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 (uc) J'ai décidé, puisque je suis vouée aux enfers, de me damner avec application.

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Spoiler:


&HOWARD, Rosalyn ~ &&&&&&&&&&&&

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(uc) J'ai décidé, puisque je suis vouée aux enfers, de me damner avec application. Sans_t36
Qu'est ce qu'on s'en fout au final. On a beau penser, rêver, mais quand la convenance n'est pas appropriée à nos idéaux nous savons aussi très bien nous adapter. C'est pourquoi la dépression est un mot qui me fait rire (oui oui, vraiment). Parce qu'on cherche constamment à se prouver quelque chose : que c'est faux. Ou alors, c'est simplement pour être remarqué (ce qui est, j'espère que vous êtes d'accord avec moi : totalement stupide, grotesque, enfantin).
Mais qu'est ce qu'on s'en fout au final. De toutes ces choses qui se passent, tous ces moments qu'on dit "inoubliables" et qui pourtant s'effacent comme l'odeur d'une rose. De ces sourires éphémères qui nous envoutent mais qui ne riment qu'avec hypocrisie. De ces histoires à dormir debout que l'on se plait à écouter, à re-raconter.
Qu'est ce qu'on s'en branle au final. De toutes ces vipères qui nous font jaser dans nos coins, de nos réponses qui jamais n'apparaitrons, de cette prétendue liberté qui est loin d'être avérée. Voyez-vous, les drogues sont faites pour nous soumettre, et je ne parle pas que de celles qui sont répertoriées ainsi. Toutes sortes de choses du quotidien peuvent être assimilées à une drogue.
Mais qu'est ce qu'on s'en branle au final ! De vous, de moi, de ce que j'ai à dire. Des changements, de l'adaptation, des cours qu'on oubliera dans trois jours car nos neurones auront explosé à coup de joints ou de poings.
Mais qu'est-ce qu'on s'en branle putain !


    PASSEPORT. &&&
      « On est les enfants oubliés de l'Histoire. On n'a pas de but ni de vraie place. On n'a pas de grande guerre. On n'a pas de grande dépression. Notre grande guerre est spirituelle. Notre grande dépression, c'est nos vies. »

      - nom : je n'y attache pas trop d'attention malgré le fait que ça ait une importance symbolique - surtout pour ma mère. à ma naissance j'ai eut son nom au lieu de celui de mon père. ce dernier ne m'avait pas reconnu, il a prit la fuite comme un lâche (et s'en est sûrement un). néanmoins, ma mère s'est remariée récemment, c'est pourquoi j'aborde à ce jour le nom de Howard. j'en suis fière.
      - prénom : rosalyn pour la rose, elie pour les mensonges. je suppose.
      - date de naissance : connaissez-vous le jour des amoureux ? celui qui rend jaloux ceux qui n'ont pas de bagues aux doigts ou une main collée à la leur ? le jour où le chocolat est produit en masse dans les usines, où les couples ne se préoccupent pas même de leur contenu, où chaque personne peut se permettre de prendre trois kilos en ayant pour excuse l'amour. oui, je suis née lors de ce triste jour, alors qu'ils se faisaient tous berner à coups de fleurs et de cadeaux, ma mère souffrait le martyr. et moi on me séparait de ce que j'avais de plus cher au monde : mon jumeau. le premier sot qui m'offrira des chocolats le 14 février se verra remettre un sortilège en pleine tête. je ne garantie rien de la beauté qui en résultera.
      - origine géographique : england - bristol.
      - état civil : célibataire, heureusement. je me vois mal âgée d'à peine seize ans avec une bague au doigt. il m'arrive parfois d'être en couple mais ça ne dure guère longtemps. si vous voulez en connaître les raisons, allez voir une voyante et évitez les charlatans car je ne serais jamais en disposition de vous répondre.

    EN PROFONDEUR. &&&
      « Les enfants, n'achetez pas de drogues, devenez célèbre et vous l'aurez gratuite. »

      - baguette magique : ah ah ! ma baguette ? banale, je pense, je n'ai jamais pris le temps de vérifier le contenu de celles de mes camarades. elle n'est pas très longues, plutôt fine et contient un crin de sombral (créatures que je m'efforce d'éviter pour mon bien personnel). quand au bois... je crois que c'était du saule, mais franchement, j'hésite.
      - année scolaire : la sixième année hein ? à ce qu'il parait, c'est la plus belle. vous vous demandez peut-être pourquoi ? il n'y a pas d'examens, moins de cours car vous vous êtes spécialisés, donc généralement, si vous vous êtes appliqués, vous faites ce que vous aimez. personnellement, je n'y attache que très peu d'importance. réussir dans ma vie n'est pas mon plus grand désir, j'espère cela dit qu'en deux ans, mes ambitions changerons, j'aimerais éviter de me voir retirer l'héritage.
      - sang : mêlé, je crois. je n'y attache que très peu d'importance, à quoi bon ? un sang-pur ne peut pas fabriquer d'or, il ne peut pas non plus voler par ses propres moyens. peut-être a-t-il plus de relations, mais après ? les vies familiales de ces derniers me semblent être des pires carnages, je préfère de loin ma petite vie saine dans laquelle je peux errer où bon me semble sans prendre le chemin qu'ont tracés mes parents. pauvres sangs-pur.
      - origine sociale : plutôt aisé, voir plus. ma mère n'est pas spécialement riche, mon père, j'en sais rien. cependant, l'homme avec qui elle s'est remariée a un compte en banque plutôt satisfaisant. notre appartement est un des plus grands de londres, j'ai une carte bleue - même si elle n'est pas à mon nom - à ma disposition, ainsi que plusieurs villa pour les vacances. je ne m'en plain pas, la vie ainsi est beaucoup plus simple, je nourri chaque année mon taux de flemmardise.




Dernière édition par Rosalyn E. Howard le Lun 9 Mar - 17:51, édité 2 fois
 
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    EN QUELQUES MOTS... &&&
      La beauté gît dans tout ce qui est l'indéfini et l'indéfinition ; voilà pourquoi les enfants, qui sont toujours imprécis, toujours sont si beaux. La beauté est dans tout inachevé.
      - Elle, qu'est-ce que tu fais ?
      - Je filme cet oiseau mort.
      - Pourquoi ?
      - Parce que c'est beau.

      - caractère : Une chose est sûre : Rose sait ce qu'elle veut et serait prête à tout pour assouvir à ses ambitions, même si derrière tout ça se cache la perversion, un acte malsain. A dire vrai, son plus grand rêve serait de tuer son père, de façon à le punir d'une manière directe, sans même lui laisser ne serait-ce qu'une once d'espoir, de survie. Depuis toujours, elle met à l'épreuve ses talents de journaliste et de mini-détective pour le retrouver et accomplir sa vengeance. Quitte à partir en prison, quitte à être punie de ses actes ; elle le ferait. Et cela prouve sa conviction, elle va toujours jusqu'au bout de ses actes, et lorsqu'elle dit quelque chose, elle ne revient pas en arrière et l'accomplit. Elle porte beaucoup d'attention aux paroles d'honneur, ce qui lui donne un air quelque peu naïf. Pourtant, il faut avouer que son géniteur n'est pas réellement en faute. Rosalyn lui reproche seulement le fait de les avoir abandonner sa mère et elle. De plus, elle le tient responsable de la mort de son frère jumeau (alors qu'il n'y a aucune raison pour, mais c'est un moyen pour se soulager).
      Très franche, elle déteste l'hypocrisie. Quitte à faire du mal aux autres, elle ne pourra s'empêcher d'afficher la vérité. Néanmoins, lorsque ça concerne des sentiments beaucoup plus fort, la demoiselle est plus renfermée, et évitera de se dévoiler avant la personne en question. C'est une facette quelque peu lunatique qu'elle emploie, mais jamais elle ne pourra la changer. Contrairement à ce que l'on peut croire, c'est une personne qui peut s'avérer très protectrice envers les personnes qu'elle aime. Ce n'est pas sa sensibilité qui aura droit à une éloge dans cette partie, mais sa loyauté. Lorsqu'elle est avec quelqu'un, ou même lorsqu'elle côtoie un proche, en aucun cas elle ne pourrait le laisser tomber (à moins d'une quelconque trahison).
      Très têtue, la demoiselle n'avouera que très rarement ses fautes, enchainant les arguments insensés, elle fera tout pour prouver qu'elle (et uniquement elle) a raison. Elle pourrait passer des mois à rechercher des informations type article de chicaneur pour vous faire avouer votre tort (alors que ce n'est pas le cas), néanmoins, généralement, ses 'camarades' abandonnent bien avant.
      Comme dit plus haut, Miss Howard peut s'avérée naïve par moment. Détestant le mensonge, elle sait que beaucoup ne s'aventureraient pas à un tel acte avec elle, cependant, certains s'y sont risqués, et lorsqu'elle en vit les conséquences, sa colère fut noire. Comme vous l'aurez remarqué, elle est très rancunière et ne peut supporter qu'on se fiche d'elle, de ses pensées. Un peu égocentrique, elle sait aussi partager, mais préfère qu'on s'attache à sa personne. Plutôt matérielle et non rêveuse, elle s'est forgée une personnalité semblable aux fils de riches, de façon à paraître inaccessible. Pourtant, ce n'est qu'une protection pour ne pas souffrir.
      Très combative, elle ne connait pas ses limites, fera toujours tout pour gagner, même jusqu'à utiliser des sortilèges très puissants, quitte à ce que son adversaire soit blessé. Elle fera tout de même attention à son état à la fin du duel - du moins, ça dépend de la personne qui se trouve en face d'elle.
      Son point fort ? Sans aucun doute : sa détermination. Cette dernière, soutenue par l'ambition lui a permis d'accomplir bien des choses, sans elle, Rosalyn aurait put se retrouver au néant, sans forces pour continuer à survivre. Etant pourtant très forte, le soutien de ses proches est de vertu lorsqu'il s'agit d'affronter des actes importants et risqués.
      A l'inverse, son point faible est comme beaucoup, ses proches. Elle pourrait tomber pour eux, elle pourrait facilement se faire piéger à cause d'eux. Comment prendre l'adolescente au dépourvue en une leçon ? Faire du mal à sa mère ne serait-ce qu'une seconde. Mais attendez-vous à une vengeance digne de ce nom.
      Ses centres d'intérêts ; elle écoute énormément de musique, lorsqu'elle se trouve à Poudlard, elle se contente d'en jouer elle-même ou d'écouter celle produite par ses camarades, mais pendant les grandes vacances elle se laisse souvent emportée dans des concerts moldus (et sans aucune honte). C'est une chose étrange qu'elle ne pourrait pas même expliquer.
      Ses phobies ; Malheureusement, Rose déteste étudier, mais elle le fait, par obligation et aussi par respect, néanmoins, c'est surtout grâce à son ambition qu'elle peut s'estimer heureuse d'avoir eut de pareils résultats aux BUSES et espère faire de même avec les ASPICS l'an prochain. De plus, contrairement aux autres, la jeune femme déteste, haït, et tous les autres verbes ou adjectifs que vous pourrez trouver, le Quidditch. A chaque fois qu'elle touche un balai, des sueurs froides l'envahisse, de plus, elle se sent.. étrange. Elle a peur du vide, ayant le vertige, c'est sa pire (et peut-être unique) phobie. Evidemment, gardons le meilleur pour la fin, la chose (ou plutôt : la personne) qu'elle déteste le plus est son père.

      - physique : Ce que l'on remarque immédiatement chez elle sont ses cheveux d'une couleur étrange. Tantôt noirs, tantôt châtains. Ceux-ci sont mi-long, lui arrivant en dessous des omoplates, ce qui change de sa préadolescence où, à ce moment là, elle les avait jusqu'au bas des fesses. A ce souvenir, elle ne peut s'empêcher de s'imaginer ses soirées passées à démêler et encore démêler les fichus nœud qui l'entourait. Sans même parler du fait qu'elle a des cheveux très épais et en plus de ça ondulés. Ce n'est pas une mauvaise caractéristique, mais depuis ses quatorze ans, la jeune femme a l'habitude de s'appliquer une potion lui permettant de les garder lisses. En plus de ça, ils sont brillants et doux, ce qui fait d'autant plus son atout physique.
      Lorsqu'on s'aventure davantage dans son visage, nous pouvons nous laisser emporter par ses yeux, tel un félin, ils sont eux-aussi d'une nature étrange. Légèrement courbés (sans pour autant être en forme d'amande), ils dégagent un bleu couleur saphir inhabituel chez une (ex)Jones. Ressortant que davantage, nous pouvons y lire quelques reflets verdâtres. Généralement, on ne peut comprendre ses pensées à l'aide de son regard, seulement une ou deux personnes pourraient y parvenir (ses proches). Néanmoins, ces yeux montrent aussi une grande solitude et un tempérament insaisissables. Ses cils, délicatement recroquevillés sur eux-mêmes sont d'un noir ébène, semblable aux crins des sombrals.
      L'adolescente a un visage très pâle, proche d'une couleur cadavérique. Beaucoup lui ont fait la remarque, et beaucoup se sont retrouvés à cracher des limaces. Il faut dire qu'elle n'apprécie pas réellement ce genre d'attitude et encore moins lorsque c'est rivé vers elle. De plus, cette caractéristique la rend très sensible au soleil, et si elle ne prend pas soin de sa peau avec diverses crèmes, elle se retrouve rouge tomate le soir même. Il faut bien avouer que c'est embêtant ; surtout pour elle. Néanmoins, cette attitude lui a permit de ne pas être comblée de boutons durant son adolescence ainsi que de garder une peau seine et douce. Son visage, de forme ovale n'a rien de particulier, ses traits sont très fins (tout de même pas autant qu'un mannequin) et peuvent s'avérer très séduisants lorsqu'ils entourent un sourire.
      Ses expressions, plutôt variées, ne s'extasie pas dans tous les sens, restes souvent calmes et posées. Néanmoins, lorsqu'elle se sent entourée, elle peut devenir haineuse, pourrie-gâtée, et agir comme le pire des démons. Il est vrai qu'être entouré de copains est beaucoup plus agréable que d'être seul, et cela donne beaucoup plus de facilité avec la méchanceté.
      Rosalyn a une taille moyenne, pas réellement petite, ni même trop grande, elle a toujours été dans les normes. De plus, depuis qu'elle s'est mise à fumer (vers ses 14 ans), elle a presque stoppé sa croissance, ce qui la laisse autour des 1m70. Malgré tout, elle positive et se dit que, dans ces cas là, elle peut porter autant de talons qu'elle le souhaite, aucun garçon (de sa classe) ne sera plus petit qu'elle. Quand on se penche davantage sur sa corpulence, on peut avouer que la jeune femme est très maigre, avec un poids bien en dessous de la moyenne. Elle n'est pas pour autant proche de l'anorexie, mais si elle continue ainsi, elle ne pourra l'éviter. N'étant pas une grosse gourmande, il est difficile pour elle de s'empiffrer des nuits entières de Nutella ou autre substance (surnommée pour elle : étranges).

      - famille :
      (uc) J'ai décidé, puisque je suis vouée aux enfers, de me damner avec application. 28Jasper Howard, 36 ans.
      sûrement la meilleure chose qui est arrivée à ma mère. je ne le considère pas réellement comme mon père malgré qu'il m'ait adopté pour que je porte son nom. il est celui qui a sût combler celle qui m'a donné la vie, ainsi, je n'ai plus à la prendre dans mes bras chaque soir où je suis présente pour qu'elle pleure sa solitude. puis il est adorable, de plus, assez friqué. que demander de plus ? à tous les coups je vais avoir un AUTRE frère, ce serait le pire cadeau qu'ils pourraient me faire.
      (uc) J'ai décidé, puisque je suis vouée aux enfers, de me damner avec application. Eravin49co3Nicole Howard, 32 ans.
      elle m'a eut jeune, cela va de soit. je suis sûrement la pire erreur de sa vie même si elle ne me l'a jamais avouée. je le sais et je ne l'assume pas réellement. c'est pourquoi, à chaque fois que je la vois, je ne peux m'empêcher de la dévisager, d'être parfois désagréable, cynique ou autre. mais vous savez, je l'aime, c'était la seule présente pour moi durant ces années et vice versa.

 
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    PRELUDE. &&&

      « Je suis née ce jour d’hivers où les amoureux se tiennent la main, où l’atmosphère, même des plus pénibles pourrait s’avérer un espoir pour l’avenir. Sans même une éclaircie, ils riaient, dansaient, sans même se préoccuper de la souffrance d’autrui. Ils étaient tous dans leur bulle, si égoïste, à parler amour et mariage, à s’échanger des chocolats (un rituel tellement inutile et tellement, tellement cliché qu’il en devient exacerbant). Oui, je suis née le quatorze février, mais contrairement aux autres couples, on venait de m’arracher ma deuxième moitié ; mon jumeau. Nicole – ma mère – souffrait, peut-être autant que moi lorsque je pris ma bouchée d’air et qu’on me retira l’unique personne présente à mes côtés durant ces neuf longs mois. Je ne sais pas ce qu’il lui est arrivé. Certains disent qu’il est mort, d’autre qu’il a disparu... Ma mère n’a jamais ouvert ce sujet avec moi, elle en souffrait trop. Pourtant, j’aimerais savoir. Mais même la magie n’est pas assez puissante pour me donner les réponses que je souhaite acquérir. J’aurais beau prier éternellement, j’ai bien peur que cet être ne me soit jamais rendu.
      Pour moi, l'espoir n'existe pas : il est bel et bien mort. »


 
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    BIENVENUE SUR "CORRUPTION.COM" &&&

      « Encore un petit effort, vous y êtes presque. »

      L’accouchement était éprouvant, d’autant plus que la nouvelle mère n’avait que dix-sept année et qu’une des surprises fut le fait qu’elle attendait au moins deux enfants. Durant sa grossesse, elle n’avait pas demandé d’informations, elle ne voulait rien savoir, a d’ailleurs souvent penser à avorter, mais au bout du compte, c’était au dessus de ses forces. Le champ lexical de la situation pouvait se traduire que par un seul et unique mot : souffrance. La douleur était trop vague puisque le sentiment qu’elle ressentait à ce jour dépassait toute attente. Cette adolescente au corps frêle hurlait, bien plus que le premier enfant qui était déjà sortit. Elle ne pouvait s’en empêcher. Son vagin se déchirait, une deuxième fois, il fallait croire que les épaules du second était plus carrées, ou que sa tête était encore plus ronde et grosse que la précédente (chose que la nouvelle mère, en l’occurrence Nicole ne pouvait imaginer). Elle ne voulait qu’une chose : que tout s’arrête, que ce cauchemar qu’elle entreprenait ne pouvait lui apporter le bonheur. Elle aurait aimé mourir à l’instant. A ce moment précis, pour elle, donner la vie signifiait arrêter la sienne. Chaque souffle lui semblait être le dernier. La souffrance se décuplait chaque minute, les larmes, infinies, ruisselaient le long de ses joues crispées.

      « Vous avez été très courageuse mademoiselle. Tenez, voici vos deux enfants. »

      Alors qu’elle crut que la mort allait la prendre, un sourire discret se dessina sur son visage pâle. Son corps semblait se régénérer en même temps qu’elle regardait le visage des nouveaux nés. Elle eut le temps de les prendre dans ses bras quelques minutes puis ses enfants lui furent repris à sa demande : elle avait peur de les briser, ils semblaient tellement fragiles. Cette nuit là, elle fut seule. Le père des enfants s’était enfui, pas même ses parents ne savaient où il se trouvait, il avait prit la porte lâchement, sans même dire au revoir, sans même prendre le temps de se justifier. C’était sûrement la plus grande peine que Nicole eut ressentie à ce jour. Mais le pire allait sûrement se produire, probablement plus tôt que l’adolescente ne pouvait le croire…
      Au matin, elle fut réveillée par une infirmière à l’air désagréable, vous savez, ce genre de femme qui se fichent que vous soyez en bonne santé ou non, ce genre de femme névrosée qui fait son boulot et qui se fout du reste. C’était sûrement le genre de personnes choisies pour annoncer les mauvaises nouvelles, par habitude ou peut-être par envie. Peut-être que lorsqu’elle a dit ces mots en posant le plateau repas sur le lit, peut-être qu’à ce moment là, elle y a prit du plaisir.

      « Nous sommes désolés, mais un de vos enfants est décédé durant la nuit » lâcha-t-elle, sèche, comme nous pouvions très bien nous y attendre. Nicole resta figée et tenta de se pincer pour se réveiller. Elle ne pouvait croire à cette réalité et resta donc dans le silence, le mutisme. Elle ne prononça pas un mot durant tout le moment qu’elle fut à l’hôpital, ses yeux, inertes, n’affichaient plus une once d’expression. Elle semblait vidée, désabusée, totalement invisible, comme une coquille vide…
      Chaque jour, une douce femme exerçant elle aussi le métier d’infirmière venait prendre soin d’elle. La pitié et la compassion pouvait se lire sur son visage, elle aussi ne disait rien. Elle ne pouvait rompre ce silence douloureux qui enveloppait la pièce. Sauf un jour ; le dernier où Nicole fut présente à l’hôpital. Grimaçante, Dorothy (l’infirmière) s’exprima : « Vous savez… Je sais que ce ne sont pas mes affaires, et que je risque de vous faire encore plus de mal que vous n’en avait déjà mais… le corps de votre fils a disparu. Il n’a pas été retrouvé mort… il était seulement plus à sa place et l’hôpital a donc préféré signaler une mort plutôt qu’une disparition pour sauver sa réputation » lâcha-t-elle le plus vite possible, comme si c’était un fardeau dont elle devait se débarrasser. A ces mots, Nicole ne sourcilla même pas, elle semblait absente, personne ne pouvait savoir si elle avait réellement écouté l’aveu qui lui fit donné ou si elle était restée dans son ‘absence’. L’infirmière patienta quelques instant, puis, impuissante, lâcha un « désolée » inutile puis prit la sortie.

      Quelques secondes plus tard : les larmes coulaient à flot sur ce visage inerte. Elles étaient, tout comme le jour de l'accouchement : infinies. C'était la première fois qu'elle laissait ses sentiments exposés à la réalité depuis qu'on lui avait annoncée la mort de son fils. Nicole était ivre, ivre de folie, ne sachant comment hurler sa détresse, elle était impuissante, souffrait en gardant le silence. Pas même les gouttes de ses larmes ne produisaient un son lorsqu'elles atterrissaient sur ses bras/le sol.
      Nicole souffrait, and that's all.


 
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    LA PITOYABLE MAISON DES JONES. &&&
      ou un instant de normalité.


      « ROSALYN ! Où es-tu réponds moi ! » c’est à ce moment là que résonna un cri strident dans la – pitoyable – maison des Jones. Je ne sais pas si on pouvait appeler cet endroit une habitation, tout semblait partir en lambeau, tout n’était que poussière, même l’évier était recouvert de vaisselle non faite ainsi que de bestioles qui occupaient leurs repas. « ROSALYN ! » une deuxième fois encore plus stridente pour se faire remarquer davantage : sans succès. Nicole était désemparée, parmi tout le foutoir qui accaparait son logement, elle n’arrivait pas à trouver sa fille âgée à ce jour de huit ans. La jeune femme faisait voler les objets pour découvrir ce qui se cachait en dessous. Malheureusement, elle ne trouvait que de vieilles araignées poilues ainsi qu’une souris morte : l’œuvre du chat Sucre (drôle de nom, j’en conçois… mais ce petit voleur a été trouvé dans les placards de la cuisine en train de se nourrir du sucre qu’il contenait – d’où le nom). « ROSALYN ELIE JONES ! » une troisième fois qui fut, à nouveau, sans succès. Nicole commençait à désespérer, où pouvait donc se trouver sa fille ? Et si le sol s’était effondré ? Cet endroit était tellement vieux et trafiqué que ça n’en serrait pas même étonnant. Quelques couts de baguettes ne suffirent pas à détruire quelques objets inutiles pour faire de l’ordre dans la pièce. « Calme… restons CALME !! Tu peux y arriver Nicole… » murmura-t-elle doucement, le visage crispé ainsi que les nerfs ancrés. Mais lorsque trente secondes passèrent, elle remonta sur ses chevaux. « ROSALYN ! Nom d’un chien ! Que fais-tu ?» Son visage venait de se dessiner dans la seconde et unique pièce de la maison. Elle était toute petite, recroquevillée sur elle-même, et sa fine corpulence était déjà discernable à cet âge là. L’enfant ne répondait pas, rares étaient les moments où elle osait utiliser le langage. Ce n'était ni par crainte, ni par orgueil, elle n'en éprouvait pas le besoin. Comme si l'absence de son frère lui avait pris une partie d'elle même.
      « Tu sais très bien que si tu as fait une bêtise je ne t’en voudrais pas… c’est de ton âge tu sais. Ca m'étonne d'ailleurs que tu sois si sage depuis ta naissance » demanda-t-elle doucement, sans hausser le ton et avec le moins d'autorité possible.

      Malgré tout, un silence impénétrable résida la pièce durant de longues minutes qui semblèrent infinie à la jeune sorcière. Seuls les yeux de sa fille semblait exprimer quelque chose. Quand au reste de ses membres, ils semblaient inanimés, comme une poupée que l'on aurait taillé dans la porcelaine. Cela faisait déjà un moment que ce manège durait ; des semaines, des mois, peut-être même des années. Nicole ne trouvait aucune réponse et Rosalyn n'avait apparemment pas l'intention de lui fournir. A de nombreuses reprises elle crut que ce fut à cause du manque de communication à propos du présumé décès de Ethan (il aurait dut s'appeler ainsi) mais parfois, Nicole suppose que ce chagrin que sa fille ressent va bien au delà de ses espérances.

      « Maman, en fait, j'y arrive pas » affirma Rosalyn soudainement, comme dans un souffle.
      « Quoi donc ? » lui répondit-elle calmement, heureuse de pouvoir enfin essayer de comprendre la situation. Depuis quelques temps Nicole n'arrivait plus à gérer sa fille, à la comprendre, elle s'était enfermée dans une bulle, seule, comme beaucoup de pré-adolescents de nos jours. Néanmoins, elle n'avait à ce jour que huit ans, et dieu seul sait depuis combien de temps ça dure.
      « A créer des étoiles » Cette affirmation eut le don de rendre sa mère perplexe, de quoi pouvait-elle bien parler ? Quel problème pouvait-il bien y avoir ?
      « Des étoiles ? »
      « Oui. Comme toi, avec ton bout de bois. »
      « Ah... la magie ? Tu sais, tu es très intelligente pour ton âge, mais être en avance à l’école ne veut pas dire que tes pouvoirs se développeront plus rapidement que les autres… Chaque chose en son temps, d’accord ? »
      « Tu comprends pas… » répondit-elle avec cet air neutre qu'elle affichait sans arrêt. « Et si j'étais une ratée ? » lâcha-t-elle sèchement en se levant, les sourcils froncés, ses yeux qui étaient emplis d'incompréhension resplendissaient tout au long de la pièce. « Lui* il devait pas en avoir ! » ajouta-t-elle. Pour la première fois depuis qu'elle vivait avec sa fille, c'était la première fois que Nicole la voyait énervée et totalement perdue. Et surtout, surtout, c'était la première (et unique fois) qu'elle parlait de son père. Jamais à aucun moment elle n'avait éprouvé le besoin d'avoir des explications. A ce moment là, aucune larme ne sortait de ses yeux mais une détresse infinie était lisible dans ses yeux - toujours ses yeux. « Réponds-moi ! »

      « Je » Une pause, un temps. Que vouliez-vous qu'elle lui dise ? Qu'il était probable qu'elle ne possède aucun pouvoir mais que les chances étaient rares ? Sur ce point, elle préférait opter pour le mensonge, surtout que Rosalyn n'était qu'une enfant... du moins à ses yeux. Pourtant cette dernière était beaucoup plus décalée que les autres, elle préférait observer, découvrir, plutôt que jouer. Elle était différente, elle n'appréciait pas toutes les généralités, elle préférait le reste, les délaissés.
      « C'est pas grave, je vais dans le jardin. »

      A ce moment là, Rose mit un pied devant l'autre tout en tournant le dos à sa mère. Elle marchait à une cadence régulière : ni trop hâtive, ni trop lente. Jusqu'au moment où l'air chaud pénétra ses poumons. Elle passa sa journée sur une branche à regarder le ciel ainsi que le nid présent à ses côtés, et ça, elle le répéta tout l'été, infiniment, jusqu'au moment où ses pouvoirs apparurent enfin lors d'une journée où le vent filait le long des rues. Ses cheveux virevoltaient, s'emmêlaient chaque seconde davantage. Son regard, toujours aussi expressif, fixait les oiseaux qu'elle avait vu grandir durant tout l'été. Ces derniers avaient eu des œufs, des œufs qui avaient éclot la vieille devenant de ce fait des oisillons. Oisillons qui ont failli tomber du nid à cause du vent. Oisillons qui étaient incapables de voler. Oisillon qui ont flottés jusqu'à leur nid. Oisillons qu'elle a sauvé.


    « Quand mes pouvoirs furent enfin apparus, je ne vous raconte pas le soulagement que j’eus ressentie. J’étais vivante, au meilleur de ma forme, rayonnante. A l’époque, je voulais posséder des pouvoirs pour faire plaisir à ma mère. Je ne jurais que par elle et c’est pourquoi il m’arrivait de faire des caprices dans le genre raconté ci-dessus. C’est pourquoi la maison était toujours crasseuse. Ma mère n’utilisait plus ses pouvoirs pour ne pas blesser mon égo, ou quelque chose du genre.
    Je crois que c’est la personne la plus admirable que je connaisse. »


 
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