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}} Un Don Inné.

15 Mars 2000. Dakota était en premier classe de l'école primaire pour les enfants de sorciers. Il est 15h 00 de l'après midi. Dakota est dans le bureau du directeur. Visiblement, il a, encore fait une connerie.

- Mais qu'est ce que tu as dans la tête, Dakota !
- Il n'avait qu'à pas me traiter de fille !
- Mais tu te rends compte de ce que tu as fais ? Tu te rends compte de tes actes !
- M'en fiche ! Au moins, ils le savent maintenant ! Et tous ! Et vu que ça va se dire dans toute l'école...
- MAIS QU'EST CE QUE TU AS DANS LA TÊTE ? TES PARENTS NE T'ONT JAMAIS ÉDUQUÉ OU QUOI ?

Toc, Toc, Toc.

Dakota tourna la tête vers la porte du bureau laissée ouverte par le Directeur de l'école. Sur le seuil, il y avait Miguel, son père. Ce dernier affichait un regard blasé. Son fils ne put s'empêcher de tasser sa tête entre ses épaules, avant d'avoir un léger sourire. Il était persuadé que son père lui avait fait un sourire. Ce dernier entra, sans attendre qu'on l'y est invité.

- Seriez vous entrain de m'insuler, Mr Gonzales ?

Le petit gamin de six ans, dont les jambes se balançaient tranquillement à quelques centimètres su sol, ne put s'empêcher de jubiler. Cependant, un bref regard de Miguel le remit vite tranquille. Il reporta doucement son regard sur son directeur. Il ne savait visiblement pas quoi dire.

- Euh... Non, non, non ! Ce n'est pas du tout ça ! Je... Enfin, vous...
- Qu'a t il fait, cette fois ? Une lassitude bien présente dans la voix. Ce que le chef d'établissement capta presque instantanément. Ce dernier, à part un bref haussement de sourcil n'en fit pas plus.
- Cette fois ? Il a montré son pénis devant toute la classe ! Alors, pardonnez mon affront, Don Miguel, mais votre air las est légèrement offensant !

Miguel posa les yeux sur son fils. Les yeux écarquillés. Une question vint jaillir de ses lèvres. Visiblement, il ne faisait même plus attention au directeur d'école de son gamin.

- Qu'est ce qui t'as pris, Dak' ?

Dakota sauta au sol, pour lui expliquer la scène. Il avait cette petite voix qu'on les gamins, un tantinet aigu. Sa bouille angélique n'allait que mieux avec sa voix.

- En faites, c'est simple, papa. on comprend ce que j'ai fais. mais pas tout le monde. Il regarda le directeur avec un léger sourire arrogant. Ce dernier allait finir par s'arracher sa moustache à force de se la trifouiller pour tenter de se calmer.
- Assez. Continue. Fit il, en levant légèrement la voix. Dakota le regarda de nouveau.
- oui, papa. A l'école, ils disent tous : "ahahah ! Dakota ! c'est un prénom de fille ! il a pas de zizi !" et j'en ai marre de leur taper dessus. et puis, j'ai compris la phrase que tu dis, tsé : "quand on né con, on est con". bah, ils ont pas compris. donc j'ai eu l'idée de leur montré. mais vu que je voulais pas le faire tout le temps parce que je voulais pas qu'il s'envole (qu'il est naïf avec son histoire de petit oiseau), je voulais l'faire une fois pour toujours. alors quand la cloche a sonné et que Mme Sandoval est venue nous chercher, je me suis pas assis desuite. là, elle m'a dit : "qu'est ce que tu fais dakota debout ? File t'asseoir !" alors je l'ai regardé et je lui ai dis : "j'vais leur montré que je suis un garçon, un vrai !" et vlam, j'ai tombé le pantalon et le caleçon. les filles elles ont rougi, papa ! elles ont rougi !!! Il rigolait. Et là, j'ai dis : "Dans ta gueule, Fernandez ! J'en ai même un plus gros que toi !" et la prof m'a guelé dessus avant de m'amener ici pour qu'il crie encore. fin de l'histoire.

Miguel le regarda quelques instants, comme si il tentait de bien saisir chaque mot de son fils. Soudain, il explosa de rire. Il ne pouvait que rire. Son fils était d'une connerie... Puis sa façon d'expliquer... Tordante. Tout en riant, Miguel s'approcha du bureau, pour reprendre un air calme, avant d'ébourrifer les cheveux de son fils. Il s'appuya doucement sur le bureau, regardant le Directeur droit dans les yeux.

- Et maintenant ? On fait quoi ?
- C'est votre fils, non ?
- Je fais comment pour lui expliquer qu'il a hérité du don de vélane de sa mère ? Il a 6 ans.
- Il est tout à fait en age de le comprendre.
- Niño, tu as compris ?
- Oui, papa.
- Bien. Vous n'avez plus qu'à le dire à toute l'école, Gonzales.
- Et vous à éduquer un peu mieux Dakota, Almadovar.

Ni une, ni deux. Miguel tendit sa main, attrapant les cheveux de Gonzales pour lui écraser le visage sur le bureau. Il approcha son visage de l'oreille du directeur doucement, puis, il lui murmura doucement. Dak' entendait tout.

- La prochaine fois que vous me manquez de respecter, Gonzalez... Vous le regretterez. Tatatatata... Je parle. La prochaine fois que vous me parlez de la sorte, vous en subirez les conséquences.
- Des menaces ? Barbouilla t il. Miguel appuya un peu plus fort.
- Juste une promesse, Gonzales. Il le lâcha, avant de se relever. Il le fusilla du regard avant de se retourner et de dire : Dak', on y va.
- Oui, Papa. Il suivit son père tranquillement, marchant d'une façon arrogante, avant de dire, en refermant doucement la porte derrière lui. Au revoir, Señor !

Un sourire. Il claqua la porte.