La femme mariée, sur le plan juridique, a autant de droits qu'un enfant mineur, à savoir qu'elle ne peut ni voter, ni porter plainte, ni même posséder des biens propres. Le couple est en effet considéré comme une seule personne morale, ainsi l'époux est responsable de sa femme et a l'obligation de la protéger tandis que l'épouse doit à son mari l'obéissance. De facto, la femme mariée ne peut être poursuivie devant la justice pour un vol ou un cambriolage si celui-ci lui a été ordonné par son mari.

En cas de divorce, les biens apportés par la femme lors du mariage demeuraient la propriété de l'homme mais elles ont, depuis quatre ans, le droit de récupérer ce qu'elles ont acquis avant et pendant leur mariage. Les enfants, eux, sont toutefois confiés à la garde du père et il peut s'opposer à tous contacts avec leur mère s'il le désire. Depuis 1886, la mère est en droit d'obtenir la tutelle exclusive de ses enfants en cas de décès de leur père.

On attend d'une bonne maîtresse de maison qu'elle organise des dîners et des réceptions pour contribuer à la bonne réputation sociale de son époux, qu'elle instruise ses domestiques en leur déléguant les tâches mais également qu'elle consacre du temps à ses enfants et qu'elle enrichisse sa culture personnelle. On estime qu'elle doit également tenir le rôle de garde-malade auprès des membres de sa famille qui sont en mauvaise santé. De même une relation toute particulière existe entre une femme et ses frères ; la sœur se doit de traiter sa fratrie avec diligence car ce sont eux qui lui apportent affection et protection si son mari la maltraite ou si elle ne se marie jamais.

Le corps de la femme étant considéré comme « pur » hors des périodes menstruelles, il est de très mauvais goût de la voir « souiller » sa peau avec du maquillage, des vêtements trop suggestifs ou quelque autre accessoires destinés à l'embellir. L'épouse étant considérée comme la propriété de son mari, elle ne doit pas dévoiler son corps à d'autres hommes que son mari.

Les matières scientifiques et commerciales étant réservées aux hommes et le latin et le grec étant considérés comme inutiles dans leur cursus, l'éducation des femmes est prioritairement axée sur la géographie, l'histoire et la littérature. De la même manière, les femmes ne vont généralement pas à l'université et celles désirant étudier le droit, la physique, les sciences, l'ingénierie ou les arts sont souvent considérées avec dédain.

La femme victorienne va pouvoir, dans certains occasions, travailler au même titre que les hommes. Lui sont ouverts les métiers de : d'écrivain, de maitresse d'école, de gouvernante, de infirmière, et enfin de sage-femme & médecins (quoi que, cela reste mal vu par la plupart des gens qui ne voudront pas être soignés par une femme).