|
| | |
|---|
 Sujet: Can you hear me ? { Libre
Ven 2 Mai - 22:32
| | Invité
 Vendredi soir, 18.00. La plus part des élèves rentraient en courant dans le château. La fin des cours s'était faite sous le soleil, le début du week-end lui amenait la pluie. Et encore, ce n'était qu’un euphémisme. Il pleuvait tellement fort qu'on s'inquiétait pour le niveau d'eau du lac, les plantes avaient été mises sous serre et de grandes flaques se formaient dans le hall tandis que les élèves y pénétraient, dégoulinant de la tête au pied, cette pluie était inhabituelle et déconnait par rapport au temps qu'il avait fait depuis la rentrée, le soleil avait brillé tous les jours ou presque si bien que la pelouse du parc devenait doucement jaunâtre. Olivia sortait de la bibliothèque lorsqu'elle assista au spectacle. Elle aimait faire ses devoirs le vendredi soir pour avoir son week-end de libre, ce n'était pas le cas de tout le monde. La jeune Gryffondor se félicita intérieurement pour avoir eu cette bonne idée que d'éviter le parc et les alentours du château. Elle vit plusieurs de ses amis qui riaient, elle aurait aimé s'approcher d'eux mais trop de monde la séparait de ces derniers. Elle décida alors de monter, oh moins dans la salle commune l'atmosphère était légère et il y faisait plus chaud que dans ce grand hall. Les élèves eux se dépêchaient de retourner dans leur salle commune afin d'y prendre leur douche pour aller dîner. Elle sauterait le repas, comme presque tous les jours. C'était le seul moment où la surveillance se faisait plus légère dans les couloirs, elle pourrait donc profiter de la salle sur demande.
Olivia se dépêcha de monter. La salle commune sentait le bonheur, les élèves y riaient, se moquant gentiment les uns des autres à cause de leur cheveux dégoulinant. Les quelques rares qui étaient restés à l'intérieur riaient plus fort encore et se moquaient de leur camarade. Cette vision redonna quelques peux le sourire à la jeune femme, sourire qui se faisait de plus en plus rare sur son visage. Une fois dans son dortoir, la demoiselle attrapa son livre de musique ainsi que sa montre, elle s'était déjà fait attrapée deux fois par les prefets entrain de trainer dans les couleurs des heures après le couvre feu. Elle ne le faisait simplement pas exprès, lorsqu'elle commençait à jouer, tout s'arrêtait autour d'elle, comme si les aiguilles s’immobilisaient sur une certaine heure, elle oubliait même l'endroit où elle se trouvait. Ce n'était pas la meilleure des choses, mais jamais le fait d'avoir des retenues ne l'empêcherait de jouer. Ni même d'être torturée. La musique était ce qui la gardait en vie, sa passion, si elle ne pouvait pas exprimer de façon claire et précise ses sentiments, elle les faisait ressentir dans sa musique. Ses amies étaient souvent en extase devant sa façon de jouer du piano, comme si cela ne lui demandait ni concentration ni effort, certaines d'entre elles jouaient, mais il fallait bien avouer qu'elles ne jouaient pas depuis aussi longtemps qu'Olivia. La musique avait fait grandir Olivia, elle lui avait permis de rencontrer celle qu'aujourd'hui elle considérait comme sa mère, elle était son exutoire, son oxygène. La jeune femme s'éclipsa rapidement sans que personne ne l'ait vue. Elle aurait pu prévenir ses amies, mais à quoi bon ? Avec un peu de chance elles ne remarqueraient même pas son absence.
Les couloirs étaient tout à coup très calme, comme si tous les élèves étaient dans leur salle commune, qu'ils avaient désertés les couloirs et les coins sombres du château. Ce calme était presque.. Anormal. Les fantômes eux-mêmes semblaient se cacher. Les pas de la demoiselle faisaient un écho dans les longues allées sombres, un écho qui se répercutait à l'infini jusqu'au bout de ces dernières. Elle ne réfléchissait même plus à sa destination, ces pas l'y menaient sans aucunes difficultés, elle avait déjà fait ce trajet des centaines de fois et le connaissait par cœur. Ses pensées étaient ailleurs, à des centaines de kilomètre de là, dans un endroit qu'elle ne connaissait même pas. Elle pensait à ses parents, ceux d'adoptions bien que ces derniers temps ses pensées envers ces derniers étaient étroitement liées à ses pensées envers ses parents biologiques. La remarque qu' une élève avait faite à propos de sa mère biologique l'hantait. Cette ressemblance si flagrante la dérangeait, elle ne voulait en rien ressembler à ces personnes, c'était des mangemorts, des personnes horribles et de la pire espèce. Ils l'avaient abandonnée et aujourd'hui qu'elle était heureuse, ils cherchaient à briser ce bonheur. Le cœur de la Gryffondor se serra dans sa poitrine, elle décida de penser à autre chose, quelque chose de plus réjouissant, mais aucun sujet ne lui vint à l'esprit. Tous ce à quoi elle pensait semblait lui briser le cœur un peu plus. Elle réfléchit alors au morceau qu'elle allait jouer, un sujet neutre qui ne pouvait pas lui faire de mal.
Elle était arrivée. Un grand mur vide s'élevait devant elle, un mur qui, en apparence, était des plus banales. Elle pensa très fort à ce qu'elle voulait, elle s'imagina même ce grand piano blanc qu'elle avait chez elle, puis, elle passa trois fois devant le mur. Une grande porte de bois s'ouvrit devant elle et elle pénétra. Il y avait le piano qu'elle avait imaginé ainsi que des nombreux livres de musiques et des vieux CD classiques. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle entrait dans la pièce. Olivia déposa son sac à coté du tabouret blanc et posa ses doigts sur les touches blanches et noires. Ils se mirent rapidement à courir sur ses dernières produisant une mélodie douce et virevoltante. Une mélode pleine de joie qui la fit sourire, c'était un des derniers morceaux qu'elle avait appris avec sa mère. Elle se rappelait chaque minute passer à coté d'un piano similaire à celui qui se trouvait devant elle. Sa mère qui battait la mesure dans ses mains et qui lui donnaient des conseils, son père qui écoutait en souriant lorsqu'il rentrait du travail. Tout cela était loin maintenant. C'était bien avant qu'un membre du ministère ne vint pour les mettre en sécurité. Des mangemorts les cherchaient, ils voulaient récupérer Olivia, leur fille. Au fur et à mesure que ses souvenirs affluaient, la musique changea et devint beaucoup plus douce, plus mélancolique, une musique tout à fait différente. Soudain elle entendit des pas, le piano s'arrêta. Son coeur se mit à battre la chamade dans sa poitrine.
~ Edward ?
Espoir quand tu nous tiens .. |
| | | | Sujet: Re: Can you hear me ? { Libre
Sam 3 Mai - 14:28
| | Invité
Une musique dans la tête. Vacillante et incertaine. Juste une mélodie, un peu trop nostalgique ce qui lui fit lever ses grans yeux turquoises sur les fenêtres battues par la pluie. L'Ecosse... Un jour, il partirait de ce pays. Et il laisserait sa mère ici, égoïste qu'il était. Peut-être. Non, il tentait seulement de s'en convaincre, pour ne pas souffrir le jeune Miles bloquait ses sentiments qui restaient prisonniers de son coeur asséché. Il aimait sa mère, mais elle voulait attendre le retour de son mari, ici en Ecosse. Dans l'espoir qu'il ne revienne un jour. Cela rongeait sa santé, sa si jolie peau devenait terne, ses beaux yeux bleus rougissaient de leurs larmes, et son sourire s'effaçait. Pour quelqu'un qui n'en valait pas la peine. Jusque là pensif, le jeune Miles fronça les sourcils, se détournant de son reflet qui lui faisait face. Il continua sur sa lancée montant les marches, ignorant les coups d'oeil charmeurs de ses anciennes conquêtes, faisant un bref signe de tête à certains amis qui devaient se demander pourquoi Dickinson sautait son dîner. Trop de questions en lui, peut-être aussi trop de colère, il avait besoin de se retrouver, une nouvelle fois, isolé et loin du monde, là où il se sentait le mieux. De toutes évidences, au vu du temps qu'il faisait, Miles n'allait certainement pas s'aventurer dehors. Il n'était pas idiot au point de tomber malade pour une rêverie tout aussi idiote. Sa cape portant les couleurs de Serpentard volait derrière lui, battue par ses pas, tandis qu'il tenait nonchalement son sac d'une main, apposé sur son dos.
Le jeune garçon se stoppa lorsqu'il arriva au seuil du troisième étage, fixant d'un air pensif le couloir interdit, sombre et froid. Etait-il possible de revenir en arrière ? Ce soir là, elle et lui, son petit ange blond... Il lui avait dit tant de choses horribles alors qu'il ne souhaitait que la tenir dans ses bras. Mais il avait bloqué son coeur, afin que les sentiments ne s'infiltrent pas dans ses veines tel du poison. Il ne souhaitait plus souffrir, et cognait les autres là où la faiblesse était la plus évidente pour qu'il ne soit pas le seul à agoniser, égoïste qu'il était. Miles soupira, ses yeux turquoises ne parvenaient pas à quitter le couloir dont les flammes vertes dansaient faiblement sur les murs. Il grimaça un instant, bloquant de mauvais souvenirs qui restèrent coincés dans sa gorge qui se noua alors. Une voix familière le sortit alors de sa léthargie, son regard se ralluma, comme si son âme, tant plongée dans ses pensées, était partie vagabonder ailleurs. Le Serpentard se retourna, son visage se fit moins fermé mais aucun sourire ne persistait cependant.
Wyatt - Miles ? Qu'est-ce que tu fous là ? Viens c'est l'heure de dîner...
Miles - Besoin de réfléchir.
Wyatt - Ouais.... J'peux comprendre. Au fait, le devoir de potions...
Miles - On s'en occupe ce soir.
Wyatt - Ouais... J'veux pas commencer l'année avec une sale note... Remarque avec Grey.
Miles - Hmm, dit-il dans un soupir lui montrant son agacement d'être ainsi dérangé dans ses pensées.
Wyatt - J'te laisse, à ce soir.
Il ne répondit pas, se contentant de jeter un dernier coup d'oeil au couloir sombre, tenant fermement son sac d'une main. Enfin, il tourna les talons et monta de nouveau les escaliers. La salle sur demande, le lieu parfait pour se retrouver totalement seul, sans avoir à être dérangé par quiconque, surtout en cette heure. Il atteint alors le seuil du sixième étage, et aussitôt, Miles capta quelques notes faibles qui se firent de plus en plus prononcées à chaque pas de fait vers la fameuse salle. Le Serpentard soupira, visiblement, la salle était prise. Le jeune garçon se stoppa devant la salle à la porte découverte, tendant un instant l'oreille. Du piano. Etant jeune, son père avait souhaité qu'il ait la meilleure éducation possible, et pour lui la concentration passait par la musique. Une mélodie nostalgique parvint jusqu'à ses oreilles, Miles fronça quelques instant les sourcils dans un soupir, il n'aimait guère ces effluves de sentiments transcrites par des notes, aussi harmonieuses soient-elles. Il n'aimait guère l'effusion de sentiments à proprement parler. Il s'apprêta à faire demi-tour, mais finalement son envie fut la plus forte. Le jeune homme poussa la porte, et la mélodie s'arrêta soudainement. Une jeune fille lui faisait face, penchée sur un piano blanc, ne daignant pas le regarder. Trop d'espoir en elle, sans doute.
Il aurait pu lui rétorquer un "non" sarcastique et froid, mais ce soir, il n'en avait pas envie. Le jeune garçon s'avança, posa son sac au sol et continuait de l'observer de ses yeux turquoises.
Miles - Continue, dit-il en faisant un bref signe de la tête.
Sans un sourire, mais sans qu'aucune once de froideur ne vienne se lire sur son visage, Miles alla s'asseoir auprès de la jeune fille et posa ses doigts sur les touches d'ivoire. Il ne jouait du piano que les étés où il se rendait chez lui. Et les notes nostalgiques et mystérieuses qu'il donnait à ses mélodies, faisaient bien souvent pleurer sa mère. Aussi, le jeune garçon avait pris l'habitude de jouer seul. Ses doigts enfoncèrent les touches, transformant le silence en mélodie calme et lente, ses yeux se posèrent sur la demoiselle, arquant les sourcils, il l'encouragea à l'accompagner. Puis la musique s'accélérait doucement, décélérant de temps à autre. La musique, comme un rythme cardiaque et les sensations éprouvées dans une vie.
Miles - Tu me rappelles quelqu'un, dit-il en ôtant ses mains des touches d'ivoire une fois la mélodie terminée.
Il plongea son regard océan dans celui d'Olivia. Oui, il l'avait vu quelque part, au dehors du château... Ou sa mère peut-être. N'était-elle pas mangemort ? Il n'en était pas certain. Son père avait pris parti des mages noirs, il était fort possible qu'il l'ai croisée, il y avait de cela deux ans. A moins qu'il ne se trompait... |
| | | | Sujet: Re: Can you hear me ? { Libre
Sam 3 Mai - 16:42
| | Invité
Le cœur de la jeune femme s'arrêta net. L'espoir était une chose malsaine, elle en était à présent sure. Pourquoi avait-elle espéré ? Elle n'en avait aucune idée. Il avait pourtant été clair, jamais il ne reviendrait vers elle, jamais. Cependant elle continuait d'espérer, c'était la seule chose qu'elle savait faire, surtout ces derniers temps. Elle s'accrochait aux dernières choses qui lui restait, Edward, ses amis, fin de la liste. Et pourtant elle gardait la tête haute. Elle avait beaucoup pleuré les jours qui avaient suivis l'incendie, les premiers jours à Poudlard aussi. Aujourd'hui elle avait l'impression que plus jamais aucune larme ne pourrait rouler sur ses joues. Elle devait être forte, pour eux, pour elle, pour les dernières personnes qui comptaient pour elle sur cette terre. Cependant quand les gens tombaient ainsi autour de vous, cela devenait dur de croire que l'on peut se relever, que l'on peut encore s'attacher à quelqu'un. Impossible même. Cependant Olivia continuait d'espérer. La jeune femme posa enfin son regard sur le nouvel arrivant. Elle ne le connaissait pas, il ne la connaissait pas. Il observait le piano avec une envie perceptible et vint s'assoir aux cotés de la Gryffondor en silence. Elle aurait pu dire quelque chose, quoique ce soit, mais le silence qui les entourait était agréable, elle n'aurait su dire ce qui se passait. Peu de ses amis jouaient au piano, peu comprenaient ce qu'elle ressentait quand elle se mettait derrière ce grand instrument blanc.
Sa voix était douce, si douce qu'Olivia ne bougea pas. Elle l'observa, elle observa ses doigts courir sur le piano puis se joignit timidement à lui. Elle avait l'habitude de faire des chansons à quatre mains, elle en faisait souvent avec sa mère, surtout durant les semaines qui avaient précédé sa mort. Ce souvenir lui déchira le cœur mais elle ne s'arrêta pas de jouer. Elle se voyait encore sourire avec elle à ses cotés, son père qui les observait ou les écoutait en lisant un livre, tous ces moments qui les avaient réunis et qui faisait qu'ils avaient été une vraie famille durant quelques années du moins. Six ans. La première famille de la Gryffondor était morte au bout de quatre ans. Nouveau déchirement, au fur et à mesure que les souvenirs affluaient, elle mettait plus de cœur encore dans la musique, oubliant presque qu'elle n'était plus seule, cependant ses doigts s'accordaient parfaitement au Serpentard et la musique emplissait la pièce. Elle aurait pu continuer encore longtemps comme ça, très longtemps. La musique ne la fatiguait pas, ou du moins elle ne s'en rendait pas compte tout de suite. Parfois elle était à bout de souffle, comme si elle s'arrêtait de respirer quand elle jouait. Soudain la musique s'arrêta. Resilence. Olivia garda les yeux rivés sur le piano puis les reporta sur le jeune homme. Il l'observait. Une expression indescriptible et indéchiffrable était affichée sur son visage. Aucun sourire et pourtant aucune froideur dans ses yeux, il semblait perplexe, intrigué.
Miles - Tu me rappelles quelqu'un.
Olivia accusa le coup. Merde, deuxième personne qui lui sortait ce refrain. Elle aurait voulu disparaître, se couper les cheveux, ne plus ressembler à cette femme avec qui elle n'avait rien en commun, cependant elle détourna simplement le regard. Tout aurait été tellement plus simple si les Featherstone n'étaient pas revenus dans sa vie, s’ils n'étaient pas venus tout chambouler. Ce qu'Olivia ne comprenait pas c'était pourquoi maintenant ? Pourquoi après tant d'année ? Jamais elle ne le comprendrait d'ailleurs, elle en était certaine. Un sourire triste vint s'afficher sur les lèvres de la Gryffondor, ses yeux aussi étaient tristes. Elle posa doucement son doigt sur la touche du piano qui laissa s'échapper une note aigue qui se répercuta plusieurs fois dans la grande pièce.
~ Hyacinte de Phordelias Featherstone, dit-elle dans un murmure.
La jeune fille reposa son regard sur le Serpentard. Il semblait étonné. Elle le comprenait. Sa mère, de ce qu'elle savait d'elle, était froide, hautaine, une mangemort parfaite en somme. Tout l'opposé de sa fille, ou du moins de la fille qu'elle avait mise au monde, car jamais Olivia ne la considérait comme sa mère.
~ Ma ..
Hésitation. Elle n'allait pas déballer sa vie à un inconnue, ce n'était pas dans son caractère. Elle choisit la voie facile.
~ Ma mère., dit elle d'un ton neutre, bien trop neutre pour ne pas paraître louche.
|
| | | | Sujet: Re: Can you hear me ? { Libre
Jeu 22 Mai - 12:40
| | Invité
HJ: je m'excuse du retard monumental pour ma réponse, t'as le droit de me taper X)Il n'aurait peut-être pas dû lui faire la remarque... Dans le fond Miles s'en fichait, il n'avait fait que prononcer tout haut ce qu'il pensait tout bas, sans forcément faire dans la délicatesse. Il aurait pu se taire et ne pas aborder le sujet, après tout il était loin d'être idiot et avait entendu des bruits de couloir déjà. Ici et là, on parlait d'Olivia et de sa ressemblance avec une femme aux airs froids. Il était d'étrange que ces questions n'aient pas été soulevées auparavant, quoiqu'avec un peu de logique et de cohérence, on faisait vite le rapprochement. Le règne sombre des mangemorts faisaient qu'on en croisait facilement dans la rue, et il n'était pas impossible que quelques élèves aient alors aperçu cette femme qui ressemblait tant à la jeune Gryffondor. Le Serpentard ne ressentit aucune gêne, ses yeux turquoises se posèrent en biais sur la jeune fille qui évitait son regard. Une note aigue s'échappa du piano, Miles fronça très légèrement les sourcils, il l'avait touché bien plus que ce qu'il ne l'avait cru, en vérité cela n'avait pas été son but. Il n'avait seulement pas été très... délicat.
~ Hyacinte de Phordelias Featherstone. Ma... Ma mère.
Miles - Ah.
Le jeune garçon sourit, étrangement amusé, bien qu’il n’avait rien de comique à la situation. Il baissa alors son regard un instant au sol, ce même sourire persistant sur les lèvres. Il aurait dû s’en rendre compte bien avant, comment ne pas voir quelque chose qui sautait aux yeux ? Miles arqua les sourcils dans un soupir, il comprenait déjà mieux l’état d’esprit d’Olivia. Il avait déjà rencontré cette Hyacinte, son père ayant des fréquentations assez louches, il lui était arrivé de la croiser au sein de sa propre maison. Une belle femme, mais visiblement très sûre d’elle, avec des yeux de métal et un air hautain et dédaigneux. A vrai dire le contraire même de la jeune Evans.
Miles - Olivia, c’est ça ? dit-il en posant de nouveau ses yeux turquoises sur la jeune fille. Il retenait très rarement le prénom de ses camarades. On choisit pas ses parents malheureusement.
Est-ce qu’il voulait la réconforter ? Loin de lui cette idée, il n’était pas fait pour être l’épaule réconfortante que l’on recherchait. Miles parlait avant tout pour lui, il n’avait pas choisi son père, bien qu’il aurait donné beaucoup pour ne pas avoir ce paternel. En un sens, il comprenait la jeune fille sans vouloir l’avouer. Les doigts du Serpentard vinrent se poser de nouveau sur les touches d’ivoire du piano dont il en sortit quelques notes brèves et rapides. Miles semblait pensif, ou peut-être qu’il souhaitait tout simplement laisser perdurer un peu plus le silence avant de dire ce qu’il savait de sa mère. Peut-être qu’Olivia ne voulait rien entendre, néanmoins il ne lui posa pas cette question.
Miles - Hyacinte, dit-il en hochant doucement la tête, le regard faussement pensif. Hmm,une mangemort c’est ça... Je l’ai vue plusieurs fois chez moi, je crois que ta mère et mon père avaient beaucoup de passions en commun. La magie noire, bien sûr, mais il était inutile de préciser. J’avoue qu’elle est loin d’être un modèle de douceur, à vrai dire elle fait surtout Reine des Glaces.
Le ton du jeune garçon se faisait plus compatissant. Il se redressa légèrement et haussa les sourcils sur cette dernière phrase. On ne pouvait faire plus glacial que cette Featherstone. Il posa de nouveau un regard en biais sur la jeune Evans et soupira discrètement lorsqu’il s’aperçut de l’état de trouble dans lequel elle se mettait en évoquant ainsi sa mère biologique. Lui non plus, n’aimait guère qu’on lui parle de son père, encore moins qu’on lui dise combien il lui ressemblait physiquement. Le regard de Miles se posa un peu partout, comme s’il se préparait psychologiquement à dire une parole aimable et gratuite. Il se tourna vers Olivia et lui adressa un léger sourire.
Miles - Tu ne lui ressembles pas tant que ça finalement. Hyacinte est bien moins jolie que toi, et tu es bien plus sympathique comme fille.
Miles haussa les épaules d’un geste dégagé. Oui en fait, il n’y avait pas vraiment de difficulté à faire moins désagréable que cette femme. Le Serpentard se leva, ne supportant pas véritablement son excès soudaine et poussée de gentillesse gratuite, il lui tourna le dos et eut un léger frisson de dégoût contre lui-même. Bien sûr, il n’était pas l’archétype même du jeune garçon au cœur de pierre, mais il s’efforçait tant à faire souffrir les autres pour oublier sa propre souffrance, qu’il en avait oublié qu’ici bas, il y avait des personnes qui comme lui, n’avaient pas besoin d’être frappées moralement pour souffrir. |
| | | | | | | | | | Can you hear me ? { Libre | |
|
Sujets similaires | |
|
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|