Le professeur Grey était tout à fait le genre de personne a faire un venir un élève dans son bureau et à lui coller une punission sans même lui expliquer pourquoi. Ce qui ce passait le plus souvent c'était que le pauvre gamin, transi de peur n'osait même pas demander ce qui lui valait l'honneur et Grey non contente de se montrer sous son jour le plus détestable, lui donnait sa punission sans un mot d'explication. Elle partait du principe que qui ne disait rien concentait et surtout que si on ne lui demandait rien c'était qu'on devait savoir. Bien sûr de la façon la plus hypocrite qui soit parce qu'elle se fichait totalement que sa punission ait l'air juste ou pas.

Le problème avec Grey c'était qu'elle avait tendance à se ficher de tout. Sa position lui permettait de se tenir à l'écart de pas mal de concidération totalement superflue, du genre la bienséance, la culpabilité, le soucis d'être juste quoique dans le fond elle était juste si on se plaçait dans sa perspective à elle. Elle n'aimait pas les empêcheur de capricorner en rond, elle n'aimait pas les flemmards, elle n'aimait pas les têtes d'ampoule léche botte, elle n'aimait pas les timides, les extravagants, les trop polis, les mal polis, les cancres, les surdoués, les prétentieux, les suffisants, les modestes... en clair il n'y aait que deux choses au monde que Lilith Emerald Grey aimait. L'une de ses deux choses était sa tranquilité, et c'était déjà beaucoup.

Ce jour là, la directrice de Serpentard était tranquillement installée à son bureau. Comme si rien n epouvait la perturber, elle travaillait sur une poudre d'escampette particulièrement puissante. Toujours utile au cas où il fallait faire une sortie discrête pour ugrand nombre de personne. Elle se dit même qu'elle en parlerait au directeur à l'occasion, du moins quand elle aurait fini d'y travailler.
On frappa à la lourde porte de bois.

Lilith-Entrez', fit-elle sans lever le nez avant un long moment.

Elle regarda Iranoe Sayuri. Si elle n'était pas phisionomiste elle aurait sûrement fait une remarque du genre "au moin sje peux mettre un nom sur votre visage maintenant", mais ce n'était pas du tout son genre. Elle se contenta d'ouvrir un affreux manuel de première année, de le pousser vers Iranoe avec une plume et une rame de parchemin vierge, insinuant qu'elle avait du travail et qu'elle ne dvait pas perdre de temps. Tout recopier soigneusement promettait d'être particulièrement rébarbatif, surtout quand on a en face de soit un professeur aussi gaie qu'une pierre tombale.

Lilith replongea dans ses calculs qui étaient il est vrai assez complexes, tandis que le lourd fauteuil eut un mouvement de recul, invitant l'élève à s'assoir et à commencer sa punission.

(hj: j'ai pas trop décrit le bureau mais si tu veux j'ai posté un topic où j'ai tout décrit au cas où tu en aurais besoin ^^)

Hj: j'ai présumé que ce n'était pas la première colle d'Iranoe... Si t'as envie de toutes les faire, préviens moi

Quelle connerie avait elle fait en croisant dans les couloirs le professeur de potion? Cette furie était probablement le seul membre du corps enseignant qui ne l'avait encore pas vu. Pas sa faute... Elle en avait rien à faire de cours de potion où elle n'allait rien apprendre puisqu'elle avait déjà compilé, testé et réussit toutes les potions des programmes de Poudlard et bien plus encore. La potion s'était son domaine et même si elle n'était pas particulièrement orgeuilleuse, elle n'avait pas envie de se retrouver dans une classe de pas doués... même si elle ne voyait pas Silas durant ce laps de temps. Enfin bref... La rencontre élève/professeur avait été polaire et l'annonce de ses heures de colle ne l'avait pas troublé outre mesure. Qu'attendre de plus de la part de cette femme qui n'aimait personne?

De toute manière, Iranoe n'attendait plus de la compassion, de la pitié à son égard. Déjà, elle n'en voulait pas... ça aurait été une terrible insulte. Les colles promises ne l'arrangeaient pas mais elle assumait le fait qu'elle n'allait pas en cours. Aussi, se pointait elle à l'heure à chaque "rendez vous" dans l'antre de la Furie... comme les élèves surnommaient le bureau de Miss Grey. Quant elle était sortie de la salle commune, il y en avait même qui lui avait dit "sincères condoléances"... Et bien quoi? Elle était toujours vivante. Ce n'était pas les heures de recopiage ou de récurage qui allaient la tuer. Et de ce fait, durant les nombreuses heures qui avaient constitué ses précédentes heures de colle, Iranoe n'avait pas bronché et était restée docile mais d'une indifférence polaire et polie à l'égale de celle de la directrice de Serpentard.

Et ce soir... Nouvelle colle et Iranoe ne protestait toujours pas. Elle se doutait bien de la raison de cette "vengeance" qu'elle avait tendance à trouver pitoyable. Elle frappa doucement à la lourdre porte de bois et entra dans la pièce sombre. Comme d'habitude, son premier regard fut pour la lampe qui ornait le bureau. Son second fut pour Lilith et elle soutint sans le moindre remord son regard. Tout en elle était indifférence ce qui compliquait singulièrement la tâche pour savoir ce qu'elle pouvait bien penser et ce qu'il pouvait bien se passer derrière ces prunelles aux trois nuances de gris. Elle suivit du regard le livre de potion et aucune expression vint briser son masque d'indifférence. Elle prit place dans le fauteuil et entama son recopiage dans un silence des plus complets.

Sa plume courrait rapidement sur le parchemin vierge et elle ne jetait que rarement des coups d'oeils au livre. Il fallait dire que c'était d'une simplicité déconcertante et qu'il y avait longtemps qu'elle connaissait les bases des potions depuis longtemps.... pour ne pas dire qu'elle connaissait le bouquin par coeur. Les recettes de potion ne reçurent aucune des annotations qui ornaient les bordures de ses propres bouquins de potions et au bout de quelques heures, elle referma calmement le livre et posa la plume sur la pile de parchemin, soigneusement écrire et dont chaque page était numérotée.

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