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 « Oderint, dum metuant »

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« Oderint, dum metuant » EmptyLun 2 Mar - 16:27



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Beck E. Bones
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THE LAST IMPACT.
THE LAST CHAOS.

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Spoiler:

    « Oderint, dum metuant » Fc77
    Passeport de Edward Clash.
    • Prénom + Nom : Edward Jefferson, Clash. Edward est l’américain de base, on comprendra pourquoi il porte des noms tout à fait en relation avec ses origines. Edward, par exemple, signifie « protéger » et « richesse ». Le fait qu’Edward soit l’aîné des jumeaux révèle le fait qu’il était déjà, très jeune, plus fort et plus résistant que son frère cadet, Eliot, qui signifie par ailleurs « Dieu est Yahvé ». Dès le début, Edward n’était que le « second ». Jefferson signifie, quant à lui, est un dérivé d’un vieu prénom français qui signifiait alors « Dieu de paix », ce qui est assez ironique. Clash est un nom typiquement américain, et signifie « affrontement », ce qui se mari à merveille avec le caractère guerrier d’Edward. On le surnomme Eddy ou encore Clash. Dernièrement, Léopoldino Hernandez l’a appelé l’Américain, en référence à un vieux film moldu et mafieux, alors on l’appelle maintenant l’Américain. Comme si ça changeait quelque chose…
    • Date de naissance : On sait qu’il a vingt neuf ans.
    • Lieu de naissance : Il est né à Harlem, en Amérique.
    • Origine Géographique : Sa famille est purement américaine.
    • État civil : Il est célibataire, et violeur sur les bords.


    « Oderint, dum metuant » X21jyx
    Passeport de Hikaru Jinsehima.
    • Prénom + Nom : Hikaru Chiba, Jinsehima. Hikaru signifie « briller », « étinceler ». Le fait que Hikaru soit l’unique enfant d’une grande famille ait pu poussé ses parents à le nommer ainsi, vis-à-vis de son avenir. De même, Chiba est traduit par « milles lames ». La cruauté dont il est capable, issue des mythiques yakuza, n’est pas sans rappeler l’utilisation d’un katana et par ailleurs, la possibilité du seppuku. Jinsehima est un vieux nom issu d’une branche parallèle à celle de l’Empereur qui gouverne actuellement sur le Japon. Si Hikaru a deux prénoms, c’est uniquement car ses parents connaissaient alors, étroitement, le père d’Edward Clash et avait déjà pour lui de grandes ambitions. Il est surnommé le Japonais.
    • Date de naissance : Il a trente sept ans, et est né le jour de l’automne.
    • Lieu de naissance : Il est né à Tokyo, au Japon.
    • Origine Géographique : Sa famille est purement japonaise, liée même à la famille de l’Empereur. Ils font partis des anciens samourais de l’air Edo et Nara, et ont combattu les milices anarchistes. Ils sont aussi étroitement et secrètement liés à la mafia japonaise, les yakuzas.
    • État civil : Il est célibataire. Son amour étant impossible, il a décidé de ne pas entacher son âme dans des passions charnelles. Il n’est relié à aucun vœu mais ne désire pas profiter de la beauté féminine.


    « Oderint, dum metuant » Mv001
    Passeport de Louis d'Hartois.
    • Prénom + Nom : Louis Philipe, d’Hartois. Louis signifie « combat », ce qui s’accorde parfaitement avec sa stature et son amour des duels. De même, Phillipe signifie « qui aime les chevaux », et il est par ailleurs un excellent cavalier, et aussi un très bon joueur de quidditch. D’Hartois est un nom ancien, dérivé de Artois qui était un prénom donné au Duc d’Artois, proche héritier de la couronne de France, bien que vite écarter du trône. Louis d’Hartois serait donc le dernier héritier de la couronne de France avec le Conte de Paris. Il est surnommé le Français.
    • Date de naissance : Il a vingt huit ans, et est né le vingt cinq août.
    • Lieu de naissance : Il est né à Versailles, en France.
    • Origine Géographique : Sa famille est purement Française, quoi que son sang fut déjà souillée avec celui de princesses hollandaises et autrichiennes.
    • État civil : Il est célibataire. Il est bien trop froid pour avoir une femme.

 
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« Oderint, dum metuant » EmptyMar 3 Mar - 12:53



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    En profondeur, une esquisse. {Clash}
    • Baguette magique : En chêne, la baguette de Clash est très résistante et inflexible. Rêche, elle est vivement abîmée mais se retrouve être encore particulièrement puissante. A l’intérieur, un crin de sombral semble lui donnait une vie que cette baguette n’aurait sans doute jamais crue. Aussi simple soit elle, méfiez vous. Son maître sait la manier. Le chêne représente la force et la protection.
    • École fréquenté durant l'adolescence : Edward vient directement de Salem, et plus exactement des NoneWay.
    • Si Poudlard, la maison dans laquelle il a été accueillit : Il aurait sans doute été un bon Serpentard.
    • Formation, curriculum vitae : Si Edward n’était pas doué à l’école, c’est à cause de sa flemmardise. Aussitôt sortit de l’école, son père l’a désigné comme successeur auprès des mangemorts. Il devait bien ça à son fils aîné. Ainsi donc, Edward Clash n’a jamais rien fait d’autre que d’être un Mangemort, et plus exactement le Chef des Mangemorts.
    • pureté du sang : Sang pur.
    • Origine Sociale : Pauvre durant son adolescence, il est maintenant riche… merci aux pillages.


    En profondeur, une esquisse. {Hikaru}
    • Baguette magique : En bruyère, arbre de la passion, la baguette d’Hikaru est parfaite pour les métamorphoses et offre une puissance presque phénoménale. Utilisée en duel, elle est dotée d’une vitesse peu commune d’incantation. Il semblerait que la baguette d’Hikaru soit « vide » mais qu’un esprit de l’air y soit scellé. Ce n’est que légende, mais cela expliquerait la vitesse et la puissance de sa baguette.
    • École fréquenté durant l'adolescence : Hikaru vient de Gakuen’Yomatodamashii, l’établissement Japonais très célèbre.
    • Si Poudlard, la maison dans laquelle il a été accueillit : Il aurait pu devenir Serdaigle.
    • Formation, curriculum vitae : Hikaru a tout d’abord régit sur les yakuzas, tout en suivant une formation d’art occulte. Cette dernière ne le satisfaisant plus, il décida d’intégrer en tant que professeur son ancienne école, et devint par ailleurs Directeur du Gakuen. Il y rencontra une jeune femme dont il tomba amoureux. Il connu une relation avec cette dernière et son père décéda, lui laissant la place de Chef des Mangemorts. Devant choisir, il décida de devenir Chef et laissa la jeune femme qui le gifla ce jour là. Depuis, Hikaru est le Chef des Mangemorts Asiatiques, et ne semble pas le regretter outre mesure.
    • pureté du sang : Ses aïeux sont des sorciers de très hauts niveaux.
    • Origine Sociale : Héritage hasardeux, Hikaru n’en reste pas moins une des premières richesses du Japon.


    En profondeur, une esquisse. {Louis}
    • Baguette magique : Baguette de houx, la baguette de Louis renferme un démon. Scellé par un démoniste, le démon du feu scellait dans la baguette déverse son horreur quand ce dernier s’en sert, mais plus le démon est utilisé, plus il devient fort et plus la baguette est faible et peut relâcher le démon ; c’est une des raisons qui poussent le français à ne pas s’en servir quand cela n’est pas utile.
    • École fréquenté durant l'adolescence : Il a dû intégré Durmstang ; Beauxbâtons n’acceptant que les filles.
    • Si Poudlard, la maison dans laquelle il a été accueillit : Il aurait suivi Hikaru chez les Serdaigles, quoi que Serpentard aurait su profiter de son potentiel.
    • Formation, curriculum vitae : Louis d’Hartois est tout d’abord devenu médicomage, puis il a reprit du poil de la bête et a assassiné le chef des mangemorts. Il est resté quelques mois à la tête de l’hôpital Saint Barthélémy avant de rendre les clefs et d’endosser sa véritable nature aux yeux de tous.
    • pureté du sang : Sang pur, bien sûr.
    • Origine Sociale : L’héritage du Roi de France ne se compte pas.

 
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« Oderint, dum metuant » EmptyVen 6 Mar - 11:46



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« The Last Order »
vous pensiez cru qu'ils étaient finis... vous avez eu tord.


      chapitre i ;
      « la haine habita mon corps et dirigea ma main »


    Un petit ange était assis sur un banc. Son regard fixait, contemplait avec stupeur et félicité le petit livre qu'il tenait entre ses mains fragiles. Ses cheveux blonds cachaient son regard bleu et il ne disait rien. Parfois, un sourire s'arrachait sur ses lèvres, parfois, il éclatait d'un rire sonore et essuyait le coin de ses yeux, avant d'esquisser un sourire triste. Le livre qu'il tenait entre les mains n'était pas des plus anodins. Sur la couverture vétuste et jaunie par le temps, quoi que le cuir eut encore était de bonne qualité, on reconnaissait aisément les lettres foncés : « Haïku ». C'était le seul mot qu'ornait ce livre, et ce seul mot rendait hilare la petite silhouette aux cheveux blonds, et la faisait mourir de rire ou de tristesse. Dans l'ombre, un colosse s'approcha. Ses épaules étaient larges mais sa taille était fine. Son sourire n'indiquait rien de bon. Il était suivi par deux autres silhouettes. L'une très grande, l'autre très mince. Les deux étaient brunes. Ils s'arrêtèrent devant le banc et l'enfant leva les yeux vers eux, penchant doucement la tête, les larmes encore aux yeux.

    « Qu'est-ce qui te fait autant rire? »
    « Le haïku! » L'enfant eut un rire clair. « Écoutes... Monstre, il montre son cul rond, le potiron. » Le rire cristallin résonna un peu plus fort et plus longtemps, avant de se perdre dans le silence qui avait accueilli le sourire de l'homme. « Ce monsieur Sôseki avait beaucoup d'humour, j'en suis sûr. »
    « Je le pense aussi... »
    « Papa n'est pas encore là? »
    « Il ne rentrera pas aujourd'hui... Il a du partir pour le Japon... » souffla une silhouette.
    « Papa est partit au Japon? » La petite resta muette quelques instants puis eut un grand sourire. « Il est partit pour m'acheter un autre livre de haïku! Il me fait toujours des surprises... Oncle Edward, je vais allée chez toi pour dormir? » L'adolescent mince secoua la tête.
    « Non. Wolfgang c'est proposé, donc il te gardera... » L'enfant tourna la tête vers le russe qui esquissa un semblant de sourire puis reporta son attention sur Edward.
    « Bien, bien... mais dîtes à Papa que j'aimerais alors le livre ce Sôseki! »

    L'enfant sauta de sur le banc et regarda devant elle. Le vent soufflait. Au loin, il y avait deux autres silhouettes. C'était étrange. Elle reporta son attention sur la grande silhouette qu'était Wolfgang et li tendit sa petite main blanche. Il la prit et tranplana aussitôt, laissant seuls les deux autres silhouettes qui l'avait accompagnait. Le dénommé Edward regarda son voisin et soupira.

    « Ne fais pas cette tête, Louis... Wolfgang la gardera jusqu'au retour de Machiavel, puis nous attaquerons. » Le très grand homme soupira bruyamment.
    « Ça n'est pas pour cela que je suis aussi... distant, Clash. Je m'inquiète. »
    « Pour Machiavel? »
    « Il n'est pas partit au Japon. »
    « En effet... il a dit qu'il devait faire quelque chose. »
    « Il se joue de nous. Il se moque. » Grogna le jeune homme qui se tournait alors. « Il dit quelque chose et nous accourons comme des chiens à ses pieds!... nous allons jusqu'à garder un enfant. Est-ce vraiment ce pour quoi nous nous battons? » Edward éclata d'un rire sonore et se rapprocha.
    « Tu ne parles pas souvent, mais quand tu parles, tu débites, mon bon Louis. Oublies tout à propos de Machiavel. Il prépare le terrain. Bientôt, nous serons prêt. Ça n'est qu'une question de temps... de mois... d'année... qu'importe. Nous sommes encore jeunes, nous sommes déjà puissants. Notre force doit mûrir pour être efficace. »
    « Tu parles comme lui. » Siffla le jeune homme.
    « Je parle comme lui car j'aime à croire qu'il a raison, que bientôt, une nouvelle aire s'offrira à nous. Une aire où les sang purs n'auront pas à crier famine, où les sang de bourbe ne pourront plus faire face à nous... ce pour quoi je me suis battu jusqu'à maintenant. » Louis arqua un sourcil.
    « ...te démener, oui. Jusqu'à tuer ton propre jumeau. Ce qu'il y a de plus triste dans tout cela, c'est que nous n'avons encore rien entre les mains et que nous y croyons dur comme fer. »
    « Non, ça n'est pas triste. C'est amusant... c'est le jeu, ma propre Louisette. »

    Louis pinça les lèvres et se tourna, visiblement agacé. Edward Clash éclata d'un rire sonore et se tourna, face au vent. Les bourrasques soulevèrent ses cheveux courts et mirent à profit son corps finement musclé. La veste de cuir que portait le français claqua dans l'air. L'américain respira et regarda un chat qui passait, d'un arbuste à un autre... ce chat. Il l'avait sans doute déjà vu... mais où?
 
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« Oderint, dum metuant » EmptySam 7 Mar - 23:58



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        flash back ; theme : duality by slikpnot
        ALERTE ANTI ÂMES SENSIBLES! NC17
        « et mes entrailles tremblèrent de plaisir, d'excitation »


      Il y avait quelque chose d'extraordinaire avec Salem, c'était la liberté. Tout n'était qu'une douce liberté, d'un parfum de passion et de vaste étendue. Le jardin lui même résidait dans cette douce harmonie, chaude et fugace, d'offre le sud des États-Unis à ses jeunes pousses, déjà en fleurs. Edward détestait cette odeur de joie. Il haïssait tout ce que les autres aimaient, et aimer tout ce que les autres détestaient. C'était son credo : « fais ce qui nuit aux autres avec naturel et amour ». Et ça marchait... plus ou moins. Le brun dormait en cours, et parfois, il mordait les élèves, comme ça, juste pour le plaisir de faire mal. C'était atrocement délicieux, quand il y repensait, et il bavait de pourquoi réitérer l'expérience. Une bave d'envie et de désir. Une bave qui pourtant marquait un visage délicieux que les filles, et les garçons, regardaient avec extase, car contre toute attente, le Diable avait prit un bien beau visage pour une fois. Loin des métaphores hasardeuses d'un diable avec des cornes, un visage ridé et gris et des yeux ternes, Edward représentait la jeunesse, la beauté : tout. Son front lisse, ses cheveux ébouriffés et brun, à peine châtain en réalité, balayait un regard noir et profond, un regard de conquérant, dur et fier, toujours fixe et droit, reflétant ses désirs, ses moindres passions. C'était ça, Edward, et tout le monde savait bien qu'on allait pas à l'encontre de cette impétuosité qui semblait allait de paire avec sa sournoiserie et son ambition. Tout ceci coexistait en Edward Clash comme deux liquides tout à fait homogènes. Enfin, il l'était. La colère prit le dessus sur ses deux penchants quand la règle du professeur de potion frappa sa main de plein fouet. Le coup fut rapide, insaisissable, presque invisible. Les cinq os du poing se dessinèrent sur la joue du professeur qui recula, balbutiant, puis recrachant une molaire vivement arrachée dans un filet de sang de la gencive meurtrie. Edward Clash regardait, d'un air sérieux bien que profondément étonné, ce qu'il avait « encore » fait. La voix du professeur de potion gronda, sévère :

      « Clash! Dehoooooors! »

      Elle résonna dans toute la pièce et Edward haussa les épaules, d'un air indifférent. Tout le monde le regardait avec un air admirateur. Sauf une seule tête, qui ne le regardait pas lui.

      « Eliot, lève toi et accompagne ton frère jusqu'au Bureau de Madame Nankins! Je ne veux plus voir ce... ce... faciès dans mon cours! Et ce, jusqu'à nouvelle ordre! »

      La voix criarde résonna dans le crâne d'Edward avait insistance. Il poussa rapidement l'encrier fermé et la plume, ainsi que des parchemins froissés, dans ce qui lui servait de sac et s'avança vers la porte. Eliot le suivit, le regard perdu dans le couloir. Edward ralentit et Eliot le rattrapa. Arrivé à sa hauteur, le jeune homme arqua un sourcil devant son accompagnateur.

      « Il l'avait bien cherché. Ça n'était pas ma faute, Eliot. »
      « Ça n'est jamais ta faute, Ed. »
      « Il a failli me casser les doigts! »
      « Tu lui a cassé une molaire... » Soupira Eliot, visiblement agacé.
      « Mais mes doigts! » Grogna Edward en remarquant la barre rouge qui marquait ses phalanges.
      « C'est comme toujours. Tu dormais, alors on t'a corrigé, et tu n'as pas supporté d'être remis en place... et comme toujours, c'est moi qui t'accompagne... Franchement, Ed, c'est qui l'aîné dans l'histoire? Je veux pas prétendre l'être, mais pas moment.. tu m'exaspères. Tu sais? »

      Edward ne répondit pas. Il continua et commença à monter les marches jusqu'au prochain étage. Il connaissait que trop bien le bureau de la directrice, Madame Brenda Nankins, une snob du petit monde bourgeois, une parvenue. Il ne lui fallait que la vision d'un caleçon pour tremper sa petite culotte, pensa grossièrement Edward. Ils passèrent le premier étage avec succès, et sans un mot. Eliot regardait nerveusement le deuxième étage. Les toilettes étaient au deuxième. Le bureau de Nankins, au troisième. Il se mordilla nerveusement la lèvre et sentit finalement les doigts d'Edward se refermait sur son poignet plutôt fin pour un garçon et il se tourna aussitôt, brusquement. Il rougissait déjà et Edward eut un sourire large, presque malsain. Non, il était malsain, et carnassier, comme si avec ce seul sourire, il arriverait à dévorer son frère tout entier.

      « Qui est l'aîné, tu disais...? »
      « Je-non! » Eliot essaya de se dégager en vain.
      « Je vais te le faire comprendre, qui est l'aîné. »

      A ces mots, Eliot frissonna et fut attiré au second étage. Il n'y avait que l'infirmerie, sans cesse fermée et saturée, et les toilettes. Deux trois salles de retenues, mais rien de bien remplies. Edward le bouscula jusque dans les toilettes, ouvrit une porte et le poussa à l'intérieur. Il s'enferma avec Eliot dans ce petit espace, étroit et serré, et sentait déjà le désir et la violence affluaient dans son sang, comme une drogue, remplissant petit à petit son cerveau, gonflant ses muscles, et quelque chose le tiraillait, au plus profond de lui. Eliot, prostré sur la cuvette, caché ses yeux avec ses mains et avait commencé à pleuré à chaudes larmes. Il y avait quelque chose de pitoyable dans ce réflexe, pensa Edward. Moi, je n'ai jamais pleuré, grogna t-il. Le cliquetis métallique avertit Eliot que Edward avait fini de détacher sa ceinture, et son pantalon noir glisser le long de ses jambes, laissant entrevoir des formes sous un fin tissu noir. L'aîné glissa les doigts dans les cheveux de son cadet qui pleuré encore et souleva son visage, le mettant juste en face de son caleçon.

      « Arrêtes de chialer et fais le. »

      Eliot regarda son frère, le caleçon, son frère et le caleçon et déglutit. Il ferma les yeux et ses doigts attrapèrent l'élastique du vêtement.

      ...


      La couverture se replia et la masse informe noire se leva, laissant le petit corps tremblant sous la couverture. Il jeta un rapide coup d'œil à la blancheur de la peau et la recouvrit, en silence, sans un mot, sans un regard. Il remonta son caleçon et son pantalon et boucla sa ceinture, réajustant les manches de sa chemise et le col de cette dernière. Quelque part, dans l'obscurité, la petite silhouette tremblait, de peur, d'angoisse, de dégoût. La grande silhouette se dirigea vers la porte et l'ouvrit. Il s'arrêta quand il sentit le regard du petit être sur lui. Il se retourna et croisa le regard horrifié de l'être qui avait été, sûrement, humain. Il eut un sourire démoniaque et sentit son corps entier se tendre. Quelque chose en lui venait de naître, quelque chose de bon, de fort : la dominance. Il avait enfin trouvé ce sentiment d'être le meilleur. Il lâcha d'une voix froide et monocorde un ordre, puis referma la porte derrière lui. L'écho se répéta dans les murs de la chambre.

      « Va te laver, Eliot. »

      Se levant difficilement du petit lit, le petit être sentait son être entier souffrir. Quelque chose lui avait été volé, encore une fois, et cette chose, c'était sans doute sa pureté. Le bas de son dos le tiraillait, et il sentait un liquide poisseux descendre sur ses cuisses, quelque chose de chaud et de cruel, qui marquait sa beau. Un filet pourpre rejoignait ce liquide poisseux, et entremêlait, il marquait les jambes de l'enfant. Il se frotta les yeux et soupira. Il aurait pu pleuré, mais il se retint. Il ne ferait jamais ce plaisir à cet homme. Quelque chose derrière lui bougea. Il ne se retourna pas : il avait ce que c'était.

      « Edward... ça va? »

      Edward ne répondit pas et haussa les épaules. Il savait que s'il ouvrait la bouche, il exploserait en pleurs et crierait la douleur qu'il venait de supporter, et ce comme les quatre derniers mois. Il ferma les yeux et hésita à avancer. Ses jambes semblaient si frêles...

      « Edward, je suis désolé. »
      « Ça n'est pas ta faute. » La voix était faible, mais Edward fit un effort. « C'est leur faute. C'est la faute d'oncle Peter... c'est de sa faute, à lui. »

      La douleur était poignante. Il s'avança vers la porte et s'arrêta. Les mains chaudes de son frère venaient de l'enlacer, et il sentait les larmes noyaient son épaule. Quelque chose de touchant bousculait son coeur, en même temps que la colère qui nourrissait peu à peu son âme de sombres desseins. Il fit un pas et la douleur de son bassin le ramena à la triste vérité.

      « Edward, Edward... je te jure, un jour, on s'en sortira... il n'y aura plus de Peter... plus de Maman, ni de... »
      « Arrêtes. » Coupa sèchement Edward. « Je prends seulement ta place pour ça, pour que tu ne meures pas, mais n'oublies pas que tu as une dette envers moi, et que si un jour tu te rebelles contre moi... je te tuerais. »

      Eliot frissonna et le lâcha, le regardant. Dans la pénombre, le corps d'Edward était fin et frêle, un corps d'enfant de huit ans, pas même formé. Un thorax qui laissait voir des côtes et des cicatrices d'aventuriers. Il n'y avait qu'une peau imberbe, éphèbe. Les yeux d'Edward cependant étaient adultes : on y lisait de la haine, de la colère, et au plus profond de lui, des larmes interdites.

      « Edward? »
      « Je vais me laver. »

      Sa voix se perdit et il ferma la porte. Eliot éclata en sanglot, pas lui. Il continua sa route en titubant vers la salle de bain. Son oncle avait pris le soin de lui faire couler un bain, et tout cela avant que sa mère ne rentre. Il eut un rire amer en enlevant le bouchon qui coincé l'eau tiède. Sa mère le savait, mais elle ne disait rien. Elle était partie avec le frère de son mari alors qu'elle savait ces penchants. Il entendit le grondement des dernières gouttes dans les canalisations et fit couler de l'eau froide, de l'eau glacé même. Pour laver les souillures, il n'y avait pas mieux que l'eau froide. Son corps, une fois purifié, pourrait subir toutes les imperfections du monde... tant qu'il y aurait de l'eau froide, tout irait bien... tout irait bien...
 
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        ALERTE ANTI ÂMES SENSIBLES! NC17


      Edward Clash se crispa, ses mains accrochèrent les cheveux de son frère jumeau et ce dernier gigota quelques secondes, s'étouffant. Son frère aîné le relâcha et Eliot détourna le visage, recrachant sur le sol la semence poisseuse. L'aîné eut un rire amer et remonta son caleçon et son pantalon noir, refermant la boucle de sa ceinture, d'un geste assuré et habituel.

      « Je vais chez Nankins. Tu ne bouges pas d'ici, d'accord? Je repasse pour finir après. »
      « … »
      « C'est bien. »

      Eliot ne bougea pas alors qu'Edward détournait le visage et poussait la porte des toilettes. Eliot attrapa le rouleau de papier et s'essuya la bouche du goût âcre, en vain. Edward monta les marches rapidement. Il aimait bien Brenda Nankins, car elle était tout simplement une belle femme, et une femme facile. Il n'avait que dix sept ans, mais il était déjà sûr de son pouvoir de séduction, et sur Nankins, depuis longtemps. Il s'arrêta au troisième étage et se dirigea en vitesse dans le bureau de la directrice, poussant même la porte sans toquer. Il la trouva seule, dans l'obscurité, regardant les dossiers des futurs inscrits. Elle ne leva même pas son regard sur lui et fit juste un signe afin qu'il s'assoit.

      « Professeur de potion, je présume? »
      « Monsieur Hardware est un sale con. » Clash haussa les épaules, insolent.
      « Je sais, mais ça n'est pas une raison pour le descendre plus bas que terre ou lui arracher une molaire, non? Franchement, Clash... » Elle releva enfin le visage vers lui. « Si tu veux vraiment me voir, quitte les cours, mais ne casse pas les dents de tes professeurs! Qui paye, après? »

      Il eut un sourire et se leva aussitôt, débarrassant d'un seul coup de main le bureau de tous ses papiers. Elle alla pour protester quand il appuya fougueusement ses lèvres sur les siennes. Il se sentait à nouveau entier, et vivant. Bien vivant. Elle fit un signe de la main et Clash entendit le cliquetis de la porte, indiquant qu'elle était désormais fermée. Il souleva à la hâte la jupe du professeur et passa entre ses cuisses sa main, un sourire carnassier sur le bout des lèvres. Nankins eut un petit gémissement avant de glisser elle même sa main sous le caleçon de l'élève qui sursauta au contact froid mais poussa plus loin ses propres recherches. Elle grogna quand il insinua en elle une seule phalange. Elle le regarda, presque mécontente.

      « Je ne suis pas une élève! »

      Il eut un rire et souleva entièrement le jupon. Elle défit la ceinture du NoneWay et écarta les jambes. Il colla presque aussitôt leurs deux bassins et se fit un passage dans la cavité humide expérimentée. Il commença aussitôt par des coups violents et impulsifs, et aussitôt elle se mit à se cambrer, et à chaque coup elle rejetait sa tête en arrière, ses cheveux bruns formant autour de sa tête une auréole qui avait quelque chose de malsain, de très malsain.

      ...


      Le dîner, chez les Clash, était toujours très calme, très plat. La table était ronde. Il y avait tout d'abord Rachel. A sa gauche, il y avait Eliot, et à sa droite, Edward. En face de Rachel, il y avait l'oncle des deux enfants, et le nouveau mari de Rachel, Peter Clash. C'était le petit frère d'Edward Clash, le père des jumeaux, qui portait le même prénom que son fils aîné. C'était sans doute pour cela que Peter n'aimait pas Edward et abusait d'Eliot. C'était la solution la plus plausible, la plus logique. Edward en conclut que de toute façon, rien n'était logique. Il regarda sa mère qui fixait, inconsciemment, un point sur la table, et réfléchissait. Eliot était assis et ne disait rien, mais son regard paniqué montrer bien que Peter avait la main sous la table et tâtait le terrain du soir. Edward sentit son estomac se vrillait et ses intestins s'emmêlaient, prit d'un haut le coeur, il tourna la tête sur le côté et rendit ce qu'il venait à peine d'avaler. Sa mère sursauta et Peter arrêta, reportant aussitôt son attention sur l'enfant qui rendait tout ce qu'il avait dans l'estomac, et bien plus encore. Les nouilles bouillis, mélangés à quelques bouts de viande, avaient éclaboussé les chaussures de Peter qui recula vivement. Rachel s'était levée et avait attrapé les épaules d'Edward, afin de l'aider, en vain. Eliot assistait à la scène, tremblotant, absent. Cette scène était presque logique, mais rien n'est logique : on l'a déjà dit. Rachel fut bousculée par Peter et attrapa les cheveux d'Edward qui venait à peine de finir de vomir et le releva. Au moment même où il allait hurlé, il y eut un dernier reflux qui vaporisa sa chemise blanche. Furieux, une gifle retentit et marqua de traces rouges la joue gauche d'Edward qui n'en revenait pas. Son coeur venait de perdre un battement et il se retrouvait sur le sol, sonné.

      « Peter! Ça va pas dans ton crâne ou quoi! Tu vois pas qu'il est malade! Frappe pas Ed! Je te préviens, la prochaine fois que... »
      « Arrêtes! Il vient de me gerber dessus et tu le défends?! »

      Peter avait levé la main quand il s'arrêta. Le regard d'Edward le transperçait. Il y avait quelque chose de rancunier dans ces yeux, et ça l'arrêta. Au lieu de cogner sur la femme, il frappa l'enfant qui ne pleura pas. Edward ria et se releva, titubant sur le côté.

      « C'est tout ce que tu peux faire, pédale? Vas-y, frappe plus fort. Allez! Même ta mère elle fait mieux! Espèce de pédale de merde, je vais t'en- »

      La baffe arrêta net les hurlements d'Edward et Peter commença à le rouler le coup. Quand il eut les mains rouges du sang qui coulait des arcades et du nez de l'enfant, il le roula de coups de pieds dans les côtes. Eliot ne bougeait pas, horrifié, et il pleuré. Rachel regardait...

      ...avec une lueur dans les yeux.... une lueur malsaine... une lueur morbide.

      […]


      Les vagissements de Nankins s'arrêtèrent pour qu'elle émette enfin un petit cri, grinçant, strident, une sorte de « oui », puis, plus rien. Elle retomba, molle, sur le bureau et Edward sortit d'elle, suintant. Il n'aurait sans doute plus le force de faire cela dans la soirée, malgré les quelques rendez vous qu'il avait mentalement préparer. Il soupira et regarda la directrice. Son cou était gracieux, quelque chose de beau. Il soupira. Ses cheveux bruns... pendant un instant, il avait cru que c'était sa mère. Il se retourna et prit les derniers mouchoirs qu'il restait dans sa poche, et essuya son entrejambe avec. Il prendrait sa douche dans les dortoirs, dans une petite heure. Pendant ce temps... il réfléchirait. Il sentit le regard de la directrice dans son dos et la regarda. Elle le fixa un peu plus vivement et soupira.

      « Edward. »
      « Oui? »
      « Dégages. »

      Il la regarda un instant, puis se détourna. Elle avait eu ce qu'elle voulait, il ne fallait pas s'attendre à la lune. Il ouvrit la porte et la referma derrière lui. C'était sa bonne action de la journée. La sonnerie avait sonné il y avait vingt minutes. Il aurait donc quarante minutes à rien faire... quarante minutes de solitude. Il regarda le couloir vide avec un pincement au coeur. Il n'avait pas envie d'aller chercher Eliot, mais si il n'allait pas le chercher, il allait rester dans les toilettes toute la journée. Edward se dirigea d'un pas lent vers les escaliers.
 
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      Le regard fixe, il est muet comme un assassin, l'assassin prêt à tuer, prêt à trancher la chair. Il est l'assassin. Il imagina ce corps, endormi. Il serait si facile de lui ouvrir la jugulaire et de le voir s'étouffer dans son propre sang, mais ça serait justement « trop » facile. Beaucoup trop. Il suffirait de le réveiller et de l'étrangler, de le voir se tordre de douleur quand il lui enfoncera les clous dans la boîte crânienne, ou encore de le frapper à coup de marteaux.

      Il se mordit la lèvre si fort en y pensant qu'elle saigna et le goût du sang remplissait sa bouche. Chaque coup pourrait le faire gémir, pourrait le faire pleurer, mais il regarda fixement ses mains qui s'enfonçaient dans les draps, qui les serraient à lui en faire mal. Il serra tellement fort qu'il sentit ses ongles se tordent dans les draps blancs, souillés. Ils sentaient l'odeur de cet homme qui ruminait, au dessus de lui, et qui se mouvait, comme une anguille, prête à rire aux premiers pleurs. Il ne pleurera pas. Il n'en était pas question. Il y avait quelque chose de chaud qui remplissait son bassin et un vide soudainement froid. Il l'entendit qui reculer, qui sortit du lit, comme un félin. Après ça, il ira prendre une cigarette et ouvrira la fenêtre, pensa Edward. Il le regardera le temps de cette dernière puis lui dira d'aller se laver. Ce trajet même pas encore effectué, Edward le connaît, et mentalement il l'imagina. Il y a quelque chose d'horrible dans cette simulation, cette reconstitution. Il sait tout, et ne fait rien. Il tourna doucement dans le lit et le regarde. Peter a tout pour réussir. Il est beau, intelligent, riche, jeune et sportif. Le seul bémol, c'est qu'il préfère les petits bassins aux larges. Edward fronce les sourcils quand il sent le regard de Peter sur lui et entrevoit un sourire. Comment un être aussi horrible peut il avoir un sourire aussi beau? Edward s'enfonce un peu sous les couvertures et Peter a un rire alors qu'il jette sa cigarette par la fenêtre. Le regard de Peter est froid. Il a des yeux de vipère : un vert émeraude magnifique, fendu par un trait fin et droit, une pupille noire. C'est un animagus, note l'enfant. Il regarde dehors quelques instants puis reporte son regard sur l'enfant.

      « ...cela fait longtemps que l'on joue, Eliot... je m'ennuie. Tu ne pleurs même plus. Tu ne cris plus... je devrais peut être essayé avec ton frère? Avec Edward? » Il a un rire cynique.

      Edward ne répond pas. Il pourrait très bien laisser Peter partir dans la chambre et prendre Eliot, cet enfant qu'il croit être Edward. Il pourrait, cette fois-ci, endossé le rôle du rescapé, du sain et sauf, mais Edward sait que si Peter fait cela à Eliot, ce dernier s'en rappellera toute sa vie. L'enfant écarte alors la couverture et s'approche doucement de Peter, nu, avec une allure de chat. Il y a quelque chose d'élégant dans sa silhouette, quelque chose d'étrange. Il regarda Peter. L'animagus eut un sourire effroyable.

      « Un jour, je te tuerais... »
      « Tu te répètes. »

      Edward s'agenouilla. Il avait les larmes aux yeux.
 
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      Chaque personne fait un choix qui lui est propre. Il devra vivre toute sa vie avec ce choix. Edward en était bien conscient. Il regarda quelques instants le couteau qu'il tenait dans la main et souffla doucement. Il était maintenant en âge de comprendre, et il le savait. Il avait seize ans, il était beau et il était grand. Il avait tout pour réussir hormis cela. Tout. Sauf un coeur. Il regarda au dessus de son épaule et entendit dans l'escalier montait son démon. Tout le monde à ses démons. Edward n'en avait qu'un, et il portait le nom de Peter Clash. Il eut un rire amer et entendit le craquement de la porte. Elle grinça et un fin filet de lumière éclaira l'assassin muet. Il était crispé, mais finalement bel et bien prêt. Il avait quelque chose dans les veines qui le pousser à ne pas se tourner, pas maintenant, à laisser le démon s'approchait pour mieux le crever. La salive s'accumula sous sa langue alors que Peter refermait la porte et s'approchait de lui, à pas de loup. Il passa autour des hanches de son filleul ses mains et les glissèrent presque automatiquement vers sa ceinture. Puis il y eut un cri qui gela l'atmosphère dans un froid sans nom. Peter s'était reculé, la main en sang, la chair à vif, presque à l'os. Edward n'avait donné qu'un seul coup, puissant et vif, mais pas assez précis. Il n'avait touché que la paume, sans même dénuder une phalange. Il n'y avait que le sang, les râles inhumains, de douleur, et les yeux. L'animagus n'arriverait pas à se transformer en proie à une telle douleur. Edward esquissa un sourire vainqueur, malsain, un sourire qui n'appartenait jusqu'alors qu'à Peter Clash.

      « Alors Peter, petite pédale, ça fait mal? » Il se rapprocha et lui assena sans qu'il ne le voit un deuxième coup, à la hanche, qui fit basculer l'oncle en proie à le terreur sur le sol. « Tu pleures pas, pédé, tu cris pas assez non plus. Allez, ouvre ta belle gueule et cris. J'aime ça. »

      Peter se releva et au même moment, Edward planta toute la lame dans sa cuisse, d'un geste puissant et violent, brutal même. Peter rugit et tomba à la renverse. Il n'avait plus de main droite, plus de jambe et une hanche sanguinolente. L'adolescent émit un grondement, proche de rire cynique, et se rapprocha de lui. Son pied se posa sur sa blessure et il appuya brutalement. Peter se tordit de douleur et cria quelque chose qui ressemblait vaguement à « stop » et qui était formulait de sorte que l'on entende que le son « o ». Edward appuya plus fort et Peter rejeta ce dernier d'un coup de pied de sa jambe valide. Agacé, Edward revint à la charge. Peter renvoya son pied dans les côtes de son filleul qui l'arrêta avec sa main et trancha d'un coup sec le tendon d'Achille. Peter gémissait de plus en plus fort, et des larmes commençaient à rouler le long de ses joues.

      « Petite pédale de merde, tu vas payé... pour tout ce que tu as fait jusqu'à maintenant... tu vas tellement morfler que même en Enfer, tu n'auras pas aussi mal! T'entends? Regarde moi quand je te parle, grosse merde! »

      Un coup de pied s'enfonça dans les côtes de Peter qui fut mit sur le dos par ce dernier, presque obligé à regarder en face son agresseur. Edward éclata d'un rire sévère. Il fit tourner le couteau entre ses doigts et tourna autour de Peter qui le suivait nerveusement, comme pour anticiper la prochaine attaque. Il ne le pourra pas, pensa l'adolescent.

      « C'était tellement facile de venir me prendre quand j'avais sept ans, Peter... c'était tellement jouissif, non? Tu t'es jamais demandé ce que je ressentais, bordel? J'avais mal! Et si je ne criais pas, c'était juste pour protéger ce putain de... » Il s'interrompit. Peter murmurait quelque chose d'inaudible. « Parle plus fort, connard, je t'entends pas. »
      « ...pardon Edward... »
      « Plus fort, j'entends rien! » Il le frappa d'un coup de pied dans les côtes.
      « Pardon Edward! »

      Edward s'arrêta net, le pied en suspens. Pourquoi? Ses pupilles s'écarquillèrent violemment et il sentit son coeur ratait un battement. Toutes ses nuits... toutes ses douleurs... tous ses murmures. Il sentit le couteau lui échappait mais le rattrapa, ramener à la réalité par ce coeur douloureux. On regard se posa sur Peter au sol qui le regardait et répétait toujours les même mots. Il suppliait qu'on lui laisse la vie sauve. Il ne méritait pas cette vie. Edward resta droit et se dirigea vers lui. Son couteau se planta rapidement dans les deux poignets de l'homme qui cria encore une fois. Son cri résonna dans la chambre, mais s'en sortit pas. L'adolescent se releva et regarda cet être, saignant, saigné, sur le sol. Il faisait tellement pitié... il n'avait pas de pitié, lui.

      « Tu savais que c'était moi... » Edward eut un rire cynique. « ...mais tu ne sais pas qui je suis, n'est-ce pas? Tu ne sais rien de moi. Tu ne sais pas de quoi je suis capable. Tu ne savais pas. Tu vas apprendre, Peter Clash. Tu vas apprendre de quoi il retourne quand il s'agit de s'opposer à Edward Clash. »

      Il se rapprocha lentement de Peter dont les yeux s'étaient relativement injecté de sang. Il y avait de la terreur dans ses pupilles, de la peur. Edward lui attrapa les cheveux et souleva sa tête. Il tremblait de peur. Il venait de se chier dessus, nota inconsciemment l'adolescent en sentant le reflux âcre. Il eut un rire malsain.

      « Je vais te viander, connard de mes deux... je vais tellement te viander que même en Enfer ta gueule ressemblera à une charpie... » Il enfonça la lame lentement dans la joue. Peter hurla. « ...petite... » Il la retira et la planta alors dans l'épaule, l'enfonçant cependant plus brutalement, et tournant la lame dans la plaie. « ...pédale... » Il la retira tout aussi brutalement et l'enfonça alors dans l'autre épaule. « ...de... »

      Il retira le couteau et regarda droit dans les yeux son oncle. Il eut un sourire carnassier, et passa très lentement la lame sur la gorge de ce dernier qui gigota. Une longue plaie se traça sur la peau de Peter, mais la jugulaire ne fut pas toucher. Edward regarda un fin filet de sang coulait de cette plaie. S'il le laissait ainsi, il ne mourrait pas. Clash eut un rire et agrippa le menton de son oncle. Ce dernier le regarda, affolé, car il savait ce qui allait se passer.

      « ...MERDE! »

      Edward poussa en arrière le menton et il y eut un crac. Ça n'était pas la colonne vertébrale, mais la porte. Le corps gigotant de Peter retomba mollement sur le sol, sous les yeux de Rachel qui avait retenu un cri, et se tenait droite, sur le seuil, une main sur sa bouche, l'air horrifié. La chair avait craquelé. Peter mourrait ici, dans quelques instants, de douleur, peut être vidé de son sang. Il se tortillait comme un anguille, et la douleur lui faisait tellement mal que même les cris, inaudibles alors, ne sortaient plus de sa gorge. Edward ramassa le couteau et regarda sa mère. Cette dernière frissonna. Devant ses yeux, il approcha la lame de la gorge de Peter et l'enfonça d'un coup sec. En retirant le fer, un filet gicla en dehors. La jugulaire était tranchée. Le filet de sang était propulsé hors du corps au rythme des battements du coeur. Un petit geyser, pensa Edward. Rachel cria et recula. Edward eut un rire et se dirigea vers elle, lentement. Un pas après l'autre. Elle commença à courir dans la maison et à monter les escaliers. Il fit de même, la suivit jusque dans sa chambre, au deuxième étage. Elle ferma la porte et recula dans la chambre obscure. Edward ne fit que deux coups de pied dans la porte avant que cette dernière ne se plie et s'ouvre en grand. Il entendit un cri étouffé. Elle était cachée quelque part. Il soupira et s'approcha doucement de l'armoire de laquelle il ouvrit la porte. Cependant, l'armoire était vide. Il sursauta en entendant un bruit et fit un pas de coté, évitant le coup de poing que sa mère venait de projeter vers lui. Il fit un seul geste, rapide et précis, et Rachel tomba sur le sol, dos contre le marbre froid. Un point rouge commençait à se dessiner sur son ventre et elle le tenait, en pleurant elle aussi, terrifiée.

      « Regarde toi, salope... pendant toutes ses années, il t'a jamais sauté, et tu t'es jamais demandée pourquoi... sale pouffiasse que t'es. Papa a eut raison de se barrer et de te laisser moisir dans ce trou à rat. » Il s'approcha et leva le couteau au dessus d'elle. « T'es qu'une grosse pute... » Au moment même où le couteau brilla, elle éclata d'un rire clair, un rire cynique. Le dernier rire d'une condamnée.
      « T'es bien comme lui... t'es comme ton père. »

      La lame s'enfonça brutalement dans sa gorge et sa tête cogna sur le marbre. Le couteau alla et vint dans son corps. Sa tête fut poignardée trois fois, ses yeux crevés, son ventre ouvert et ses entrailles déchiquetées. De cette salope, il ne devait rien rester. Rien. Edward frappa autant qu'il le put, et lorsqu'il sentit sa main faiblir, il arrêta et se releva. Il avait dû mettre plus de cent coups dans ce corps inerte qui maintenant, ne ressemblait étrangement plus à rien qu'à un bout de viande fraîche, de la pâté pour chien. Elle n'avait été que de la pâté pour chien. Il soupira.

      « C'était tellement plus simple de préférer celui qui nous sauter à défendre ses propres enfants... sale putain. Si tu avais dit 'non', ne serais-ce qu'une fois... tu savais... tu savais ce qu'il faisait... ce qu'il me faisait... putain... tout ça, c'est de ta faute... »

      Il eut un pincement au coeur : elle n'avait pas réellement souffert, pas autant que Peter. C'était son seul regret. Il soupira et se retourna. Il ne manquait plus que Eliot maintenant. Il se tourna et sortit de la chambre. Celle d'Eliot n'était qu'à deux pas d'ici. Il fallait prendre un petit couloir, le suivre, et la chambre d'Eliot, qui était en faite celle d'Edward, était en face de celle de son jumeau. Edward avança dans l'obscurité et s'arrêta enfin. Il poussa la première porte qui était la porte de sa chambre et ne trouva pas Eliot qui devait certainement être dans son lit. Il poussa la porte de la chambre opposée et Eliot dormait. Emmitouflé dans ses draps, il ronronnait comme un chaton. Edward eut un sourire et s'avança vers lui. Sa main froide toucha la joue de l'enfant qui sursauta et le regarda. Sur sa joue, une trace de sang marquait sa peau blanche, mais Eliot ne le remarqua pas. Quand il alluma la lampe de chevet, il remarqua les traces de sang qui avait éclaboussé Edward, et le couteau, qui luisait étrangement. Il retint un cri et jeta à son frère un regard horrifié. L'aîné ne disait alors rien et eut un sourire tendre.

      « Ne t'inquiètes pas, Eliot. Tout va s'arranger... je vais appeler Papa, et on va partir d'ici. Tout est fini. On peut partir... on vivra mieux chez Papa. »
      « Mai-mai-mais... et Maman? Et Peter? » La vérité ne pouvait pas être vraie.
      « Ils ne sont plus là maintenant. On est libre, Eliot! » Edward souriait, heureux. Enfin, heureux.
      « N-non! Tu... tu n'as pas fait ça! Edward! »
      « Quoi? » L'aîné se rembrunit soudainement.
      « Je... je ne veux pas! »
      « Tu ne veux pas? Mais tu as une dette envers moi! Tu m'appartiens! »

      Edward prit violemment la main de son frère et le tira hors du lit. Eliot tomba sur le sol et retira vivement son poignet des mains de son frère. Il tremblait de froid et de peur, mais surtout de peur. Ses yeux, presque en sanglots, regardaient peu à peu la triste vérité : Edward était en sang, mais ce sang n'était malheureusement pas le sien. Il était tout sauf le sien.

      « Eliot... si tu ne m'accompagnes pas, je devrais te tuer. »

      Eliot regarda son frère. Edward semblait en effet bien décider à le faire. Eliot fronça les sourcils et secoua la tête. Le cadet regarda son frère et son coeur sentit quelque chose de froid. Quelque chose de métallique. Il regarda son frère et eut un sourire. Un dernier sourire...
 
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      Un chat passait dans la ruelle. Il était fin, svelte et étrangement noir. Ses yeux étaient d'un vert émeraude éclatant. Des yeux qu'il haïssait. Edward lui jeta une pierre et l'animal s'hérissa puis disparu dans un buisson. Il ne restait plus que lui. Il avait une chemise de fortune et un pantalon noir. Il attendait sur le trottoir. Son regard fixait nerveusement la route. Derrière lui, sa grande maison constituait une nécropole de fortune, elle aussi. Il sentait encore le sang et son regard était paniqué. Et si son père ne venait pas? Il sentit un long frisson lui remontait l'échine et sursauta. Une longue voiture noire déboula à l'autre bout de l'avenue. Une voiture noire, classe, chic. Une jaguar peut être. Elle freina brutalement et s'arrêta juste devant lui. La porte s'ouvrit et un grand homme vêtu de noir s'éleva devant lui, à la manière d'un roi, ou d'un adversaire. Edward du levé la tête pour le voir, alors qu'il était grand, même pour un adolescent de seize ans. L'homme souleva ses lunettes noires et Edward frissonna. Ce visage...! Il eut un large sourire, partagé entre la dignité et la joie. Son père écarta ses bras et Edward se jeta dessus, l'enlaçant tendrement. Dix ans qu'ils ne s'étaient pas vu... dix longues années... Rachel et lui avaient divorcé juste après que Rachel ait rencontré Peter. Il relâcha son père et le regarda. Deux autres hommes sortirent de la grosse voiture et se mirent à la hauteur de l'homme en noir.

      « Ed, que faisons nous? » Le père ajusta ses lunettes et regarda son fils.
      « Qui reste-t-il à l'intérieur? »
      « Personne. »
      « Alors nettoyez. »

      Les deux hommes acquiescèrent et entrèrent dans la maison. L'homme était surnommé Ed, mais son vrai prénom était Edward. Pourquoi avait il nommé son fils de la même manière que lui? Car il savait qu'il serait « comme » lui. L'adolescent ne bougea pas et son père le regarda. Dix ans déjà... il avait bien grandi, mais l'adulte se garda de le dire. C'était évident qu'il avait grandi. Il ne serait pas sans cesse petit. Ça tombait bien. L'adulte eut un sourire fier et l'adolescent frissonna de bonheur. La main de son père tapota sa tête.

      « Je suis là. »

      Il était heureux.


    Le chat le regarda et prit la fuite. Louis se rapprocha dans son dos et pencha la tête. Edward avait un large sourire sur les lèvres. Le français pesta et se redressa, se rapprochant cependant de l'américain qui n'avait alors pas bougé, et dont le sourire semblait se moquer. Hartois mit un coup de coude à Clash qui lui jeta un bref coup d'œil interrogateur.

    « Qu'est-ce qui te fait marrer? »
    « Rien... » Juste un haïku, pensa Edward. Un vieux haïku d'ailleurs...
    « Alors arrêtes de rire, Clash. On part. »

    Les arbres aux petites fleurs blanches frissonnèrent dans la bise. C'était des cerisiers, sans doute... Il y eut un crac sonore qui brisa le silence. Louis transplana et juste avant, Edward éclata de rire. Ce haïku... C'était drôle... vraiment... ironique, mais drôle.

    Il transplana aussi.


    Prépare-toi à la mort
    Prépare-toi
    Bruissant les cerisiers en fleurs
    Issa.
 
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