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 Günaydın London.

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MessageSujet: Günaydın London.   
Günaydın London. EmptyMar 11 Fév - 21:14



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Sadrazam Misra
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Günaydın London.



Ce matin-là, Rohan s'était levé avec une idée en tête : Voir son frère, et le convier, lui, ainsi que Jinan et Muadhnait, au mariage du Sultan. Puis, c'était surtout une bonne raison pour y aller pour autre chose que dire à son petit con de frère, qu'il avait juste envie de le voir. La façon dont ils s'étaient quittés lui avait laissé un long goût profond et amer, mais il savait aussi qu'il ne pouvait rien face à la détermination de son jeune frère. D'autant plus que désormais, il comprenait sa volonté à trouver sa lumière. Rohan l'avait trouvé, et tout semblait comme fantastique avec Anita. Passer du temps à ne rien faire, juste à la regarder, c'était quelque chose qu'il adorait faire, alors qu'auparavant, il aurait simplement prit un livre pour s'isoler sur sa terrasse, lorsqu'il devait tué le temps pour X ou Y raisons.

Avec la lumière, la moindre des choses semblait comme amplifiée. La voir, la caresser, l'embrasser, lui faire l'amour, se balader en se tenant la main au détour d'un jardin, échanger un regard complice avec cette dernière, oser défier le père de sa belle juste pour marquer son territoire désormais, c'était quelque chose que le Sadrazam Misra prenait tout particulièrement à cœur, allant jusqu'à, parfois, oublier intentionnellement d'aller s'entraîner avec le reste de la garde des Ombres.

Il fallait aussi se l'avouer, Rohan, depuis qu'il était avec Anita, n'était plus le même homme.

Ainsi, lorsqu'il repoussa les draps pour se lever, il resta quelques instants à la contempler, avant de vite prendre ses affaires pour s'éclipser des appartements des Amshula. Abu n'était pas très content de les savoir entrain de s'enlacer passionnément, froissant les draps dans les appartements du Sadrazam. Alors, il lui arrivait d'aller la rejoindre durant la nuit, dans le plus grand des silences. Certes, cela limitait leurs amusements, même parfois, il n'y en avait pas, mais il savait qu'Anita adorait qu'il fasse cela. Puis, il aimait faire ça. Pour tout vous dire, défier l'autorité, les interdit, pour le Sadrazam, qui avait l'habitude de les dicter depuis cinq cents ans, c'était comme si c'était son anniversaire.

Rohan revêtit rapidement son sherwani avant de se pencher pour lui embrasser l'épaule. Anita se retourna quelques instants, il lui fit un clin d'oeil, et disparut dans un rayon de soleil qui traversait les rideaux de la chambre de la fille unique du conseiller Amshula.


(...)

Il se passa peut-être deux heures avant que le Sadrazam ne se représente aux appartements des Amshula. S'il devait aller à Londres, il irait avec Anita. Une pierre, deux coups : Invitation et annonce. Vêtu de son traditionnel Sherwani, Rohan frappa à la porte des Amshula, avant de croiser les bras, tournant le dos à la porte pour regarder le parc, que l'on percevait derrière un énorme pilier blanc.
 
MessageSujet: Re: Günaydın London.   
Günaydın London. EmptyMar 11 Fév - 22:59



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Anita Amshula
Anita Amshula
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Le voir enjamber le balcon pour se faufiler dans sa chambre, au nez et à la barbe de son père, était toujours très excitant pour Anita. La jeune djinn attendait ce moment toute la journée quand bien même elle passait autant de temps qu'il lui en était donné avec Rohan. Être amoureuse ne l'avait, en apparence, pas changée. Elle était tout au contraire d'autant plus susceptible, tout feu tout flamme, zelée, inspirée, sans demi-mesure. Rohan la sublimait, du moins, c'était ainsi qu'elle le ressentait. Quand il enjambait ce fameux balcon, elle se sentait capable de tout. Son coeur bondissait. Ses yeux pétillaient. Et sa bouche ressemblait d'autant plus à un petit bouton de rose près d'éclore qu'elle ne rêvait que de ce baiser interdit et du moment où elle pourrait enfin retrouver ses bras, fut-ce seulement pour se retrouver peau contre peau.

Alors elle s'endormait, comblée, le sourire aux lèvres et ne rouvrait plus l'oeil tant qu'il ne la quittait pas. Ils avaient ce petit rituel d'avant les premières lueurs de l'aube. Elle ouvrait les yeux, rien que pour le voir. Rien que pour qu'il soit la première chose sur laquelle elle aurait posé les yeux chaque nouveau jour ou presque. Ce matin-là n'avait pas fait exception et Anita s'était, comme toujours, rendormie bien vite. Il avait suffi d'un sourire de Rohan.

Sur les coups de dix heures, les serviteurs annoncèrent que le Sadrazam était là. Le conseiller Amshula, toujours très à cheval sur le protocole et le respect des traditions, ne perdit pas une seconde. Cela ne suffit pas à devancer sa fille, qui badait déjà son prétendant, depuis l'instant même où on avait annoncé qu'il était à la porte.

« Sadrazam Misra, ou bien est-ce à mon gendre que nous avons l'honneur ce matin ? », demanda Abu Amshula d'un ton relativement neutre.

Le conseiller Amshula semblait toujours danser sur un fil lorsque le Sadrazam venait leur rendre visite en présence d'Anita, son unique enfant. Il avait fini par céder, force est de constater que la Lumière avait parlé avant lui, mais il ne manquait pas une occasion de rappeler que, tant qu'il n'y avait pas de mariage, il gardait la décision finale sur tout ce que faisait Anita. Bien sûr il était loin d'être dupe, mais il ne pouvait pas non plus laisser courir et perdre son autorité.
 
MessageSujet: Re: Günaydın London.   
Günaydın London. EmptyMer 12 Fév - 23:15



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Sadrazam Misra
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« Sadrazam Misra, ou bien est-ce à mon gendre que nous avons l'honneur ce matin ? » La porte s'était ouverte sur le conseiller Amshula. Les lèvres du Sadrazam s'étirèrent, cherchant avant tout le regard d'Anita. Il lui fit un clin d'oeil, avant de lui répondre : « Est-ce que cela changera la qualité de l'accueil ? » Son sourire s'élargit, puis, il s'inclina bien bas, avant de se redresser doucement. Il inclina sa tête poliment vers son épouse, avant de reprendre : « Je viens ici pour vous demander l'autorisation de sortir Anita de Byzance, afin de m'accompagner voir mon frère à Londres. »

Rohan leva son regard vers Anita, avec un petit sourire tendre, puis il reprit, en regardant toujours Abu avec un profond respect dans son regard, malgré son attitude quelque peu arrogante. « Je sais que c'est une énorme demande, Abu, mais... Mais mon frère n'est pas encore au courant de notre futur mariage... » Son regard glissa quelques secondes vers Anita, se surprenant presque de l'avoir dit à haute-voix. Il y avait beaucoup réfléchit pendant les préparatifs du mariage du Sultan, et même s'il n'avait jamais pensé le faire un jour, aujourd'hui, il se sentait prêt pour s'unir à elle, à celle qui, désormais, sous la bénédiction de la lumière, lui fait battre le cœur.

« Je veux que vous sachiez que... Que j'y tiens probablement plus qu'à moi-même. Je ne laisserais personne lui faire le moindre mal. » Il posa la main sur son cœur, leur montrant alors qu'il faisait preuve d'une sincérité qui pouvait paraître troublante venant de la part du Sadrazam Misra, qui, jusqu'à y a pas longtemps, peu de temps avant qu'il ne voit cette lumière émanait de ses caresses sur le visage d'Anita, était un véritable coureur de jupon particulièrement égoïste.

S'il était Abu, il dirait probablement non. Maintenant, cela ne l'empêchait pas d'espérer une réponse positive à sa requête.
 
MessageSujet: Re: Günaydın London.   
Günaydın London. EmptyDim 16 Fév - 17:41



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Anita Amshula
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« Est-ce que cela changera la qualité de l'accueil ? »

Le conseiller Amshula ne cilla pas. Entre lui et le Sadrazam, tout aurait pu être au mieux mais l'arrogance de Rohan Misra ne passait pas. D'autant moins quand il s'agissait d'Anita et cela n'avait rien à voir avec le passé sulfureux du Sadrazam.

« Je viens ici pour vous demander l'autorisation de sortir Anita de Byzance, afin de m'accompagner voir mon frère à Londres. »

Les réactions chez les Amshula furent étonnamment unanimes et silencieuses. Bachra, l'épouse du conseiller, froissa délicatement le pli de sa robe, n'osant rien dire avant son époux. Anita semblait partagée. Bien sûr, l'idée de sortir avec Rohan, était bien loin de lui être désagréable. Mais elle ne connaissait rien du monde extérieur sinon ce que son père et Jinan lui avait raconté. Ce qui se disait par ailleurs n'avait rien de très engageant, du moins pour elle, qui n'avait pas particulièrement l'esprit d'aventure. Mais le sourire tendre de Rohan pouvait lui faire dire oui à n'importe quoi et lui rappeler qu'elle avait dans tous les cas, une confiance aveugle et absolue en lui.

« Je sais que c'est une énorme demande, Abu, mais... Mais mon frère n'est pas encore au courant de notre futur mariage... »

Le visage du conseiller Amshula sembla tout à coup se détendre. Il n'approuvait pas la relation débridé de sa fille et du Sadrazam. La perspective d'un mariage ne pouvait donc que l'adoucir.

Un peu en retrait derrière lui, sa fille semblait tout à coup surexcitée. On avait l'impression qu'à peu de choses près, dans quelques instants, elle sautillerait sur place à défaut de pouvoir se mettre à courir partout en criant sa joie.

« Je veux que vous sachiez que... Que j'y tiens probablement plus qu'à moi-même. Je ne laisserais personne lui faire le moindre mal. »
« Il vaudrait mieux Rohan Misra, sinon je vous tuerai de mes mains. Combien de temps serez vous partis ? », demanda le conseiller, sous entendant qu'il donnait son aval malgré la mine contrite de Bachra Amshula.
 
MessageSujet: Re: Günaydın London.   
Günaydın London. EmptyJeu 20 Fév - 13:27



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Sadrazam Misra
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« Il vaudrait mieux Rohan Misra, sinon je vous tuerai de mes mains. Combien de temps serez vous partis ? » Le visage du Sadrazam s'éclaira d'un petit sourire qu'il offrit à Anita, lorsqu'il tourna son regard vers le sien. Il baissa timidement la tête, avant de lui tendre la main pour qu'elle ne le rejoigne. Il la serra doucement contre son coeur, avant de la relâcher pour répondre à Abu : « Peut-être trois jours, pas moins. De toute manière, je ne compte pas m'y éterniser, le Sultan a besoin de moi, surtout à l'approche de son mariage. » Il s'inclina doucement, puis, il les salua un à un, avant d'attirer Anita avec lui dans les couloirs du Palais Al'Farsi.

On aurait dit deux jeunes au début d'une idylle où rien, autour d'eux, ne peut les empêcher de vivre et de ressentir ce qu'ils ressentent. Ils sont les seuls, et il n'y a que l'un, et l'autre, dans le regard de l'un et de l'autre. Jouant dans les couloirs à lui courir après, il finit par la prendre comme une princesse sous le regard surpris des gardes, avant de la mener dans une pièce qu'elle n'avait probablement jamais visité.

Ils étaient dans l'aile du Palais la moins fréquentée. Celle que l'on ne montrait pas aux invités car il y avait tout un tas de trucs dont on était pas forcément fier, mais qui était nécessaire à toute cité. Les Faeries étant encore plus festif et plus chaleureux de façon générale n'aimaient pas trop que l'on voit ce genre de choses. L'atmosphère des lieux était beaucoup plus froide malgré les braseros ronflant aux quatre coins de la pièce. Au centre, il y avait une statut du Sultan tenant fermement un glaive d'une autre époque avec une expression de visage particulièrement mauvaise, prêt à tuer. Rohan inclina brièvement sa tête, avant de la tirer vers une ouverture sur la gauche.

La pièce où il la posa sur ses pieds était plus clair, plus calme, et moins oppressante. Il y avait, peut-être sur plus de cinq cent mètres, tout un tas d'armoires et de dressings contenant d'étranges vêtements que l'on ne voyait que trop rarement à Byzance. Des vêtements du genre d'Atesh lorsqu'il revenait du monde extérieur, ou de Jinan lorsqu'il venait, étaient exposés ici et là. Il y en avait de tous les âges, de toutes les époques. Rohan eut un petit sourire en posant son regard sur les vêtements qu'il portait lors de son enfance, et qui n'avait pas tant changé que ça, finalement. Il s'en approcha, tirant un pantalon noir, en  lin, avec des décorations dorés. Il se retourna vers Anita, et il lui dit : « Je portais que ce genre de choses quand j'étais petit. Ca change pas beaucoup de maintenant, mais... »

D'un geste de la tête, il lui montra l'évolution des vêtements du dehors. Par chance, en Orient, ça évoluait, mais beaucoup moins qu'en Europe par exemple. Il lui montra les chemises que l'on portait lorsque Byzance vit le jour, en Europe, avant de lui montrer le coin des femmes de l'autre côté. Il éclata de rire en voyant une perruque blanche que personne n'avait jamais mise, avant de lui dire que les vêtements dont ils auraient besoin pour aller à Londres se trouvait en fin de file. Il déposa un léger baiser sur ses lèvres, avant de disparaître au fond de la salle.
 
MessageSujet: Re: Günaydın London.   
Günaydın London. EmptyLun 24 Fév - 10:00



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Anita Amshula
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Le conseiller Amshula suivit des yeux le jeune couple que formait sa fille unique et le Sadrazam de Byzance. A la porte, il les entendait rire et s'ébattre comme deux petits djinns et cela le laissait perplexe. Il avait côtoyé le Sadrazam Misra depuis des siècles et c'était peut-être la première fois qu'il voyait cet homme-là, redevenu adolescent. Il referma la porte sur eux, adressant enfin un regard à son épouse qui ne semblait, elle, pas se réjouir un instant de ce voyage.

Bien loin des préoccupations de ses parents, Anita se faufilait entre les piliers de marbre, feignant de vouloir échapper à Rohan jusqu'à ce qu'elle ne se laisse prendre et alors, elle riait et entourait ses épaules de ses bras et de son amour. Elle se laissa balader dans tout le palais, toute fière et rayonnante. Son regard ne changea qu'en découvrant une aile du palais qu'elle n'avait jamais visitée. Elle n'aurait pas soupçonné que ça puisse être possible et poser son regard sur tout avec une immense curiosité. Presque comme si quelque chose lui disait que c'était la dernière fois qu'elle en aurait l'occasion. Son attention se porta presque immédiatement sur une statue très avantageuse (du point de vue d'Anita) du sultan. Elle fronça les sourcils, ne sachant pas ce qui avait pu inspirer l'artiste quand on considérait le djinn doux et posé qu'était le sultan de Byzance. C'était d'ailleurs de notoriété publique. On voyait en lui un sage mais pas un guerrier. Du moins pas parmi les plus jeunes.

Mais elle n'eut pas vraiment le temps de poser de question. Voilà que Rohan l'emmenait dans une nouvelle pièce qui regorgeait elle aussi de curiosités. Surtout des vêtements, mais pas seulement. Rohan la posa pour la laisser jeter un oeil, du moins c'est ce qu'elle déduisit.

« Je portais que ce genre de choses quand j'étais petit. Ca change pas beaucoup de maintenant, mais... »
« Ça changerait du bleu marine... », glissa la demoiselle qui souriait de toutes ses dents.

Elle n'avait encore pas abordé la question de la garde-robe de son amoureux mais ce bleu marine!! ce bleu marine ! Là dessus, il lui fit un petit tour du propriétaire, lui expliquant que tout était rangé par époque. Quand ils en arrivèrent à la partie de la garde-robe qui les intéressait, Anita jeta rapidement son dévolu sur un t-shirt et un mini-short, s'inspirant vaguement du style de Moony. Elle se déshabilla et de se rhabilla sans rien demander à personne puis, pour rire, elle coiffa le tout de l'affreuse perruque qu'ils avaient vu un peu avant, prenant fièrement la pose pour qu'il dise ce qu'il en pensait...

 
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Sadrazam Misra
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Rohan ne releva pas la remarque concernant le bleu marine. En faites, le choix de cette couleur, il l'avait fait quelques temps avant que ses parents ne choisissent de s'éteindre. Le choix de cette couleur n'était donc pas anodin. Elle lui rappelait une époque aujourd'hui révolue, une époque où ses parents étaient encore là, où le regard d'Imran n'avait pas cette infime lueur de tristesse dans le fond de ses yeux. C'était comme se réconforter dans des souvenirs géniales, des souvenirs qu'on aimerait revivre un jour.

Il baissa juste le regard lorsqu'elle lui fit la remarque, mais il ne lui en dit rien, se contentant juste de sourire. Un jour, il le lui dirait. Comme un jour, il lui dirait je t'aime tous les matins. Mais ce n'était pas pour aujourd'hui, et ça ne le serait probablement jamais. Il pourrait les montrer, mais jamais ne les dire. Il doit être le pilier de Byzance, comme il l'est pour son frère, Imran, comme il l'est pour son sultan, son meilleur ami, son frère, son M'hamed.

Il ne put s'empêcher d'éclater de rire lorsqu'il la vit vêtir la perruque. C'était tellement moche, mais la beauté d'Anita parvenait malgré tout à la rendre jolie. Un sourire plein d'amour, un regard rêveur, il secoua la tête, se surprenant d'être aussi émotif, avant de se retourner vers les vêtements. Elle s'était diablement bien vêtue. C'était un fait, car il avait ressentit cette petite sensation dans le creux de son ventre. Peut-être le fait de voir ses jolies jambes... Il n'en savait rien. Mais il lui fallait quelque chose d'aussi décontracté. Pendant bien dix minutes, il chercha quelques choses dans cette montagne de vêtements. Il ne savait pas trop quoi choisir. De temps en temps, il lançait des regards vers Anita, pour la contempler, avant de reporter son attention sur les vêtements.

Rapidement, son choix se porte sur un polo blanc, avec un pantalon beige. Des fines chaussures noir, deux, trois bracelets au poignet, avec l'anneau avec les armoiries Misra écrites dessus en or blanc, il se retourna vers Anita, avec un petit sourire timide. Il n'était pas vraiment à l'aise avec ce genre de vêtements, ni même ce genre de couleur, mais... Bref.
 
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Anita Amshula
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Elle remarqua bien le petit air sombre qui passa dans le regard de Rohan quand il éluda sa remarque avec son élégance naturel. Ses yeux noirs s'attardèrent discrètement puis elle baissa les yeux pour ne pas donner l'impression d'être indiscrète. Peut-être qu'un jour, ils partageraient tout mais ce moment n'était pas encore arrivé. Elle était probablement bien trop jeune pour qu'il s'ouvre. Elle espérait simplement que le temps la façonnerait à l'image de la femme à qui il aurait envie de confier tout de lui jusqu'à ses parts d'ombre. En attendant, elle pouvait toujours être le joyeux luron qui lui pouvait faire éclore des éclats de rire même dans sa gorge serrée.

Elle attrapa le regard appréciateur qu'il lança à sa tenue et bien sûr les premières idées qui lui vinrent en tête n'étaient pas vraiment compatibles avec le programme de la journée.

Elle ne dit rien, le regardant choisir sa tenue avec étonnement. Une bonne fée avait dû prévoir le coup et ne rien laisser d'autre dans cette garde-robe que les tons que Rohan boudait.

« J'te trouve très beau. », commenta-telle avec un petit sourire rougissant qui ne lui ressemblait pas.

En même temps, Rohan faisait toujours son petit effet sur elle quand il trouvait le moyen de la surprendre et de balayer l'ordinaire de sa seule présence. Ces couleurs claires le rendaient rayonnant à ses yeux. Magnifique.

« Est-ce qu'on y va maintenant ? Je crois que j'ai un peu la frousse... »
 
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Sadrazam Misra
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« Peur de quoi ? » Lui demanda alors Rohan, en se rapprochant d'elle, avec un sourire rassurant. Il passa un de ses bras autour de sa taille pour l'attirer contre lui, tandis que de son autre main, il saisissait une de ses mains pour les lever à la hauteur de leur regard. Rohan, content de faire bonne impression à ses yeux en ayant opté pour des couleurs clairs, reposa alors son regard sur le beau visage d'Anita, tandis que déjà, des volutes de fumés s'élevaient de leurs doigts. « Avec moi à tes côtés, tu n'as peur de rien, Anita. » Cela pouvait passer pour quelque chose de profondément prétentieux. Pourtant, même s'il y avait une petite dose de prétention, ce qu'il disait là était vrai. Il avait presque deux mille ans, et suffisamment de  lumière pour faire à peu près tout ce dont il avait envie.

La brume dorée s'intensifia alors pour danser le long de leur bras. Rohan ferma alors doucement les yeux. Elle pouvait sentir cette force qui résidait en son Sadrazam. Sa concentration n'était guère poussée, ni crispée, que déjà, on sentait tout son pouvoir émanait de lui. Sa peau se dora alors jusqu'à se mettre à briller comme s'il eut été fait de poussières d'or, tandis que ses traits se noircissaient énormément. On n'aurait su dire si la chose qu'il lui montrait était belle ou pas. Tout ce que l'on pouvait supposer c'est qu'elle pouvait prendre la forme qu'il voulait. Il ouvrit alors ses yeux, et ce fut comme si la lumière du Soleil s'était cachée derrière ses paupières. Il esquissa un sourire, avant de se mettre à souffler faiblement son amour sur le visage d'Anita. A mesure qu'il soufflait, sa peau reprenait sa teinte habituelle, et son visage retrouvait celle qu'il arborait chaque jour.

Il ne fit rien de plus tandis que ses yeux redevinrent noir tout doucement. Une étrange aura l'avait envahie l'espace de quelques instants. Quelque chose de sauvage se dégageait de lui. Son regard plein d'amour avait un truc que l'on ne pouvait voir que dans ses yeux. Il l'aimait à en crever, et c'était ce qu'elle pouvait y lire dans son regard. Il ne dit rien, si ce n'est qu'il murmura tout doucement son prénom.
« Anita... » Comme si cela suffisait à tout dire. Rohan inclina doucement sa tête, avant de l'embrasser. L'instant d'après, ils disparaissaient dans un fabuleux halo de lumière.


(...)

Les va-et-viens eurent raison d'eux, et rapidement, collé l'un contre l'autre, se caressant doucement le bras ou le torse, ils finirent par s'endormir, le cœur léger, le souffle lent, l'âme et le corps apaisé. Serré l'un contre l'autre, ils entrèrent dans le monde de Morphée sans même s'en rendre compte.

Le lendemain matin, Jinan ouvrit les yeux alors que les premiers rayons du soleil éclairait son visage. Il se frotta les paupières avec sa main libre - l'autre tenant toujours celle de Muadhnait. Il resta quelques instants comme ça. Peut-être même une heure avant qu'il n'entende sonner à la porte d'entrée. Il se redressa doucement, repoussant délicatement Moony pour ne pas qu'elle se réveille, puis, il saisit rapidement son jogging qu'il enfila tout en sortant de la pièce.

Jinan ouvrit la porte, et aussitôt, ses sourcils se levèrent, l'air surpris. Devant lui, il y avait le Sadrazam Misra, et... Anita. La surprise passée, il fronça les sourcils, avant de dire : « Euh... Salut. » Rohan inclina légèrement la tête. Il esquissa un sourire, échangeant furtivement un regard avec Anita, puis Jinan reprit, l'air un peu plus sombre tout à coup : « Entrez, entrez. Fais comme chez toi, Tonton. »

Un Tonton qui valut, de la part de Rohan, une moue désolé. Jinan le vit pour la première fois baisser le regard, avant de passer, tandis que Jinan serrait Anita contre lui.

Il avait complètement oublié que sur son torse, autour de ses lèvres, sur ses joues et ses mains, il y avait des traces de chocolat séchés. Rohan n'avait rien remarqué, comme s'il réfléchissait à une excuse possible pour pouvoir se justifier. Jinan avait apprit qu'il était son oncle. Quelque chose qu'il ne lui avait jamais rien dit, jugeant que seul Atesh devait être maître de ce qui était bon pour son fils.

Jinan les suivit dans le salon (que Rohan examina avec une curiosité à peine voilée, s'approchant du rétroprojecteur tout en se demandant de quoi il s'agissait, puis du poste télé) avant de dire doucement : « Ils dorment encore. » Fallait bien leur expliquer pour Moony et Imran n'étaient pas déjà là entrain de leur faire la fête. Une chose que Jinan ne parvenait pas à faire tant il n'avait toujours pas digéré le fait, qu'en réalité, lui qui s'était toujours cru orpelin, était entouré de sa famille depuis maintenant des années.
 
MessageSujet: Re: Günaydın London.   
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Anita Amshula
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« Avec moi à tes côtés, tu n'as peur de rien, Anita. »

Elle lui sourit, si facilement charmée par ses démonstrations de pouvoir. Le verbe aurait largement suffit pour Anita. Elle aimait le voir fier et fort, collant parfaitement à cette image de demi-dieu qu'elle lui collait. Elle aimait se sentir toute petite devant lui et malgré tout le braver pour s'apercevoir que, parce qu'il l'aimait plus qu'il ne le dirait jamais, elle était son trésor et qu'il lui céderait toujours.

Mais quand il lui prit les mains et qu'elle comprit ce qu'il était au plus profond de lui, un djinn capable de tuer pour l'amour d'un autre, une flamme radieuse qui se confondait à leur Lumière d'or et d'amour, elle se sentit un peu plus proche de cette femme à qui il voudrait bien s'ouvrir un jour. Son souffle la toucha au coeur, envoûtant. Il l'embrassa et l'enlaça puis, l'instant d'après, elle sentait le froid mordant de Londres essayer de s'immiscer entre eux.

Ce n'était pas tant qu'il faisait froid. On était au mois d'octobre et le temps était au vent et au crachin. Ca n'avait rien de commun avec ce qu'elle connaissait. Le paysage faisait grise mine et cette étrange ville sans couleur grondait, claquait et gueulait sans discontinuer comme si elle ruminait quelque rancœur séculaire. Anita n'aima pas Londres au premier regard. Les gens courraient et se croisaient sans jamais s'adresser la parole, comme si chacun avait quelque grief contre l'autre. Les rues et les murs étaient sales. Les vêtements couleur de deuil.

Rohan, lui, semblait savoir où il la conduisait et bientôt, il se retrouvèrent dans une minuscule ruelle peu fréquentée, sous le porche d'un hôtel particulier à la façade un peu décrépie mais dont l'entrée, suspendue à l'arrivée d'une volée d'escaliers, était la chose la plus avenante et la plus charmante qu'ils avaient vue jusque-là.

Immédiatement, elle sentit qu'une aura familière se cachait derrière cette porte. Rohan sonna. Anita posa sa tête sur son épaule, s'attendant sans savoir pourquoi à attendre trois plombes. Ce ne fut pas le cas :

« Euh... Salut. », Jinan venait d'apparaître, visiblement surpris. Rohan n'avait pas dû s'annoncer (ce qui n'avait rien de surprenant). Le jeune djinn avait à peine pris le temps d'enfiler un pantalon mais ses cheveux en bataille et son torse couvert de traînées suspectes disaient bien qu'on le prenait au saut du lit. « Entrez, entrez. Fais comme chez toi, Tonton. »
« Tonton ? Pourquoi "tonton" ?! », questionna Anita interloquée.

Rohan, lui, n'avait pas l'air très à l'aise avec cette nouvelle appellation. Quant à Jinan, son ton reproche en disait long. D'une façon ou d'une autre, il avait dû faire cette étrange découverte et, tout comme Anita, il savait pertinemment que son oncle ne pouvait rien ignorer de leur lien de parenté.

Histoire de ne pas s'immiscer dans cette conversation qui ne voulait pas venir, Anita résolut de s'intéresser aux bizarreries qui s'accumulaient dans l'appartement. C'est ce moment là qu'une Moony au radar sortie de la chambre avec juste une culotte et un t-shirt qui devait être à Jinan à en juger par la taille. Elle aussi avait les cheveux en désordre, une choucroute blonde improbable pour être honnête.

« Vous faites quoi ? », demanda la petite fée bleue d'une voix pleine de sommeil. Les yeux plissés pour se protéger de la lumière du matin, elle ne semblait pas vraiment avoir capté que Jinan ne parlait pas à Imran.

Quand elle s'en rendit compte, elle s'arrêta, interdite, les yeux grands comme des soucoupes comme un lapin surpris par une voiture au milieu de la route. Anita eut tout juste le temps de remarquer les étranges traînées sur le visage de Moony que celle-ci avait disparu. Anita devait en avoir le coeur net! Elle s'approcha de Jinan et passa le doigt sur son épaule mais la substance suspecte faisait de la résistance alors, résolue, elle s'approcha un peu plus près pour voir de quoi il retournait :

« Hey mais! DU CHO-CO-LAT!!! », s'exclama la jeune djinn, les pupilles complètement dilatées dans un plaisir aussi imaginaire qu'anticipé.
 
MessageSujet: Re: Günaydın London.   
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Nombre de messages : 272
Age : 34
Origine : Anglo-Turc.
Préférence Magique : Lumineuse !
Jinan Jawhari
Jinan Jawhari
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Jinan était quand même un garçon particulier dans son genre. S'il pouvait être un jeune homme d'une loyauté et d'un amour indéfectible, il était aussi quelqu'un d’exécrable lorsqu'il s'agissait de ses sentiments. C'est quelqu'un de jaloux, de rancunier, de borné, capricieux et possessif. À côté de ça, c'était un garçon qui ressentait à deux cent pour cent, jusqu'à s'en rendre malade sans pour autant que cela se voit. Passionné, Jinan a toujours été quelqu'un qui se donnait de toute son âme dans une relation (plus amicale qu'amoureuse, étant donné qu'il n'est réellement tombé amoureux qu'une fois). La peur d'être abandonnée, d'être mis de côté, peut-être... Très certainement, avec une enfance comme la sienne, il est dur d'en revenir indemne.

Bien qu'il affichait une moue énervée, un regard lourd de reproche, et un visage froid, son corps était brûlant et ses yeux le picotaient. C'était comme ça à chaque fois, depuis qu'il s'était avoué ses sentiments pour Moony, comme s'il avait s'agit d'une vanne qui, désormais, déversée un flot d'émotions. Il ne savait plus rien contrôler, si ce n'est son calme. Il avait tenu le regard du Sadrazam Misra sans ciller une seule seconde, et  l'avait presque défié de le reprendre. Mais il n'en fit rien, ce qui en rajouta pas mal dans la frustration que le petit-fils Jawhari accumulait sur ses fortes (par chance) épaules.

Mais la venue de Moony dans la pièce calma toutes ses tensions comme un vent balayant un château de sable. Il esquissa un sourire rayonnant en la voyant à moitié-endormi, curieux de voir sa réaction quand elle remarquerait qu'il ne s'agirait pas d'Imran, mais bien de Rohan et Anita. Il éclata de rire en la voyant partir vers la chambre. Jinan sursauta quelques instants après, lorsqu'il vit Anita à côté de lui, qui se mit à crier : « Hey mais ! DU CHO-CO-LAT !!! »

Instantanément, Jinan prit une jolie teinte rosé, avant de déglutir, certes péniblement, afin de reprendre sa contenance. Rohan leva un sourcil vers le principal intéressé, le coin de ses lèvres s'étirant doucement en un petit sourire. Jinan ne put s'empêcher de ressentir une espèce de fierté étrange, au point qu'il ne chercha pas du tout à cacher ce qu'ils avaient fait, lui et Muadhnait, la veille. « Oui, c'est de la crème dessert au chocolat, ça rend les jeux plus intéressant. » Rohan posa alors son regard vers Anita avec un lourd sous-entendu. Jinan eut un petit rire. Le Sadrazam n'allait pas repartir à Byzance sans ces crèmes desserts, cela ne faisait aucun doute.

« Il faudra que tu m'en dises plus, Jinan... De souvenir, ça rend la chose beaucoup plus fougueuse. » Son neveu hocha frénétiquement de la tête, tandis que Rohan continuait : « Je vais aller le lever, c'est quel chambre ? » Jinan eut un petit sourire, et lui indiqua la porte. Enfin, une fois que Rohan eut disparu, Jinan se retourna vers Anita, et il lui dit d'un ton pressé, curieux et enthousiaste :
« Alors, alors, alors ? Vous êtes ensemble depuis combien de temps ? Comment tu as fait ? Et pour son harem, ça te dérange pas trop ... ? »
 
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Günaydın London. EmptyMer 26 Fév - 21:14



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Sadrazam Misra
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Lorsque Rohan entra dans la chambre redécorée par Imran, il ne put s'empêcher de sourire. Il y avait quelque chose dans sa manière de décorée ses chambres que l'on ne verrait jamais nul par ailleurs. C'était un fait. Il avait un tel goût des couleurs que c'en était presque étrange. Pourtant, il savait toujours comment les assembler afin de mettre le mobilier en valeur. Il ne tarda pas à voir le grand lit dans lequel son jeune frère était encore paisiblement endormi, avec quelques rayons de soleil sur son visage tranquille.

Rohan défit ses chaussures, puis entra dans la chambre avant de refermer la porte derrière lui. En quelques enjambés silencieuses, il posa ses genoux au sol, inclinant la tête pour la mettre dans le même axe que celle d'Imran, avant de lever une de ses mains pour lui secouer doucement son épaule. Son jeune frère fronça les sourcils, avant d'ouvrir péniblement les yeux. Lorsque ce dernier vit son Sadrazam de frère, un petit sourire vint se loger sur sa bouille, puis il murmura :
« Tu as senti mon malheur jusqu'à Byzance pour venir me voir ? » Rohan eut un sourire avant de froncer les sourcils. Il secoua la tête. « C'est pas grave. Te voir me fait du bien. »

Rohan se redressa pour embrasser le front de son frère avant de s'asseoir sur le rebord du lit. Imran se redressa également avant d'appuyer son dos sur la tête de lit. Il passa sa main sous son tee-shirt, se gratouillant le ventre d'un air absent, avant de murmurer : « Désolé pour ce que je t'ai dis avant de partir, même si je le pensais, j'aurais pas du te dire ça devant tout le monde. » Rohan secoua la tête, lui faisant comprendre qu'il n'avait pas à s'en faire. Certes, il l'aurait tué sur le moment présent, mais maintenant, quand il voyait tout ce qu'il en avait tiré, il en était même plutôt content. « Tu m'as ouvert les yeux, Imran. Pas de la meilleure façon, qui soit mais... Puis, on aime que trop rarement entendre la vérité. Elle est toujours belle, mais particulièrement douloureuse. » Il leva une de ses mains pour lui coiffer machinalement les cheveux. Imran la repoussa avant de lui dire : « J'ai plus quatre ans, laisse-moi, avec ça. »

Rohan secoua la tête, avant de laisser tomber sa main sur les draps tandis que son jeune frère passait une main dans ses cheveux pour se les ébouriffer encore plus. Le Sadrazam éclata de rire, puis, il lui demanda : « Qu'est-ce qui ne va pas, mon frère ? Tes yeux sont encore plus tristes que d'habitude. » Imran haussa les épaules, avant de lui répondre tout bas : « Je l'ai trouvé... Ma Lumière. Mais... Mais ça ne se passe pas comme je l'avais imaginé. » Rohan écarquilla ses yeux, comme ravi, avant de lever la main comme pour lui serrer l'épaule. Il se ravisa, avant d'attendre la suite. « Elle est fabuleuse, mais... Mais, elle me voit comme le dernier des crétins. Elle ne me voit que comme son ami, alors que je veux beaucoup plus ! Elle le voit même pas. Je sais pas quoi faire, Rohan. Moi, je pensais que ça se ferait direct. On voit la lumière, on s'embrasse, on se marie et on fait des enfants. Là... Là, j'ai l'impression que je viens de m'enticher d'un boulet de soixante-kilos duquel je ne peux me défaire tant j'y suis attaché. »

Rohan se passa la langue sur les lèvres, avant de lui murmurer : « Elle est humaine, c'est toujours long avec eux. Toujours long, alors que, paradoxalement, ils ont une vie beaucoup trop courte, voir éphémère. » Imran soupira, avant de relever le regard vers son frère, souriant comme si de rien était. « Pourquoi t'es là d'ailleurs ? » Rohan laissa quelques instants filés avant de répondre. Cette capacité qu'il avait à mettre sa douleur derrière était impressionnante. Rohan voulait l'aider, il voulait le faire parler pour qu'il aille mieux après, comme quand il était petit. Il baissa le regard, se rendant alors compte à quel point son jeune frère, son Imran avait grandit. Il releva la tête, puis se leva du lit, et il lui dit : « Je venais vous inviter au mariage du Sultan. Puis, j'ai trouvé ma lumière et je voulais te la présenter. »

Imran accueillit la première nouvelle avec un sourire, mais la seconde fut comme un seau d'eau glacé pour le pauvre djinn. Il ouvrit plusieurs fois la bouche, comme pour dire quelque chose, mais rien ne sortit. Comment, mais surtout pourquoi lui ? Pourquoi Rohan ? Lui, qui avait un harem. Lui, qui se fichait éperdument de l'amour. Lui, qui... Et lui, Imran Misra, qui cherchait l'amour pour avoir enfin quelqu'un avec qui tout partageait, ça se passait ainsi ? Il posa son regard sur ses draps, la jalousie l'étouffant presque. Il déglutit douloureusement avant de relever son regard pour se forcer à sourire : « Su- Super ! Montre-là moi ! » Rohan s'y était attendu. D'ailleurs, il n'avait pas été très enthousiaste de lui dire cela alors qu'il venait d'entendre que son frère souffrait, justement, de cela. Rohan accusa le coup, se forçant à sourire à son tour, puis il sortit.

Lorsque Rohan revint dans le salon, et qu'il croisa le regard d'Anita, cette dernière pouvait alors se rendre compte à quel point il ressentait derrière son armure qu'il arborait sans cesse. Visiblement, quelque chose s'était mal passé, ou pas déroulé comme il l'aurait voulu. L'instant d'après, la seconde d'après, Rohan était comme d'habitude, un sourire sur ses lèvres, alors qu'il s'asseyait dans le fauteuil.
 
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Anita Amshula
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« Oui, c'est de la crème dessert au chocolat, ça rend les jeux plus intéressant. »

Tu m'en diras tant, semblaient dire les grands yeux noirs pétillants d'Anita. En moins d'une fraction de seconde, elle avait déjà toute une batterie de scénarios impliquant du chocolat qui lui venait à l'esprit. La jeune djinn glissa un regard à Rohan, comme pour se figurer les choses encore mieux et si ça n'avait été que d'elle, elle se serait tout de suite mise en quête de la précieuse denrée.

« Il faudra que tu m'en dises plus, Jinan... De souvenir, ça rend la chose beaucoup plus fougueuse. »

Visiblement Jinan ne contredisait pas et, à en juger par le passage éclair de Moony, on ne pouvait pas s'y tromper. L'expérience avait été torride. Rohan les abandonna finalement pour aller lever Imran. Anita le suivit du regard, un petit sourire doux sur les lèvres. Elle savait qu'il attendait ces retrouvailles depuis presque l'instant où Imran était parti avec Jinan et Moony.

« Alors, alors, alors ? Vous êtes ensemble depuis combien de temps ? Comment tu as fait ? Et pour son harem, ça te dérange pas trop ... ? »

Anita éclata d'un petit rire amusé avant de prendre un air important :

« Ça ne me dérange pas. Il n'en était juste pas question. », commença-t-elle.

Très vite elle se lança dans une de ces narrations dont elle seule avait le secret et qui vous entrainaient de péripétie en péripétie à un rythme endiablé. Elle seule aurait si rendre si savoureux l'épisode où elle faisait languir et enrager le très craint Sadrazam de Byzance, faisant partager à ses auditeurs - Moony étant venue les rejoindre sur le canapé entre temps - la frustration de ce pauvre Rohan. Puis, après un petit moment, elle leur accorda la délivrance en leur parlant du premier baiser et de la chute du Harem du Sadrazam et ce qui s'en était suivi.

« Et pas plus tard que ce matin, il a laissé entendre que nous pourrions nous marier prochainement. J'ai hâââte !!! Je n'en peux déjà plus d'attendre sa demande ! Mais assez parlé de moi. Parlez moi d'Imran! Et qu'est-ce que c'est que cette histoire d'oncle ?!!! »



 
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Muadhnait McGill Fhaolain
Muadhnait McGill Fhaolain
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En se réveillant ce matin-là, Moony était encore pleine de sucre et de sourires amoureux. Elle n'avait pas tout à fait quitter l'ambiance suave de la nuit qui venait de passer et d'ailleurs ce ne fut que la voix de Jinan qui l'attira hors de ses rêveries voluptueuses. Elle s'était levée sans trop se poser de questions, attrapant un t-shirt dont Jinan s'était bien vite débarrassé la veille et c'est tout. Imran faisait partie de la famille et il l'avait vu Dieu sait combien de fois traverser le salon avec une culotte ou un mini-short assorti d'un t-shit bien trop grand pour être à elle. La première fois, elle était partie se cacher dans un trou de souris mais depuis qu'Imran leur avait fait le coup de débouler dans la chambre au moment le moins approprié, disons que Moony ne rougissait plus qu'il puisse voir la moitié de ses jambes nues. Il fallait être sérieux cinq minutes.

Seulement, quand elle s'arrêta en plein milieu du salon, avec le Sadrazam de Byzance qui la regardait et Anita qui souriait, la pauvre petite fée bleue ne sut plus où se mettre.

Quand elle revint, Rohan Misra était parti réveiller son frère et Anita et Jinan se lançaient dans une grande conversation. La jolie blonde s'incrusta discrètement, défroissant un peu son jean.

« Mais assez parlé de moi. Parlez moi d'Imran! Et qu'est-ce que c'est que cette histoire d'oncle ?!!! »

Moony glissa un regard à Jinan. Inutile de dire que sur "l'histoire d'oncle" ils allaient probablement faire l'impasse jusqu'à ce que Jinan aie digéré sa découverte.

« Ben Imran c'est pas trop ça le pauvre. Il s'attendait à trouver sa lumière tout de suite. Enfin... quelque part c'est un peu ce qui s'est passé vu que finalement la première fille qu'il a remarquée en arrivant était la bonne. Le problème c'est qu'elle le connait pas encore assez pour être amoureuse et que pour le moment, elle le voit uniquement comme un ami. Et lui ça lui mine le moral. »

Juste à ce moment-là la porte de la chambre d'Imran s'ouvrit. Anita croisa le regard de Rohan, relevant quelque chose que personne d'autre ne vit. Elle baissa le regard, comme si tout à coup, elle avait voulu s'effacer mais ça ne dura qu'un instant.

Moony, elle aussi semblait vouloir se faire oublier, probablement parce qu'elle devinait qu'au conseil de Byzance, le Sadrazam Misra devait être le premier à avoir soumis l'idée que Moony pouvait devenir une faërie et que, depuis le jour où le sultan leur avait imposé de choisir une voie, Moony n'avait pas changé d'un pouce. Ce qui voulait bien dire que la précieuse fiole qu'elle avait reçue en cadeau devait dormir quelque part dans ses affaires. L'avait-elle complètement oubliée ?
 
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Jinan Jawhari
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Jinan, qui fut rapidement rejoint par Moony, restait sans voix, en imaginant le Sadrazam réalisait toutes ces choses dans l'unique but d'être avec elle, mais surtout pour ne l'avoir qu'à lui, quitte à sacrifier tout ce qui faisait l'essence même de son personnage. Quelque part, ça l'impressionnait, lui faisait même un peu peur. Avait-il perdu ce qu'il était réellement avant d'avouer ses sentiments à Moony ? Non, bien sûr que non, pensa-t-il, après un bref regard vers sa tendre fée bleue. Elle était, pour lui, comme une seconde partie de son âme. Elle était le bonheur, l'amour, la paix qu'il n'avait pas en lui, bien qu'il sache les exprimer grâce à elle, justement. Il esquissa un sourire.

Il avait toujours vu le Sadrazam comme quelqu'un d'immuable, d'inchangeable. Quelqu'un qui resterait le même ad vitam eternam, qui continuerait d'impressionner, quand il déambulerait dans les couloirs du palais en posant ses yeux sombres sur votre personne. Mais maintenant, il ne savait plus trop quoi penser. Il avait un milliard de questions à lui poser, puis... Le fait qu'il sache que c'était son oncle faisait que Rohan ne l'impressionnait plus comme il l'impressionnait auparavant. C'était comme s'il s'agissait de la donnée nécessaire à outrepasser toutes ses défenses, même les plus secrètes. Mais en même temps... Jinan se sentait encore plus vulnérable qu'il ne l'était déjà avec les gens qui comptait pour lui. En moins de dix ans, peut-être juste cinq ou six ans, il avait appris qu'il avait une famille, et que, depuis, un membre apparaissait sans qu'il ne s'y attende, lui apportant alors plus de questions, plus de frustrations, et une furieuse envie de hurler sur son père.

C'était pour ça qu'il ne répondait pas à Anita concernant cette histoire au quel lui même n'avait pas de réponses.

« Ben... Imran c'est pas trop ça le pauvre. Il s'attendait à trouver sa lumière tout de suite. Enfin... quelque part c'est un peu ce qui s'est passé vu que finalement la première fille qu'il a remarquée en arrivant était la bonne. Le problème c'est qu'elle le connait pas encore assez pour être amoureuse et que pour le moment, elle le voit uniquement comme un ami. Et lui ça lui mine le moral. » Jinan esquissa un petit sourire, avant de dire tout doucement : « Ca me rappelle quelque chose... » Il posa un baiser sur la joue de Moony, avant de relever la tête vers un Rohan tout souriant qui entrait de nouveau dans la pièce. Il esquissa un sourire à Moony, puis croisa le regard de Jinan, lui promettant silencieusement qu'ils auraient une discussion avant qu'il ne reparte à Byzance.

Quelques instants après, c'est un Imran vêtu d'un short qui jaillit de sa chambre, se frottant encore les yeux de sa longue nuit passée. Il entra dans la pièce, murmurant un bonjour, avant de regarder Anita, l'air plus réveillé tout à coup : « Anita, qu'est-ce que... ? » Sa bouche s'ouvrit, visiblement choqué. Il se retourna vers Rohan, puis vers Anita, et s'écria : « ANITA !? !!? » Rohan eut un sourire, en venant se mettre derrière la fille d'Amshula, posant ses larges mains sur ses frêles épaules. Il déposa un baiser sur ses cheveux, avant de faire glisser une de ses mains le long de la joue de la jeune djinn. Une file lumière s'éleva alors, et aussitôt, le coeur de Jinan et d'Imran sentirent une forte poussée d'amour les envahir à leur tour, comme si la simple vue d'un amour féerique semblait leur procurer un bien être que l'on ne pouvait réellement expliqué. Jinan et Imran échangèrent un rapide coup d'oeil, puis leurs lèvres s'étirèrent en un sourire large. Imran s'essuya le coin des yeux, avant de se relever pour aller prendre son frère dans les bras.

« 1800ans, et tu la trouves enfin... Je suis content pour toi. » Rohan, quelque peu surpris, ferma doucement les yeux avant de lever ses bras pour enlacer à son tour son frère. Lorsqu'il les ouvrit de nouveaux, une larme coula le long de sa joue, comme si cette simple étreinte faisait ressortir des émotions qu'il avait jusqu'alors trop longtemps enfoui. Il esquissa un sourire, essuyant rapidement sa joue sur l'épaule de son frère, avant de se reculer un peu, posant une de ses mains sur l'arrière crâne d'Imran avec un grand sourire. Rohan lui embrassa le front, puis Imran se retira des bras de son frère, pour s'asseoir à côté d'Anita, avant de la prendre à son tour dans ses bras, la serrant contre lui. « Bienvenue dans la famille Misra, petite sœur ! » Rohan baissa le regard, avant de s'approcher de Jinan pour lui tapoter l'épaule avant de lui faire comprendre le suivre d'un signe de la tête.

Jinan se redressa doucement, curieux. Rohan voulut ouvrir la porte du petit balcon, mais ce fut Jinan qui le vit finalement, devant un Sadrazam perplexe de tels mécanismes étant donné qu'il n'y en avait pas à Byzance. Une fois dehors, Rohan tira la porte tant bien que mal avant de regarder longuement Jinan. Le fils d'Atesh se sentit tout à coup petit, baissant alors le regard. Rohan esquissa un sourire, lui levant le visage avant de le prendre dans ses bras. « Ton père ne voulait pas qu'on te le dise. Il voulait garder le secret. Je n'ai jamais trop compris pourquoi... Peut-être pour que tu ressentes ce qu'il ressent chaque jour d'avoir perdu père, mère, frère puis sœurs. Pour que tu le comprennes. » Jinan fronça les sourcils, avant de finalement secouer la tête. Il se recula alors, s'accoudant sur le fer forgé du balcon sous un ciel encore sombre.

« Je m'en contre-fou de vos excuses à la con. A tous. Vraiment. Ca fait mal. Ca fait encore plus mal que si je vous avais découvert tous mort il y a longtemps. » Rohan accusa le coup dans le plus grand des silences. A l'intérieur, Imran harcelait Moony pour lui faire des pan cackes afin d'en faire goûter à Anita. Jinan tourna la tête vers Rohan, tout en continuant : « Tu crois ça normal, qu'une famille qui ne me connaissait pas, m'ait accueilli comme si j'étais leur fils de toujours ? J'ai grandi avec la famille de Moony. Ca, c'est une véritable famille. Je me sens vraiment comme l'un des leurs, plus que comme l'un d'entre vous, et c'est pour ça que j'ai encore beaucoup de mal à accepter mon héritage. » Il eut un petit rire qui n'avait rien de joyeux. « Vous me faites rire, vraiment. Amour, amitié, joie, chaleur... Mais au final, même entre vous, vous vous fichez bien qu'il y en a un qui souffre comme jamais. Pourquoi ? Parce qu'il n'a que vingt ans ? Parce qu'il est tellement petit, qu'il n'est qu'à l'aube de sa vie et qu'il a toute l'éternité pour être heureux ? »

Rohan avait un visage triste, son regard était douloureux. Il savait tout ça, mais Atesh... Puis... Il déglutit péniblement, avant d'essayer de dire : « Ton père voulait que... » Jinan eut de nouveau ce rire sans joie dont on entend une tristesse que l'on s'efforce de cacher aux yeux de tous. « Mon père ? Quel père ? Le seul père que j'ai, c'est celui de Moony. Toi, t'es comme Emir, t'apparaît comme ça, tu as de bonnes paroles, de bonnes intentions, mais au final, vous avez vos vies déjà faites, dans laquelle je ne suis pas. Dans laquelle où j'apparais comme ça, comme un pauvre petit orphelin que je suis. Tu sais quoi ? Pars. Va les voir, je veux être seul. » Jinan détourna le regard du visage de son oncle qui baissait le regard, les larmes dans les yeux.

Lorsque Rohan poussa la vitre pour rentrer, qu'Imran leva le regard vers son frère avec un sourire, il vit quelque chose qu'il n'avait jamais vu dans son regard. Aussitôt, il demanda :
« Qu'est-ce qui va pas ? » Rohan esquissa un faible sourire, avant de répondre : « Jinan est dur. » Imran posa son regard sur la silhouette de Jinan qui se passait une main dans les cheveux, l'air rageur. Imran fronça les sourcils, sentant que ce dernier avait besoin d'être seul. Rohan s'approcha d'Anita qu'il serra brièvement contre lui, avant de s'asseoir sur une chaise. Imran enjamba le fauteuil pour se mettre à genou devant Moony : « Alleeeeez fais-nous les pan Cakes, s'il te plaîît ?! »
 
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Muadhnait McGill Fhaolain
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Moony suivit du regard Jinan et Rohan. Elle savait comment les choses allaient se passer pour avoir pratiquer Jinan depuis leur plus tendre enfance. Il était dur et buté comme le bélier du vieux Mc Donald quand il souffrait. Mais il fallait le laisser faire pour espérer assainir la situation. Elle laissa Anita et Imran à leur réjouissance, accordant toute son attention à ce qui se passait dehors.

Pendant ce temps-là, Anita expliquait à Imran qu'elle redoutait qu'il n'accueille pas bien la nouvelle ou que ce ne soit pas le moment pour lui. Elle lui disait aussi tout ce qu'elle aimait Rohan et tout ce qu'elle attendait de leur couple. Elle lui parla ensuite de ce que Moony leur avait dit de ses recherches et l'encouragea à ne jamais se décourager. Après tout, aucune fille ne pouvait dire non indéfiniment à un Misra n'est-ce pas ? Ils parlèrent ensuite des fringues et du chocolat, c'est là qu'Imran suggéra que Moony leur fasse des pancakes et que Rohan rentra l'air un peu abattu. Jinan, lui, était resté dehors. Moony s'y était attendue. Il avait toujours besoin d'être seul une fois qu'il avait vidé son sac. Il fallait le laisser tranquille même quand on n'avait qu'une seule envie : le serrer dans ses bras pour lui apporter le réconfort dont il avait besoin.

Anita attrapa doucement la main de Rohan comme il revenait s'asseoir avec cette petite mine qu'elle n'aimait pas.

« Jinan est dur. »
« Il l'a toujours été c'est... sa façon de régler les choses. Il ne faut pas le prendre pour soi. », fit Moony pour essayer de limiter au maximum les dégâts que l'attitude de Jinan pouvait faire.

Elle l'avait toujours vu courir après une famille, une qui serait bien à lui. Et elle l'avait toujours encouragé à nouer le contact avec son père. Pas question alors de le laisser se détourner de sa famille de sang, comme il avait cru un million de fois le faire avec elle quand il était dans ses mauvais jours et qu'elle s'obstinait à lui tenir tête et à revenir vers lui inlassablement.

« Alleeeeez fais-nous les pancakes, s'il te plaîît ?! »

Moony sursauta. Imran était à genou à la supplier. La petite fée bleue éclata de rire et menaça de lui casser l'oeuf sur la tête s'il n'arrêtait pas de faire le pitre.

« Si tu commençais par mettre la table pendant que je m'occupe du reste ? »

Moins d'un quart d'heure plus tard, une dizaine de pancakes dorés s'empilaient devant eux avec du bacon de dinde (ils ne prenaient plus que celui-là depuis qu'Imran vivait avec eux), des oeufs à la coque, de la confiture de rubarbe et du sirop d'érable.

« Jinan ? », fit une petite tête blonde qui venait passer l'embrasure de la porte, « J'ai fait des pancakes... »
 
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Jinan Jawhari
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Imran soupira, mais se mit à la tâche. Si c'était le prix à payer pour faire goûter des pan cakes à sa famille, alors, il le ferait. Il se releva, la mort dans l'âme, puis se dirigea pour attraper des assiettes qu'il posa sur la table. Rohan le regardait faire avec un sourire, puis il tourna la tête vers Anita avec un doux sourire. Moony se mit aussitôt à la tâche, et pas longtemps après, une douce odeur se fit sentir pour parvenir aux narines du Sadrazam, qui, intrigué par l'odeur, se leva tout à coup, l'air intéressé. Imran voulait aider, et il aida Moony à faire la pâte, faisant bien attention à ne pas en mettre plus que ce que la fée bleue lui indiquait. Rohan s'approcha alors, Moony lui disant qu'il s'agissait de Dinde et non de porc, avant qu'elle ne les quitte l'espace de quelques instants pour aller chercher Jinan.

« Jinan ? » Le jeune djinn se retourna alors, les yeux plein de colère, le visage défiguré par cette haine douloureuse qu'il ressentait à l'égard de sa famille lorsqu'il en parlait. Il n'aimait vraiment pas cela, même s'il voulait des réponses. Ce qui était assez paradoxal. Il avait même commencé à chercher des informations sur sa mère, mais sans grand succès pour le moment. Enfin, tout le monde voulait savoir la vérité sur sa famille, sur ses origines, même si c'était parfois douloureux. Il n'arrivait pas à lutter contre ça. C'était un besoin viscéral qu'il ressentait au plus profond de lui avec cette bizarre impression d'être incomplet, inachevé. « J'ai fait des pancakes... »

Le visage de Jinan se détendit presque aussitôt. Le coin de ses lèvres s'étira légèrement tandis qu'il se redressait tout en lui tendant la main pour qu'elle vienne le rejoindre quelques instants. Une fois fait, il l'enlaça tendrement dans ses bras, se serrant contre elle avec force, avant de poser sa tête sur son épaule, contre sa tête. Il ferma les yeux un court moment, puis il lui murmura doucement : « C'est toi, ma famille. Ca a toujours été toi, et ça ne sera que toi. » Il donna un petit coup de la tête comme pourrait le faire un chat pour témoigner son affection, puis, il défit son étreinte et rentra pour aller se laver les mains avant de rejoindre les autres sans un regard. Il fallut attendre que Moony ne rentre et ne prenne place avec eux pour que l'orage qui venait de passer ne soit plus à l'horizon.
 
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