Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez
 

 See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

MessageSujet: See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv]   
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] EmptyDim 12 Avr - 23:17



Invité
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] Empty


See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] 2rp4pw4 See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] 13-3
Abaddon Van Hellsing & Luke Midnight


    Matt - Et tu comptes aller où comme ça ?
    Luke - Dehors.

    Ce fut la seule explication que le jeune mangemort laissa à son meilleur ami avant de transplaner, directement au coeur de Londres, endormie.

    Onze heures et cinquante quatre minutes. Square St-John. Londres.

    Luke était déjà là depuis dix bonnes minutes à scruter le cadran de Big Ben, et maudissant l'heure d'avancer si lentement. Midnight n'avait pas pour habitude d'être ponctuel : à vrai dire, son esprit était si souvent embué qu'il avait une fâcheuse tendance à oublier le moindre rendez-vous, sauf dans les cas où Matt était là pour le lui rappeler sévèrement. Après avoir passé cinq bonnes autres minutes à faire les cent pas, son rythme cardiaque s'accélérant à mesure que l'heure approchait, Luke se décida finalement à se laisser tomber sur un banc de bois, allumant une cigarette pour se débarrasser de son stress. Donner rendez-vous à Abaddon, ici, et sans le dire à personne... Ce qui lui avait pris, il l'ignorait. Il savait juste que l'alchimiste l'avait délibérément provoqué, ne semblant pas le croire capable de le revoir à nouveau et, emporté par son orgueil et sa fougue, il avait foncé là-dedans tête baissée. Que se passerait-il si Abaddon débarquait avec tout un régiment d'Aurors ne demandant qu'à le coffrer ? Ou pire - et Luke avait bien dans son esprit cet ordre-ci des priorités - s'il ne venait pas ? Il tira avec encore plus d'énergie sur sa cigarette. Non, il viendrait, il en était quasiment sûr. Et s'il ne venait pas seul, alors tant pis, il ferait payer à un maximum de gens la traîtrise du directeur d'Azkaban. Et ensuite, sans doute qu'il mourrait. Matt serait-il triste alors ? Sûrement. Et il lui en voudrait sans doute aussi de ne lui avoir rien dit alors qu'ils se confiaient toujours tout. Mais comme il l'avait écrit à Abaddon, il ne pouvait le dire à quiconque. Évoquer avec quelqu'un ne serait-ce qu'une minute de cette soirée reviendrait à... Il ne saurait expliquer à quoi cela reviendrait exactement mais il savait qu'il lui était impossible de le raconter. Décrire le regard changeant d'Abaddon, sa peau glaciale et blanche, son parfum, ses cheveux, la délicieuse douceur de ses lèvres et de ses mains, ses... Le mangemort frissonna et remua la tête de gauche à droite pour se débarrasser de ces pensées troublantes et reprendre l'entière possession de ses moyens. Il allait en avoir besoin. Besoin pour Lui. Le détruire ou être détruit par lui, voilà ce qui devait se passer ce soir. Il semblait évident qu'aucun des deux ne pourrait jamais récupérer sa liberté et sa vie normale tant que cette obsession pour l'autre perdurerait, destructrice. L'un d'eux devait donc céder pour que l'autre vive. Luke esquissa un sourire : ça aurait fait un bon livre sûrement... Il inspira profondément en écrasant du bout du pied son mégot encore incandescent. Il resserra inconsciemment les pans de sa cape noire autour de ses frêles épaules, comme saisi d'un frisson permanent qu'il savait bien ne pas provenir de la température extérieure. C'était au contraire quelque chose en lui, de plus profond : il allait revoir Abaddon depuis la première fois depuis cette fameuse nuit et il en tremblait. Fébrile. Son visage, plus pâle qu'à l'ordinaire, était visiblement anxieux. Ses yeux bleus-gris fixaient, comme s'ils avaient le pouvoir de les rallumer, les dernières cendres de cigarette qui s'envolèrent avec une rafale de vent. Luke, toujours assis, rabattit le capuchon de sa cape sur son visage et baissa la tête au moment même où Big Ben sonnait le premier des douze coups. BONG. Viendrait-il ? BONG. Viendrait-il seul ? BONG. Parlerait-il ? BONG.BONG.BONG.BONG. Arrivé au douzième et dernier coup, Luke entendit le froissement d'une cape derrière lui. Sans bouger lui-même, persuadé que moins il le regarderait et mieux cela serait, le capuchon de sa cape dissimulant toujours son visage, il constata :

    « Tu es venu... »

    Comme s'il avait cru que cela serait impossible. Il se leva, n'ajoutant rien de plus, lui tournant toujours le dos, dans son souci de ne pas le regarder. Il retira son capuchon, dévoilant son visage, et passa une main nerveuse dans ses cheveux. Enfin, il lui fit face, son regard se posant d'abord sur les mains gantées de l'alchimiste avant d'enfin plonger dans les yeux d'Abaddon. Il déglutit et salua d'un simple :

    « Van Hellsing... »

    Chacun d'un côté du banc, comme cette barrière invisible qui les séparait dans leurs vies de tous les jours : leurs convictions, leurs caractères... L'image était belle. Pour Luke, encore une fois. Il n'y avait que lui pour trouver de la poésie dans des moments aussi insignifiants. Une inspiration, un sourire moqueur.

    « Je t'ai manqué ? »


Dernière édition par Luke Midnight le Mer 22 Avr - 17:19, édité 1 fois
 
MessageSujet: Re: See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv]   
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] EmptyLun 13 Avr - 2:06



Nombre de messages : 173
Age : 31
Origine : Irlandaise.
Familier : Un fléreur blanc.
Lady Etàn D. Grey
Lady Etàn D. Grey
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] Empty
    Il regardait la lettre, les mains tremblantes. Il lui avait répondu. Un seul mot... c'était... stupide. Il regrettait? Non. Peut être qu'il aurait du, mais cela faisait tellement longtemps. Depuis, il n'avait en souvenir que son regard, que son souffle, l'odeur de sa peau. Ses paroles n'étaient plus qu'une musique dans son crâne. Il en crevait littéralement. Il en crevait de trop s'en rappeler. Il rejeta sa tête en arrière, le visage déconfit. Il avait accepté pour quoi, exactement? Pour le revoir, ou pour le tuer? Son coeur rata un battement à cette question. Pour le tuer... il eut un rire nerveux. Il se mentait à lui même. C'était quand même un peu triste. Il tira une nouvelle fois sur la cigarette qu'il tenait entre les doigts, tremblants. Derrière lui, allongé, une tête blonde émergea de derrière un coussin alors que la longue silhouette se levait, bien décidé.

    « Baddon, tu sors? »
    « Je dois aller voir quelqu'un. » Il y eut un silence. « C'est pour le travail. »
    « A cette heure?... tu vas voir Samaël? Je croyais que... »
    « C'est pas ça, Gaby. Rendors toi. Je reviens dans... quelques heures. »

    La tête blonde étouffa une plainte et se laissa retomber sur le divan. Abaddon resta quelques secondes figé, ses yeux se perdant dans les flammes. Il s'était levé de son fauteuil, mais si il passait la porte, il n'y aurait pas de retour possible, pas vrai? Est-ce qu'il le voulait vraiment? Le crépitement se fit plus violent et il soupira, tournant les talons. Gabriel arqua un sourcil et réprima un sanglot. La porte claqua.

    Onze heures et cinquante minutes. Square St-John. Londres.

    Il était là, comme un arbre mort. Son regard se perdait dans l'obscurité. Les couples défilaient dans le parc, et les rires s'élevaient d'eux. Mais lui ne riait pas. Il n'était pas au lieu du rendez-vous... non. Il voulait quelques minutes pour lui, pour réfléchir. Il avait les mains nus, ses gants étaient dans ses poches. Voulait-il cela? ...et si oui, pourquoi? Son esprit était tourmenté, tordu, embué. Ses nuits blanches, à en rêver, jusqu'à en salir les draps... les réveils dégoûtés et écœurés par ce qui l'avait que trop secoué... les cernes... tout ça lui semblait maintenant tellement... futiles? Il s'arrêta au milieu de la route et se frappa le front. Un couple se retourna, chuchotant. « Tais toi, ta gueule... tu sais pourquoi tu es là. Tu sais pourquoi. » Il secoua la tête et reprit sa marche, mais il n'y arrivait pas. Pourquoi était-il venu sans hommes, sans rien, si c'était vraiment pour le tuer? Pourquoi n'avait il rien prévu à Azkaban? Pourquoi?! Il s'arrêta une deuxième fois, agacé et bouscula un homme qui courait jusqu'alors. Il ne s'excusa même pas et l'homme ne demanda pas son reste en croisant le regard noir de l'alchimiste. Dans ces moments là, fallait mieux passer sa route. Il lui restait quelques minutes avant de le croiser, de le voir, de le sentir... il ferma les yeux. La douleur lui tiraillait l'épaule, pourquoi, il y avait là une cicatrice. La douleur était plus profonde ; elle était mentale. Il se mordit la langue mais la douleur se combina à celle de son épaule, et il grimaça, reprenant sa marche. Cette cicatrice était plus qu'une simple plaie recousue, d'une blessure dans une bataille, elle était la marque d'un affront à son savoir vivre, elle était le sceau qui le marquerait à vie. Cette cicatrice était son fardeau. Lourd et douloureux. Abaddon prit une grande inspiration et commença à marcher moins vite, puis il s'arrêta, s'écartant du chemin de gravier pour se perdre entre les bois. Son long manteau, recousu à l'épaule et lavé, ne sentait rien que le vieux tissu. Son long manteau qui portait les odeurs les plus terribles ; celle de la mort ; celle de la peur ; celle d'Azkaban ; celle de Luke. Ce manteau qui avait glissé quand... Abaddon s'arrêta, frappé. Luke se trouvait déjà là, assis sur le banc, calme. Il secoua la tête, et Abaddon avisa rapidement les environs. Il ne semblait pas y avoir de « connaissances » mangemorts. Il eut une grimace : intérieurement, il en était persuadé. Midnight, bien que supposé lâche, ne lui aurait pas fait ça... non! Comment pouvait il lui faire confiance, à lui! Il serra les poings et attrapa ses gants dans ses poches et les enfila. Il fit un seul pas et s'arrêta, penchant doucement la tête... Luke. Il fit un pas en arrière. Non... il ne voulait plus. Il voulait fuir. Il ne voulait pas le voir. D'ici la bise lui faisait sentir son parfum, ce parfum qui avait marqué sa peau jusqu'à maintenant, qui rallumait en lui ces souvenirs, ces baisers, ces doigts, cette peau et ce plaisir et... il serra les dents pour ne pas hurler. Son coeur rata un battement quand Big Ben sonna. Il devait se décider. Il frissonna malgré son manteau et balaya autour de lui. Il était tout sauf un lâche... il était tout sauf un lâche... il déglutit, visiblement mal à l'aise, et finalement, avança. Au douzième coup, au douzième pas, son manteau se froissa et claqua dans l'air, la bourrasque emportant avec elle les cheveux noirs de l'alchimiste, cachant son regard qui semblait étrangement bleu et terne, comme s'il avait pleuré. Il n'avait pas pleuré. Cela faisait des années, déjà. Il se posa sur le banc et ne regarda même pas le capuchon qui cachait le visage de Luke. Il ne s'en souvenait que trop bien.

    « Tu es venu... »
    « Tu me vexe si tu en as douté... »

    Abaddon ne bougea pas. Il entendit le froissement du capuchon et son regard glissa, instinctivement, vers le visage du sorcier. Il capta son regard alors que ce dernier fixait ses gants. Il serra les poings, devenu soudainement angoissé, mais rien ne filtra. Il resta de marbre. Il fixa les prunelles bleus grises... ainsi vu, il se demandait s'il avait vu de tels yeux auparavant. Des yeux aussi beaux? Il serra les dents pour ne pas s'hurler dessus.

    « Van Hellsing... »
    « Midnight. »

    Cela ressemblait vaguement à ses films à l'eau de rose, où l'amour est impossible. Roméo et Juliette avaient ils eus leur banc, et leur sourire invisible? Leurs cœurs battant vite à s'en tuer? Jocaste eut elle été ainsi, odieusement séparé de son fils, cru que sa mort était proche? Aucun de ces héros grecs n'eurent, dans le vie, ce qui ravagea celle d'Abaddon. Ils n'étaient, en tous points, semblables. L'un était mangemort, l'autre les emprisonnait. L'un était libertin, l'autre fidèle. Le premier était impudique, le deuxième que trop coincé. Leur coeur, en eux même, ne battait pour l'autre. Ou presque. Abaddon garda son sourire triste et détourna le regard.

    « Je t'ai manqué ? »
    « Et toi? »

    Abaddon posa son dos contre le banc et étendit ses bras sur le dossier de ce dernier, rejetant la tête en arrière. La scène aurait tellement belle s'il avait neigé à ce moment... la scène aurait été belle si Luke avait été Samaël. Il ferma les yeux. Peut être que s'il avait plu, cela aurait été mieux... après tout, il n'était qu'un chien égaré, non? Si Luke disparaissait, tout rentrerait dans l'ordre. Il aimerait Samaël, ils se marieraient, ils auraient d'enfants... deux! Adam et Eden... et une fille. Nina... il soupira. Dans ses rêves. Il avait envie de mourir. Il ferma une nouvelle fois les yeux et se laissa allé contre le banc, pâle.

    « Si tu veux me tuer, va y, maintenant. Tant que je suis décidé à partir sans un regret... finis ce que tu as commencé. Et ne me demandes pas de te supplier : saisis ta chance. »

    Abaddon voulait en finir vite? Rapidement? Il s'avouait perdant? Car il était réaliste. Il avait perdu d'avance. S'il tuait Luke, son souvenir resterait ancré en lui, et il finirait sa vie, seul, et fou. Non, il était déjà seul. Peut être qu'il devrait pleuré? Cela faisait tellement longtemps maintenant... dix neuf ans. Il n'avait jamais pleuré devant personne depuis dix neuf ans. Il garda les yeux fermés, alors que son coeur accéléra considérablement. Son pauvre myocarde s'affolait, mais il était heureux. En quelque sorte... inconsciemment... Mais c'était tellement limpide, tellement clair. J'aurais du dire au revoir à Gabriel... et à Nathanaël... et à mon père... tant de chose. Sans regarder en arrière.

    La triste évidence était là : l'un d'eux finirait par disparaître, et celui qui resterait en souffrirait. Au final, il ne voulait pas être celui qui resterait... même si Luke finirait par l'oublier. Même si Luke ne souffrirait pas de sa disparition. Il avait de trop corrompu son corps, son âme.

    Il était fini.
 
MessageSujet: Re: See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv]   
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] EmptyLun 13 Avr - 23:47



Invité
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] Empty
    « Je suis pendu à votre cou dans le plus beau de mes rêves,
    Mais je ne me réveille jamais près de vous et j'en crève. »


    « Je t'ai manqué ? »
    « Et toi? »

    Un sourire qui n'appelait aucune réponse. Qu'aurait-il bien pu lui répondre ? Lui dire qu'en vérité il n'avait cessé de penser à lui, à sa peau ? A trop se dire que ce n'était qu'une envie passagère provoquée par le plaisir intense qu'il avait pu ressentir cette nuit-là, il aurait du réussir à s'en persuader, mais il ne parvenait pas à le faire. Et le voir devant lui, maintenant, n'arrangeait en rien les choses. Son rythme cardiaque, déjà passablement élevé, s'accéléra davantage en voyant son visage. Visage qui avait tellement hanté ses nuits que le voir devant lui semblait presque irréel. Abaddon s'appuya contre le banc, les yeux fermés, la tête penchée en arrière. Pourquoi était-il aussi confiant, sans défense apparente ? Luke soupira malgré lui en caressant des yeux ce visage qu'il avait voulu toucher tant de fois depuis...

    « Si tu veux me tuer, va y, maintenant. Tant que je suis décidé à partir sans un regret... finis ce que tu as commencé. Et ne me demandes pas de te supplier : saisis ta chance. »

    Luke ouvrit la bouche, surpris. Comment pouvait-il dire ça ? Comment OSAIT-il lui voler cet instant en se laissant faire ainsi, en rendant les armes aussi vite ? Luke ne pouvait y croire, déçu et pris d'une colère sourde et bouillonnante devant cet affront. Abaddon lui volait sa victoire... L'alchimiste, toujours les yeux clos, ne daignait même pas le regarder dans les yeux. Pour un peu, il en aurait hurlé. Alors c'était tout...? Il lui demandait simplement de le tuer et n'en parlons plus ? Les yeux grisés de Luke lancèrent des éclairs que l'alchimiste ne put voir puisqu'il s'obstinait à attendre la mort les yeux fermés. Le jeune mangemort serra les poings, de dépit, de frustration, de colère. Il inspira profondément, pour se calmer, retrouver une contenance. Ses phalanges se déserrèrent lentement. Sa main droite se leva au-dessus de la tête d'Abaddon et ses doigts plongèrent dans ses cheveux. Tout d'abord presque en une caresse, puis se rendant compte de la trop grande douceur avec laquelle il le traitait, sa main empoigna solidement la chevelure de l'alchimiste. Il tira davantage sa tête en arrière, avec une brutalité étonnante dans un corps en apparence si frêle.

    « Regarde-moi. »

    Abaddon ne dut pas ouvrir les yeux assez vite au goût de Luke car il tira davantage sur les cheveux de l'alchimiste et répéta, en colère, sa voix claquant comme un fouet :

    « Regarde-moi, Van Hellsing ! »

    Son regard croisa enfin celui d'Abaddon et il détourna bien vite le regard, le laissant se perdre à nouveau sur les gants marqués de cet étrange pentacle. Il aurait aimé que cela se passe différemment mais ils n'étaient pas du même monde. Abaddon n'appartenait pas à son univers et jamais il ne pourrait y trouver sa place. C'était malheureux à dire mais c'était la vérité. Les yeux bleutés de Luke revinrent sur le visage d'Abaddon et il frissonna, imperceptiblement. Il avait une furieuse envie de laisser ses doigt courir sur la peau de l'alchimiste, d'apposer ses lèvres contre les siennes, de... Il fronça les sourcils et chassa ces pensées de son esprit. Non. Il ne fallait pas penser à ça.

    « Je ne serais pas plus doux parce que tu refuses de te défendre. »

    Il retira sa main des cheveux d'Abaddon en une dernière caresse, légère. Puis, sans plus attendre, il attrapa du bout des doigts sa baguette magique et la pointa sur Abaddon.

    « Que dit-on de moi dans tes dossiers ? Que je suis un tortionnaire ? Endoloris. »

    Un sort de lumière verte jaillit et frappa l'alchimiste de plein fouet. Luke avait toujours entendu dire que pour que ce sort fonctionne correctement, il fallait vraiment vouloir la douleur de l'autre. Et, à en juger par l'expression douloureuse sur le visage du directeur d'Azkaban, Luke voulait plus de mal à Abaddon qu'il ne l'aurait cru. Il ne laisserait personne d'autre l'avoir. Comme un enfant qui préfère casser son jouet plutôt que de devoir le prêter, Luke était prêt à tuer l'alchimiste si cela pouvait lui permettre de le posséder à jamais, même par procuration. Une ou deux longues minutes passèrent, qui devaient paraître dix fois plus longues à l'alchimiste. Pour n'avoir été soumis qu'une seule fois à ce sortilège impardonnable, Midnight se doutait trop bien de ce qu'il devait endurer. Des milliers de lame trouant chaque parcelle de votre peau, sans relâche, encore et encore, jusqu'à ce qu'enfin, vous mourriez ou qu'on vous libère.

    « Finite. »

    Luke baissa sa baguette, regardant toujours avec cette même impassibilité Abaddon. Il lui faisait du mal, il le savait. Il ne le voulait pas mais il ne pouvait s'en empêcher.

    « Que peut-on bien dire d'autre. Mmh...? Que je suis... cruel ? »

    Il attrapa le visage de l'alchimiste du bout des doigts avec force et sauvagerie et le força à le regarder. Son autre main vint frapper brusquement la joue de l'alchimiste, en une gifle cuisante. Il frissonna, leva la main pour le frapper à nouveau. Hésita. Une ou deux secondes qui furent déjà trop.

    « Tu es pitoyable, Van Hellsing. Penses-tu que je vais garder de toi un souvenir plus grand ou plus beau parce que tu te seras sacrifié ? Non. Je ne verrais de toi que le lâche que j'ai eu, un soir dans une ruelle, et qui n'a jamais pu s'avouer à lui-même qu'il avait aimé ça. »

    Cruauté. Méchanceté. Il l'attrapa par le col avec fermeté. Trop proches. Il n'en pouvait plus d'être si près en réprimant cette folle envie qu'il avait de lui. En l'espace de quelques minutes, Luke avait montré à Abaddon tous les aspects sombres de sa personnalité. Il en manquait encore un...

    « Et, il doit surement être dit que... je suis un menteur manipulateur. C'est mon défaut préféré. »

    Manipulation ? Mensonge ? Ou simple désir trop brûlant ? Allez savoir. Quoiqu'il en soit, Luke attira Abaddon vers lui, toujours en le tenant par le col et plaqua ses lèvres sur les siennes, toujours avec brusquerie, sans douceur, mais ses gestes totalement mus par un désir sauvage, impérieux, animal... Il rompit le baiser en repoussant l'alchimiste sur le banc et lui lança un regard noir. Il était venu pour le tuer, pas pour ça. Encore une fois, c'était de sa faute. S'il n'avait pas joué les martyrs dès le début tout aurait été si simple. Il compliquait tout. Sa main se leva vers lui, menaçante, mais resta figée, comme si le temps avait été arrêté.

    « Tu es sûr ? Sûr que tu veux mourir de mes mains ? »


Dernière édition par Luke Midnight le Mer 22 Avr - 17:25, édité 1 fois
 
MessageSujet: Re: See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv]   
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] EmptyMar 14 Avr - 4:52



Nombre de messages : 173
Age : 31
Origine : Irlandaise.
Familier : Un fléreur blanc.
Lady Etàn D. Grey
Lady Etàn D. Grey
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] Empty
      « Les douleurs légères s'expriment ;
      les grandes douleurs sont muettes
      .
      »
      Sénèque - Hippolyte


    « Si tu veux me tuer, va y, maintenant. Tant que je suis décidé à partir sans un regret... finis ce que tu as commencé. Et ne me demandes pas de te supplier : saisis ta chance. »

    Il avait dit cela comme ça, d'un bloc, directement. Son coeur s'arrangea pour rater un battement à l'idée que peut être, Luke le ferait sans rechigner, qu'il prendrait du plaisir à le faire. Il eut un sourire triste, peiné. Peut être qu'après tout, il valait mieux rester les yeux fermés, pour ne pas le voir, pour ne pas céder à la tentation qui le dévorait intérieurement. Il n'avait pas voulu cela. Il ne le voulait pas... pas vraiment, en tout cas. C'était son âme qui battait contre les parois de ce corps trop petit, à lui arracher des gémissements la nuit. Il se crispa, cependant. Il n'avait même pas dit au revoir à Samaël. Pas un seul baiser en vingt cinq ans. C'était pitoyable. Il mourait ainsi, alors? Sans même avoir dit à la nécromancienne qu'il l'aimait plus que tout? Oui. Il l'aimait. A l'imparfait. C'était, là encore, triste à dire, mais les sentiments s'étaient fanés... avec lui. C'est lui qui avait tué son âme, à sa façon. Il lui avait dévoilé la vérité et Abaddon s'y était brûlé la rétine de trop de lumière. Il eut un sourire un peu plus joyeux se sentant happé. C'était ça? C'était fini? Son âme quittait son corps sans même qu'il n'est vu la lumière verte? Sans une douleur? Non. Ça n'était que le commencement, et il le savait. La main du mangemort se glissa dans ses cheveux et il se demanda, durant quelques secondes, si cette mort serait vraiment douloureuse, ou encore un de ces tours immondes qui pourtant le hanter, l'obséder, jour et nuit... surtout la nuit. Il n'ouvrit pas les yeux, les fermant avec plus d'insistance. Allait il lui trancher la gorge pour le faire taire? Il eut un frisson alors que ses cheveux étaient tirés avec plus de violence. Il cilla, un tressaillement déforma son sourire peiné.

    « Regarde-moi. »

    Mais je ne regarde que toi! Abaddon ne réagit pas, trop absorbé par les auréoles de couleur qui se dessinaient dans le noir de ses paupières. Il ne voulait pas.

    « Regarde-moi, Van Hellsing ! » Il ouvrit les yeux, les sourcils froncés, serrant les dents pour ne pas hurler.
    « ...je ne fais que ça. »

    Abaddon le regardait et était perdu. Pourquoi ne le tuait il pas? Il était là pour cela! Seulement, le regard de Luke dévia et fixa pendant quelques secondes ses gants. Abaddon sentit tout son corps se raidir, son corps pris d'un frisson d'angoisse. Ça n'était pas logique... il n'avait pas à avoir peur, pas vrai? Puisqu'après tout, il voulait mourir...? Non. C'était différent : le regard de Luke avait changé. Il le savait. Durant quelques secondes, infimes, Abaddon cru lire dans les prunelles de son interdit une lueur, étrange, de désir inavouable. Seulement quelques secondes... il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, ni même de bouger que la voix froide du mangemort résonna, alarmante pour l'alchimiste.

    « Je ne serais pas plus doux parce que tu refuses de te défendre. »

    Abaddon fronça les sourcils à son tour. Il ne lui demandait pas d'être doux. Il ne lui demandait qu'une seule chose : qu'il le tue. Et qu'importe si la douleur faisait de son corps un amas de chair immonde, si après sa mort, tout le monde l'oubliait. Il n'y pensait même plus. Il sentit la main quittait ses cheveux et serra les dents, pour ne pas pas rattraper avec ses doigts. La pupille se rétracta à une vitesse effrayante en voyant la baguette. Ce n'était plus une simple mise à mort avec ce regard.

    « Que dit-on de moi dans tes dossiers ? Que je suis un tortionnaire ? Endoloris. »

    Le sort frappa de plein fouet l'alchimiste qui fronça les sourcils, bien décidé à ne pas l'esquiver. Ça n'était pas la première fois qu'il avait le droit à ce fameux sort. Il ne l'avait, jusqu'alors, jamais reçu une seule fois dans sa vie. Ses adversaires n'avaient jamais eu le temps ou l'opportunité. Par habitude, ils regardaient les prisonniers se tordre en riant. Aujourd'hui il savait combien la douleur était intolérable, ou presque. Il lâcha un cri avant de fermer aussitôt la bouche, son corps prit d'une convulsion qui l'aurait fait passer pour un homme abattu par une centaine de coup de feu. Seulement quelques secondes. Son esprit reprit ses fonctions dominatrices et il attrapa les rebords du banc et se courba, haletant à une vitesse qu'il ne croyait pas même possible. Son coeur battait à lui en faire mal à la tête. Il ouvrit la bouche mais aucun cri ne passa sa gorge où se perdit les quelques mots, les quelques supplications qu'il aurait pu gémir, mais il n'en était pas question. A la commissure de ses paupières, de grosses larmes commencèrent à mouiller ses yeux et il les ferma, pour ne pas les sentir rouler sur ses joues. Il n'avait jamais pleurer, ça ne serait pas maintenant, pas même avec cette sensation de mourir à petit feu, de mourir des centaines de fois d'affiler. Les secondes défilaient comme des heures, et il se sentait soudain vide. Il avait bouffé de l'infini. Dur et douloureuse. Le sort s'arrêta sans qu'il n'entende l'ordre de Luke. Les cris qu'il ne poussa pas résonnèrent dans son crâne et il se laissa glissé sur le côté, ivre de douleur. Quelques larmes avaient roulé le long de ses cils pour mouiller ses joues. Mais il n'avait pas hurlé. Il n'eut pas la force de réagir quand son visage fut attrapé violemment et quand sa joue se trouva bouillante, cuisante de par la gifle. Il ouvrit lentement les yeux, émergeant. Cette douleur physique était cependant infime. Vraiment. Il regardait cet homme, flou de par les larmes qui embués sa vue. Cet homme prenait plaisir à lui faire du mal... il avait menti. L'alchimiste n'était pas cet homme qui l'avait empêché de coucher avec ces femmes... Abaddon eut un sourire triste. Alors au final, il avait été le seul qui avait été ainsi hanté. C'était triste. Vraiment... de mourir pour si peu de chose. Son regard ne fixa pas la gifle. La douleur n'était rien. Tant qu'on souffrait, on était vivant.

    « Tu es pitoyable, Van Hellsing. Penses-tu que je vais garder de toi un souvenir plus grand ou plus beau parce que tu te seras sacrifié ? Non. Je ne verrais de toi que le lâche que j'ai eu, un soir dans une ruelle, et qui n'a jamais pu s'avouer à lui-même qu'il avait aimé ça. »
    « Je suis... pas... lâche... »

    La douleur le tiraillait tellement qu'il n'arrivait plus à en parler. C'était ça...? Midnight? Tu m'en veux tellement que ton endoloris a détruit tout mon système nerveux? Tu voudrais pas m'anesthésier? Son col fut encore tiré, et les dernières larmes coulèrent le long de ses joues. Il était trop proche de lui... son regard, son nez... son corps se tendit, se raidit violemment, au point qu'il ne pu éviter la grimace. C'était un sceau d'eau froide sur la tête, un réveil brutal.

    « Et, il doit surement être dit que... je suis un menteur manipulateur. C'est mon défaut préféré. »

    Abaddon ne comprit qu'en sentant la douceur de ses lèvres contre les siennes. Ses yeux y voyaient mieux, et ils purent aisément voir la lueur qui flamboyait au fond des prunelles bleus grisés. Ses yeux, jusqu'alors d'un bleu terne violacé, se mit à rougir alors qu'il levait ses mains pour le repousser. Par ce seul baiser, le Prince avait réveillé l'autre Prince. C'était une bataille, une guerre intérieure. L'alchimiste posa ses mains contre les épaules du mangemort pour le repousser, mais ce dernier fut plus rapide et le repoussa contre le banc, contre lequel il se cogna, cillant de par la douleur. Le bout de ses doigts fourmillaient. Si la douleur avait bien une vertu, c'est qu'une fois finie, elle donnait un corps boostait à l'adrénaline, prêt à tout pour sauver sa propre peau. Abaddon ne voulait, cependant, rien sauver du tout. Son regard se posa sur un main, sa grimace se transfoma en sourire moqueur.

    « Tu es sûr ? Sûr que tu veux mourir de mes mains ? » Il le regarda, surpris.
    « Luke... » Affalé sur le banc, l'alchimiste sentit une larme coulée. La douleur de l'endoloris l'avait secoué à ce point ou...? « Si c'est de ta main, c'est bien... si c'est de ta main, ça peut être que... »

    Abaddon sentit sa tête tournée et se laissa finalement glisser le long du banc, son corps se raidit. Il ferma les yeux et étouffa une plante. Quand ça n'était pas le doloris, c'était le retour de la douleur dans son épaule. Derrière son grand manteau, son corps se tordit, ratatiné sur lui même, comme si la douleur se propagerait s'il ne le faisait pas ainsi. Il serra les dents pour ne pas crier et finalement, au bout de seulement quelques secondes, rouvrit les yeux. Il y avait ce silence, au find de compte. Son regard ne fixa même pas Luke, juste sa main. Et sa baguette. Ils étaient au niveau de ses yeux... au niveau du banc. Ses mèches noires cachaient alors son regard terne et embué. Il ne voyait rien, de toute façon.

    « Vingt trois ans... ça fait vingt trois ans que j'ai pas pleuré devant quelqu'un, Luke. J'ai jamais pleuré devant personne depuis la mort de ma mère... je me l'étais juré... et... »

    Pourquoi est-ce qu'il disait cela? Il ferma la bouche et se redressa. Sa tête lui faisait mal, mais ça n'était rien. Quelques secondes. Son regard avait changé de couleur, prenant une teinte noire. Il s'était levé et avait tendu ses mains. Aucun mouvement. Luke n'avait pas eu le temps alors que le géant au manteau noir l'enlaça dans ses bras, nichant son visage dans sa nuque. Un couple passa derrière le mangemort et eurent un rire moqueur. « Tu as vu, un ivrogne et un... » Le mot se perdit dans les vapeurs du soir. Il était déjà tard. Il ne le serrait pas. En réalité, Abaddon s'appuyait sur Midnight, pour ne pas tomber.

    « J'aurais pu confié ma mort à des centaines de personne. A Azkaban tout entier... ils m'auraient tué d'un seul avada... et toi, tu hésites? » Il eut un rire, clair et bref. « Je t'avais dit de me tué vite, avant que je n'ai des regrets, mais tu as attendu trop longtemps, Midnight... maintenant, écoute moi, car je ne me répéterais pas. » Quelques secondes, infimes... quelques secondes qui eurent le goût d'un infini angoissant. « Ma meilleur amie était tout ce dont je rêvais. Elle était ce que j'avais de plus beau dans la vie, dans ma vie, à moi. Dans cette ruelle, j'étais ivre mort, et tu sais quoi? Je t'es trouvé beau. Beau à en crever, et je me suis dis que l'alcool me faisait du mal... que la ruelle, ça n'avait été qu'un passage. Une accumulation durant toutes ses années... C'était autre chose. » Son visage s'approche doucement de l'oreille de Midnight et continue, plus doucement. « Une semaine, et plus encore... frôler ma cicatrice revient à me replonger dans le vice, à froisser mes draps alors que j'y suis seul. J'ai rarement dormi seul, mais ça fait une semaine que j'y arrive pas, par ta faute. Oh si, j'y arrive en réalité... en pensant à toi. A les caresser sans pouvoir aller plus loin car elles sont dégoûtantes maintenant, car elles n'étaient pas toi. J'ai menti sur une seule chose dans mes lettres... » Ses jambes tremblent sous son poids. « Si j'ai écrit, c'était pour me persuader que je n'étais pas le seul... pas le seul à en crever. »

    Rester comme ça, pour l'éternité... cette douleur, qu'importe. Shakespear disait après tout qu'un feu qui brûle en éteint un autre ; une douleur est amoindrie par la vivacité d'une autre douleur.
 
MessageSujet: Re: See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv]   
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] EmptyMer 22 Avr - 18:22



Invité
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] Empty
    « Tu es sûr ? Sûr que tu veux mourir de mes mains ? »
    « Luke... Si c'est de ta main, c'est bien... si c'est de ta main, ça peut être que... »

    Tais toi. C'est ce qu'il aurait voulu lui dire mais, la main crispée sur sa baguette, serrée avec tellement de force et de rage qu'il aurait pu la briser, les mots ne franchirent pas ses lèvres. Abaddon ferma les yeux et le mangemort en fut presque soulagé : il ne supportait pas de voir son regard posé sur lui. Un frisson lui parcourut l'échine tandis qu'il passait une main nerveuse et tremblante dans ses cheveux châtains.

    « Vingt trois ans... ça fait vingt trois ans que j'ai pas pleuré devant quelqu'un, Luke. J'ai jamais pleuré devant personne depuis la mort de ma mère... je me l'étais juré... et... »


    L'alchimiste avait rouvert les yeux mais il ne le regardait pas. Son regard était fixé sur la main de Luke, celle tenant sa baguette, l'objet de sa mise à mort si l'on put dire. Et le mangemort, lui, regardait ailleurs, un point bien au delà des arbres, bien au delà du parc, comme s'il n'était déjà plus là. N'importe quoi pourvu qu'il n'entende plus Abaddon parler, n'importe quoi pourvu qu'il trouve la force et le courage de trancher le fil de sa vie d'un geste, sans éprouver le moindre regret. L'alchimiste se leva alors et Luke ne réagit pas : tout juste un tressaillement lorsque le visage du jeune homme vint se nicher au creux de son épaule. Il aurait voulu reculer, dire qu'il ne voulait pas, montrer un quelconque désaccord, n'importe quoi sauf rester là, le cœur battant, les bras ballants, incapable de le repousser ou de l'enlacer. Des voix derrière eux, des murmures moqueurs devant le cocasse de la situation pour quelqu'un la voyant de l'extérieur.

    « J'aurais pu confié ma mort à des centaines de personne. A Azkaban tout entier... ils m'auraient tué d'un seul avada... et toi, tu hésites? Je t'avais dit de me tué vite, avant que je n'ai des regrets, mais tu as attendu trop longtemps, Midnight... maintenant, écoute moi, car je ne me répéterais pas. Ma meilleur amie était tout ce dont je rêvais. Elle était ce que j'avais de plus beau dans la vie, dans ma vie, à moi. Dans cette ruelle, j'étais ivre mort, et tu sais quoi? Je t'es trouvé beau. Beau à en crever, et je me suis dis que l'alcool me faisait du mal... que la ruelle, ça n'avait été qu'un passage. Une accumulation durant toutes ses années... C'était autre chose. »
    « Tais-toi. »

    Tais-toi, je ne veux pas savoir. Je ne veux pas. Les pensées se bousculaient dans sa tête et au fur et à mesure que les mots s'échappaient des lèvres d'Abaddon, Luke sentait sa détermination faillir, faiblir, fondre comme la neige au soleil. Et déjà, il savait que jamais il n'avait eu l'intention de le tuer. Son coeur semblait lui imposer l'idée qu'il n'était venu ici que pour cet instant rêvé où Abaddon serait à nouveau dans ses bras. L'espace d'un instant, une vision furtive de sa personne rapportant aux autres mangemorts comment il avait tué le directeur d'Azkaban effleura son esprit. On l'aurait acclamé en héros et personne ne se serait même demandé ce que les deux hommes pouvaient faire seuls dans un parc, à cette heure et - ô merveilleux hasard ! - en même temps.. Les lèvres de l'alchimiste s'approche de son oreille, faisant voler en éclats, comme autant d'échardes de verre, ses beaux projets sanglants.

    « Une semaine, et plus encore... frôler ma cicatrice revient à me replonger dans le vice, à froisser mes draps alors que j'y suis seul. J'ai rarement dormi seul, mais ça fait une semaine que j'y arrive pas, par ta faute. Oh si, j'y arrive en réalité... en pensant à toi. A les caresser sans pouvoir aller plus loin car elles sont dégoûtantes maintenant, car elles n'étaient pas toi. J'ai menti sur une seule chose dans mes lettres... Si j'ai écrit, c'était pour me persuader que je n'étais pas le seul... pas le seul à en crever. »

    « Tais-toi ! »

    Le cri, plus fort, portait en lui les accents d'un ordre impérieux. Comme si Abaddon avait pu le brûler par son simple contact, Luke le repoussa brusquement sur le banc, s'éloignant de lui, presque effrayé par tant de révélations, apeuré par ces mots qu'il n'avait jamais voulu entendre. Aussitôt, il regretta son geste, maintenant que toute chaleur avait disparu et que l'alchimiste n'était plus collé à lui, il se sentait étrangement seul. Il tourna le dos au directeur d'Azkaban. Ne plus voir son visage, ne plus voir son regard, ne plus rien voir. Un caillou malheureux, eut à subir un coup de pied rageur et le cri de frustration que le mangemort lança à la nuit noire. De tous et toutes, c'était lui, lui Van Hellsing, que le Destin avait placé entre ses mains. Un ennemi qu'il aurait du abattre mais qu'il ne pouvait s'empêcher de regarder avec tendresse. Les mâchoires serrées à tel point qu'elles le faisaient souffrir, il appuya sa main sur l'écorce d'un arbre. Il ne pouvait pas. Abaddon devait mourir pour ne pas perturber le bel équilibre de son monde. Il souffrait à vouloir en mourir et si l'alchimiste avait été d'accord de lui donner la mort sans doute se serait-il soumis docilement à ce châtiment. Mais Van Hellsing ne semblait pas disposé à l'envoyer de vie à trépas. Lentement, le jeune homme fit demi-tour, un air soudain décidé sur le visage et avançant vers l'alchimiste d'un pas décidé. Arrivé devant lui, il pointa sa baguette sous la gorge de l'alchimiste, bien décidé à en finir. De longues secondes à sonder les prunelles abyssales de son vis-à-vis, des secondes qui lui parurent des heures, des éternités. Et finalement, il baissa sa baguette, reconnaissant, à contre-coeur et dans un murmure :

    « Je ne peux pas. Je suis désolé c'est... impossible. »

    Il rangea sa baguette dans les plis de ses vêtements et approcha une main hésitante du visage d'Abaddon, comme s'il avait eu peur de briser par son geste une icône particulièrement fragile. Ses doigts se perdirent dans ses cheveux, fébrilement. Ses lèvres se posèrent sur celles d'Abaddon, avec douceur au début, puis avec une passion et une fougue trop longtemps contenues dans les tréfonds de sa conscience. Maladroitement (pour l'une des premières fois de sa vie), sa main gauche se glissa sous le manteau de l'alchimiste, avide de sa peau, sans retenue mais avec une timidité hésitante. Collant son corps au sien avec insistance, ses gestes se firent plus impudents, témoignant à la place des mots de tout ce qu'il avait eu, lui aussi, à endurer de ne pouvoir le voir, le sentir, le toucher...
 
MessageSujet: Re: See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv]   
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] EmptyMer 22 Avr - 22:57



Nombre de messages : 173
Age : 31
Origine : Irlandaise.
Familier : Un fléreur blanc.
Lady Etàn D. Grey
Lady Etàn D. Grey
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] Empty

    « Une semaine, et plus encore... frôler ma cicatrice revient à me replonger dans le vice, à froisser mes draps alors que j'y suis seul. J'ai rarement dormi seul, mais ça fait une semaine que j'y arrive pas, par ta faute. Oh si, j'y arrive en réalité... en pensant à toi. A les caresser sans pouvoir aller plus loin car elles sont dégoûtantes maintenant, car elles n'étaient pas toi. J'ai menti sur une seule chose dans mes lettres... Si j'ai écrit, c'était pour me persuader que je n'étais pas le seul... pas le seul à en crever. »

    « Tais-toi ! »
    « Humff... »

    Son dos se fracassa contre le banc et il étouffa une plainte. Sa tête, rejetée violemment en arrière, retomba mollement sur son épaule, ses cheveux devant les yeux, cachant celui à qui il venait de parler, celui à qui il venait de dire des mots qu'il aurait du regretté, mais auxquels ils ne pouvaient pas en vouloir, vraiment pas. Il releva doucement la tête et le regarda. Plus qu'avant encore, Abaddon le trouva beau... mais pas seulement. Et il s'éloigna, s'appuyant contre un arbre. L'alchimiste soufflait difficilement, mais déjà il reprenait un air détendu et calme. La douleur, comme ses ressentiments, avaient quitté son corps, et il ne sentait plus que les battements de son palpitant affolé. Cette vision, de cet homme, sur cet arbre, avait réanimé son myocarde glacé depuis trop longtemps. Quand Luke tourna les talons et avança vers lui, l'alchimiste eut un sourire satisfait et rejeta la tête en arrière. Si c'est de ta main, ça n'est pas si mal. Ce fut sous la gorge que le mangemort choisi de pointer Abaddon et il n'en fut pas étonné. Il resta accroché au regard gris bleuté de Luke. Toutes les larmes avaient quitté ses yeux, et il ne pleurerait sans doute plus pendant longtemps. Son coeur s'agita, affolé, paniqué, ne cherchant qu'une seule lueur. Il regrettait... pas vraiment que ce soit Luke, mais énormément qu'il doive mourir sans même avoir eut un autre mot qu'un mot de haine de sa part, qu'un mot de colère. Pourquoi? Ses yeux étaient tout simplement implorants. Finalement, il baissa la baguette et Abaddon arqua les sourcils. Pourquoi? Pourquoi ce regard?

    « Je ne peux pas. Je suis désolé c'est... impossible. »

    Le regard d'Abaddon s'enflamma et rougirent violemment. Son palpitant accéléra douloureusement alors que la main du mangemort se glisser dans ses cheveux. Il se tendit et leva lentement les mains vers le visage de Luke, les laissant glisser sur sa nuque, répondant au baiser avec délice, avec ferveur, tremblant de tout son être, abandonné. C'était donc ça? La passion de l'interdit, le feu du vice. Il était consumé, il se sentait s'enflammer sans pouvoir l'expliquer. Le corps de Luke se colla au sien et il frissonna en sentant sa main, rendue maladroite, dans son dos. Sa raison éclata, lui ordonnant de le repousser, mais il ne pouvait pas. C'était trop tard. Il ferma les yeux, presque ronronnant, approfondissant langoureusement le baiser alors qu'un autre couple passait, riant aux éclats. Abaddon ouvrit automatiquement les yeux et rompit le baiser, reprenant son souffle. Il prit une grande inspiration et déposa de force ses lèvres sur celles de Midnight, disparaissant dans une volute de fumée blanche.

    suite ; All the things I should have said to you
 
MessageSujet: Re: See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv]   
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] Empty



Contenu sponsorisé
See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv] Empty
 
 

See what you've done to me. You can take back your memories. [Pv]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Kay Liimatainen - MemOries never end... (UC*)
» « Secrets, Promises & Memories *
» I'll be back !
» Coming back down.
» Wanna be back soon ^^'

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
AD NOX : THE AURORS. :: the past belongs to the past. :: 2ème version. SAISON 3. newborn. :: les scénarios et les rps.-