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 Hommes de Coeur. { uc }

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MessageSujet: Hommes de Coeur. { uc }   
Hommes de Coeur. { uc } EmptyMer 25 Juin - 14:39



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    Découvrez 3 Doors Down!



    Hommes de Coeur. { uc } Louis14 Hommes de Coeur. { uc } Louis10

    Bar-Lev. Ca signifie « homme de cœur » en hébreu. C’est une belle langue, malheureusement peu parlée. Elle est douce, roule dans la bouche comme un goût délicat. C’est ma langue natale, celle dans laquelle je me réfugie quand rien ne va plus. Je m’appelle Betsalel Bar-Lev, j’habite à Jérusalem. Cette ville trois fois sainte. Si imposante, si magnifique. Quand le soleil se lève sur ses murs blancs recouverts de la poussière de la nuit, je suis aux premières loges. J’aime ma ville, j’aime son soleil, j’aime son odeur de fleur d’oranger et les chants religieux qui s’élèvent de toutes parts. C’est comme un monde à part.


    CHAPITRE 1 :: LA FAMILLE.


    Pour tous ceux qui vivent il y a de l'espérance ; et même un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort.
    Bible.


    « Un problème, Betsalel ? » fit une voix dans l’ombre.
    « Euh … Désolé. » bredouilla un adolescent, dont la voix tremblait légèrement.

    Un rire indulgent retentit et Isaac Bar-Lev apparut sur la terrasse, sortant comme par enchantement des quelques plantes et buissons entretenues amoureusement par Rachel, sa nièce. Betsalel, accoudé à la balustrade, se tourna vers son oncle, et le détailla scrupuleusement. Isaac était un homme typé : ses cheveux noirs étaient assortis à ses yeux acérés et il portait sur son visage ses origines israëlites. Seule particularité : il avait le teint très pâle. C’était sans doute dû au fait qu’Isaac sortait très peu le jour. Il était bien plus à l’aise dans l’obscurité de la nuit. Le sage Isaac inclina doucement la tête en guise de salut et Betsalel le lui rendit. Le respect aux aînés, première règle à observer expréssement. L’homme vint poser ses mains sur la balustrade. Le soleil avait chauffé le métal toute la journée, et même les nuits de Jérusalem étaient étouffantes. Betsalel regardait la ville dormir. Elle semblait vivre, avec ses immeubles et ses murs blancs, ses lumières qui s’allumaient et s’éteignaient par intermittences. Betsalel poussa un profond soupir, ses yeux sombres perdus dans la vague. Isaac eut un sourire rassurant. Il savait ce qui tourmentait son unique neveu.

    « Tu redoutes demain, n’est-ce pas ? … Ah, moi aussi, j’ai redouté. J’avais ton âge. Bien sûr, c’était différent, mais le Vieux n’a pas changé depuis. Betsalel, ça peut être douloureux, mais c’est nécessaire, tu vois. C’est un poids énorme sur de jeunes épaules, je le conçois. Combien de fois n’ai-je pas rêvé de me débarrasser de cette marque, moi aussi ! Mais notre magie est un don de Yahvé. Nous, les hommes, n’avons pas le droit de s’exercer contre sa volonté. C’est pour nous protéger que le Seigneur nous a donné ce lien avec l’Infini … »

    Les mots d’Isaac se voulaient apaisants. Il comprenait ce trac qu’avait son neveu. Demain était le jour de son Intronisation. Tous les membres de la famille Bar-Lev y avaient droit le jour de leurs dix-sept ans et Betsalel redoutait cet instant où il recevrait son Astral. L’Astral, animal ensorcelé obéissant uniquement à son détenteur, réglée par les liens fatals de l’Espace et des Astres. L’Astral apparaissait seulement lorsque son maître le désirait, et souvent, c’était pour combattre. Celui d’Isaac était un cerf au pelage argenté. Celui de David, natif de Jupiter et père de Betsalel, était un aigle aux couleurs de feu. Et celle de Ronit, mère de Betsalel et native de Vénus, était un cygne magnifique aux ailes roses. Betsalel voulait à tout prix leur faire honneur. Il avait toujours admiré la force et le courage de ses aînés. Et si par malheur il tombait sur un animal insignifiant ? Betsalel n’avait aucune idée de ce que pouvait être son Astral. Natif du Soleil, son astral pourrait être un loup, un serpent ou un coq. Le cœur du jeune homme se remit à battre plus vite. Il ne voulait pas faire honte à sa famille. Il était pétrifié de peur rien qu’à cette idée. Betsalel redoutait surtout de décevoir son père. David avait toujours placé tellement d’espoirs en son fils … Isaac semblait lire en son neveu comme dans un livre ouvert.

    « David a toujours été un homme exigeant … Comme notre père, Elie, l’a été avec lui. David est l’aîné, on lui a toujours demandé d’être plus fort que les autres. S’il place tant d’espoirs en toi, c’est qu’il veut que tu aies une vie magnifique. David et moi avons dû nous battre pour survivre face à notre père. Ton grand-père était loin d’être un homme facile, il a vu des choses horribles. Il a toujours exigé le meilleur de nous-mêmes, sans se rendre compte qu’il nous menait une vie terrible. David a gardé ce goût de l’excellence et de la perfection. Tu es son seul fils, c’est normal qu’il exige beaucoup de toi. Ne te mets dans des états pareils et calme-toi. »

    Se calmer, se calmer, il en avait de bonnes, l’oncle Isaac ! Betsalel poussa un profond soupir. Il n’avait encore rien dit depuis le début de la conversation. Il se sentait mal à l’aise face à Isaac. Il était différent de la famille. C’était un homme mystérieux et discret, très discret. On le voyait peu. Et surtout, Betsalel ressentait tout autour de son oncle un danger latent, des secrets violents. C’était si contradictoire avec cette apparence douce et inoffensive. Betsalel était sûr qu’il cachait des choses, ça ne pouvait pas être autrement. Isaac s’assit sur un transat laissé à l’abandon sur la terrasse et s’intéressa au jardin miniature, entretenu dans un coin du gigantesque balcon de pierre. Betsalel laissa son regard dériver dessus et une vague d’angoisse le submergea à nouveau. Ce jardin, c’était Rachel, sa sœur de quatorze ans qui l’entretenait tous les jours avec amour. Rachel réussissait tout ce qu’elle entreprenait. Elle était la base de la famille. Native de la Terre, elle avait ce pouvoir de communion avec les plantes depuis qu’elle était toute petite. Elle était jeune et puissante, l’idéal de David.

    « Oncle Isaac, je ne veux décevoir personne. Surtout pas mon père. Pour moi, la famille, c’est trop important, tu comprends. Je ne veux pas vivre en sachant qu’ils ne sont pas fiers de moi. Déjà qu’on ne peut pas dire que je sois un excellent élève, mais si je ne réussis pas dans la magie familiale, je suis bon pour l’exil … »

    « Et toi, es-tu fier de toi ? De ce que tu es ? »

    La question surprit Betsalel, qui ne répondit pas. Isaac eut un sourire au coin des lèvres et se leva du transat. Sans un mot, il repartit dans l’ombre par laquelle il était venu. Betsalel, abasourdi, se laissa tomber sur le transat vide. Il s’endormit difficilement, avec cette boule au ventre. Au fond de lui, il y avait toujours cette petite espérance de réussir … Son sommeil fut bercé de scènes que l’on ne pouvait voir qu’en rêve. Un oiseau enflammé tranchant le ciel noir, un désert d’où sortait un château en ruines … Des visions pour le moins étranges qui réveillèrent Betsalel en sursaut. Il devait être environ cinq heures du matin. La boule au ventre, il se leva et alla se recoucher. Derrière lui, son astre protecteur se levait sur la ville sainte.

    Ce fut Rebecca, la femme de ménage, qui vint le tirer de son sommeil. Elle entra dans la chambre du jeune homme et tira les rideaux sans ménagement. Le soleil inonda la pièce. C’était une chambre entièrement blanche, afin de préserver la fraîcheur. Rebecca se pencha au-dessus du lit : Betsalel dormait comme un enfant, recroquevillé sur lui-même. Il semblait avoir retrouvé cette sérénité qui lui avait manqué toute la nuit. Mais Rebecca, sans pitié, le secoua. Il ouvrit brusquement les yeux, qui rencontrèrent alors la lumière du Soleil. Les pupilles, jusque là simples et noires, prirent une couleur rouge feu. Rebecca ne tilta pas. Cela faisait des années qu’elle était au service de la famille et elle était habituée aux bizarreries de ses maîtres. Elle pressa son maître, lui indiquant l'heure tardive.

    « Désolé, Rebecca. Je n’ai pas fait attention et … »

    Rebecca eut un geste de la main et tira son jeune maître du lit. Ses yeux le brûlaient. Foutue magie … Comment éviter le Soleil dans un tel pays ? C’était impossible ! Il enviait ses parents, qui n’avaient aucuns problèmes de ce type. David et Ronit étaient sous contrôle depuis bien longtemps. D’ailleurs, n’étaient-ce pas eux que Betsalel entendait depuis la cuisine ? Si, c’était bien eux. Il les entendait rire. Avec un pincement au cœur, il descendit dans la cuisine. Quand il entra, tous les regards se tournèrent avec lui. Betsalel eut un choc : il y avait tant de monde que ça pour assister à son Intronisation ? Le stress monta d’un cran. C’était terrifiant. David, Ronit, Rachel, Isaac, Sarah, Josué et tous les autres … Ils étaient tous ici dans l’attente de voir quelque chose d’extraordinaire. Rachel courut dans les bras de son frère, rompant ainsi le silence gêné et fasciné. Betsalel accueillit sa sœur avec bonheur. Elle, au moins, ne le jugerait jamais. Il avait confiance en elle.





 
 

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