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}} Un été... Juste un.
----(( Only Bianca ))

Vers la fin Juillet, 2010. Les résultats des B.U.S.Es sont arrivés. Dans l'ensemble, Dakota s'est pas trop mal débrouillé. On aurait pu espéré mieux, mais il a éclaté les moyennes dans certaines matières. Miguel fut content, et ne chercha pas à l'occupé durant les vacances. Ce qui changeait des précédentes. Ainsi, il avait donc, beaucoup profité. Il avait vu William, et tout ça, ainsi que sa bande de pote, traîné au Mexique avec des potes, bref, il avait déjà fait de belles vacances, mais quelque chose, ou plutôt quelqu'un lui manquait. Et une simple lettre n'était pas suffisant de sa part. Il avait besoin de voir Bianca. Il avait cette curieuse envie qui le travaillait depuis qu'ils s'étaient dit au revoir sur le quai de la gare King's cross. Non, il avait envie de la voir. Elle lui manquait. Ces conneries, elle, quoi. Sa façon d'être. A plusieurs reprises, Enrique et Miguel s'étaient foutu de sa gueule lorsqu'il en parlait de temps en temps à table. D'après eux, elle revenait trop souvent dans la bouche de ce dernier pour être une simple amie comme il le prétendait. Pourtant, ce n'était que simple vérité. Dakota ne s'était jamais imaginé qu'un moment donné, il y aurait pu avoir de l'amour. Pourquoi ? Parce que c'était sa meilleure amie. Maïa souriait souvent lorsque son frère et son père se foutaient de sa gueule. Aller comprendre pourquoi...

Regardant à droit, à gauche, se mettant dans l'ombre, il se mit à penser fortement à l'adresse que Bianca lui avait écrite sur un bout de papier qu'il tenait fermement. Et même si il était à l'abri des regards, il produisait toujours ce petit craquement bien reconnaissable. Et à chaque fois, sa mère ne cessait de passer les premiers heures à lui reprocher tout un tas de chose, alors qu'il n'était déjà plus là. Peut être était ce parce qu'ils étaient au Mexique, pendant les vacances, et qu'elle se doutait que c'était pour retourner en Angleterre voir ses potes. Alors elle se faisait du soucis. D'autant plus qu'il n'avait même pas le permis. Lorsqu'il atterrit dans un petit bois à quelques mètres de la maison où habitait Bianca, il ne put s'empêcher de s'appuyer sur un arbre pour reprendre son souffle. Quelques secondes lui suffirent avant qu'il ne se mette en marche vers la maison de cette dernière. Ce n'est que lorsqu'il arriva aux alentours du mur, qu'il se plaqua contre ce dernier en se raclant la main dessus. Se mordant la langue, il se plaqua dos au mur, regardant la paume de sa main ensanglantée. Il jeta un regard discret vers le petit portail de la maison de Bianca ( il l'avait vu sur le perron en arrivant ) pour regarder qui en sorter ( ça, il ne l'avait pas vu ). C'était son père. Double raison de se cacher.

- Et surtout, tu n'ouvres à personne. Y a pas Lucas, Y a pas ta mère, tu n'ouvres pas !
- Ouais, ouais, c'est ça. A ce soir !
- Et arrête de te la jouer avec moi ! Je ne suis pas ton collègue, tu me dois le respect. Alors tu me parles autrement, t'as compris ?
- Ouiii.
- Oui, qui ?
- Oh, mais, Papa ! J'ai seize ans !
- Et alors ?
- Tsss... Oui, Papa.

La porte se ferma. La porte du jardin ne tarda pas non plus, puis on entendit une portière de ces choses qui glissaient sur le sol avec des cercles qui bougeaient tout le temps en faisant de la mauvaise odeur. Dakota se plaqua contre le mur presque par réflexe avant d'entendre le bruit de la machine de fer s'en allait. Il risqua un regard, mais la voiture disparaissait déjà dans l'angle d'un tournant. A ce moment là, il sortit de sa cachette pour se rendre chez Bianca. Il posa sa main sur la poignet du portail, l'ouvrit et entra. Dak' regarda quelques instants la porte d'entrée avec un léger sourire. Il regarda derrière lui, comme pour vérifier que la grosse chose qui faisait vroom n'était pas revenu, puis, il escalada les marches du perrons. Après s'être passer une main dans les cheveux, il toqua, un sourire sur ses lèvres. Surprise, Bianca, surprise.

La porte s'ouvrit doucement. Il vit la poignet de la porte descendre doucement, avant d'être happé vers l'intérieur de la maison. Le coeur de Dak' se serra doucement. Il releva timidement son regard vers la personne qui venait d'ouvrir, avant de repérer la longue cascade de cheveux blonds qui caractérisaient si bien, Bianca. Là, il eut un sourire. Un sourire comme il avait d'habitude. Plein de connerie, avec une touche plus amusé, peut être, de sa connerie. Bon, ce n'était pas tellement une connerie, mais plus une surprise. Une surprise qu'il avait tellement eut envie de faire. Il ne savait pas réellement pourquoi. Il savait seulement qu'il venait de sentir son coeur accéléré d'une allure plus importante. Il croisa son regard et elle dit :

- Dakota ?

Il sourit. Il en oublia de répondre. Pourquoi se mettait il à penser à cela ? Pourquoi son père et son frère apparaissaient derrière lui pour lui murmurer : « Simple amie, hein ? ». Dakota se sentait mal, peut être un peu trop stressé. Pourquoi maintenant que son frère et son père lui avaient dit cela, il ne cessait de s'imaginer s'approchant d'elle pour l'embrasser ? Là, par exemple, cela aurait été nickel. Il se serait approché d'elle, posant sa main sur la taille de la Poufsouffle, puis, avec son autre main, il lui aurait caressé la joue avant de l'embrasser doucement. Il ferma les yeux, secouant la tête, comme pour se chasser l'idée et tenter de pensée à autre chose. Putain, qu'ils étaient cons, alors... Dakota l'entendit de nouveau parler. A nouveau, il sourit.

- Et qu'est-ce qui me prouve que t'es le vrai Dakota, et pas un pervers qui sort de l'asile qui se fait passer pour lui ?

Elle avait croisé ses bras, et c'était appuyé dans l'embrasure de la porte, affichant un sourire qui lança un caillou au fond de son estomac. L'hispanique eut un petit rire amusé, avant de se la jouer avec un petit air coquin posant son avant bras sur l'encadrement de la porte, son autre au niveau de sa taille, un air de canaille (comme il l'avait si souvent vu Alicante le faire à Dona (sa deuxième femme)), et il lui dit :

- Parce que tu crois que le faux Dakota aurait autant de prestance que le vrai ? Je suis unique, Aphrodite. Tu devrais le savoir, maintenant...

Quel con. Pourquoi le nom d'une déesse ? L'hispanique se mordit imperceptiblement la lèvre, avant de sourire encore une fois, laissant afficher un sourire vrai sur ses lèvres. Il cilla son regard du sien, lorsqu'il sentit de nouveau les erraflures sur sa main lui picotaient doucement. Il lui montra et il lui dit :

- Regarde, je vais mourir ! Il eut un petit sourire, avant d'ajouter : J'avais juste envie de venir te faire un coucou... J'avais oublié qu'il y avait le décalage horaire... Au Mexique, il est tôt, et là, il est tard. Je te dérange pas, hein ?

Dans le « Hein ? », il y avait deux connotations à entendre. La première, c'était pour être sûr qu'elle ne se fasse pas jeter. Quand à la deuxième, c'était presque une demande pour le rassurer, pour qu'il puisse la voir un peu. Il se remit droit, se détachant de l'encadrement de la porte, avant de regarder la sonette où l'on voyait le nom de « Mercado ». Il la montra et il dit :

- Finalement, j'ai trouvé du premier coup !

Il sourit. Il ne savait pas quoi dire. Ca changeait de Poudlard, ça, c'était sûr.

- Je ferai un effort pour me le rentrer dans la tête, dit-elle dans un sourire. Est-ce que Rico t'aurai donné des cours de mythologie grecque pour que tu me parles d'Aphrodite ?
- Non, même pas ! Sourire. C'était la pure des vérités, et cela se voyait dans ses yeux. Il m'arrive de me cultiver, tsé ?

Cette fois, ce fut un sourire un peu plus timide, mais non dénoué de son petit air arrogant qu'il arborait avec une aisance presque innée. Non, c'était vrai. Dakota pouvait même citer le nom du bouquin, et même son auteur, si elle voulait pousser le vice un peu plus loin. Il était vrai qu'écouter Enrique, cela se révélait être toujours bon pour chacun, car ce dernier devait connaître peut être plus de choses que les trois quarts des élèves réunis. Il lui arrivait même des fois à penser qu'il en savait peut être plus sur son père en matière de magie... Du moins, dans la théorie. Et le pire, c'était que Miguel ne semblait pas démontrer le contraire. Au contraire, leur père leur avait toujours laissé cette chance de le surpasser, et de les y encourager, même. Dakota n'avait jamais réellement compris les motivations de son père... En faites, Dakota avait une vision de la famille très typique de ses origines, je dirais. Très patriarchale, un peu comme Cruz. Le père commande, on exécute. Dak' et 'Rico l'avaient toujours vu comme un envoyé de dieu tellement ils aimaient leur père. Leur mère n'en parlons pas. Ils étaient très famille. Et Dak', malgré ses airs de séducteur né à tenter de sortir avec le plus de filles possibles ( sans coucher avec, Dak' ne l'avait jamais fait ), était un grand rêveur. Son père pour modèle, il aspirait beaucoup à avoir une femme et des enfants, se poser et mener sa petite vie tranquille à traquer d'éventuels tueurs, ou mages noirs particulièrement féroce. Il aimait beaucoup cette idée, et sous ses airs de garçons immatures, on ne pouvait pas dire qu'il s'y cachait un petit rêveur sous son crâne. Puis, comme pour changer le sujet de la conversation, Dak' lui montra sa blessure de guerre. Il souriait.

- Regarde, je vais mourir !
- Non, pas si on te coupe les mains, ça ira... Mais comment tu t'es fait ça, espèce de casse-cou ?
- En voyant ton père sortir... Je ne voulais pas tenter le diable en venant voir sa fille !

Il lui fit un clin d'oeil. Comment il avait deviner l'une des réactions éventuels du père de Bianca ? Pour la simple et bonne raison qu'il aurait réagit ainsi. Tout comme son père réagissait avec les prétendants de Lola, Talia et Lou. Très machiste, quoi. Il s'expliqua, sur les raisons de sa venue :

- J'avais juste envie de venir te faire un coucou... J'avais oublié qu'il y avait le décalage horaire... Au Mexique, il est tôt, et là, il est tard. Je te dérange pas, hein ?
- Bien sûr que non, au contraire, dit-elle avec pétillance. Dak' la remarqua, il eut cette impression que la température venait de monter légèrement. Je suis toute seule et j'ai bien cru que j'allais dépérir d'ennui ce soir. Tu viens donc à ma rescousse, mon héros.
- Je sais, je sais...

Dak' lui fit un sourire digne du grand Casanova avant d'éclater de rire pour montrer son amusement de la situation. En aucun cas, il avait eut d'idée lorsqu'elle lui avait parlé de la solitude à laquelle l'appelait la soirée, ou autre. Il eut un petit sourire, avant de se pencher en arrière pour regarder le nom de la sonnette d'entrée.

- C'est vrai que tu n'es jamais venu. Allez entre, tu ne vas pas rester dehors tout de même...
- Merci !

Il la suivit à l'intérieur de la maison. Première fois qu'il entrait dans une maison moldue. Du moins, il n'eut pas cette pensée. Enfin, pas tout de suite. Pour lui, toutes les maisons étaient pareils. Les sorciers, les moldus... Il ne s'était pas tellement posé de questions, et il n'en avait pas tellement posé non plus, sur la façon de vivre des moldus aux descendants de moldus ou aux sangs mêlés. Tout simplement parce que les principes de sang étaient si futile pour l'esprit de Dakota qu'il n'y pensait même pas. Lui même de sang pur, il ne s'était jamais vanté de l'avoir ou pas... Non, la seule chose dont il se vantait, c'était d'être le descendant d'une puissante famille connue pour leur manière des plus douteuses, de leur arrogance et de leur grandeur. Dak', tout comme les mâles de cette famille, avait énormément de respect pour leur famille qu'ils vénéraient presque comme une deuxième religion en plus du catholicisme ou encore le culte Aztèque, qui étaient tout de même plus une croyance féminine au sein de cette puissante et imposante famille. Regardant le hall d'entrée avec une curiosité à peine voilée, il entendit venant de la pièce dans laquelle Bianca venait d'entrer.

- Si j'avais voulu te manger, crois-moi que ça fait longtemps que je l'aurai fait... Rentre Dak'... On va désinfecter tout ça.

On entendit l'hispanique éclatait de rire avant d'entrer dans la cuisine. Là... Grand choc ! Il regardait la pièce avec les yeux grands ouverts, le sourire de perdue, l'air des plus surpris. Tout était étrange... Des grosses machines, des sortes de boîtes avec du fer... Oh ! Une gazinière ! Ca, il connaissait. Ca, ça devait être sûrement un frigo, mais lorsqu'il vit le rallongement du cordon de la prise, il fut tout d'un coup, moins sûr. L'hispanique s'approcha de Bianca qui venait de monter sur une chaise pour attraper une boîte blanche pour la poser ensuite sur la table avant de l'ouvrir et d'en saisir un coton et une bouteille dont le liquide n'avait pas de couleur.

- Tu veux me faire avouer quoi comme secret ? Fit il avec un petit sourire, persuadé que c'était du véritaserum qui était la seule potion du monde de la magie à être incolore si ce n'est les ingrédients des potions. Dak' étant persuadé que c'était une potion... Enfin, vous voyez le truc, quoi.
- Tends moi tes mains... Ca va piquer un peu tu es prêt ?
- Le... Hey ! Mais c'est bizarre comme sensation ! C'est quoi ? Demanda t il, tandis qu'elle lui nettoyait la plaie avec douceur.
- Je sais, c'est pas agréable... Mais qu'est-ce qu'ils ont dit tes parents, ton père t'a laissé venir ici ? Ca m'étonne... Bon en même temps je ne peux que le remercier d'avoir lâcher un peu son fiston, au moins je ne suis pas toute seule. Tu arrives au bon moment.
- Ils savent pas que je suis ici ! Fit il avec un sourire. Ils s'en doutent, c'est sûr, surtout Papa, qui doit savoir que je suis en Angleterre lorsque je disparais les après midi... Mais bon, vu qu'il est Chef des Aurors en Angleterre et non au Mexique, il travaille en Angleterre... Donc, dans tout les cas, la madre me les casse pas. Du moins pas trop. Nouveau sourire. Elle avait l'air peiné, triste. Dakota eut une moue interrogative sur son visage.
- C'est vrai, ça me manque Poudlard, pas toi ? Quand tu n'es pas là... Je m'ennuie, dit-elle en haussant doucement les épaules.
- Pour la magie, tu dis ? Pour ça, non. Je peux en faire chez moi vu que c'est une maison de sorcier ! Aucune possibilité de savoir qui a fait la magie ! Son regard fut Cependant, c'est vrai que vous me manquez trop... C'est long deux mois... M'enfin, bon ! Plus qu'un an pour nous deux, et on pourra en user en dehors de l'école ! Ca sera plus drôle ! Il lui fit un clin d'oeil.

Un silence s'installa où ils se regardèrent droit dans les yeux. A ce moment là, voyant la chose se perdurait, Dakota commençait à se sentir mal à l'aise, et il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir particulièrement chaud. Il ne cilla pas, pensant qu'elle allait se douter de quelque chose, si jamais il cillait... C'était à cause de son père et de son frère, cela, il en était sûr... C'était trop... Enfin, Dakota fut content lorsqu'elle reprit la parole, rompant ainsi le silence qui était des plus désagréables qu'il est jamais connu.

- Non en faites... Sauf de tes âneries, je m'en passe, dit-elle pour le taquiner une nouvelle fois. L'hispanique éclata de rire, tendant le bras pour lui donner un petit coup dans le bras, léger et d'une façon qui montrait très bien qu'il le prenait bien et que c'était la pure des vérités. Qu'est-ce que tu veux faire ? Ca m'étonnerait que ça soit aussi fun ici qu'au Mexique, à part regarder un film débile de moldu à la télé tu sais...

Télé ? Dakota la regarda, l'air curieux.

- C'est quoi une télé ?

- Hmm plus qu'un an, dit-elle dans un soupir avant de se lever pour aller reposer la boite de premier secours. Dakota la regarda s'en aller doucement, un peu plus loin, avec un regard amusé. Dis moi Dak', tu feras quoi quand t'auras tes ASPICs ? Elle alla s'asseoir de nouveau, préférant lui proposer quelque chose à faire dans l'immédiat. Qu'est-ce que tu veux faire ? Ca m'étonnerait que ça soit aussi fun ici qu'au Mexique, à part regarder un film débile de moldu à la télé tu sais...
- J'aimerais faire Auror... Mais en même temps... En faites, non, ché vraiment pas quoi faire, encore... Il eut une moue interrogative. C'était quoi ça, une télé ? C'est quoi une télé ?
- C'est pas la plus belle invention moldue, dit-elle en haussant les épaules. Mais c'est divertissant. Regarde...

Dakota suivit sa main qui prit une étrange baguette, puis, elle alluma la... Télé ? Lorsqu'elle le fit avec son étrange baguette et que cette dernière s'alluma, Dakota recula sous la surprise, manquant de tomber de la chaise. Il y avait des gens dans la boîte noire ! Dakota, machinalement se leva en sortant sa baguette magique de la poche.

- Putain... Ils sont bloqués dedans ! Vous êtes méchant ! Pourquoi vous faites ça ?

Il s'en approcha doucement, levant sa baguette doucement, joignant ses deux mains comme si il comptait l'attaquer pour en faire ressortir les moldus prisonniers. Tout à coup, elle s'éteignit.

- Hey ! Pourquoi tu t'éteins ? Sors les de là ! Allume toi ! Allez !!! Allume toi !

Dakota tapota sa baguette sur la télé, mais rien ne fit. Il se devait de ne pas user de sortilèges puisqu'il était en territoire moldu, mais là... Il y avait du monde à l'intérieur ??!!! ? Il se retourna vers Bianca qui posait la télécommande.

- C'est toi qui les mis dans le noir ? Fit il, avec un petit air suspicieux. Cette dernière sourit. Et ça la faisait rire ? De maltraiter les mo...
- On monte ? J'ai pas envie que ton père m'accuse d'avoir abruti son fils, j'ai des trucs à te montrer.

Ca lui coupa le siffler. Qu'est ce qu'elle voulait faire là haut ? D'un coup, Dak' se sentit comme mal. Euh... Non, tu te fais des idées vieux. C'est une amie. Sort toi de la tête les conneries de ton père et de ton frère ! Il sourit à son tour, ne montrant aucun signe de son mal aise. Il la suivit lorsqu'elle passa devant elle, et qu'elle l'invita à le faire. Dakota n'avait d'yeux que pour les alentours, le mobilier de la baraque. C'était trop étrange... Ce monde moldu, et tout ça... Et dire qu'il y en avait qui voulait se mélanger avec eux... Non, pas que Dak' était raciste, mais, ils étaient trop... Bizarre... Entre ses cages à moldus ( la télé ) et les cabanes de fer qui glissent sur le sol ( les voitures ), il se demandait bien ce que lui réservait ce monde, encore. Enfin, ils arrivèrent en haut, où elle ouvrit une porte qui se révéla être sa chambre. Elle entra. Cependant, Dak' n'entra que la tête comme pour observer sa chambre, une inspection pour voir si il ne craignait rien. Finalement, il entra avec un petit sourire amusé. Il avait l'impression de faire une chasse au trésor avec son frère et sa soeur, comme lorsqu'ils étaient petit et que Lola cachait une petite voiture ou une poupée qu'elle avait acheté pour ses petits frères et sa petite soeur ( bien que la poupée soit plus pour Lou, hein ? Dak' n'était pas encore aussi tordu, et il ne l'est toujours pas ).

La chambre de Bianca avait beau être simple, elle était tout de même magnifique. Dakota observait la pièce dans son ensemble avec un regard peut être peu objectif, mais il le regardait doucement. De partout, il y avait des photos qu'elle avait prise. Dakota eut un petit sourire. Il adorait sa passion parce qu'elle le faisait bien. Il vit des photos de toutes sortes, et sur tout le monde. Il se revit avec son frère où ils faisaient genre "ouais, chui en place", et avec un petit sourire, il posa son regard sur Bianca qui le regardait pour lui dire :

- J'en ai fait pas mal cet été... Il faut dire qu'on a tendance à s'ennuyer pas mal dans le coin, alors je m'occupe comme je peux. Attends... La jeune fille ouvrit le tiroir et sortit d'autres photos de visages connus. Regarde j'ai développé les photos de cette année. Vous êtes photogéniques ton frère et toi, mais pas toujours très naturels à vouloir prendre la pose, dit-elle amusée. Dak' explosa de rire. Bianca attrapa une autre photo du petit tas qu'elle avait entre les mains, démontrant un jeune garçon souriant. Danny... Je suis revenue vers lui, je ne pense pas que j'aurai du... Enfin peu importe pas vrai ?
- Oui, maintenant que tu n'es plus avec, on s'en fout !

Il eut un petit sourire genre "n'y pense plus c'est un con" mais dans sa tête, c'était limite la guerilla. Rien qu'à la vision de ce petit connard et de son nom, l'hispanique avait bouillit, sentant une haine naître en lui. Une haine des plus étranges, certes, mais il avait réellement envie de lui arracher la tête à ce connard. Dak' tourna la tête vers les autres clichés comme pour se changer les idées. Ils s'assirent sur le lit de Bianca où elle lui montra d'autres clichés qu'elle avait prise. A voir les souvenirs, Dak' se sentit vieux d'un coup. Il y avait tellement de chose qu'il voulait faire, et voir toutes ses photos, ça le mettait un peu mal à l'aise. Tant de bons souvenirs... Il en avait presque l'impression que c'était terminé, et que maintenant, ils allaient terminer le bilan sur leur amitié, et ne plus se reparler lorsque Dak' sortirait de chez elle, un peu plus tard dans la soirée. C'était très bizarre comme sensation.

- On va continuer à forger nos souvenirs, même après nos études. Ca me tient à coeur, dit-elle en levant ses yeux bleus sur Dakota.

Dakota leva le regard vers elle, un regard noir et étrange. Pour la première fois, en levant le regard, il s'était arrêté sur ses lèvres, avant de trouver ses yeux bleus. Il sourit, comme si il y avait toujours pensé. Mais tout comme les autres, Dak' savait qu'ils y auraient un moment où ils se quitteraient, il en était sûr.

- Oui... Pourquoi tu veux qu'on ne se voit plus après Poudlard ? Y a trop de choses à découvrir ! On ira ensemble, avec les autres !

Il sourit, comme pour appuyer ce qu'il disait, bein qu'il était persuadé tout comme elle, que ça allait se terminer. Il posa ensuite son regard sur ses mains qu'il avait joint sur ses jambes, l'air étrange.

- Avec les temps qui courent tu sais... par moments je me demande si c'est sage de parler du futur et peut-être se faire de faux espoirs.

C'est à ce moment là où Dakota posa son regard sur ses mains jointes. Le futur l'avait toujours impressionné. Ca faisait grandir, et ça faisait entrer dans le monde de la violence. Ce monde dont son père ne cessait de lui parler et de l'éduquer là dessus. A lui apprendre à tenir une baguette comme un vrai duéliste, et à se battre comme un démon. Recevoir une éducation d'un père, c'était toujours autre chose que de la mettre en application. Il y avait cette envie de faire plaisir à son père, de se surpasser quite à rester coucher pendant des jours après, pour avoir trop tiré sur le corps, etc... Dakota releva doucement son regard vers les murs de la maison de Bianca, la boule au ventre, la douleur dans le coeur.

- T'as pas l'air bien, tu as peur que je t'enferme dans la télévision c'est ça ?

Un sourire vint se loger sur ses fines lèvres. Il tourna doucement sa tête vers Bianca, un regard triste et dur. Trop dur pour son jeune âge. Mais il sentait que le monde changeait, tout comme Bianca semblait le voir. L'hispanique avait peur. Qui n'avait pas peur ? Il avait beau montré que c'était un dur, un petit con, un gars sans crainte qui fait ce qu'il veut, un séducteur, un caïd, quoi... Mais en vrai... Il prit doucement la main de Bianca dans la sienne, puis, il plongea son regard noir et triste dans le bleu de ceux de sa meilleure amie. En prenant la main de Bianca, il sentit l'espoir renaître. La Prophétie ? Ca, il était loin de s'en douter, mais il posa son regard sur la main de Bianca avant de relever doucement le visage, sans plus aucune trace de sourire. il parla doucement, presque en murmurant. Chaque mot lui arrachant une douleur, une douleur dans son égo. Il avait mal, car il avouait ce qu'il avait toujours renfermé pour être celui que son frère aimait, celui que son père aspirait à en faire son héritier légitime, le fils parfait. Il soupira docuement, avant de dire :

- Le futur me fait peur. Je veux pas grandir. Je veux pas avoir de responsabilité, pourtant, j'y suis préparé, mais j'aime tant Poudlard, j'aime tant me pavaner dans les couloirs du château avec William, Dean et Silas, mais tu sais... Il baissa de nouveau son regard, se concentrant sur la main douce de Bianca. ... J'ai encore plus peur de grandir pour te perdre. Pas parce que je risque de m'éloigner de toi, non, c'est pas possible mais... T'es de lignée moldue, et... Dakota releva doucement son regard, un mal aux ventres similaires à une crampe. Il avait son coeur qui battait la chamade. ... Et le monde sorcier, vu comme il l'est... Je veux pas que tu meurs... Si je veux être Auror, ce n'est pas que pour faire plaisir à mon père... Mais pour te protéger. J'ai peur de te perdre, tu es la seule à me comprendre comme ça... Et... Même William ne comprend pas tout ce que je ressens... Toi oui... Peut être que mon "don" de vélane me développe une sensibilité assez féminine dans un corps d'homme, je sais pas... Mais tu vois...

Il déglutit péniblement. Il ne savait pas où cela allait le mener. Mais il avait besoin de lui dire ce qu'il avait sur le coeur. Léger problème, il n'en était pas sûr, et il ne l'avait même pas imaginer.

- ... Bianca... Je comprends pas ce que je ressens pour toi... J'ai l'impression de ressentir une forte amitié... Mais plus je réfléchis à ce que je viens de dire, plus j'ai l'impression que je... Que je... Qu'il y a plus que ça dans mon coeur... Et... Tu peux pas savoir que rien que l'idée de te perdre me met... J'veux pas, je te jure, je veux pas... J'tiens trop à toi... Tu es...

Dakota cilla. Il se sentait honteux. Il blémit légèrement, avant de se lever et de prendre la direction de la porte, le coeur lourd et le ventre tendu.

- Vaut mieux que j'y aille... Tu ne crois pas ?

Noir, triste, et dur. C'était ses yeux. Paradoxalement, ils semblaient être innocent, et tout ce qui s'ensuivait. Dakota laissait paraître son vrai côté de sa personnalité. Pas le couillon, ni celui qui séduisait la première fille qui passait juste pour l'avoir sous son charme, et non pour la baiser. Non, là, on voyait la fragilité qu'il était. Dakota soupira doucement, réprimant presque une envie de se giffler. Il posa la main sur la poignet de la porte de la chambre à Bianca.

- Non... Pars pas...

L'espace de quelques instants, il ne put s'empêcher de ressentir une profonde sensatation de tristesse, une sensation d'avoir tout gâcher en parlant ainsi. Dévoiler ses sentiments avait toujours été l'un des plus grands mystères de la famille Almadovar. Allez y comprendre quelque chose, aucun d'entre eux n'était du genre à ouvrir son coeur de la sorte au premier ou à la première venue. Et le fait de le faire, ça ne laissait qu'un profond doute, une profonde envie de fuir, de s'en aller et de ne plus revenir à tout jamais. Mais lorsqu'elle avait dit cela... Son coeur se défit d'un lourd poids. Il fut surpris par cela. Comme si inconsciemment, il en avait toujours rêvé. Il ne comprenait pas trop ce que c'était qu'il ressentait... C'était pour cela qu'il avait toujours cette tendance à avoir des vrais gestes affectifs avec ses amis comme ses amies. Comme un besoin de leur montrer qu'il les aimait comme eux l'aimait... Il avait tellement besoin de les rassurer ses sentiments qui ne savaient dire qu'il pouvait faire des fois des trucs qui pourraient être mal interprété étant donné que personne ne se trouve dans sa tête.

Elle s'était approchée, et à mesure que chacun de ses pas se faisait en sa direction, son envie de fuir se faisait d'autant plus grande. Il n'arrivait même pas à tenir son regard. Sa simple présence le mettait mal à l'aise, tellement, il se trouvait con de ne pas avoir su qu'il l'aimait plutôt... Cette jalousie à l'égard de chacun des garçons qui s'approchaient d'elle, ou encore ce putain de Danny, là... Dakota lui aurait volontié coupé le cou, mais par respect pour Bianca, il ne l'avait pas fait. Est ce que cette jalousie excessive n'était autre que les prémices de cette révélation que son coeur venait de lui faire ? Dakota sentit la main de Bianca sur la sienne, tandis qu'elle lui retirait doucement sa main de la poignet de la porte de sa chambre. L'hispanique eut un léger frisson, avant de baisser le regard de nouveau vers le sol après avoir croiser les yeux de Bianca de manière fugitive. Mais quelque chose le poussa à lever son regard, à lever le visage. Ce qu'il fit.

Bianca... Magnifique. A l'instant précis où Dakota plongea dans les yeux d'océan de la Poufsouffle, c'est ainsi qu'il l'associa. Magique. Il avait peur. Il la ressentait dans son coeur, désormais. Cette peur de lui faire du mal, de tout... A cet instant précis, et paradoxalement, son envie de la surprotégée n'avait jamais été si grand, et il ne sut dire comment, ni pourquoi, mais, il savait qu'elle serait la femme de sa vie. En ses yeux, en leur couleur, dans la profondeur de ses iris, c'était écrit. Il le voyait. L'hispanique avait cette petite lueur timide dans le coin de ses yeux noirs. Puis, il la vit approcher son visage. Ce fut la première fois qu'il ressentit de l'appréhension à embrasser une fille. C'était étrange, mais lorsqu'elle posa ses lèvres sur les siennes, il en avait tremblé. Ce qu'elle avait pu ressentir puisqu'elle tenait toujours sa main qui était toujours sur la poignet de la porte de la chambre à Bianca.

- Reste avec moi...

Elle lui frôlait ses lèvres avec les siennes. Cela avait été trop court, cet échange. C'était ce qu'il avait pensé, et ressentit au sein de tout son organisme. Puis, elle l'embrassa de nouveau, avec plus de passion, sentant les mains de la Poufsouffle lâcher la sienne pour aller se poser sur sa nuque. L'hispanique le lui rendit, il le fit comme il le put, sachant très bien qu'il devait être, à ce moment là, le pire des cons. Il retira sa main de la poignet pour les poser sur les hanches de Bianca, avant d'en remonter une doucement pour la loger avec douceur sous la cascade d'or des cheveux de Bianca.

- Creo que no quiero perderte... Je crois que je ne veux pas te perdre...

Dakota eut un petit sourire, un boule au niveau de la gorge, comme si son coeur battait à côté de sa pomme d'adam, tandis qu'il rapprochait son corps de celui de Bianca pour la caler contre le mur. Il l'embrassa de nouveau, mêlant passion, et timidité, afin de prendre courage, en quelques sortes, pour passer ce stade de timidité. Il redescendit doucement sa main sur la hanche de cette dernière, lui murmurant doucement dans le creux de l'oreille, tel un ronronnement animal, n'exprimant que la plaisir et le bonheur qu'il semblait ressentir, secouant le fondement même de son corps et de sa façon de pensée.

- Creo que te quiero, Bianca... Je crois que je t'aime, Bianca...

Il eut un sourire en fin de phrase, comme surpris par sa propre audace. A sa façon de finir de s'exprimer, on pouvait entendre son sourire.