 Sujet: Re: &blue.
Mer 23 Avr - 19:34
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 }} Rôle Play Biographique >
« MAYBE FUN IS JUST FRAGMENTS OF EXISTENCE WITH BETTER PACKAGING. »
Je n'ai jamais été un modèle pour quiconque, mon visage n'inspirait pas l'espoir, ni le désir, et encore moins la crainte. Beaucoup de verts et argents se demandaient qui j'étais pour être sur leur territoire ; qu'une pauvre sang-mêlé ne méritait pas un tel hommage. J'étais en quelque sorte le vilain petit canard des troupes. Durant mes premières années, mon dortoir n'était qu'un simple champ de bataille, mes affaires disparaissaient, mon lit se voyait recouvert d'eau (ou pire) une fois par semaine, mes lettres se retrouvaient déchirées, et j'en passe des meilleures. Petit à petit, j'ai commencé à développer une haine contre cette maison, cette manière de penser. N'ayant que pour objectif la vengeance. J'en voulait à tous d'être exclue, je voulais les faire sombrer, avec moi. Je n'avais plus aucun but dans la vie, les études m'importaient peu, mes parents me répugnaient de par leur situation sociale. Bonnie et Charlie, je leur apportait seulement leur besoin fraternel, et ça leur suffisait. Je n'allait pas réclamer leur pitié, préférant les laisser avec leurs amis. Je n'étais que la cadette, la petite dernière, celle qui était insignifiante, ou peut-être celle qui pourrait rattraper le coup. Mais qui a-t-il a rattraper lorsqu'on a une Gryffondor et une Serdaigle en tête de liste ? En plus du mépris de cette maison nourrie par l'ambition, mes parents furent blessés de mon admission chez les Sangs-Purs, chez les « méchants ». Par la suite, j'ai vraiment fait des choses abominables, rongée par la haine et la vengeance. Pour la peine ; Je souhaiterais être réincarné en magnétoscope VHS pour pouvoir effacer ces images qui me hantent.
Raconter ma vie ne m'était pas même venue à l'esprit avant que l'on me le demande. Pire, avant que l'on m'y force. Je n'ai jamais trouvé ce besoin excessif de mettre les choses à plat, de tirer une conclusion sur qui j'étais, et sur ce que j'avais fait. Mon innocence passée ne me manque pas, être persécutée n'était pas un plaisir, et c'est une charge que je ne donnerais à personne ; pas même à mon pire ennemi. Lors de ma troisième année, je suis tombée sur celui que je pensais être le bon. Mais j'aurais du savoir qu'un fêtard qui tombe amoureux, c'est quelqu'un qui tourne la page.
Une nuit noire était dans notre champ de vision à tous. Les Jardins de Poudlard, toujours aussi sublimes nous enveloppés. Je n'étais pas ici pour faire bonne figure, et encore moins pour me faire accepter. Non, je ne pouvais simplement pas retourner dans ces cachots lugubre et humide, de peur de me faire battre à nouveau, entre deux tournant. Je n'étais pas une personne confiante à l'époque, je subissais, sans même me rebeller, je ne comprenais pas qu'il ne suffisait que d'un seul geste, d'un seul coup de baguette pour que tout cela cesse. Mais ça, je ne le compris que bien tard. Cette nuit là, je restais recluse, une bière en main, comme tout le monde. Sous les conseils de Bonnie et Charlie, je me mêlait à la fête, mais n'y trouvait rien de jouissif, rien d'exaltant. Rien ne me faisait plus envie que de m'enfuir. Pour aller où ? C'est sans réponses que je buvais mon verre, puis enchaina un second, ce qui me fit perdre ma lucidité, comme beaucoup autour de moi. Je n'avais que treize ans et goutait déjà aux alléah de l'alcool. Deux verres suffirent à me faire tourner la tête, je n'ai jamais su s'il y avait seulement de la bière, ou si une quelconque drogue s'y trouvait. Je n'ai plus aucun souvenir de cette soirée suite à ces verres. Le lendemain matin, je me suis réveillée, à « ses côtés », complètement habillée.
« Salut. »
« Salut, lui répondis-je, suspicieuse. »
« Tu sais que tu es très jolie ? »
Je me laissais flatter, ne refusant pas les compliments, chose qui se faisaient bien rare me concernant. Je compris à son allure que ce n'était pas un troisième année, il devait avoir le même age que Bonnie, peut-être même plus, mais son sourire ne me laissait pas de marbre. Je laissais aller mon regard jusqu'à sa tenue, pour remarquer que, contrairement à moi, il avait la chance d'être chez les rouges et ors. Je lâcha un soupir, puis décida que le rêve était fini. Voulant me retirer, cessant les louanges gâchés, je préférais retourner dans ma solitude plutôt que de me laissait parcourir par un sentiment de jalousie intense. Soudain, il m'avait attrapé par le bras, me volant un baisé, puis me laissant partir. Je ne l'ai jamais compris, mais mon âme d'enfant tomba vraiment sous le charme. Je ne voyais que par lui. Sortir avec un Gryffondor, pour une Serpentard, ce n'était pas un atout. Mon statut de martyr augmenta d'un niveau, et je me voyais chaque jour punie de ma faute. Mais lorsque je le voyais, je me sentais voler. Mais ce que je ne savais pas c'est qu'il n'est pas très sorcier d'avoir plusieurs femmes. Cela demande seulement un peu d'imagination et beaucoup d'organisation.
Je pensais que c'était seulement des amies, qu'il discutait avec elles entre deux cours en attendant de me retrouver. Mais comment avais-je pu penser qu'il s'intéressait à moi ? Lorsque je les ai vus, lèvres collées, ne faisant plus qu'une, je me suis sentie conne, totalement vidée de sentiment. Il s'amusait simplement avec moi, et n'était qu'un adolescent perturbé par le fait que son ex l'ait plaqué pour un autre. Il fallait y penser, comment aurais-je put être acceptée par quelqu'un étant ainsi ? C'est à ce moment là, au début de ma quatrième année (car j'ai été aveugle durant presque six mois avec lui), que je pris la décision de me reprendre en main. De changer, pour de bon. Chaque persécution ne me donnait qu'une raison supplémentaire pour accomplir une vengeance digne de ce nom. Alors que certains travaillaient leurs cours, je me penchais sur mes plans, pour faire un grand coup d'état que les victimes auront du mal à oublier. Je ne pensais pas devenir une meurtrière pour autant.
Alors que la fin d'année se dessinait, mes rêves allaient enfin être réalisés. Une fête, semblable à celle à laquelle j'avais participé l'an passé fut organisée. Vous pourrez facilement imaginer que tout ceci était produit clandestinement, mais que, malgré leur bat-âge, les élèves de Poudlard se montraient à chaque fois assez prudent pour ne pas attiser le regard de l'administration. J'avais rempli chaque verre de LSD. Beaucoup on dut avoir une sacré surprise le lendemain matin. Puis alors que ce charmant garçon draguait une autre quatrième année, comme il l'avait fait avec moi l'an passé, je l'ai entrainé avec moi, fièrement, et l'ait menacé. Il ne me croyait pas, il disait que je n'étais qu'une pauvre merde pas capable de me défendre, ni même d'être méchante avec autrui. Il avait tort. A ce moment, nous étions près du lac, il voyait déjà trouble et ricanait. Il ne cessait de m'insulter, contrairement aux louanges passées. Peu arriveront à imaginer le sentiment que j'eus en moi à ce moment là. Je me sentais blessée, violée, et pire : j'avais en moi, des envies qui surpassait de loin la conscience. C'est sans arrière pensée que je me suis approchée de lui, lui ai foutu une baffe, et l'ait poussé dans le lac. Ce Bouffondor avait tellement but qu'il n'arrivait plus à nager convenablement. Ma vengeance était assurée. L'espoir de le récupérer s'était envolé en même temps que son rire. J'avais arrêté toutes les drogues dures, je ne vois pas pourquoi l'amour aurait bénéficié d'une exception. J'attendis que son visage disparaisse de la surface de l'eau, puis je suis retournée avec les autres, préparant la suite du plan.
A chacun, je leur ai lancé un sort, à ces putains de Serpentards. Un craché des limaces, d'autres des écrevisses, et certains courraient devant un loup, d'autre se retrouvaient tête en bas, jambes en l'air. Ils étaient tous tellement drogués et tellement ivres qu'ils ne pouvaient riposter. Des professeurs ne tardèrent pas à arriver, et hâtive, je s'empressa de me faufiler dans le château, retournant dans mon dortoir, laissant répandre le chaos, puisque tous faisaient n'importe quoi, tous étaient perdus. Tous se ridiculisaient. Et bien sûr, bien que les cameras soient inefficaces à Poudlard, le monde magique à ses propres outils et, après la mort de son ex, elle n'avait pas raté un seul fait. Tout était dans la boite, et le lendemain, Poudlard fut un océan de moquerie, de haine, et personne ne se souvenait de rien, personne ne savait que, derrière tout ça se trouvait la pauvre innocente que j'étais. Cependant, beaucoup devaient s'en douter puisque, depuis ce jour, plus rien ne se provoqua, plus rien. Je fut libre, mais pas vraiment acceptée de ces Serpillières (je précise que, dans cette soirée ne se trouvait que des verts et argents, et de rares Gryffondor type mon ex, mais très peu, et souvent, ils étaient corrompus).
Par la suite, je fit la connaissance d'une personne. Et je me rendit compte que tous les verts et argents n'étaient pas que des pourritures. Elle, elle avait quelque chose en plus. Oui, Elle. Je l'ai rencontré un jour de printemps, peu avant les grandes vacances d'été. Ce fut un combat d'insulte phénoménal, mais très compréhensible vue la situation.
« Pleurer ne sert à rien. »
« Vas te faire foutre. »
« Parle pour toi, le jour où j'irais voir un mec, les étoiles nous tomberons sur la tête. »
« Mais ta gueule, j'en ai rien à faire de ta vie. Et puis t'es qui d'abord ? »
« Peu importe, c'est pas important. »
La discutions continua comme elle avait commencé. Cependant, Elle me raconta sa vie en même temps, tout en chialant, tout en me gueulant dessus, elle partageait ses souffrances. J'aurais aimé faire la même chose, mais le risque était bien trop grand, finir à Azkaban était envisageable. Surtout que personne n'a jamais retrouvé le corps de mon connard d'ex, et que je fus une suspecte potentielle. Cependant, la « vidéo » prise prouva que je n'étais pas à cette soirée. Bien pratique.
Par la suite, je prit la route de la maison, le Poudlard Express était toujours aussi long, aussi ennuyant. Bonnie avait tout devinée à mon sujet, elle savait ce que j'avais fais, elle m'avait vue changer au fil des jours, peut-être que Charlie le savait aussi, mais en tout cas, le soir même où j'eus retrouvé cet immeuble délabré, me rappelait mon statut social, j'eus à faire face à la pire chose : mon père en train de me faire la morale.
« En ce moment ta rage est en train de te dévorer, elle est en train de t'aveugler, d'obscurcir ce qu'il y a dans ton cerveau. »
« Comment tu fais, tu me parles exactement de toutes les choses qui me travaillent depuis que je suis à Poudlard. Comment tu peux savoir aussi bien tout ce que je ressens en moi ? »
« Non, c'est moi que je connais. Je connais cet endroit. L'endroit même où tu es en ce moment. Il y a une époque où j'en voulais à la terre entière, où j'avais la haine pour toutes les vexations, les misères, les souffrances que j'endurais continuellement, et que je voyais infligées à mon peuple. J'en voulais à tout le monde, j'en voulais aux Moldus, j'en voulais à la société, j'en voulais à 'Dieu' ! Mais j'avais aucune réponse parce que je posais les mauvaises questions. Tu dois te poser les bonnes questions. »
« Comme quoi ? »
« Est-ce que ce que tu as fait t'as donné une vie meilleure ? »
Il n'avait pas tort. Vraiment pas tort. Suite à ces paroles, je dut faire ce mini exposé de ma vie, où j'en serais la seule lectrice. Il me fallait quelque chose sur quoi me reposer. J'ai tué, à mes quatorze ans, une personne. A quatorze ans, j'étais déjà une meurtrière. Et comme il a dit, ça n'a fait qu'empirer ma haine. Ça n'a fait qu'accroitre mon indifférence. Je n'y ai rien gagné. Rien du tout. J'ai beaucoup réfléchis, énormément. Lorsqu'on regarde ces Moldus, qui se battent pour leur Races, ayant comme prétexte la couleur de peau, la religion... Ils devraient tous ce poser cette question que mon père a dites. Celle qui m'a fait prendre un tout autre tournant. Qui m'a fait réaliser que, malgré ma haine, j'étais comme eux, exactement comme eux.
Je pense que le moment est venu de vous dire ce que j'ai appris, d'en tirer une conclusion, non ? Et bien ma conclusion c'est que la haine est une saloperie. La vie est trop courte pour passer son temps à avoir la haine. Ca n'en vaut pas la peine. Mon père dit toujours que c'est bien de terminer un devoir par une citation, il dit que quelqu'un a déjà dû en faire une bonne, si on ne peut pas faire mieux, autant la lui emprunter. J'ai choisi celle-là et j'espère qu'elle suffira :
« Nous ne sommes pas Ennemis, mais Amis. Nous ne devons pas être ennemis. Même si la passion nous déchire, elle ne doit pas briser l'affection qui nous lie. Les cordes sensibles de la mémoire vibreront dès qu'on les touchera, elles raisonneront au contact de ce qu'il y a de meilleur en nous.»
HISTOIRE INSPIRÉE DE AMERICAN HISTORY X. |
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