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Coming back down. EmptyJeu 1 Aoû - 21:40



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Emir
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Depuis son réveil, Emir n'avait plus été réellement le même. Sashka le reconnaissait difficilement, ne sachant plus trop comment l'aborder, préférant lui laisser l'air dont il avait besoin pour passer à autre chose. Elle avait l'impression que sa simple présence pourrait le lui rappeler, préférant ainsi l'éviter, ne le voyant que lorsqu'il le voulait bien. C'était quelque chose de difficile pour elle, qui adorait passer du temps avec, juste à le dévorer des yeux, comme une fille regarde son père, qui s'occupe le plus simplement du monde. Il s'était rendu compte de son manège, et même si elle n'y était pour rien, et que sa présence ne lui rappelle pas vraiment Siobhán, il l'évitait juste pour être tranquille, afin de voir d'autres personnes, d'autres endroits, d'autres mentalités. Il semblait s'être assagi, mais lorsqu'il relâchait la pression, la douleur, il devenait pire que ce qu'il avait été, s'oubliant dans la soif, faisant un carnage de temps à autres.

Il n'y avait rien de mieux que de se laisser aller à ses instincts de prédateur pour s'oublier, et ne plus penser à rien, si ce n'est qu'à s'amuser de différentes façons tout aussi exotiques les unes que les autres. Emir n'avait alors rien à envier à Dante, dans ces moments-là, si ce n'est peut-être le fait de ne pas appartenir à son nid. Mais lorsqu'il redescendait, lorsqu'il revenait de sa soif, une fois que ses pensées revenaient peu à peu l'habiter, il redevenait sombre, se renfermant, observant ainsi le monde passait, écoutant avec passion la musique qui se développer rapidement, allant au cinéma s'imaginant avec Siobhán lorsque certains films le permettaient, bref, il s'occupait comme il pouvait. Sashka lui avait fait promettre de ne pas mettre fin à ses jours, alors il ne le faisait pas. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait lorsque le soleil était haut dans le ciel, et qu'il ne lui suffisait plus qu'à retirer le bel anneau de sa main gauche.

Il faisait sombre ce soir-là. La lune était haute dans le ciel, et il ne semblait y avoir aucun nuage au dessus d'Almeria. Une nuit chaude, une nuit d'été, une nuit où il ne pouvait s'ennuyer. Marchant dans les rues d'Almeria, avant de s'arrêter dans le sable, au bord de l'eau, il s'agenouilla quelques instants, plongeant sa main dans le sable humide avant de la ressortir pour effriter les grains l'un contre l'eau. Un sourire léger vint se figer sur son visage, avant de finalement secouer la tête comme pour la chasser de son esprit. Il releva la tête vers la lune, se demandant si Allah ne trouvait pas cela drôle, lui, fils de son peuple, pour qui la lune était si importante dans diverses occasions, d'en faire un vampire, une créature de la nuit. Comme s'il voulait en faire un enfant de la Lune, ce qu'il était en fin de compte. D'étranges lueurs bleutés étaient dans le ciel, entourant la lune avec grâce et noblesse.

Emir était là, à rêvasser, se laissant bercer par le bruit des vagues et des rires de petits groupes de gens ici et là, lorsque tout d'un coup, il ressentit comme une violente douleur au niveau de son cœur. Il en poussa un gémissement sous la surprise, tout en portant sa main sous son tee-shirt pour la poser sur son sein froid. Il blêmit lorsqu'il sentit son cœur battre quelques instants, se rappelant de la dernière fois qu'il avait battu.

Siobhán.

Lorsque son nom vint se loger entre ses pensées comme s'il était surmonté de lumières éclatantes, il se redressa d'un bond, pliant ses genoux puis il sauta, s'envolant dans les airs en direction de l'Angleterre, laissant une poussière de sables balayés les alentours. Là, où il se trouvait, un petit cratère semblait s'être formé lorsque le sable s'était levé, comme pour l'accompagner.

[...]

On entendit le bruit d'un objet lourd qui tombe à grande vitesse du ciel, puis rien. Une brise s'éleva de la ruelle où il venait de se poser. Son cœur le guidait, ses sens aussi. Son désir de la revoir était telle, qu'il ne pouvait même pas le contenir. Il sortit de la ruelle, remettant ses habbits en place, avant de tourner à l'angle pour prendre la direction d'une espèce de pub de seconde zone. Le genre de Pub où il n'y a que des habitués qui doivent sûrement se connaître du travail. Bref, pas de quoi de bien faramineux.

Emir ouvrit la porte, et entra dans le pub plus ou moins bruyant. Son regard rougeoyant attira des regards qu'Emir ignora. Ses yeux n'étaient concentrés que sur une chose : Sa silhouette.

Lorsqu'il l'aperçut, son cœur se mit à battre de façon intense, s'en était carrément douloureux. Emir serra les dents, avec la douloureuse impression de sentit son propre cœur faire une tachycardie. Il se râcla la gorge, s'approchant d'elle, les jambes en coton. Une fois à porté, il l'observa longuement, un sourire sur ses lèvres, et il murmura doucement : « Je te retrouve enfin... » Il y avait quelque chose de profondément amoureux dans sa prononciation. Comme s'il la caressait avec amour. Ses yeux la contemplaient, la scrutaient, tandis que son cœur semblait enfin se calmer pour ne plus battre comme à son habitude.
 
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Coming back down. EmptyJeu 1 Aoû - 22:56



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Siobhán Mc Gill Fhaolain
Siobhán Mc Gill Fhaolain
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Pour Siobhán ça avait été une journée comme les autres. Une bonne journée de travail, bien remplie. Avec des fous rires, le chef Mustang et ses yeux noirs, des boulettes de papier et une arrestation facile mais folklorique. Après quoi il s'était tous retrouvés au Auld Lang Syne pour boire une bière.

Le chien d'Alastor était en train de renifler le jean de Siobhán lorsque le bruit ambiant diminua brusquement. Siobhán trop absorbée par sa conversation avec Alastor ne s'en rendit pas tout de suite compte. Son rire se mourut sur le silence de ses coéquipiers qui regardaient quelque chose derrière elle. La jolie blonde finit par se retourner en entendant quelqu'un s'éclaircit la voix et la seule chose qu'elle vit alors c'était un homme, grand et ténébreux qui la dévorait du regard. Il en fallait bien moins au coeur d'artichaut de Siobhán pour fondre comme un caramel, et inutile de dire qu'en une fraction de seconde, avec un regard pareil, il pouvait lui demander tout ce qu'il voulait. Du moins, ce fût sa réaction sur le vif.

Il sembla s'écouler une éternité pendant laquelle ils se regardèrent. Elle parce qu'elle n'avait jamais été regardée de la sorte, lui, parce qu'il semblait l'avoir cherchée une éternité. Autour d'eux les conversations reprirent mais le petit groupe d'aurors gardaient les yeux braqué sur le couple.

A force Siobhán se mit à rougir, elle qui n'en était pas à son premier coup de coeur.

« Je te retrouve enfin... »

Siobhán fronça les sourcils, un brin mal à l'aise. De toute évidence, ce regard dans lequel elle avait envie de se plonger tout entière et de s'abandonner n'était pas vraiment adressé à elle. Si elle avait déjà rencontré cet homme, elle s'en serait souvenue. C'était d'ailleurs bien dommage d'ailleurs...

« Je ... pense que tu dois me confondre avec une autre. Une bière de trop ou je sais pas, ça arrive à tout le monde. Quoiqu'il en soit... », elle eut un large sourire chaud comme un rayon de soleil et leva sa bière à l'attention du bel amoureux, « ... je ne connais pas une fille qui résisterait à ce regard-là. Tu t'assois avec nous? »
 
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Emir
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Il ne lui fallut pas moins de quelques secondes pour comprendre que cet étrange magie lui avait également effacé certains souvenirs. Pourtant, lorsqu'Emir regarda autours d'elle, elle semblait bien intégrer, bien présente. Quelque chose n'était pas nette, mais rapidement, ses neurones se mirent en marche et il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que Siobhán lui avait été caché, et qu'elle n'était apparut que maintenant au sein de son cœur, comme si l'étrange lueur autour de la lune avait permit à toutes ses vies antérieurs - du moins, c'est ainsi qu'Emir voyait cela - d'entrer en contact les unes avec les autres. Il baissa le regard, son sourire devint beaucoup plus mutin, rendant son visage beaucoup plus séducteur qu'il ne l'aurait voulu. Comme elle allait le dire, il aurait pu rendre sociable n'importe quelle femme frigide, tant il dégageait ce petit truc qui faisait, qu'en plus de son physique déjà agréable à regarder, que son don vampirique pouvait permettre de penser qu'il était une espèce de fée de la mort. Après tout, les vampires dégageaient bien cette beauté si caractéristique aux fées de façon général.

« Je ... pense que tu dois me confondre avec une autre. Une bière de trop ou je sais pas, ça arrive à tout le monde. Quoiqu'il en soit... » Il eut un petit rire amusé, brisant ainsi le retrait des coéquipiers de Siobhán, qui purent se remettre à respirer normalement. « ... je ne connais pas une fille qui résisterait à ce regard-là. Tu t'assois avec nous ? »  Son regard se plongea directement dans le bleu des yeux de Siobhán, avec une lueur coquine. Il se mordit la lèvre, laissant entrevoir une de ses canines particulièrement longues mais pas démesurés non plus, avant de secouer la tête amusé. Il se pencha vers elle, l'un de ses bras contre le comptoir de sortes à ce qu'il soit si proche de son visage, que la température grimpa d'au moins cinquante degrés supplémentaires. « Je suis là pour toi, et je compte bien passer cette soirée uniquement avec toi, Siobhán. »

Emir avait prononcé son prénom avec exactitude. Il eut un léger sourire, avant de la prendre comme une princesse, ou comme un jeune marié qui prend sa femme pour la mener à leur noce, et ils sortirent du pub, attirant de nouveau les regards sur eux. Le lendemain, ça allait sûrement jasé au travail, mais il s'en fichait éperduement. Il avait retrouvé sa Siobhán, son amour, sa raison de vivre. Lorsqu'il passa la porte, qu'il posa son visage contre ses cheveux, qu'il en huma son odeur, son coeur émit un battement agréable, c'était elle, et personne d'autres. Il plia ses jambes, et la seconde d'après, ils étaient entrain de voler.

Après quelques minutes, ils se posèrent non loin du domaine des Mc Gil Fhaolain. Il la déposa dans l'herbe, contre un tronc d'arbre aux racines particulièrement noueuses. Non loin d'eux, il y avait un petit ruisseau qui filait paisiblement. Emir resta quelques instants proche de son visage. Elle ne pouvait avoir peur tant il la regardait avec un amour sincère, et pur (le plus pur possible malgré qu'il soit une créature des ténèbres). Il se recula quelques instants, s'asseyant à ses pieds, sans dire un mot. Il n'avait qu'une envie, c'était de rester toute la nuit à la regarder, juste à la regarder. Il eut un sourire, avant de lui briser ce silence nocturne. « Tu ne te souviens pas de moi, mais moi, mon cœur, qui n'est pas censé vivre, bat pour toi. » Il porta son poignet à la hauteur de ses canines, puis il les planta comme s'il mettait un coup d'épée dans l'eau, dans sa peau doré. Un sang vermeil jaillit, et il lui tendit son poignet en lui intimant : « Bois quelques gouttes, tu verras tout ce que nous avons vécu. »

Le regard d'Emir avait vrillé, imposant sa forte volonté sur Siobhán. Elle avait beau être Auror, être capable de résister à ce genre de charme, mais cette fois, elle ne pourrait pas. Du moins, pas longtemps avant que sa volonté vacille comme une flamme de bougies. Les sentiments d'Emir était si intense, si vrai, si fort qu'il se sentait si puissant. Il ne savait expliquer cela... Sûrement était-ce l'amour qu'il portait à la jolie blonde ? Emir ne dit plus rien, attendant qu'elle ne trempe sa langue dans deux, ou trois gouttes de son sang vermeil, et addictif.
 
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Siobhán Mc Gill Fhaolain
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Son rire lui fit chaud au coeur. Siobhán ne manqua pas noter au passage le clin d'oeil que lui faisait une canine un peu plus longue que la moyenne. Elle n'eut pas besoin d'un dessin. Elle aurait dû avoir un a priori en se rendant compte que c'était un vampire qui lui avait tapé dans l'oeil mais... non. Allez savoir pourquoi, ça ne l'empêcha pas de chercher à lui remonter le moral en lui payant un verre et d'éprouver une certaine déconvenue en se disant qu'elle pouvait faire une croix sur cette bombe atomique. Mais visiblement lui n'avait pas l'air de faire une croix sur elle.

Il se rapprocha au point que pouvait sentir le frais de sa peau à lui irradier vers le brûlant de la sienne. Dans une autre situation, ça aurait suffit pour que la jolie blonde soit suspendue à ses lèvres mais jamais ô grand jamais elle n'aurait touché au mec d'une autre fille. Question de principe.

« Je suis là pour toi, et je compte bien passer cette soirée uniquement avec toi, Siobhán. »
« Comment ... ? », elle fronça les sourcils de plus belle, le dévisageant comme si elle essayait de déceler une supercherie... à moins qu'elle ne commence à croire à cette histoire abracadabrante. En tout cas, il avait prononcé son nom à la perfection. Quand on considérait le nombre de prononciations valides et erronées possibles, ça relevait quasiment de l'exploit. Étrange coïncidence au milieu d'un scénario pareil.

Du coup quand il la prit dans ses bras comme une princesse, elle n'opposa aucune forme de résistance. Déjà parce qu'elle était tellement perplexe qu'à part mettre ses bras autour de son cou, elle ne savait plus bien que faire. Et en plus parce qu'elle avait toujours rêvé que l'homme de ses rêves débarque de nulle part et l'emmène sur son cheval-blanc. Mais dans les bras c'était encore mieux en fait.

Elle se frappa mentalement. Non ça n'était pas mieux. Ce type était clairement à côté de ses pompes, il ne fallait pas entrer dans son jeu.

« Non mais - », la phrase se conclut par un grand cri sur aigu. Elle ne s'était pas attendue à décoller dans les airs. Depuis quand les vampires pouvaient faire ce genre de choses ? Tout ce qu'elle espérait c'était qu'il la tienne vraiment bien pour le coup.

En l'espace d'un instant, ils avaient retrouvé la terre ferme, dans un cadre qu'elle connaissait parfaitement bien puisque : c'était chez elle! Pour le coup, notre piquante blonde se braqua immédiatement. Pas question de finir en casse dalle pour vampire à cause de son coeur d'artichaut. A partir de ce moment, il pourrait lui chanter tout ce qu'il voulait, elle ne le laisserait plus approcher à moins de ... un centimètre? Mais comment tu as pu devenir auror ma pauvre fille?, se demanda-t-elle. Ansgard lui avait dit un jour qu'elle compensait son inexpérience par un instinct de fou mais là, elle n'était pas sûre de pouvoir se fier à son instinct puisque celui-ci lui criait de répondre oui à tout et filer le parfait amour avec ce vampire. Bien sûr ce n'était pas ce qu'elle allait faire. Mais bon...

« Tu ne te souviens pas de moi, mais moi, mon cœur, qui n'est pas censé vivre, bat pour toi. »

S'il n'avait pas eu le comportement le plus bizarre du monde à ce moment-là, elle aurait probablement eu un "ooh" conquis et aurait presque déjà renoncé à toutes ces bonnes résolutions. Mais le voir se mordre le poignet au sang, assis là, à ses pieds. Il n'espérait pas la transformer ou je ne sais quoi en souvenir d'une autre Siobhán ?!! Elle se sentit extrêmement vexée à cette idée et quelque part, ça acheva de l'aider à se ressaisir.

« Hey c'est quoi ça? Qu'est-ce que tu fais?! »
« Bois quelques gouttes, tu verras tout ce que nous avons vécu. »
« Alors là - », jeta-t-elle pleine de feu, le regard planté dans le sien, plein de détermination tandis que sans s'en rendre compte elle prenait son poignet pour le rapprocher de ses lèvres, « c'est trop gore pour moi. Et c'est illégal par dessus... le ... marché. »

Elle avait coffré assez de trafiquant de sangs en tout genre pour savoir que détenir du sang de vampire, que ce soit pour sa consommation personnelle ou pour de la vente ça ne pouvait que vous attirer des ennuis. Sans parler des effets quasi immédiats de la précieuse substance.

Mais elle était sous le charme d'un vampire qui avait vécu presque autant que le monde, plus que le monde moderne dans tous les cas. Quel non aurait-elle pu opposer ?

Sa langue glissa en une caresse suave sur le poignet quoiqu'un peu hésitante au début. A la seconde où elle eut le sang dans la bouche, elle se sentit transcendée par quelque chose de plus grand qu'elle. Quelque chose qui l'attirait et électrisait chaque fibre de son corps et de son imagination. En une fraction de seconde il n'y avait plus que cet homme et sa bouche, épousant parfaitement son poignet, ne semblait plus jamais pouvoir s'arrêter.

Dans le même temps, la mémoire du vampire passait en elle et elle le voyait poursuivant une réplique parfaite d'elle même de ses assiduités. Les déconvenues. La peine qu'elle lui avait causé. Puis au milieu de tout ça, sa petite soeur, Moony. Tout était emmêlé, sans ordre chronologique ni logique mais elle savait que ce qu'elle voyait c'était vraiment passé. La dernière image, celle d'un carnage dans une église, particulièrement gore, et son alter égo qui se répandait en larme, dans une magnifique robe blanche, sur le cadavre d'un rouquin qui ressemblait affreusement à ... un rat!

Siobhán s'arracha à ce moment-là à l'emprise du sang, redoutant de se voir embrasser ce monstrueux bonhomme. Le sang sur ses lèvres, ses pupilles dilatées au maximum, tous les signes de l'excitation étaient là et il ne faisait pas l'ombre d'un doute qu'elle était à présent complètement stone.

Elle se rapprocha d'Emir, puisque c'était ainsi que son double l'avait appelé, en appui sur ses mains comme une enfant maladroite.

« J'ai failli te mettre le feu... », fit-elle avec un petit rire qu'elle ne pouvait pas contrôler. Elle pencha la tête sur le côté et s'approcha encore, jusqu'à sentir à nouveau le frais de sa peau irradier. Elle posa son front contre le sien et ferma les yeux, « est-ce que tu me laisserais recommencer ... moi ou le double d'elle ? Ca ne peut pas être si clair que ça... mais je ne suis pas du tout le genre à piquer le mec des autres... tu me laisserais ? », susurra-t-elle en effleurant ses lèvres comme les siennes bougeaient.

 
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Emir
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Emir eut un léger sourire lorsqu'elle lui prit le poignet avec une retenue. Siobhán semblait vouloir résister, malgré ses charmes, mais elle n'y pouvait rien. Lorsqu'elle posa ses lèvres sur son poignet d'où son sang vermeil coulait, il sentit toute volonté, toute résistance s'échappait d'elle. Elle ne devait sûrement plus penser qu'à une chose : A l'élixir de vie qui coulait entre ses veines. Mais ce n'est pas le seul effet qu'il y eut lorsqu'elle posa ses lèvres sur son poignet. Emir sentit un plaisir grandissant parcourir son corps, à tel point qu'il ne put s'empêcher de cacher ses crocs. Il n'avait qu'une envie, c'était de partager son sang en échange du sien. Plus elle buvait, plus il en voulait. Il finit par lui arracher le poignet de ses lèvres, avec la seule envie d'y planter ses crocs. Sa blessure se referma quelques instants après, puis il s'éloigna d'elle de quelques mètres.

« J'ai failli te mettre le feu... » Failli ? Métaphoriquement, elle le lui mettait dès qu'elle le regardait. Mais là, cette façon, cette moue qu'elle avait, tandis qu'elle réduisait l'écart qui les séparer qu'il venait de mettre entre eux. Emir eut un petit rire amusé. Elle jouait, il ne demandait que ça. Tout son corps le voulait. Emir, s'il avait encore des fluides corporels, aurait transpiré à grosses gouttes. Son corps froid aurait été brûlant. Il ne dit rien, mais Emir n'en pensait pas moins. Elle le rendait tout simplement accro. Elle vint à poser son front brûlant sur le sien, observant ainsi ses pupilles dilatées, signe qu'elle devait être sous l'effet de son sang. Un sourire étincelant sur les lèvres du vampire ottoman, il la laissa continuer. « Est-ce que tu me laisserais recommencer ... moi ou le double d'elle ? Ca ne peut pas être si clair que ça... mais je ne suis pas du tout le genre à piquer le mec des autres... tu me laisserais ? » « Tu es toi, c'est tout ce qui compte. Tu ne t'en rends pas compte, mais... » Il lui prit la main, et la posa sur son cœur sous son tee-shirt. Lorsqu'elle effleura son sein, on sentit un étrange battement, comme si son coeur essayait de sortir de sa morte poitrine. Il lui lâcha la main, fermant les yeux à son tour, le désir se faisant ressentir jusqu'à l'extrémité de ses crocs. « Mais je te laisserais faire ce que tu veux... »

Il posa ses lèvres sur les siennes, l'embrassant avec tendresse. Tout à coup, il se recula si vite, qu'il mit bien cinq mètres de distance entre elle et lui. Emir esquissa un léger sourire, se mordant la lèvre inférieure avec force, à tel point qu'une goutte de sang vermeil coula le long de son menton. Il eut un petit rire, secouant la tête. Il savait que c'était pas bien. C'était peut-être d'ailleurs la première fois qu'il se montrait responsable, qu'il ressentait une certaine forme de culpabilité. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Son sourire sur ses lèvres, il murmura : « Je ne peux pas profiter de toi, tu... Mon sang t'a rendu saoule. Tu n'es pas réellement toi... » Son regard devint coquin, à la limite de la moquerie. « Mais je sais que tu n'as que cette envie... Là, tout de suite... » Emir n'en rajouta pas plus. Il sentait désormais ses émotions les plus fortes. Il ne dit rien.
 
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Siobhán Mc Gill Fhaolain
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Quand il lui prit la main elle sentit un frisson la parcourir. C'était comme si le moindre contact pouvait lui faire prendre conscience de la friction de la moindre particule de son être contre le sien. Le froid de sa peau était tout sauf désagréable. C'était un froid délicieux que son corps échauffé se mit à désirer aussitôt qu'elle l'eût connu. La main sous son t-shirt, à même sa peau, elle ne voulait plus rien d'autre que ne faire qu'un avec lui. Absolument. Complétement. Totalement.

Elle sentit un étrange battement dont l'onde se propagea à son propre corps. C'était surréaliste. Elle plongea dans ses prunelles de velours comme il lâchait sa main mais elle ne se retira pas pour autant, touchant du bout des doigts ce qu'elle ne pouvait pas toucher du regard, sous se t-shirt.

« Tu ne t'en rends pas compte, mais... Mais je te laisserais faire ce que tu veux... »

C'était tout ce qu'elle voulait entendre. Loin de s'abandonner passivement, elle mordit dans le baiser qu'il lui donnait avec tout son feu naturel, laissant passer un petit rien infinitésimal de son souffle de dragon en lui. Son estomac se vrilla de plaisir comme jamais pour un malheureux baiser mais ça n'était que la suite logique de ce qui s'était passé avant. Le plaisir allant crescendo en prenant un départ hors norme au-delà de tout ce qu'on aurait pu imaginer.

Leur coeur de Siobhán battait à tout rompre. Il battait largement pour deux et quand tout à coup Emir se déroba à cet échange incendiaire. Elle se redressa dans une tentative vaine de le retenir mais il était déjà à cinq bons mètres de distance alors elle lui adressa un regard de fauve contrarié et dans le même temps elle ne semblait pas comprendre. Pourquoi lui filait-il entre les doigts? Pourquoi même avec lui qui lui rendait tout si exceptionnel, le dénouement de se devait d'être si affreusement déjà vu ? Il fallait bien que quelque chose ne marche pas après tout, nous n'étions pas dans une banale histoire d'amour ou de coup de foudre. Nous étions avant tout dans une histoire où 50% du scénario reposait sur Siobhán ... donc.

Non content de l'abandonner à un désir plus grand qu'elle, qu'elle n'allait - de toute évidence - pas savoir comment dompter, il se mordit au sang et, à ce moment-là elle aurait juré pouvoir sentir le parfum de ce sang malgré la distance qui les séparait. Elle se mordit également la lèvre et le fauve laissa la place à la mine la plus adorable du monde, les sourcils légèrement en accent circonflexe, suppliant de tenir ses promesses. Qu'il la laisse faire ce qu'elle voulait. Elle hésita, fit un pas vers lui mais se figea, de peur de le voir disparaître. Ne pas pouvoir le toucher était déjà une torture mais il lui semblait que s'il disparaissait et la plantait là, ce serait pire que tout.

« Je ... j'ai fait quelque chose de mal? », demanda-t-elle en se sentant tout à coup l'envie de pleurer tant la frustration était forte.

Quelque part en elle, loin, là où subsistait un brin de lucidité, elle se maudissait et refuser de chouiner comme une gamine.

« Je ne peux pas profiter de toi, tu... Mon sang t'a rendu saoule. Tu n'es pas réellement toi... Mais je sais que tu n'as que cette envie... Là, tout de suite... »

Sa conclusion la laissait perplexe. Quel était ce cruel jeu du chat et de la souris auquel il jouait ? Elle eut un profond soupir, essayant de réprimer ses instincts primaires. Quand elle eut le sentiment qu'elle pourrait se contrôler, quoiqu'au prix d'un effort qui lui paraissait surhumain, elle s'agenouilla dans l'herbe, laissant son menton retomber doucement sur sa poitrine. Elle prit cinq secondes pour faire le vide, comme elle le faisait sur le terrain quand elle se retrouvait dans une situation critique.

Son coeur battait toujours la chamade mais elle ne pouvait rien faire pour le calmer, tout ce dont elle était capable là, c'était se conduire en autiste pour ne pas violer son bel inconnu ténébreux sur place.

« Pars pas... s'il te plait. », demanda-t-elle, ramenant ses genoux contre sa poitrine comme si en se contenant physiquement elle pouvait contenir tout le reste.
 
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Emir
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Emir eut un sourire amusé, sans qu'il ne s'en rende réellement compte, son corps semblait vivre le temps que dura le souffle de Siobhán en lui. Il était beaucoup trop émoustillé par sa présence qu'il ne faisait plus réellement attention à ce qui se passait autours de lui, y compris sur lui-même. L'objet de tous ses désirs... Il aurait respiré, il aurait poussé un soupir de désir. Finalement, il se recula, il ne pouvait rester à côté d'elle, ainsi. Elle voulait une chose qu'il pouvait, certes, lui donner, mais ce n'était pas vraiment elle qui parler. Son sang était une drogue formidable pour toute créature vivante, car si les Vampires cherchaient à retrouver le vie en buvant le sang de leurs victimes, ils étaient la vie, en leur corps. Emir savait donc qu'il ne pouvait abuser d'elle, même si au fond d'elle, elle le voulait véritablement. Ce n'était pas bien, et il ne voulait pas tout foirer encore une fois avec Siobhán. Il voulait faire les choses biens.

Néanmoins, elle semblait lutter. Elle ne voulait vraisemblablement pas le laisser partir ainsi. Son corps étaient en feu, elle ne voulait qu'une chose, c'était de le consumer. Emir ressentait son désir de part et d'autres son propre corps, rendant la chose difficile. Il serra les dents lorsqu'il la vit souffrir, se rouler presque en boule en ramenant ses genoux vers elle. « Pars pas... s'il te plait. » En moins de temps qu'il ne me faut pour l'écrire, il se trouvait déjà contre elle, son bras l'entourant, le genou posé au sol, la regardant avec amour. Il était déterminé, cela se voyait sur son visage, même si ses yeux brûlaient d'une façon si étrange, qu'on avait l'impression que son désir le consumait de l'intérieur.

« Je t'ai cherché pendant presque deux siècles, je ne compte pas partir. » Il posa ses lèvres contre son front brûlant, puis il reprit, en posant son propre front sur le sien. « Si on le faisait maintenant, tu ne serais pas toi-même, tu n'agirais pas de ton propre chef, tout du moins, une partie de toi, peut-être... Mon sang te rend accro à moi, laissons le s'atténuer, et après on verra. » Il eut un léger sourire, avant de la soulever comme s'il s'agissait d'un coussin, et vint la poser près de l'eau. « Rafraichis-toi, Siobhán, après, nous nous allongerons, et nous regarderons les étoiles en discutant de toi. » Il retira son tee-shirt, s'agenouillant dans l'herbe près du courant d'eau. Emir plongea ses deux mains et s'aspergea le visage d'eau froide, avant de s'essuyer rapidement le visage avec son tee-shirt.
 
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Siobhán Mc Gill Fhaolain
Siobhán Mc Gill Fhaolain
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Il y avait un certain nombre de règles dans les relations amoureuses que Siobhán connaissait par coeur mais qu'elle n'arrivait jamais à appliquer. Soit parce qu'elle se laissait trop guider par les élans de son coeur d'artichaut, soit parce qu'on ne lui en laissait pas le temps. La règle de ce soir était celle des trois rendez-vous, à laquelle vous ne serez pas étranger si vous regardez un tant soit peu la télé.

Généralement - quoique pas toujours - Siobhán respectait la règle des trois rendez-vous. Elle n'était pas une sainte, loin de là, mais quand même. Ce soir-là pourtant, elle aurait pu vous trouvez un million de raison de ne pas respecter la règle des trois rendez-vous. A commencer par celle-ci : techniquement, même si de son côté à elle ça ne faisait moins de trente minutes qu'ils se connaissaient, ils avaient dépassé de loin le cap des trois rendez-vous à tel point que leur histoire aurait pu s'auto-étiqueter "vintage" et essayé d'aller se vendre à la BBMC.

« Je t'ai cherché pendant presque deux siècles, je ne compte pas partir. »

Voilà qui était déjà une bonne nouvelle. Elle le laissa l'enlacer sans rien lui rendre de sa tendresse de peur de dépasser une nouvelle fois les bornes. La chaleur de sa peau et le cadence soutenue que s'imposait son coeur parlaient d'elles-mêmes.

« Si on le faisait maintenant, tu ne serais pas toi-même, tu n'agirais pas de ton propre chef, tout du moins, une partie de toi, peut-être... Mon sang te rend accro à moi, laissons-le s'atténuer, et après on verra. »
« Mais on ne sait jamais ce qui peut se passer "après" Emir. Il n'y aura peut-être même pas de après si ça se trouve, pourquoi ne pas vivre l'instant présent ? », cette fois-ci ça n'était pas entièrement le sang du vampire qui parlait mais bien Siobhán. C'était sa philosophie que de vivre l'instant présent, surtout depuis qu'elle était devenue auror et pire encore, depuis qu'elle avait intégré l'équipe d'Ansgard.

Elle leva doucement la main pour caresser son visage, gravant dans son esprit l'élégance orientale de ses traits comme pour ne plus les oublier. Mais elle ne tenta rien d'autre malgré tout ce qu'elle en avait envie. Elle le regarda quitter son t-shirt en se demandant si quelque part il ne le faisait pas exprès. Exhiber une plastique pareille en lui demandant de se tenir à carreau il fallait quand même le faire.

« Rafraichis-toi, Siobhán, après, nous nous allongerons, et nous regarderons les étoiles en discutant de toi. »

Elle leva le nez en l'air, regardant plutôt les étoiles et glissa ses pieds dans l'eau froide, sagement.

« Il n'y a pas grand chose à dire. Je suis auror. Je charme les dragons... et mes histoires d'amour finissent toujours mal. Je pense que ça résume assez bien. », expliqua-t-elle sans la moindre once de dépit. C'était presque un constat qu'elle faisait autour des constantes de sa vie. En se faisant cette réflexion, elle se rendit compte qu'il lui manquait comme une pièce à son puzzle mais elle ne pouvait pas vraiment mettre le doigt dessus. A cet instant d'ailleurs, il lui semblait avoir tout ce qu'elle voulait ou presque. C'était toujours un peu comme ça au début. « Tu devais l'aimer... enfin m'aimer vraiment pour avoir attendu deux siècles. Qu'est-ce qui s'est passé? »

Elle n'avait vu aucune explication dans les quelques visions qu'il lui avait données et, en son fort intérieur, elle se demandait bien pourquoi elle - ou plutôt sa "vie antérieure" - avait pu choisir de disparaître comme ça du jour au lendemain.

 
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Emir
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« Mais on ne sait jamais ce qui peut se passer "après" Emir. Il n'y aura peut-être même pas de après si ça se trouve, pourquoi ne pas vivre l'instant présent ? » Emir ne dit rien, mais si ce qu'il pensa en cet instant, après l'avoir chercher pendant deux siècles, approuvait à sang pour sang (gros jeu de mots) la jolie blonde qui ne désirait qu'une chose, le consumait de son amour brûlant. Emir la comprenait, mais il ne le fallait pas. Il ne changerait pas là-dessus, tout du moins, pas pour le moment. Mais c'était dur. Très dur. Et puis, il fallait qu'il discute de certaines choses avec elle, comme la mordre pendant l'acte, etc. Emir se passa la langue sur ses lèvres, avant de les rapprocher de la petite rivière où il retira son tee-shirt pour se mouiller le visage. Il n'avait pas chaud à proprement parler, mais il avait besoin de ça pour calmer ses émotions, ses pulsions.

« Il n'y a pas grand chose à dire. Je suis auror. Je charme les dragons... et mes histoires d'amour finissent toujours mal. Je pense que ça résume assez bien. » Pour toute réponse, Emir éclata tout simplement de rire. Cela faisait deux fois qu'elle le lui sortait, et à chaque fois, il ne pouvait s'empêcher d'en rire. Elle était tellement charmante quand elle disait ça. Ce n'était pas vraiment drôle, dans le fond, puisqu'elle avait dû énormément souffrir malgré son jeune âge. Il ne dit rien là dessus. Cela ne servait à rien de commenter ce qu'elle venait de dire, car il le savait déjà. Il avait, d'ailleurs, participer à l'un de ses malheurs contre son grès. Tout du moins, s'il se plaçait de son côté. Car du sien, il était tout simplement ravi de ce qui s'était passé étant donné qu'il avait pu la rencontrer. A ce souvenir, il la revit en robe de mariée, la grâce et la beauté incarnée dans son visage qui ne tardait pas à se figer d'horreur, puis de colère. Emir était tombé amoureux ce jour-là, sans vraiment comprendre pourquoi. Il ne le comprenait toujours pas d'ailleurs.

« Tu devais l'aimer... enfin m'aimer vraiment pour avoir attendu deux siècles. Qu'est-ce qui s'est passé? » Emir esquissa un léger sourire en la regardant, avant de s'allonger près d'elle. Il lui donna son tee-shirt pour qu'elle s'en serve de coussin, contemplant les étoiles à son tour. « Tu... J'en sais rien en faites. Je t'ai vu, et j'ai voulu comprendre ce que je ressentais. En voulant comprendre, et grâce à ta soeur, j'ai finalement compris ce qu'il se passait. Je n'avais jamais connu ça, auparavant, ou alors... C'était il y a trop, trop, trop longtemps. » Il repensa tout à coup à ses femmes de sa précédente vie. Il eut un sourire nostalgique, tournant la tête vers elle. « Mais tu m'as longtemps résisté, tu... Enfin, lorsque nous avons enfin pu nous rapprocher, tu as disparu. Je crois que ce fut l'un des pires jours de toute ma longue vie. » Il glissa sa main dans la sienne, lui caressant le dos de sa main avec son pouce. Elle était brûlante, mais son cœur semblait enfin retrouver un rythme calme. Il adorait entendre battre son cœur. C'était comme une berceuse, elle l'apaisait, lui faisait ressentir le plaisir d'être à ses côtés.

« Tes malheurs sont finis, désormais. Je suis là, et même si ça ne sera pas rose tous les jours à cause de mon état, je sais que l'on va être heureux, Siobhán. Mon cœur ne battrait pas pour toi, sinon. » Il eut un sourire, bien qu'il ne pensait qu'à moitié ce qu'il disait. Emir savait qu'un jour ou l'autre, elle voudrait être transformer. Il savait aussi, qu'elle allait souffrir du regard des autres, et que, peut-être, même sa famille se mettrait au milieu de leur relation. Après tout, il était un vampire, il était une créature des ténèbres, l'une des créatures les plus mortelles qui arpente encore ce monde, malgré les traques diverses des sorciers les plus téméraires. Emir conserva son sourire sincère, tendant son cou pour déposer un baiser sur sa joue. « Parle moi de ton enfance, Siobhán... J'veux tout savoir de toi par tes mots. » Comme un enfant qui attend son histoire du soir, il était à la fois excité, et apaisé par sa présence, enfin retrouvée.
 
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Siobhán Mc Gill Fhaolain
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Elle l'écoutait parler non sans noter une certaine pudeur qu'elle respecta. Dans le même temps, elle cherchait son odeur dans le t-shirt qu'il lui avait tendu mais après un petit instant, elle fit cette curieuse découverte qu'il n'avait pas d'odeur. Elle ne s'en alarma pas préférant savourer l'innocente caresse sur le dos de sa main.

« Tes malheurs sont finis, désormais. Je suis là, et même si ça ne sera pas rose tous les jours à cause de mon état, je sais que l'on va être heureux, Siobhán. Mon cœur ne battrait pas pour toi, sinon. »

Elle ne put s'empêcher de rire, mais ça n'était pas un rire moqueur. Tout au contraire, il était tendre et sincèrement amusé. Il lui promettait la lune dans un écrin de velours, bien sûr qu'elle ne pouvait pas y croire. Jamais rien n'était aussi simple dans la vie. Mais c'était adorable qu'il le lui souhaite.

Elle, n'était pas capable de se projeter si loin. A l'instant, elle avait envie de lui mais elle avait décidé de jouer le jeu même si demain en se réveillant elle serait probablement seule, encore une fois. Elle accueillit avec un sourire le baiser qu'il lui donnait sur la joue. Ce serait mentir que de dire qu'elle n'avait pas tourné la tête pour essayer d'attraper ses lèvres au passage.

« Parle moi de ton enfance, Siobhán... J'veux tout savoir de toi par tes mots. »

Elle haussa un sourcil, c'était la première fois qu'on lui demandait un truc pareil. Mais là encore elle joua le jeu. Elle lui raconta son enfance dans le château qu'ils avaient en face d'eux. Le premier jour à Poudlard. La fois où elle s'était pris un cognard en match et où elle avait dormi pendant quinze jours. La fois où elle avait fait éclore un oeuf de dragon. Quand elle faisait le bilan, il y avait tellement plus de bonnes choses que dans la vie de la plupart des gens et, du point de vue de Siobhán c'était uniquement grâce à l'amour de ses proches même si le Grand Amour était aux abonnés absents.

« Tu vois, je pense que ça, c'est quelque chose que la plupart des gens n'ont pas et c'est vraiment une chance d'avoir une famille comme la mienne. Je me rappelle encore le premier petit amoureux de Moony, on était tous là à la garder à l'oeil parce qu'on avait peur qu'elle se remette pas vraiment quand ça se finirait. Et en fait ce petit bout de chou est bravement allé de l'avant. C'est con, mais on était tous tellement fiers d'elle ce jour-là. »

Elle avait les yeux rieurs comme elle racontait cela.

« Je sais c'est nul de s'émerveiller de ce genre de trucs et Moony serait furieuse si elle m'entendait raconter ses histoires de bac à sable... Tu sais c'est drôle, elle nous a toujours bassiné avec ses histoires de mille et unes nuits. Son meilleur ami est turc si je ne confonds pas, du côté de son père... »
 
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Emir
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Emir écoutait Siobhán avec attention. Il enregistrait tout, observant ainsi les dégâts, ou plutôt les conséquences de cette étrange lueur qu'il y avait eut autours de la Lune, en 1888 et, il y a peu, en 2005. Emir trouvait la situation assez drôle, jamais elle n'aurait parlé ainsi qu'en 1888 où même si Siobhán avait toujours été sans retenu, aurait été un peu plus soft, moins ouverte sur ses sentiments dans les diverses souvenirs qu'elle lui énumérait, lui arrachant un rire de temps à autre en imaginant bien les scènes qu'elle lui décrivait. Elle ne cessait de parler sans que cela ne l'agace, lui, qui pourtant, d'habitude, ne supportait pas tenir une conversation où il ne disait rien sinon qu'écouter. Mais avec elle, c'était tout autre, comme s'il était capable de s'effacer complètement auprès d'elle par amour, mais surtout pour apprendre à connaître cette nouvelle version de Siobhán, qui avait légèrement changé malgré elle, à cause de ce curieux bond qu'elle venait de traverser.

« Tu vois, je pense que ça, c'est quelque chose que la plupart des gens n'ont pas et c'est vraiment une chance d'avoir une famille comme la mienne. Je me rappelle encore le premier petit amoureux de Moony, on était tous là à la garder à l'oeil parce qu'on avait peur qu'elle se remette pas vraiment quand ça se finirait. Et en fait ce petit bout de chou est bravement allé de l'avant. C'est con, mais on était tous tellement fiers d'elle ce jour-là. » Emir eut un léger sourire. Le Clan Mc Gil Fhaolain était toujours aussi soudé, et quelque part, ça le rassura. Ils n'avaient jamais été trop désobligeant à son encontre malgré ce qu'il est fait au mariage de leur fille. D'ailleurs, il avait été surpris d'apprendre qu'ils avaient tous plus ou moins parié sur l'échec de ce dernier. Au final, Emir, bien qu'ils soient très méfiants, n'avait jamais été trop chassé par sa famille. Elle semblait déborder d'amour pour eux, ce qui, curieusement, le fit sourire, avec une petite nostalgie à peine identifiable. Sa famille à lui... Cela faisait très longtemps qu'elle n'était plus, malgré la présence de son fils Atesh, et de son petit fils Jinan.

« Je sais c'est nul de s'émerveiller de ce genre de trucs et Moony serait furieuse si elle m'entendait raconter ses histoires de bac à sable... Tu sais c'est drôle, elle nous a toujours bassiné avec ses histoires de mille et unes nuits. Son meilleur ami est turc si je ne confonds pas, du côté de son père... » Emir eut un petit rire. Bien sûr qu'il le connaissait. Il s'agissait de Jinan, son petit-fils, qui lui ressemblait beaucoup physiquement. Mentalement, c'était autre chose. On avait l'impression qu'il apprenait à être une personne douée de sentiments, comme s'il avait toujours vécut sans sentiments. Il répondit : « Oui, je le connais. C'est Jinan, mon petit-fils dont j'ai fais la connaissance, il y a quelques siècles déjà. Je me demande s'il se souvient de moi, d'ailleurs, vu que l'on ne sait pas beaucoup vu ces dernières années. » Il eut un sourire attentionné, pensant à Moony. « Ta petite sœur est géniale, je l'apprécie beaucoup, et je pense que c'est réciproque, du moins, c'était réciproque. Si tu te souviens pas de moi, peut-être qu'elle non plus. Elle m'avait beaucoup aidé pour te séduire. » Il resta songeur, toujours en gardant sa main contre la sienne.
 
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Siobhán Mc Gill Fhaolain
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« Oui, je le connais. C'est Jinan, mon petit-fils dont j'ai fais la connaissance, il y a quelques siècles déjà. Je me demande s'il se souvient de moi, d'ailleurs, vu que l'on ne sait pas beaucoup vu ces dernières années. »

Siobhán crut qu'elle allait s'étouffer : son petit-fils... ?!!!!!!

« Mais tu as quel âge ?!! »

Elle secoua ses boucles blondes pour se remettre les idées en place et regarder à nouveau le vampire de ses rêves. D'un autre côté il aurait pu être bien plus vieux que ça : c'était un vampire. C'était juste vraiment bizarre de se dire que :

« Je peux pas sortir avec... le grand-père du futur père des enfants de Moony ! Ce serait trop bizarre... non? Ils ne sont déjà pas très réactifs l'un et l'autre, si Moony ou Jinan se dit que d'une façon ou d'une autre ils sont de la même famille ils ne se mettront jamais ensemble... »

Elle connaissait sa soeur par coeur. Si elle, avait pu avoir une idée pareille Moony l'aurait aussi. C'était presque sûr. D'un autre côté, ça n'était pas exactement comme si Siobhán et Jinan avaient du sang en commun. C'était tout simplement extrêmement bizarre de se dire qu'elle venait de se jeter sur un grand-père comme une morte de faim. Siobhán ne savait même pas s'il fallait en rire ou être morte de honte...

« Ta petite sœur est géniale, je l'apprécie beaucoup, et je pense que c'est réciproque, du moins, c'était réciproque. Si tu te souviens pas de moi, peut-être qu'elle non plus. Elle m'avait beaucoup aidé pour te séduire. »

Siobhán l'interrogea à nouveau du regard.

« Comment ça elle t'a "aidé pour me séduire" ? »

Cette fois-ci c'était elle qui l'invitait à se dévoiler. Elle avait bien assez parlé d'elle. Elle était curieuse de lui et ce n'était pas seulement physique. Il y avait un millier de questions qu'elle ne posait pas encore mais qu'il éveillait à chaque bribe d'information qu'il donnait. D'où venait-il? Que faisait-il avant de la rencontrer?

Elle se retourna pour le regarder, la tête posée sur son épaule. Il semblait que quoiqu'il dise, elle n'allait jamais partir. Elle était bien là où elle était et leur conversation lui faisait oublier ses pulsions et ses envies plus charnelles. Ça n'enlevait pas tout mais c'était un bon début.

Elle se blottit un peu plus contre lui, attendant la suite de l'histoire.
 
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Emir
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« Mais tu as quel âge ?!! » Emir se figea. C'était peut-être un des seuls sujets dont il ne préférait pas faire mention. Il ne supportait pas parler de son âge, car cela signifiait beaucoup selon lui, notamment sur le fait d'avoir vu mourir l'intégralité de sa famille à deux exceptions prêts, ainsi que bons nombres de ses amis qu'il s'était fait en cours de route. Autant vous dire, que parler de son âge avait de douloureux souvenirs. C'était sûrement pour cela qu'il répondait sans cesse qu'il n'avait que 27ans, et qu'il se faisait passer pour le frère de Jinan, lorsqu'on lui demandait qui il était, sous le regard blasé de son petit-fils. Il se râcla la gorge, murmurant ainsi son âge : « J'ai 709ans. Mais... J'en avais 27, quand je suis mort. » Un besoin de justifier son physique. Emir, ou plutôt Ziad, regrettait souvent de ne pas pouvoir vieillir, car cela signifierait énormément de choses pour lui, surtout sur sa condition. Comme pouvoir, par exemple, se mettre en couple avec elle, lui donner un ou deux enfants, et mourir à ses côtés comme deux personnes qui s'aiment depuis toujours. Il détourna le regard de Siobhán, avant de le baisser. « Je peux pas sortir avec... le grand-père du futur père des enfants de Moony ! Ce serait trop bizarre... non ? Ils ne sont déjà pas très réactifs l'un et l'autre, si Moony ou Jinan se dit que d'une façon ou d'une autre ils sont de la même famille ils ne se mettront jamais ensemble... »

Emir eut un léger sourire, passant son bras autours d'elle. Il déposa à nouveau un baiser sur sa joue, avant de répondre : « Disons simplement qu'il s'agit d'une coïncidence, mais personne n'y verra rien. Puis... Il fallait bien rajouter cette bizarrerie dans ton clan, non ? Sur sept filles, fallait bien qu'un jour, ton père rencontre ce cas de figure. » Il eut un petit rire amusé, tandis qu'elle devait sûrement trouver une raison pour pouvoir contourner le problème malgré l'amour qu'elle avait pour sa soeur. Il savait que Muadhnait risquait de sortir le même argument à Jinan, lorsqu'elle en prendrait conscience, mais comme pour Siobhán, elle allait sûrement vite l'oublier une fois qu'elle aurait prit conscience qu'elle ne pourrait pas vivre sans lui, à le regarder aimer une autre femme, et ainsi sentir son coeur saigné. Emir lui parla ensuite de sa précédente rencontre avec Moony, louant ses qualités et sa personne. Le vampire l'aimait beaucoup, elle était quelqu'un d'important pour lui, et il savait qu'il pouvait désormais compter sur elle, et inversement. Emir lui raconta alors pourquoi ils se connaissaient, et elle lui demanda, en tournant le visage vers lui, pour accentuer sa question de son regard :
« Comment ça elle t'a "aidé pour me séduire" ? »

Emir eut un sourire lorsqu'elle se tourna pour poser sa tête sur son épaule, afin le contempler. Il se mordit la lèvre, tout en réfléchissant à ce qu'il allait bien pouvoir lui raconter. Qu'est-ce qu'elle allait dire s'il lui disait qu'il l'avait rencontré lors de son mariage avec l'autre face-de-rat ? Il haussa les épaules, après tout, elle avait bu son sang, elle avait vu tous ses souvenirs. Alors il prit la parole : « Lorsque je t'ai rencontré, j'étais venu saccagé ton mariage sans savoir que c'était le tiens avec une bande de vampires, que j'avais rencontré en Angleterre. Disons qu'Allah a bien fait les choses, puisque j'ai ordonné aux autres de s'acharner sur ta future-ex-belle-famille. Quand tu es entré, alors que je venais de séparer la tête du curé du reste de son corps, j'ai... Tu m'as pris mon coeur, et alors, j'ai su, à ce moment-là, que j'étais venu uniquement pour toi. Que j'étais venu te chercher. M'enfin, tu comprendras qu'il était tout à fait normal pour toi que de te refuser à moi, et de me détester. Puis, un jour, je suis tombé sur ta soeur sur le Chemin de Traverse. Je l'ai kidnappé pour lui poser des questions. Elle m'a fait passé tout un tas de tests avant de se confier à moi, et au final, nous sommes devenus de bons amis. Elle m'a coché pour que je puisse attirer ton regard, sans que tu ne m'en veuilles encore du carnage que j'avais fais, ruinant encore une de tes histoires d'amour. Bien que... » Il eut un sourire, racontant toute l'histoire sans enjoliver le moindre de ces détails. « ... Bien que je sois presque sûr que tu n'es pas eu la moindre once d'amour pour cette face-de-rat. Moony l'appelait comme ça, d'ailleurs dans ton dos. » Il eut un petit rire.
 
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Siobhán Mc Gill Fhaolain
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« J'ai 709ans. Mais... J'en avais 27, quand je suis mort. »

Pas besoin d'être auror pour se rendre compte que la question le mettait dans l'embarras. Elle n'avait pas de peine à imaginer pourquoi. Que devait-il lui rester après sept siècles à arpenter la nuit seul, probablement. Lui-seul savait ce qu'il avait réellement perdu en devenant immortel, bien que dans les bribes de souvenirs qu'elle avait entrevus, il y avait des rires enfants et des caresses tendres... Elle ne voulait pas forcément chercher à ré assembler les pièces de ce puzzle. Il lui semblait que c'était trop intime et que ça lui appartenait.

Ils continuèrent de discuter, elle, se lissant bercer par les accords de basse de sa voix. Comme un ronronnement amoureux ou peut-être était-ce seulement sa perception des choses qui était altérée par le sang. Elle sentait la fatigue lui retomber sur les épaules alors elle ferma les yeux tout en continuant de l'écouter, tranquille. Elle ne voulait pas s'endormir. Elle voulait rester avec lui aussi longtemps que... que lui durerait. Cette graine d'idée c'était semée seule et, si pour l'instant elle ne signifiait plus ou moins rien, elle ferait son chemin jusqu'à ce que la question se pose entre eux. Mais ça n'était pas pour maintenant.

« ... Bien que je sois presque sûr que tu n'es pas eu la moindre once d'amour pour cette face-de-rat. Moony l'appelait comme ça, d'ailleurs dans ton dos. »
« Face-de-Rat? Ne me dis pas que c'est cet affreux roux que j'ai brièvement aperçu en buvant ton sang ?!! Oh non ne me le dis pas... », et Siobhán de mourir de rire, le visage disparaissant contre son épaule encore un peu plus, sous une masse impressionnante de cheveux blonds. « Cela dit j'ai une contre théorie à ta théorie : il fallait que je sois amoureuse et aveugle pour ne pas voir que je m'étais trompée de garçon. »

Elle rouvrit les yeux, à nouveau ses pupilles éclipsaient presque tout de ses iris bleus... elle eut un sourire large et généreux :

« Je suis vraiment désolée, j'arrive pas bien à me contrôler. Ça ne me ressemble pas... »

Elle vint s'allonger sur lui, plus sage qu'il n'y paraissait en fait. Elle savait qu'elle allait s'endormir d'une minute à l'autre mais elle luttait, laissant ses doigts jouer sur la peau dorée du vampire.

 
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