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 Devil on my shoulder

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MessageSujet: Devil on my shoulder    
Devil on my shoulder  EmptyLun 12 Aoû - 7:32



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Adonis S. Harlington
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    En vérité, il détestait ne pas être en contrôle de la situation.  Comment vivre à une époque qui n’était pas la sienne ne prétextant être sain d’esprit ? Une bonne blague. C’était renaître dans  une époque qu’il ne connaissait pas  où il apprenait à vivre l’histoire d’un autre en cours de route.  Une femme n’avait jamais été réellement dans ses plans depuis qu’il avait connu cette douleur atroce commise par ce qu’on appelait communément la femme. Un groupe sans cœur, dirait Adonis sans réfléchir. Il avait depuis des années une définition très précise de la gente féminine. Elles corrompaient le cœur des hommes pour mieux s’enrichir.  Elles étaient l’œuvre du démon. La conception de la femme n’était que pour freiner les hommes, les anéantir, les enfoncer toujours plus profondément.  Les femmes des êtres abjectes qui devaient être relégué aux niveaux des créatures et pires des esclaves. Adonis les détestait. Il ne saurait expliqué le pourquoi qu’une celte à qui autrefois il avait tenté d’extorqué afin de se remplir les poches. Il l’avait exposé comme un vulgaire jouet à vendre.   Il se souvenait très bien qu’Oona ne parlait un traitre mot de la langue des hommes. Sale traitresse, elle comprenait depuis le début. C’était un plan de fourbe avec  Aelys. S’il retrouvait cette femme, il l’étranglerait devant le connard d’hispanique. Il pisserait sur leur tombe. Il était tellement en colère de se retrouver dans cette situation.  Il était surtout désespéré de perdre le contrôle de sa vie. Ce trou de mémoire lui causait bien du tort. Les réponses,  il les avait besoin maintenant.

    Il avait ce besoin de se balader seul à travers la ville qu’il avait connu autrefois sous différent trait.  Il avait prétexté être malade ce matin pour ne pas aller au travail.  Ce n’était pas dans ses habitudes d’antan, mais ce n’était pas à tous les jours qu’un homme quittait son époque à un autre sans avoir de réponse.  Des questionnements, il en avait à la pelle pourtant il gardait tout secrètement ne sachant à qui les partager.  Il n’était pas fou. Il savait que cette histoire n’était pas la sienne. Il avait pris la place d’un homme qu’il n’était pas.  Retrouvé son époque s’était retrouvé cette stabilité. Où était ce manoir qu’il avait fait construire en gagnant sa vie comme un honnête homme ?  Tous les efforts qu’il avait mis pour être très aisé économiquement. Il avait connu la pauvreté et la gloire ; maintenant, il avait perdu tout ce qu’il avait bâti en se réveillant à un endroit qu’il ne connaissait pas. Il ne pouvait appeler maison la demeure dans laquelle il avait fait ce brutal réveil. C’était un endroit comme un autre sans attache.   C’était avec cette émotion de vide qu’il se déplaçait vers le marché au troll. Autrefois, il l’appelait le territoire ennemi. Il s’était mis  plusieurs gitans à dos.  C’était ici le royaume du loufoque où il avait rencontré un tokoloshe qui aujourd’hui se souvenait uniquement de l’époque d’autrefois. C’était ici qu’il avait tenté de reprendre une boule de cristal volée. C’était une des leurs qu’il avait trainé dans la ville afin de punir de lui avoir volé son argent. Il avait fait tant de choses. La nostalgie était bien présente. Souriant en se souvenant des quelques violences qu’il avait fait… il se sentit presque chez lui dans cet univers changé.  Il décida de visiter les lieux.  À quoi bon de retourner à la maison ? Il risque de tomber sur Oona. Il n’en croyait toujours pas ses yeux qu’il l’avait fait engager à st-mangouste. C’était tout à fait débile ; c’était une femme, elle était donc en toute logique incompétente. En plus, c’était une créature. Une putain de créature comme Jeremiah, comme les loups-garous, comme les sirènes… elle n’avait pas sa place. Comment aurait-il pu la faire engager ?  Elle l’avait surement empoisonné.

    Il pénétra dans un magasin à l’allure négligé, mais il y avait une enchanteresse. Peut-être connaitrait-elle un mauvais sort qui l’avait hypothétiquement atteint ? Il regardait les lieux cherchant une personne à qui parler.  Il vit une femme. Bordel ! Il allait devoir parler à de ça à une créature de Satan. Bon, il n’avait pas le choix. Il se devait d’être quasi courtois avec une succube.  « Bonjour… » dit-il en se forçant de faire un sourire. Il était mal habile à sourire de façon tout à fait normal sans effrayer la camaraderie.  Peut-être devrait-il se pratiquer devant un miroir pour travailler son image ? « Je cherchais une réponse à ma question… »  une autre phrase en  suspend en regardant les produits proposés. « J’ai une grave et profonde allergie à la gente féminine.  Je me suis réveillée un matin à une autre époque  en compagnie d’une femme que je connaissais, il y a 117 ans…  Je suis encore dérouté. Croyez-moi, je sais que les dames sont pires créatures qui soient – je ne vous aime pas – mais je n’ai aucun choix de me retourner vers quelqu’un… je ne suis pas fou, je suis perdu. J’étais en 1888 et là, je me réveille avec une copine sous le bras – ce n’était pas dans mes plans -  une créature de plus… elle ne parlait pas l’anglais ni une autre langue que l’on connaisse… parce que c’est une celte. J’étais employé à faire la vie dur à une autre celte… »  Il s’arrêta net de parler. Il était incohérent, il était effrayé et il était perdu. C’était tout un choc. «  Connaissez-vous une forme de magie qui soit assez folle que ça ?  » Un autre sourire forcé et de plus en plus crispé.
 
MessageSujet: Re: Devil on my shoulder    
Devil on my shoulder  EmptyMar 13 Aoû - 6:02



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Lady Symphony Grey
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Il y avait une femme terriblement secrète sur le Marché au Troll, dont on disait que quiconque aurait croisé son regard serait tombé amoureux d’elle. Beaucoup l’appelaient Circé l’Enchanteresse. Les rumeurs les plus folles couraient sur elles et ses pouvoirs que l’on disait immense; elle transformait les lions en pierre, et le cœur de ses amants en onyx qu’elle taillait pour les porter en bague. Elle en avait beaucoup des bagues alors, car des cœurs elle était une grande gourmande. Circé l’Implacable, tantôt belle, tantôt sorcière immonde se cachant derrière des sceaux de beauté, était le fruit de tous les fantasmes, de toutes les sottises du petit nouveau sur le Marché. N’importe qui de bien renseigner aurait vite compris que ce n’était pas le prénom de la gérante, et que la gérante n’avait rien d’une vieille sorcière aux pouvoirs divins - mais une jeune fille à la réputation macabre, héritage de ses ancêtres sans doute, mais tout aussi redoutable que ses aïeuls. Symphony Grey était à la fois un fantôme et une tête bien connue des bas-fonds. Si Calixte l’avait appris, peut-être en aurait-il eu une crise cardiaque d’ailleurs, de l’imaginer fouler le pavé humide et sale des ruelles, se faufilant de nuit comme de jour jusqu’à son atelier, à travailler parfois dix, douze, quinze heures derrière le comptoir d’acajou aux reflets sanglants, entourée en effet de ses lions de pierre.

Pour autant, peu de personne savait véritablement qui se cachait dans le petit magasin de l’Enchanteresse, car peu entrait en confiance, et surtout, il fallait être un connaisseur de la crasse et des tavernes pour savoir qui trouver derrière la porte. Symphony était une enfant au caractère doux, mais elle avait tiré également de son sang la rigueur dans les différents travaux qu’elle effectuait. Être hors-la-loi, oui, mais pas de la même façon que ses frères. Ne jamais se faire avoir, ne jamais paraître faible non plus. Le monde dans lequel elle était née et dans lequel elle mourrait sans doute était un monde de requin sans pitié, et elle n’en aurait aucun. Plutôt les regarder s’entretuer que de prendre partit, plutôt fermer les yeux que d’avoir à donner son avis. Si James avait été ainsi, beaucoup de chose, beaucoup de larmes n’auraient pas été bêtement gaspiller.

Elle était plus intelligente, plus minutieuse que James ne le serait jamais. C’était ce qui l’avait poussé à finir enchanteresse. Il fallait être ingénieux au possible pour détourner l’essence naturelle d’une chose pour lui donner un autre pouvoir, une autre utilité. Il n’était pas donné à n’importe qui de rendre une chemise plus forte qu’elle ne l’était, élastique malgré une composition faite de lin ou de chanvre. Imaginez un peu : être enchanteur, c’était comme défier Dieu sur la création même. Comme améliorer les choses. Tout ce que la jolie SYmphony touchait devener de l’or. Elle était le Midas du Marché au Troll, une perle de la magie.

Mais également, et surtout, une femme.

Ses yeux se levèrent de la petite horloge qu’elle tenait entre ses doigts et se posèrent sur l’homme qui venait de pénétrer dans son Antre. Elle ne se demandait pas vraiment ce qu’il venait faire ici - après tout, passer la porte d’un enchanteur ce n’était jamais vraiment du hasard - mais elle se demandait quel genre d’homme il était. Sur son visage, on ne pouvait lire qu’une certaine anxiété, palpable d’ici. Comme s’il avait peur. De quoi exactement, elle l’ignorait, mais elle le ressentait : cet homme au plus profond de lui même était terrifié.

« Bonjour… »
« Bonsoir. »

Un monde tranchait entre elle et lui. Symphony était l’assurance. Sur son propre territoire, elle était implacable. Un monstre de confiance. On ne lui avait pas appris à ne pas avoir peur, mais à lutter cette peur, et surtout, à ne jamais la montrer à quiconque. Elle faisait le parfait usage de son éducation en face de ce type d’homme.

« Je cherchais une réponse à ma question… »

Un petit sourire moqueur se dessina sur les lèvres de la jeune fille, car après tout, tout le monde cherchait une réponse en entrant ici. Elle n’était pas Temperance Hatcher, mais leur travail était semblable. A la seule différence qu’elle était souvent dans l’obligation matérielle de fournir une guérison immédiate aux problèmes de ses clients. Des problèmes de coeur, en général. La tragédie de l’être humain.

« J’ai une grave et profonde allergie à la gente féminine.  Je me suis réveillée un matin à une autre époque  en compagnie d’une femme que je connaissais, il y a 117 ans…  Je suis encore dérouté. Croyez-moi, je sais que les dames sont pires créatures qui soient – je ne vous aime pas – mais je n’ai aucun choix de me retourner vers quelqu’un… je ne suis pas fou, je suis perdu. J’étais en 1888 et là, je me réveille avec une copine sous le bras – ce n’était pas dans mes plans -  une créature de plus… elle ne parlait pas l’anglais ni une autre langue que l’on connaisse… parce que c’est une celte. J’étais employé à faire la vie dur à une autre celte… Connaissez-vous une forme de magie qui soit assez folle que ça ?  »

Le regard de la jeune fille se plissa, comme elle l’observait s’il venait d’un autre monde.
Il fallait, pour elle, résumer un peu : c’était un homme, qui venait de 117 ans en arrière. Il était par ailleurs mysogyne à l’extrême, mais avait une femme. Une créature. Et... Et il venait de lui dire qu’il ne l’aimait pas, n’est-ce pas ? Elle secoua la tête, complètement perdue, presque désabusée. C’était encore un de ses fous libérés de Sainte Mangouste à coup sûr ! On lui faisait la même chaque année. Pourquoi est-ce que tous les déchets de la société devait passer chez elle ?

« Une forme de magie assez folle que ça... qui puisse faire que vous vous réveillez à côté d’une femme quand vous êtes allergique à toute la gente de mon sexe ? Mh... Oui, j’en ai entendu parler. C’est une vieille maladie qui frappe dans toutes les couches du monde, dans tous les pays, sans distinction de sexe et d’âge. C’est une chose un peu bête qui s’attrape au détour d’une rue. Certains disent que ça vient du ciel, d’autres que c’est dans l’air. On en trouve un peu plus au printemps. On a même une fête pour célébrer ça ! Vous imaginez un peu, c’est un fait sociétal. C’est très congénital, mais je vous rassure, c’est très rarement létal. » Son sourire se fit moqueur au possible : « On appelle ça la maladie d’amour, Monsieur. Je ne vois que ça qui puisse faire que vous vous réveillez à côté de quelqu’un que vous haïssez. Et encore, j’aimerais vous dire que vous êtes encore bien jeunes, il paraît que ça empire avec l’âge. »

Elle roula des yeux, sûr de perdre son temps avec ce pauvre fou.

« Ca ne vous fera pas un gaillon, vous pouvez partir maintenant que vous avez votre réponse. »


 
MessageSujet: Re: Devil on my shoulder    
Devil on my shoulder  EmptyMer 14 Aoû - 5:26



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Adonis S. Harlington
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    Il était réellement perdu pour se rendre jusqu’à une femme demandant conseil. Il était effrayé par ce qui se rapprochait à la gente féminine. Il avait associé tout son mal être dans ce groupe bien qu’elle ne soit qu’un don de la nature pouvant donner vie. Il avait perdu tout espoir en elle ne voyant que le négatif et les erreurs que quelque unes avaient commises. Il ne voulait pardonner à sa mère, malgré les bons moments qu’elle avait passé avec lui. Cette femme l’avait détruite le laissant aux mains de son horrible père qui ne s’était soucié si c’était mal de battre un enfant de la sorte. Sa mère lui avait promis de revenir, mais elle l’avait remplacé l’oubliant par ce fait même. Elle avait scellé cette allergie prononcée envers la femme soit des créatures détruisant tout sur leur passage. Elles prenaient tous les espoirs pour les anéantir s’enrichissant pour appauvrir leur confrère masculin. Pourtant, il était tellement perdu dans le temps qu’il avait besoin de réponse. C’était cette enchanteresse dans ce magasin qui pourrait peut-être l’idée. Adonis ne voulait parler de ses troubles au ministère ; il ne voulait finir à st-mangouste dans une aile fermée pour les malades mentaux ou autre institution où il serait prisonnier.

    Il posa ses yeux terrifiés sur la femme à qui il avait lancé sa longue question. Il pencha la tête lorsqu’il aperçut ses yeux se plisser. Il était persuadé qu’elle le prenait pour un fou, mais il disait vrai. Il n’avait rien inventé. C’était bien sur dur à y croire ! Bon d’accord, il aurait ordonné qu’on enferme le menteur qui lui arrivait avec une histoire à dormir debout telle que la sienne, mais c’était lui qui la vivait. Alors, là, il avait raison. « Une forme de magie assez folle que ça... qui puisse faire que vous vous réveillez à côté d’une femme quand vous êtes allergique à toute la gente de mon sexe ? Mh... Oui, j’en ai entendu parler. C’est une vieille maladie qui frappe dans toutes les couches du monde, dans tous les pays, sans distinction de sexe et d’âge. C’est une chose un peu bête qui s’attrape au détour d’une rue. Certains disent que ça vient du ciel, d’autres que c’est dans l’air. On en trouve un peu plus au printemps. On a même une fête pour célébrer ça ! Vous imaginez un peu, c’est un fait sociétal. C’est très congénital, mais je vous rassure, c’est très rarement létal. » Il haussa les sourcils. Où voulait-elle en venir ? C’était un charabia incompréhensible à prime à bord. C'était les paroles d’une possédée. « On appelle ça la maladie d’amour, Monsieur. Je ne vois que ça qui puisse faire que vous vous réveillez à côté de quelqu’un que vous haïssez. Et encore, j’aimerais vous dire que vous êtes encore bien jeunes, il paraît que ça empire avec l’âge. » Il se renfrogna, car elle se moquait ouvertement de lui. Comment pouvait-elle rire d’un sujet sérieux ? Adonis n’eut aucune émotion pendant qu’il la fixait. Bon sang, sa main lui démangeait ! Il lui aurait donné gratuitement quelques claques afin de la punir de cette moquerie gratuite. À chaque fois qu’il était venu au marché au troll même en 1888, il avait terminé sa tâche d’agent du ministère en mission en punissant une demoiselle manquant totalement de respect. Il n’avait réussi pour Salomé, mais il avait encore cette main qui lui démangeait en pensant à elle. Enfin, il pencha la tête vers la gauche. Il eut un petit sourire en coin. « Ca ne vous fera pas un gaillon, vous pouvez partir maintenant que vous avez votre réponse. » Il fit mine de tourner les talons pour prendre la porte, mais il se retourna jouant son agace. Il ne baisserait pas les bras devant une femme.

    « Je crois qu’on s’est vraiment mal compris ; je ne suis pas fou. Si vous aviez vécu cette situation, vous comprendriez ma détresse. Un homme allergique au femme n’irait pas vers une demoiselle que lorsqu’il arrive à ses derniers retranchement. J’en suis rendu là ! » Il était totalement sérieux la fixant. « J’étais ici… il y a 117 ans, j’ai connu le marché au troll. Il y avait des créatures, des gitans et des hommes qui tentaient de vendre maintes et maintes objets. Il y a 117 ans… » Il fronça les sourcils. C’était vraiment bizarre cette histoire. « Croyez-vous que j’aime perdre le contrôle de ma vie ? Qu’est-ce qui pourrait expliquer mon amnésie ? Si j’étais tombé amoureux, je le saurais… sauf si on m’a drogué. Et ça les créatures tel que vous en sont capables. » Il prit une pause. « Avez-vous un moyen de ramener la mémoire… ? » Il parcourut la pièce des yeux regardant chaque chose. Il y avait des statuts de lion, il sourit. La gitan en avait aussi autrefois. Il vit sur une étagère non loin de lui une boule de cristal. Elle était la réplique exacte de ce qu’il avait tenté de reprendre à Salomé. « Cette boule de cristal… elle était aux mains d’une gitane accompagné de lion. J’ai tenté de la lui prendre. » Il la dévisagea. « Comment l’avez-vous eu ? Comment ? » Il s’était approché d’elle en quelques enjambés.

 
MessageSujet: Re: Devil on my shoulder    
Devil on my shoulder  EmptySam 17 Aoû - 6:37



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Les sujets de coeur n’étaient pas son sujet favoris. Quand on venait pour lui demander un enchantement autour d’une bague, elle préférait encore indiquer le vieil apothicaire du coin et sa jolie apprentie, car elle n’en avait cure. C’était pourtant une grande part de son budget, et il aurait fallu être un bien mauvais commerçant pour cracher sur des gallions faciles, mais Symphony avait le coeur blessé des biches traquées, et il fallait bien se rendre compte de toute façon qu’une femme blessée était deux fois moins bonne travailleuse. Sur ce genre d’artefact, elle préférait passer, pour ne pas rendre quelque chose de médiocre. Ce n’était pas vraiment qu’elle n’avait jamais ressenti cette petite chaleur au coeur, qu’elle n’avait jamais eu ce sourire idiot accroché à la face rien qu’àle regarder, mais c’était bien parce que tout ça était douloureux aujourd’hui qu’elle ne pouvait plus. Elle ne voulait plus y penser. Et ce grand con du Ministère venait de mettre les pieds dans le plat. Elle fit claquer sa langue sur son palet, l’air maussade tout d’un coup. Heureusement, il allait partir. Enfin...

« Je crois qu’on s’est vraiment mal compris ; je ne suis pas fou. Si vous aviez vécu cette situation, vous comprendriez ma détresse. Un homme allergique au femme n’irait pas vers une demoiselle que lorsqu’il arrive à ses derniers retranchement. J’en suis rendu là ! »

Elle relevait les yeux et hochait la tête. C’était vrai qu’il n’y avait rien de plus illogique qu’un misogyne demandant conseil à une femme, mais n’était-ce pas assez farfelu qu’il lui demandât en plus pourquoi il se retrouvait en 2005 quand il venait d’une autre époque ? Bien sûr. C’était tout autant illogique que de dire non à celui que l’on aime, après tout. Les raisons parfois n’étaient pas vraiment évidentes...

« J’étais ici… il y a 117 ans, j’ai connu le marché au troll. Il y avait des créatures, des gitans et des hommes qui tentaient de vendre maintes et maintes objets. Il y a 117 ans… »
« Il me semble logique que vous soyez déjà venu, mais des créatures, des gitans, et des hommes qui tentent de vendre maintes et maintes objets, ça a toujours existé. C’est d’ailleurs bien pour ça qu’il existe, ce Marché au Troll... pour vendre. »

La jeune femme, malgré tout, restait stoïque. C’était sans doute qu’elle avait déjà vu plus rare que ce mannequin, et n’hésiterait pas à tenir tête. Son histoire ne tenait pas debout. Il se targuait de venir du passé ? Et par quelle magie aurait est-ce été possible ? Non, non. Il devait délirer. C’était sans doute Godric qui l’avait encore abusé, et voilà que ce pauvre fou se retrouvait à dire n’importe quoi. Quand elle le chopperait ce petit dealer de don, elle allait lui tirer les oreilles, car il allait lui faire perdre une précieuse après-midi auprès d’un fou !

« Croyez-vous que j’aime perdre le contrôle de ma vie ? Qu’est-ce qui pourrait expliquer mon amnésie ? Si j’étais tombé amoureux, je le saurais… sauf si on m’a drogué. Et ça les créatures tel que vous en sont capables. Avez-vous un moyen de ramener la mémoire… ? »

Elle haussa un sourcil, d’un petit air moqueur. A la vérité, pouvoir ensorceler quelqu’un était ce qu’il y avait de plus facile au monde. C’était d’ailleurs la plus grande arme d’une femme que la séduction. Quoi de plus faible et fragile qu’un homme sur un oreiller, endormi et abandonné à la luxure ? Carmilla la première le dirait, et c’était bien connu. Cependant, l’ensorcellement était une chose aussi délicate que compliquée. L’art de l'ensorceleuse était tout simplement d’insuffler à sa proie l’envie, le désir, sans jamais lui faire croire que cela viendrait du dehors. Pour ainsi dire, nul homme ensorcelé n’aurait eu à l’idée de l’être, sauf si jamais le sort ne marchait plus, et dans ce cas-là, il n’aurait plus été amoureux d’aucune sorte.
Soit le sort était rompu, soit le sort n’avait jamais existé.

La jeune femme plissa les yeux et fronça les sourcils quand il s’approcha. Ses doigts se resserrèrent aussitôt autour de sa baguette, à en faire blanchir ses jointures. Elle n’aimait pas trop qu’on l’approche. Le comptoir était fait pour ça. Les lions aussi. Il était arrivé des choses terribles à sa famille, et sans prétention, elle savait sa vie plus chère que n’importe quelle autre car elle avait derrière elle des neveux à élever et une mère à soutenir.
Elle ne relâcha pas sa prudence, quand bien même Adonis ne faisait aucun mouvement brusque. Il avait vu quelque chose, et elle ne savait pas encore exactement quoi.

« Cette boule de cristal… elle était aux mains d’une gitane accompagné de lion. J’ai tenté de la lui prendre. Comment l’avez-vous eu ? Comment ? »

Elle jeta un regard au dessus de son épaule et aperçut la petite boule ronde. Elle était montée sur un socle de pin clair et une petite plaque d’or était gravée en signes incompréhensibles. Une écriture codée, sans aucun doute. Si elle l’avait mise ici, c’était juste pour faire beau, car elle ne savait pas lire à l’intérieur, et puis, on le lui avait donné.

« Cette boule, c’est une jeune fille qui me l’a donné, il y a de cela cinq ans. Elle appartenait à sa famille depuis des années, d’après ce qu’elle m’a dit. Elle ne contient rien de très intéressant, croyez-moi... Une certaine.. Luce. Luce della Sernã. C’est ainsi qu’elle s’est présentée. »

Elle se pinça les lèvres, car soit il inventait, soit les choses étaient plus compliquées qu’elles n’en avaient l’air.

« Ecoutez, je ne sais pas trop quoi vous dire. Mon métier à moi, c’est d’ensorceler, ou de lever un ensorcellement. A vous voir, à vue d’oeil, je n’ai pas l’impression d’avoir à faire à un homme qui a été ensorcelé ou qui est ensorcelé. D’une, car vous ne vous en souviendrez même pas, et secondement, car vous avez cette notion d’ensorcellement. Vous êtes donc conscient et lucide. Pas ensorcelé. A partir de ce moment, je peux peut-être vous indiquer un ou deux magasins, pour la mémoire, avec des potions, ce genre de chose, mais... Mais moi, je ne crois pas que je puisse grand chose pour vous. Désolée. »

Elle était sincère. C’était une musicienne avant d’être une ensorceleuse, et une ensorceleuse avant quoi que ce soit. Les métiers de potion, ce n’était pas son genre après tout.

« Si vous... si vraiment vous voulez savoir votre passé, je peux vous emmener chez l’apothicaire. On dit qu’il a des potions, pour la mémoire, ce genre de chose. Peut-être qu’il pourra quelque chose pour votre... » folie ? « … perte de mémoire ? »

Elle pencha la tête, la main toujours sur la baguette. L’homme était aussi louche qu’il semblait sincère. C’était ce sentiment étrange d’avoir à faire à quelque chose qui la dépassait nettement.


 
MessageSujet: Re: Devil on my shoulder    
Devil on my shoulder  EmptyDim 18 Aoû - 6:35



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Adonis S. Harlington
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    Bordel, mais quelle conne ! Elle pensait décidément qu’il était fou, même s’il lui disait la plus grande des vérités. Il était un arrivant du passé où ses souvenirs étaient restés. Pourtant, c’était si dur de ne pas penser le contraire. Il n’était pas fou ! Il y avait des évènements inexplicables que plusieurs n’arriveront jamais à donner une réponse ce qu’il avait vécu correspondait à ce genre de situation. Il avait ce devoir de prouver ce qu’il lui disait. Il ne connaissait décidément pas l’époque où il avait atterri. Il avait beaucoup à apprendre. La tâche lui serait décidément très ardu ici. Adonis se promenait tranquillement dans la ce petit magasin lorsqu’il avait aperçu la soi-disant boule de cristal qu’il avait essayé de prendre à Salomé. Il se souvenait de tous les évènements comme si le tout s’était passé hier. Après tout, il s’était réveillé un beau matin à un autre époque à la sienne, comme s’il n’avait pas eu le fil conducteur qui l’amenait au moment présent où il discutait avec cette femme qui le prenait pour un fou. Avide de pouvoir au sein de son travail, il observa l’objet tant désiré. « Cette boule, c’est une jeune fille qui me l’a donné, il y a de cela cinq ans. Elle appartenait à sa famille depuis des années, d’après ce qu’elle m’a dit. Elle ne contient rien de très intéressant, croyez-moi... Une certaine.. Luce. Luce della Sernã. C’est ainsi qu’elle s’est présentée. » Il tourna la tête en direction de la demoiselle. Elle s’était fait donner ce qu’il avait tenté d’arracher. Il fallait lui expliquer le fonctionnement des choses, car il n’y comprenait décidément aucunement à la logique des filles. Salomé n’avait voulu lui donner ce qu’il désirait. Il voulait la reconnaissance de son travail peu importe les époques. Il devait revenir un jour chercher cet objet volé.

    Il la regardait en laissant la boule de cristal tranquille à l’instant présent. « Ecoutez, je ne sais pas trop quoi vous dire. Mon métier à moi, c’est d’ensorceler, ou de lever un ensorcellement. A vous voir, à vue d’oeil, je n’ai pas l’impression d’avoir à faire à un homme qui a été ensorcelé ou qui est ensorcelé. D’une, car vous ne vous en souviendrez même pas, et secondement, car vous avez cette notion d’ensorcellement. Vous êtes donc conscient et lucide. Pas ensorcelé. A partir de ce moment, je peux peut-être vous indiquer un ou deux magasins, pour la mémoire, avec des potions, ce genre de chose, mais... Mais moi, je ne crois pas que je puisse grand chose pour vous. Désolée » Il massa une tempe. Que pouvait-il dire ? Cet être horrible qu’elle était ? Décidément, elle était une véritable folle dans tous les cas. Après tout, il était le dernier fou dans cette boutique. Elle tentait en tout point de le renvoyer vers d’autres. Il eut un petit hochement de tête. « Si vous... si vraiment vous voulez savoir votre passé, je peux vous emmener chez l’apothicaire. On dit qu’il a des potions, pour la mémoire, ce genre de chose. Peut-être qu’il pourra quelque chose pour votre... (…) … perte de mémoire ? » Adonis grogna comme un animal. Décidément, il n’était pas compris par une folle. Bordel. Comment ferait-il pour lui faire comprendre ce qu’il tentait désespérément d’expliquer en se tenant pratiquement sage. Elle ne l’avait connu. « Vous ne comprenez donc pas ! J’étais ici au marché au troll dans la tente d’une diseuse de bonne aventure. Elle tenait cette boule de cristal dérobé au ministère. J’ai tenté de récupérer ce qui a été volé. Pourtant, Salomé était protégé par d’énorme félin. Pas le genre en roche, mais du genre poilu ! Voyez-vous ! C’est un défi d’êtr en terrain ennemi, madame. » Il prit une pause. C’était une bouffée de colère qui montait toujours un peu plus. Elle était énervant de ne le croire. Il restait près de la boule de cristal en la regardant de son air bougonneur d’homme de ministère. « J’enquêtais à l’époque sur la mort d’un certain Andrew Dangelo… Un professeur de poudlard qui a eu la brillante idée d’emmener une hydre en classe. Le pauvre, il a fini décapité devant les élèves de sa classe. Outre, le fait que le ministère s’intéressait au cas Dangelo, le département des mystères tentait de connaître les secrets du monde des Celtes. J’ai enquête sur une celte et puis il y a … l’autre. C’est elle qui était à mes côtés aux réveils. Je vous le répète, madame, je ne vous mens pas. Je sais c’est difficile à croire. Je comprends votre position, mais me chasser me ramènera à vous. Je suis un homme tenace. » Il glissa sa main dans sa poche. « je n’aurais jamais cru que j’allais demander à une femme, mais aidez-moi. J’ai besoin d’aide. Vraiment. » il était désemparé.

 
MessageSujet: Re: Devil on my shoulder    
Devil on my shoulder  EmptyMer 21 Aoû - 6:11



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Origine : Anglaise (Forêt de Dean).
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Lady Symphony Grey
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Elle le fixait sans trop lui accorder de crédit. Des fous persuasifs, elle en avait croisé. Le premier l’avait bien eut, et le second encore. Il fallait dire qu’à l’époque elle était encore naïve et souriante, presque trop pour une fille de riche, comme disait certains. Elle avait surtout une certaine candeur, toute féminine, et il ne fallait pas lui parler de choses dont elle ignorait tout, que ce soit l’amour comme la manipulation. De toute franchise, Symphony était une des rares filles à n’avoir jamais penser sans parler, accordant ainsi tout son être avec elle-même. Un corps sain et un esprit sain, voilà deux choses qui la préoccupait plus que sa beauté ou son talent naturel pour les arts.

« Vous ne comprenez donc pas ! J’étais ici au marché au troll dans la tente d’une diseuse de bonne aventure. Elle tenait cette boule de cristal dérobé au ministère. J’ai tenté de récupérer ce qui a été volé. Pourtant, Salomé était protégé par d’énorme félin. Pas le genre en roche, mais du genre poilu ! Voyez-vous ! C’est un défi d’être en terrain ennemi, madame. » Elle fixait toujours, de plus en plus dubitative. Elle avait eu vent des anciens locataires, mais avant elle, ça avait été un petit groupe de musique qui aujourd’hui faisait un carton. Les Dogs, quelque chose comme ça, propulsait par la société Völk. Encore avant, ça avait été un jeune homme charmant dont on dit que sa cervelle resta collée au plafond après une expérience un peu trop expérimentale à première vue. C’était ce qui avait valu à un certain moment, à cause de l’odeur nauséabonde de la potion ratée, à l’immeuble de ne pas être loué. Et encore avant… elle l’ignorait. Il pouvait aussi bien dire vrai, que dire faux. Dans tous les cas, son air restait hautement perplexe, attendant quelque chose pour la faire changer d’avis...

« J’enquêtais à l’époque sur la mort d’un certain Andrew Dangelo… Un professeur de poudlard qui a eu la brillante idée d’emmener une hydre en classe. Le pauvre, il a fini décapité devant les élèves de sa classe. Outre, le fait que le ministère s’intéressait au cas Dangelo, le département des mystères tentait de connaître les secrets du monde des Celtes. J’ai enquête sur une celte et puis il y a … l’autre. C’est elle qui était à mes côtés aux réveils. Je vous le répète, madame, je ne vous mens pas. Je sais c’est difficile à croire. Je comprends votre position, mais me chasser me ramènera à vous. Je suis un homme tenace. » Elle n’avait pas peur des menaces, comme elle n’avait pas peur des hommes. C’était un petit bout de chou redoutable sous ses airs d’ange sombre. « je n’aurais jamais cru que j’allais demander à une femme, mais aidez-moi. J’ai besoin d’aide. Vraiment. »

Elle se redressa, se disant qu’avec tout ce qu’il venait de faire, avec cette conviction, seule une potion l’aiderait à se souvenir, et elle n’était pas assez douée en la matière pour ça. Elle ne connaissait ainsi que deux personnes pour l’aider : Ana, sa cousine, ou Avril Adler, l’apprentie de l’apothicaire. Et elle n’allait certainement pas déranger sa cousine pour un fou furieux qui ne voulait pas lâcher l’affaire.

« Imaginons que vous avez raison... » Elle descendit de son tabouret, retombant sur des talons élégants, et passa le comptoir comme s’il n’avait jamais été qu’une illusion. Elle était pour autant la seule habilitée le faire, car comme toute la pièce, il avait été ensorcelé. « Je ne peux rien faire pour vous, moi. Mais... » Elle le coupa, comme elle le voyait bien repartir pour un long monologue : « ...je connais quelqu’un qui pourra peut-être vous aider. Une autre, mh, femme. Vous n’êtes pas à ça prêt, j’imagine ? Bien. Alors maintenant, vous me suivez, et pas un mot plus haut que l’autre. »

Elle lui fit signe de se taire, et finalement le guida hors de sa boutique, s’enroulant dans une cape qui la dissimulait au mieux. Elle n’avait pas pour habitude de dévoiler qu’une si jolie aristocrate, seule et célibataire, travaillait sur le Marché aux Trolls. Si cela arrivait un jour aux oreilles de certains hommes, sa réputation allait chuter, et il n’était pas question de noircir davantage le blason de la famille.
Elle continua sur le pavé, chaussait de talons, mais même quand son père le lui interdisait, elle en avait toujours mis et sa démarche, féline, s’était habituée à force. Son corps entier était fait pour. Ce n’était pas bien différent de faire des pointes et des ballerines de danse dans le fond, moins rigide bien sûr.

Elle jeta un regard par dessus son épaule, et indiqua une porte à Adonis, entrant la première dans la boutique de l’apothicaire. Ce dernier n’était pas là, comme à chaque fois que la jolie Circé s’y présentait. A croire qu’il la fuyait comme la peste. Elle leva les yeux au ciel, approcha du comptoir, mais même Avril semblait absente. Elle pesta, et finalement soupira :

« Maintenant on a plus qu’à attendre qu’un apothicaire généreux et peu onéreux ne vienne t’aider, toi, et ton problème d’amnésie... »

Le ton était sarcastique, car comme dans tous métiers, le temps c’est de l’argent, et des deux, Symphony en avait peu.
 
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Devil on my shoulder  EmptyLun 26 Aoû - 23:32



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Avril L. Adler
Avril L. Adler
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C'était un de ces jours où Avril se sentait un poids en moins sur les épaules. L'apothicaire était de sortie pour quelques jours, ce qui signifiait qu'il allait s'approvisionner chez des "connaissances" que son apprentie n'avait jamais eu l'honneur de rencontrer. Grand bien lui fasse d'ailleurs. Avril n'avait jamais aimé l'univers de l'apothicaire et son absence était une aubaine pour elle. Non pas qu'elle ourdissait quelques mauvais coup dans le dos de son "bienfaiteur" mais quand il n'était pas là, elle avait carte blanche pour presque tout et surtout, elle n'avait pas à supporter sa compagnie.

Lorsque le petit carillon de l'entrée se mit à tinter, elle se trouvait dans l'arrière boutique à transvaser le sang d'une sirène des antipodes qu'elle avait installée dans un immense contenant d'eau de mer en début de semaine. La créature, si magnifique avait-elle été, dépérissait à vue d'oeil. Sa beauté se fanait de jour en jour et elle ressemblait aujourd'hui plus à un monstre marin qu'à une nymphe irrésistible. L'apothicaire ne s'intéressait que peu à toutes ces choses de toute manière. Non pas qu'Avril fût suffisamment futile pour se préoccuper plus que ça de la beauté de la créature, mais elle était le premier indicateur de son état de santé.

Si l'apothicaire avait été là, il aurait chassé son apprentie qui préférait s'occuper d'une charogne en devenir, en gaspillant sa précieuse lymphe de moldu, enrichie au spinum cérébral de fée, pour la prolonger artificiellement au lieu de s'empresser d'aller soutirer quelques gallions aux clients qui poireautaient dans le magasin. Une fois l'opération de transvasage terminée, Avril referma le robinet de transfusion. Elle prit encore le temps de ranger tout le matériel après lui avoir donné un coup de baguette puis de se laver les mains jusqu'aux coudes pour faire partir le sang de sirène. Arriver couverte de sang, ce n'était pas très engageant pour la clientèle, d'autant qu'il n'était pas rare qu'on vienne de la surface et parfois même de la haute pour quérir les cordiaux de l'apothicaire.

« Maintenant on a plus qu’à attendre qu’un apothicaire généreux et peu onéreux ne vienne t’aider, toi, et ton problème d’amnésie... »
« Si c'est un apothicaire généreux et peu onéreux que vous cherchez, je ne saurais que trop vous suggérer de poser vos bagages ailleurs. En revanche si vous cherchez quelqu'un de compétent... », Avril avait son style comme commerciale, et il n'était pas sans rappeler celui de l'apothicaire.

Le fruit ne tombe jamais trop loin de l'arbre après tout...
 
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Devil on my shoulder  EmptyJeu 29 Aoû - 3:32



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Adonis S. Harlington
Adonis S. Harlington
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    La colère des dieux avaient frappé de plein fouet l’homme du ministère qui méritait amplement se désordre émotif. Il était désorienté dans sa possible propre vie. Ce n’était qu’une probabilité bien que la phase du déni avait passé ; il n’était pas revenu à son époque. Il était toujours ici présent en 2005. Il avait passé l’étape du déni cherchant en vain des réponses à sa situation. Il s’était pourtant laissé aller à une effroyable colère – associé à la panique - face à Oona. Elle lui avait laissé cette petite cicatrice sur sa joue. Saleté de femme ! Enfin, passons, il avait mal agi. C’était le karma qui le suivait depuis 1885. Adonis n’était pas un individu fréquentable à l’époque ; il était capable d’attirer les foudres d’un village en entier en ne faisant que quelques répliques désobligeantes sur les femmes des villageois. Nul besoin d’expliquer que la colère montait entre les hommes et lui. Quel homme laisserait un inconnu maltraité sa femme verbalement ? Bien qu’il ait vécu des sévices dans le passé, les autres femmes n’étaient pas nécessairement la réplique parfaite de cette mère ingrate qui l’avait abandonné. Essayez d’expliquer à un tordu ce qui est l’évidence même ! C’était un défi de taille que vous rencontriez, je vous le dis ! Enfin, Adonis subissait la colère des dieux. Il avait joué le con, il le payait par ce désordre

    Il était devant la femme a tenté par tous les moyens qu’elle ne le prenne pas pour un pur fou, mais elle semblait être aussi têtue que lui malheureusement. Il n’avait aucune idée de lui prouver qu’il était bien d’époque. C’était peine perdue ! Adonis fronçait les sourcils pendant qu’elle descendait de son tabouret. Il venait de perdre la guerre vis-à-vis ce bout de femme. Bon sang, qu’est-ce cette époque complètement folle ? Il voulait retrouver la paisible paix de 1885 où il avait presque un parfait contrôle sur sa vie. Il n’était pas la risée ; il était l’homme respectable du ministère qui avait travaillé dur pour se tailler une place au sein de l’élite sorcière. « Imaginons que vous avez raison... » Il roula des yeux parce qu’il avait bel et bien raison. Il n’irait jamais vers une femme dans cette état pour demander de l’aide. Il était allergique. « Je ne peux rien faire pour vous, moi. Mais... » Il ouvrit la bouche prêt à répliquer, mais elle lui en empêcha. « ...je connais quelqu’un qui pourra peut-être vous aider. Une autre, mh, femme. Vous n’êtes pas à ça prêt, j’imagine ? Bien. Alors maintenant, vous me suivez, et pas un mot plus haut que l’autre. » Il la suivait en grommelant. Il était toujours autant heureux de se retrouver en compagnie de femme. Il était hétéro, c’était le comble du malheur. Comment les haïr et les aimer à la fois ? C’était une chose qu’il n’arrivait à comprendre lui-même. Il était attiré par elles autant qu’elles le repoussaient. Il s’était pourtant promis de ne jamais tomber dans le piège de l’amour pour éviter de souffrir. Il ne comprenait pas son réveil aux côtés d’Oona. Que s’était-il passé durant le temps qu’il avait oublié ? Il avait cédé à toute une gamme d’émotion, mais au plus profond de lui-même il s’en voulait. Son petit doigt lui disait que peut-être elle était une meilleure ressource que cette femme qui la conduisait à une autre. Pourtant, il avait fait quelques choses de graves puisqu’elle avait tailladé son visage.

    Ils entrèrent dans une autre boutique non loin de celle dans laquelle il avait pénétré un peu plus tôt. Ils y pénétrèrent rapidement comme si la demoiselle voulait se débarrasser de lui. Rien d’étonnant venant d’une femme après tout. Quelques unes avaient besoin de se faire remettre sur le droit chemin avec des pénitences douloureuses tel une chienne à dompter. « Maintenant on a plus qu’à attendre qu’un apothicaire généreux et peu onéreux ne vienne t’aider, toi, et ton problème d’amnésie.. » Il la regardait comme une bête étrange. L’argent ne lui manquait pas. Il ne pensait pas avoir perdu toute sa possession puisqu’il travaillait toujours au ministère. Radin comme il l’était, il avait surement caché quelques billets un peu partout dans sa demeure ou un compte caché. Une femme apparue derrière le comptoir. Adonis la regardait froidement. La crise d’urticaire le guettait toujours. Il y avait trop de femme ! « Si c'est un apothicaire généreux et peu onéreux que vous cherchez, je ne saurais que trop vous suggérer de poser vos bagages ailleurs. En revanche si vous cherchez quelqu'un de compétent... » Il répondit bêtement : « L’argent m’importe peu, mademoiselle, si je pouvais éviter qu’une autre me troue fou… Je suis preneur. » Il tourna la tête en direction de Symphony. Il ne lui avait pas manqué de respect, mais elle le prenait tout de même pour un fou. « Il faut vraiment que je sois dans la merde pour demander de l’aide à des femmes. » Il tourna la tête en direction de l’apothicaire. « Je m’appelle Adonis Harlington. Je ne me souviens plus de ce qui s’est passé. Je vous prierai de ne pas rire à ce qui suit. Je ne demanderai pas de l’aide puisque je déteste profondément les femmes, mais soit ! » dit-il en prenant de son air de bougon. « J’étais en 1885. Je suis arrivé, un matin, par hasard avec quelques personnes que je connaissais à l’époque. Je ne me souviens pas du comment je suis arrivé avec cette femme, comment je suis arrivé ici. J’aimerais remettre en marche ce passé flou… » Il jeta un coup d’œil à l’enchanteresse. « Je comprends qu’il est facile de me prendre pour un fou, mais si je n’étais pas dans le pétrin… je ne serais pas ici, je ne demanderais pas de l’aide en ravalant ma petite partielle de fierté qu’il me reste. » Il hochait négativement de la tête ne croyant toujours pas ce qu’il fait. Il était dans la merde décidément.
 
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Devil on my shoulder  EmptySam 31 Aoû - 12:56



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Avril L. Adler
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Avril écouta sans interrompre le petit récit navrant que lui servait le pauvre type qui avait traîné sa carcasse de misogyne jusque dans sa boutique. Son habituel air mi apathique mi insolent greffé sur le visage, elle s'attendait à le voir ramper à ses bottes d'une minute à l'autre dans l'espoir qu'elle puisse lui donner un "remède" contre la folie. Avril était toujours amusée de voir les auto-diagnostic que les gens tiraient de symptômes qu'ils croyaient observer en se levant le matin.

A première vue, Avril ne croyait pas à la folie. Mais elle avait de s'amuser un peu... Elle prit alors un air grave, adressant un petit regard entendu à Symphony et sortit d'un tiroir une paire de scrutoscopes médicaux que enfonça sur sa tête. L'appareillage lui faisait un oeil énorme, presque comique. Elle sortit une spatule en bois, semblable à celles des médecins moldus et une paire de pinces à bout plat... C'était l'arsenal que l'apothicaire utilisait généralement pour prélever les petits organes comme... la langue par exemple ou les vésicules.

« Hélas M. Harlington, je pense qu'un examen poussé va être nécessaire. Ouvrez la bouche... »

Aussitôt qu'il s'exécuta, elle attrapa sa langue entre ses pinces et la tira hors de la bouche. C'est là qu'elle commença à lui poser des questions, pour le plus grand amusement de l'enchanteresse, tout en faisant mine de regarder le fond de sa gorge.

« Quel âge avez vous, exactement ? Heure, minutes, secondes, s'entend...  », il allait de soit qu'elle allait attendre au moins la première réponse pour lui libérer la langue sinon ça n'était pas drôle, dans l'attente elle lui balança une série de questions toutes plus improbables les unes que les autres, « Vous aimez le bacon de dragon-fée ? Des tendances homosexuelles ? Je vois comme un champignon là... vous avez des rapports avec des créatures, zombie ou créature des marais par exemple ? L'heure de votre dernier repas ? Bien, baissez votre pantalon, il faut que je vois votre caleçon...  », conclut-elle en agitant très ostensiblement ses pinces...

 
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Devil on my shoulder  EmptyLun 9 Sep - 5:18



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Adonis S. Harlington
Adonis S. Harlington
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    C’était le karma qui le frappait de plein fouet. Il avait joué de la chance durant l’époque de 1888 où il avait la possibilité de tenir quelques individus d’une main ferme. Apparemment, le temps avait changé. C’était un mauvais jeu de mot dans les oreilles d’Adonis qui sentait ce malaise profond monté de plus en plus. On se moquait de lui ouvertement sans se cacher la face. Bon, ok, elles n’étaient pas hypocrites, mais la position qu’il avait présentement ne lui plaisait guère.  Il n’avait jamais été la tête de turc même il n’avait jamais connu autant d’embarras vis-à-vis des femmes aussi moqueuses. À sa vraie époque, elles auraient été certainement battues par n’importe quel homme. Il était si mal que de les violenter ne lui traversa l’esprit. Bon d’accord, il avait du mal à garder son sang-froid vis-à-vis leur visage moqueur. Elles étaient des femmes après tout ; des êtres totalement détestables !  Il s’ouvrait à elle au mieux de ses connaissances et de son manque de confiance envers la femme lui permettaient.   Il était dans de beau drap en ce moment, il payait les frais de toutes les arnaques et la méchanceté gratuite qu’il avait fait envers les femmes de son époque.  Pourtant, il s’était adressé à elles sans les violenter verbalement et physiquement. Il n’avait caché son allergie envers la femme. Il avait été honnête, mais elles se jouaient de lui.

    Il avait eu à peine le temps de froncer les sourcils suite à sa mise en situation. Il demandait de l’aide ; il l’avait fait à deux femmes qui le prenaient décidément pour un fou. Il n’était pas dément, mais un brin sceptique à ce qui lui arrivait d’ailleurs. Il n’était pas complètement givré, il venait de subir le plus grand choc de sa vie. Il fallait avouer qu’il le prenait majoritairement bien. « Hélas M. Harlington, je pense qu'un examen poussé va être nécessaire. Ouvrez la bouche...  »  Il avait ouvert la bouche pour récupérer qu’elle avait inséré des pinces dans sa bouche. Elle tirait n’ayant pas le choix d’obéir sentant la colère montée. Il le voyait bien qu’elle se moquait de lui. Il n’était pas si idiot après tout. Il avait obtenu sa place au sein du ministère à la sueur de son front. « Quel âge avez vous, exactement ? Heure, minutes, secondes, s'entend...   » Il tenta de répondre à la question qui ressemblait à un grognement plutôt qu’une réponse claire et précise. « Vous aimez le bacon de dragon-fée ? Des tendances homosexuelles ? Je vois comme un champignon là... vous avez des rapports avec des créatures, zombie ou créature des marais par exemple ? L'heure de votre dernier repas ? Bien, baissez votre pantalon, il faut que je vois votre caleçon...  » C’était trop. Elle poussait le bouchon trop loin. C’était quoi cette femme dans cette boutique ? Pourquoi voulait-elle le voir à nue ? Ne l’était-il pas en ce moment en lui avouant son profond malaise sur la situation dans laquelle il s’y trouvait ?  « Je suis désolé, mais n’abusez pas  de ma politesse et de mon état de paix avec votre espèce! Je n’ai aucunement confiance aux femmes et décidément, vous jouez avec moi. Si vous pouviez m’éviter ce malaise constant. Je vous demande de l’aide si vous n’êtes pas en mesure de me le donner…  soit dites-le ! » Il était en colère, mais tout de même poli. Il n’avait encore rien balancé par les fenêtres comme il faisait autrefois en compagnie d’Aelys. « Mesdames, je vous hais profondément pour vous moquez de moi.  Je vous le répète, je ne suis pas dément ! »
 
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