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 Sasha ; I love u so much u must kill me now. DONE

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Sasha ; I love u so much u must kill me now. DONE EmptyLun 16 Mar - 20:41



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Alexandreï Molkinov ;
Vingt-neuf ans.
Professeur des Potions.

_________________________________


Spoiler:

    Passeport de Alexandreï Molkinov.
    • prénom &nom ;
      Alexandreï Molkinov.
    • date de naissance ;
      13 novembre.
    • lieu de naissance ;
      Saratov, Russie.
    • origine géographique ;
      Toute sa famille est originaire de Russie, la rumeur dit même que les Molkinov descendent directement d’un tsar régnant dans les années 1700.
    • état civil ;
      Bien que sa mère le pousse à se marier depuis ses vingt ans, Sasha est toujours célibataire, et il ne compte pas se caser de sitôt. Malgré ses croyances très conventionnelles, il aime sa liberté, et ne la sacrifierait jamais simplement pour satisfaire les désirs de sa famille.


    En profondeur, une esquisse.
    • baguette magique ;
      Elle fut fabriquée par Gregorovitch juste avant qu’il n’entre en première année à Durmstrang. Faite en bois d’if, elle est particulièrement souple, très flexible et donc excellente pour les enchantements. Sa longueur ne dépasse pas les 30,75 cm, et elle est d’un noir brillant, particulièrement bien entretenue. Elle possède un crin de queue de licorne.
    • école fréquenté durant l'adolescence ;
      Il est rentré à Durmstrang et y a passé toute sa scolarité, comme toute sa famille avant lui. Il fut envoyé à Aryacta et réussi brillamment ses études.
    • formation, curriculum vitae ;
      Après avoir terminé sa scolarité à Durmstrang, il décida de poursuivre ses études en Angleterre, là où il serait suffisamment loin de ses frères, là où il pourrait enfin prouver sa valeur aux autres sans avoir à être rabaissé jour après jour. Il intégra une université, avec dans la tête l’idée de devenir professeur. Après avoir tellement appris, il désirait enseigner aux autres. Pour cela, il entama donc les quelques années qui lui permettraient d’avoir son diplôme. N’ayant aucun entourage proche aussi loin de chez lui, il en profita pour se plonger dans le travail et sorti un an plus tôt de la faculté dans laquelle il étudiait. Il demanda par la suite à rentrer dans l’école de Poudlard, en tant que Professeur des Potions. Cela fait deux ans qu’il assure ces fonctions.
    • pureté du sang ;
      Sang-pur, bien que les hommes Molkinov soient quelque peu volages. Qui sait si son sang n’a pas un jour été mélangé avec celui, sale, d’une quelconque moldue.
    • origine sociale ;
      L’argent n’a jamais été un problème dans sa famille, et il fut habitué à le dépenser sans compter. Famille aristocrate, leur rang lui confère une certaine notoriété, et même loin de chez lui, son nom ne passe jamais inaperçu.


    En quelques mots, c'est ça.
    • don, capacité, maladie particulier/ère ;
      Sans posséder de don magique particulier, le jeune homme a toujours manifesté une capacité élevée à l’apprentissage. Ainsi, pendant que certains travailleront plusieurs heures pour comprendre quelque chose, il n’en mettra qu’une.
    • famille ;
      Borislav Molkinov ; son père. Homme à la main de fer, il n’a jamais hésité à utiliser certains châtiments corporels pour aider ses fils à obéir plus facilement. Froid, distant et impassible, il n’a jamais exprimé la moindre émotion devant lui. Ils ne se sont d’ailleurs jamais entendus, et il fut une des raisons qui a poussé le jeune homme à s’en aller.
      Ia-Mira Molkinov ; sa mère. Bien plus commode que son paternel, elle a cependant toujours préféré ses autres fils, plus forts, plus braves. Ainsi, il a toujours manqué d’affection de sa part, et regardait jalousement ses frères jouer avec elle. Cependant, elle fut extrêmement fière de sa réussite à Durmstrang et fut celle qui regretta le plus son départ.
      Dmitri Molkinov ; son frère aîné. Agé de trente-sept ans, il est marié et a un enfant. Il a déménagé l’an dernier en Angleterre, et sa fille de seize ans se rend à Poudlard. Les deux frères sont devenus assez proches, bien qu’à l’époque, ils ne parlaient jamais, du moins pas devant les autres, Dmitri ne voulant pas montrer son affection pour son cadet.
      Igor Molkinov ; probablement le fils Molkinov qui a le moins réussi sa vie. A trente-quatre ans, il est toujours serveur dans un bar mal famé du bled perdu dans lequel il habite. Alcoolique, il traîne sa maladie depuis maintenant des années. Il a un fils qu’il n’a pas reconnu, et en a peut-être d’autres à travers le payer, vu son tempérament.
      Feliks Molkinov ; il travaille au Ministère de la Magie russe. Il a trente ans, et est le préféré de Czarina. Violent, sanguinaire parfois, et ayant à l’esprit qu’il vaut mieux que les autres, Alexandreï le soupçonne de faire partie des Mangemorts. Ils ne s’entendent pas, et ne se sont jamais entendus. Il est aussi le protégé de leur père, ce qui n’a pas arrangé les choses entre eux.
      Nadejda Molkinov ; sa belle sœur. Ils s’entendent très bien, probablement un peu trop bien, car leur complicité a souvent posé des problèmes dans le mariage de son frère. Agée de trente-trois ans, elle est tombée enceinte juste après avoir fini ses études à Durmstang, et est donc devenue mère au foyer sans faire aucune étude.
      Czarina Molkinov ; sa nièce. En sixième année à Poudlard, elle a été envoyée à Serpentard. Très proche de son oncle, ses relations avec son propre père la pousse à considérer Sasha comme un père de remplacement, mais aussi comme un ami, et vient souvent se confier à lui lorsque le besoin se fait ressentir.


Dernière édition par Alexandreï Molkinov le Mar 24 Mar - 19:59, édité 1 fois
 
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Sasha ; I love u so much u must kill me now. DONE EmptyLun 16 Mar - 20:51



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Sa biographie.
_________________________________



      Chapter One ; « I wish I was special... »


    Borislav – Ce n’est qu’un bon à rien, la honte de la famille, voilà ce qu’il est !
    Ia-Mira – N’exagère pas les choses, il n’a que sept ans, il…
    Borislav – Ses frères n’avaient pas atteint les six ans qu’ils avaient déjà fait preuve d’aptitudes magiques… Je te jure que si cet enfant est un Cracmol, il ne vivra plus sous mon toit bien longtemps !

    La voix de l’homme résonna durement contre les murs de la salle à manger tandis qu’il s’adressait à sa femme d’un ton menaçant. Caché derrière la porte, il écoutait tout, une moue désabusée dessinée sur son visage aux traits encore très enfantins. Il avait l’habitude de ce genre de paroles à son encontre, et apprenait peu à peu à ne plus y faire attention. Il savait que jamais sa mère ne le laisserait dormir dehors, et espérait parfois qu’au fond, il ne possède aucun pouvoir, croyant ainsi qu’il pourrait rester seul à la maison pendant que ses frères iraient dans cette drôle d’école qui semblait être destinée à être la sienne, Durmstrang. Son frère aîné, Dmitri, y était déjà depuis quelques années, et le cadet avait d’ailleurs toujours trouvé cela dommage que ce soit lui qui y soit, étant donné que c’était celui avec lequel il s’entendait le mieux. Pourquoi Feliks n’avait-il pas quelques années de plus ? Il aurait pu en être débarrassé pour toute l’année scolaire. Au lieu de ça, cette année, ils se retrouveraient tout les deux, car Igor partirait à son tour pour Durmstrang. A vrai dire, Alexandreï, Sasha de son surnom, avait toujours eu peur de Feliks, jeune blondinet aux yeux bleus rieurs qui cachaient une profonde perversion. Il savait pertinemment qu’à chaque fois que la fratrie se retournait contre lui, il s’agissait de l’initiative de celui-ci, et n’osait pas répliquer, se sentant trop vulnérable pour cela. Après tout, n’était-il pas le plus faible de la famille ? Incapable de se servir des pouvoirs qui auraient dû être siens depuis déjà bien longtemps, ne comprenant rien aux quelques cours que son père avait daigné lui donner avant d’abandonner, déclarant avec dégoût qu’il ne tirerait jamais rien d’un tel imbécile. Il était le petit dernier, celui qui était en retard, celui qu’on aurait dû choyer, mais dont on avait oublié la présence sitôt qu’il était né. Il ne s’était pas effacé pour autant, son caractère effronté et irréfléchi prenant les devants, et, bien souvent, le ridiculisant. Il était téméraire mais maladroit, intelligent mais fainéant. Il ne supportait pas rester sur le derrière de la scène, et s’y réfugiait pourtant bien souvent afin d’échapper aux remarques quotidiennes qu’il subissait de la part de chaque membre de la famille. Il n’était pas assez bien coiffé, il ne se tenait pas assez droit, il ne souriait pas assez, ne parlait pas assez, et soudain, il parlait trop, semblait d’une trop bonne humeur pour qu’elle soit sincère, il devait cacher quelque chose, ce n’était pas possible autrement. Il passait d’un pied à l’autre, tentant de trouver un équilibre qui leur conviendrait, mais rien n’allait jamais. Il finissait donc par abandonner, et retournait à son comportement habituel, au grand dam de ses parents, qui, après tout, l’avaient bien mérité.

    Ia-Mira – Les garçons, le repas est servi !

    Sa mère aimait beaucoup faire comme si c’était elle qui venait de le servir, comme si elle s’était démenée derrière les fourneaux pendant des heures. Elle n’avait pourtant pas levé le petit doigt, observant probablement la servante le faire, la critiquant à chacun de ses faux pas. Bien qu’étant douce et tolérante de nature, elle ne pouvait s’empêcher de pointer du doigt les erreurs qu’elle voyait faire autour d’elle, les corrigeant de son mieux, et souriant d’un air modeste par la suite, attendant un merci qui généralement venait immédiatement – si sa joie était tempérée, ses colères étaient quant à elles explosives, et chez les Molkinov, personne ne voulait s’y frotter. Ainsi, alors que tous savaient qu’elle n’avait rien fait, et ne ferait probablement jamais rien dans la maison, ils la remerciaient et la complimentaient poliment durant le dîner, adressant à peine un regard à la servante. Sasha, pour sa part, aimait beaucoup cette dernière, et passait parfois ses journées en sa compagnie, la regardant d’un air fasciné travailler sans relâche pendant que lui ne faisait rien. Il admirait son courage, sa dignité lorsqu’on la rabaissait ouvertement, il aimait la voir sourire gentiment lorsqu’on lui tendait sa paie, bien trop basse proportionnellement aux tâches qu’elle effectuait. Du haut de ses sept ans, il se disait amoureux, et ne supportait pas qu’on la néglige de la sorte. Il prenait donc soin de lui dire tous les soirs à quel point les plats avaient été délicieux, et pour le remercier, elle lui préparait ses mets préférés. Sasha la chercha du regard en entrant dans la salle à manger, adressant un large sourire heureux à ses parents en remarquant qu’il était le premier arrivé.

    Ia-Mira – Les garçons, vous m’avez entendue ? Descendez tout de suite !

    Des rires leur parvinrent du premier étage, et juste après, le bruit des pas martelant les marches des escaliers, gloussements étouffés, chuchotements précipités. Il était pour sa part déjà installé devant son assiette, et se sentit, comme à son habitude, brusquement de trop en les voyant entrer, se poussant et se chamaillant en riant. Il aperçut le sourire attendri de sa mère, qu’elle camoufla bien rapidement, et se saisit de sa fourchette sans un mot, tout en sachant très bien qu’il n’était pas autorisé à commencer à manger tant que les autres ne seraient pas assis. Il jeta un coup d’œil à son père, posé juste en face de lui, les yeux rivés sur un vieux journal qui n’était probablement plus d’actualité. Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres, et il ne dit rien, glissant rapidement une pomme de terre entre ses dents. Il était affamé. Ses frères finirent enfin par se séparer et se disperser tout autour de la table, et, tandis que le repas commençait, il commença à manger à toute allure, n’essayant même pas de suivre la conversation. Il sentit le regard amusé de Dmitri sur lui, et lui adressa une grimace provocatrice, sachant très bien qu’avec lui, il ne risquerait rien. Il n’était pas le petit garçon peureux qu’il semblait être entouré de sa famille, et l’aîné des Molkinov semblait être le seul à l’avoir remarqué. Ainsi s’était développé entre eux un lien caché de tous – après tout, aussi gentil soit-il, D. ne voulait pas à son tour être exclu. L’instinct de survie primait sur la solidarité et ça, Alexandreï pouvait le comprendre.

    Feliks – Hé ! Maman, il y a quelqu’un qui me donne des coups de pieds sous la table !
    Igor – C’est pas moi ! Je parie que c’est Sasha.
    Alexandreï – Quoi ? Mais je ne fais rien, s’exclama-t-il d’un ton indigné.
    Igor – Ben si c’est pas moi et que c’est pas Dmitri, il ne reste que toi, idiot.
    Feliks – Ouais, c’est toi.
    Dmitri – Oh, arrêtez deux minu…
    Igor – Maintenant il me donne des coups à moi aussi !
    Alexandreï – C’est même pas vrai !
    Feliks – Menteur !
    Ia-Mira – Les enfants…
    Igor – Ouais, sale menteur.
    Feliks – Menteur, menteur ! le nargua-t-il avec une moue moqueuse.
    Alexandreï – C’est vous les menteurs ! Papa, ils...
    Borislav – Tais-toi. Tu ne crois pas avoir déjà suffisamment ruiné le repas comme cela ? Garde tes pieds chez toi, et finis ton assiette en vitesse. Après, tu fileras dans ta chambre, je pense que nous t’avons tous assez vu pour quelques jours.
    Alexandreï – Mais…
    Borislav – Pas un mot !

    L’enfant se figea, les yeux débordant des larmes de fureur qu’il tentait tant bien que mal de contenir. Il entendit les rires satisfaits de ses frères, croisa le regard vaguement désolé de sa mère, celui, fuyant, de Dmitri, et posa finalement les yeux sur le verre de vin qui était en face de son père. La discussion reprit, et, tout en mangeant, il ne bougeait pas, se repassant inlassablement la scène, commençant peu à peu à trembler. Tous les soirs, il se passait quelque chose. Il n’était jamais en paix, et jamais personne ne prenait sa défense. Juste parce qu’il n’était pas capable d’être comme eux, juste parce qu’il n’était pas aussi fort. Leurs voix joyeuses bourdonnaient dans ses oreilles, leurs plaisanteries, leurs commentaires subtilement lancés à son égard. Et soudain, un pied vint cogner son mollet, doucement pour commencer, puis de plus en plus fort. Sa réaction fut certes inattendue, mais au moins, pour une fois, il réagit. Le verre de vin dont son père venait de se saisir explosa violemment devant ses yeux, et le liquide rouge se répandit sur la nappe blanche tandis qu’un silence choqué prenait peu à peu place dans la salle à manger.


 
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Sasha ; I love u so much u must kill me now. DONE EmptyJeu 19 Mar - 21:21



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      Chapter Two ; « I just don’t give a fuck. »

    Un rire tonitruant retentit dans la pièce, et deux garçons échangèrent un regard complice avant de sauter d’un même élan sur le lit de leur camarade. Ce dernier, encore à moitié endormi, poussa un léger grognement tout en essayant péniblement de les repousser. Il n’était après tout que sept heures du matin, un dimanche qui plus est. Bien que l’hiver se soit déjà bien installé, le soleil laissait encore apercevoir quelques uns de ses rayons, et tout le monde semblait vouloir en profiter, sauf lui. Alexandreï mettait toujours un point d’honneur à dormir le plus longtemps possible, et cela dès que l’occasion se présentait à lui. Ce n’était donc pas quelques degrés inhabituels qui allaient changer ses habitudes. A quatorze ans, il était devenu un adolescent intelligent et très travailleur, bien que son comportement toujours un peu trop turbulent le menait bien souvent à subir les châtiments corporels dont tout le monde connaissait l’existence à Durmstrang. Malgré son jeune âge, malgré le fait qu’il soit le cadet de la fratrie Molkinov, il s’était déjà bien plus fait remarquer que n’importe lequel de ses frères, de par ses mauvais coups et son attitude, mais aussi et surtout grâce à ses résultats brillants – c’était d’ailleurs la seule chose qui le sauvait de l’expulsion, et cela depuis des années. Ses comparses, Flavian et Ivan, risquaient quant à eux bien plus que lui lorsqu’ils étaient pris à défier les règles, et tous le savaient sans l’admettre à voix haute. Le favoritisme faisait partie intégrante de la personnalité de leur bien-aimé directeur, et, qu’on se le dise, Alexandreï Molkinov était bien ancré dans les préférences de l’homme. Il en jouait d’ailleurs beaucoup sans en éprouver le moindre remord, de la même manière qu’il se jouait des autres en permanence afin d’en tirer tout ce qu’il pouvait. Loin de chez lui, il se sentait puissant, prêt à tout pour obtenir ce qu’il désirait. Ainsi, même si les lettres hebdomadaires de sa mère et les moqueries incessantes de Feliks lorsqu’ils se croisaient dans les couloirs lui rappelaient toujours d’où il venait, et pire, ce qu’il était – un bon-à-rien –, il se plaisait à parfaire une image faussée de lui-même, s’enorgueillissant de voir l’admiration et la fierté briller dans les prunelles de ceux qui le contemplaient parfois. Lui qui avait toujours été habitué au dégoût, aux railleries diverses, lui qui avait fait de son mieux pour disparaître entre ses frères sur les photos de famille, il se plaisait à maîtriser tout l’univers qui lui avait auparavant échappé. Le pouvoir était grisant, et il savait qu’il ne s’en lasserait jamais. Alors, il était prêt à faire tous les sacrifices possibles, tant qu’il ne perdait jamais le contrôle.

    Flavian – Voyons, ce n’est pas le moment de feignasser, Molki. As-tu oublié ce que nous sommes censés faire dans quelques heures à peine ?
    Ivan – Tais-toi donc, Flavian. Sasha n’est pas le seul à traînasser dans son lit ce matin.

    Et le garçon jeta un regard lourd de sens sur le lit de Luka, élève qui semblait étrangement toujours se trouver dans les parages les rares fois où ils se faisaient surprendre par un professeur juste au mauvais moment. Alexandreï, à présent tout à fait réveillé, grimaça un léger sourire, et se redressa avec lenteur tandis que ses amis posaient à tour de rôle leur regard sombre sur les rideaux qui cachaient la silhouette endormie du présumé traître. A vrai dire, ce dernier aurait eu toutes les raisons de les dénoncer, étant donné qu’il avait été pendant longtemps leur souffre-douleur. Or, il était bien placé pour savoir que, même lorsqu’on ne passait pas à l’acte, l’envie de vengeance ne faiblissait jamais. Y céder n’aurait été qu’humain, et lui-même avait échafaudé maintes et maintes fois des plans pour blesser ses frères, leur faire sentir ce qu’il avait ressenti pendant des années. S’il était parfois passé à l’acte, il s’était gardé de réaliser ses idées les plus cruelles. Sans être un bon samaritain, il n’était pas un monstre, et ne comptait pas le devenir.

    Alexandreï – Ne nous emballons pas, je vous prie. Ce pauvre Luka dort, il a passé toute la nuit à attendre pour voir si l’un d’entre nous allait s’éclipser du dortoir, vous comprendrez donc son épuisement, ironisa-t-il, un fin sourire au coin des lèvres. Quant à moi, je n’avais pas oublié. J’ai cependant une autre idée, bien plus intéressante.

    Satisfait de les voir attentifs et silencieux, il repoussa les couvertures avec énergie, s’extirpa rapidement de son lit et, torse nu, se dirigea vers sa garde-robe. Au lieu d’enfiler un t-shirt comme ses compagnons s’y attendait, il sortit un livre précédemment enterré sous une pile de vêtements, et le lança avec un autre sourire à Flavian. Celui-ci, le rattrapant avec adresse, écarquilla les yeux en lisant le titre. Sans un mot, il le passa à Ivan, qui étouffa pour sa part une exclamation étonnée.

    Ivan – Mais… C’est un des livres que le Professeur Johnson cache dans sa réserve, non ?

    Alexandreï haussa les épaules, feignant une désinvolture qu’il n’éprouvait pas. Il adressa un rictus aux deux jeunes hommes en face de lui, et, après s’être étiré avec une lenteur presque sadique, consentit enfin à répondre.

    Alexandreï – Oui, en effet.
    Flavian – S’il le remarque…
    Alexandreï – Il pensera que c’est Luka qui s’en est emparé, après tout, il n’a pas arrêté de le harceler pour pouvoir le lire depuis qu’il a appris son existence.

    Un large sourire éclaira le visage habituellement lugubre d’Ivan, apparemment très enthousiasmé. Flavian, de son côté, s’il semblait sceptique, ne pouvait s’empêcher de se montrer lui aussi intéressé. Le Professeur Johnson était nouveau à Durmstrang, et avait fait toutes ses études en Angleterre avant de venir ici pour obtenir un poste. C’était un homme sombre, secret, qui divulguait toujours les choses à moitié afin d’intriguer ses interlocuteurs. Bien qu’enseignant médiocre, tout le monde ici l’adorait, peut-être simplement parce qu’ils espéraient tous qu’un jour, il dépasse les limites qu’il s’était fixé au début de l’année, et avec lesquelles il n’avait cesse de jouer.

    Flavian – Tu veux vraiment t’en servir…
    Alexandreï – Sur cette chère Ella ? Tout à fait.

    Non, il n’était pas un monstre. Il ne lui ferait rien de mal, à cette pauvre fille. Rien du tout.

 
MessageSujet: Re: Sasha ; I love u so much u must kill me now. DONE   
Sasha ; I love u so much u must kill me now. DONE EmptyMar 24 Mar - 19:52



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      Chapter Three ; « Bang bang you're dead. »


    Jefferson – Molkinov ? Qu’est-ce que tu fous ?

    Le jeune homme lui jeta un regard interrogateur, deux verres à la main. L’instant précédent, il s’était détourné de son ami afin de leur servir à tous les deux un Whisky Pur Feu. Il affichait alors un sourire amusé suite à une des nombreuses plaisanteries d’Alexandreï. A présent, il semblait troublé, voire même quelque peu inquiet. De plus en plus nerveux, ses yeux glissaient avec rapidité du bout de la baguette magique pointée sur lui au visage parfaitement impassible du russe. Ce dernier était pour sa part parfaitement calme, et dardait son regard glacé sur l’homme qui avait cru être son ami durant plusieurs semaines. Il aurait voulu lui expliquer, lui faire comprendre que son erreur, sa seule erreur, avait été de poser les yeux sur elle, mais il n’y arrivait pas. Tout ce qu’il était, tout ce qu’il avait cru être, tout venait de voler en éclats, et cela pour un simple regard qui, au départ, n’avait probablement aucune importance. Il ne pouvait pas expliquer une obsession, il ne pouvait pas rationnaliser ses raisons. Il était là, baguette brandie, et il ne pouvait tout simplement pas dire pourquoi.

    Après avoir été viré de chez ses parents, Alexandreï était parti vivre en Angleterre, avec l’idée d’y poursuivre ses études pour obtenir son diplôme le plus rapidement possible. Il s’était rapidement trouvé un petit appartement, et intégré l’université qui lui permettrait de devenir un jour ce qu’il désirait être : professeur. Il n’y avait jamais pensé auparavant, et à vrai dire, n’avait jamais pensé à un quelconque métier – et c’était certainement ce qui avait poussé Borislav à lui ordonner de s’en aller, sans même se soucier de savoir si son fils aurait un toit par la suite. Préférant mettre le plus de distance possible entre sa famille et lui, ce fut tout naturellement qu’il emménagea en plein centre de Londres. Il s’était installé dans un quotidien reposant, s’enfermant paresseusement dans la solitude, lorsqu’il l’avait rencontrée. Elle était magnifique, semblait tout aussi intelligente qu’il l’était lui-même, et lui adressait de larges sourires à chaque fois qu’ils se croisaient. Il n’avait jamais rencontré une fille comme elle, et très vite, il s’y était attaché, bien plus qu’à toutes celles qu’il avait auparavant fréquentées avec une certaine désinvolture durant son adolescence. Tanya Heathway était à ses yeux la femme idéale. Tandis qu’elle prenait de plus en plus de place dans son esprit, il s’était mis à observer son entourage, critiquant ouvertement ceux qu’il jugeait ne pas la mériter. Elle riait face à ses analyses cruelles, lui tirait la langue lorsque ses réflexions à son égard se faisaient blessantes. Elle ne semblait pas se rendre compte de l’importance qu’elle prenait peu à peu dans sa vie, et même si elle l’avait su, elle n’y aurait pas fait attention, cela l’aurait amusée, tout au plus. Alors il s’était tu, se contentant de planer autour d’elle, ombre à la fois protectrice et menaçante.

    Jefferson – Molkinov ?

    La voix incertaine de Mattew résonna dans sa tête, et sa main trembla légèrement. Pendant une fraction de secondes, il songea à baisser la main, à éclater de rire, à faire passer toute cette connerie pour un de ses délires bizarres que personne ne comprenait de toute manière jamais. Il songea à tout arrêter, à devenir le garçon raisonnable qu’on avait toujours espéré qu’il soit, il songea à tourner les talons et s’en aller, courir jusqu’à perdre haleine, rire de cette soirée dans quelques années. Mais il n’en fit rien, et son regard se durcit davantage tandis que les secondes s’étiraient, douloureuses et infinies. Jefferson avait commencé à tourner autour de Tanya quelques mois auparavant, sans que celle-ci ne s’en trouve dérangée le moins du monde. Sans lui accorder plus d’attention qu’à d’autres, elle s’était cependant montrée assez intéressée par lui pour qu’il ne lâche pas l’affaire, et ses techniques de drague, bien que de plus en plus médiocres, semblaient finir par porter ses fruits. Or, c’était une chose qu’il n’avait pu accepter. Alors il s’était rapproché de lui, désirant avant tout les éloigner l’un de l’autre, et, sans savoir ce qu’il comptait faire exactement, s’était retrouvé à ses côtés jours après jours, allant même jusqu’à s’attacher à l’homme qu’il détestait tellement. Et ce soir, il mettait finalement son plan à exécution, sans l’avoir prémédité. Il avait juste sorti sa baguette, et ne pouvait plus reculer. S’il avait su… Aurait-il changé quoique ce soit ? Aurait-il décidé de l’épargner ? Alexandreï n’était pas un tueur, du moins il ne l’avait jamais été. Certes sadique, certes prompt à blesser ceux qui l’entouraient, il n’avait jamais été jusqu’à cet extrême qu’il jugeait excessif. Pourtant, il se retrouvait à une place qu’il n’aurait jamais pensé occuper, et la haine battait dans son cœur, douce mélodie l’empêchant d’oublier ce pour quoi il était là. Alors sa poigne se resserra autour du manche fait de bois, et il inspira avant de finalement se décider à croiser les prunelles désormais effrayées de son ancien ami. Son évolution, toutes ces années à espérer voir autre chose, à enfin se démarquer de sa famille, toute ces années passées à aspirer à plus que ce qu’il n’avait déjà, toutes ces années à vouloir devenir quelqu’un…

    Alexandreï – Avada Kedavra.

    Il touchait enfin au but, il y arrivait finalement. Et tandis que le corps de Jefferson s’écroulait dans un bruit macabre, tandis que les verres se brisaient dans un son aigu sur le sol froid, il sut ce qu’il était devenu. Un assassin.
 
MessageSujet: Re: Sasha ; I love u so much u must kill me now. DONE   
Sasha ; I love u so much u must kill me now. DONE EmptyMar 24 Mar - 19:58



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      Chapter Four ; « Tell me, what did you expect ? »


    Parfois, il ne suffit que d’un geste. Un seul geste pour tout gâcher, une parole pour que tout s’effondre. Le recul qu’on aurait dû prendre sur le moment s’effectue trop tard, et tout est à recommencer depuis le début. Alors on efface tout, on arrache la page qu’on aimerait ne jamais avoir écrite. Un autre comportement, un autre sourire, et pourtant, pourtant le même visage, les mêmes pensées ruminées jour après jour, nuit après nuit. Il était assis sur sa chaise, les mains jointes et posées sur son bureau, le regard vide. La nuit était tombée depuis déjà plusieurs heures et, alors que le château était endormi, il restait là. Alexandreï Molkinov entamait sa deuxième année d’enseignement dans l’école de sorcellerie de Poudlard – demain, ce serait la rentrée. Il avait réussi. Ses études, sa vie. Tout ce qu’il avait un jour désiré, il l’avait obtenu. Même cette fille au sourire un peu trop large, cette fille qui lui avait fait commettre l’irréparable, cette fille dont il s’était lassé bien rapidement après l’avoir tenue dans le creux de ses bras. Si l’incident, comme il se plaisait à l’appeler, n’avait pas eu de conséquences directes sur sa vie, son comportement lui, s’en était retrouvé changé. Les remords qu’on n’attend pas, la culpabilité qui s’installe, la pression des regards qui glissent sur soi, et finalement, la paranoïa. Personne n’en avait jamais rien su, aucune preuve, aucun scandale, une mort parmi tant d’autres. Il s’en était tiré sans dommage, juste cette écorchure à l’âme, cette tâche qui ne voulait pas s’en aller, quand bien même il passait son temps à tenter de se rattraper. Ses pulsions s’étaient retrouvées amoindries, son caractère atténué, jusqu’à ce que tous ses penchants peu reluisants disparaissent, jusqu’à ce qu’il ne devienne plus que ce qu’il était censé être à la base, un homme droit et calme, un homme responsable et peu éloquent. Les sentiments étouffés sous l’indifférence qu’il se plaisait à aborder, il ne restait de lui que les moments où il consentait à lâcher prise. Son métier était sa vie, et oh, sa vie était tellement peu. Aucun relief, aucun débordement. Il passait son temps à payer pour un crime qui lui semblait désormais ridicule, et il sentait sa colère bouillonner sous la surface, attendant de finalement exploser. Il était une bombe à retardement. Et, assis dans son bureau, il attendait lui aussi, bien qu’il ne sache pas ce qu’il attendait vraiment. Il eut soudainement un sourire amer. Il était la réplique de son père, cet homme qu’il avait tant détesté, cet homme qui l’avait modelé au fil des années. Sans sentiment, indifférent. Ils ne formaient plus qu’un, désormais. Et même s’il s’était éloigné, même si les années avaient passé, il en était toujours au même point. Professeur ou enfant effacé, son reflet n’avait pas changé.
 
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Sasha ; I love u so much u must kill me now. DONE EmptyMar 24 Mar - 20:01



Invité
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    Je pense avoir terminé, bien que ce soit clairement baclé, je m'en excuse. =/
 
MessageSujet: Re: Sasha ; I love u so much u must kill me now. DONE   
Sasha ; I love u so much u must kill me now. DONE EmptyMar 24 Mar - 20:29



Invité
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Bienvenue sur Ad Nox! <3

J'aime beaucoup ce que tu as écrit, et du coup, ça nous fait un psycho de plus. *___* Tu es validé, un administrateur passera te mettre tes couleurs. ^^

Bon jeu!
 
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