- 1er post réservé à Yara =) -

Avez-vous déjà eu cette vague et futile impression qu’une toile d’araignée commence petit à petit à se former autour de vous ? Sentez-vous ses fils invisibles mais tenaces qui s’enroulent délicatement autour de vos chevilles, vos jambes, taille, poignets et gorge ? Bien entendu, un fil d’araignée sait se rendre solide mais également élastique. Ainsi, vous avancez sans vous rendre compte d’être son prisonnier. Libre de vos mouvements. Mais pas de tous. Si un mauvais pas se prononce ou alors une agréable surprise. Surprise. Il s’agissait bien du mot. Quelque chose allait se passer mais l’inconnu est votre seule réponse. Et quoi de plus exaltant que l’inconnu ? Bien ou mal, l’optimisme de Kerry était au beau fixe. Après tout : que craignait-elle ? Un traquenard. Une personne qui ne viendra jamais. Un guet-append. Dans tous les cas, c’était ce que lui avait évoqué son amie Sacha lorsqu’elle avait lu le bout de parchemin par-dessus son épaule. Ah la curiosité féminine. Dans tous les cas, en fière têtue qu’elle se devait d’être, Karly n’avait pas écouté un traite mot des mises en alertes de son amie et avait profité qu’elle ne prenne sa douche pour s’esquiver discrètement en se précipitant au troisième étage.

Vingt heures sonna contre le cuivre de la grosse cloche du hall. Telles des notes de musiques, les tintements montèrent au travers des étages afin de pouvoir s’échapper par les tuiles qui recouvraient le château, des mètres et des mètres plus hauts. A cette heure-ci, le diner prenait fin dans la Grande Salle et bon nombre d’élèves se trouvait dans les couloirs. Première ligne de conduite : faire comme si de rien n’était. Ainsi, on passe moins pour une idiote qui courre afin de rejoindre un point de rendez-vous avec … ben on ne sait pas qui. Le pire de l’histoire quand même. Le plus excitant pour la jeune Lionne. Marchant d’un pas tranquille mais pourtant rapide, elle déambulait dans les couloirs le nez en l’air. Descendant les escaliers un à un, en évitant les marches trompeuses du mieux qu’elle pût, le troisième étage s’offrait alors à elle. Etrangement, il semblait ni avoir personne. Pour Karly, il ne restait qu’à trouver ce fameux tableau. Sortant de nouveau le bout de parchemin, elle relut l’explication afin de l’avoir en tête. Regardant de part et d’autre du couloir, il soupira d’aisance en remarquant qu’il n’y avait personne. Elle paraissait moins soupçonneuse et personne ne pourrait relater de ce qu’il venait de voir. Une protection. Les rumeurs, ca va bien. Mais au bout d’un moment, on espère que tout ceci se termine. Après tout, pourquoi les personnes prennent-ils le temps de parler sur vous ? Si c’est par rapport à une action, d’accord. Mais juste pour faire circuler une information… Karly faisait pareil parfois. Mais seulement dans l’intention de discuter d’une action d’une autre personne avec ses amis. Elle se voyait mal discuter d’autrui avec un parfait inconnu qu’elle ne connaît guère. Les professeurs ? Hum, ce n’est pas pareil. Qui n’a jamais parlé sur le dos de leurs professeurs, voyons ?

Côté Est-Sud. Une seule personne se trouvait dans le coin. Elle n’était pas approximativement dessous le tableau indiqué mais s’en approchait. Et puis, il s’agissait de la seule personne dans le coin. Etait-ce réellement la personne qui lui avait envoyé le bout de parchemin ou alors quelqu’un qui était aussi convié à la réunion secrète ? A moins tout simplement qu’elle n’attende quelqu’un d’autre. Qu’elle n’est rien à voir dans l’histoire. Aïe. Epineux problème du coup. Cependant, depuis quand Karly réfléchissait-elle à un problème ? Son côté impulsif reprenant le dessus sur une inquiétude plus que passagère. De plus, il s’agissait simplement d’une Serdaigle de son année. Où pouvait être le problème ?

Karly – « Hum… Excuse-moi, tu es bien Yara Alves, non ? » Légère grimace face à son incertitude. Cependant, le sourire revient rapidement sur ses lèvres. « Dis-moi est-ce toi qui m’a envoyé un parchemin tout à l’heure ou … »

Karly ne termina pas sa phrase. Après tout, l’évidence s’y lisait. Soit il s’agissait de la jeune fille et la discussion s’entamait – notamment si on l’avait fait venir pour quelque chose de précis – soit il ne s’agissait pas d’elle… et Karly devrait attendre ou chercher ailleurs.

En y réfléchissant, Karly ne voyait pas pourquoi la jeune Serdaigle voulait la voir. Ne serait-il pas plus simple de la voir avant ou après un cours ? Non ? Etrange. Ah moins qu’elle ne vienne pour lui parler d’un devoir à faire. Un devoir, si tôt dans le mois de Septembre ? Argh, l’horreur. Pincez-la : ne lui dites pas qu’il s’agissait de cela.

Abel - Karly ? Euh... Pourquoi tu...

Waou le sursaut de titan. Karly ne savait pas qu’elle pouvait effrayer à ce point. Non mais c’était possible de sursauter avec autant d’entrain ? On recommence =D ? Bon d’accord, on va être gentille avec les nerfs de la pauvre Yara. Se tournant légèrement vers l’objet de son attention, Karly remarqua une toile. Pour elle, il s’agissait d’une vulgaire toile magique au contraire des Alves. A dire vrai, le monde de l’Art n’attirait pas la jeune Gryffondor. Pas dans cette catégorie dans tous les cas. Mais en quoi avait-elle effrayée la jeune fille ? La pauvre, elle semblait totalement déstabilisée. Mais qu’est-ce qu’elle racontait la petite Alves ? Karly était assez déconcertée par le fait qu’elle venait de surprendre la jeune fille qui ne semblait ne plus savoir où elle en était ni même qui elle était. Et puis, depuis quand se connaissaient-elles ? Bah, ce n’était pas un problème pour Karly qu’on ne l’appelle par son prénom. Au contraire, l’utilisation du nom de famille apparaissait un peu lourd.

Karly – « Hum … Est-ce que ca va all.. ? »

Karly n’eut pas le temps de terminer sa phrase que la jeune fille avait déjà sorti sa baguette. Mais, elle n’allait quand même pas l’attaquer pour si peu ? Qu’on se le dise : les Alves possèdent des jours où ils sont bien étranges voire dangereux. Un pas positionné en arrière, Karly eut le réflexe de poser sa main contre la poche de sa jupe, là où se trouvait sa baguette. Après tout, on ne savait pas de quoi elle était capable.
La surprise fut générale lorsque se fut l’un de ses compagnons de maison qui prit la place de la jeune Yara. L’étonnement se lisait sur les traits de la jeune brune qui finit par placer ses poings sur ses hanches après avoir donné une petite tape sur l’épaule du jeune homme. Une tape amicale bien entendu.

Karly – « Abel, tu m’as fais peur ! On aurait pu se parler dans la salle commune. Pourquoi m’as-tu fait venir ici ? Laisse-moi deviner, c'est pour ... »
Abel - Euh non, ce n'est pas moi. Pour tout te dire, je crois que mon frère m'a joué un sale tour. Désolé que tu en sois aussi la victime...

Ah bah non, ce n'était pas pour Sasha. Heureusement que le jeune homme avait coupé Karly, sinon vive la honte précose xD.

Karly – « Un sale tour de ton frère ? Heu… Abel ? »
Abel - La prochaine fois que je le vois... Je le tue.

Abel semblait plongé dans ses projets de vengeance si bien qu’il ne semblait pas avoir remarqué le désarroi de Karly. Après tout, pourquoi était-elle ici, elle ? Un sale tour de son frère ? OK. Cependant, en quoi consistait celui-ci ? Non, parce que si faire venir une personne en lui faisant perdre un petit peu de temps était une peine condamnable à la mort suprême : c’était un peu fort. Il y avait surement quelque chose d’autre dessous. Même si cette petite sortie dans le château avait empêché à Karly de se plonger en compagnie de Sasha sur les quelques lignes de parchemin à faire pour le lendemain. De toute façon, le professeur n’allait pas l’interroger. Enfin… Espérait-elle.

Karly – « Abellll ? »

Certaine d’avoir reçu l’attention du jeune homme, elle esquissa un large sourire, fière d’elle-même. Heureusement qu’elle n’avait pas une voix haut perchée dans les aigus.

Karly – « C’est quoi la petite blagounette de ton jumeau ? Non parce qu’il me semble ne lui avoir rien fait, ni dernièrement, ni même dans les années passés. Comme quoi, j’aurai peut-être dû ! Une petite explication pour ta vieille copine de maison ? »

Comme si elle avait tout son temps et surtout avec un large sourire sur les lèvres qui montrait son amusement face à la situation et l’anxiété et besoin de vengeance du Rouge&Or, Karly s’accosta au mur entre deux tableaux en croisant les bras. Ainsi, elle avait tout son temps pour de plus amples explications… Et qui sait ? Une élaboration de petite vengeance ? Enfin un mauvais coup en cours. Non, mais c’est qu’on était quand même la deuxième semaine de la rentrée et Karly était quasiment restée sage comme une image. Cela ne lui correspondait pas. On aurait pratiquement pu dire qu’elle était devenue malade.