- Aleksandr... Vous devriez aller lui demander, au lieu de vous prendre la tête ainsi...
- Mais depuis quand les histoires de coeur d'Aleksandr vous semblent si préoccupante ?
- Quorentin, enfin !
- Et bien, Lucius ! Cela fait bien dix bonnes heures, si je ne me trompe pas que Serena, Violette et Margareth lui cassent les pieds avec cette histoire !
- Vous êtes un homme, voilà tout !
- Traduction, Violette ?
- Tout est si simple à comprendre... Il est amoureux.
- Oooohoooh ! Jamais, je n'aurais pu penser une telle chose de vous Aleksandr ! Fit elle, en se mouchant d'une façon gracieuse et discrète.
- Merci, j'adore.
- Comprenez là, enfin ! Vous étiez si mignon... Et cette façon de lui prendre la main...
- Ooooooooh !
- Vous allez finir par le rendre chèvre !
- Mmmmh... Il a l'air tendre, c'est déjà un bon point.

Margareth et Serena éclatèrent de rire. Ses rires d'aristocrates qui vous tapent sur le système lorsque vous n'êtes pas particulièrement d'humeur. Vous voyez le genre, quoi. Lucius secoua la tête. Et Greewood qui dormait toujours. Putain, un vra loir ce type.

- Alors vous allez faire quoi ?
- Mais laissez le bon sang !
- Je vais aller dans son bureau, l'y allonger dessus, et je vais lui montrer comme je suis tendre avec les femmes !
- OOOOH !
- Un scandale...
- Pourquoi les hommes sont ils ainsi ?

Elles fermèrent leur propre rideaux.

- Ah merci ! Enfin !
- On vous entend, Aleksandr !
- Hélas ! Parvenait on à entendre malgré les éclats de rires, voir même les fous rires de Lucius et Quorentin. Au bout de quelques minutes, ils parvinrent à se calmer. Alik' leur dédia un jolie sourire.

Ce qu'il ne parvenait pas à comprendre, c'était le fait qu'elle n'est pas d'âme. Pourquoi ? Comment ? Ces questions qui lui revenaient le plus souvent en tête. Il voulait lui trouver quelque chose pour compenser, lui redonner goût à la vie, comme lui l'avait lorsqu'il la regardait. Pourtant, il ne s'était pas passé grand chose, mais le fait d'y avoir tourner autours pendant plus de deux ans, sans réellement sans rendre compte avait durci les liens qui l'unissaient à elles. Il ne pouvait se résoudre à poser ses yeux sur une autre femme. Allez comprendre pourquoi. Bon, Il secoua la tête, saisissant son café extra noir pour se changer les idées. Le liquide ingéré, il posa son regard sur plusieurs C.V pour quelques postes de professeurs. Vivement que la candidate pour la Botanique ne se ramène. Ca lui changerait les idées. D'autant plus qu'il la connaissait. Sûrement, qu'il la connaissait. Satine McIllian, autant réputée par ses actes que pour son acendance. Il eut un léger soupir avant de montrer se brosser les dents dans sa chambre pour redescendre le visage débarbouillé.

Il ne fallut pas longtemps, à Aleksandr, pour attendre la venue de Satine. Cette dernière était entrée dans son bureau au moment même où elle tapait. Aleksandr l'ayant faite entrée sans attendre, la laissa s'approcher doucement, la laissant prendre confiance tranquillement. En ses yeux, il y avait une légère malice. Aleksandr la conservait toujours. Pour plusieurs raisons. Mais la plus intéressante, était pour qu'on le sous estime. Chose assez compliqué, cependant, au vue de son passé passionnant pour les historiens et horribles à vivre à tels points que cela intéresseraient sûrement des écrivains pour en faire un roman. Aleksandr eut un léger sourire lorsque cette dernière prit la parole. Sa fille lui ressemblait réellement. C'était quelque chose d'étrange. Dommage que Mikhaïl ne lui ressemblait pas autant... Remarquer, ce dernier était des plus étranges ces derniers temps... Bref, passons.

- Monsieur le Directeur... Je vous remercie de m'accorder un peu de votre temps. Satine Mc Illian.
- C'est moi, qui vous remercie d'être venue et d'avoir postulée. Enchanté, Mlle Mc Illian. Asseyez vous, je vous prie.

Il lui indiqua une chaise qui voleta du mur jusqu'à devant le bureau, pour qu'elle puisse s'asseoir dessus. Une chaise confortable, en sommes. Satina s'avança pour lui exposer le but de sa visite. Chose qu'il savait déjà, en vrai.

- Je suis venue pour le poste de Professeur, comme dit par hibou. Je tenais vraiment à venir vous rencontrer, c'est un travail qui représenterait énormément pour moi.
- Je n'en doute pas une seule seconde, Mlle Mc Illian. Et c'est tout à fait compréhensible. Il eut un léger sourire compatissant, le regard profondément posés dans le sien. C'était comme si il cherchait à y trouver une quelconque faille pour en connaître sa faiblesse et travailler dessus. Pas pour lui retirer le poste, il avait besoin de professeurs, mais pour la tester, la renforcer. Derrière eux, les anciennes directrices de Poudlard réouvrirent leur rideau arrachant un autre fou rire à Quorentin et Lucius sous les légers ronflement de Greenwood. Je crois savoir que c'est en botanique que vous avez postuler, n'est ce pas ? Il jeta rapidement un regard sur la lettre, avant d'ajouter : Bien. Que connaissez vous en plantes ? Une idée des plantes que l'on enseigne aux élèves de Poudlard ? Avez vous pris connaissance des programmes et des sujets pour les examens tels que le BUSE ou l'ASPIC en botanique ?

Quelques questions balançaient comme ça pour voir comment elle allait se débrouiller.

- Ne croyez pas que c'est à titre purement personnel que je me propose à ce poste. Abuser de la confiance des autres ce n'est pas véritablement ce que je fais de mieux.
- J'en suis tout à fait conscient, Mlle Mc Illian. Et je sais aussi comment vous réagissez à la plupart des cas, et situation qui puisse se présenter à vous. Tout comme vous savez à peu près comment je fonctionne.

Il lui fit un clin d'oeil. Bien sûr qu'il lui parlait du temps de l'Ordre du Phénix, du moins, lorsque cette dernière y était. Aleksandr y travaillait également en guise d'espion contre les Mangemorts pour le compte de Miguel. Une amitié infaillible qui avait plusieurs fois étaient mise en doute par certains membres de l'ordre qui doutait des idéaux de Souvorov. Ce qui pouvait être tout à fait compréhensible, d'un point de vue objectif. Puis, Aleksandr s'en fichait largement. Pour lui, il savait ce qu'il faisait, il était en accord avec lui même, c'était tout ce qu'il avait pu lui compter. Regardant Satine s'asseoir sur le fauteuil qu'il lui tendait, Aleksandr la suivait du regard. Lorsqu'ils reprirent leur léger fou rire, Aleksandr leva le regard avec un regard rieur. Il les reposa sur Satine lorsque cette dernière se retourna vers lui. A ce moment là, il lui parla un peu de ce qu'il attendait d'elle. Du moins, il lui posa plusieurs questions auquel elle répondit avec sa franchise légendaire. On y revoyait bien certains traits d'Eden et de Rose. Aleksandr eut un sourire. Plus pour lui que pour elle.

- Si je peux me permettre d'être franche avec vous... Les examens diffèrent très peu d'une année à une autre. La plante basique, la plante pratique, et la plante essentielle. Mais au vu des temps qui courent, je préfèrerai nettement enseigner aux élèves tout ce qui se prête aux plantes médicinales ou encore aux vénéneuses. L'offensive et la défensive, tout ce qui peut prétendre à les aider. J'avais eu dans l'idée d'établir un programme différent. Aleksandr ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux, une moue de surprise sur le visage avant d'avoir un hochement positif de la tête. C'était bien plus qu'une bonne idée. Visiblement, il y avait de bons professeurs dans cette école qui prenaient de bonnes initiatives. Il lui languissait d'avoir sa réunion avec le reste de ses collègues pour commencer les préparatifs qu'il avait en tête. Le Poudlard serait protégé au plus haut point. Les Mangemorts ne l'auraient pas comme ils le voulaient. Ah pour sûr, qu'ils ne l'auront pas. Miguel voyait en ce moment même pour ouvrir une courte alliance avec des êtres peu recommandable. J'ai été Auror spécialiste en plantes guérisseuses, je pense que mes connaissances pourraient aider...
- Sans aucun doute, Satine.
- Enfin... C'est vrai qu'il y a de ça de huit ans, mais la connaissance ne se perd pas.
- C'est vrai... Le cerveau est une magnifique boîte d'archivage des souvenirs. On lui doit beaucoup.
- J'ai préféré quitter mon ancien travail, lorsque j'ai compris que tous les sacrifices que les sorciers ont pu faire n'a abouti à rien... Enfin pour le moment.
- Oui, comme vous dites... Il lui dédia un sourire.

Aleksandr se leva doucement, puis, lui proposant à boire, il fit apparaître la boisson que Satine souhaitée. Oui, Aleksandr détestait que l'on ne prenne rien lorsqu'il proposait. Il faisait pas ça par pur civisme, mais parce que ça lui faisait plaisir. Il s'approcha doucement de la fenêtre avant de s'adosser contre le muret, tout en croisant ses bras. Son regard avait prise une teinte sérieuse.

- Satine... Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Miguel t'a recommandé. Je te donne le poste pas simplement parce que Miguel, te recommande, mais parce que tu en as les capacités. Mais aussi, parce que je pense connaître tes posistions vis à vis des mangemorts. Satine...

Il tapota dans ses mains. Les rideaux des tableaux se fermèrent. Il claqua des doigts, et ces derniers ne purent rien entendre. Il se servit un verre d'hydromel, tout en proposant encore une fois à Satine, au cas où elle préférait. Sirotant le liquide, il lui dit :

- Je viens de me rendre compte que je t'ai tutoyé... J'espère que ça ne te dérange pas. Mais je voudrais te prévenir. Il risque d'y avoir de gros problèmes à Poudlard, d'ici la fin de l'année. Je le sens. Tout le monde le ressent plus ou moins. Les gens sont anxieux, même si ils ne savent pas réellement pourquoi. Et les voyants ne cessent de prédire des choses tout aussi incontradictoire l'une que les autres. Mais pourtant bien vrai. Du moins, j'aime à le penser. Il se prépare une lourde guerre qu'on aurait du mal à essuyer comme les années précédentes. Wolfgang Orlov est fou. Il possède plus de la moitié de l'Europe. L'Ordre du Dragon est lamentablement opprimée, il n'arrive plus à rien. J'ai envoyé des émissaires en Amérique, de partout. Est ce que tu seras fidèle à Poudlard ? Si jamais, la guerre devait se faire, m'aideras tu à défendre les élèves au périple de ta vie ?

C'qui était bien avec Satine, c'était qu'il n'y avait pas besoin de lui faire des dessins pour qu'elle comprenne. Beaucoup de Sorciers auraient tenté de tourner à la dérision les dires de Souvorov, ce qui l'aurait profondément offensé. Bien sûr, après, il aurait tiré baguette et fait comprendre à ledit personne qu'il n'aimait pas être pris pour un con, mais au moins, il lui aurait fait comprendre que ce qu'il disait n'était que pur vérité. L'avait on déjà vu mentir ? Non. D'ailleurs, il avait tué ses parents en disant la vérité de façon inconsciente alors que son père, lui même, lui avait demandé de se taire sur leur nom de famille, etc... Tant de douleur dans son passé, qu'il ne pouvait plus mentir. Tenter de mentir, c'était pire que mentir. C'est extrêmement subtil, c'est vrai, mais il y a toute une différence. Aleksandr n'était pas fait pour le mensonge, bien que maintenant, il pouvait facilement faire vendre un bureau à deux pieds tout en faisant croire à l'acheteur qu'il était gagnant dans l'histoire. Occlumen, Legilimen, ... Que voulez vous, hein ? il avait ces armes maintenant. Des armes qu'il utilisait précieusement et non à tout bout de champs.

- Je t'en prie... Ca me rappellera le bon vieux temps. Il eut un sourire en même temps qu'elle. Elle continua. La première chose qui m'a été dite lorsque je suis sortie du coma, c'était la prise du Ministère anglais. Il m'était apparu évident qu'Orlov ne s'arrêterait pas là. Il est peut-être puissant et cinglé, mais crois-moi je ne tremblerai ni devant lui ni d'aucun idiot qui lui sert de fidèles. Aleksandr ne put s'empêcher de se dire qu'un jour, il faudrait des troubadours à Poudlard pour louanger certains professeurs. Cependant, elle avait eut droit à un chouette réveil, d'après ce qu'elle disait. Aleksandr l'enviait... A mort. Aleksandr tu peux compter sur moi, je ne suis peut-être plus Auror, mais je n'ai pas quitté l'Ordre. Je défendrai Poudlard avec vous jusqu'au dernier souffle s'il le faut... Tout ce que je demande... C'est que les élèves soient à l'abri.

Il ne put s'empêcher de poser une main sur l'épaule de Satine, un sourire sur ses lèvres. Il ne la remercierait jamais assez pour ce qu'elle venait de dire, qu'il lui réchauffa énormément le coeur. Quoiqu'on en disait, il était un homme. Certes, il avait eut cette réaction avec la moitié, pour le moment, du personnel de Poudlard, mais c'était comme cela. Un brin trop expressif lorsqu'il était dans un environnement dit sûr. Là, où il se sentait parfaitement bien. Aleksandr retourna s'asseoir dans son fauteuil, l'air serein. Sur son visage, il y avait un de ses sourires que l'on avait lorsqu'on sentait un poids se levait du coeur ou de l'estomac.

- Tu peux pas savoir le bien que cela me fait d'entendre de tels paroles... A nouveau, il sourit, puis, il se redressa en direction de Satine, avançant son siège de son bureau. Bon. Miguel va être content alors. Il claqua des doigts, et un parchemin apparut dans sa main. un parchemin qu'il posa devant Satine, juste avant de passer doucement la main dessus à quelques centimètres du papier. Le contrat de travail. Il fallait que ce soit officiel pour qu'elle est accès à toutes les salles du château. Voici ton contrat. Lis le, et signe le. C'est pour officialiser la chose. Il sirota son verre quelques instants avant de reprendre. Les élèves seront rassurés, je pense. Ils connaissent le passé de certains de nos professeurs. Ca permettra de gonfler les dires qu'ils se propagent dans la population sorcière à propos de Poudlard. Mais qu'est ce que...

Sur le côté gauche, là, où il y avait la cheminée qui était éteinte, du moins, qu'il n'y avait que quelques braises rougeoyantes, l'on vit une profonde flamme verte apparaître léchant les contours de la cheminée pour laisser paraître deux personnes. Un homme et un enfant. l'enfant avait les yeux bandés. Automatiquement, Aleksandr s'était retrouvé debout, baguette brandit en leur direction. Le garçon parla :

- Tu n'en as pas besoin, Papa. On n'est pas venu là pour vous attaquez. Juste pour parler. Un léger sourire s'afficha sur les lèvres pâles du gamin. L'homme, un homme d'orient, cela se sentait, tapota l'épaule du gamin, en lui montrant Satine. Oui. On est arrivé au bon moment. Le Père de Tous et la mère de l'oubliée. A nouveau, il sourit. Aleksandr les regardait étrangement, légèrement inquiet, alors qu'ils posaient pieds sur le tapis du bureau du directeur de Poudlard, rependant un peu de suie. Après quelques minutes de silence, où l'homme d'orient alla chercher une chaise pour la poser près du gamin, le jeune garçon reprit la parole. Lui, c'est Taslim. Vous ferez connaissance après. Hein, Tar'k ?
- Oui. Il souriait à l'adresse d'Aleksandr comme si il venait de retrouver un membre de sa famille depuis longtemps éteinte. Aleksandr eut un léger soupir, avant de regarder Satine.
- Je ne comprends rien à ce qui se passe...
- C'est tout à fait compréhensible.
- Pour sûr ! Ce n'est pas tout les jours qu'on a un devin qui débarque dans son bureau. Qu'est ce vous voulez ? Et qui êtes vous ?

Le devin eut un sourire, tout en prenant la main de Taslim. Le gamin devait avoir 6, 7 ans. Mais il avait des cheveux blancs. Incroyablement long. Taslim, lui, était le typique ténébreux d'orient. Un regard noir, un teint basané, et un léger sourire amusé. Dans ses yeux, Aleksandr n'avait pu s'empêcher de relever la même malice que la sienne.

- Je suis Garion. Je suis le fils d'Orion. Vous devez sûrement le connaître. Il a été cité dans bon nombres de vos livres. Je suis devin, et je vous apporte vos rôles qui sont établies depuis la nuit des temps.
- ...
- هو يتجاوب مثل ي, [ث فيرست تيم]. أنت تتذكّر?
- Oui. Ca me fait rire ! Vous avez les mêmes tiques !
- Vous le dites si on vous dérange, hein ?
- Normale. On dit ses questions là. Il eut un sourire. Visiblement, Taslim parlait depuis peu l'anglais, et son vocabulaire le criait. Aleksandr regardait Satine, l'air perdu. Pour une fois.

- Orion ?
- C'était un devin très connu du monde oriental.
- D'un peu partout, en vérité.
- Et vous seriez son fils ?
- Oui.

Il eut un sourire. Lorsque Satine avait relevé pour ce qu'ils avaient dit à son propos, ils avaient tout simplement fait comme si elle n'avait rien dit. Aleksandr l'avait remarqué, mais il n'avait rien dit. Il y avait quelque chose qui le chiffonner dans cette histoire. Toutes les questions qui lui venaient en ce moment même... Aleksandr avait un mal de tête naissant, et son geste de mettre sa main au niveau de sa tempe pour se la masser doucement le prouva. Taslim le regardait avec des yeux étranges tandis qu'il jetait quelques regards à Satine. Garion était assis à présent. Ils parlèrent encore un peu, l'autre en arabe, ce qu'Aleksandr ne comprenait pas, puis, il s'exclama dans un mauvais anglais après qu'Aleksandr eut arraché une réplique bien sarcastique.

- Normale. On dit ses questions là.
- D'accord... dit-elle d'un ton assuré. Vous m'avez l'air fort sympathiques, néanmoins si vous pouviez en venir droit au but...
- C'est toujours comme ça, avec vous. Ca me fait rire. On dit que ceux sont les enfants les plus impatients, mais les adultes se défendent bien, hein ? Taslim eut un petit rire. Aleksandr lui lança un regard blasé avant de reporter son attention sur Garion qui reprit : Je suis, non. Nous sommes venu vous transmettre une liste de nom qu'il vous faudra prendre. Nous avons besoin que vous les réunissez lorsque cette année ira s'endormir doucement pour ne devenir que passé.

Aleksandr comprit le sens. Il ne parlait pas d'une façon très claire, mais c'était tout les devins. Comme si il souhaitait garder l'attention de leur interlocuteur en leur balançant quelques énigmes biens chiantes, parfois nul à chier. Il lui demanda :

- Et à quoi cela vous servira ?
- Les étoiles parlent, il y a loin. Il est écrit dans le ciel.
- Pourquoi nous ?
- Je l'ai dis tout à l'heure. Tu es le père de tous. Et Madame Satine, c'est la maman des oubliés.
- Vous entendez quoi par là ?
- Je donne ?
- Ce n'est pas le moment, Tar'k. Ils sont trop jeunes.
- Oui, bien sûr...où est cette liste ?

Garion sauta sur ses pieds, puis, il prit ce que Taslim lui tendait doucement. Il posa le papier sur le bureau et l'on put y lire :

L'ange noir, et son homologue blanc.
Les deux oubliés.
L'oisillon.
La veilleuse sans âme.
La barde médicinale.
Le bouclier.
Le Shaman et sa jumelle.
La mère des Oubliés.
Le Père de tous.
L'homme qui parle aux morts.
L'illusionniste.
La fille du cycle de vie.
La dame du lac.

Aleksandr la lut. Ecarquillant doucement ses yeux. Il la tendit à Satine, l'air dépassé.

- Vous voulez dire que nous devons rassembler tous ceux qui se trouvent sur la liste ? Est-ce que... ça a un rapport avec Poudlard.... ou autre chose ? Son regard azuré se posa de nouveau sur la liste, étrangement elle esquissa un sourire amusé. On en connait quatre sur tous ceux qui sont cités là Aleksandr, c'est déjà pas mal...

En effet... Ils en connaissaient déjà 4. Les autres pourraient être aussi facilement trouvable. Tout ce dont ils avaient besoin, c'était d'un voyant. Du moins, comme le supposé Aleksandr. Et un voyant, le Directeur de Poudlard en connaissait 3. Qui de plus est, dans ses relations : Enrique Almadovar, Luce de la Serña et Conceptiõn della Messa. Le Russe regarda Satine, puis, Garion et Taslim. Le Devin souriait. Il regarda le Turc, puis, doucement, il tourna la tête vers Satine, un sourire sur ses lèvres. On avait du mal à savoir si il les regardait ou pas. Son bandeau, vous comprenez...

- Vous les reconnaîtrez... Ils ont un symbole. Tous. Soit, il est tatoué, soit on le voit en surbrillance, sur le visage de chaque individu. Vous deux, par exemple, je vois la terre pour toi, Maman oublié, et pour Papa je vois le ciel... La terre enfante. Tu est donc, la mère. Papa, c'est le ciel, et c'est l'homme. Tu comprends ce que je veux t'expliquer ?
- Dieux vieux. Les dieux vieux de grèce.

Aleksandr se regarda, comme si il espérait se voir comme il pouvait voir le ciel par la fenêtre. Non, à son avis, cela ne se passait pas comme ça. Le directeur de Poudlard releva doucement la tête vers Satine, le regard curieux. Il fut surpris de voir qu'elle avait, au dessus de sa tête, la terre, mais de façon embellit, poétique, une vigne l'entourant dans sa moitié. Il leva la tête pour voir si il pouvait voir le sien, mais non. Impossible.

- Est-ce qu'il va falloir forcer le destin pour tous les réunir ou est-ce que ces personnes viendront à nous ?
- Les deux. Les deux, Satine. Ils viendront d'eux même, et c'est vous qui les réunirez avant le passage à la nouvelle année.
- Et l'on doit se baser sur quel civilisation pour cela ?

Garion fut impressionné. Taslim eut un sourire rayonnant. Le Devin regarda Satine, puis Aleksandr, avant de sourire à nouveau.

- Les Celtes.
- On a que deux mois, même pas ? Fit Aleksandr, comme si il allait s'arracher les cheveux.
- Ca sera plus facile que vous ne le croyez.

Il sauta sur ses pieds, s'approchant de Taslim.

- On va s'en aller. D'accord ?

Taslim acquiesça. Aleksandr fit quelques pas en leur direction.

- Et c'est tout ? Vous nous laissez comme ça en nous donnant comme mission de trouver des gens qu'on ne connait probablement même pas et vous vous tirez ? Sans aucune aide ?

Garion leur sourit, prenant la main de Taslim. Aleksandr rageait.