S'il y a bien un truc qui n'était pas venu à l'esprit des deux garçons lorsqu'ils avaient vu William, c'était de lui faire des reproches. D'abord parce qu'ils s'étaient vraiment inquiété pour lui et le savoir vivant et en bonne santé, les rassurait énormément et parce que, après ce que l'ancien Gryffondor avait dit à Roméo, il devait en avoir besoin et le fait qu'il ait pu réfléchir, qu'il soit revenu montrait qu'il allait mieux dans sa tête. Rien que ces observations suffisaient à leur faire oublier leur inquiétude et surtout ils ne voulaient pas culpabiliser encore plus ce pauvre William. Aussi, c'est plutôt avec humour et légèreté comme pour montrer à William qu'ils ne lui en voulaient pas, qu'ils abordèrent ses retrouvailles. Tandis que Sandro s'affala sur le canapé à côté de son pote, Roméo regardait en haussant les sourcils l'état de la baraque. Il ramassa une photo des cinq locataires du baraquement qu'il reposa sur la cheminée avant de rejoindre les deux zigotos. Au lieu de s'assoir avec eux, il était derrière le canapé, les deux coudes sur le dossier.
-- William -- J'suis content aussi .... vous m'avez manquer.
-- Sandro -- J'espère bien qu'on ta manqué
Roméo passa une main dans les cheveux de William pour lui ébouriffé un peu sa tignasse avant de reprendre
-- Roméo -- Avoue. On est tellement des mecs géniaux que tu ne peux pas te passer de nous.
-- Sandro -- J'savais que tu nous kiffais à mort
-- Roméo -- Et que tu ne voulait pas nous le dire
-- Sandro -- On sait que t'es timide Willou mais faut pas hésiter à dire ces choses là.
-- Roméo -- Tant que tu me propose pas de dormir dans ton lit, j'suis open
-- Sandro -- Dit pas des trucs pareils Roméo parce qu'il pourrait être capable de te rejoindre dans ta chambre un de ses soirs. Il a du être tellement en manque de nous pendant cette semaine qu'il serait capable de tout.
-- Roméo -- J'fermerais ma chambre à clé.
-- Sandro -- Ouais tu dit cela mais j'suis sur que tu serais pas contre de voir débarquer Willou dans ta chambre.
-- Roméo -- Qui sait ?
Roméo adressa un clin d'oeil très explicite à William et lui fit un petit signe de gonzesse. Il ressemblait exactement à un homosexuel, essayant même de prendre la pose. Il déposa un baiser sur la paume de sa main avant de souffler dessus pour l'envoyer en direction de William. Evidemment, Sandro était explosé de rire. De quoi détendre l'atmosphère.