nationalité : Kosovar et Brittanique.
né(e) le 02/09/1953 à Mleqan (Kosovo).
réside au 21 Foxearth Road, Londres. C'est un petit appartement rempli de trésor, un véritable terrier, ce qui lui vaut d'ailleurs le surnom de Fox'Hole par ses amis de boulot...
scolarité : n/c.
baguette magique : n/c. Il n'est même pas sorcier à vraie dire (père lycan et mère moldue mordue), mais considéré comme cracmol. Il se sert davantage d'une forme rudimentaire de magie lycane à base d'informulé.
domiciliation bancaire : n/c.
permis divers : Non déclaré au Ministère comme étant de type lycanthrope. C'est un cracmol comme un autre.

sang lycan : Lazar est un sang-pur au sens stric du terme. Ses deux parents étaient en effet lycans, et c'est de l'union de deux mordus qu'il est né. Ca en fait un sang-pur de premier degrès, soit du plus moindre, mais il a au moins cette chance là.
meute : Lazar est un jeune loup qui a fait le choix de quitter le cocon familial et surtout la véritable couveuse qu'était la Meute de Lusitanie. Son coeur lui dicte de vivre de grandes aventures depuis le jour où il a rencontré Ixtab. Au contraire de son père à son époque, Lazar cherche à embrasser sa destiné à pleins crocs.

E.xamen de
M.agie
É.lémentaire
U.nifié

Les E.M.E.U sont des tests d'aptitudes magiques et de connaissance destinés aux sorciers comme aux moldus. Ils sont supervisés par l'Autorité des Examens Magiques représentée par sa respectable présidente, Griselda Marchbanks.
session #2005-06-06

Il faisait magnifique ce jour là. Jérusalem baignait dans un grand soleil. Les dalles chaudes respiraient l'odeur de jasmin et de sable et les filles sortaient pour apercevoir les coupoles d'or reflétaient les rayons divins. Roxelane était la première à trouver ça beau. Souvent elle enviait les jeunes filles blondes et leurs longs cheveux clairs car elle lui semblait plus jolie qu'elle – mais à la vérité, rien n'était plus beau que mes sœurs, même dans Jérusalem.
Le Temple de Salomon, détruit puis reconstruit en partie, avait beau agiter devant moi toute la beauté de ses pierres, je n'y voyais rien et suivais en silence le cortège de mes parents. Derrière moi Enkela se disputait avec Rovka, mais rapidement une remarque de papa avait suffit à les calmer. Toutes deux boudaient, sûr d'avoir raison autant l'une que l'autre. Moi je ne m'en occupais pas – jamais. Elles étaient assez grandes l'une et l'autre pour ne pas avoir systématiquement à se fâcher, quand bien même elles avaient un caractère très distinct, voir même diamétralement opposé.
La chaleur suffisait à me détendre et je ne regrettais pas d'avoir quitter le Kosovo pour cette région du monde. Papa avait beaucoup insister pour venir jusqu'ici. Une quête initiatique, une connerie dans le genre. Je n'y comprenais pas grand chose, et je ne cherchais pas non plus à comprendre. Dans l'été, je devrais rejoindre le cercle de la Meute pour fêter ma majorité. Je devais profiter de ce moment là, présent, pour savoir ce que j'allais faire. Rester avec les miens ? Partir ? Pour aller où ? Rester était une bonne idée, aussi. J'aurais bien pu rendre visite à mes cousins McLean, mais qu'est-ce que j'aurais pu leur dire ? « Salut, moi c'est Lazar, je suis le fils de votre tante qui n'a pas vieillit depuis trente ans ! » Ça ferait sûrement son petit effet.

« LAZAR ! »

Je sursautais, jetant un regard presque paniqué dans la foule tant la voix était portante, mais ce n'était que mon père qui me montrait une partie de Jérusalem où ils s'engouffraient, m'indiquant de les suivre. Je passais dans la foule, bousculais, m'excusais, et finalement trébuchais. Je me vautrais correctement sur le sol, et relevais le nez sur des pieds dessinés d'arabesque cramoisies. Le début d'un tatouage commençait sur le bas de son mollet, mais je n'eus pas le temps ni la chance de poursuivre mon œillade à la dérobée car déjà la voix de la jeune femme résonnait :

« Tu es bien le fils de ton père, jeune Neveritshme. Le même air, la même dégaine... » Elle eut un petit rire alors je me relevais entièrement, sans trop savoir de quoi cette folle pouvait bien parler – quoi qu'elle connaissait tout de même mon nom : « Le même regard, également... Mais ta destinée est différente. Ta destinée est... »
« Lazar ! »

La voix tonnante de Zv me fit de nouveau sursauter. Il se plantait derrière moi, impressionnant, et ses yeux se posèrent aussitôt sur la femme, menaçant. Il la connaissait, ça se voyait, et il ne l'aimait pas.

« Tu me cherchais, Zv ? »

La jeune femme que j'avais décrite de jeune avait en réalité une figure étrange. Une peau pâle dans un pays où le soleil est partout me frappa – ses yeux noirs sans pupille également – et que dire de ses cheveux qui serpentaient sur ses épaules comme s'ils avaient été vivants ? Autour de nous, les gens s'écartaient, apeurés par cette grande dame – car elle était très grande également – habillée de soie et de satin claire, écrue, blanc ou beige par endroits, aux coutures d'or et bordeaux. Un être aussi étrange que craint. Un être que je connaissais et qui n'allais pas tarder pourtant à changer ma vie entière.

« Je ne te cherche pas Ixtab. Tu me trouves toujours. »
« Je ne te trouve que parce que tu cris mon nom dans tes pensées... »

Un petit rire passa de nouveau sur la bouche de la voyante, mais mon père ne riait pas. Il avait posé sa main sur mon épaule et m'avait fait reculer de quelques pas, comme il faisait quand il voulait me protéger d'un danger. Était-elle vraiment dangereuse, cette fameuse Ixtab ?

« Il de cela plus d'un siècle, tu m'as dis- »
« Je sais ce que je t'ai dis, Zv. » Elle marqua une pause, fixant mon père comme s'il venait de la froisser. « Tu regardes le ciel pour voir les étoiles, mais tu ne vois que le brouillard et tu ne sens que le sang qui ronge et gorge la terre. Tu es un homme parmi les hommes, et pourtant on te surnomme Mangeur d'Homme. Tu manges tes frères qui t'ont renié dans un dernier éclat de vengeance et de rancœur, mais tu te rends compte que tout ça ne peut pas durer, que bientôt, il y aura quelque chose, un mur, un obstacle. Ce jour là, tu apprendras à réfléchir plus que de raison, tu te remettras alors en question, et puis, qui sait, ce jour-là peut être que tu comprendras que cet obstacle est ta rédemption. Ô, ne me souris pas petit loup, car elle sera aussi ta perte. Elle te mettra à genoux, et sans le vouloir, sans le voir, tu chuteras plus profondément dans tout ce que tu as toujours détesté, et tu jureras ne jamais l'aimer, et tu jureras vouloir la tuer. Tu te convaincras un moment, mais tu souffriras quand elle s'éloignera. Unique au bout de ses doigts, tu goûteras la volupté et le plaisir, à nouveau, mais plus fort. Ne ris pas, pauvre fou, car tu mourra d'une deuxième mort, et il te faudra choisir. Et ce choix, il n'y a que toi qui puisse le faire, et tu le sais. » Elle remonta sa manche jusqu'à son coude, dévoilant de multiples bijoux, bracelets d'or en forme de serpent aux yeux de grenats et de rubis : « Voilà ce que je t'ai dis Zv, ce soir-là. Tu m'as écouté. Tu as choisi de mourir pour mieux renaître... C'est une bonne chose, quand on voit le résultat. »

Les yeux de la voyante – car c'est ce que je comprenais petit à petit – me dévisagèrent sans honte et sans gêne. Mon père grogna, mais la voyante reprit aussitôt alors que ses servantes – de jeunes filles aux yeux clairs et aux peaux propres mais foncées – arrivaient comme une nuée de furie.

« Quant à ton fils... »
« Lazar, ne l'écoute pas ! » siffla t-il, mais c'était trop tard, mes yeux étaient perdus dans les siens.
« Tu es un grand voleur, Lazar. Tu aimes collectionner les choses, n'est-ce pas ? Les objets, les artefacts, les bijoux ou encore les femmes, tout pour toi est une affaire de gain. Tu es le Arsène Lupin kosovar. Aucun scrupule, aucune honte. Tu n'as pas encore véritablement le goût de mortalité, tu te pense immortel, tu te crois éternel. » Un large sourire se dessina, effrayant, sur sa bouche. J'eus un frisson, je crois, reculant d'un pas. « Mais tu ne l'es pas, Lazar Neveritshme. D'ici dix hivers, tu quitteras ta meute et tu iras faire ce que tu aimes le plus, dévaliser, jusqu'au jour où Lazar tu perdras plus que tu n'as jamais dérober, et ce jour, tu pleuras.
Rappelle toi que le voleur vole, mais que tôt ou tard, il se fera voler aussi. »

Je restais bête, perdu. Qu'est-ce qu'elle venait de dire exactement ? Je tournais la tête vers mon père qui était devenu plus blanc qu'il n'était en général, et finalement, quand je retournais la tête, elle n'était plus là.

Je passais l'été mon Rite. Dix ans plus tard, je rencontrais un homme qui me proposa une place parmi sa guilde, une guilde de voleurs. J'avais une main de velours et une volonté d'acier, ce qui l'avait tout de suite intéresser. Sans plus me souvenir de la voyante, je m'engageais sur Londres, et quittait mon père et ma mère qui restaient tous les deux avec mes trois sœurs au Kosovo pour aider la population locale.
Je suis à Londres actuellement, et je fais ce que je fais de mieux : je vole.

La seule chose qui me dérange, le soir venu, dès que j'ai les yeux fermés, c'est : quand est-ce que l'on va me voler... moi ?