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 (UC) J'ai décidé, puisque je suis vouée aux enfers, de me damner avec application.

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(UC) J'ai décidé, puisque je suis vouée aux enfers, de me damner avec application. EmptyMer 8 Avr - 16:55



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Spoiler:


&HOWARD, Billie R. ~ &&&&&&&&&&&&

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Qu'est ce qu'on s'en fout au final. On a beau penser, rêver, mais quand la convenance n'est pas appropriée à nos idéaux nous savons aussi très bien nous adapter. C'est pourquoi la dépression est un mot qui me fait rire (oui oui, vraiment). Parce qu'on cherche constamment à se prouver quelque chose : que c'est faux. Ou alors, c'est simplement pour être remarqué (ce qui est, j'espère que vous êtes d'accord avec moi : totalement stupide, grotesque, enfantin).
Mais qu'est ce qu'on s'en fout au final. De toutes ces choses qui se passent, tous ces moments qu'on dit "inoubliables" et qui pourtant s'effacent comme l'odeur d'une rose. De ces sourires éphémères qui nous envoutent mais qui ne riment qu'avec hypocrisie. De ces histoires à dormir debout que l'on se plait à écouter, à re-raconter.
Qu'est ce qu'on s'en branle au final. De toutes ces vipères qui nous font jaser dans nos coins, de nos réponses qui jamais n'apparaitrons, de cette prétendue liberté qui est loin d'être avérée. Voyez-vous, les drogues sont faites pour nous soumettre, et je ne parle pas que de celles qui sont répertoriées ainsi. Toutes sortes de choses du quotidien peuvent être assimilées à une drogue.
Mais qu'est ce qu'on s'en branle au final ! De vous, de moi, de ce que j'ai à dire. Des changements, de l'adaptation, des cours qu'on oubliera dans trois jours car nos neurones auront explosé à coup de joints ou de poings.
Mais qu'est-ce qu'on s'en branle putain !


    PASSEPORT. &&&
      « On est les enfants oubliés de l'Histoire. On n'a pas de but ni de vraie place. On n'a pas de grande guerre. On n'a pas de grande dépression. Notre grande guerre est spirituelle. Notre grande dépression, c'est nos vies. »

      - nom : je n'y attache pas trop d'attention malgré le fait que ça ait une importance symbolique - surtout pour ma mère. à ma naissance j'ai eut son nom au lieu de celui de mon père. ce dernier ne m'avait pas reconnu, il a prit la fuite comme un lâche (et s'en est sûrement un). néanmoins, ma mère s'est remariée récemment, c'est pourquoi j'aborde à ce jour le nom de Howard. j'en suis fière.
      - prénom : billie pour les mensonges, rosalyn pour la rose. je suppose.
      - date de naissance : connaissez-vous le jour des amoureux ? celui qui rend jaloux ceux qui n'ont pas de bagues aux doigts ou une main collée à la leur ? le jour où le chocolat est produit en masse dans les usines, où les couples ne se préoccupent pas même de leur contenu, où chaque personne peut se permettre de prendre trois kilos en ayant pour excuse l'amour. oui, je suis née lors de ce triste jour, alors qu'ils se faisaient tous berner à coups de fleurs et de cadeaux, ma mère souffrait le martyr. et moi on me séparait de ce que j'avais de plus cher au monde : ma jumelle. le premier sot qui m'offrira des chocolats le 14 février se verra remettre un sortilège en pleine tête. je ne garantie rien de la beauté qui en résultera.
      - origine géographique : england - bristol.
      - état civil : célibataire, heureusement. je me vois mal âgée d'à peine seize ans avec une bague au doigt. il m'arrive parfois d'être en couple mais ça ne dure guère longtemps. si vous voulez en connaître les raisons, allez voir une voyante et évitez les charlatans car je ne serais jamais en disposition de vous répondre.

    EN PROFONDEUR. &&&
      « Les enfants, n'achetez pas de drogues, devenez célèbre et vous l'aurez gratuite. »

      - baguette magique : ah ah ! ma baguette ? banale, je pense, je n'ai jamais pris le temps de vérifier le contenu de celles de mes camarades. elle n'est pas très longues, plutôt fine et contient un crin de sombral (créatures que je m'efforce d'éviter pour mon bien personnel). quand au bois... je crois que c'était du saule, mais franchement, j'hésite.
      - année scolaire : la sixième année hein ? à ce qu'il parait, c'est la plus belle. vous vous demandez peut-être pourquoi ? il n'y a pas d'examens, moins de cours car vous vous êtes spécialisés, donc généralement, si vous vous êtes appliqués, vous faites ce que vous aimez. personnellement, je n'y attache que très peu d'importance. réussir dans ma vie n'est pas mon plus grand désir, j'espère cela dit qu'en deux ans, mes ambitions changerons, j'aimerais éviter de me voir retirer l'héritage.
      - sang : mêlé, je crois. je n'y attache que très peu d'importance, à quoi bon ? un sang-pur ne peut pas fabriquer d'or, il ne peut pas non plus voler par ses propres moyens. peut-être a-t-il plus de relations, mais après ? les vies familiales de ces derniers me semblent être des pires carnages, je préfère de loin ma petite vie saine dans laquelle je peux errer où bon me semble sans prendre le chemin qu'ont tracés mes parents. pauvres sangs-pur.
      - origine sociale : plutôt aisé, voir plus. ma mère n'est pas spécialement riche, mon père, j'en sais rien. cependant, l'homme avec qui elle s'est remariée a un compte en banque plutôt satisfaisant. notre appartement est un des plus grands de londres, j'ai une carte bleue - même si elle n'est pas à mon nom - à ma disposition, ainsi que plusieurs villa pour les vacances. je ne m'en plain pas, la vie ainsi est beaucoup plus simple, je nourri chaque année mon taux de flemmardise.




Dernière édition par Billie R. Howard le Ven 17 Avr - 11:15, édité 5 fois
 
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    PRELUDE. &&&

      « Je suis née ce jour d’hivers où les amoureux se tiennent la main, où l’atmosphère, même des plus pénibles pourrait s’avérer un espoir pour l’avenir. Sans même une éclaircie, ils riaient, dansaient, sans même se préoccuper de la souffrance d’autrui. Ils étaient tous dans leur bulle, si égoïste, à parler amour et mariage, à s’échanger des chocolats (un rituel tellement inutile et tellement, tellement cliché qu’il en devient exacerbant). Oui, je suis née le quatorze février, mais contrairement aux autres couples, on venait de m’arracher ma deuxième moitié ; ma jumelle. Nicole – ma mère – souffrait, peut-être autant que moi lorsque je pris ma bouchée d’air et qu’on me retira l’unique personne présente à mes côtés durant ces neuf longs mois. Je ne sais pas ce qu’il lui est arrivé. Certains disent qu’elle est morte, d’autre qu’elle a disparue... Ma mère n’a jamais ouvert ce sujet avec moi, elle en souffrait trop. Pourtant, j’aimerais savoir. Mais même la magie n’est pas assez puissante pour me donner les réponses que je souhaite acquérir. J’aurais beau prier éternellement, j’ai bien peur que cet être ne me soit jamais rendu.
      Pour moi, l'espoir n'existe pas : Leïla est belle et bien morte. »




Dernière édition par Billie R. Howard le Ven 17 Avr - 11:19, édité 2 fois
 
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    BIENVENUE SUR "CORRUPTION.COM" &&&

      « Encore un petit effort, vous y êtes presque. »

      L’accouchement était éprouvant, d’autant plus que la nouvelle mère n’avait que dix-sept année et qu’une des surprises fut le fait qu’elle attendait au moins deux enfants. Durant sa grossesse, elle n’avait pas demandé d’informations, elle ne voulait rien savoir, a d’ailleurs souvent penser à avorter, mais au bout du compte, c’était au dessus de ses forces. Le champ lexical de la situation pouvait se traduire que par un seul et unique mot : souffrance. La douleur était trop vague puisque le sentiment qu’elle ressentait à ce jour dépassait toute attente. Cette adolescente au corps frêle hurlait, bien plus que le premier enfant qui était déjà sortit. Elle ne pouvait s’en empêcher. Son vagin se déchirait, une deuxième fois, il fallait croire que les épaules du second était plus carrées, ou que sa tête était encore plus ronde et grosse que la précédente (chose que la nouvelle mère, en l’occurrence Nicole ne pouvait imaginer). Elle ne voulait qu’une chose : que tout s’arrête, que ce cauchemar qu’elle entreprenait ne pouvait lui apporter le bonheur. Elle aurait aimé mourir à l’instant. A ce moment précis, pour elle, donner la vie signifiait arrêter la sienne. Chaque souffle lui semblait être le dernier. La souffrance se décuplait chaque minute, les larmes, infinies, ruisselaient le long de ses joues crispées.

      « Vous avez été très courageuse mademoiselle. Tenez, voici vos deux enfants. »

      Alors qu’elle crut que la mort allait la prendre, un sourire discret se dessina sur son visage pâle. Son corps semblait se régénérer en même temps qu’elle regardait le visage des nouveaux nés. Elle eut le temps de les prendre dans ses bras quelques minutes puis ses enfants lui furent repris à sa demande : elle avait peur de les briser, ils semblaient tellement fragiles. Cette nuit là, elle fut seule. Le père des enfants s’était enfui, pas même ses parents ne savaient où il se trouvait, il avait prit la porte lâchement, sans même dire au revoir, sans même prendre le temps de se justifier. C’était sûrement la plus grande peine que Nicole eut ressentie à ce jour. Mais le pire allait sûrement se produire, probablement plus tôt que l’adolescente ne pouvait le croire…
      Au matin, elle fut réveillée par une infirmière à l’air désagréable, vous savez, ce genre de femme qui se fichent que vous soyez en bonne santé ou non, ce genre de femme névrosée qui fait son boulot et qui se fout du reste. C’était sûrement le genre de personnes choisies pour annoncer les mauvaises nouvelles, par habitude ou peut-être par envie. Peut-être que lorsqu’elle a dit ces mots en posant le plateau repas sur le lit, peut-être qu’à ce moment là, elle y a prit du plaisir.

      « Nous sommes désolés, mais un de vos enfants est décédé durant la nuit » lâcha-t-elle, sèche, comme nous pouvions très bien nous y attendre. Nicole resta figée et tenta de se pincer pour se réveiller. Elle ne pouvait croire à cette réalité et resta donc dans le silence, le mutisme. Elle ne prononça pas un mot durant tout le moment qu’elle fut à l’hôpital, ses yeux, inertes, n’affichaient plus une once d’expression. Elle semblait vidée, désabusée, totalement invisible, comme une coquille vide…
      Chaque jour, une douce femme exerçant elle aussi le métier d’infirmière venait prendre soin d’elle. La pitié et la compassion pouvait se lire sur son visage, elle aussi ne disait rien. Elle ne pouvait rompre ce silence douloureux qui enveloppait la pièce. Sauf un jour ; le dernier où Nicole fut présente à l’hôpital. Grimaçante, Dorothy (l’infirmière) s’exprima : « Vous savez… Je sais que ce ne sont pas mes affaires, et que je risque de vous faire encore plus de mal que vous n’en avait déjà mais… le corps de votre fille a disparu. Il n’a pas été retrouvé mort… il était seulement plus à sa place et l’hôpital a donc préféré signaler une mort plutôt qu’une disparition pour sauver sa réputation » lâcha-t-elle le plus vite possible, comme si c’était un fardeau dont elle devait se débarrasser. A ces mots, Nicole ne sourcilla même pas, elle semblait absente, personne ne pouvait savoir si elle avait réellement écouté l’aveu qui lui fit donné ou si elle était restée dans son ‘absence’. L’infirmière patienta quelques instant, puis, impuissante, lâcha un « désolée » inutile puis prit la sortie.

      Quelques secondes plus tard : les larmes coulaient à flot sur ce visage inerte. Elles étaient, tout comme le jour de l'accouchement : infinies. C'était la première fois qu'elle laissait ses sentiments exposés à la réalité depuis qu'on lui avait annoncée la mort de son propre sang. Nicole était ivre, ivre de folie, ne sachant comment hurler sa détresse, elle était impuissante, souffrait en gardant le silence. Pas même les gouttes de ses larmes ne produisaient un son lorsqu'elles atterrissaient sur ses bras pour enfin poursuivre leur chemin sur le sol.
      Nicole souffrait, and that's all.


 
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    LA PITOYABLE MAISON DES JONES. &&&

      « BILLIE ! Où es-tu réponds moi ! » c’est à ce moment là que résonna un cri strident dans la – pitoyable – maison des Jones. Je ne sais pas si on pouvait appeler cet endroit une habitation, tout semblait partir en lambeau, tout n’était que poussière, même l’évier était recouvert de vaisselle non faite ainsi que de bestioles qui occupaient leurs restes. « BILLIE ! » une deuxième fois encore plus stridente pour se faire remarquer davantage : sans succès. Nicole était désemparée, parmi tout le foutoir qui accaparait son logement, elle n’arrivait pas à trouver sa fille âgée à ce jour de huit ans. La jeune femme faisait voler les objets pour découvrir ce qui se cachait en dessous. Malheureusement, elle ne trouvait que de vieilles araignées poilues ainsi qu’une souris morte : l’œuvre du chat Sucre (drôle de nom, j’en conçois… mais ce petit voleur a été trouvé dans les placards de la cuisine en train de se nourrir du sucre qu’il contenait – d’où le nom). « BILLIE ROSALYN JONES ! » une troisième fois qui fut, à nouveau, sans succès. Nicole commençait à désespérer, où pouvait donc se trouver sa fille ? Et si le sol s’était effondré ? Cet endroit était tellement vieux et trafiqué que ça n’en serrait pas même étonnant. Quelques couts de baguettes ne suffirent pas à détruire quelques objets inutiles pour faire de l’ordre dans la pièce. « Calme… restons CALME !! Tu peux y arriver Nicole… » murmura-t-elle doucement, le visage crispé ainsi que les nerfs ancrés. Mais lorsque trente secondes passèrent, elle remonta sur ses chevaux. « BILLIE ! Nom d’un chien ! Que fais-tu ? » Son visage venait de se dessiner dans la seconde et unique pièce de la maison. Elle était toute petite, recroquevillée sur elle-même, et sa fine corpulence était déjà discernable à cet âge là. L’enfant ne répondait pas, rares étaient les moments où elle osait utiliser le langage. Ce n'était ni par crainte, ni par orgueil, elle n'en éprouvait pas le besoin. Comme si l'absence de sa jumelle lui avait pris une partie d'elle même.
      « Tu sais très bien que si tu as fait une bêtise je ne t’en voudrais pas… c’est de ton âge tu sais. Ça m'étonne d'ailleurs que tu sois si sage depuis ta naissance » demanda-t-elle doucement, sans hausser le ton et avec le moins d'autorité possible.

      Malgré tout, un silence impénétrable résida la pièce durant de longues minutes qui semblèrent infinie à la jeune sorcière. Seuls les yeux de sa fille semblaient exprimer quelque chose. Quand au reste de ses membres, ils semblaient inanimés, comme une poupée que l'on aurait taillé dans la porcelaine. Cela faisait déjà un moment que ce manège durait ; des semaines, des mois, peut-être même des années. Nicole ne trouvait aucune réponse et Billie n'avait apparemment pas l'intention de lui fournir. A de nombreuses reprises elle crut que ce fut à cause du manque de communication à propos du présumé décès de Leïla mais parfois, Nicole suppose que le chagrin de sa fille va bien au delà de ses espérances.

      « Maman, en fait, j'y arrive pas » affirma Billie soudainement, comme dans un souffle.
      « A quoi donc ? » lui répondit-elle calmement, heureuse de pouvoir enfin essayer de comprendre la situation. Depuis quelques temps Nicole n'arrivait plus à gérer sa fille, à la comprendre, elle s'était enfermée dans une bulle, seule, comme beaucoup de pré-adolescents de nos jours. Néanmoins, elle n'avait à ce jour que huit ans, et dieu seul sait depuis combien de temps ça dure.
      « A créer des étoiles » Cette affirmation eut le don de rendre sa mère perplexe, de quoi pouvait-elle bien parler ? Quel problème pouvait-il bien y avoir ?
      « Des étoiles ? »
      « Oui. Comme toi, avec ton bout de bois. »
      « Ah... la magie ? Tu sais, tu es très intelligente pour ton âge, mais être en avance à l’école ne veut pas dire que tes pouvoirs se développeront plus rapidement que les autres… Chaque chose en son temps, d’accord ? »
      « Tu comprends pas… » répondit-elle avec cet air neutre qu'elle affichait sans arrêt. « Et si j'étais une ratée ? » lâcha-t-elle sèchement en se levant, les sourcils froncés, ses yeux qui étaient emplis d'incompréhension resplendissaient tout au long de la pièce. « Lui* il devait pas en avoir ! » ajouta-t-elle. Pour la première fois depuis qu'elle vivait avec sa fille, c'était la première fois que Nicole la voyait énervée et totalement perdue. Et surtout, surtout, c'était la première (et unique fois) qu'elle parlait de son père. Jamais à aucun moment elle n'avait éprouvé le besoin d'avoir des explications. A ce moment là, aucune larme ne sortait de ses yeux mais une détresse infinie était lisible dans ses yeux - toujours ses yeux. « Réponds-moi ! »

      « Je » Une pause, un temps. Que vouliez-vous qu'elle lui dise ? Qu'il était probable qu'elle ne possède aucun pouvoir mais que les chances étaient rares ? Sur ce point, elle préférait opter pour le mensonge, surtout que Billie n'était qu'une enfant... du moins à ses yeux. Pourtant cette dernière était beaucoup plus décalée que les autres, elle préférait observer, découvrir, plutôt que jouer. Elle était différente, elle n'appréciait pas toutes les généralités, elle préférait le reste, les délaissés.
      « C'est pas grave, je vais dans le jardin. »

      A ce moment là, Billie mit un pied devant l'autre tout en tournant le dos à sa mère. Elle marchait à une cadence régulière : ni trop hâtive, ni trop lente. Jusqu'au moment où l'air chaud pénétra ses poumons. Elle passa sa journée sur une branche à regarder le ciel ainsi que le nid présent à ses côtés, et ça, elle le répéta tout l'été, infiniment, jusqu'au moment où ses pouvoirs apparurent enfin lors d'une journée où le vent filait le long des rues. Ses cheveux virevoltaient, s'emmêlaient chaque seconde davantage. Son regard, toujours aussi expressif, fixait les oiseaux qu'elle avait vu grandir durant tout l'été. Ces derniers avaient eu des œufs, des œufs qui avaient éclot la vieille devenant de ce fait des oisillons. Oisillons qui ont failli tomber du nid à cause du vent. Oisillons qui étaient incapables de voler. Oisillon qui ont flottés jusqu'à leur nid. Oisillons qu'elle a sauvé.


    « Quand mes pouvoirs furent enfin apparus, je ne vous raconte pas le soulagement que j’eus ressentie. J’étais vivante, au meilleur de ma forme, rayonnante. A l’époque, je voulais posséder des pouvoirs pour faire plaisir à ma mère. Je ne jurais que par elle et c’est pourquoi il m’arrivait de faire des caprices dans le genre raconté ci-dessus. C’est pourquoi la maison était toujours crasseuse. Ma mère n’utilisait plus ses pouvoirs pour ne pas blesser mon égo, ou quelque chose du genre.
    Je crois que c’est la personne la plus admirable que je connaisse. »


 
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