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 [Lusca.] Ad Noctem.

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MessageSujet: [Lusca.] Ad Noctem.   
[Lusca.] Ad Noctem. EmptyJeu 5 Juin - 22:29



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[Jour précédent le bal]


    «Turn away,
    If you could get me a drink of water
    Cause my lips are chapped and faded …»


    Des paroles légères chantées doucement sur quelques douces notes de piano. Une voix masculine, qui reflétait la douleur, l’état dans lequel se trouvait actuellement celui qui produisait ces notes légères et douces.
    Une ombre, un son, un tableau, voila ce qui conduisait jusqu’à lui, alors qu’il c’était retrouvé comme par magie dans la salle sur demande. Sur le siège d’un piano, d’un doux velours argenté, une ombre laissait courir ses doigts fins et pâles sur le clavier d’ivoire d’un piano. Le son s’élevait, doux et tranquille, alors que dans le noir de la pièce seul ses yeux sortaient du noir, brillant d’une lueur surnaturelle et sanguinolente.


    «Call my Aunt Marie.
    Help me gather all my things,
    and bury me in all my favourite colours.
    My sisters and my brothers still.
    I will not kiss you…»


    Et le vampire chantait, comme si c’était là son dernier moyen de vivre, au travers d’une éphémère chose qu’est le son, qu’est la musique, qu’est la chanson… Et alors que les notes s’envolaient, emportant avec elles le son de ces douces paroles, William restait là. Un coup de clavier, et « klang » une fasse note venait ralentir la douce mélodie. Qu’y pouvons-nous, le jeune homme avait beau savoir jouer de la guitare, le piano était une notion qu’il n’avait étudié que de loin. Mais comment était-il arrivé sur cette salle qui n’apparait qu’aux gens qui en ont besoin ? William avait juste souhaité une salle longée dans la pénombre, pour que la lumière du jour arrête enfin de l’assassiner. Et il était arrivé ici, dans une pièce aux fenêtres inexistantes, aux lumières tamisées, et aux multiples instruments de musiques.

    «Cause the hardest part of this is leaving you.
    Just turn away.
    Cause I'm awful just to see.
    Cause all my hairs abandoned all my body
    All my agony. »


    Absorbé par cette œuvre qu’il chantait juste pour s’amuser, juste pour se distraire, il ne remarquait pas que le temps passait, que la nuit était tombée depuis plusieurs minutes. Il jouait encore et toujours.

    «Know that I will never marry.
    And baby, I'm just soggy from the chemo,
    Just counting down the days to go. »


    Peu lui importait que la nuit soit tombée, au contraire. William était calme, serein, pour une rare fois, alors que ses doigts effleuraient toujours les touches d’ivoire blanches, buttant parfois sur quelques passages. Et peu lui importait si quelqu’un l’avait entendus ; le vampire avait que faire qu’une personne entre dans cette pièce pour le faire, derrière ce piano à queue d’ébène, en train de se vider d’une rancœur trop accumulée pour ne plus être dangereuse.

    «And this ain't living.
    And I just hope you know.
    That if you say goodbye today.
    I'd ask you to be true. »


    Il redressa lentement la tête, les derniers accordes se perdant dans la mélodie troublée de la nuit, alors que les dernières phrases sortaient lentement, du plus profond d’un cœur blasé et froid…

    «Cause the hardest part of this is leaving you…»

    Et peu à peu, alors qu’il finissait sa chanson, toujours derrière le piano, ses pensées oubliées et éperdues se dirigèrent vers le seul être cher à ce ni-mort, ni-vivant… Cette douce fille, dont le visage se perdait parmi les reflets de la salle.

    «Cause the hardest part of this is leaving you…»
 
MessageSujet: Re: [Lusca.] Ad Noctem.   
[Lusca.] Ad Noctem. EmptyVen 6 Juin - 19:18



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    [Lusca.] Ad Noctem. 1gj92w8n
    lusca von géhenne .


    LE SANG
    APPELLE LE SANG .


    « C'est vrai que t'es un Vampire ? »
    « ... »

    Les yeux du Vampire se plantèrent dans l'iris bleu de la jeune Vanna Syl. Illiana était plus innocente que sa soeur, et c'est ce qui déranger, dans le fond, Lusca. Il reporta son regard sur la couverture de son livre et siffla comme un serpent quand elle lu au dessus de son épaule. Il soupira bruyament, mais la petite blonde n'en tint pas compte. Elle écarquilla grand les yeux et regarda ce que traçait le Vampire sur les feuilles vierges de son cahier. Les lettres se traçaient d'elle même, sous le regard opaque et invisible du Géhenne. Il secoue la tête, elle l'agace au plus haut point, et il n'est pas l'heure de l'énerver.

    « QU'est-ce que tu cherches ?! »
    « Ben rien! »
    « Tu veux que je te mordes, c'est ça ?! »
    « N-... »
    « C'est ça ?! »

    Il s'était levé. Menaçant, le regard visible à l'oeil de la petite blonde qui tremblait alors. Il l'avait prise à la gorge, ses ongles de nacre auraient pu s'y planter tellement facilement. Plaquée contre le mur, Lusca la regardait de haut. Deux ans de moins que Misha, même sang, même chair, et tellement différente. Le Vampire se pencha lentement, ses yeux bleux alors normalement invisible sous ses mèches brunes fixèrent le regard plus clair et plus pâle de la jeune fille qui s'était mise à trembler de tout son être. Il serra un peu plus sa gorge, et elle sembla se morfondre, les larmes coulant de ses yeux. Elle suppliait doucement, son être entier tremblant, à la fois de peur et d'angoisse. Finir Vampire ? Mourir ? Elle ne voulait rien de tout ça, la petite Illiana.

    « C'est ça que tu... veux ?... »

    Il respirait lentement l'odeur sucré qui se dégageait de la gamine. Il avait fermait lentement les paupières. Le parfum de la petite blonde. Elle ferma à son tour les yeux, de peur. La porte s'ouvrit lentement et une tête brune s'avança au milieu. Le Vampire lâcha aussitôt la petite blonde, retombant sur ses pieds. Il regarde le regard bleu qui le fixer et haussa les épaules, d'une façon désinvolte. D'un pas langoureux il s'était rapproché de son cahier où le regard de la brune se porta, décrivant les courbes volatiles des quelques mots sur la feuille.

    « T'as essayé de la mordre. »
    « J'ai soif. »
    « Est-ce vraiment une raison ? Illiana. Va te coucher, il est tard. »
    « Mais ?! »
    « Il pourrait y avoir une autre raison ? »
    « Pas de mais. Au lit. Lusca, tu ferais un très mauvais poète. »
    « Merci. »

    Le Vampire eut un petit rire. La porte fermée derrière la blonde, il restait suspendu au dessus d'elle, à essayer de voir ce que la Serpentarde pouvait bien écrire. Il plissa les yeux en sentant à son tour la douce odeur que dégageait la peau d'albâtre de la Serpentarde. Il la renifla lentement sans qu'elle ne cille. Il aurait pu la mordre, mais il se retenait. Sans son accord, ça serait de la folie. Elle était forte, la petite femme, et ça, il l'avait apprit à ses dépends.

    « Si tu veux mordre, fais le, mais arrête de faire ça. »
    « Ta bonté te perdra, belle Misha, je te le dis... »

    Les mains sur les hanches de la jeune fille, il posa ses lèvres sur le cou de la jeune fille et y planta les crocs lentement, qu'il ne lui fasse pas de mal, qu'il ne la tue pas. Il ressentit le frisson qui traverssait le corps de la jeune fille. Il inspira lentement le flux, n'en gâchant pas une goutte. Elle émit un râlement, et il retira les canines surdéveloppés du cou de la jeune femme qui se mit a se relever, massant les deux plaies sanguilonantes. Elle lui adressa un mauvais regard.

    « Tu aurais pu y aller plus doucement! »
    « Désolé, mais cette chanson, elle me retourne les boyaux... »
    « Cette chanson ? »
    « He bien, avec le piano... »

    Misha secoua la tête. Il lui jeta un regard étonné et sortit de la pièce, laissant la Serpentarde seule sur le devoir de Botanique, traitant de la Völuspa, une fleur scandinave qui pousse en montagne. Une belle fleur. Il plissa le nez. Cette chanson, elle venait des entrailles du chateau, plus haut que son quatrième étage. L'ouie fine du Vampire lui fit monter les deux étages qui séparé leurs salles. A ce musicien nocturne, et à lui, Vampire d'état, au menton tâché de sang. Il avait abandonné Misha, qu'importe. C'était cette mélodie parfois buttée qui l'intéressait. Ses pupilles bleux opaques, invisibles derrière sa frange noire, fixèrent l'obscurité. La porte de la salle sur demande. Il plissa les yeux, son regard se fit plus perçant. Il s'approcha de la porte alors que lentement la mélodie s'arrêtait, mais la voix résonnait encore. Il poussa la poignet, lentement, et son regard se porta directement sur la peau d'albâtre du cadavre s'y trouvant. Cadavre vivant, ceci dit. Il referma lentement la porte, dans un silence complet, et s'appuya contre un mur, un sourire aux lèvres.

    « 'Cause the hardest part of this is leaving you… »

    La musique prend fin, et son sourire se fit large et fin. Il applaudit dans l'obscurité d'un coin, son épaule appuyée contre le mur. Dans la nuit, ses yeux sont invisibles, sous sa mèche d'ébène. Son visage à la peau blanche, d'albâtre, se dessine à la lueur tamisée qui l'éclaire. Son sourire dévoile ses canines, dépassant de sa lèvre pourpre. Le sang tâche encore son menton, mais il semble innoncent. Purement innoncent, dans sa chemise blanche, quoi que tâchée elle aussi de sang.

    « C'est une belle chanson. Quoi que triste. Terriblement triste. A qui ais-je l'honneur ? Hormis un compositeur de talent. Ca fera bien cent ans que je n'ai entendu une telle mélodie… »

    Il ne bouge pas. Il penche la tête, tout sourire. Cent ans, si peu...
 
MessageSujet: Re: [Lusca.] Ad Noctem.   
[Lusca.] Ad Noctem. EmptyVen 6 Juin - 22:46



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    Les touches blanches du piano étaient redevenues froides alors que son utilisateur restait assis sur le siège rouge, fixant simplement le noir. Mais est-ce vraiment cette absence de couleur que fixe le Vampire ? Non. Il fixe simplement ce qui aurait pût être un visage, dans cette salle oubliée et égarée des plans de Poudlard. Il se leva simplement, sa peau blanche et froide captant un instant la lumière tamisée avant qu’il ne disparaisse à nouveau dans l’ombre des ténèbres. Caressant le piano de ses doigts fins, il laissait doucement ses pensées vagabondées, dans ce monde dont seul lui avait les clés. Il avait sentis une présence lentement entrée dans la pièce, mais n’avait rien dit, qu’est-ce que cela aurait changé ? Ce fut quelques claquements, paume contre paume qui lui fit se tourner vers une autre ombre. Ses yeux couleur noisette se plantèrent sur l’ombre qu’il distinguait de l’obscurité. L’odeur du sang lui parvint bientôt aux narines, alors qu’il faisait comme si de rien n’était. La voix de l’inconnu s’éleva doucement, alors que William distinguait une canine surdimensionnée qui dépassait de sa mâchoire, grâce au sourire qui c’était peint sur ses lèvres rouges.

    « C'est une belle chanson. Quoi que triste. Terriblement triste. A qui ais-je l'honneur ? Hormis un compositeur de talent. Ca fera bien cent ans que je n'ai entendu une telle mélodie… »

    William ne répondit rien, revenant doucement à la lumière tamisée, son pâle teint opalin, laissait parfaitement ressortir ses cheveux de jais. Il ne laissa rien paraître, alors que, légèrement surpris par le nombre d’année que venait d’énumérer le jeune garçon, il réfléchissait. Cent ans, c’est un jolie paquet d’années dîtes moi. Assez pour que le jeune homme soit qualifié d’immortel…

    « Je ne mérite pas tant de compliment voyons, dit-il sur ce ton presque susurrant que les personnes désinvolte adopte la plupart du temps. Je suis Faith William, et je me permets de vous retournez la question… »

    Sa voix, calme et glaciale comme à son habitude, avait perdue toute la douceur et toute la volupté qu’elle avait acquise alors qu’il chantait. Ses yeux étaient maintenant plantés droit dans ceux du Gryffondor, alors qu’il restait parfaitement calme, presque serein. William eut un sourire, qui laissa apparaître le bout de ses canines. Après tout, la personne qu’il avait en face de lui n’était-il pas une de ces créatures de la nuit ? Tout comme lui ?
    Le blanc et le noir, quel étrange contraste. Qui représenterait le pur et le souillé. Même si William n’était pas de cet avis, même si celui qui se trouvait devant lui avait l’air aussi saint que le Christ. Mais il ne faut bien sur ne jamais se fier aux apparences. Et tout n’est qu’illusion, dans ce monde aux sempiternelles douleurs.


    « Vampire, je suppose ? »

    Simple formalité que de demander, alors que William en était déjà sûr, à peu près à quatre-vingt pour cent dirais-je. Ce fin sourire habituel, mi-goguenard, mi-raillard, que seul William savait faire. Fin, presque triste, il tirait lentement les traits du jeune homme vampirique, assombrissant d’avantage son visage fermé. William ne disait plus rien, fixant simplement son interlocuteur, laissant le temps poursuivre sa course. Et puis à quoi bon parler ? Pour perdre du temps, si cher aux yeux des simples mortels. Mais c’était là le problème, lui il avait l’éternité devant lui. S’asseyant tranquillement sur un des sièges présent, baignant dans l’ombre, le jeune Vampire ne disait rien, se murant dans son silence sans fin. Il c’était tut depuis plusieurs minutes, avant qu’il ne tourne la tête vers l’emplacement où aurait dût se trouver les fenêtres. Il semblerait bien que la lueur du soleil lui manque. Et de lointain souvenirs lui venait doucement, la chaleur su sa peau, et puis soudain ce froid que lui avait donné son état de vampire, d’immortel. Avantage, ou malédiction ? William ne savait point comment qualifier cette situation si particulière et étonnante. Un œil sur le vampire, et voila déjà qu’il l’étudiait. Les yeux si différent l’un de l’autre, ce même teint pâle que lui-même possédait, ces cheveux qui lui voilait les yeux avec cette expression si profonde, si mélancolique. Au fond, peut-être n’était-il qu’un stéréotype comme un autre, ce jeune homme. William ne dit rien d’autre, son regard se perdant déjà ailleurs, s’en allant rêver, s’en allant dans son jardin secret.
    Il reposa ses yeux vitreux sur l’autre personne présente dans la pièce, car à la dernière heure, ils n’étaient que deux. Au fond de lui-même, William aurait préféré qu’il ne l’entende pas chanter, qu’il ne vienne pas l’écouter, alors qu’il laissait sortir sa rancœur et sa peine, sa douleur. Enfin, tant pis, maintenant que le Griffondor était là. Sa soif se faisait de plus en plus sentir, mais William était bien décidé à ne pas aller se nourrir de suite, non. Comme s’il tenait un pari avec lui-même, il ne voulait pas sortir avant la nuit profonde, et de se laisser aller à ses pulsions vampiriques que lorsque les rues n’étaient plus peuplées que de tardifs fêtards et délinquants juvéniles en quête de sensations. Et puis, mordre un élève un Poudlard, en quoi cela aurait-il été intéressant ? Il n’y aurait plus d’amusement, plus le besoin de traquer sa proie jusque dans un coin sombre, avant de mordre, doucement, et d’en tirer le liquide vermeil. Sortant de ses pensées, il regarda à nouveau le jeune homme, tout attentif à ses réponses, alors que les cliquetis lointain d’une horloge lui parvenaient aux tympans… L’horloge marquait lentement le temps qui s’écoulait, et le temps qui s’enlevait, de ce même temps qui restait à vivre aux mortels. Une expression sans-sentiment, et pourtant si mélancolique planait sur le visage du William, alors que ses beaux yeux noisette dardaient sur l’inconnu… Aucun tic, aucun son hormis celui de cette lointaine marqueuse de temps, William se taisait, appréciant le silence de la pièce, restant là et en même temps si loin.
    Et l’horloge continuait toujours son tic-tac, son balancement…
 
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[Lusca.] Ad Noctem. EmptyLun 9 Juin - 2:12



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    [Lusca.] Ad Noctem. 1gj92w8n
    lusca von géhenne .




Découvrez HIM!



    EAT ME
    DRINK ME .


    Recouvert de sang. C'est étrange, il n'a même pas pensé qu'il puisse rencontrer un autre de son espèce entre ses murs. S'il avait su, il se serait mieux habiller. En temps normal, après tout, il ne croisait que la Sernã et la Vanna Syl, dont l'une le craignait, et l'autre lui offrait un peu de sang chaque nuit. C'était étrange cette façon d'avoir cru pendant plusieurs années qu'il était le seul à fouler les dalles du château. Ca ne le rend pas triste, ça le rend mélancolique. Son ancienne vie a si rapidement filé entre ses doigts qu'il ne se rappelle même plus du visage de son frère, partit en Pologne il y a plusieurs centaines d'années. Etrange. Oui. Voilà le mot. Il n'a pas recroisé de Vampire en Angleterre depuis près de cinq ans. Oui, il avouerait presque que ça n'est rien comparé à ce qui lui reste à vivre, mais n'est-ce pas assez dans la vie d'un simple étudiant ? Il sourit lentement, malicieusement, et applaudit, se détachant du mur pour se montrer aux lueurs tamisées, lui et sa peau diaphane.

    « C'est une belle chanson. Quoi que triste. Terriblement triste. A qui ais-je l'honneur ? Hormis un compositeur de talent. Ca fera bien cent ans que je n'ai entendu une telle mélodie… »

    Le jeune homme qui se tient face à lui découvre rapidement son goût prononcé de la chair fraîche. Il est plus rapide. Les années façonnent les personnes, et les Vampires gagnent tant avec le temps. Oui, tant... Cette odeur de mort qui se dégageait du jeune homme était étrange. Lusca plissa le nez, son sourire de plus en plus fin. Il s'était assez approché pour le voir dans son intégralité. C'était étrange, ce sentiment de n'être plus seul tout d'un coup. Le Vampire garda les mains jointes, ces dernières possédaient cependant de longs ongles de nacre, tellement froides, tellement fines. Etait-ce le propre des Vampires ? Oui. Il n'avait jamais rencontré de Vampire plus enrobé que ça. Tous rachétiques, tous maigres. Pas un seul entretenant un gramme de graisse. Terrible infamnie.

    « Je ne mérite pas tant de compliment voyons. Je suis Faith William, et je me permets de vous retournez la question… »
    « On m'appelle Lusca von Géhenne, enchanté. » on pronnonce Louska =)

    Il fit une légère révérence, emplie de noblesse. Les anciennes habitudes ne se perdent décidément pas. Lusca regarda le jeune homme en face de lui, son oeil bleu opaque toujours cachait sous les mèches épaisses et noir de jais, marquant un contraste assez choquant avec sa peau d'un blanc immaculé. Lusca ressmblait à un ange. Un ange damné dont les ailes furent arrachées. L'était vraiment dans le fond ? Cet ange arraché à la bonté divine ? Sans doute l'était il. Il n'avait pas choisi cette vie. Il était né ainsi. Fils de Vampires. Que voulez-vous. Il ne se plaignait pas. Le soleil ne lui manquait pas, et la curiosité de le voir ne faisait pas partie de son être. La vieille âme qu'était celle de Lusca ne manquait de rien. Elle vivait, chaque nuit, avec un peu d'intensité. Ce soir était cependant différent, car il ne la passerait pas seule à réciter des pièces de theâtre macabre ou à simuler la mort. A essayer de s'enfoncer toute sorte d'instrument dans le corps. Seringue, couteau. Se trancher les veines pour les voir se refermer. Oui, celà faisait des années qu'il n'avait pas ressenti l'envie simple d'être avec un autre Vampire. Les humains sont ennuyeux. Certes, Misha est douce, et sympathique, mais elle reste mortelle, terriblement mortelle. Ses doigts cadavériques craquent dans le vide et il respire, mais son coeur ne bat plus. Il pourrait en être dépourvu que sa triste vie serait identique. Triste expérience? Triste existence, oui. Mais qu'importe. Quand on est mort, la douleur n'a plus rien à voir avec celle des vivants.

    « Vampire, je suppose ? »

    Il fut réveillé de ses songes pas cette voix. Son regard glissa du vague à son visage. Vampire. Quelle féroce appelation pour une maladie qui vous ronge jusqu'aux derniers boyaux. Lusca ne savait pas. Vampire, certes, mais humain ? Qu'en savait il dans le fond. Il était né ainsi. Jamais de sang n'avait coulé dans ses veines. Si... Un sang noir. Alors sans doute l'était il, Vampire. Abaddon lui disait souvent qu'il était unique, car il était doux, car il n'avait rien de ces tueurs sanguilonents telle que June. Lui n'était qu'un Vampire ayant le spleen. Oui, il l'était. Fallait il vraiment répondre ? C'était d'un niais, d'un impossible innoncence. Vampire. Suppose, suppose. Que pouvait bien il en faire, Lusca, de toutes ses suppositions ? Il haussa les épaules, l'air de rien, dans sa veste tristement noir, marquant là encore un contraste avec la chemise blanche qui se dessinait en dessous.

    « Hypothèse affirmée par le fait que mon myocarde semble mort. Je ne vous retourne pas la question. Ce serait perdre du temps sur l'éternité qu'il nous reste. »

    L'éternité. La chose qui effrayait, qui faisait trembler en son sein les esprits les plus caverneux. C'était triste. Lusca voulait courir pour rattraper le temps, mais en fin de compte, il ne le rattraperait jamais, car pour lui n'existait pas de temps. Le cliquetis de l'horloge, aussi lointain fut il, lui rappela soudain que la nuit venait à peine de débuter, et qu'il fallait qu'il se nourisse. Le temps qu'il consacrerait à ce jeune homme, aussi jeune soit un Vampire, serait donc limiter à quelques heures, lui laissant alors une autre pour venir titiller les aortes et les jigulaires. L'envie de laisser sa langue traîner le long des gorges offertes le fit sourire. L'idée même de mordre lui tordait les boyaux sans qu'il n'en eusse vraiment. Plus sérieusement, son système digestif était relativement limité, aussi, les boyaux broyaient ou non, rien ne l'aurait empêché de vivre. Il s'approcha d'un pas vers le piano, y posa l'index. Le piano, en voil un art ancestral chez les nocturnes. Un don obscure ? Certe, le piano sied au mieux le gothisme parfait, symbole même de la grande époque victorienne où les Vampires, en des vagues noires apparurent. C'était une époque étrange. A la fois proche et lointaine. Tellement lointaine en y repensant. Son regard birfuqua du sombre piano à l'ange tout aussi sombre que représentait dès lors le deuxième Vampire.

    « C'est étrange comme les grands esprits se rencontrent. Mais c'est encore plus amusant que je ne vous ai vu avant. Êtes vous là depuis longtemps ? Dire que cela fait trois, peut être treize, voir plus, que je n'ai pas croisé de Vampire si jeune! Physiquement parlant, bien évidement. Mordu depuis longtemps ? Ôh! Excusez ma curiosité, c'est que je n'ai plus tellement de contact avec mes congénères, aussi, cela me rend quelque peu... Euphorique. »

    A la lueur tamisée, on apercevait difficilement les yeux du Vampire. Ses yeux bleux étaient invisibles derrière les mèches de jais, mais l'on remarquait que trop bien ses joues légèrement rougies par le sang nouvellement ingurgité, et ses lèvres ayant repris une couleur pourpre, brillante alors, jurant quelques peux avec les deux fins crocs couleur de nacre ressortant quelque peu sur ses lèvres. La noblesse. Les traits de Lusca était noble, autant que l'on peut l'être à l'époque Victorienne en réalité. Une triste époque, d'ailleurs...
 
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