa journée, aussi banale soit elle. La nuit semblait la prendre en otage, faible proie au cœur qui pleure et qui hurle douloureusement. Ses doigts se crispent, elle sent ses jambes lâcher prise, pourtant elle est encore debout. Du haut de son mètre cinquante trois, elle se faufile entre les ruelles, suivant du regard les silhouettes qu’elle rencontre. Il était approximativement neuf heures. Peut être plus, peut être moins, à vrai dire elle n’en savait rien… Depuis combien de temps était-elle là, à tourner en rond, dans le seul espoir de finir par trouver une solution ? Une solution à quoi ? A tout. Oui, c’est certainement ça. L’arc en ciel se transforme en pluie, cette délicate pluie qui vous cogne langoureusement, dans le seul but de vous montrer qu’elle est là, toute proche, prête à prendre possession de tout et n’importe quoi. Hatsu est la pluie, la pluie discrète qui vous effleure timidement, avec cette peur au ventre qui ne cesse de s’accroître, cette peur qui vous retourne à vue d’œil. Elle est éphémère, s’envolera un jour ou l’autre, elle peut s’arrêter à n’importe quel moment d’ailleurs. Elle marche de plus en plus rapidement, désirant quitter cet endroit au plus vite. Pourtant elle tourne en rond, et ce depuis quelques minutes déjà. Une heure, peut être. Une heure qu’elle cherche son chemin, reprenant le même itinéraire, s’engouffrant dans le moindre petit carrefour, dans la moindre petite allée. Mais elle finira par s’arrêter, les larmes trop proches des yeux pour ne pas couler.
C’était peine perdue, au fond ; chercher quelque chose dont on ne connaît pas l’existence, c’était comme s’aventurer dans un endroit qui n’existe pas. Une chose impossible une fois les limites du rêve franchies. La nippone esquisse un pâle sourire en voyant un homme s’approcher d’elle. Il la regarde, sûrement curieux de voir ce pauvre petit bout de femme au sol, prête à pleurer tant sa journée a été difficile. Il marche lentement dans sa direction, la lumière du lampadaire donnant pile sur son visage. Etait-il un rêve, un de ses mirages qu’on imagine uniquement parce que le désespoir nous envahit ? Elle tente de se relever, affaiblit, mais c’est encore impossible. Elle est à bout de force, mais ne cèdera pas ; plutôt mourir que d’abandonner là. En le voyant de plus près, elle revoit des souvenirs. L’amour qu’elle a perdu il y a quelques années, son meilleur ami. Par la même occasion, elle avait encaissé les remords, ceux d’un amour qui s’avérait être secret. Il a son visage, ce même sourire, les mêmes mains, et cette façon de desserrer sa cravate avec lassitude… Le fruit de son imagination, sûrement, car quand elle cligne des yeux, elle ne le voit plus, son visage est remplacé par celui d’un petit blond. Il arrive à sa hauteur, et il revient, ce souvenir. Il revient au galop, pressé de la remettre mal à l’aise. Elle se met à pleurer, une seule larme effleurer sa peau, une seule perle coule lentement le long de sa joue droite. Son teint pâle la dissimule secrètement, et ses yeux parcourent le sol, lâches de ne pas pouvoir regarder devant eux.
« Mademoiselle ? Vous…vous allez bien ?, il déglutit rapidement, essayant tant bien que mal de se pencher vers la jeune japonaise, Traîner dans cette rue à cette heure ci, vous savez…Mademoiselle ? Vous devriez rentrer chez vous. Vous voulez que je vous raccompagne ? »
« Gomen… »
Puis elle se releva, n’accordant aucun regard à l’homme qui ne désirez que l’aider. Elle s’enfuit loin, très loin, le plus loin possible. Les larmes coulent, elles se font de plus en plus rapides, tout comme ses pas. Au bout de quelques minutes, elle se rend compte qu’elle a quitté les environs de ce bar. Elle reconnaît très vite le parc proche de son immeuble… Un parc qu’elle ne côtoyait plus depuis deux ans, peut être par peur que tout revienne comme ce soir. Pas de temps à perdre ; en courant ainsi, elle finira bien par atteindre son appartement. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit ; elle chercha rapidement sa clef, ouvrit la porte et monta au septième étage, luttant en même temps contre la fatigue et contre les larmes qui persistaient. Le doute se remettait en place, elle trouva son nid complètement vide, froid et sombre. Et comme chaque soir, elle n’allait même pas prendre la peine de s’installer sur le canapé, non, elle allait aller se coucher, trop écoeurée. Alors elle se mettrait à allumer sa radio, puis cognera son coussin, hurlera à n’en plus pouvoir. Avait-elle vraiment le choix ? Bien sûr que oui. Elle pouvait tout aussi bien demeurer dans le silence le plus complet, avec cette solitude qui ne cesse de grandir chaque jour. Elle jeta tout sur son passage ; vêtements, sac, cahiers, plumes. La jeune nippone enfila se robe de nuit et s’enveloppa dans sa couette, le cœur lourd. Avec la tristesse et les sanglots, elle finira par s’endormir, épuisée de se battre contre le pire des ennemi : soi même. Seulement voilà, un bruit la réveilla, un bruit qui provenait du couloir. Sans prendre la peine de réfléchir, elle accoura jusqu’à l’entrée, les mains toujours aussi tremblantes. Il était là, Tyler… A la fois surprise et paniquée, elle s’arrêta brusquement, figée devant ce spectacle : il était blessé, et pas qu’un peu. Elle déglutit, les larmes perlant toujours, à croire qu’elle n’était capable que de ça ce soir.
« Hatsu ? »
« Qu’est ce que…TYLER! Qu’est ce qu’il t’est arrivé ? Viens par là, tu…tu peux pas rester comme ça…Je…Attends… »
Hatsu s’approcha du Mangemort, et malgré son petit gabarit, elle se risqua à prendre sa main et à l’entraîner dans le salon, allumant la lumière au passage. Elle le mit assis sur le canapé, jusqu’à s’abaisser à son niveau, contemplant la plaie et le sang qui ne cessait de s’incruster dans le tissus.
« J’vais te soigner ça… Et puis hors de question que tu repartes, tu resteras dormir à la maison, compris ? Laisse moi juste le temps de…, elle leva la tête vers lui, son sourire s’effaçant de plus en plus, Ma baguette…»
People error.
J'attends que tu répondes, parce qu'en fait, je sais pas vraiment où il est blessé. Et puis, mon sadisme légendaire me susurre " Laisse le encore un peu " xD
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| | | | Sujet: Re: Boulevard of Broken Dreams *
Ven 27 Juin - 21:49
| | Invité
HJ : oh oui soit sadique <3 *ZBAF* XD Il avait beau tenter de s’éclaircir le timbre de sa voix, ses paroles avaient toujours ces tressaillements propres à l’atroce douleur physique assaillant sa hanche. Il lui sembla presque qu’il allait mourir de froid, entre la fatigue soudaine et la souffrance grandissante. Le jeune homme déglutit difficilement, fronçant les sourcils dans une ultime tentative de relever la tête, ce qu’il fit par excès d’orgueil malgré la douleur parcourant les moindres parcelles de sa peau blême. Sa blessure à la hanche se faisait ressentir à chacun de ses mouvements, chacun de ses tressaillements, chacune de ses respiration, le poussant à lâcher de temps à autre un soupir presqu’agacé. Tyler baissa ses yeux de jais sur sa main pressant la plaie en sang, empourprant sa chemise d’une auréole sombre. Il ôta cette dernière de la blessure béante, lui arrachant un regard presque haineux. Car le mangemort en voulait à cet homme d’avoir osé le blesser, alors même qu’il n’avait aucune chance de survivre. L’instinct de survie poussait parfois à agir de manière spontanée et imbécile, dans un dernier élan de vouloir échapper à la Mort. Pathétique. C'est quand notre orgueil vient d'être blessé qu'il est le plus difficile de faire souffrir notre vanité. A cette pensée le jeune homme eut un sourire en coin, partagé entre l’ironie et la douleur encore cuisante, ses prunelles froides abattues sur ses mains souillées de son propre sang. Dans une dernière grimace de douleur, sa main alla se crisper de nouveau sur la plaie ensanglantée. Les secondes passaient avec une lenteur cruelle, le temps semblait vouloir se venger de cet homme qui avait arraché trop de vie qui auraient du mourir de vieillesse. Tyler leva alors fébrilement la tête vers l’horloge accrochée au mur, une flamme vacillante d’orgueil luisant dans ses yeux noirs. Les longues secondes pouvaient bien se jouer de sa lente agonie, il trouverait toujours un moyen de gagner la partie, coûte que coûte. Soudain des bruits de pas pressés se firent entendre, dévalant les escaliers avec vitesse. Le jeune Carlson, toujours adossé contre le mur tourna alors la tête vers l’habitante des lieux, dans un sourire dessinant l’ironie et l’humour noir certain dont il ferait preuve dans la minute à venir.
Tyler : « Salut. »
Son sourire et sa manière d’accoster la jeune demoiselle ne se prêtaient guère à la situation. Le ton employé faisait essentiellement penser à un « Salut, tu vas bien ? Je suis venu te dire un petit bonjour. » Il n’y avait ni dérision ni volonté d’être cynique, Tyler avait toujours eu horreur de dramatiser les situations. En outre ce n’était certes pas la première fois qu’il était touché aussi violemment. Le jeune homme alla pour renchérir une réplique toujours aussi détachée, mais un élan de douleur lui noua la gorge, lui faisant froncer les sourcils et serrer les dents . La silhouette de la jolie nipponne se découpa dans la lumière, laissant apparaître son visage angélique, ses yeux caressants et ses longs cheveux noirs. Elle, si belle, et qui se voulait ombre, passer inaperçue. De nouveau, le mangemort eut un bref sourire pour la jeune Hatsu, un rictus dessinant presque les murmures : « Je sais, j’abuse. »
Hatsu : « Qu’est ce que…TYLER! Qu’est ce qu’il t’est arrivé ? Viens par là, tu…tu peux pas rester comme ça…Je…Attends… »
Tyler : « J’ai trébuché. »
Le jeune homme eut de nouveau un sourire, plus tendre et moins amusé. La douceur de la jeune fille le faisait agir différemment, comme s’il tentait de cacher quelque chose qui pourtant était évident. Il ne tuait pas, il obéissait aux ordres. Il n’était pas mangemort, il s’était engagé avec ceux qui partageaient son point de vue, il n’avait pas été blessé lors d’une altercation, il avait… trébuché. Bien entendu, Tyler avait placé ses paroles avec humour, sachant pertinemment que le mensonge était gros à avaler. Voilà pourquoi il esquissa un sourire, préférant dédramatiser la chose, plutôt que d’inquiéter la jeune fille. C’était lui voiler la face avec délicatesse. S’il avait toujours cet humour noir, c’était signe qu’il allait bien. Pour Tyler, la jolie nipponne faisait partie de ses protégées, bien qu’il n’était pas à exclure que tôt ou tard il tenterait de l’embrigader chez les mangemorts, chez les vainqueurs. La jeune Hatsu, sans le moindre signe hésitant, malgré cette conscience qu’elle avait d’être en face d’un mage noir, prit alors Tyler par la main, l’emmenant dans le salon à pas lent. Elle le fit doucement s’asseoir sur le canapé, sans que jamais le jeune Carlson ne la quitte des yeux. De ses prunelles denses et ténébreuses, un léger sourire en coin malgré cette souffrance faisant tressaillir son cœur qui semblait décélérer, le mangemort contemplait la jeune fille à l’action, prête à lui porter secours sans même chercher à comprendre s’il avait fait de victimes cette nuit là. Le jeune homme ôta une nouvelle fois sa main de sa chemise, se débarrassant de sa veste sombre dans des gestes savamment calculés afin d’éviter un nouvel élan de douleur. Avec lenteur, serrant les dents au moindre geste, le mangemort déboutonna sa chemise, laissant entrevoir une blessure parcourant sa hanche jusqu’à la cage thoracique. Tyler déglutit difficilement, arquant légèrement les sourcils, il posa un instant son regard sur la plaie ensanglantée.
Tyler : « Je ferai attention où je marche, la prochaine fois. »
Hatsu : « J’vais te soigner ça… Et puis hors de question que tu repartes, tu resteras dormir à la maison, compris ? »
Tyler : « Si c’est là un ordre. » répondit-il dans un léger sourire amusé mais quelque peu froid au regard de la souffrance qu’il tentait de dissimuler.
Hatsu : « Laisse moi juste le temps de… ma baguette…»
Tyler arqua un instant les sourcils malgré tout, légèrement surpris de la réplique de la belle Hatsu. Visiblement dépourvue de sa baguette, à moins qu’elle ne traînait dans ce même salon sans même se souvenir où elle l’avait posée, le mangemort garda néanmoins son calme et sa sérénité légendaires. Doucement, il se pencha vers la jeune fille sans jamais cesser de soutenir son regard d’ébène dans un sourire, et vint délicatement caresser la joue de Hatsu de ses doigts froids. Dans un léger soupir, trahissant le fait qu’il pensait à toutes vitesses, ses prunelles semblant se poser de multiples questions, Tyler finit par se redresser, sortant péniblement sa propre baguette de sa poche qu’il tendit à la jeune fille. Un regard en coin à la fois amusé et glacial, sonnant presque comme une mise en garde -celle de ne pas se jouer de lui- il arqua un sourcil et rétorqua avec difficulté :
Tyler : « Désarmé. »
Par sa beauté également. Finalement, c'était là la preuve formelle qu'il lui faisait confiance. |
| | | | Sujet: Re: Boulevard of Broken Dreams *
Lun 30 Juin - 17:08
| | Invité
Difficile de dire vraiment qui était la jolie nippone. Artiste à ses heures perdues, elle avait trouvé refuge dans l’écriture, alliant critique et plaisir. Ainsi, derrière sa plume, elle pouvait se permettre d’être une toute nouvelle personne, cet idéal qu’elle s’était longtemps imaginée. Elle avait acquérit une certaine confiance en elle, chose qui ne c’était jamais produite auparavant. Pouvait-elle continuer à vivre ainsi, sous l’ombre d’un pseudonyme, derrière une armure qui l’empêchait d’être réellement heureuse ? Après tout, il ne restait d’Hatsu que ce sourire sincère, cette joie de vivre intense quand elle était n’était pas dissimulée sous une mélancolie passagère. Dans ce monde, il n’y a de place que pour le mensonge. Pourquoi s’entêter à vouloir dire la vérité quand on sait pertinemment qu’on ne sera pas à la hauteur ? En y repensant, la jeune Murakami se plaisait bien dans le rôle de la victime. Le rôle de la fille trop naïve et qui a le cœur sur la main. Etait-elle au moins consciente de ce qu’elle faisait ? En restant ainsi, fidèle à ces apparences, elle y perdra, elle le sait. Pourtant, elle continue coûte que coûte, jouant les douces rêveuses au cœur meurtri, une fille fragile mais au fond bel et bien forte. Elle était ainsi avec lui. Tyler Carlson. Une rencontre plutôt inattendue, puisqu’ils sont tous deux très différents. Hatsu n’aurait jamais pu expliquer ce qui l’attirait en lui, une chose qui l’attire en beaucoup de personnes d’ailleurs ; cette part d’ombre imposante qui la rendait à la fois nerveuse et admirative. Au fond, elle cherchait encore son camp, préférant pour l’instant rester à l’écart de tous ces idéaux. Pourtant elle savait comment était le jeune homme, elle savait ce qui l’entreprenait à chaque fois qu’il partait, quel était son but ultime. Mais ça ne l’avait jamais effrayée, bien au contraire. Elle préférait la franchise au mensonge…Bien ou mal, elle s’en fichait éperdument. Tant qu’il y avait la sincérité.
Qu’il vienne la trouver dans cet état l’avait poussée à la panique totale. Murakami n’était pas une femme comme les autres ; elle était plutôt enfantine, et quand l’obstacle se présente, elle ne trouve rien d’autre à faire que le fuir. Mais là, il était impossible qu’elle le contourne, Tyler comptait bien sur elle pour soigner cette plaie qui semblait lui faire de plus en plus mal. La jolie nippone ne tarda pas à l’emmener dans le petit salon, un salon presque vide et légèrement sombre, aux lumières tamisées. Hatsu aimait beaucoup cette ambiance chaleureuse, elle n’était pas le genre à beaucoup aimer la lumière et ça se ressentait ici. Même si elle avait peine à voir correctement, chose certainement dû à son réveil soudain, elle continua sur sa lancée, le mettant délicatement assis sur le canapé qui faisait face à une unique table. Elle avait ignoré sa réplique un peu plus tôt, hésitant longuement entre lui lancer un regard noir ou répliquer sèchement. Mais ça s’avérait être impossible pour elle, et elle resta indifférente, toujours trop gentille. Ce qui la rassure alors, c’est qu’il sourit. A son tour, elle ne peut s’empêcher de le contempler, sentant ses pommettes devenir rouges en le voyant relever sa chemise. Enfin elle voit l’étendu des dégâts, et ce n’était pas réellement beau à voir. Soupirant légèrement, elle baissa la tête, jusqu’à l’écouter parler.
« Je ferai attention où je marche, la prochaine fois. »
« J’vais te soigner ça… Et puis hors de question que tu repartes, tu resteras dormir à la maison, compris ? »
« Si c’est là un ordre. »
« Laisse moi juste le temps de… ma baguette…»
Au vu des évènements, elle avait oublié de la prendre, trop surprise. C’est vrai qu’elle y pensait rarement, préférant de loin un bon couteau à pain que sa baguette qui n’avait, ces temps-ci, presque aucune utilité. Hatsu se plaçait dans la catégorie de sorcier qui préfèrent faire les choses d’eux-mêmes, peut être pour une question de fierté. Mais dans les cas comme celui-ci, la baguette magique semblait s’avérait être très utile, surtout quand on n’est pas Guérisseuse. Elle tourna alors la tête jusqu’à reporter son attention sur Tyler, prête à se lever pour aller la chercher. Mais il semblait avoir réagit avant. Ce dernier lui donna sa propre baguette, une chose plus que surprenante, surtout quand il s’agissait là d’un Mage Noir. La belle écarquilla les yeux, jusqu’à la prendre timidement, ses prunelles ne cessant de quitter celle du jeune Carlson. Elle finit quand même par regarder sa blessure, contemplant le sang qui ne cessait de couler.
« Désarmé. »
« Tu… Tu me fais confiance au point de me donner ta baguette, Tyler ? Tu es…surprenant…Tu n’étais pas obligé, tu sais… »
A la fois chamboulée et peu sûre d’elle, elle finit quand même par esquisser un sourire timide à l’égard du jeune Mangemort. Tendant à présent la baguette vers la plaie profonde, elle murmura des paroles inaudibles jusqu’à reprendre, d’une voix imposante en totale contradiction avec ce qu’elle était :
Le sang disparut alors instinctivement, laissant une plaie propre et exploitable. Ainsi elle était sûre que le sang n’allait plus couler, et donc qu’il était sortit d’affaire. Une fois ceci terminé, elle lui rendit sa baguette, la main tremblante. Agenouillée face à lui, les yeux rivés sur son regard sombre, elle ressemblait à une enfant qu’on venait de prendre la main dans le sac. A nouveau elle baissa la tête, hésitant entre demander des explications ou encore lui servir quelque chose de chaud. Elle opta pour la seconde solution ; après tout, il n’avait aucun compte à lui rendre. La jeune Japonaise se leva d’un bond, dépassant à peine le jeune mage noir. Son petit gabarit semblait lui donner des airs de préadolescente, et c’est ça qui amusait les gens, le plus souvent.
« Ca ne saignera plus… Mais je pense qu’il faudra désinfecter. J’ai tout ce qu’il faut dans la salle de bain…, elle s’arrêta, le cœur battant la chamade, jusqu’à reprendre, Tu veux quelque chose de chaud ? Tu dois être épuisé… »
C’est vrai qu’il n’était pas rare de la voir intimidée par quelqu’un. Mais à ce point, ça en devenait…Inquiétant. |
| | | | Sujet: Re: Boulevard of Broken Dreams *
Lun 7 Juil - 20:09
| | Invité
Il fallait soit être un génie, soit un fou pour tendre ainsi sa propre baguette et manquer de se faire avoir comme un vulgaire appât. De toutes les connaissances faisant partie de la sphère relationnelle de Tyler, Hatsu était sans nul doute absolument la seule à bénéficier de cette marque totale de confiance. Ni Russel, ni Kevin, ni même Tanys qui tout de même était sa tendre amie d’enfance, ne pouvaient prétendre à un tel acte qui s’était fait sans hésitation aucune. Sans doute parce qu’aux yeux de Tyler, Hatsu ne représentait pas un danger potentiel, parce que la douceur de ses traits et de sa voix sereine ne pouvaient prétendre cacher une jeune femme manipulatrice, jouant un rôle et au fond mauvais. Peut-être sous-estimait-il la jeune nipponne, pour autant Tyler ne pouvait la voir comme une adversaire qui le frapperait à terre. Il n’était certes pas des plus loyaux quant à la jeune fille, s’approchant d’elle dans un premier temps dans l’unique but de faire d’elle une adepte des mangemorts, il avait fini par s’attacher à la jeune fille. Mais il ne fallait pas omettre que Carlson avait eu en premier lieu des vues sur Murakami parce qu’elle lui avait semblée manipulable et donc facilement malléable. Ses sentiments vis-à-vis de cette dernière avaient fini par changer avec le temps, Tyler veillait sur elle sans pour autant pouvoir lui rendre visite trop souvent, occupé par ses diverses missions qu’il qualifiait de noble. Ce soir, c’était pourtant vers elle que sa première pensée s’était tournée, le jeune Carlson avait songé d’abord à Hatsu pour lui venir en aide. Quelque part, il avait cette sensation de se servir de la jeune fille, ne venant la voir seulement lorsqu’il avait besoin de ses services, ou lorsqu’il tentait de la pousser vers les mages noirs dans de belles paroles. Et pourtant… il l’appréciait réellement, dans la limite accordée à un mangemort. La jeune Hatsu eut un sourire timide, hésitant d’abord à s’emparer de la baguette tendue par Tyler, elle finit néanmoins par s’en emparer.
Hatsu : « Tu… Tu me fais confiance au point de me donner ta baguette, Tyler ? Tu es…surprenant…Tu n’étais pas obligé, tu sais… »
Le jeune homme ne répondit pas, se contentant de lever ses prunelles de jais sur la jeune fille, un sourire en coin, avant de reposer son regard sur sa plaie, serrant les dents afin de dévier la douleur. Effectivement, Tyler ne s’était pas senti obligé d’esquisser un tel acte prouvant la confiance qu’il portait en Hatsu ce soir là. Il avait attendu déjà de longues minutes dans l’agonie avant daigner se faire soigner, se traînant jusque chez la jeune nippone avec difficulté, il aurait très bien pu attendre quelques minutes de plus. Il n’y avait là ni mise en scène, ni arrière pensée, ni tentative de manipuler la belle. Son geste instinctif s’était fait presqu’inconsciemment, sans question ni hésitation aucune, cependant son regard explicite à ce moment là en avait dit long. Ses prunelles soudain glaciales étaient teintées d’une mise en garde, par réflexe, alors même qu’au fond de lui Tyler ne s’était jamais attendu à ce que la jeune Hatsu ne l’attaque en contre partie. La voix de cette dernière s’éleva alors, dans un ton assuré et ferme contrastant nettement avec la panique dont elle avait fait preuve jusqu’ici, témoignant de la volonté forte de soigner comme il se devait le mangemort. Le jeune Carlson fronça les sourcils, et posa sa tête sur le fauteuil avant de la pencher en arrière sous la douleur un peu plus vive provoquée par les soins de la jeune nipponne. La plaie se referma d’elle-même, et avec elle disparut les assauts de souffrance qui l’accompagnait. Il ne ressentait que quelques picotements et dans un souffle Tyler reposa son regard sur sa blessure qui n’était plus, un très bref sourire aux lèvres.
Tyler : « Quel con … »
Un léger rire amusé s’échappa des lèvres du mangemort lorsqu’il sortit l’insulte en un murmure à l’encontre de sa victime qui était à présent tombée, mais qui avait eu le culot de le blesser dans un ultime espoir de survie. Le vieil Auror s’était battu pour rien, à peine blessé, voilà que son assassin se remettait de sa blessure, comme s’il n’avait rien eu. La vie était mal faite, il ne pouvait rien contre lui, il demeurait un imbécile notoire à penser ainsi qu’il avait pu le blesser gravement. D’où l’insulte prononcée avec amusement par Tyler qui eut un sourire en coin. Son regard se posa alors sur Hatsu, soudain calme et pensive, lui rendant sa baguette presque penaude.
Tyler : « Merci » dit-il sincèrement à l’encontre de la jeune femme avant d’enfouir sa baguette dans sa poche. « Tu t’en veux, Hatsu ? »
La voir ainsi, si vacillante et troublée, fit que le regard de Tyler se fit soudain tendre et interrogateur. Sa voix même était devenue conciliante, comme lorsque l’on s’adresse à un enfant en lui disant doucement un « Ce n’est pas ta faute ». Le mangemort se refusa néanmoins de pénétrer l’esprit de la jeune fille afin de connaître la raison de ses yeux pensifs, cependant la voir aussi tremblante était le signe clair qu’elle ne se sentait pas à son aise. Elle si pure et innocente venait de soigner un mage noir qui ce soir avait sans doute tué un homme. Nul doute qu’elle devait se le reprocher. La jeune fille se leva alors dans un bond, cachant son appréhension derrière un air faussement enjoué et pétillant. Tyler arqua les sourcils et la toisa d’un air protecteur et presqu’inquiet, malgré les ténèbres et la froideur de ses prunelles noires.
Hatsu : « Ca ne saignera plus… Mais je pense qu’il faudra désinfecter. J’ai tout ce qu’il faut dans la salle de bain…Tu veux quelque chose de chaud ? Tu dois être épuisé… »
Tyler : « Je te trouve bien agitée d’un seul coup. »
Le mangemort se leva alors, s’apercevant du regard fuyant et de l’attitude confuse et intimidée de la jolie nippone, il se posta devant elle. Déjà bien plus grand, bien plus assuré, il obligea la jeune fille à le fixer dans les yeux, posant sa main sur le menton frêle de cette dernière.
Tyler : « Qu’est-ce qui ne va pas ? Je suis là pour ça aussi tu sais, dis moi ce qui te tracasse… » Il marqua une légère pause avant de reprendre dans un bref sourire. « J’ai fait aucune bêtise ce soir, je te le promets. Bientôt tout ça sera du passé.»
Des paroles lourdes de sous-entendu, sans doute un peu trop. Par cette phrase, Tyler exprimait son assurance quant à l’avenir des mangemorts. Ils mettraient main basse sur tout le monde magique, et il n’y aura plus personne pour s’élever contre eux, comprenant l’idiotie du geste et la cause perdue. Pour lui, il n’avait fait ce soir aucun faux pas, s’étant seulement pris à un homme sur la liste noire, qui méritait de mourir. Ce soir, il avait fait quelque chose de bien. Mais sans doute y avait-il autre chose qui tracassait sa petite protégée, et il désirait le savoir, sans user de la legilimencie. |
| | | | | | | | | | Boulevard of Broken Dreams * | |
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