Il ne devait plus être très loin des 13heures en ce samedi après-midi. Dehors, il faisait une journée splendide, le soleil rayonnait et aucun nuage ne venait troubler le ciel bleu qui demeurait depuis la matinée. Par une journée pareille, il n’y avait presque personne de confinée dans les bâtiments de l’université de Kew, encore moins dans les baraquements. Les étudiants profitaient du beau temps pour sortir, et ils avaient raison. Mais pourtant, dans le baraquement N°13, on entendait une mélodie par la fenêtre entrouverte, un air de Dean Carlson, "Do it with Madonna", qui faisait partie de son premier album, qui trainait parmi bien d’autres disques mélangés, et qui appartenaient aux trois jeunes filles qui vivaient dans ce Baraquement. Des trois, seule Ashka était dans leur petit appartement, fredonnant en même temps que la voix du chanteur. On ne pouvait pas réellement compter l’ancienne Serdaigle dans les nombreuses groupies qui se prétendaient simples fan de Dean, certes, elle appréciait son travail, mais aller à un de ses concerts et hurler son prénom ne l’intéressait pas. Par ailleurs, comme beaucoup de jeunes de Poudlard, elle le connaissait par l’intermédiaire de l’école de Sorcellerie, ils étaient ensembles durant les cours et une petite histoire, qu’Ashka avait finit par lui pardonner les liait succinctement. Il avait été celui qui avait révélé son existence et son statut à son plus vieux cousin, lui causant un certain tort qui au final, se révélait être la plus belle histoire et aventure que la jeune fille avait vécue, et vivait encore d’ailleurs. Mais là est une autre histoire. Assise dans le canapé du petit salo, l’ancienne Serdaigle semblait occupée à prendre soin d’elle, comme elle ne le faisait que rarement, n’en ayant pas besoin selon certaines personnes. Il est vrai que la cadette des Mephistos possédait une beauté hors du commun et comme l’on en trouve peu dans le monde. Elle faisait partie de ces égéries des anciens temps, trop belles pour appartenir à de simples humains et que l’on conservait pour plaire aux Dieux qui en échanges offrait la divine parole. Les oracles. Celle-ci mesurait environ 1m71, possédait une taille gracile et fine, une peau dorée et aussi douce que celle d’un bébé. Elle possédait un visage de poupée terriblement fragile, tous ses traits étaient parfaitement dessinés, comme si elle avait été sculptée par les Anges ou le Diable lui-même, laissant aux être divins le soin de la parer de tous les dons. Sa chevelure possédait une couleur cannelle qui pouvait évoluer vers le brun ou le blond. Quant à ses yeux, d’un bleu divin on ne pouvait pas posséder les même, ceux-ci semblaient millénaires et pourrait s’approcher d’un bleu si clair que même en peinture on ne pouvait pas posséder cette même nuance. Et dans cette couleur, des petites étincelles d’étoiles qui pouvaient briller bien plus ou bien moins. Même avec du polynectar on ne pouvait avoir une copie conforme de l’ancienne Serdaigle, et encore moins posséder les mêmes mimiques rêveuses qu’elle. Mais pour en revenir à notre scène, nous disions que la jeune fille en Sciences Occultes prenait soin d’elle. Dans une tenue laissant à présager qu’elle ne comptait pas réellement sortir, à dire, un short noir et un petit marcel gris, les cheveux relevés en un chignon qui pouvait se défaire à tout moment, la jeune fille appliquait avec attention et concentration un vernis sur les ongles de ses orteils… Une manucure à vrai dire. Les ongles de ses mains étaient fait et l’ancienne serdaigle avait certainement jugé qu’elle pouvait en faire autant avec le reste de ses ongles. C’est ainsi qu’elle commençait réellement sa journée. En parallèle, un livre était ouvert sur la petite basse, et pas un roman, juste un livre de cours. Même durant le Week-end, Ashka ne pouvait s’empêcher de travailler. Serdaigle un jour, Serdaigle toujours…

Ashka « Do it with me… »

Sa voix accompagnait sans fausse note celle du chanteur, comme si elle connaissait chacune des paroles de la chanson. Dans un certain sens, ce n’était pas faux, cet album était passé très souvent dans le Baraquement quand dans les autres souvent. La carrière de Dean Carlson n’était pas à refaire, on devait l’avouer, et il semblait y avoir trois filles qui appréciaient cet album, attendant certainement le prochain avec une petite pointe d’impatience. Dégageant d’une main une mèche de cheveux de devant ses yeux, la jeune fille changea en même temps de pied, entamant son vernissage… Quelle concentration n’est-ce-pas ? C’est en cela qu’elle n’entendit pas la porte d’entrée s’ouvrir à quelques mètres d’elle…

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