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 Change my life... {PV}

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MessageSujet: Change my life... {PV}   
Change my life... {PV} EmptyVen 6 Mar - 16:03



Invité
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Ashka S. Mephistos & Tyler J. Carlson


Citation :
Ma douce Ashka,

Je crains d’ignorer les raisons qui te poussent à te lancer dans ce genre d’entreprise. Faut il que ta volonté soit des plus grandes pour avoir fait un tel choix. Si j’avais pu être présent, sans doute aurais-je mit tout en œuvre pour te dissuader d’une telle… sottise ?
Mais je ne suis pas là, et ne suis ni ton tuteur, ni ton père ou ton frère. Seulement un ami qui veille sur toi de loin.

J’imagine que les hommes de ta famille seraient enchantés de cette décision qui ne me ravi guère. A moins que je ne sois le seul au courant ? Peu importe. Tout ce que je te demanderai dès maintenant, c’est que tu sois prudente et toujours sur tes gardes. Je sais pertinemment que tu n’appliqueras pas les autres conseils que je te donnerai, aussi ne vais-je que te donner celui-ci. Mais par la Source, applique-le.

Pour répondre à tes autres questions, je suis actuellement en Russie, aussi continue à envoyer les lettres qui me sont adressées à ta Grand-Mère, elle seule connaît l’endroit précis où je me trouve.

Tu me manques petite fée.
Prends soin de toi.

Dimitri.


    Un imperceptible sourire naquit sur les lèvres de la jeune Serdaigle aux traits doux, actuellement assise, ou plutôt allongée sur la largeur du fauteuil aux couleurs de sa maison. Il se trouvait qu’elle était seule dans la Salle Commune, mais elle ne pouvait s’empêcher de veiller par quelques regards discrets ; au cas où un élève venait à entrer. Mais il n’en fut rien. Et ses yeux parcouraient les lignes noires de la lettre, jusqu’à vouloir l’apprendre par cœur, ce qui sans doute était le cas. Finalement, la jeune fille porta son regard indescriptible sur l’horloge la plus proche, et qui indiquait déjà 18h16, avant de plier la feuille de parchemin et de la jeter dans le feu, où elle se consumerait sous les caresses brûlantes des flammes. C’était toujours ainsi, toujours le même rituel : chaque fois que la belle recevait des lettres du nommé Dimitri, ces dernières terminaient dans le feu le plus proche. Et quand bien même elles ne terminaient pas leur course dans les flammes, elles étaient tout de même détruites, comme pour marquer cette assurance qu’elles ne seraient lues de personnes d’autres. Ni paranoïa, ni autres formes de démence, juste une méfiance envers les élèves de l’école, incapable de conserver quelconque secret, ou toujours prêts à déformer la vérité. Par ailleurs, d’Ashka, on ne savait rien, que ce soit sur sa vie privée ou sur ce qu’elle était, et il était bien difficile d’obtenir ne serait-ce qu’une information sur elle… Son regard plein de mystère vint se poser sur la lettre qui se tordait sous les baisers du feu, avant de n’être finalement plus. C’est cet instant que choisit la douce Ashka pour se lever de son fauteuil et se diriger vers son dortoir, l’esprit tourné vers celui qui lui avait écrit. Dimitri. Il hantait son esprit, mais pas son cœur, pourtant, la douce jeune fille demeurait persuadée d’être profondément attaché à cet homme qui l’avait mise au monde, l’avait prise sous son aile dès sa naissance jusqu’à maintenant. Et durant 17 ans, elle avait apprit à le connaître, ne le voyant toujours que sous les mêmes traits, immortel qu’il était. Un vampire. Et plus les années passaient, plus la jeune demoiselle le trouvait beau, attirant et son être n’aspirait qu’à se trouver entre ses bras. Etrange relation qu’ils menaient tous deux, s’attirant tandis que leurs esprits voulaient se rejeter, bien trop conscient d’une réalité embarrassante. Pourtant, la belle enfant savait pertinemment que jamais une histoire ne naitrait entre eux, ils l’avaient tous deux comprit dès lors que leurs lèvres s’étaient touchées dans un baiser désiré, à la fois brulant et glacial. Ashka en portait encore les effluves, bien qu’elle ne désirait pas s’en souvenir.

    Ses pas la portèrent enfin jusqu’à son dortoir, où elle se dirigea vers la salle d’eau. Elle avait un rendez-vous à 19 heures, et mieux valait pour elle, qu’elle soit présentable et surtout pas en retard. Il ne lui fallut pas plus d’une vingtaine de minutes pour ressortir la peau humide et les cheveux trempés, qu’elle sécha à la va vite avant de disparaître dans le dortoir. Farfouillant son armoire, elle en extirpa une longue robe noire aux allures légères, longues, et qui couvraient ses pieds. Quelques voiles légers pour couvrir ses longues jambes. Une robe simple et légère, comme la demoiselle avait l’habitude d’en porter. Ni aguicheuse, ni snob. Le haut de la robe n’était autre qu’un corset amélioré. Sur elle, le tout donné un aura mystérieux, plus encore qu’elle ne l’était déjà. Ses longs cheveux couleur cannelles étaient libres, cascade sur ses épaules fines et se terminant à peine au dessus de ses reins. Elle ne cherchait pas à se rendre jolie, ni même excentrique, puisqu’elle n’était pas de ces filles qui cherchaient à plaire, bien au contraire. Ashka possédait pour elle cette personnalité désintéressée qui en exaspérait plus d’un ; ne répondant pas aux avances, il arrivait parfois qu’elle disparaisse au beau milieu d’une tentative de « drague ». Un dernier regard à l’horloge murale lui indiqua qu’il était temps pour elle de presser l’allure pour rejoindre les cachots. Là ce tenait ce rendez-vous auquel elle semblait tenir, et qui était la source de l’inquiétude de son protecteur. Ses pas la menèrent rapidement, et sans encombres dans les cachots, où elle croise quelques autres élèves de la maison la plus crainte… Sans un mot, elle arriva devant le bureau du Professeur Carlson, nouvel arrivant dans l’école et très certainement homme craint par la majorité des élèves… Prenant une certaine inspiration, elle frappa trois coups à la porte, attendant une réponse.
 
MessageSujet: Re: Change my life... {PV}   
Change my life... {PV} EmptyVen 6 Mar - 18:45



Invité
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« Vois nager dans le sang mes esprits désolés :
Pour apaiser ma haine ils se sont immolés
D'une dévotion qui n'eut jamais d'exemple. »


F. L'Hermite ~ La plainte écrite du sang.




    Dans le bureau plongé dans une certaine obscurité lanscinante malgré l'horloge n'affichant que dix-neuf heures, une silhouette se découpa de la lumière tamisée. Jeune homme au teint pâle mais au visage assombri, charme fascinant dont la voix incandescente et suave ne faisait qu'accentuer son attraction ; malgré ce regard d'ébène et de plomb suintant la froideur des plus impressionnants icebergs, le professeur de défense contre les forces du mal se tenait debout, livre à la main. Il cherchait, s'éxécutait à faire les cents pas, ses prunelles ténébreuses ne lâchant plus ses ouvrages à la reliure usée. Par moment, il s'arrêta, se penchant sur son bureau à la recherche d'un autre livre déjà ouvert, croisant les informations délicates avant de les ranger dans un recoin de son esprit. Pas besoin de plume, nul besoin de notes, mais ces données accumulées avec vivacité dans son esprit, lui donnaient mal au crâne. Mais il continuait, mué par ce désir de savoir encore et toujours plus, se nourrissant de la rudesse du papier et de la connaissance qu'elle contenait ; s'il pouvait se faire passer pour Faust, et vendre son âme à Mephistophéles pour alors tout connaître et savoir, nul doute que l'aîné Carlson le ferait. A l'heure où les élèves et ses collègues se rendaient dans la Grande Salle, il laissait son estomac crier famine, trop lancé dans ses recherches tellement plus passionnantes. L'ancien Serpentard n'avait jamais été adepte de la bonne chair ; déjà adolescent les affres de la drogue lui coupaient l'appétit, aujourd'hui il préférait mille fois la compagnie d'un livre plutôt que d'aller se remplir l'estomac dans un brouhaha infernal. Et pourtant, il avait pour lui un physique aguicheur, qui plaisait bien souvent à ses élèves ; jeunes filles écervelées qui finissaient par déchanter devant la fermeté du professeur Carlson. Un bref soupir comme il lâcha son ouvrage sur son bureau avant de passer une main dans ses cheveux d'ébène ; s'il avait la prestance des plus grands princes, il portait en lui la folie des génies les plus brillants. Et cela se voyait dans son regard assassin et meurtrier, ses sourires en coin devenant carnassier ; ce soir il avait tant une mine ténébreuse, qu'il se faisait l'effet du loup noir tournant en rond dans sa cage. Il ferma les yeux, priant de taire ces maux de tête insupportables tout en conjuguant les informations qu'il venait de recueillir ; la magie nordique était loin d'être une discipline aisée. Enfin, Tyler se dirigea vers une petite commode de bois apposée contre le mur, perdue entre deux immenses bibliothèques qui encerclaient le bureau ; tant et si bien que les pierres grisâtres de ces murs froids ne se voyaient plus. Il n'y avait que les étagères pleines d'ouvrages qui semblaient faire office de paroi. Sa main s'apposa sur une boîte faite de bois sculpté, sans serrure aucune mais qui émit un léger cliquetis sous le toucher de son propriétaire, qui en sortit alors un médaillon fait d'or, de manufacture incroyable ; un véritable bijou pour les amateurs d'art. Cela étant, ce n'était pas tant l'objet en question qui demeurait précieux, mais ce qu'il contenait. Comme quoi, il ne fallait jamais se fier aux apparences. Un conseil avisé à prendre au pied de la lettre lorsqu'il s'agissait de Tyler, tant on ne pouvait déceler derrière son charme fascinant, les pensées diaboliques qu'il avait parfois. Des envies impulsives ; celles d'une marre de sang, des pointes de couteaux aiguisés s'enfonçant dans la chair, les délices de goûter aux pleurs des victimes... Il secoua la tête, s'assurant que son couteau fétiche se tenait toujours dans la poche de son veston, et posa son médaillon sur la commode.

    Loki, murmura-t-il comme il lisait les runes apposées en vieux danois. C'est alors que certains souvenirs lui revinrent en mémoire ; la mort de Nathanael, le combat contre les inféris, l'enterrement de son jeune ami durant lequel il ne déversa pas une larme. Son coeur s'était arrêté de battre depuis si longtemps, qu'il n'en gardait plus que cette souffrance de ne pas se sentir compris. Génie à la lumière folle, brillant chercheur au charme ravageur, son cerveau en perpétuelle ébullition ne l'amenait qu'à la folie : condamné à penser encore et toujours, en réalité on ignorait une chose de Tyler : il ne savait rien. Noyé dans sa connaissance absolue, il lui fallait faire le tri de son savoir, le rangeant dans des cases cohérentes, balayant alors tout sentiment noble et spontané, jusqu'à l'épuisement de son esprit. Aussi donc en réalité, il était faux d'affirmer qu'il ne savait rien ; le jeune homme ignorait simplement les doux sentiments amoureux, les faiblesses humaines, les rires sincères et les gestes désintéressés. Là où il peinait à comprendre les personnes dans leur entier, tant à ses yeux elles réfléchissaient trop simplement, on ne le comprenait pas. Ses doigts glissèrent sur la précieuse relique, gardienne de son âme et de son coeur trop sec, perdu dans ses pensées ce fut dans un haussement de sourcils surpris que Tyler se tourna vers la porte lorsqu'elle accusa trois coups. Son regard sombre glissa vers l'horloge murale ; il était déjà dix-neuf heures passées. Et bien qu'il n'avait pas oublié ce cours particulier qu'il se devait de donner à l'une de ses élèves, il s'était attendu à la voir arriver plus tard dans la soirée, après le dîner sans doute. Alors, sa voix suave, charmante mais froide et ferme résonna ; l'aîné Carlson respirait tout entier le désir qu'il pouvait inspirer ; le ton de cette même voix y compris.

    TYLER. - « Entrez. Miss Mephistos. »

    Léger signe de tête lorsqu'il reconnut la silhouette de la Serdaigle passer le seul, le jeune professeur arbora un sourire qui se voulait amical mais qui pour autant ne perdait pas ces effluves sombres et ténébreuses, bien malgré lui. En outre son but n'était pas de faire peur aux élèves, sa stratégie lui sussurrait de faire bien le contraire. D'un signe de la main, il invita la jeune fille à prendre place sur la chaise aux décorations émeraudes faisant face à son bureau, avant de lui même y prendre place. Rangeant sa plume dans l'encrier, un tour de baguette suffit à fermer les ouvrages grands ouverts sur son plan de travail. Son regard sombre accrocha alors la jeune élève, éteignant cette lueur presqu'assassine dans son regard afin de ne pas oppresser la Serdaigle. Cette jeune fille avait pour elle des talents particuliers, et il n'était pas inconnu que Tyler privilégiait les élèves qui avaient pour eux déjà beaucoup de facilité... Une intolérance qu'il assumait néanmoins ; Carlson ne supportait pas les fainéants. Ce fut donc avec une franchise tout à fait naturelle, qu'il lui avait proposé quelques cours avancés, malgré son manque de temps flagrant.

    TYLER. - « Bien, pour ce premier cours nous resterons dans mon bureau. Pour les autres, je réserverai une salle spécialement pour nous, un peu plus... spacieuse. » fit-il de sa voix basse avant de jeter un bref coup d'oeil méprisant aux alentours. « Avant tout, j'aimerai voir les points que vous voudriez travailler. »

    Aucun sourire ne vint se dessiner sur le visage ténébreux du jeune homme, seule sa présence et son charisme impressionnants rassuraient quelque peu... malgré son aura frémissante et l'obscurité des lieux seulement éclairés par quelques torches à la flamme vacillante. Le jeune professeur ouvrit alors un tiroir, sortant alors un dossier dont le nom d'Ashka était facilement visible. Carlson ne faisait guère de dossier sur tous ses élèves, mais seulement sur ceux qui en valaient la peine à ses yeux... ou qui pourraient lui être utile. Son parfum le précéda lorsque d'un geste assuré, il posa ledit dossier devant lui, l'ouvrant alors sur son regard observateur.

    TYLER. - « En fait il me semble que vous avez peu de points qui demanderaient de cours particuliers. Pas même le sortilège patronum, bravo. » fit-il sincèrement de sa voix basse sans jamais quitter le dossier du regard. « Voilà pourquoi j'aurai pensé à de nouveaux sorts qui vous sont inconnus. Enfin du moins si ça s'ajuste à vos attentes ? »

    Enfin, ses yeux ténébreux glissèrent sur la jeune fille lui faisant face, d'un charisme imposant et presque troublant. Il ne continua pas sur sa lancée, le sérieux de sa mine sombre invitant alors la Serdaigle à répondre à sa question, et à développer. Même en dehors des cours, le professeur Carlson demandait le meilleur de ses élèves. Exigeant et intransigeant envers lui-même, il l'était tout autant avec ces derniers.
 
MessageSujet: Re: Change my life... {PV}   
Change my life... {PV} EmptyVen 6 Mar - 21:58



Invité
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        Apprends-moi...
          Fais le du bout des doigts...


    Était-ce pure folie d’avoir accepté ces cours particuliers qu’on lui offrait ? Elle n’en savait rien, et son esprit ne se posait pas ces mille questions habituelles… On lui proposait l’opportunité d’être meilleure, d’approfondir des points particuliers, de combler ses lacunes. Éveiller sa curiosité avait été le meilleur point que pouvait marquer le nouveau Professeur de Défense Contre les Forces du Mal, et Merlin savait qu’il n’était pas aisé de jouer sur ce point. Alors pourquoi aurait-elle dut refuser l’aide « généreusement » offerte par le jeune homme dont la réputation n’était pas à faire ? Elle avait pesé le pour et le contre, mais il y avait si peu d’arguments capables de l’inciter à prononcer un « non » de sa voix douce et mélodieuse. Elle avait préféré oublier le repas du soir pour se rendre d’un pas léger et dansant dans les cachots, territoire des Serpentards dans lequel pourtant, elle se plaisait à évoluer sans craindre de représailles. Pourtant, quelques pensées étreignaient l’esprit de la jeune fille ; le fait de désirer connaître la raison qui avait poussé leur nouveau professeur à lui proposer des cours particuliers, si la réputation que l’on faisait de lui était réelle ou non… Quelques légères questions qui pouvaient avoir une importance dans le futur, mais qu’elle n’avait pas eu l’audace de poser directement, peut-être trop discrète pour avouer sa curiosité grandissante. On ne pouvait pas vraiment lui reprocher le fait de vouloir connaître d’un peu plus son nouveau mentor n’est-ce pas ? Et tout autant qu’il était plaisant, il était aussi des plus intriguant… Derrière elle, un animal étrange mais dont elle était la maitresse, l’avait suivi, du moins, jusqu’à l’entrée des cachots, une créature que la race nommait Fléreur, et que la jeune fille au don particulier avait décidé de nommer Calcifer ; sa première tâche était de veiller sur la douce enfant, et il semblait le faire à merveille, on n’avait pas à s’en plaindre… Pourtant, arrivée au cachot, la jeune fille s’était tournée vers lui, lui intimant l’ordre de la laisser ici. Qu’avait elle à craindre après tout ? Poudlard n’était-il pas censé être l’endroit le plus sûr ? Qui donc, à part quelques élèves malavisés, irait lui faire le moindre mal ? Et encore, sans doute savaient-ils d’ores et déjà qu’il valait mieux ne pas tenter d’affronter la douce Ashka en matière de duel… La belle Serdaigle était suffisamment douée pour mettre à terre sans un mot son adversaire. Certes, on aurait pu citer Tyler Carlson comme prétendant à faire du mal à la belle, mais là encore, Ashka avait sa réponse : n’était il pas censé « s’acheter une bonne conduite » en venant enseigner à Poudlard ? Naturellement, on pouvait lui reprocher sa mauvaise manie à envoyer les élèves perturbateurs contre les murs dès lors que ces derniers le dérangeaient, mais outre ce petit détail qui malgré tout, se montrait bien avantageux pour ceux qui désiraient travailler, que pouvait il faire de pire ? Poudlard, même s’il venait à accueillir en son sein un reprit de justice innocenté, demeurait un endroit garantissant la sécurité de ses élèves. Délaissant derrière elle l’animal étrange qui demeura assis à l’entrée des cachots, la cadette Mephistos amorçât de nouveaux pas jusqu’au bureau du Directeur des Serpentards. Un autre fait étrange, mais que la belle voyante n’avait pas réellement cherché à comprendre, ne faisant après tout, pas partie de l’Administration de Poudlard… Quoi qu’il en soit, ce Tyler Carlson devait posséder une âme digne d’un Serpentard pour se voir confier ce poste. Son bureau. Trois coups frappés à la porte et le regard planté sur la porte de bois. Avait-elle peur ? Pas le moins du monde. Angoissée ? De quoi donc ? Ce n’était là que des cours particuliers, pas de quoi s’affoler. Si elle venait à se tromper, il était là pour rectifier l’erreur non ? Légère inspiration tandis que ses oreilles attendaient une quelconque réponse.

    TYLER. - « Entrez. Miss Mephistos. »

    Derrière la porte, la jeune fille se pinça doucement les élèves avant de pousser la surface de bois. Un léger signe de tête de la part de son professeur accompagné d’un léger sourire aux abords sympathiques lui indiqua qu’elle ne semblait pas le déranger. Un sourire qui paraissait sympathique aux premiers abords, mais qui ne parvenait à masquer véritablement cet aspect sombre et ténébreux qui marquait profondément le jeune homme. Elle se souvenait parfaitement de la première fois qu’elle avait vu l’implicite mangemort : lors du Banquet de Début d’année. De loin, certes, mais suffisamment pour qu’on lui reconnaisse un charme indéniable. Alors que le Directeur de l’Ecole prononçait son discours, la jeune fille avait les yeux rivés sur un petit livre que l’on peut qualifier d’interdit, et dont elle avait modifié la couverture dans l’unique but de le lire tranquillement. Ecoutait elle seulement le discours ? D’une oreille seulement, et c’est ce qui lui fit lever le regard des mots sombres dès lors qu’elle entendit le nom de Tyler Carlson prononcé. On lui conférait le poste de Professeur de Défense Contre les Forces du Mal, ce qui avait eu l’audace de faire pouffer quelques élèves qui n’ignoraient pas qui était le jeune homme de 24 ans. Ashka faisait partie de ces élèves qui demeurèrent silencieux mais qui savaient pertinemment qui était leur nouveau Professeur de DFCM. A côté d’elle, quelques élèves de sexe féminin n’avaient pu s’empêcher de faire quelques petites remarques… Remarques qu’elle avait put retrouver durant son premier cours avec lui. On ne pouvait que lui reconnaître ce charisme impressionnant, son charme certain… Il avait eu le don d’attiser chez les demoiselles un début de fantasme qui avait tôt fait de sombrer dans l’oubli quelques temps après… Juste après l’ignorance dont il put faire preuve envers ses nouvelles groupies. Ashka, quant à elle, s’était simplement contenté de demeurer dans son coin, acquiesçant simplement sous les remarques obligeantes dont elle devenait la confidente. Et ce soir, elle était à la place de celles qui auraient aimé ce type de rendez-vous en compagnie du charmant Professeur… Se contenter de ce que l’on vous donne, mais la belle Serdaigle ne se comptait pas parmi les élèves qui couraient après l’ancien Serpentard, bien loin de tout cela étaient ses intentions, tout comme elle demeurait persuadée que son nouveau mentor n’avait pas ce genre d’idées derrière la tête. Prenant place dans le fauteuil couleur émeraude, la jeune fille porta un léger regard à l’homme qui lui faisait face, après avoir jeté un rapide regard sur les ouvrages qui étaient, quelques secondes plus tôt, grand ouverts. En jetant un rapide coup d’œil dans la salle, Ashka avait pu constater que le lieu était rempli de livres, assez pour lui plaire, amoureuse de littérature, quelle qu’elle soit, et quelle qu’en soit le sujet. Mais ses yeux d’un couleur indéfinissable et témoignant de son statut de voyante avaient tôt fait de retrouver les abysses de ceux du mangemort non reconnut, tandis qu’elle jouait avec un pan de sa robe, faisant ainsi cliqueter doucement les nombreux bracelets d’argents et uniques qu’elle portait aux poignets.

    TYLER. - « Bien, pour ce premier cours nous resterons dans mon bureau. Pour les autres, je réserverai une salle spécialement pour nous, un peu plus... spacieuse. Avant tout, j'aimerai voir les points que vous voudriez travailler. »

    Les simples paroles du jeune professeur indiquaient clairement qu’il y aurait d’autres cours, même si la jeune fille ne savait pas encore de quoi ces derniers seraient véritablement constitués. Quant aux points qu’elle voulait travailler, elle n’y avait pas encore réfléchit. Il y avait si peu de choses dans lesquelles elle possédait des lacunes. La théorie autant que la pratique ne lui faisaient défaut. Quelques légères secondes s’écoulèrent, durant lesquelles le professeur en profita pour sortir un dossier qui portait son nom. Si elle fut légèrement surprise, elle n’en montra rien, demeurant au moins aussi calme et patiente qu’à son arrivée. Conservant le silence, son regard se porta un instant sur les livres qui étaient posés sur le bureau, puis voguèrent le long des murs avant de se poser sur le morceau de tissu noir qu’elle avait entre les doigts, et avec lequel elle semblait jouer depuis son arrivée. Le lâchant dans un léger bruit métallique, ses poignets vinrent se poser sur sa robe. Un léger parfum lui parvint alors, dès lors que le dosser se posa sur la surface du bureau, une fragrance envoutante qui eut le don de mettre un instant la jeune fille mal à l’aise tandis que ses iris s’ouvraient un peu plus, comme atteintes par une agréable surprise. Ashka n’aurait pu définir ce qui était le plus plaisant, si c’était cet effluve mystérieux qui venait de l’atteindre ou l’ambiance occulte et lourde qui flottait autour d’elle. Atmosphère qui respirait aussi une pointe de danger, que la douce voyante, quelque part, devait sans doute apprécier.

    TYLER. - « En fait il me semble que vous avez peu de points qui demanderaient de cours particuliers. Pas même le sortilège patronum, bravo. Voilà pourquoi j'aurai pensé à de nouveaux sorts qui vous sont inconnus. Enfin du moins si ça s'ajuste à vos attentes ? »

    Le regard de la Septième année vint se planter dans celui de son Professeur, le sondant alors qu’elle conservait encore le silence. Sa proposition était des plus alléchante et particulière, elle ne voyait pas en quoi elle aurait pu refuser, là encore. Des sorts qui lui étaient inconnus ? Naturellement que cela répondait à ses attentes, tout du moins, si ces derniers se montraient différents de ceux que son paternel tentait de lui faire apprendre, et qu’ils se montraient… captivants. Se redressant légèrement dans son siège, la jeune fille finit par ouvrir la bouche, laissant une voix douce et mielleuse glisser alors qu’elle daignait enfin répondre au jeune homme.

    ASHKA : « C’est une proposition que je ne me vois pas refuser. L’apprentissage de nouveaux sorts, quel qu’ils soient, est toujours à prendre, et il me semble que de tous vos collègues, vous êtes certainement le plus habilité à me les enseigner. Je ne pense pas me tromper aux vues de votre façon d'instruire. Quant à mes attentes Monsieur, elles s’adapteront à ce que vous voudrez bien m’inculquer. »
 
MessageSujet: Re: Change my life... {PV}   
Change my life... {PV} EmptySam 7 Mar - 1:05



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    Quelques cliquetis venant rompre l'atmosphère pesante et occulte, imbibée quelque peu du parfum de l'occupant des lieux d'une touche à la fois suave et frémissante. Il était vrai que les lieux en eux-même étaient loin d'être rassurants ; bureau peu éclairé, sinon par les torches dont les ombres dansantes sur le mur n'accentuaient qu'un peu plus cette ambiance écrasante , un silence seulement rompu par la voix grave et basse du professeur, sans qu'un sourire véritable ne vienne se dessiner sur son visage sombre. L'aîné Carlson semblait être à la fois présent et absent, envieux tout de même de donner un cours digne de ce nom à son élève, il n'en restait pas moins que les recherches qu'il venait d'effectuer continuaient de s'entrechoquer dans son esprit, tant et si bien qu'il lui semblait songer à deux pensées à la fois. Passant une main dans ses cheveux comme pour tenter de taire cette ébullition songeuse insoutenable, son regard accrocha le dossier de la jeune Serdaigle non sans penser qu'un verre de whisky fort l'aiderait à calmer ce moteur incessant et bruyant assaillant son esprit. Néanmoins le jeune Carlson passa vite à autre chose, se concentrant d'avantage sur le cours particulier qu'il se devait de donner. C'était en outre un fait pour le moins étonnant de la part d'un mangemort dont la tâche se résignait au contraire à transformer les élèves en bétail, absolumment incapable de se défendre, mais la stratégie de Tyler était toute autre ; loin de la vision des mangemorts, anticipation purement personnelle dont il ne dévoilerait ses desseins que bien plus tard. Aussi, il ne s'attardait que sur certains élèves en particulier, doués en magie ou ayant pour eux quelques dons ; la liste de ses privilégiés avaient donc ces faits là en commun. Se râclant brièvement la gorge tout en rangeant précieusement son dossier dans le tiroir non sans paraître ailleurs, Tyler écoutait néanmoins les dires de la jeune fille sans pour autant lui adresser un autre regard, ses prunelles sombres glissant sur un papier qu'il tira jusqu'à lui, comme sa main droite s'empara de la plume posée dans l'encrier. Il y anota quelques mots dans une écriture fine et penchée, suivis de formules compliquées et irrationnelles pour quelqu'un d'autre que lui qui tenterait alors de jeter un oeil sur ses écrits. Entre temps néanmoins, Tyler n'ignorait pas la voix posée de la jeune fille, l'écoutant consciencieusement tout en apposant sur le papier toutes ces pensées relatives à ses recherches. A croire que l'intelligence aiguisée du mangemort lui permettait de se concentrer sur deux choses à la fois.

    ASHKA : « C’est une proposition que je ne me vois pas refuser. L’apprentissage de nouveaux sorts, quel qu’ils soient, est toujours à prendre, et il me semble que de tous vos collègues, vous êtes certainement le plus habilité à me les enseigner. Je ne pense pas me tromper aux vues de votre façon d'instruire. Quant à mes attentes Monsieur, elles s’adapteront à ce que vous voudrez bien m’inculquer. »

    Un léger silence comme il finit de gratter sa plume sur le papier, levant enfin son regard sombre sur la jeune femme dans un bref sourire en coin lui demandant de pardonner ce qui pouvait passer pour de l'impolitesse, bien que cela ne fût pas. D'un geste délicat, il replaça la plume dans l'encrier avant de se lever non sans croiser un instant ses mains dans le dos, se dirigeant alors vers la commode où il s'était trouvé à l'instant où la jeune fille avait frappé à la porte. Sa voix résonna alors, respirant les effluves charismatiques du diable tandis qu'un sourire en coin presque carnassier se dessina sur ses lèvres, sourire que la belle ne put entrevoir puisque son professeur lui avait tourné le dos.

    TYLER. - : « Parfait. » rétorqua-t-il de sa voix plein de charme comme ses doigts effleurèrent les reliures des ouvrages endormis sur l'étagère, visiblement à la recherche d'un livre en particulier. Il en sortit alors un seul, à la reliure plastifiée, bien loin du carton ancien de ses congénères, avant de le poser sur la commode. « Voyons donc ce qui pourrait vous convenir. Bien que j'ai déjà quelques idées pour vous Miss Mephistos. »

    Ne voyant pas le médaillon en or trônant sur la même commode, un point qu'il s'était permis d'oublier car trop plongé dans ses pensées là où habituellement il prenait soin de ce bijou comme si sa vie en dépendait -ce qui était le cas en un sens-, Tyler feuilleta ledit ouvrage qui en réalité avait été écrit par ses propres soins. Dossier complet et volumineux résultant de longues années de recherches sur des sortilèges lors de son passage à l'université magique de Kiev. Enfin, Tyler se redressa avant de se tourner vers la jeune fille toujours assise, lui faisant un signe galant de la tête afin de l'inviter à le rejoindre auprès de la commode de bois. La page grande ouverte sur les sorts défensifs, le jeune professeur commença à s'expliquer sur ce qu'il avait prévu d'enseigner à la jeune fille, d'une voix toujours aussi basse et visiblement imperturbable. Même les compliments de la Serdaigle ne semblaient pas l'avoir touché, non par fausse modestie mais parce qu'il avait entendu sur son compte déjà tant de choses, positives comme négatives, que les seuls mots qui pouvaient alors véritablement le toucher, étaient ceux qu'il n'avait jamais encore entendu pour lui.

    TYLER. - : « Un sort défensif pour commencer, afin de vous préparer mentalement. Il s'agit d'un sort puissant qui nécessite beaucoup de concentration et d'énergie, mais je ne doute pas que vous puissiez réussir. Scutum Maxima. » dit-il en levant son regard sombre sur la jeune fille, fixant alors son regard azuré flamboyant d'une lueur étrange qu'il parvint à reconnaître, maintenant que tous deux se trouvaient plus proches physiquement, car non stoppés par la silhouette de son bureau massif. « Une version améliorée du Protego, car ce sortilège n'arrête pas toutes les attaques, bien souvent il n'amortit que les plus simples d'entre elles. Avec ce bouclier amélioré, vous pourrez parer bon nombre de sorts, pas à votre guise néanmoins, car sa demande en énergie demeure trop importante. Les sorts de magie noire, les attaques violentes... Il vous sera même possible d'atténuer de moitié le sortilège doloris si vous êtes douée. Mais l'avada cependant... »

    Tyler ne finit pas sa phrase, car il estimait qu'il demeurait suffisament explicite ; l'avada était quasiment incontrable. Etrangement, le professeur ne prononça pas sa dernière phrase avec cette pointe presque de désolation que beaucoup auraient dû avoir ; ce dernier sortilège impardonnable demeurait horrible et immoral... Mais pas aux yeux de Tyler dont les prunelles flamboyèrent soudain d'une flamme presque jouissive et assassine. Le professeur alla pour reprendre ses recommandations, demander si cet exercice correspondait aux attentes de la jeune fille, mais trois coups toqués à la porte attirèrent son attention. Non sans s'excuser au préalable auprès de la Serdaigle par pure politesse plutôt que par franchise, le professeur alla ouvrir la porte, s'entretenant alors avec le concierge qui lui remit une enveloppe d'une mine inquiète. Derrière lui demeurait la délicieuse silhouette de la jeune fille, qu'il n'avait pas pris soin d'éloigner de ses affaires trop précieuses et inestimables... Par un simple oubli mis sur le compte de ses pensées trop bouillonnantes.
 
MessageSujet: Re: Change my life... {PV}   
Change my life... {PV} EmptySam 7 Mar - 13:58



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    Assise dans son fauteuil aux couleurs émeraudes, montrant ainsi bien qu’elle se trouvait dans l’antre d’un Serpentard, la jeune Serdaigle semblait calme et posée, observant la pièce dans ses moindres détails quand le Directeur des Verts&Argents ne portait pas le regard sur elle. Cet endroit avait beau paraître inamical, il n’en demeurait pas moins qu’Ashka semblait y être à son aise, comme si elle était capable de s’adapter à chaque lieu qui se présentait à elle. D’ici peu, il y avait fort à parier qu’elle évoluerait dans cet endroit à l’atmosphère ténébreuse et lourde en mystère, ce n’était qu’une question de temps, une autre phase… La première étant de découvrir tout d’abord les lieux et celui qui en était le responsable, et dont la voix ajoutait une touche de suavité à l’endroit. Ce dernier, assis en face d’elle, semblait être en proie à une profonde agitation, pas besoin d’être voyant pour le deviner, il suffisait à la jeune fille d’observer les très légers tics que son professeur possédait, ce regard sombre qui semblait à la fois présent et absent et autres manies, comme celle de passer une main dans ses cheveux sombres. S’abstenant pourtant d’une quelconque remarqua, la Serdaigle continua de jouer avec sa robe, comme pour passer le temps, elle qui ne pouvait demeurer trop sage… S’occuper, il lui fallait toujours le faire, que ce soit en écrivant, en lisant ou en dessinant. N’ayant rien pour l’une de ce trois occupations, elle agitait le tissu noir de sa robe aux allures d’ailleurs, faisant cliqueter doucement ses bracelets les uns contre les autres. Les deux bras de la jeune fille en étaient recouverts, chacun en possédant à peu près sept si ce n’est plus. Quand à ses doigts fins et aux ongles propres et longs, certains étaient habillés par quelques bagues fines ou épaisses. Une quelconque excentricité ? On aurait pu appeler cela comme ça, mais chaque bijou possédait sa particularité et son histoire. Pour la plupart, ils étaient des cadeaux, pour d’autres, il s’agissait d’un héritage particulier. Certains avaient été confectionné par des joaillers, d’autres par des gobelins, et les plus beau et dont le métal n’était pas d’argent, ils avaient été forgés pour les « Amoureuses de l’Onde ». Jusqu’à présent, jamais Ashka ne s’en était défait, pas plus que cette chaine qui entourait son cou délicat et fragile. Son regard se reporta un instant ailleurs, alors que ses doigts s’occupaient d’un voilage de sa robe couleur obscurité et que l’ainé Carlson parcourait son dossier sans un bruit, seulement pour faire quelques légères remarques dont elle ne se trouva pas véritablement flattée. Sans doute aurait-elle dû l’être, ce n’était pas tous les jours qu’un professeur vous invitait dans son bureau sous la proposition de cours particuliers… Mais Ashka possédait pour elle cette fâcheuse manie de paraître désintéressée et distante. Nul ne savait réellement ce à quoi elle pouvait penser, quels étaient ses véritables goûts, ce qu’elle appréciait et n’aimait pas ; son visage demeurait impassible et son regard irréel n’aidait pas vraiment, pétillant de mille feux, comme si l’on avait décroché quelques étoiles pour les plaque au fond de ses prunelles au bleu inégalable. Finalement, et sous une question, la douce enfant se permit de répondre, dégageant dans sa voix mielleuse, une petite note chimérique qu’aucune autre voix ne pouvait posséder, comme si toute sa condition de voyante ou de fée se reflétait dans son être. Son regard bleu s’était porté sur le mangemort, sans se formaliser sur ce qu’il écrivait, comme si cela lui était égal qu’il s’occupe ou non d’elle. Et puis… On ne vexait pas si facilement la douce Serdaigle.

    TYLER. - : « Parfait. Voyons donc ce qui pourrait vous convenir. Bien que j'ai déjà quelques idées pour vous Miss Mephistos. »

    Le suivant du regard, la cadette Mephistos vint à se tourner vers le jeune professeur tandis qu’il se dirigeait vers une commode où sommeillaient quelques livres. Elle se tourna alors partiellement dans son siège dans le but de ne pas se tordre trop le cou, veillant le professeur qui feuilletait un livre. Trainant son regard sur les ouvrages, ce dernier en vint vite à se poser sur une petite masse dorée, semblable à un bijou, ou autre. Ne s’en formalisant que très peu au début, la demoiselle reporta ses yeux bleus sur le Professeur qui lui faisait signe d’approcher. Se levant, la belle se dirigea dans un bruissement d’étoffe jusqu’à lui, s’arrêtant à quelques pas de lui. Son attention se porta rapidement sur une page dont l’écriture n’était pas celle des autres livres habituellement, mais qui ressemblait bien plus à une écriture manuscrite, comme si l’ouvrage avait été tenu par une personne, et ce, récemment. De ce qu’elle devinait, Ashka se félicita d’avoir accepté les cours particuliers du Professeur de DFCM, elle n’en serait que plus satisfaite à la finalité. La voix grave et suave de l’ainé Carlson s’éleva alors de nouveau.


    TYLER. - : « Un sort défensif pour commencer, afin de vous préparer mentalement. Il s'agit d'un sort puissant qui nécessite beaucoup de concentration et d'énergie, mais je ne doute pas que vous puissiez réussir. Scutum Maxima. Une version améliorée du Protego, car ce sortilège n'arrête pas toutes les attaques, bien souvent il n'amortit que les plus simples d'entre elles. Avec ce bouclier amélioré, vous pourrez parer bon nombre de sorts, pas à votre guise néanmoins, car sa demande en énergie demeure trop importante. Les sorts de magie noire, les attaques violentes... Il vous sera même possible d'atténuer de moitié le sortilège doloris si vous êtes douée. Mais l'avada cependant... »

    Notant mentalement tout ce qu’il lui expliquait, la jeune fille ne prit pas attention au regard que lui jeta le mangemort, dévisageant son regard insondable. Ses lèvres, doucement, répétèrent le nom du sortilège, comme pour se l’approprier déjà. Ses prunelles pourtant, se plantèrent dans celle du mangemort lorsqu’il n’acheva pas sa phrase, comme si l’issue était d’une évidence indéniable. L’étincelle maléfique qui s’alluma dans ses abysses ne lui échappa pas, fière observatrice qu’elle était, mais elle ne put retenir un léger frisson lui parcourir l’échine dès lors qu’elle l’aperçut. Pourtant, elle n’avait pas peur, comme si elle pressentait que son Professeur ne pouvait pas lui faire de mal… Loin d’elle l’idée de se croire invincible… La jeune fille semblait seulement croire au mensonge, celui qui se manifestait sous le nom : rédemption. Trois coups furent frappés à la porte, levant alors la tête des deux personnes présentes. Demeurant à sa place tout en cogitant ce que lui avait expliqué son Professeur, Ashka laissa son regard s’absenter un instant, tandis que lui-même se rendait à la porte, proférant quelques légères excuses, il se rendit à la porte. Ne s’occupant pas de lui, la douce Serdaigle de nouveau, explora les environs, jusqu’à ce que ses prunelles bleues se reportent sur la masse dorée qu’elle percevait maintenant comme étant un médaillon. La curiosité la tenant en son sein comme jamais elle ne l’avait fait, la belle tendit doucement la main vers le bijou, quelque peu hésitante. Ce n’était guère dans ses habitudes de farfouiller comme si de rien n’était, mais à cet instant, la tentation était bien trop forte, le bijou l’attirait. Doucement, ses doigts touchèrent la surface du petit écrin avant que finalement, elle ne le prenne, le logeant au creux de sa main, l’observant. Ses ongles caressèrent avec dextérité la surface du bijou, explorant les runes gravées. Jamais elle n’avait vu pareil ornement, le tout était sublime, admirablement confectionné. Ses iris se rétractèrent lentement, comme si ce simple médaillon pouvait provoquer en elle bien plus qu’il n’aurait dut. Du bout de ses doigts délicats, elle sentit une minuscule serrure. Que pouvait bien contenir cet objet pour qu’il soit ainsi scellé ? Qu’importe. Elle sentait déjà qu’il s’agissait d’un objet précieux, c’était pour cela que chacun de ses gestes était doux, comme si elle craignait de l’abîmer… Si elle savait la pauvre enfant, si elle connaissait la vérité… Par son observation concentrée, elle n’avait pas vu la silhouette qui s’était dangereusement rapprochée, portant avec elle, un effluve de colère.
 
MessageSujet: Re: Change my life... {PV}   
Change my life... {PV} EmptySam 7 Mar - 20:56



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« L'impatient fera des actions de folie,
Et l'homme dissimulé se rendra odieux. »


Bible ~ Le livre des proverbes.


    Peu bavarde, voilà un point que le professeur pouvait apprécier. Lui même n'était pas enclin aux longs monologues, excepté bien sûr lorsque cela était nécessaire, comme ce soir là. Quelques paroles froides mais prononcées avec un intérêt non dissimulé ; Tyler était un passionné. Une passion qui brûlait en lui dans tout son extrême le plus violent, cet homme ne faisait jamais les choses à moitié. S'abreuver de savoir jusqu'à plus soif, aimer jusqu'au meurtre, haïr jusqu'au dégoût, agir en frappant fort. Tout son être semblait être voué aux flammes des enfers, habité lui-même d'un millier de Lucifer, un venin acide et rongeant les coeurs coulant dans ses veines, un charme insolent d'une beauté presque brute et violente, il était le démon tentateur à l'habit raffiné, à la parole douce, mais au palpitant ténébreux. C'était cette folie qui l'habitait tout entier ; car de sa passion naissait une impulsivité qui le rendait dangereux, prompt à l'auto-destruction, il entrainait les autres dans sa chute. Et non pas que Tyler était de ceux qui avaient pour eux ces idées noires souhaitant en finir avec la vie, imposant alors égoïstement leur mort aux autres, car il se voyait bien plus au-delà que cette faiblesse humaine, mais il se consummait intérieurement. De ce savoir, de ces envies meurtrières, de cette agonie terrible lui enserrant ce palpitant déjà mort, il étouffait, suffocait tout en exorcisant ses délires, et alors on ne le comprenait pas. Là où le génie avec des pensées cohérentes, il avait le geste décousu et brutal, la pulsion assassine, l'envie tenace de goûter le sang de ses victimes. Son unique faiblesse qui dès lors pouvait faire luire son regard noir d'un semblant d'humanité, et d'un mot grave où il pouvait y apposer le nom de tristesse, c'était encore cette souffrance à se savoir seul et incompris, ce qui le poussait alors dans une folie meurtière et sanglante. Mais il ne disait mot, silencieux et portant pour lui une aura sombre et mystérieuse, jamais nulle plainte ne venait s'échapper de ses lèvres qui n'esquissaient que sourires carnassiers, charmeurs ou cyniques. Voilà pourquoi la présence d'une élève à la parole légère et qui ne venait pas lui adresser la parole en quelques rires étouffés et gênés lui était estimable. Il n'accrocha guère longtemps le regard azuré de la jeune fille, notant pourtant au passage cette lueur étrange, le professeur continua sur ses instructions comme la jeune fille faisait doucement bouger ses lèvres, répétant silencieusement le sort dont lui parlait l'aîné Carlson. Les coups accusés à la porte rompèrent les prémices des cours, et le professeur ouvrit donc la porte sur le concierge. Restant sur le seuil, il n'autorisa donc nullement ce dernier à entrer, attrappant au passage la lettre qu'il lui tendait. Une missive qui semblait venir de loin, et dont l'oiseau porteur ne semblait guère être des contrées anglaises. Bref, assez d'informations pour piquer la curiosité de ses collègues mais surtout du concierge qui resta sur le seuil une fois remercié, sans doute avide de savoir d'où provenait la missive. Une brève conversation échangée donc, à voix basse, et qui se termina un peu trop froidement. Tyler souhaita une bonne soirée à l'importun avant de lui fermer la porte au nez, son regard noir acccrochant la lettre qu'il posa sur une table déjà emplie de paperasse.

    Et le démon se réveilla lorsque se tournant vers la belle un peu trop curieuse, son regard flamboya d'une lueur assassine et violente. Si le regard pouvait tuer, le cadavre de la Serdaigle girait déjà à terre. L'éclat doré de son médaillon tenu dans les doigts délicats de l'élève agita le palpitant de Tyler d'une poussée brutale qu'il ne parvenait pas à retenir. Son bien le plus précieux détenu dans des mains étrangères, portant en leur creux son plus terrible secret, son coeur et son âme, fit qu'il ne put dès lors se contenir, mué dans une attitude purement instinctive -de survie presque au vu de la valeur du médaillon-, et ce même s'il portait sur lui la clé. La silhouette de l'aîné Carlson s'avança à grands pas vers la jeune fille qui ne le voyait pas venir, le regard flamboyant d'une rage incontrolable, le visage assombri par des effluves ténébreuses et terrifiantes ; il était redevenu en l'espace de quelques secondes, le tueur machiavélique aux moeurs bouchères qu'il avait toujours été. Et comme il s'avançait à grands pas vers la belle, tel le loup prêt à croquer la brebis, sa main droite s'empara avec dextérité de son couteau endormi dans sa poche ; un mouvement vif du poignet faisant alors sortir la lame aiguisée se trouvant cachée dans le manche de bois. L'arme blanche tournoya un instant dans ses mains expertes, quand d'un geste vivace et atrocement brutal, Tyler empoigna la douce par l'épaule avant de la plaquer avec violence contre le mur. Deux corps terriblement proches l'un de l'autre, l'aîné Carlson avait derrière lui une multitude de meurtres dont il avait appris les ruses perverses pour éviter que sa victime ne s'enfuit ; il la plaquait contre les pierres froides, pressant son corps contre le sien afin d'anticiper tout geste de défense violente. La lame froide du couteau s'apposa contre la joue rosée de la jeune fille, d'une pointe affûtée terriblement proche de son oeil si bleu, une menace terrifiante brillant dans le regard de Tyler. Il respirait la violence et la brutalité, sa peau blanche avait la froideur des tombeaux, et l'on pouvait voir briller au fond de son regard d'ébène, la Mort toute entière qui aurait pu frapper Ashka s'il ne s'était pas retenu. Trop impulsif.

    TYLER. - : « Leçon numéro une si vous désirez rester en vie Miss Mephistos ; ne jamais venir mettre votre joli nez dans les affaires des autres. La curiosité est un vilain défaut. »

    Sa main libre qui jusque là avait empoigné son épaule d'une violence rare à lui en laisser sans nul doute de futures traces, descendit d'un geste suave, presque sensuel mais à la fois terriblement terrifiant le long de la courbe délicate de son cou... Qu'il empoigna alors, manquant de peu de serrer d'avantage, se retenant d'étouffer la belle trop curieuse. Sa voix prononcée en un murmure grave suintait les menaces qui n'étaient pas des paroles en l'air, et chacun de ses gestes violents témoignait de la rage et de la folie soudaine qui l'habitait. Son regard ténébreux et glacial accrocha les prunelles satinées de la jeune fille, quand soudain ses yeux se posèrent sur son habile couteau caressant de sa lame froide la peau d'opaline de la jeune curieuse. Lame qui glissa doucement le long de sa joue, contournant les courbes gracieux de son visage, flirtant avec le tracé de son cou blanc, se stoppant au creux de son épaule... Et le regard du professeur suivant la course menaçante de sa précieuse lame sur la peau de la jeune fille, éveilla en lui un appétit qui illumina ses prunelles ténébreuses. Le tueur à la renommée horrible et aux meurtres insoutenables, avait pour lui le regard le plus suave et sensuel ; comme si la perspective de taillader la chair envoutait tous ses sens dans une jouissance presque malsaine. Il avait pour lui le regard de l'amant prêt à s'unir à sa dulcinée ; la flamme des passionnés et la langueur douce des amoureux, à cette exception prêt que son geste finirait dans le sang. Sans doute l'avait-elle compris, car mué d'une pulsion incontrolable, le regard de Tyler se leva brièvement sur le visage de la jeune fille avant de se poser de nouveau sur la lame de son couteau. Puis d'un geste délicat, presqu'attentionné mais à la fois brute, toujours muni de cette effluve à la fois sensuelle et bestiale, il lui taillada la peau d'une coupure peu importante, mais assez inattendue pour comprendre que le jeune professeur n'avait rien d'une personne véritablement banale. Quelques gouttes rougeatres vinrent perler l'entaillade, une effluve de sang qui rappelait en lui tous ses gestes de folie qu'il avait eu à l'encontre de ses anciennes victimes. Il avait pour lui cette âme épinglant d'un regard et torturant le monde ; ce soir c'était tombé sur elle. Alors il se pencha, recueillant dans un baiser terrifiant ces quelques gouttes de sang perlant au creux de son cou. Un geste pour le moins inattendu, et ayant le parfum de la douce folie presque cruelle et frémissante. Un sourire carnassier sur ses lèvres, et ces dernières vinrent à la rencontre de l'oreille de la jeune fille, lui délivrant un murmure, tandis que sa main libre s'ouvrit alors, paume vers le ciel mais à la hauteur des hanches de son élève, en l'attente de son objet.

    TYLER. - : « Rends-le moi. »
 
MessageSujet: Re: Change my life... {PV}   
Change my life... {PV} EmptyLun 9 Mar - 22:01



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    Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle tenait entre les doigts, seulement que ce devait être plus que précieux. Son regard bleu étoilé ne pouvait plus se détacher des runes incrustées dans la surface dorée, tentant très certainement de les déchiffrer, tandis que ses ongles et la peau de ses doigts se permettaient de redessiner encore et encore la surface et la forme du bijou, comme si elle cherchait à l’apprendre par cœur. Jamais encore elle n’avait pu admirer d’aussi près un travail aussi parfait et qui pourtant, paraissait des plus ancien. Il lui semblait savoir que le médaillon renfermait quelque chose, mais elle ne voulait pas savoir quoi, et contrairement à ces curieux qui auraient sans aucun doute agité le bijou pour en entendre un quelconque son, elle le tint allongé dans la paume de sa main, ne se lassant plus de l’observer alors que le détenteur était occupé à la porte. Pourquoi ce bijou plutôt qu’un livre, elle qui était tant friande de découvrir chaque jour un nouvel ouvrage et qui dès lors se permettait de le dévorer sans s’arrêter, pas même pour manger. Sans doute parce que l’objet en question avait attiré son regard dès qu’elle l’avait aperçue et qu’il exerçait sur elle un pouvoir des plus attractifs. Si elle avait su qu’il lui attirerait bien plus d’ennui qu’autre chose, sans doute l’aurait-elle laissé à sa place, se contentant alors de l’observer seulement du regard. Mais la curiosité demeurant toujours la plus forte quel que soit le cas… Elle n’avait pas vu le jeune homme arriver vers elle, lueur assassine dans les yeux, pas plus qu’elle ne l’avait entendu en réalité, murée dans une observation où plus rien ni personne n’existait autour d’elle. Elle ne se rendit compte de sa présence qu’en sentant une main l’attraper par l’épaule pour plaquer tout son être avec force contre le mur le plus proche, lui arrachant un hoquet de stupeur très vite coupé par la violence du choc. Sa tête heurtant la surface murale, elle ne put qu’être sonnée l’espace de quelques secondes qui formèrent une minute. Temps qui suffit au mangemort pour venir presser son corps contre le sien, empêchant alors la Serdaigle de songer ne serait-ce qu’à échapper de son étreinte mortelle. En d’autres circonstances, sans doute la jeune fille ne se serait elle pas faite prier pour lui faire comprendre qu’il y avait des limites à posséder dans cette intimité, mais en ce qui concernait cet instant, la jeune fille pouvait sentir toute la dangereuse suavité qui en découlait et qui ne pouvait que l’inciter à demeurer des plus dociles à l’homme dont la folie meurtrière se faisait ressentir. Instinctivement, ses petits poings étaient venus se plaquer tout prêt de son propre cœur, l’un d’eux tenant avec prudence mais fermeté le bijou tant convoité, comme pour le protéger d’un mauvais coup. Quelques secondes. Ce fut le temps qu’il fallut pour qu’une lame à l’éclat étincelant ne vienne s’apposer sur sa joue, lui arrachant un frisson de peur dès lors qu’elle sentit le métal froid, alors que son regard ne quittait plus celui de son professeur, dans lequel brillait cette lueur malsaine et ô combien terrifiante. En cet instant, une seule question apparut dans l’esprit de la Serdaigle : qu’allait il faire d’elle maintenant ?

    TYLER. - : « Leçon numéro une si vous désirez rester en vie Miss Mephistos ; ne jamais venir mettre votre joli nez dans les affaires des autres. La curiosité est un vilain défaut. »

    Ce fut un autre frisson qui parcourut l’échine de la jeune fille, alors que la voix basse et grave de l’aîné Carlson lui parvenait à l’oreille, lourde de menaces que la belle ne put que croire, bien trop intelligente pour ne pas prendre l’avertissement au mot près. Demeurant pourtant silencieuse, elle en vint à éviter le regard de son geôlier, qui lui même semblait avoir trouvé une autre occupation, consistant à laisser glisser la lame de son arme le long de sa peau intacte, caressant ses courbes comme un amant le ferait de ses mains. Ashka ne pouvait que réprimer de violents frissons lorsqu’elle sentait le métal glacial s’attarder sur quelques unes des courbes de son visage, mais ne put empêcher le début de ce tremblement qui prit possession de tout son corps lorsque la lame glissa le long de son cou, dans une suavité infernale, mêlant la peur à l’excitation de ce danger pourtant bien réel. Lorsqu’enfin la course cessa à son épaule, la belle avait déjà le cœur qui palpitait bien plus vite que d’ordinaire, et son souffle habituellement calme s’entrecoupait parfois, sensations certainement dues au fait de se savoir entre les bras d’un homme qui n’avait rien d’ordinaire, elle en était maintenant plus que persuadée. Ce qu’il allait faire d’elle, elle n’en avait pas la moindre idée, mais semblait déjà deviner que le couteau qu’il tenait dans sa main ne demeurerait pas des plus sages, pas plus que sa peau sans doute ne resterait aussi intacte qu’elle pouvait l’être. C’est alors, que sous un tremblement plus violent que les autres, elle plongea un instant son regard dans celui qui n’était que trop proche d’elle, comme pour le supplier de la laisser s’en aller, ou lui faire comprendre qu’elle avait peur de lui, bien que sans doute devait il le sentir… C’est alors qu’elle sentit qu’on lui transperçait la peau, lui arrachant un gémissement où s’entremêlait surprise et douleur. Un geste qui lui fit bien comprendre qu’à l’avenir, mieux valait pour elle se tenir sur ses gardes… Mais ce geste ne fut rien à côté de ce qui suivit. D’un baiser visant à recueillir les perles de sang qui étaient venues s’attarder sur sa peau, le jeune professeur embrasa la douce Serdaigle tout entière, lui arrachant un gémissement sourd et dont le souffle vint à se faire rapide ou rare. Se cœur sembla pendant un instant ralentir, jusqu’à louper un battement. Durant l’espace d’un instant, la belle sembla se faire fluide et légère, comme si elle quittait son corps. Ses courbes, une fraction de seconde, vinrent s’accoler à celles du jeune homme avant de s’en détacher, comme si elle cherchait à fuir, sans y parvenir, le temps semblant la ralentir comme si elle n’était qu’une brise d’air. Ses yeux, éteints, semblaient pourtant briller de mille feux, l’iris noir n’étant désormais qu’un petit point parmi tout ce bleu irréel que les étoiles brillantes rendaient pétillant…

      • Une pièce où elle s’était réfugiée, tremblante, apeurée et fatiguée. Entourant ses jambes nues, elle semblait retenir avec difficulté ses larmes et ses sanglots. Elle n’avait pas comprit ce qu’il s’était passé, comme si un mauvais rêve était devenue réalité. C’était les hurlements qui l’avaient réveillée, ceux provenant de son père, puis ceux de sa mère. Elle avait assisté, cachée derrière le canapé, à la torture de cette dernière, et plusieurs fois dut se mordre la lèvres inférieur pour ne pas hurler. Comment oublier l’odeur du sang qui emplissait ses narines ? Même en se bouchant les oreilles, elle entendaient les hurlements de sa mère et le bruit que faisait l’arme qui déchiquetait sa peau avec patience et lenteur. Elle avait eu l’idée de s’enfuir, de quitter ce lieu de mort et de désolation, mais une silhouette éloignée de celle qui commettait son carnage se tenait non loin de la porte. Elle avait finit par se réfugier dans la salle de bain, dont la porte était ouverte et dont l’obscurité cachait la mare de sang dans laquelle elle glissa alors qu’elle tentait de fermer la porte. Surface de bois bloquée par le bras de son paternel, mort, le regard ouvert et dont le corps n’était plus qu’un amas mutilé. Se laissant tomber au sol, la jeune fille se mordit violemment la lèvre inférieure, une main devant sa bouche pour ne pas hurler comme elle aurait voulu le faire. C’est alors qu’une voix féminine fit remarquer sa présence, l’obligeant à se recroqueviller sur elle même, ses bras entourant ses jambes, comme pour se cacher un peu plus et ne pas être vue… C’était sans compter sur la porte qui s’ouvrit un peu plus, laissant à la jeune adolescente voir le cadavre de sa mère au sol. Levant le regard, elle ne put que voir ce regard sombre, brillant, luisant d’une étincelle maléfique et sadique…

      - On va jouer à un petit jeu…

      Un hurlement, le sien ... •



    C’est alors que le regard de la Serdaigle reprit subitement sa position initiale, alors qu’une rentrée d’air se faisait subitement dans les poumons de la jeune fille et que son cœur s’était mit à battre rapidement. Sous la violence de ces actions - mais aussi de la vision qu’elle avait vu par le regard d’une jeune anglaise de 17 ans peut être plus – Ashka repoussa avec rapidité et force le mangemort loin d’elle, comme si sa seule présence pouvait le brûler, à moins que ce n’ait été le dernier geste qu’avait eu la fille avant de succomber sous les assauts du mangemort. Tombant à genoux, sa chevelure cannelle formant alors un rideau autour de son visage, la jeune fille se retint de laisser échapper un haut le cœur qu’elle aurait certainement plus tard dans la soirée, en repensant à cet acte. Durant le temps qui s’était écoulé, deux minutes en tout, elle avait perdu le fil de la réalité, n’entendant pas même le murmure du mangemort lui ordonnant de lui rendre son bien si précieux, et dont la chaine s’était entremêlée dans les doigts fins de la demoiselle. Elle ne l’avait pas lâché, pas encore, le serrant tout contre son cœur avant que finalement, sa paume ne s’ouvre, laissant le bijou pendre par sa chaine sur le bout des doigts de la belle… Un murmure, alors quitta ses lèvres, alors qu’elle peinait à reprendre ses esprits, sentant encore les effluves du sang de sa vision, ne pouvant se débarrasser de la barbarie qui demeurait au fond de ses yeux…

    ASHKA : « Merlin… Ces pauvres gens… »
 
MessageSujet: Re: Change my life... {PV}   
Change my life... {PV} EmptyMer 11 Mar - 19:36



Invité
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    Elle réprimait des frissons qui se muèrent en de légers frémissements d'effroi ; une terreur qui n'en était plus que jouissif pour le mangemort dont le goût du sang lui manquait tant. La caresse de la lame froide de son couteau sur la peau d'opaline de la jeune fille était devenu amusement, satisfaction pleine d'appétit qui le prenait de court comme il lui taillada la peau dans un regard qui avait à la fois la sensualité de l'amant, et la démence du diable charismatique. Un sourire sombre se dessina sur ses lèvres fines lorsqu'il aperçut cette lueur d'effroi briller dans le regard azur de son élève ; supplication tacite de la laisser s'en aller. Et si encore la pauvre enfant n'avait pas eu pour elle ce don de voyance que son bourreau lui ignorait pour le moment, sans doute lui aurait-t-il sussuré quelques menaces du timbre de sa voix séduisante avant de la laisser s'en aller une fois son bien rendu. Malheureusement pour Ashka, il en serait autrement. Le souffle chaud du mangemort glissait audacieusement et avec insolence sur la peau de la jeune fille, se délectant de chacun de ses frissons de terreur, de chacun des battements de son coeur affolé qu'il pouvait sentir, l'aîné Carlson se retint alors pour ne pas se laisser assaillir par ses instincts de prédateur. Un instant, l'éventreur ferma les yeux, se mordant brièvement la lèvre dans une pulsion qu'il se réprima, en proie à des envies soudain sanguinaires et peu catholiques envers la jeune fille ; la bête sommeillant en lui se réveillait. Ce qu'il voulait, son esprit soudain déluré le lui murmurait avec force, tentant de le forcer à avoir pour lui ces gestes qu'il retenait néanmoins : saigner la jeune fille, la violenter sans doute, la prendre de force certainement, autant de jouissances macabres qui lui parcouraient l'esprit alors que sa respiration se fit plus rapide sous ces envies terrifiantes. Mais il se retint, non sans mal, à ne pas user plus encore de son arme blanche, alors que le goût du sang qu'il avait contre son palais lui était si plaisant. Les frémissements de la jeune Serdaigle ne l'aidaient néanmoins pas à le contenir, au contraire elles attisaient son appétit de prédateur encore sage pourtant. Si cela ne tenait qu'à lui, si Tyler avait pu avoir pour lui encore ce droit de jouer les anges sanguinaires, s'il avait pu s'acharner sur la jeune fille aux allures de nymphe, sans doute lui aurait-il volé un autre baiser plus violent, plus mordant encore, plus brûlant dans son entier, marquant alors sa peau de ses assauts brusques et qui avaient le parfum âpre de la luxure et de la bestialité. Le coeur du prédateur s'affola ; s'il commençait à se laisser déborder par la violence et la cruauté, plus rien ne pourrait l'arrêter, pas même les cris ni même les larmes de la belle enfant, qui au contraire attiseraient son appétit. Alors il se redressa, lui murmurant de cette voix basse et incandescente cet ordre prononcé dans un sourire en coin, celui de lui rendre son bien. Il se contenait non sans mal, aussi mieux valait que la jeune curieuse n'obéisse assez vite, avant qu'il ne plie à ses instincts macabres.

    Mais la réalité fut toute autre, dans un dernier soubresaut du corps de la jeune élève, elle resta muette quant à l'ordre de l'homme au regard sombre. Pour autant ce dernier ne s'en formalisa pas, encore en proie à ses pulsions qu'il s'efforçait de retenir, Tyler se pencha de nouveau au creux du cou de la jeune fille, respirant son parfum dans une respiration saccadée pleine d'effluves perverses et malsaines. D'un geste délicat, le jeune homme balaya les cheveux de cette dernière, lui offrant son cou blanc bien qu'aucun autre baiser ne vint à y être déposer, mais seulement des caresses du bout des lèvres. Qu'il était difficile, d'être sage. Voyant que le mutisme durait alors bien trop longtemps, le prédateur releva ses prunelles sombres sur le visage de la Serdaigle, accrochant son regard azuré. C'est alors que le mangemort fronça les sourcils ; il avait compris en une fraction de secondes ce qui habitait la nymphe soudain taciturne et étrangement lointaine. Mais avant même qu'il n'ait pu avoir un seul geste, le regard couleur saphir de la jeune fille reprit cette teinte presque normale; et cette dernière le repoussa avec force, le faisant reculer de quelques pas sous la surprise. Les prunelles alors assassines de Tyler se durcirent d'autant plus, froides, sévères et méprisantes, comme il resserra violemment sa poigne contre le manche de son couteau argenté, il toisa la silhouette gracile de la jeune fille tomber à terre. Visiblement sous le choc, sa vision n'avait dû être des plus plaisantes, et déjà le jeune professeur à l'esprit vif avait compris ce que la Serdaigle avait pu entrevoir. Sa colère froide attisée par la révélation venant d'être faite sous ses yeux, il savait dores et déjà qu'il se devait de se débarrasser d'elle, s'il voulait préserver son secret. Mais dans l'immédiat, c'était encore récupérer son médaillon qui l'obsédait. Aussi, à peine la jeune fille laissa pendre de ses doigts fins le bijou en or, le mangemort le lui arracha d'un geste vif, tandis que la voix frêle de la belle enfant s'éleva.

    ASHKA : « Merlin… Ces pauvres gens… »

    Pas de réponse, sinon la brutalité des gestes de cet homme à la beauté pourtant insolente des anges. Sa main alla empoigner le bras fin de la jeune fille à terre, l'obligeant à se relever dans une brusquerie digne des tortionnaires impatients, la trimballant alors telle une poupée de son avant de la jeter sur la chaise qu'elle avait occupé quelques secondes auparavant. Il rangea son couteau affûté dans sa poche, de même que son précieux bijou en attendant qu'il ne rejoigne son précieux écrin, et alors dos à la jeune fille, Tyler posa ses mains sur les accoudoirs, approchant son visage de celui de la Serdaigle dans un sourire carnassier. Ce parfum envoûtant de nouveau, ce regard ténébreux et cette voix diablement séduisante, il s'imposait cette fois par la terreur.

    TYLER. - « Mais voilà que notre curieuse est voyante. Vous m'intéressez de plus en plus miss Mephistos. » Un sourire sombre, une voix suave et sensuelle, avant que son regard ne se durcisse, de même que le timbre de sa voix alors plus glaciale. « Dis moi ce que tu as vu. »

    Vacillant entre le respect du vouvoiement, et la proximité d'un "tu", Tyler n'en demeurait pas moins oppressant, ordonnant alors à la jeune fille, dans un regard atrocement meurtrier, de lui relever les détails de sa vision. Et gare à la belle nymphe, si cela ne lui plaisait pas.
 
MessageSujet: Re: Change my life... {PV}   
Change my life... {PV} EmptySam 14 Mar - 20:37



Invité
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      « C'est pas pour de vrai, c'est pas pour de vrai...
        C'est ce qu'il faut se dire...»



    Chaque émotion qu’elle ressentait et que son être retransmettait à son bourreau la menait inexorablement vers les filets du mangemort. Sa terreur grandissait de secondes en secondes alors que la lame froide du couteau glissait sur sa peau aux aspects légèrement dorés. Une frayeur dans laquelle pourtant se mêlait ce long frisson dégageant d’une excitation naissante pour le danger. Si elle s’était sue proche des portes de la Mort, sans doute la jeune fille aurait elle pu voir les quelques passages les plus marquants de sa vie, mais il n’en fut rien, ne ressentant qu’une légère douleur sous la coupure que lui infligeait l’arme blanche du Diable amoureux de la liqueur rouge coulant dans les veines de la belle. La peur, qui jusqu’alors s’était montrée timide face au Professeur, se fit bien plus présente, glissant dans les prunelles de la douce voyante, sous l’aspect d’une supplication à la laisser quitter les lieux. Prière qu’elle savait pourtant irréalisable, elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait partir sans oublier ce qu’elle avait vu. Le sermon ne tarderait pas à arriver certainement, mais encore loin de s’en douter, la belle tenta en vain de s’échapper. Elle sentait son souffle chaud glisser contre sa peau, envoutant et diablement angoissant, la faisant frissonner un peu plus à chaque seconde, engageant son cœur à battre un peu plus contre sa poitrine, le lui faisant comprendre avec aisance quand son torse était collé contre elle. Jamais encore, souvenir déplaisant mit de côté, la jeune fille n’avait laissé un homme l’approcher de si près, jusqu’à le laisser l’enserrer dans ses bras. Certes, dans le cas présent, le contexte était quelque peu différent, et heureusement pour la jeune fille, elle ne pouvait entendre les pensées malsaines que le mangemort avait à son encontre, et il n’était pas à laisser de côté le fait qu’elle aurait violemment tremblé si elle en avait eu vent. Elle ne voulait pas connaître une fin aussi indigne que celle à laquelle pensait le jeune homme, le méritait elle seulement ? Mais pour la suite, elle ne sut pas vraiment ce qu’il se passait, car sous les lèvres de l’aîné Carlson, sa conscience s’évanouit, la menant ailleurs, bien loin de la scène qui se profilait en cet instant. Elle ne ressentit pas même les lèvres qui se promenaient le long de sa nuque, geste, qui, si elle avait été consciente, lui aurait sans nul doute arraché un souffle indicateur de l’émotion qu’elle aurait alors ressenti. Mais il n’en fut rien, car déjà ses yeux s’étaient fermés, s’ouvrant sur un autre monde, sur les effluves du passé de Tyler. Ses mots eux-mêmes ne l’atteignirent pas, alors qu’elle lui offrait sa gorge nue. Dans un dernier frisson et un cliquetis de bracelets, la douce voyante expira un dernier souffle, abandonnant derrière elle le monde réel et l’amant qui ne l’était pas.

    Ce qu’elle voyait ne l’effrayait que trop alors qu’il lui semblait être présente dans la vision. L’odeur du sang lui parvenait comme si la scène était des plus réelle. Elle ressentait la peur de cette inconnue dont elle avait prit la place, sentait son cœur battre à tout rompre. C’était elle qui pleurait tout en tentant de cacher ses sanglots. Elle était cette jeune fille qui ne connaitrait pas le lendemain, qui ne verrait pas le lever du soleil. Son esprit plongé dans le passé, elle ne savait même pas si son corps frêle était en sécurité dans les bras du mangemort, qui alors, s’en délectait. Elle ne sentait pas ses lèvres glisser sur sa peau, son souffle brûlant s’attarder et marquer son territoire, couvrant son parfum fruité et mystérieux. Le début d’un jeu qu’elle avait manqué, absorbée ailleurs, et dont les règles faisaient appels aux vices et à la perversion. De loin elle perdait d’avance, enfant bien trop douce et à l’innocence perpétuelle, et dont les mains, sages, s’étaient posées sur le torse du jeune Islandais, passant de son cœur au sien, dans un geste doux, incontrôlé et dont elle n’avait pas conscience. Il pouvait être prit comme une tentative à repousser le Diable, mais rien ne laissait à prévoir qu’elle tentait de le dégager d’elle, muette et le regard perdu dans les étoiles. Un air de soumission peut-être, d’une demoiselle qui cède aux caprices de cet autre ? D’autres attitudes avaient bien suivies, ses courbes venant se mêler aux siennes, comme une maitresse qui n’aguiche que le plus légèrement possible son amant avant de se détacher comme si de rien n’était. Mais la douce enfant se fit muette, ne répondant pas aux avances corrompues du fier assassin, ignorant chacune de ses caresses qu’elle aurait pourtant appréciées en un autre moment. Son cœur manqua de nouveau un battement, se faisant de plus en plus lent, comme s’il n’allait plus tarder à cesser de battre. Et c’est sous cet acte cruel et d’une rare violence qui se présenta dans sa vision que la douce jeune fille s’échappa, reprenant connaissance et vie dans le monde auquel elle appartenait. Faisant preuve d’une force qu’elle ne se connaissait pas, elle repoussa le mangemort loin d’elle avant de tomber à genoux, les mains posées contre son cœur. L’une d’elle, qui ne tenait pas le bijou convoité, se posa instinctivement sur son ventre, là où dans sa vision, la jeune fille s’était vu tailladée assez profondément, mais elle, la sorcière, elle n’avait rien, et ce fut dans un tremblement qu’elle laissa échapper un soupir de soulagement et le médaillon couleur de l’or. N’eut il pas le temps de pendre deux secondes au bout de ses doigts qu’il lui fut arraché, dans un geste vif qui eut pour effet de bouger aussi le bras de la belle enfant. Ne s’en préoccupant pourtant pas, Ashka tentait d’effacer de son regard la vision des cadavres qui s’était ancrée au fond de ses yeux, lui arrachant un murmure encore tremblant.

    Pourtant, sa plainte ne reçut pour réponse que la violence et la brutalité, alors qu’elle se remettait à peine de cette vision d’horreur. Une main ferme vint à empoigner son bras, l’obligeant à se redresser rapidement. Mouvement brusque qui obligea la fille à se rebiffer dans un instinct ancré en elle. Elle sentait qu’on la tirait vers l’avant, comme pour la mener quelque part, sans que pourtant elle ne sache où, ses cheveux lui masquant la vue alors qu’elle se débattait sans conviction, comme si elle n’en avait pas la force, peut-être un peu trop sonnée pour ce faire. Achevant sa course dans le siège où elle se trouvait précédemment, elle n’eut pas le temps d’esquisser un geste si ce n’est celui de dégager sa longue chevelure, que le meurtrier se pencha sur elle, son regard diabolique dans le sien. Son parfum envoûtant se mêlant au sien, alors qu’elle demeurait silencieuse, tentant de reculer le plus possible dans son siège. Le mauvais quart d’heure de ne faisait que commencer alors qu’elle ramenait ses jambes sur le siège, comme la victime l’avait fait avant qu’on ne la découvre. L’un de ses bras vint entourer ses genoux quand les ongles de son autre main s’enfonçait dans l’accoudoir de son siège.

    TYLER. - « Mais voilà que notre curieuse est voyante. Vous m'intéressez de plus en plus miss Mephistos. Dis moi ce que tu as vu. »

    Il ne fallut pas plus d’une demi seconde pour qu’elle ne veuille échapper à son regard, détournant le sien, gênée par ce regard perçant… Gênée et horrifiée. Qu’avait elle vu ? Tellement de choses insoutenables qu’elle savait qu’elle ne pourrait pas les retranscrire. L’écœurement au bout des lèvres, la peur au ventre, le cœur prêt à lâcher. Ses ongles s’enfonçant dans l’accoudoir du siège vinrent à blanchir ses jointures. Ce fut finalement les yeux brillants et ramenant son regard vers le jeune homme qu’elle lâcha dans un murmure un mot. Une seule parole qui résumait parfaitement ce qu’elle avait vu.

    ASHKA : « …Jack… »

    Étouffant un sanglot, elle ne tarda pas à détourner de nouveau le regard, alors que sa main qui entourait alors ses genoux vint repousser en arrière ses cheveux, comme pour dégager aussi l’odeur du sang qui semblait vouloir persister autour d’elle, ancrée dans sa chevelure. Elle se sentait sale et souillée, comme si elle seule avait échappée à la scène. Les effluves de son don demeurait autour d’elle, l’obligeant à murmurer pour elle-même quelques légères questions et prières… Trop sensible au mangemort sanguinaire, elle était encore loin de se douter que ce n’était que le début de ces effroyables visions.
 
MessageSujet: Re: Change my life... {PV}   
Change my life... {PV} EmptyMer 18 Mar - 23:48



Invité
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    « They'll get you anything
    with that evil smile. »



    La belle se faisait fébrile, fragile poupée de porcelaine aisément cassable entre les mains violentes de son bourreau. Ce dernier esquissa un sourire carnassier, soudain empli d'un ravissement perfide d'avoir percé à jour le secret de la douce enfant qui désormais fuyait son regard. Si elle savait, la jolie nymphe, ô combien à cet instant il était difficile pour le loup que de réprimer ses instincts joueurs et de ne pas la mordre de nouveau jusqu'à sans doute l'allonger de force sur son bureau pour dévorer ses courbes charmantes. Car de la voir ainsi trembler, quelques perles naissantes étoilant alors ses yeux satinés, ne faisait qu'accélérer le palpitant du mangemort aux moeurs malsaines. Plus ses victimes tremblaient, plus il lui prenait l'envie d'en abuser jusqu'à ce qu'elles le supplient de stopper ses ignominies ne leur offrant que douleur et larmes accrues. Son regard s'étincela de toutes ces envies vicieuses, et son sourire en coin n'en était que plus sombre, l'arrière-pensée peu catholique du jeune homme pourtant charismatique ne se lisait cette fois que trop sur son visage. Néanmoins Tyler n'en fit rien, toujours confiné à son simple rôle de professeur, il ne pouvait que faire trembler la belle sous ces pensées malsaines et trop explicites, que son regard ne trahissait que pleinement. Les yeux sombres et pesant du professeur ne quittaient plus le doux visage de la jeune fille horrifiée, tentant de chasser de son esprit tous ses instincts de prédateurs qui ne s'étaient pas encore endormis, Tyler demeurait à l'affût de la réponse de la demoiselle légèrement tremblotante. Le mangemort semblait s'abreuver de sa peur comme il aurait aimé s'abreuver de son sang et de ses larmes, en oubliant même qu'elle était la jeune soeur de Merrick, compère mage noir bien que l'information lui demeurait en tête. En vérité on ne faisait jamais vraiment dans le détail, dans le rang des armées obscures, et peu importaient les histoires de familles. La belle avait osé toucher à son bien le plus précieux, éveillant alors le démon sommeillant en Carlson qui bien plus de vouloir violenter la demoiselle, avait eu la perfide idée d'en abuser, bien qu'il ne passerait pas à l'acte. Enfin, un souffle vint franchir les lèvres délicates de la Serdaigle encore sous le choc, dont les mots furent à moitié étouffés par un sanglot naissant.

    ASHKA : « …Jack… »

    Alors elle détourna de nouveau son regard, repoussant de sa main entourant quelques secondes auparavant ses genoux dans une attitude d'auto-défense dérisoire, ses longs cheveux couleur canelle. C'est alors que le regard du sombre mangemort se durcit, dur comme les pierres tombales et au moins aussi glacial que son pays natal, l'on y voyait flamboyer l'aura du loup prêt à dévorer sa proie encore vivante dans un accès de rage. Que fallait-il faire donc, si une élève était au courant de son secret, capable de le révéler à quiconque bien que Tyler avait le bras assez long pour faire taire ces bruits de couloir trop dérangeants ; la tuer ? Ce fut la seule pensée qui traversa l'esprit du mage noir alors qu'il se redressa fièrement, plein d'ardeur et habité d'une froideur sans nom, son beau visage assombri par la fatalité de la sentence. Alors il pointa sa baguette vers la porte qui émit un cliquetis léger, la terreur de la jeune fille pouvait dès lors s'amplifier lorsqu'elle comprit que la pièce était alors farouchement close, et qu'elle se trouvait nez à nez avec un assassin sans savoir ce que dernier allait faire d'elle... Jeune fille encombrante qui en savait trop, et qui si elle ne le faisait pas maintenant, finirait bien par vendre la mèche. Et pire encore, si elle venait à savoir pour ses manigances lors de son dernier procès, voire même son lien si étroit avec le perfide Loki qui l'habitait encore... Carlson la fixa d'un air sombrement pensif, en proie à une décision terrifiante ; la laisser vivre ou l'achever maintenant. Néanmoins le professeur devait habilement ruser et ne pas laisser sa colère prendre le pas sur la réfléxion. Aussi Tyler détourna enfin le regard, fixant un point invisible sur l'une des étagère de sa précieuse bibliothèque, réfléchissant alors à ce qu'il se devait de faire comme son visage se radoucit et reprit ses effluves charmantes et charismatiques. Un soupir, et le démon sommeillant en Tyler s'endormit, lorsqu'il reposa ses yeux sur la jeune fille, ces derniers semblaient être étrangement bienveillants. Ce fut néanmoins dépourvu d'un sourire mais le regard se voulant rassurant que le mangemort s'accroupit à hauteur de la jeune fille, une main sur l'accoudoir comme il fixa l'azur de ses yeux étoilés, prenant des airs soudain apaisés.

    TYLER. - : « Puisque tu ne diras rien il n'y a aucune raison pour que je ne te fasse du mal. »

    Méconnaissable, le jeune homme avait toujours pour lui cette voix basse et grave, mais emprunte d'un charme séducteur et serein alors qu'il esquissa un sourire à en faire chavirer le coeur à la jeune fille, qui malgré tout n'était bien évidemement pas dupe. Mais l'intimidation passait aussi par les différentes facettes que le bourreau pouvait employer ; acteur de talent à tel point qu'il était impossible de le cerner, et donc de l'esquiver, ce qui augmentait potentiellement l'angoisse des petites proies face à un joueur aussi perfide et coriace. D'autant plus que les paroles de Carlson étaient loin d'être de bonne foi ; il demeurait après tout Jack l'éventreur, qui frappait au gré de ses envies les victimes innocentes. Ce fut alors dans un bruissement d'étoffes qu'il avança une main dont les doigts glacés à en arracher des frissons vinrent caresser la joue de la belle enfant, remontant jusqu'au coin de ses yeux bleus afin d'en essuyer les larmes naissantes. Son regard noir ne cessait de darder les saphirs de la belle, dans une attitude qu'elle ne devait certainement plus comprendre. En vérité, Tyler avait saisit l'importance de mettre la douce voyante de son côté, employant sur le moment ruses tendres et habiles. Sur le moment seulement, car il n'était pas à nier que l'idée d'évincer la demoiselle n'était pas sorti de la tête de Carlson... pas plus que son parfum envoûtant, ni même cette pulsion ardente de la faire sienne contre son gré. Enfin, le professeur se redressa, gentleman il tendit la main à la jeune fille l'invitant alors à se lever dans un regard charmeur mais toujours dépourvu d'un sourire, s'imposant par son charisme et son aura aussi froide et angoissante.

    TYLER. - : « Je ne te ferai rien, Ashka. Tant que tu me jures que mon secret ne passera pas cette porte. »

    Diable perfide au visage diablement beau et angélique à la fois, il ne faisait que mentir pour rassurer sa proie. Car la fois prochaine, le professeur tuerait son élève proprement.
 
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    Fallait-il qu’elle soit des plus sensibles au Mangemort pour lui faire découvrir aussi rapidement son secret le mieux gardé, sa véritable nature qu’elle ne pouvait pourtant pas toujours réprimer. Une vision horrifiante pour la jeune fille qui pourtant, n’avait pas désiré voir en cet instant. Un simple baiser au creux de son épaule l’avait fait frissonner au point de la mener vers d’autres cieux, une simple caresse de la part de l’aîné Carlson pouvait se montrer des plus sensuellement dangereuse. Elle avait peur de lui en cet instant, pourtant, au fond d’elle, son être semblait s’éveiller sous chacun des tressaillements qu’il lui arrachait, comme si elle avait longtemps attendu quelqu’un pour pimenter sa vie bien trop monotone. Mais son cœur s’affolait sous cette frayeur qui grandissait un peu plus à chaque instant, l’obligeant alors à détourner le regard pour ne jamais croiser le sien et ne pas se perdre dans ses abysses. Elle qui était si fragile, il lui était impossible de se défendre face à l’homme expérimenté en face d’elle, il pouvait tout aussi bien la tuer maintenant que sans doute elle ne saurait se débattre, enfant trop douce. Seulement elle ignorait les pensées que le sombre Professeur avait à son encontre, vicieuses idées qui l’auraient fait trembler un peu plus fort et qui n’auraient pas tardés à la faire pleurer quand déjà quelques perles venaient naître au bord de ses yeux bleus millénaires. Tassée dans son fauteuil, elle semblait vouloir disparaître, se répétant mentalement que tout n’était que cauchemar, qu’elle n’avait rien vu, alors que ses propres lèvres déversaient mille cantiques sous le murmure, pour elle-même, alors que son esprit semblait déjà analyser cette vision, comme elle l’avait toujours fait, cherchant les réponses dans les détails… Cependant, cette fois, ce qu’elle avait vu l’effrayait, lui faisait peur, comme un présage de son futur peut-être, un avant-goût de ce qui pouvait lui arriver si elle faisait le moindre faux-pas en compagnie du fameux mangemort qui n’était autre que « Jack l’Eventreur », sanguinaire boucher des temps modernes, capables de boucheries au moins aussi atroces que son prédécesseur. Et alors que sa réponse se faisait attendre, la douce Serdaigle eut l’audace de croiser le regard de son professeur, qui alors lui arracha un frisson de peur qu’elle n’avait encore jamais connu, comme si cet homme face à elle était capable des pires choses à son encontre… Finalement, peut-être avait elle jugé sa sécurité un peu trop naïvement lorsqu’elle avait accepté de se rendre dans le bureau du Professeur, comptant sur le rachat de sa conduite, sur le fait qu’il était professeur et bien d’autres petites informations. Dans un souffle, elle lui offrit une réponse, un mot, un nom qui résumait bien sa vision, puisqu’en l’instant, elle était incapable de faire une phrase qui l’empêcherait de blêmir plus qu’elle ne le faisait déjà.

    Si elle avait pu croiser son regard en cet instant, elle aurait pu voir toute la violence dont il pouvait être capable… Et s’il avait pu la tuer par une simple œillade, sans doute le serait-elle depuis longtemps déjà… Mais la belle enfant avait déjà ses yeux couleur du mystère tournés ailleurs, quelque part sur l’accoudoir de son siège que sa main tenait fermement, alors que son autre main rejetait en arrière sa longue chevelure cannelle, emmenant avec elle cette effluve de sang invisible, mais que la jeune Serdaigle sentait encore autour d’elle. Elle ignorait ce que son Professeur allait faire d’elle, et c’était peut-être ce qui la rendait encore plus nerveuse et tremblante que quelques minutes plus tôt. Pouvait-elle seulement sortir de ce bureau sans autres problèmes ? Sans autres égratignures que celle qu’elle portait déjà sur l’épaule ? Elle ne pouvait pas même répondre seule à cette question, encore sous le choc de sa vision. C’est alors qu’un cliquetis au niveau de la porte se fit entendre, annonciateur de la fermeture de la pièce dans laquelle elle se trouvait. Relevant vivement la tête, elle ne put pourtant que s’enfoncer un peu plus dans son siège, la peur se faisant alors son nouveau parfum tandis qu’elle comprenait qu’elle était prise au piège dans le bureau d’un assassin. Ses lèvres se mirent à trembler alors que sa main de nouveau s’enfonçait un peu plus dans le cuir du siège. Qu’allait-il faire d’elle ? La torturer comme il l’avait fait auparavant, dans le passé ? Ou bien la tuer sans autres formes de procès ? Dans un nouveau bruissement d’étoffes, la jeune fille se crispa, ramenant au possible ses genoux contre sa poitrine tandis que les pans de sa robe trainaient au sol. Enfant apeurée qui avait peur qu’on ne la frappe ou qu’il abuse d’elle. Son regard bleu suivait chaque mouvement du Prince des Ténèbres, tentant peut-être de prévoir ses prochains gestes. Contre sa cuisse, elle sentait sa propre baguette, que pourtant, elle était bien incapable de prendre, et dont elle savait qu’elle n’aurait sans doute pas le temps de se servir. Elle s’était attendue à tout, une gifle, de la violence, mais pas à ce regard bienveillant et rassurant lorsqu’il s’accroupit en face d’elle.

    TYLER. - : « Puisque tu ne diras rien il n'y a aucune raison pour que je ne te fasse du mal. »

    Ce fut la surprise qui prit possession du visage d’Ashka, alors qu’elle portait son regard sur le Mangemort, le dévisageant comme pour chercher où était la tromperie, où était le mensonge dans ses paroles. Mais elle ne rencontra que ce regard qui se voulait rassurant et ce sourire qui en aurait fait tomber plus d’une dans ses bras… Mais qui n’eut presque pas d’impact sur la jeune fille qui était encore sous la coupe de la peur. Où voulait-il en venir ? Elle l’ignorait. Tout ce qu’elle voulait désormais, c’était qu’il la laisse tranquille, qu’il la laisse partir. Mais lorsque que ses doigts, aussi froids que la neige dans les contrées nordiques, vinrent caresser sa joue devenue aussi blanche que la neige, que la jeune fille esquissa un mouvement de peur mêlé à la surprise, se reculant comme si ce geste la brulait. Ce qui dans un certain sens, était vrai, il la rendait encore plus faible en la touchant, plus émotive. Il essuya avec une douceur qu’elle ne connaissait pas, les larmes au bord de ses yeux, alors qu’elle le fixait avec une lueur d’incompréhension. Enfin, il se redressa, cessant de caresser la peau de la belle avant de lui tendre une main pour qu’elle aussi se relève. Méfiante, mais bel et bien désorientée, la jeune fille finit par poser cette main qui n’avait cessé de s’agripper au siège dans la sienne, tout en se levant avec difficulté de son siège, encore crispée. Ce fut pourtant une fois debout que la jeune fille enleva sa main, venant tout de suite se refermer sur un bout de tissu de sa robe noire, dans un cliquetis de bracelets rapide. Il lui inspirait la peur, il pouvait le comprendre, et ses attitudes douces ne changeraient pas cela aussi rapidement.

    TYLER. - : « Je ne te ferai rien, Ashka. Tant que tu me jures que mon secret ne passera pas cette porte. »

    Ce fut par un signe de tête positif qu’elle lui répondit, incapable de parler, de laisser ne serait-ce qu’un son s’échapper de ses lèvres qui se voulaient closes. Elle lui faisait cette promesse de ne rien dire, tout en sachant pertinemment qu’elle n’avait pas le choix. Que lui ferait-il si cette information venait un jour à franchir ses lèvres ? Elle ne donnait pas cher de sa peau et ne doutait pas que rien ne pourrait la sauver. Finalement, un cliquetis au niveau de la porte lui indiqua qu’elle pouvait partir, et ce fut dans une démarche lente, mais pourtant rapide qu’elle quitta les lieux, perdue et déboussolée, bien plus pâle que la mort elle-même. Elle n’aspirait plus qu’à retourner dans son dortoir et laisser échapper l’horreur qui l’habitait encore. En une fraction de seconde, Ashka avait comprit que jamais plus sa vie ne serait la même …
 
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