Pas un bruit. Non, bien sûr, pas un bruit ne se faisait réellement entendre lorsque le Padre et la Madre n'étaient pas dans la manoir Almadovar. D'ailleurs, il y avait rarement beaucoup de bruits, de toute façon. C'était un certain havre de paix, il fallait dire. En effet, cette dernière avait toujours été un repos pour toutes personnes y vivant. Ce qui avait toujours permis, et surtout appuyé, les forts liens qu'il y avait entre chacun de ses membres bien qu'il y est des chamailleries parmi les plus jeunes membres de cette puissante famille Mexicaine. Almadovar... C'était plus qu'un simple concept, il fallait dire. C'était une de ses grandes et nobles familles hispaniques qui imposaient son respect dans ce monde latin depuis l'arrivée des conquistadors espagnols en terre nouvelle. Tous des postes importants, tous d'importantes figures dans l'histoire magique de ces pays... Almadovar, c'était plus qu'une famille, ils étaient presque un mythe. Et figurez vous que, dans cela, rien n'est exagéré. Ils le savent, bien entendu. Leur arrogance est légendaire, et le respect qu'ils inspirent en ferait trembler plus d'un... C'est étrange, n'est ce pas... Pourtant, ils sont adulés, invités, aimés, haïs et pire encore... Comme toute puissante famille, ils ont autant d'amis que d'ennemis, mais aussi, beaucoup de profiteurs opportunistes qui pensent les entuber alors que tout n'est que contraire, leurre, et tout ce qui s'ensuit...

Doucement, tout doucement, un léger vent sombre se lève dans le jardin aux orangers. Un homme assez sombre apparaît tranquillement sous cette fragrance fruité et sucrée. Portant une capuche qui se retira doucement à la suite de l'apparition de cette sombre personne, l'on remarque la beauté et la grâce d'un jeune homme qui venait tout simplement d'atteindre l'âge adulte. On le voyait à sa gueule... Il avait ce petit regard canaille, et noir. Quelque chose de ténébreux, mais surtout d'attirant. Comme si il poussait à la luxure. Quelque chose de bizarre dans ce personnage émanait avec volupté... Il attirait avec son petit air bad boy, et un immense charisme semblait émaner de sa personne malgré son jeune âge apparent. Puis, avec une sérénité particulière, il se mit en marche, retirant doucement sa cape qu'il lança en l'air pour tomber dans un volute de fumée noir. La cape s'éclipsa alors que ses pas s'accélèrent doucement alors qu'à l'angle de la maison apparaissait un jeune homme d'une quinzaine d'année, une chemise ouverte, laissant paraître un torse à peine formé, avec des clés enchaînés dans un collier autours de son cou, posé avec une certaine grâce désinvolte sur sa peau dorée. Les deux jeunes hommes se regardèrent profondément, se détaillant du regard. Puis, celui qui venait d'apparaître à l'angle du mur au couleur sablée eut un léger sourire, et il s'approcha de l'autre jeune homme pour le prendre dans ses bras, avec un sourire rassuré. L'homme vêtu de noir eut un sourire avant d'entourer le jeune homme à la chemise ouverte de ses bras.

- Comment tu vas, Dakota ? Il se recula, regardant droit dans les yeux, le dénommé Dakota. Un profond air de famille se faisait apercevoir. Le dénommé Dakota eut un léger sourire avant de répondre doucement :
- Très bien, petit frère...

Il lui passa un bras autours des épaules puis, l'attirant contre lui, il se dirigea, le jeune homme à la chemise ouverte le suivant doucement, vers la fontaine de la cours pour s'asseoir doucement. Durant le court trajet, l'hispanique demanda à son frère cadet :

- Alors, 'Rico ? Quoi de neuf ?
- Nada, Hermano... J'ai profité de la sortie de pré-au-lard pour venir ici. La Mama nous a convoqué.
- Oui, je sais... J'ai du inventé un bobard pour Talia... Elle avait besoin de moi à sa boutique, tsé... Et j'avais vraiment pas envie d'être en retard au rendez vous de Mama...
- J'comprends, vieux...

Dakota passa une main sur les cheveux de son frère avant de le pousser avec amusement. 'Rico eut un petit rire, avant de s'asseoir sur la pierre qui servait de rebords pour la fontaine. Dakota suivit son frère, plongeant doucement sa main dans l'eau, avant de retirer doucement son sous pull pour le poser sur la pierre.

- Fais toujours aussi bon, ici... Il fait trop froid en angleterre...
- C'est cash... Pas pour rien que le Mexique est une terre de dieu...

'Rico plongea sa main dans l'eau pour arroser son frère qui éclata de rire après son sourire ultra-prétentieux. Sur son avant bras, l'on voyait, de dessiner, la marque des mangemorts. Enrique prit son bras dans ses mains avec délicatesse, comme si il avait peur de le lui casser. Délicatement, il effleura la marque avec son index, et cette dernière se mit à bouger doucement... Elle se mit à prendre peu à peu, une forme d'un soleil. Avec une certaine beauté, il retira doucement sa main. Dakota eut un sourire d'émerveillement. 'Rico se recula doucement, un sourire gêné sur ses lèvres.

- Putain ! Waow ! Comment t'as fait ?
- Ma magie... J'arrive à faire tout un tas de choses sans baguette... J'ai remarqué que je savais moduler la magie noire...
- Qu'est ce que tu veux dire ?
- Bah... Ché pas comment expliqué... C'est comme si je la faisais fuir... Tu vois ce que je veux dire ?
- Un poco...

Dakota semblait réfléchir... Il regarda doucement sa marque, puis Enrique souffla doucement dessus, et cette dernière reprit délicatement la forme de la marque des mangemorts. Dakota eut un sourire amusé, relevant son regard vers 'Rico.

- Tu fais peur...
- Hein ?
- Tu te joues de la magie de Wolfgang, là !
- Tu parles d'une magie... Je peux en faire autant... Un tatouage, c'est simple à faire quand on a capté le concept, Hermano.
- Comment tu fais ?
- Dis moi à quoi cela pourrait bien te servir, Sexyboy. Tu peux pas t'empêcher de te foutre à moitié à poils dès que tu peux... Toujours le même...

Dakota et Enrique levèrent d'un coup la tête vers la Mama qui venait d'apparaître. Javier se passa une main sur le torse avec un petit sourire, tandis que 'Rico observait la Mama avec son petit air manipulateur. Les armes se levaient obligatoirement lorsque la Mama apparaissait. Il y avait, cependant, un profond respect dans leur regard, mais ils se montraient toujours plus ou moins arrogants à son égard. Le pire des deux, était sans aucun doute le petit dernier. 'Rico l'avait toujours provoqué.

- Qu'est ce que tu nous veux ?
- Ouais, c'est vrai ça... Pourquoi maintenant, et quand y a personne, à la casa ?

La Mama secoua la tête, comme si elle les jugeait comme étant être passablement intéressant, un genre d'une émission télé particulièrement nul à chier, mais dont on y repère quand même un bon acteur ou une bonne actrice.

- J'ai besoin de vous. Et pour votre avenir, ça ne pourrait que vous êtes des plus utiles, t'façon.
- Encore une histoire de tes stupides prophéties, vrai ? Hein ?
- 'Rico...
- Laisse, Javier... Laisse le morveux se faire les dents. 'Rico secoua la tête d'un air blasé. Tu devrais savoir de quoi je parlais, non ?
- Je sais tellement de chose, la vieille...
- J'avais oublié que t'as tête avait doublé de volume...
- La vieille t'installe la cécité, on dirait...
- Et toi, grandir, c'est synonyme de connerie, non ? You rise, right ? A savoir qu'ils parlaient toujours en espagnol entre eux.
- Au moins, j'améliore un domaine... On peut pas en dire tellement pour certaines...
- Et t'es fier d'être con ?
- Et toi, d'être ignorante ?
- Vous commencez à me les casser les couilles, vous deux.
- Hum... C'est vrai que tu étais le taureau, jusqu'à très récemment...
- Perspicace...
- Stop, où je me fâche.

'Rico regardait la Mama avec un certain sourire. La Mama également. C'était leur façon, à eux, de se montrer qu'ils s'aimaient. Leur relation avait toujours été bizarre, c'est vrai... Dakota était au milieu, l'air énervé.

- Vous allez former l'ordre du Crépuscule. 'Rico, c'est l'heure de raviver ce qu'avait commencé Enrique 1er du nom.

Enrique eut un petit sourire canaille. Dak' eut un léger sourire, avant de poser son regard sur la Mama qui lui dit :

- Quant à toi... Tu feras ce que Javier a fait... Il est temps. Le jour de l'éclipse, vous vous détesterez tout en vous aimant au plus profond de vos êtres. Cependant...

Fin du premier chapitre.

- Mr. Almadovar !

Javier se retourna délicatement, juste ses talons, en réalité, bougèrent pour qu'il puisse faire fasse à celui qui venait de l'appeler. Dakota posa son regard noir dans celui du jeune homme qui semblait être tout autre que ce que l'on aurait pu penser. Il s'approcha de Dakota, lui plaquant une main sur son épaule, tout en reprenant son souffle. L'hispanique le regarda d'un air particulier, comme si l'homme avait été fait de salissure. Javier posa son regard dans les iris de l'homme, alors qu'il relevait à peine son visages pour dire :

- Votre père vous attend dans le bureau du ministre.
- Hein ?

L'homme sourit. Il semblait désolé de quelque chose, mais il ne semblait pas vouloir en dire quoique ce soit là dessus. Dakota le regarda d'un air curieux et légèrement intéressé.

- Il m'a aussi dit de vous dire de ne pas me poser des questions, car je n'en ai aucune réponse.

Javier eut un petit rire, ses muscles se détendirent doucement. Il eut un léger sourire avant de se retourner pour prendre la direction du bureau du ministre. Ses pas martelant le sol de marbre noir et brillant. L'on ne pouvait exactement savoir où se trouvait la personne étant donné que ses pas s'en retrouvaient comme amplifier. Une sorte de défense particulière du ministère, pour tout dire. Ne pas savoir avec exactitude où se trouvait la personne... C'était un jolie plan, il fallait dire. Javier effleura doucement les parois d'un mur, et aussitôt, une porte coulissante se fit apparaître. Dakota la tira délicatement, laissant paraître un ascenseur en fer forgé noir. Il eut un léger sourire, avant de prier la sainte vierge et de s'avancer dans ce petit espace où il n'y avait même pas une seule fenêtre. Il souriait mais n'en pensait pas moins. Une main sur le coeur, cette impression que tout allait explosé, qu'il n'allait plus pouvoir en ressortir vivant se fit automatiquement ressentir. La panique le prit, peut être un peu trop rapidement. Et lorsque les portes s'ouvrirent, il était à moitié assis, se retenant délicatement sur deux des barres qui permettaient de se tenir. Il sentit deux mains le soulever pour l'attirer doucement. Il se sentit traîner et poser sur une chaise. A ce moment là, on le gifla. Il sursauta, relevant de le regard avant de porter sa main sur sa joue giflée. Son père était devant lui, un petit sourire sur ses lèvres.

- Pourquoi tu tentes de vaincre cette peur, Javier... ? Tu en as trop peur...
- Hein ? Ah... Euh... Je veux ne pas avoir de peur.
- T'es comme Talia... Vous avez peur mais vous tentez de les combattre.
- Nos peurs sont liés, je pense... Non ?
- Oui...

Il avait dit ça d'une manière pleine de fierté. Il tapota l'épaule de son fils, avant de lui dire :

- Merci d'être venu, mon fils... J'avais besoin de te parler.
- Dans le bureau du ministre ? Releva Dakota, avec un air surpris.

Un sourire se dessina sur les lèvres de Miguel.

- C'est un de mes plus grands amis...
- Y a autres choses derrière, vrai ?
- Peut être... Mais je ne t'ai pas demandé de venir pour ça, mon fils... Il s'appuya contre un bureau, croisant ses bras doucement, son regard tout aussi sombre et similaire à celui de son fils, posait dans les yeux de ce dernier.
- Alors pourquoi, Papa ? Fit il, contrarié.
- Ne te prends pas la tête, comme ça, fils. Je voulais juste te dévoiler ce que je pensais faire... Et voir si tu voulais être l'un des acteurs de cette connerie...

Bizarrement, Miguel semblait plutôt extrêmement fier de lui. Dakota ne put s'empêcher de sourire.

- Je veux en être, Papa.
- Atta, j't'ai même pas dis de quoi l'on va parlé.
- J'm'en fou. J'ai presque pas besoin de savoir. Tu as besoin de moi, je suis là, Papa. Je suis ton fils, hein ? Je suis à toi.

Dakota avait ce problème envers son père. C'était pas réellement un problème, mais il aimait tellement son père qu'il se fichait bien de ce qu'il devrait faire pour le lui montrer. Et même si cela plaisait à Miguel, dans un certain sens, cela lui faisait du mal. Comme si il avait cette impression bizarre que son fils n'avait pas de caractère, alors que putain... Niveau caractère de merde, Dakota savait se poser là. Miguel s'approcha de son fils posant l'une de ses mains dans les cheveux de ce dernier avant de l'attirer contre lui rapidement, avant d'attirer une chaise et de s'asseoir en face de son fils aîné.

- Je n'ai plus rien à faire en Angleterre. Je dois revenir au Mexique, mon fils. De ce fait, je risquerais de m'éclipser un jour où l'autre, et il ne faudra pas que tu paniques... Les autres le feront suffisamment pour que tu ne le fasses, je...
- Pourquoi moi, Papa ?

Miguel ferma ses lèvres, son regard tentant de savoir ce que son fils pensait. Mais sans succès. Ce dernier semblait être tout aussi fermé que pouvait l'être un coffre-fort dont on n'en connaîtrait pas le code pour l'ouvrir. Il posa sa main sur les mains de son fils, et après avoir baissé le regard, il lui dit :

- Parce que tu es mon fils aîné, parce que je sais que tu le feras, et surtout parce que je t'aime, mon fils.

Dakota baissa systématiquement le regard, une boule dans l'estomac venait d'apparaître jusqu'à lui serrer furieusement le coeur. Miguel leva sa main des mains de son fils pour la poser sous son menton, et il lui dit, tout en levant son menton.

- Et je t'interdis de baisser le regard devant moi. Tu es l'héritié. Tu es Javier. Tu as la famille sur tes épaules. Un Almadovar ne baisse jamais le regard. Même si il souffre.
- Je le sais Papa. Merci...
- Non, me remercie pas...
- Tu fais tout pour que je dise ça...
- Je fais tout pour te consolider émotionnellement parlant, mon fils.

Javier s'apprêtait à le remercier, mais il se mordit la lèvre. Miguel éclata de rire avant de lui passer une main derrière la tête et de l'approcher près de la sienne.

- Tu vas faire équipe avec Güiza. Alicante surveille Enrique, tu n'as plus à t'en faire de ton frère. Continue sur le chemin que la mama t'a tracé, mon fils. J'en ai besoin. Tu es langue de plomb désormais. Voici tes papiers.

Miguel sortit de sa poche des papiers officiels. Dakota écarquilla les yeux, prenant les papiers.

- Mais j'ai pas validé mes acquis, ni rien...
- J'ai dis que tu étais surdoué et que tu allais passé l'examen.
- Il est quand ?
- Après demain, fils.
- Papa, je...
- J'ai fois en toi. Je donnerais ma vie entre tes mains, mon fils.

Dakota baissa de nouveau le regard, puis il dit tout bas :

- Tout ce que tu veux, Papa. Je suis l'héritié, hein ? Je suis le guerrier. Je suis...
- ... Mon fils. And that's all.

Javier releva la regard tandis que son père le regardait avec le sourire.

- Où tu es ? ... Petit frère ? 'Rico ?

Dakota était seul, au beau milieu de cette ruelle de Mexicò. Il allait partit pour l'angleterre, pour y aménager. Il avait, à ce jour, dix neuf ans, et venait d'avoir, depuis quelques semaines déjà, son diplôme de l'Université d'El Paso, et sa place en tant que langue de plomb au ministère Mexicain. Son père était rentré d'Angleterre dans un sale état psychologique, comme physique, et il commençait tout juste à récupéré. Dakota ne cessait de faire les cents pas dans cette ruelle où rien, pas même un chat ne semblait y avoir trouver comment s'y loger. L'hispanique commençait à stresser doucement. Il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était arrivé quelque chose à son petit frère... Peut être il y avait un rapport avec leur soeur jumelle ? Peut être que non ? Dakota n'en savait rien. Et plus le temps passait, plus il ne supportait plus d'attendre... Quand soudain, on entendit quelqu'un apparaître doucement. Dakota se retourna et son frère lui sauta dessus.

- Putain... Tu m'as manqué !

Javier eut un léger sourire avant de l'entourer de ses bras à son tour. L'étreinte dura quelques secondes, car tous les deux, ressentirent une sensation particulièrement étrange. Quelque chose n'allait pas... Ils ne ressentaient pas la même chose que d'habitude. Dakota, tout comme Enrique, avait cette impression bizarre de ne pas reconnaître son frère.

- 'Rico ?
- Oui ?
- C'était vrai, alors ?
- De ?
- Le coup de l'éclipse...

Enrique regarda son frère comme si il venait de comprendre. Tout s'emboîtait. Non... Non, cela ne pouvait être possible, il... Enrique baissa son regard, posant ses yeux sur un article de journal de la presse moldue locale. Il s'agenouilla, la saisissant pour la lire rapidement, du moins, les gros titres, et il aperçut que, sur une page, l'on parlait d'une éclipse qui s'était déroulée, il y a trois jours, mais que personne n'avait remarqué. Du moins, peu de monde. Enrique releva le regard, et il dit :

- J'étais dans le futur, à ce moment là...
- Je suis désolé...
- De quoi ? Que désormais, on ne sera plus aussi intime, si l'on peut dire ?
- De ne pas t'avoir dit ce que je ressentais pour toi avant.
- T'es gay ?
- Est ce que j'ai parlé d'amour ?
- Un point pour toi.
- Puis, c'est toi qui m'a dit qu'il y avait différentes sortes d'amours. Le fraternelle, l'amour, et le physique.
- Désolé, Javier...

Les deux jeunes hommes baissèrent le regard, tandis qu'Enrique en profitait pour se relever, posant le journal sur une poubelle éventrée, non loin de là. Les deux frères se regardèrent au même moment, puis, Dakota s'approcha de son frère, et il lui tendit un petit paquet.

- J'avais fais ça. J'ai plus envie de te le donner, désormais. Mais je m'y force. Je sais que je voulais te le donner quand je l'ai fais. Mais là...
- Prends ça en échange, Dakota.

Alors qu'Enrique posait sa main sur la paquet, il lui tendit avec son autre main, une clé. Une fine clé de bois d'Aggrave. Lorsque Dakota posa sa main dessus, cette dernière sembla s'activer, et elle s'envola doucement pour aller se souder au collier de cuir qu'il portait autours du cou.

- Je l'ai faite après que la Mama nous avait expliqué ce que la prophétie attendait de nous... Je n'arrive pas à me résoudre qu'on va devoir se battre l'un contre l'autre... Depuis ce jour, grand frère, je ne suis plus comme avant. J'ai trop peur... Beaucoup trop peur... Avec cette clé, tu sauras que malgré tout, je t'aime. Y a... J'ai... J'ai enfermé ce que je ressentais pour toi dedans. Comme ça, tu le sauras... Tu sauras toujours que je t'aime et que mes sentiments ne pourront changé... Ainsi, je ne peux te détester. Et...
- Viens là...

Dakota l'attira contre lui, le serrant fortement dans ses bras. Il se mit tout doucement à pleurer, alors qu'Enrique sentait ses yeux le picoter fortement. Les deux hommes, les deux frères, semblaient sur le moment de se dire adieu. Enrique en profita pour ranger le paquet dans sa poche de pantalon, avant de se reculer doucement pour contempler une dernière fois son frère.

- J'ai pensé à ça... Je ne pouvais me résoudre de te haïr... Désolé de te lâcher dans cette haine non voulue, mon frère...
- Pourquoi je n'y avais pas pensé, 'Rico... Fit Dakota, les larmes coulant de ses joues. Je suis ton frère, merde ! Je suis langue de plomb ! Je suis l'un de tes deux gardiens ! ET JE N'AI PAS ETE FOUTU DE PENSER A FAIRE CA !

L'hispanique éclata en sanglot. Enrique baissa le regard, les larmes se mettant à couler doucement. Lorsqu'il releva le regard, Dakota n'était plus là. Il venait de transplaner, laissant dans la ruelle une horrible odeur de tristesse et de haine étrange. 'Rico se retourna doucement, puis, il se remit en marche, les mains dans les poches, continuant de pleurer doucement, ce frère qu'il venait de perdre pour l'accomplissement d'une prophétie, dont il ne connaissait rien.