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Pensine
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A Christmas Caroll
La voix de Lord Malevolent tonitruait à travers les murs même du château. Maleficent s'en fichait. Le menton dans les genoux, cachée derrière un kilomètre de cheveux roux vif. Elle n'avait même pas pris la peine de mettre des pantoufles. Il avait suffit que la gouvernante s'imagine l'affaire dans le sac pour que le gremlin McSwann bondisse hors de son bain, se glisse dans la chemise de nuit qui attendait d'être mise au sale et ne disparaisse, semblait-il à tout jamais, Diable sait où.

La colère de Lord Malevolent, et les harangues de Lady Calanthe, les soupirs las de Lord Calixte, rien n'y fit. Mais la musaraigne Mc Swann avait définitivement disparue. Qui aurait été imaginer qu'elle se terrait comme une souillon au cuisine entre la cheminée et les fourneaux dans un renfoncement sale et humide. Après cela, sa chemise de nuit serait à jeter.

A seulement 4 ans, la dernière née de la famille faisait vivre un véritable enfer à ses parents. Quand elle avait une idée en tête, il démangeait Lord Malevolent de la soumettre au sortilège de l'imperium. Il n'y avait que son orgueil pour le retenir de le faire. Il finirait bien par mâter l'animal. Pour l'heure, la famille McSwann se rendait au traditionnel repas de Noël chez Lady Aaren et Lord Morgaen. Sans le petit diable. Lady Aaren s'en trouverait fort contrariée pour son fils Constanz mais Malevolent refusait de perdre une minute de plus à chercher ce rejeton du diable.

Quand le calme retomba sur le château, la petite souris Maleficent commença à envisager de s'extirper de son trou. Elle était en train de tirer sur sa chemise de nuit quand elle entendit un bruit de pas derrière elle. Elle tira un coup sec, déchirant un petit coin de sa manche. C'était Orphée. Le chien de Calixte.

- Tu vas le dire à mon père?, fit-elle de sa voix la plus adorable tandis que dans son cerveau les rouages d'un stratagème perfide se mettait en place au cas où il abonderait dans le sens de ses craintes.

Il mit un petit moment à lui répondre...

- ...non.

La petite fille fixait le serviteur, incrédule. Ne sachant plus trop s'il fallait qu'elle mette en marche son plan de secours machiavélique, elle se recroquevilla dans son coin, prête à sortir les griffes s'il tentait quoi que ce soit. Une trace de suie barrait son visage et ses cheveux roux avaient ramassé toutes les toiles d'araignée du coin. Après un petit moment, comme elle voyait qu'il ne tentait rien, elle bondit, lui colla un bisous sur la joue (allez savoir comment elle avait pu bondir jusque là du haut de ses quatre ans) et lui jeta un merci avant de disparaître dans les étages supérieurs. Quand minuit passa, comme elle commençait vraiment à avoir faim et à s'ennuyer, elle se rendit au grand salon. Là, il y avait l'immense sapin que sa mère aimait tant et qui à ses yeux de petite fille, semblait porter un millier de décoration. Elle n'avait pas le droit d'y toucher. Mais si elle ne prenait qu'un petit truc insignifiant, Lady Calanthe n'y verrait que du feu...

- Dis c'est quand ton anniversaire? Pourquoi on le fête jamais?, s'exclama-t-elle, de retour en cuisine...

Le garçon osa les épaules. Sur son visage on lisait qu'il avait envie d'être partout ailleurs que là où se trouvait la mini furie McSwann. Mais elle était trop petite pour s'en rendre compte.

- On aurait qu'à dire que c'est aujourd'hui... regarde j'ai trouvé un cadeau...


Size Does Matter After All
La petite clochette de l'entrée lui rappelait les tintements des fées sur l'arbre de Noël les nuits de l'Avent. La fillette emmitouflée dans son épais manteau de zibeline. L'épaisseur des fourrures et les joues rougies par la morsure de l'hiver aurait presque laissé imaginer encore un de ses petites porcelets McSwann que la matrice de Lady Aaren pondait à intervalles réguliers. En y regardant de plus près, on se rendait compte que cette drôle de crinière rousse qui coiffait de cette boule de zibeline noire était en fait un fétu de petite fille gringalette qui trottinait sans aucune élégance derrière Lord McSwann. Le gremlin braquait ses deux grandes billes d'yeux vairs sur tout ce qui l'entourait, non sans un certain émerveillement.

- Maleficent!, gronda doucement Lord McSwann.

Il n'était pas dans les habitudes du chef de famille de sortir avec sa fille. Elle excellait trop bien dans l'art de lui faire honte. S'il était venu en personne plutôt que d'envoyer le vieux Finneghan chaperonner l'achat d'une première baguette, c'était avant tout parce qu'il avait une affaire à conclure avec le baguettier. Maleficent se tassa sur elle même, disparaissant un peu plus dans sa zibeline. Elle n'aimait pas entendre son père prononcer son nom de cette façon. Le plus souvent il se contentait de ne pas l'appeler du tout, préférant de loin se consacrer à l'éducation de son fils, Calixte. La petite fille en était verte de jalousie et elle ne manquait pas de le montrer mais, pour une fois qu'elle avait son père pour elle et elle seule, elle avait décidé de ne pas se faire appeler "Maleficent!". Pour le moment, elle n'avait pas réussi à avoir le Maleficent qu'elle voulait, mais elle persévérait.

Malheureusement pour elle, l'examen poussé du baguettier allait mettre à mal ses bonnes résolutions. Elle n’appréciait guère qu'on essaye de lui mesurer les narines avec une réglette. Lord Malevolent dut la rappeler à l'ordre une bonne dizaine de fois, son agacement appesantissait progressivement l'atmosphère de la boutique. Et quand vint le moment du choix de la baguette, il jugea bon de sortir pour ne pas avoir à s'infliger les ratés grotesques qu'il imaginait. Pourtant Ollivander ne fit pas trois fois le tour de sa boutique.

Maleficent se hissait sur la pointe des pieds pour essayer d'apercevoir le bonhomme par dessus la banque de cèdre massif...

- Étrange... contradictoire... pleine de paradoxes... oui, oui vous êtes pleine de paradoxes Miss McSwann... J'ai là quelque chose qui devrait parfaitement convenir... bois d’aubépine et cheveu d'Asrai... 34 centimètres... ne soyez pas surprise par le froid. Vous allez vous accommodez l'une à l'autre c'est certain. Voyons cela...

Il lui mit la baguette entre les mains et... il ne se passa rien du tout. Le baguettier cilla. Maleficent lui adressa un regard plein d'incertitudes. Sa plus grande angoisse était à ce moment-là d'être comme Orphée, une indigne de magie. Ça ne la dérangeait pas que le chien de Calixte soit indigne de quoi que ce soit, elle l'aimait bien comme ça. Mais en ce qui la concernait, elle avait déjà bien suffisamment de mal à s'attirer l'intérêt de ses parents, l'affection de son frère...

La petite bouche de Maleficent se mit à trembler comme elle n'avait aucune patience et que le désespoir s'abattait déjà sur elle. Elle allait justement entrer dans une colère noire devant sa propre impuissance quand la baguette se mit à vibrer si fort que les carreaux en tremblèrent. Puis, tout s'apaisa et une jolie lueur dorée apparut au bout de la baguette. Ollivander sourit d'un air satisfait.

Eh bien, il semblerait que votre baguette vous ait trouvée Miss McSwann.
Elle est graaande.
Oui. Plus grande que celle de monsieur votre frère.

L'homme lui sourit de plus belle. Comme s'il avait su l'importance que ça avait à ses yeux.



Banshriek

Un après midi de chasse à cour sur les terres désolées de Low Hampsbourough

Calixte se redressa, contrarié d'avoir été malmené par le portoloin. D'un geste vaniteux, l'ancien serpentard se débarrassa du sable qu'il avait sur l'épaule avant de jeter un regard circulaire autour de lui. Le désert. Cette terre avait dit-on été dévasté par un maléfice particulièrement puissant. Que de réjouissances en perspective... De leur petit groupe il n'y avait que Maleficent qui avait l'air de s'en réjouir. Cette folle se sentait dans son élément visiblement.

Elle humait l'air ostensiblement comme s'ils avaient fait une sortie à la roserai des Grey. Calixte soupira, détournant le regard. Son excentrique petite soeur l'agaçait.

- Je sens que cette chasse va me plaire finalement..., persifla Calixte en suivant du regard un troupeau de têtes blondes qui n'attendaient qu'une chose qu'on leur passe la bague au doigt.

Après un speech d'introduction particulièrement rassurant les organisateurs de la chasse, des parvenus de sang mêlés qui avaient, Merlin sait comment, fait l'acquisition de ces terres minables, les plantait là sous la garde d'Edward, le fils aîné de la famille. Quelque part ça aurait pu être pire, il aurait pu confier le commandement à un sang mêlé mais Cal' n'aimait pas avoir à obéir à un autre. Encore moins à quelqu'un qui n'avait aucun titre, quand on aurait pu le mettre lui ou James Grey au commandement. Calixte maugréa, se dégageant d'une petite main qui venait chercher un peu de réconfort. Si son orgueil n'avait pas été froissé par le choix du leader, il aurait remarqué que c'était une pauvre fille apeurée à qui il venait de refuser son attention. Il se mit en marche avec le reste du troupeau - insupportable - plantant la douce jeune fille derrière lui.

Un instant elle pensa à chercher un peu de protection auprès d'Orphée, le serviteur de Calixte McSwann mais à y bien réfléchir, les autres passaient tant de temps à le martyriser qu'il valait mieux oublier.

Ils s'étaient à peine mis en marche que déjà les dunes grisâtres semblaient leur filer le train. La pauvre fille apeurée se rapprocha d'Ash, prenant bien garde qu'il n'y paraisse rien. Maleficent n'en perdit cependant pas une miette, se jurant intérieurement qu'un accident stupide pouvait très bien arriver...

« On se calme, et on continue d'avancer. Lawrence, Clive, Coleen et Maleficent, allez devant et menez la traque. » , la voix blanche d'Edward éparpillait des ordres à droite à gauche, il n'était pas fait pour diriger ce mec là.
- Ne me donnes pas d'ordre. Si tu veux ce genre de rapport avec moi tu prends le rôle du soumis., chantonna Maleficent McSwann en croisant Edward le nouveau petit chef du groupe. Elle lui passa devant, tandis que d'autres la regardaient, visiblement outrés.

Elle leur adressa un clin d'oeil tout ce qu'il y a de plus vulgaire mais, pour une raison que Calixte ignorait, elle obéit quand même. Pauvre folle... Calixte lui était bien décidé à ne pas en faire autant si on lui demandait quoique ce soit. C'était justement ce qu'il se disait quand le chien se mit à aboyer.

- Il a quoi ce cabot? Fais le taire Edward..., cingla Calixte qui pour une fois ne s'en prenait pas à Orphée.

Malheureusement, dans quelques secondes, Calixte allait se rendre compte que les aboiements du chien étaient le cadet de leur soucis.

La baguette prompte, Calixte ne voulait même pas voir à quoi il avait à faire, les formes sous le sable lui suffisaient amplement. Un confrigo informulé lui sauva probablement la vie, et avec celles de quelques sorcières mal avisées qui s'étaient réfugiées derrière lui. Un sortilège de répulsion particulièrement puissant jaillit de sa baguette, déterrant une créature particulièrement laide pour l'envoyer valser à plusieurs mètres. Mais cela ne suffit pas à la dissuader de revenir à la charge.

De son côté, Maleficent, toujours la première à ne pas faire les choses comme les autres, revenait vers l'arrière en courant. Sa chevelure rousse au vent et son maquillage noir lui donnaient l'air d'un démon si bien que certains s'écartèrent sur son passage, la confondant sans doute avec l'une des abominations du désert.

Elle rit, toute baguette dehors avant de se stopper net à une petite distance en arrière du groupe d'élèves.

- Laisse la donc faire, si elle veut mourir cette folle..., siffla Calixte refusant de montrer la moindre inquiétude pour ce qu'il advenait de sa soeur. Pourtant ça lui était sans doute moins égal qu'à tout le reste de ceux qui la regardaient faire, perplexes. Il lui fallut pourtant une seconde de trop pour comprendre... - Oh merde! PROTEGO!!

A peine le bouclier s'était-il formé entre les jeunes sorciers et cette folle de Maleficent qu'un cri, le plus insupportable et plus épouvantable que l'on puisse imaginer s'échappa de la bouche de la rousse:

- Banshrrrrrrrriiiiiieeeeeeeeeeeeek!!!

Un instant la face piquée de tâche de rousseur de Maleficent se déforma pour vomir cet affreux cri de banshee. Un sortilège qu'elle avait appris l'été précédent chez les Llewellyn. De l'autre côté du bouclier de Calixte, bon nombre avaient les yeux, le nez ou les oreilles qui saignaient et une impression d'assourdissement dominait chez tous.

Caixtel se redressa comme il s'était recroquevillé sur lui même pour se boucher les oreilles. Il essuya un filet de sang qui coulait sur sa lèvre supérieure et jeta un oeil à la délicate demoiselle qu'il avait évincée tout à l'heure...

Maleficent se retourna souriante, les dents rougies de sang.

- On dit merci qui?

Et la folle McSwann de soulever sa robe de sorcière pour faire la révérence. Face au cri de la Banshee peu de choses faites de chair et de sang ne rebroussait pas chemin. Rester exposé à un tel cri c'était s'exposer à une mort certaine par implosion de ses propres vaisseaux sanguins. Elle ne savait pas ce qu'il en était des créatures du désert mais pour un bref instant, ils auraient peut-être la paix ce qui leur permettrait d'avancer un peu.

- On te remercie d'avoir failli tous nous tuer Maleficent, vraiment...
- Oh ne jacte pas Cal tu n'es pas mort que je sache...

Derrière l'écran
eh ouiii, c'est fini o/

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◢ un p'tit mot pour la route ? xx